Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

LE GRAND PAYSAGE
AGRICOLE
Malgré une production importante à
l’échelle nationale, les plaines fertiles de
Puebla cultivées depuis des siècles sont
très peu ou très mal exploitées, vacantes
à 57%. Dans la zone métropolitaine,
elles sont aussi de moins en moins importantes,
peu à peu envahies par un
développement urbain consommateur
d’espace.
UNE PRoDUCTIon AGRICoLE SYLvICoLE ET d’ÉLEvAGE
Les activités du secteur primaire représentent 4,5% du PIB de l’État de Puebla.
La production agricole à Puebla est relativement importante à l’échelle du
pays: c’est par exemple le premier État producteur de maïs en épis et de glaïeul
(«gladiola»), le 4e producteur d’oranges, de café, de cerises et de pommes, le 9e
de courgettes, pommes de terres, oignons, haricots, canne à sucre, et luzerne
(«alfalfa»). Il y a aussi beaucoup d’élevage, avec presque 10% de la production
nationale de porc ou de chèvres, et près de 20% de la production nationale
d’oeufs. Il existe aussi une production de bois qui est relativement importante
avec par exemple 22% de la production nationale de sapins et 4% de la production
nationale de pins.
Un USAGE LIMITÉ DES TERRAINS AGRICoLES
Les terrains agricoles dans l’État sont pourtant très mal exploités : sur toutes
les “unités de productions rurales” telles qu’elles sont définies par l’INEGI, 1,7%
sont occupés par des forêts, 40,6% par des terrains agricoles, et 57,1% (soit
plus de la moitié) par des terrains non cultivés.
Plusieurs facteurs expliquent cette faible exploitation et les difficulté que connaît
le secteur :
- Le manque d’eau : dans l’État de Puebla, 15,6% des terrains agricoles disposent
de systèmes d’irrigation, et 84,4% n’en disposent pas, c’est-à-dire que c’est
une agriculture qui dépend de la pluie. Dans l’État de Tlaxcala, le pourcentage
de terrains irrigués s’élève seulement à 11,8%, pour une moyenne nationale qui
est de 25,9%. Malgré ça, la capacité d’alimentation en eau concernant les terres
irriguées est insuffisante.
- La bas niveau de productivité et l’inefficacité des activités agricoles.
- Le manque de compétitivité et la faible valeur des produits agricoles dans le
marché national et international.
- Le manque de recherche et d’innovation dans le secteur.
Le STATUT DES TERRAINS AGRICoLES
La propriété de ces terrains est privée à 53%, sous forme
d’”ejidos” à 42%. Le reste des terrains est de propriété
communale, soit 5% (INEGI 2007).
Les terrains des “ejidos” à usage privé (qui ont été subdivisés)
sont utilisés à près de 90% pour un usage agricole.
Les “ejidos” d’usage commun sont en revanche très peu
exploités : à 6,2% seulement (INEGI 2007).
Concernant les terrains agricoles privés, la moyenne pour
l’État de Puebla de la taille des exploitations est de 2 hectares,
alors que la moyenne nationale est de 9. Il y a donc
une proportion importante de petites propriétés.
Un RECUL DE LA PRoDUCTIon AGRICoLE DEvANT
l’URBANISATIon ?
A défaut d’avoir obtenu des chiffres permettant d’analyser
l’évolution ces dernières années de la production agricole,
on peut voir que l’élevage par exemple recule nettement en
une année (de 2010 à 2011) et toutes catégories confondues
: avec un recul de 28% de la production de volailles,
de 27% pour le porc ou le boeuf, ou encore de 26% pour le
lait ou les oeufs (INEGI).
Nous regrettons de ne pas être parvenu à obtenir d’autres
statistiques sur l’agriculture, notamment la consommation
de terres agricoles par l’urbanisation, mais c’est un phénomène
massif observable sur le terrain. Certains paysages
se transforment très vite et sont encore à la croisée des
chemins entre paysage agricole et paysage urbain (figures
1, 2 et 3).
Comment contenir ce développement? Comment saisir l’opportunité
de conserver des “vides agricoles” dans la ville
pour penser le rapport entre ville et agriculture à Puebla ?
En quoi cette alternance entre espaces agricoles et espaces
ruraux peut-elle faire système, en densifiant les zones bâties
et conservant certaines zones agricoles ?
LES objECTIfs fIXÉS PAR LA DIRECCIón DE ProDUC-
CIón AGRícoLA SUSTENTABLE
- Développer l’offre d’exportation
- Rendre le secteur plus compétitif et rentable
- Promouvoir une production durable qui prend en considération
les effets du changement climatique, avec un
programme de durabilité des ressources naturelles, des
sols et de l’eau.
- Développer la production de connaissances, la recherche
et l’innovation
- Investir dans des programmes d’aides à l’investissement
pour les équipements et infrastructures agricoles
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