23.11.2014 Views

Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

HISTOIRE DE<br />

L’INDUSTRIE<br />

TEXTILE<br />

Figures 1 : Usine textile El Mayorazgo sur la “11 sur”. Photo. Rosa Ma.<br />

Palafox.<br />

L’histoire industrielle <strong>de</strong> Puebla remonte<br />

à sa fondation : on a mis en place dans<br />

les années qui suivirent une industrie <strong>de</strong><br />

farine. Avant l’ère <strong>de</strong> l’industrie mo<strong>de</strong>rne<br />

<strong>de</strong> l’énergie électrique du XIXe siècle,<br />

il existait déjà une industrie basée sur<br />

l’énergie hydraulique. <strong>Les</strong> premières<br />

usines textiles ce sont donc localisées<br />

au bord <strong>de</strong>s cours d’eau.<br />

C’est l’existence <strong>de</strong>s moulins qui ont d’abord servi à mouler le grain qui a permis<br />

le développement <strong>de</strong> l’industrie textile au XIXe siècle. En 1543, Juan Lopez <strong>de</strong><br />

la Rosa a fait construire la première industrie textile <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> Puebla (qui<br />

fabriquait <strong>de</strong> la soie) : le molino <strong>de</strong> Santo Domingo, baptisé ainsi en 1576.<br />

En 1835, Estevan <strong>de</strong> Antunano fait construire «La Constancia», qui s’installe<br />

dans le grand moulin («molino gran<strong>de</strong>») <strong>de</strong> «Santo Domingo», au bord du fleuve<br />

Atoyac. Antunano fera également construire l’«Economia» en 1843. Entre 1835<br />

et 1845, 7 usines apparaitront le long du rio Atoyac («La Constancia», «Benevolencia»<br />

ou «Amatlan», «El Patriotismo», «El Mayorazgo», «<strong>Mo</strong>lino <strong>de</strong> Enmedio»,<br />

«Santa Cruz Guadalupe», et «La Economia»), 3 le long du fleuve San Francisco<br />

(«La Teja», «Guadalupe», et «El Carmen»), 3 à Atlixco («La Esperanza», «La<br />

Provi<strong>de</strong>ncia», et «La Luz Del Siglo»), et une le long du fleuve Alseseca («La<br />

Amistad»).<br />

Il est intéressant <strong>de</strong> constater que l’implantation <strong>de</strong>s premières industries est<br />

intimement liée à la géographie, à la topographie et à l’hydrographie du territoire<br />

qui entourait alors la ville (figure 1). En effet la plupart <strong>de</strong> ces usines ce servaient<br />

<strong>de</strong> la technologie <strong>de</strong>s moulins hydrauliques (d’autres utilisaient la machine à<br />

vapeur). Dans la base <strong>de</strong> carte historiques existantes sur la ville <strong>de</strong> Puebla, la<br />

carte <strong>de</strong> 1862 est la première à s’élargir aux territoires ruraux en intégrant les<br />

usines, «ranchos» et «haciendas» <strong>de</strong> l’époque. Mais plus que la prise en compte<br />

<strong>de</strong> la nouvelle donne <strong>de</strong> l’industrialisation<br />

dans la représentation <strong>de</strong> la ville,<br />

cette prise d’altitu<strong>de</strong> était <strong>de</strong>stinée, en<br />

1862, à la défense contre l’envahisseur<br />

français.<br />

Dans la secon<strong>de</strong> partie XIXe siècle<br />

on assiste à un passage progressif à<br />

l’énergie hydro-électrique. En 1893,<br />

13 usines ont leur propre production<br />

d’énergie hydro-électrique. En 1902,<br />

on compte à Puebla 37 usines textiles,<br />

et 51 en 1913. Une année plus tard,<br />

c’est le premier déclin <strong>de</strong> l’industrie<br />

dans le <strong>contexte</strong> <strong>de</strong> la Révolution :<br />

usines incendiées, machines détruites,<br />

trafic ferroviaire paralysé. Mais cela<br />

n’affectera que peu la vitalité <strong>de</strong><br />

l’industrie textile <strong>de</strong> Puebla, et après<br />

la révolution on a remis les usines en<br />

route: en 1920, sur les 56 usines existantes<br />

en 1913, 47 étaient en activité.<br />

La chute <strong>de</strong> l‘industrie textile à suivre<br />

au cours du XXe siècle (qui existe<br />

toujours mais dans <strong>de</strong>s proportions<br />

moindres) sera un <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> la<br />

dégradation physique et du dépeuplement<br />

du centre.<br />

52

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!