Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

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23.11.2014 Views

encore l’homogénéisation du paysage. A l’échelle locale on peut citer le manque ou l’absence d’équipements et de commerce, l’inexistence d’espaces publics ou d’espaces communs, le caractère homogène et impersonnel des logements, leurs surfaces réduites, ou encore la médiocrité de leur qualité architecturale. On peut ajouter que ces logements en bande construits en petites barres sont aussi très difficilement transformables. Le tissu urbain est figé et s’adapte mal aux possibilités d’agrandissement ou de transformation des propriétés. La construction de logement privilégie donc une production de masse en série, et en périphérie, dans une logique de réduction des coûts. La question du contrôle de cette urbanisation ne se pose même plus, puisque les autorités que sont l’INFONAVIT (financements) et la muni cipalité (octroie des permis de construire) sont directement impliqués dans le processus. Ces mécanismes à l’oeuvre de l’étalement urbain sont d’autant plus inquiétants que c’est un phénomène très important qui fragmente le territoire à la fois spatialement et socialement. UN PHÉNomèNE à l’oEUvRE, ET UN PHÉNomèNE DE MASSE La construction de logements sociaux au Mexique par l’INFONAVIT est un phénomène de masse : 801,453 logements construits ou en cours de construction en tout en deux ans (de février 2010 à janvier 2012), (dont 239,521 qui sont encore en cours de construction et 177,152 en attente d’acquéreur). La demande globale estimée par l’INFONAVIT est pourtant largement supérieure : estimée à 4,699,559 (fin 2011). A noter que parmi les logements achevés et disponibles (561,632), il existe une proportion énorme d’invendus (42,5%). La construction de logements sociaux dans l’État de Puebla s’élève à 25,341 logements en tout sur la même période de deux ans. Ce chiffre, même associé à celui de l’État de Tlaxcala (Puebla 25341 + Tlaxcala 6,649 = 31,990) est supérieur à la moyenne par État (25,045), mais n’en est pas extrêmement éloigné. Mais en considérant les États où on construit le plus de logements sociaux (avec 96,501 pour Mexico et un maximum de 106,032 pour le Nuevo Leon par exemple), on peut dire que ce chiffre est élevé au regard de la moyenne Nationale. A Tlaxcala sur les 6,649 logements construits ou en cours de construction, 2,624 sont en attente de livraison, et 896 ont été vendus, soit 3,129 logements sans acquéreurs sur les 4,025 logements finis, qui correspondent à presque 80% d’invendus ! Dans l’État de Puebla ce chiffre, même s’il est moins élevé qu’à Tlaxcala et que la moyenne mexicaine, est également très important : à hauteur de 34%, soit 6,367 logements livrés qui n’ont pas trouvé acquéreur. L’absence de peuplement de ces nouvelles cités-dortoirs éloignées de tout s’explique aussi par un dépeuplement précoce lié aux coûts de transports excessifs nécessaire aux déplacements (travail, accès aux services). Comment imaginer aujourd’hui d’autres formes d’habitat et d’habitat social? 5 Registre de l’habitat sur 24 mois. Source : INFONA- VIT http://portal.infonavit. org.mx, “Infonavit en cifras”, “Oferta” Tableau des demandes potentielles. Soucre INFONAVIT http://portal.infonavit.org.mx, “Infonavit en cifras”, “Demanda”. Tableau : Les logements sociaux construits entre février 2010 et janvier 2012. Ellaboré à partir des données de l’INFONAVIT(5). Logements Totaux Non achevés Livrés Acquis Non Acquis Pourcentage Besoins estimés de non acquis Tlaxcala 6,649 2,624 4,025 896 3,129 77,7 % 2,4416 Puebla 25,341 6,649 18,692 12,325 6,367 34,0 % 146,158 Federación 801,453 239,521 561,632 371,271 177,152 42,5 % 4,699,559 98

Figure 7 (ci-dessus) Les opérations de construction de masse de logements sociaux qui envahissent les territoires périphériques des villes Mexicaines. Source : “Estado de ciudades de Mexico”, rapport ONU Habitat, 2011. Figures 8 et 9 Images satellites de 2001 et 2012 montrant l’urbanisation rapide autour de l’autoroute à base d’énormes opérations de lotissement. L’image met aussi en relief l’absence de relations et le décallage radical avec le tissu environnant existant. Figure 10 (page de gauche) Les logements sociaux en périphérie. Ici à Cholula, avec une opération immobilière qui tourne le dos à une friche ouverte au premier plan, et une tour d’Angelopolis dans le fond. 99 99

encore l’homogénéisation du paysage. A l’échelle locale on peut citer le manque<br />

ou l’absence d’équipements et <strong>de</strong> commerce, l’inexistence d’espaces publics<br />

ou d’espaces communs, le caractère homogène et impersonnel <strong>de</strong>s logements,<br />

leurs surfaces réduites, ou encore la médiocrité <strong>de</strong> leur qualité architecturale. On<br />

peut ajouter que ces logements en ban<strong>de</strong> construits en petites barres sont aussi<br />

très difficilement transformables. Le tissu urbain est figé et s’adapte mal aux<br />

possibilités d’agrandissement ou <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s propriétés.<br />

