Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

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23.11.2014 Views

des façades, de mise en place de voies piétonnes (notamment la rue 5 de Mayo, ainsi qu’une partie de la Reforma qui est fermée à la circulation le dimanche), ou encore d’amélioration de l’éclairage public. Hormis le grand projet phare planificateur du Paseo de San Francisco qui a transformé radicalement une partie du centre et sans doute influé de manière conséquente sur la nature de ses occupants (qui ont été littéralement remplacés), on peut dire qu’il y a eu globalement peu d’impulsions majeures pour la transformation du cadre bâti et la régénération urbaine du centre. Globalement, il s’agit plus d’inciter une transformation en améliorant l’image du centre par une mise en valeur symbolique. ACTIvITÉS ET poIDS ÉConoMIQUE DU CENTRE vILLE : UNE TRANSfoRMA- TIon vERS UN modèLE TERTIAIRE Le centre-ville concentre les activités commerciales, tertiaires et les équipements urbains (administratifs, culturels, de loisirs). Depuis les années 1980-1990, on assiste à un mouvement de tertiarisation : banques, écoles, services gouvernementaux, activités scientifiques. Les activités et services non commerciaux notamment ont augmenté de 452 % entre 1980 et 1999 (source : INEGI). On a donc assisté et on assiste à une gentrification qui touche les secteurs culturels et commerciaux, et pas le secteur résidentiel (Janes et Varley/Bélanger). On peut donc dire selon un certain point de vue que la réappropriation du centre historique à Puebla a déjà eu lieu, essentiellement à travers les services, les commerces et les infrastructures culturelles. RÉINvESTIR LE CENTRE ? ASPIRATIoNS RÉSIDENTIELLES ET TENDANCES à l’œuvRE Les aspirations résidentielles : atouts et contraintes Les principales raisons et contraintes qui expliquent le manque d’attrait pour le centre sont des caractéristiques du logement (14%), des problèmes liés au transport (17 %), et des infrastructures urbaines (14 %). Les problèmes des transports sont considérés comme les plus problématiques, et sont ceux qui devraient être résolus le plus rapidement(1). Une des raisons principales du manque d’attrait pour le centre serait donc la difficulté pour y accéder, pour en entrer comme pour en sortir. Malgré l’intérêt et l’attrait pour un environnement urbain et patrimonial riche et une concentration des services, on voit que les contraintes liées à la saturation du trafic routier sont mises au premier plan par les répondants à l’enquête, (plus que le manque de stationnement à proprement parler), même si d’autres facteurs non négligeables y participent : l’offre en logement, mais aussi un manque de «tranquillité» associé à la perception de l’environnement social, et notamment au sentiment d’insécurité. Il est aussi intéressant de noter une différence de perception entre les résidents et les non résidents : tous reconnaissent qu’il existe un bon nombre d’avantages à habiter le centre, mais il y a une différence fondamentale de perception des non résidants, qui voient d’un plus mauvais œil les questions de sécurité, de propreté (services de nettoyage et collecte des ordures), l’approvisionnement en eau, ou encore le transport. Figure 1 Une concentration des activités et des services dans le centre (3) 116

Figure 2 (à gauche) Le dépeuplement du centre ville. Source : SDUOP, Secretaria de Desarollo Urbano y de Obras Publicas Figure 3 L’expansion urbaine rapide coïncide avec le dépeuplement. Source: PIUS Union Antorchista, Doctor Francisco Valverde. 1 D’après une enquête d’Hélène Bélanger, dans «La régénérescence sociorésidentielle des quartiers centraux latino-américains: le cas de la ville de Puebla au Mexique». 2 Relevé de 1995 établi par Carlos Montero Pantoja (BUAP), actualisé en 2012 par María Pia Benitez (UPAEP). Figure 4 Cartes de l’état des bâtiments (mauvais état et ruines) en 1995, puis en 2012 (2). Ce regard sur l’évolution récente de l’état des bâtiments nous montre qu’il n’existe pas de tendance à la réhabilitation des biens du centre, au contraire. 117

Figure 2 (à gauche) Le dépeuplement<br />

du centre ville. Source : SDUOP, Secretaria<br />

<strong>de</strong> Desarollo Urbano y <strong>de</strong> Obras<br />

Publicas<br />

Figure 3 L’expansion urbaine rapi<strong>de</strong><br />

coïnci<strong>de</strong> avec le dépeuplement. Source:<br />

PIUS Union Antorchista, Doctor Francisco<br />

Valver<strong>de</strong>.<br />

1 D’après une enquête<br />

d’Hélène Bélanger, dans<br />

«La régénérescence sociorési<strong>de</strong>ntielle<br />

<strong>de</strong>s quartiers<br />

centraux latino-américains:<br />

le cas <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Puebla au Mexique».<br />

2 Relevé <strong>de</strong> 1995 établi<br />

par Carlos <strong>Mo</strong>ntero Pantoja<br />

(BUAP), actualisé en<br />

2012 par María Pia Benitez<br />

(UPAEP).<br />

Figure 4 Cartes<br />

<strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s bâtiments<br />

(mauvais<br />

état et ruines)<br />

en 1995, puis en<br />

2012 (2).<br />

Ce regard sur<br />

l’évolution<br />

récente <strong>de</strong> l’état<br />

<strong>de</strong>s bâtiments<br />

nous montre<br />

qu’il n’existe pas<br />

<strong>de</strong> tendance à la<br />

réhabilitation <strong>de</strong>s<br />

biens du centre,<br />

au contraire.<br />

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