Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

PUEBLA
VILLE DU SAVOIR
Le projet de Puebla “ville du savoir” est
un projet qui a été développé par une
université, la BUAP (1), et qui propose
une lecture tout à fait différente pour
une transformation du centre-ville, basée
sur sa vocation culturelle et universitaire.
UN PRojET UNIVERSITAIRE, UNE IDÉE DE VILLE
A partir d’une étude sur les vocations de la ville, le projet de «ville du savoir»
propose de mettre au premier plan pour la réhabilitation et le repeuplement du
centre historique ses fonctions éducatives et culturelles. A Puebla les premiers
“Colegios”(2) ont été construits au XVIe siècle. Au XVIIe siècle la ville en comptait
déjà 10 : beaucoup plus qu’il n’en fallait pour la population locale, et déjà les
gens venaient d’autre villes pour étudier à Puebla. De longue date, Puebla est
donc une ville de la connaissance et de la formation.
Cette tradition a perduré jusqu’à nos jours, puisque Puebla est la deuxième ville
universitaire du pays, et celle qui compte proportionnellement le plus d’étudiants
dans sa population (3). La ville compte approximativement 190.000 étudiants
dont 30 % environ viennent d’autres villes du Mexique ou d’ailleurs.
Le projet de «ville du savoir» s’appuie sur cette tradition historique de ville
étudiante et culturelle, et propose comme modèle de repeuplement celui de la
population étudiante (et professorale), par le biais notamment de la création
de résidences étudiantes. Il s’agit aussi de développer une offre de services
et d’équipements universitaires, dont une bonne partie est déjà située dans le
centre. La BUAP compte à elle seule 37 propriétés dans le centre-ville.
La stratégie du projet est aussi centrée sur l’usage de l’espace public, avec une
série de rues piétonnes sur les axes historiques majeurs, qui sont aussi les axes
qui concentrent le plus de monuments (figure 1). Le stationnement automobile
est aussi un moyen envisagé pour décongestionner le centre, en concentrant
à la périphérie du centre de grands parkings, plus ou moins aux quatre points
cardinaux. Une stratégie radicalement différente de celle du DUIS qui agrandit les
stationnements existants dans le cœur de la zone centrale et en ajoute.
Comme nous le dit Carlos Montero Pantoja, il s’agit de “rendre la ville aux piétons,
aux artistes, aux citadins, et aux touristes”.
UN PRojET EN ATTENTE
L’offre pour l’installation d’étudiants
est insuffisante. C’est sur l’offre de
logement, et donc sur l’aide à la
réhabilitation et aux propriétaires qu’il
faudrait pouvoir travailler.
Comment rendre la ville aux étudiants?
Par quel biais organiser la réhabilitation
du centre historique ? Faut-il
attirer des investisseurs privés ? Ou
au contraire, faut-il prendre en main la
réhabilitation ? Ou encore accompagner
la rénovation ?
Il s’agit aussi de savoir à qui se destine
le centre historique : pour qui fait-on
projet de rénovation ou de repeuplement
du centre historique ?
L’une des idées du projet de « ville du
savoir » est de dire que l’université
pourrait être un intermédiaire pour travailler
conjointement avec les propriétaires
(en tant qu’investisseur) pour
créer des logements étudiants. En bref
il faut des moyens, un investissement:
une intervention forte de l’État? De
l’université (avec des universités privées
qui ont un fort pouvoir financier)?
L’apport d’un mécène, à l’image par
exemple de Carlos Slim (4) qui a aidé
à la rénovation du centre historique de
Mexico ? (5)
QUELLES voCATIONS POUR UNE
VILLE DU SAvoIR ?
Partir d’une vocation existante de la
ville (qui est aussi une vocation historique)
est un moyen pour imaginer
un projet basé sur une idée de ville.
La ville du savoir pourrait-elle de
cette manière s’appuyer sur d’autres
vocations et d’autres savoirs propres à
Puebla ? Le savoir artisanal (notamment
de la céramique et des azulejos)?
Le savoir industriel ? Le savoir artistique,
et notamment les “murales” ?
1 BUAP : Benemérita
Universidad Autónoma de
Puebla.
2 Les “Colegios” étaient
des établissement d’enseignement
supérieur. Ces
grands complexes comprenaient
salles d’études,
de documentation, mais
aussi les habitations des
étudiants.
3 Voire chapitre II “Zone
Métropolitaine”, partie sur
les universités.
4 Homme d’affaire Mexicain,
qui est aussi l’un des
plus riches du monde.
5 Données rédigées sur la
base d’un entretien avec
Carlos Montero Pantoja.
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