Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

Le centre et le centre élargi témoignent
de dynamiques à l’oeuvre de transformation
et de densification du cadre bâti.
Les typologies du centre, riches et variées,
définissent un rapport complexe
entre public et privé, avec des lieux à la
fois perméables et cachés. Comment
s’appuyer sur ces exemples? En quoi le
centre peut-il faire modèle pour imaginer
un projet urbain à l’échelle du centre
et à plus large échelle?
ObservATIon DES TENDANCES à l’oEUvRE : DES TERRIToIRES EN MOU-
VEMENT?
Dans le centre et le centre élargi, on observe des dynamiques à l’oeuvre de
transformation, de rénovation, et de densification du tissu urbain (figures 3 et
4). Ce qui se vérifie aussi très clairement en quittant la zone de monuments, et
particulièrement en ce qui concerne toute la zone située au sud de celle-ci : on
observe un territoire en mouvement, avec de nombreux bâtiments réhabilités
partiellement, des extensions horizontales et verticales du bâti, et des nouvelles
constructions. Les territoires proches du centre sont visiblement prisés par les
particuliers, qui se les approprient. C’est également le cas, à une autre échelle,
des promoteurs privés : principalement de la “petite” promotion privée. Mais
c’est aussi le terrain récent d’investissements plus importants, comme en
témoigne une tour de logement construite au beau milieu du tissu horizontal et
résidentiel qui s’étend au sud du centre (figure 2).
Ces exemples radicalement différents (de la tour à l’autoconstruction) témoignent
de processus de transformation urbaine à l’oeuvre aujourd’hui. Comment
prendre en compte et s’appuyer sur ces dynamiques pour imaginer un projet
pour le centre, pour le centre élargi, pour la métropole ?
LE CENTRE PEUT-IL FAIRE MODÈLE ?
Le tissu mixte et résidentiel du centre-ville et du centre-ville élargi se compose de
typologies urbaines et bâties riches : une mixité d’usages (la présence d’activités,
de commerces de proximité) et une mixité de bâti, et même une mixité sociale,
au moins du point de vue de l’usage et de la fréquentation des habitants, et par
comparaison avec la ségrégation sociale des nouveaux modes de production
de l’espace des fraccionamientos (1). Ce sont aussi des espaces publics de
qualité, avec des exemples où l’espace privé dialogue avec l’espace public, avec
des impasses, des venelles, des cours communes, les espaces communs des
“vecindades” (2) qui s’infiltrent dans les «manzanas» (îlots) (figures 5,6 et 7).
Les grands intérieurs d’îlots du centre sont poreux, riches, variés, pleins de surprises,
avec des dispositifs spatiaux divers. En même temps ces lieux sont aussi
cachés, dissimulés, à l’écart. L’espace commun fait la transition entre le public et
le privé, autrement dit l’espace commun est hiérarchisé du public au semi-public,
collectif, semi-privé, au privé. Mais au
Mexique cette question de la porosité
de l’espace public se heurte à celle de
la sécurité, comme en témoignent les
fraccionamientos fermés et le tissu
enclos des nouveaux modèles de
production de la ville.
Les typologies riches et variées du
centre peuvent-elles faire modèle ?
Comment peuvent-elles être utilisées
pour imaginer des projets de densification
et de transformation du centre?
Ces dispositifs urbains peuvent-ils
faire modèle pour un projet de transformation
du centre, où à plus large
échelle ?
POUR CONCLURE SUR LE CENTRE
- Sur les processus à l’oeuvre et les
typologies existantes du centre :
Comment s’appuyer sur les qualités
existantes de la zone centrale et les
processus à l’oeuvre de transformation
pour imaginer un projet urbain ?
- Sur l’échelle d’intervention : à quelle
échelle intervenir pour penser une
articulation entre centre et périphérie?
La question se pose-t-elle dans le
centre lui-même (et si oui, lequel ? le
centre UNESCO, DUIS, élargi ?), ou
se pose-t-elle hors du centre, dans les
relations avec d’autres parties de la
ville (d’autres centres) ?
- Sur les projets en cours : renforcer
l’attractivité du centre peut-il permettre
aux habitants de revenir habiter dans
le centre et comment, pour qui ?
- Sur les politiques de réhabilitation:
Comment mettre en place une politique
de repeuplement en accompagnant
la rénovation des édifices
dégradés et des friches ? Comment
aider les propriétaires à une réhabilitation
des friches ?
1 Voire chapitre IV “Processus
d’urbanisation”,
“Fraccionamientos”.
2 Les “vecindades” sont
d’anciennes maisons
subdivisées.
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