Document de contexte pdf 22.9 Mo - Les Ateliers

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23.11.2014 Views

AUTOCONSTRUCTION ET HABITAT INFORMEL URBANISATIon IRRÉGULIèRE ET RÉGULARISATIon Les quartiers irréguliers sont les quartiers urbanisés sans possession de titres de propriété. Certains de ces quartiers se situent dans des zones à risques ou la construction est interdite : autour des lignes à haute tension, gazoducs, zones inondable (“barrancas”),encore réserves naturelles. L’urbanisation irrégulière est donc une des modalités dominantes de production de logement. Dans les années 1990 l’État fédéral a mis en place des politiques importantes de régularisation et de consolidation des quartiers autoconstruits à travers le “Programme National de Solidarité”. A Puebla ces quartiers se concentrent principalement aux extrêmes nord-est et au sud-ouest de la municipalité. La régularisation des quartiers autoconstruits s’effectue à travers deux types d’action : l’attribution de titres de propriété, et l’introduction de services urbains dans ces quartiers. L’organisme chargé depuis sa création en 1974 de la régularisation des quartiers irréguliers est la CORETT (1), au niveau fédéral. D’un côté la CORETT régularise la propriété sur les terrains «ejidaux», communaux et fédéraux, de l’autre côté elle est chargé de l’acquisition de terrains pour le développement de logement. Les quartiers populaires initialement irréguliers ont été et sont donc généralement régularisés, et bénéficient dune introduction progressive des services urbains et des équipements (même s’ils ne sont pas toujours suffisants). Cependant d’après certains employés de la municipalité, les démarches de régularisations seraient parfois compliquées et difficiles, et ne concernent pas les terrains qui ne sont pas propriété de l’État, ni certains terrains urbanisés dans des zones à risques. MARGINALITÉ ET PAUvRETÉ (1) ciée à un niveau de revenu inférieur au salaire minimum. Selon ces critères, 732 400 personnes, soit 40% de la population municipale (estimée pour le CONEVAL à 1,8 millions et officiellement à 1,5 millions), sont sous le seuil de pauvreté. CoMMENT ACCoMPAGNER l’URBA- NISATIon INfoRMELLE ? Les programmes d’aide et d’accompagnement à l’autoconstruction et d’équipement des quartiers existent mais c’est un phénomène marginal dans les politiques urbaines et les politiques de logement. Il existe des initiatives prometteuses comme le PIUS, ou encore le programme d’autoproduction assistée du logement («Autoproducción de Vivienda Asistida») de la SHF (3), qui offre des crédits d’intérêt social pour une assistance technique pour l’amélioration du logement. Ces programmes mériteraient à être développées, et ils sont limités aux quartiers et habitations dont la situation est déjà régularisée. Les discours officiels situent la ville de Puebla comme une ville à faible niveau de marginalisation. La réalité est tout autre. Le CONAPO (Consejo Nacional de Población) a définit la marginalisation à travers trois niveaux : basse, moyenne et haute marginalisation. Le niveau de marginalisation est défini selon différents indicateurs (à partir du fond de données de l’INEGI) : revenu, scolarisation, analphabétisme, infrastructures urbaines (eau, électricité). Parallèlement, Le CONEVAL (Consejo Nacional de Evaluacion) s’occupe de définir le niveau de pauvreté et d’extrême pauvreté, selon divers indicateurs : l’éducation, l’habitat (eau, électricité), la sécurité sociale (IMSS et ISSTE ), la santé, le revenu, la cohésion sociale (violence, participation), la santé. La pauvreté est définie par une forte carence de trois de ces critères associée à un niveau de revenu inférieur au salaire minimum (environ 1000 pesos mensuels, soit 59 pesos ou 3,4 euros par jour(2)); l’extrême pauvreté est définie par une carence de 5 de ces critères asso- 1 CORETT : Comisión para la Regularización de la Tenencia de la Tierra. 2 Chiffres de la zone C qqui comprend Tlaxcala et Puebla. Source: Comisión Nacional de Salarios Mínimos http:// www.conasami.gob.mx/ pdf/tabla_salarios_minimos/ 2012/01_01_2012. pdf. 2 La SHF aussi appelée SIF, est la “Sociedad Hipotecaria Federal”. C’est un fond bancaire pour le développement de logements, au niveau fédéral. Le document de la SHF sur l’autoproduction assistée du logement est disponible dans la base de données. 108

