Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

FRICHES
INDUSTRIELLES
Le patrimoine industriel exceptionnel
de Puebla est malheureusement peu
exploité aujourd’hui : malgré quelques
projets de transformation, ce qui pourrait
être un atout, partie intégrante de
l’identité de la ville, apparaît aujourd’hui
plus comme une contrainte : un paysage
de friches et de terrains vacants.
ProjETS RÉALISÉS, EN coURS ou à vENIR DE TRANSfoRMATIon DU
PATRIMoINE INDUSTRIEL
Les projets de transformation du patrimoine industriel sont rares : il y a le Paseo
de San Francisco, souvent cité comme une opération exemplaire. Le projet, mené
par l’État de Puebla dans les années 1990, s’inscrivait dans une dynamique de
revitalisation du centre-ville par la réhabilitation d’une grande zone d’habitat et
d’industries (1). Il ne s’agissait donc pas de l’unique volonté de réhabiliter le
patrimoine industriel, mais aussi d’une opportunité pour faire une projet pour le
centre.
Plus récemment, on a entreprit la rénovation de «La Constancia», première usine
textile (figure 1). Le projet, en cours d’achèvement, est également une initiative
de l’État, et témoigne cette fois d’une volonté plus claire de réhabilitation et de
transformation du patrimoine industriel. Le projet installe dans l’ancienne usine
des nouvelles usages divers, avec les locaux de TV Orquesta Esperanza Azteca,
un conservatoire de musique, une école, et des locaux dédiés à l’installation
d’activités artisanales.
Il existe à notre connaissance un seul autre projet (à l’état d’étude) de transformation
d’une ancienne usine en centre culturel, à Xanenetla, et qui est mené par
l’INAH(2).
Malgré ces exemples, on peut dire qu’aujourd’hui, à l’exception de quelques
projets isolés menés par l’État, il n’existe pas de politique de transformation et de
124
mise en valeur patrimoine industriel.
fRICHES INDUSTRIELLES ET
ESPACES INDUSTRIELS vACANTS :
coNTRAINTES ET AToUTS
Le patrimoine industriel est gigantesque,
les friches et les terrains
vacants très nombreux, et les réhabilitations
très coûteuses. Même sans
parler de friches industrielles patrimoniales,
il existe aujourd’hui une offre
démesurée de locaux industriels et
de terrains vacants (figure 2), dans le
centre ville et en dehors du centre ville.
Il parait aujourd’hui impossible de
mettre en place une politique globale
de transformation du patrimoine
industriel telle qu’on la pratique
aujourd’hui : de grands projets d’architecture
“savante”, de réhabilitation
complète et “dans les règles”.
Comment mettre en place une politique
de transformation des friches ?
Avec quels usages ? Peut-on imaginer
des pratiques alternatives de transformation
? A l’image, par exemple
des projets du Colectivo Tomate (3)
à Xanenetla ? Des transformations
d’usages ? En organisant des événements
artistiques, des événements
culturels ? Comment pourrait-on saisir
l’opportunité du projet de ville du
design pour engager une réflexion sur
la transformation des friches industrielles
?
Enfin comment la considération de
la vocation industrielle et la transformation
des friches et du patrimoine
industriel peuvent-ils faire projet,
et être à la base d’une idée de ville
pour Puebla : “Puebla, ancienne ville
1 Voir chapitre V “Zone
Centrale”, partie «Zone
Centrale, “Les grands
projets de l’État”
2 Instituto National de
Arqueologia y Historia
(organisme Fédérale, et
Étatique)
3 Voire chapitre II «La
métropole de Puebla»,
“Colectivo Tomate”