Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

connectés à un réseau de parcours piétons, les «parcours surs» («sendas
seguras»), et également proches de programmes d’extension de parcs de
stationnement automobile ou de nouveaux parkings. Les «Sendas Seguras»
(figure 1) sont donc divers parcours piétons et cyclables, également en relation
avec les lignes de transports locales (ainsi qu’au futur metrobus), et avec les
différents équipements existants Ce travail s’appuie donc sur l’aménagement de
l’espace public (voire figure 4) et du mobilier urbain : éclairage public, trottoirs,
pavements, passages piétons, feux de signalisation pour les piétons, rampes et
textures signalétiques pour la mobilité handicapés, et aménagement de pistes
cyclables larges et sures.
Un autre point majeur est d’améliorer l’offre de stationnements automobile,
créant 10 nouveaux parkings, et en agrandissant 68 des 162 parkings existants
dans la zone (figure 3 page précédente).
Il s’agit aussi d’améliorer l’offre de transport publics : connecter et intégrer les
réseaux locaux de transports avec les nouveaux espaces publics, les connecter
au metrobus ou BRT (Bus Rapid Transit) pour un transport efficace au sein et en
dehors du centre historique. Il y aura ainsi des «terminaux multimodaux » («terminales
de transferencia») où se rencontrent les principales lignes de transports
publics et les plus grandes aires de stationnement.
Un volet du projet urbain concerne aussi le développement durable, avec l’installation
de poubelles pour le tri et le recyclage, l’installation de luminaires à induction
magnétique qui réduira au minimum à 25 % la consommation d’énergie
( il y aurait suffisamment de ressources énergétiques pour 3 fois la population
espérée dans la zone d’étude - 238.073 nouveaux habitants), des travaux d’enterrement
des réseaux éléctriques, et enfin des travaux conséquents d’alimentation
en eau potable, de collecte des eaux de pluie et du drainage des eaux usées.
Le projet DUIS permet une densification
radicale du centre-ville et affiche de multiples
facettes (culture, tourisme, loisirs,
commerces, image), allant dans le sens
d’une forte valorisation économique de
la zone centrale qui devrait à terme attirer
les investissements privés. Quel en
sera l’impact pour le repeuplement ?
Projet architectonique
Les projets devront respecter les règles du COREMUN (code réglementaire
municipal) et de l’INAH (Institut National d’Archéologie et d’Histoire). Cependant,
il sera possible de construire dense (jusqu’à 400 logements/Ha), et avec un
coefficient d’occupation du sol de 75 pour cent. Avant le DUIS cette densité était
définie à 15 a 50 logements/Ha par le COREMUN.
Pour les bâtiments existants, il est proposé « d’encourager la récupération, la
conservation, et la restauration des bâtiments résidentiels », de « promouvoir
l’habitat dans les immeubles classés ou à valeur historique et culturelle (leur
rendre leur vocation originale) », et de favoriser « des usages mixtes (commerce,
services, habitat), en donnant la priorité à l’habitat ». Cependant nous n’en
savons pas plus sur les mesures prises dans ce sens.
Pour le logement, on propose d’implanter des bâtiments neufs pour profiter
de la possibilité de densification des îlots. Il est proposé de « verticaliser » les
nouveaux édifices en intérieur d’îlot de
sorte à ce que ceux-ci ne soient pas
visibles depuis la rue.
Vocations
De manière générale, le projet vise à
mettre en valeur les vocations de services,
culturelles, touristiques, et de
services administratifs : il est proposé
de créer des programmes d’extensions
des édifices municipaux (avec notamment
la proposition de construire trois
petites tours de 1500 m² chacune sur
le site du marché Venustiano Carranza,
des extensions des services municipaux
et des locaux pour le gouvernement
étatique au Mercado de Sabores
Poblanos).
LES LIMITES DES PRojETS DE RE-
PEUPLEMENT. CoMMENT ACCom-
PAGNER LA RÉNovATIon ?
Malgré tous les efforts déployés, le
projet de réhabilitation et de rénovation
a ses limites. Sur la question
du repeuplement et du logement, le
projet vise à donner les outils et les
impulsions pour permettre une réappropriation
des lieux par les habitants,
propriétaires et promoteurs.
Les politiques d’aménagement, depuis
les années 1990, et avec le projet
actuel, s’orientent vers un mise en
valeur du centre : parcours piétons,
pistes cyclables, éclairage public et
autres équipements de tout type dans
l’espace public, entretien et peinture
des façades, promotion des balcons
et terrasses végétalisées, ou encore
des commerces de luxe, restaurants et
bars en plein air (figure 4).
En misant sur des actions d’incitations
pour l’amélioration du centre, le projet
ne s’attaque donc pas à la racine
du problème. Le DUIS dégage les
moyens et les outils pour attirer des
investisseurs privés à coup de grosses
opérations immobilières.
Parallèlement, les grands projets
étatiques, à l’image dans le passée du
Paseo de San Francisco et du projet
de Los Fuertes aujourd’hui, vont
également dans ce sens : une politique
d’incitation qui ne s’attaque pas à la
rénovation à proprement parler des
édifices dégradés et vacants ou des
parcelles délaissées. Il s’agit donc
d’inciter une transformation en améliorant
l’image du centre par une mise en
1 Source : « Plan DUIS
de Régénération et/ou
Redensification Urbaine de
la Zone de Monuments et
son entourage » SDUOP.
2 Documents que nous
sommes parvenus
à obtenir par la voie
universitaire.
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