La construction <strong>de</strong> logement privilégie donc une production <strong>de</strong> masse en série, et<br />

en périphérie, dans une logique <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s coûts.<br />

La question du contrôle <strong>de</strong> cette urbanisation ne se pose même plus, puisque les<br />

autorités que sont l’INFONAVIT (financements) et la muni cipalité (octroie <strong>de</strong>s<br />

permis <strong>de</strong> construire) sont directement impliqués dans le processus. Ces mécanismes<br />

à l’oeuvre <strong>de</strong> l’étalement urbain sont d’autant plus inquiétants que c’est<br />

un phénomène très important qui fragmente le territoire à la fois spatialement et<br />

socialement.<br />

UN PHÉNomèNE à l’oEUvRE, ET UN PHÉNomèNE DE MASSE<br />

La construction <strong>de</strong> logements sociaux au Mexique par l’INFONAVIT est un phénomène<br />

<strong>de</strong> masse : 801,453 logements construits ou en cours <strong>de</strong> construction<br />

en tout en <strong>de</strong>ux ans (<strong>de</strong> février 2010 à janvier 2012), (dont 239,521 qui sont<br />

encore en cours <strong>de</strong> construction et 177,152 en attente d’acquéreur). La <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

globale estimée par l’INFONAVIT est pourtant largement supérieure : estimée à<br />

4,699,559 (fin 2011). A noter que parmi les logements achevés et disponibles<br />

(561,632), il existe une proportion énorme d’invendus (42,5%).<br />

La construction <strong>de</strong> logements sociaux dans l’État <strong>de</strong> Puebla s’élève à 25,341<br />

logements en tout sur la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. Ce chiffre, même associé à<br />

celui <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> Tlaxcala (Puebla 25341 + Tlaxcala 6,649 = 31,990) est supérieur<br />

à la moyenne par État (25,045), mais n’en est pas extrêmement éloigné. Mais en<br />

considérant les États où on construit le plus <strong>de</strong> logements sociaux (avec 96,501<br />

pour Mexico et un maximum <strong>de</strong> 106,032 pour le Nuevo Leon par exemple), on<br />

peut dire que ce chiffre est élevé au regard <strong>de</strong> la moyenne Nationale.<br />

A Tlaxcala sur les 6,649 logements construits ou en cours <strong>de</strong> construction, 2,624<br />

sont en attente <strong>de</strong> livraison, et 896 ont été vendus, soit 3,129 logements sans<br />

acquéreurs sur les 4,025 logements<br />

finis, qui correspon<strong>de</strong>nt à presque<br />

80% d’invendus !<br />

Dans l’État <strong>de</strong> Puebla ce chiffre, même<br />

s’il est moins élevé qu’à Tlaxcala et<br />

que la moyenne mexicaine, est également<br />

très important : à hauteur <strong>de</strong><br />

34%, soit 6,367 logements livrés qui<br />

n’ont pas trouvé acquéreur.<br />

L’absence <strong>de</strong> peuplement <strong>de</strong> ces nouvelles<br />

cités-dortoirs éloignées <strong>de</strong> tout<br />

s’explique aussi par un dépeuplement<br />

précoce lié aux coûts <strong>de</strong> transports<br />

excessifs nécessaire aux déplacements<br />

(travail, accès aux services).<br />

Comment imaginer aujourd’hui<br />

d’autres formes d’habitat et d’habitat<br />

social?<br />

5 Registre <strong>de</strong> l’habitat sur<br />

24 mois. Source : INFONA-<br />

VIT http://portal.infonavit.<br />

org.mx, “Infonavit en<br />

cifras”, “Oferta”<br />

Tableau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

potentielles. Soucre<br />

INFONAVIT http://portal.infonavit.org.mx,<br />

“Infonavit<br />

en cifras”, “Demanda”.<br />

Tableau : <strong>Les</strong> logements<br />

sociaux construits<br />

entre février 2010 et<br />

janvier 2012. Ellaboré à<br />

partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong><br />

l’INFONAVIT(5).<br />

Logements Totaux Non achevés Livrés Acquis Non Acquis Pourcentage Besoins estimés<br />

<strong>de</strong> non acquis<br />

Tlaxcala 6,649 2,624 4,025 896 3,129 77,7 % 2,4416<br />

Puebla 25,341 6,649 18,692 12,325 6,367 34,0 % 146,158<br />

Fe<strong>de</strong>ración 801,453 239,521 561,632 371,271 177,152 42,5 % 4,699,559<br />

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