Figure 1 (ci-dessus) La Junta Auxiliar “La Libertad”, au nord-ouest de la municipalité de Puebla. Figure 3 Le quartier de Jose Abascaz à Puerta de Hierro, dans le nord-ouest de la municipalité de Puebla. Dans un immense îlot, on a un grand fraccionamiento fermé, avec un mur le long duquel s’étend la “Calle Independencia” et un quartier autoconstruit consolidé, avec ses rues intérieures arborées, ses typologies bâties variées, ses jardins intérieurs. Figure 1 Carte des colonias irrégulières à régulariser (en orange), et déjà régularisées (en jaune). Source: SDUOP. Figure 2 Les «colonias» dans les zones à risques : ici sous les lignes à haute tension. 109

AUTOCONSTRUCTION<br />

ET HABITAT INFORMEL<br />

URBANISATIon IRRÉGULIèRE ET RÉGULARISATIon<br />

<strong>Les</strong> quartiers irréguliers sont les quartiers urbanisés sans possession <strong>de</strong> titres<br />

<strong>de</strong> propriété. Certains <strong>de</strong> ces quartiers se situent dans <strong>de</strong>s zones à risques ou la<br />

construction est interdite : autour <strong>de</strong>s lignes à haute tension, gazoducs, zones<br />

inondable (“barrancas”),encore réserves naturelles.<br />

L’urbanisation irrégulière est donc une <strong>de</strong>s modalités dominantes <strong>de</strong> production<br />

<strong>de</strong> logement. Dans les années 1990 l’État fédéral a mis en place <strong>de</strong>s politiques<br />

importantes <strong>de</strong> régularisation et <strong>de</strong> consolidation <strong>de</strong>s quartiers autoconstruits à<br />

travers le “Programme National <strong>de</strong> Solidarité”.<br />

A Puebla ces quartiers se concentrent principalement aux extrêmes nord-est et<br />

au sud-ouest <strong>de</strong> la municipalité.<br />

La régularisation <strong>de</strong>s quartiers autoconstruits s’effectue à travers <strong>de</strong>ux types<br />

d’action : l’attribution <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> propriété, et l’introduction <strong>de</strong> services urbains<br />

dans ces quartiers.<br />

L’organisme chargé <strong>de</strong>puis sa création en 1974 <strong>de</strong> la régularisation <strong>de</strong>s quartiers<br />

irréguliers est la CORETT (1), au niveau fédéral. D’un côté la CORETT régularise<br />

la propriété sur les terrains «ejidaux», communaux et fédéraux, <strong>de</strong> l’autre côté<br />

elle est chargé <strong>de</strong> l’acquisition <strong>de</strong> terrains pour le développement <strong>de</strong> logement.<br />

<strong>Les</strong> quartiers populaires initialement irréguliers ont été et sont donc généralement<br />

régularisés, et bénéficient dune introduction progressive <strong>de</strong>s services<br />

urbains et <strong>de</strong>s équipements (même s’ils ne sont pas toujours suffisants).<br />

Cependant d’après certains employés <strong>de</strong> la municipalité, les démarches <strong>de</strong><br />

régularisations seraient parfois compliquées et difficiles, et ne concernent pas<br />

les terrains qui ne sont pas propriété <strong>de</strong> l’État, ni certains terrains urbanisés dans<br />

