Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

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23.11.2014 Views

LE CHEMIN DE FER Le train a été une composante essentielle du développement économique et urbain au Mexique et à Puebla. Aujourd’hui, malgré un transport de marchandise d’une importance moindre qui perdure sur la ligne Inter-Océnique, les vestiges du réseau ferroviaire ne sont plus que les témoins de sa grandeur passée. Mais ces vestiges ont aussi un fort potentiel. GLOIRE ET DÉCRÉPITUDE DU CHEMIN DE fER MEXICAIN La ville doit son développement industriel d’envergure à sa position stratégique entre le port de Veracruz et la capitale Mexicaine. La gare centrale de Puebla (1) a été la première station du pays, sur la première ligne Veracruz-Puebla-Mexico dont la construction s’est achevée en 1873 : la ligne du «Ferrocaril Mexicano». Puebla s’est un peu plus tard retrouvée à la convergence de trois lignes : le «Ferrocaril Inter-Oceanico» (2), la ligne Puebla-Oaxaca, et le «Ferrocaril Mexicano». En 1930, le transport de passagers s’effectuait à 90 % par le train, pour seulement 10 % par les routes. L’industrie automobile aura vite raison du transport ferroviaire, qui après sa privatisation progressive au cours du XXe siècle, ne comporte aujourd’hui malheureusement plus de transport de passagers dans la grande majorité des cas. “micro-transports” concessionés particulièrement peu efficace, ou encore un potentiel pour penser un réseau d’espaces publics. Certains de ces espaces sont déjà utilisés de manière informelle comme des espaces publiques de circulation pour les piétons, ou à vélo (figure 3). Il y aurait là un travail à accomplir de recensement des espaces et des lignes utilisables, pour imaginer des projets. Hormis quelques tronçons recouverts par des routes, ces lignes existent toujours aujourd’hui. LE PRojET DE TRAIN DE PASSAGERS PUEBLA-TLAXCALA-MEXICO DE l’ÉTAT Comment peut-on saisir l’opportunité du projet en émergence de liaison Puebla-Tlaxcala-Mexico par une ligne ferroviaire ? Aujourd’hui la ligne existe bien, mais dans les conditions actuelles il faudrait 4h (avec une voie libre) pour relier Puebla à Mexico, contre un peu moins de 2 heures par la route. 1 Aujourd’hui le musée du chemin de fer (Museo National de los Ferrocariles Mexicanos). 2 Le Ferrocaril Inter-Oceánico n’est jamais arrivé jusqu’à l’océan Pacifique. 3 D’après Alfredo Nieves Medina, du centre de recherche du chemin de fer Mexicain (Centro de Documentación y de Investigación Ferroviarias - CEDIF). Il est vrai qu’à part une carte des propriétés fédérales dans le centre historique, nous n’avons pas réussi à obteneir d’informations concernant les propriétés publiques à Puebla. 4 Il existe par exemple des trains de banlieue à Mexico (suburbanos), dont l’efficacité est prouvée. LES POTENTIELS DU CHEMIN DE FER Si le chemin de fer à été peu à peu entièrement privatisé, les lignes et les espaces qui y sont associés sont toujours des propriétés publiques (des propriétés fédérales). Il existe donc une réserve foncière très importante associée au chemin de fer. Malheureusement, il nous a été impossible, afin d’avoir un aperçu de ces propriétés à l’échelle du territoire métropolitain de Puebla, d’en savoir plus (3). Comment imaginer un usage de ces lignes aujourd’hui ? Réintroduire un transport de passagers à l’échelle nationale? A l’échelle de la métropole de Puebla, en organisant un nouveau réseau de transports publics inter-urbains (4)? Imaginer des réseaux de transports “doux”, d’espaces publics ou de parcs ? Utiliser les friches du chemin de fer aurait un potentiel pour imaginer une politique de transports public viable et structurée, par opposition à un système de 54

Figure 1 Carte topographique générale de Puebla et de ses alentours de 1884, sur laquelle apparaissent clairement: la ligne vers l’est et vers Amozoc (Inter- Oceánico) puis Oaxaca ; la ligne qui va vers le sud-ouest par Atlixco (Inter- Oceánico); la ligne vers le Nord-Ouest rejoignant Tetzmeloccan (Inter-Oceánico), et la ligne vers le nord qui rejoint México par Tlaxcala (Ferrocarril Mexicano), et enfin vers le sud le «Ferrocarril Carbonifero del Sur». Source : centre de recherche du chemin de fer Mexicain (Centro de Documentación y de Investigación Ferroviarias - CEDIF) Figure 2 Plan du tronçon Apizaco- Puebla reliant le Ferrocarril Mexicano de Mexico-Veracruz, en passant par Tlaxcala, 1907. Source : centre de recherche du chemin de fer Mexicain (Centro de Investigación del Ferrocaril Mexicano). Figure 3 Les nouveaux usages des lignes de chemin de fer. Ici un tronçon de l’ancienne ligne reliant Puebla à Cholula, puis jusqu’à Atlixco, et jusqu’au DF. La ligne est encore en usage mais seulement quelques trains de marchandises circulent chaque jour. 55

