Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

Aujourd’hui malgré des
contraintes fortes et diverses,
il existe une attraction forte
pour la zone centrale et une
tendance en germe de ré-appropriation
du centre ville par
une classe aisée.
Une gentrification résidentielle du centre à l’œuvre ?
1 « La classe professionnelle
est un sous-groupe
des classes moyennes que
Ley (1988, 1994, 1996)
nomme nouvelle classe
moyenne ou nouvelle
classe culturelle. Elle
se distingue du reste
des classes moyennes
par son mode de vie,
lui-même lié à l’évolution
démographique et
économique : diminution
de la taille des ménages,
présence plus importante
des femmes sur le marché
du travail, augmentation
de la scolarité, travail dans
les activités de services
supérieur et autres ».
Le travail de recherche produit par Hélène Bélanger pose la
question de la gentrification de la zone centrale de Puebla
par sa ré-investigation par les ménages des classes
moyennes-aisées qu’elle appelle les « classes professionnelles
» (1) Une idée intéressante est avancée : « Nous
formulons l’hypothèse que le centre historique de Puebla,
après une période de décentralisation et de déclin, est «
à la croisée des chemins», à l’aube d’un cycle de régénérescence.
». La reconquête du centre par les habitants
de classes sociales aisées serait donc un phénomène en
émergence annoncé par les «gentrificateurs marginaux ».
Les transitions démographiques et économiques ont amené
une certaine partie de la population à réinvestir le centre
: avec une augmentation des femmes salariées dans la
population (37 % selon l’INEGI en 2000, soit 10% de plus
qu’en 1987), avec laquelle corrèle une baisse de la fécondité,
et une baisse de la taille moyenne des ménages. Cette
classe professionnelle en essor témoigne donc de nouvelles
aspirations sociales, et de nouveaux modes d’habiter : ne
privilégiant plus essentiellement le modèle de la maison
monofamiliale en périphérie (et avec une bonne connection
aux axes de transports, notamment au transport automobile),
mais celui d’une installation dans le centre qui « peut
faciliter la conciliation travail-famille voire travail-loisirs
pour les ménages où le travail et les loisirs occupent une
place importante. »
Figure 2 Des mobilités radioconcentriques. Source : SUDOP / UNAM
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