<strong>de</strong>s zones à risques.<br />

MARGINALITÉ ET PAUvRETÉ (1)<br />

ciée à un niveau <strong>de</strong> revenu inférieur au<br />

salaire minimum. Selon ces critères,<br />

732 400 personnes, soit 40% <strong>de</strong> la<br />

population municipale (estimée pour<br />

le CONEVAL à 1,8 millions et officiellement<br />

à 1,5 millions), sont sous le seuil<br />

<strong>de</strong> pauvreté.<br />

CoMMENT ACCoMPAGNER l’URBA-<br />

NISATIon INfoRMELLE ?<br />

<strong>Les</strong> programmes d’ai<strong>de</strong> et d’accompagnement<br />

à l’autoconstruction et<br />

d’équipement <strong>de</strong>s quartiers existent<br />

mais c’est un phénomène marginal<br />

dans les politiques urbaines et les<br />

politiques <strong>de</strong> logement. Il existe <strong>de</strong>s<br />

initiatives prometteuses comme le<br />

PIUS, ou encore le programme d’autoproduction<br />

assistée du logement («Autoproducción<br />

<strong>de</strong> Vivienda Asistida»)<br />

<strong>de</strong> la SHF (3), qui offre <strong>de</strong>s crédits<br />

d’intérêt social pour une assistance<br />

technique pour l’amélioration du logement.<br />

Ces programmes mériteraient<br />

à être développées, et ils sont limités<br />

aux quartiers et habitations dont la<br />

situation est déjà régularisée.<br />

<strong>Les</strong> discours officiels situent la ville <strong>de</strong> Puebla comme une ville à faible niveau<br />

<strong>de</strong> marginalisation. La réalité est tout autre. Le CONAPO (Consejo Nacional <strong>de</strong><br />

Población) a définit la marginalisation à travers trois niveaux : basse, moyenne<br />

et haute marginalisation. Le niveau <strong>de</strong> marginalisation est défini selon différents<br />

indicateurs (à partir du fond <strong>de</strong> données <strong>de</strong> l’INEGI) : revenu, scolarisation,<br />

analphabétisme, infrastructures urbaines (eau, électricité). Parallèlement, Le<br />

CONEVAL (Consejo Nacional <strong>de</strong> Evaluacion) s’occupe <strong>de</strong> définir le niveau <strong>de</strong><br />

pauvreté et d’extrême pauvreté, selon divers indicateurs : l’éducation, l’habitat<br />

(eau, électricité), la sécurité sociale (IMSS et ISSTE ), la santé, le revenu, la cohésion<br />

sociale (violence, participation), la santé. La pauvreté est définie par une<br />

forte carence <strong>de</strong> trois <strong>de</strong> ces critères associée à un niveau <strong>de</strong> revenu inférieur au<br />

salaire minimum (environ 1000 pesos mensuels, soit 59 pesos ou 3,4 euros par<br />

jour(2)); l’extrême pauvreté est définie par une carence <strong>de</strong> 5 <strong>de</strong> ces critères asso-<br />

1 CORETT : Comisión para<br />

la Regularización <strong>de</strong> la<br />

Tenencia <strong>de</strong> la Tierra.<br />

2 Chiffres <strong>de</strong> la zone C<br />

qqui comprend Tlaxcala et<br />

Puebla. Source: Comisión<br />

Nacional <strong>de</strong> Salarios<br />

Mínimos http://<br />

www.conasami.gob.mx/<br />

<strong>pdf</strong>/tabla_salarios_minimos/<br />

2012/01_01_2012.<br />

<strong>pdf</strong>.<br />

2 La SHF aussi appelée<br />

SIF, est la “Sociedad<br />

Hipotecaria Fe<strong>de</strong>ral”.<br />

C’est un fond bancaire<br />

pour le développement<br />

<strong>de</strong> logements, au niveau<br />

fédéral. Le document <strong>de</strong> la<br />

SHF sur l’autoproduction<br />

assistée du logement est<br />

disponible dans la base <strong>de</strong><br />

données.<br />

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