LE CHEMIN DE FER<br />

Le train a été une composante essentielle<br />

du développement économique<br />

et urbain au Mexique et à Puebla. Aujourd’hui,<br />

malgré un transport <strong>de</strong> marchandise<br />

d’une importance moindre qui<br />

perdure sur la ligne Inter-Océnique, les<br />

vestiges du réseau ferroviaire ne sont<br />

plus que les témoins <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong>ur<br />

passée. Mais ces vestiges ont aussi un<br />

fort potentiel.<br />

GLOIRE ET DÉCRÉPITUDE DU CHEMIN DE fER MEXICAIN<br />

La ville doit son développement industriel d’envergure à sa position stratégique<br />

entre le port <strong>de</strong> Veracruz et la capitale Mexicaine. La gare centrale <strong>de</strong> Puebla (1)<br />

a été la première station du pays, sur la première ligne Veracruz-Puebla-Mexico<br />

dont la construction s’est achevée en 1873 : la ligne du «Ferrocaril Mexicano».<br />

Puebla s’est un peu plus tard retrouvée à la convergence <strong>de</strong> trois lignes : le «Ferrocaril<br />

Inter-Oceanico» (2), la ligne Puebla-Oaxaca, et le «Ferrocaril Mexicano».<br />

En 1930, le transport <strong>de</strong> passagers s’effectuait à 90 % par le train, pour seulement<br />

10 % par les routes. L’industrie automobile aura vite raison du transport<br />

ferroviaire, qui après sa privatisation progressive au cours du XXe siècle, ne<br />

comporte aujourd’hui malheureusement plus <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> passagers dans la<br />

gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas.<br />

“micro-transports” concessionés particulièrement<br />

peu efficace, ou encore<br />

un potentiel pour penser un réseau<br />

d’espaces publics. Certains <strong>de</strong> ces<br />

espaces sont déjà utilisés <strong>de</strong> manière<br />

informelle comme <strong>de</strong>s espaces publiques<br />

<strong>de</strong> circulation pour les piétons,<br />

ou à vélo (figure 3). Il y aurait là un<br />

travail à accomplir <strong>de</strong> recensement<br />

<strong>de</strong>s espaces et <strong>de</strong>s lignes utilisables,<br />

pour imaginer <strong>de</strong>s projets. Hormis<br />

quelques tronçons recouverts par <strong>de</strong>s<br />

routes, ces lignes existent toujours<br />

aujourd’hui.<br />

LE PRojET DE TRAIN DE PASSAGERS<br />

PUEBLA-TLAXCALA-MEXICO DE<br />

l’ÉTAT<br />

Comment peut-on saisir l’opportunité<br />

du projet en émergence <strong>de</strong> liaison<br />

Puebla-Tlaxcala-Mexico par une ligne<br />

ferroviaire ? Aujourd’hui la ligne<br />

existe bien, mais dans les conditions<br />

actuelles il faudrait 4h (avec une voie<br />

libre) pour relier Puebla à Mexico,<br />

contre un peu moins <strong>de</strong> 2 heures par<br />

la route.<br />

1 Aujourd’hui le musée du<br />

chemin <strong>de</strong> fer (Museo National<br />

<strong>de</strong> los Ferrocariles<br />

Mexicanos).<br />

2 Le Ferrocaril Inter-Oceánico<br />

n’est jamais arrivé<br />

jusqu’à l’océan Pacifique.<br />

3 D’après Alfredo Nieves<br />

Medina, du centre <strong>de</strong><br />

recherche du chemin <strong>de</strong><br />

fer Mexicain (Centro <strong>de</strong><br />

<strong>Document</strong>ación y <strong>de</strong> Investigación<br />

Ferroviarias -<br />

CEDIF). Il est vrai qu’à part<br />

une carte <strong>de</strong>s propriétés<br />

fédérales dans le centre<br />

historique, nous n’avons<br />

pas réussi à obteneir<br />

d’informations concernant<br />

les propriétés publiques<br />

à Puebla.<br />

4 Il existe par exemple<br />

<strong>de</strong>s trains <strong>de</strong> banlieue à<br />

Mexico (suburbanos),<br />

dont l’efficacité est<br />

prouvée.<br />

LES POTENTIELS DU CHEMIN DE FER<br />

Si le chemin <strong>de</strong> fer à été peu à peu entièrement privatisé, les lignes et les espaces<br />

qui y sont associés sont toujours <strong>de</strong>s propriétés publiques (<strong>de</strong>s propriétés fédérales).<br />

Il existe donc une réserve foncière très importante associée au chemin<br />

<strong>de</strong> fer. Malheureusement, il nous a été impossible, afin d’avoir un aperçu <strong>de</strong> ces<br />

propriétés à l’échelle du territoire métropolitain <strong>de</strong> Puebla, d’en savoir plus (3).<br />

Comment imaginer un usage <strong>de</strong> ces lignes aujourd’hui ? Réintroduire un transport<br />

<strong>de</strong> passagers à l’échelle nationale? A l’échelle <strong>de</strong> la métropole <strong>de</strong> Puebla, en<br />

organisant un nouveau réseau <strong>de</strong> transports publics inter-urbains (4)? Imaginer<br />

<strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> transports “doux”, d’espaces publics ou <strong>de</strong> parcs ?<br />

Utiliser les friches du chemin <strong>de</strong> fer aurait un potentiel pour imaginer une politique<br />

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