Avril 2009 - Société Nationale d'Horticulture de France

PUBLICATION
Section Fuchsia et Pélargonium
Avril 2009

VOICI LE PRINTEMPS !
Chers Amis fuchsiaphiles
Nous avons passé un « vrai » hiver et tout doucement avec les
températures plus clémentes, nous voyons se réveiller nos « rustiques ».
Les résultats de ce bilan pourront certainement être une référence pour
confirmer le classement des fuchsias rustiques.
Ces derniers mois, quelques évènements ont marqué notre section :
►La fusion avec la Section Pélargonium représentée par Mr Damion
qui assure un suivi rigoureux avec Lucie Ferry de la collection de Pé
largonium du Muséum à Chèvreloup.
►La collection de fuchsias F.R.I de Margham Park est maintenant
sous la surveillance d’Aline Schiari et va bientôt être transférée en
pleine terre dans le tunnel consacré aux fuchsias botaniques.
Nous aurons un grand plaisir de vous retrouver lors des manifestations suivantes
;
►le mardi 5 mai à la SNHF : bourse aux fuchsias suivie d’une confé
rence-débat sur la sortie d’hivernage et sur toutes vos préoccupations.
►les 15, 16 et 17 mai, Courson
►le dimanche 7 juin, Portes Ouvertes à Chèvreloup avec une
présentation de la Collection de fuchsias visible jusqu’au 15 octobre.
Alain Karg
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SOMMAIRE
La dissolution de FRI …………………………….……..…. page 4-5
Sauvetage des fuchsias botaniques FRI à Margham Park….. page 6-7
Leur retour à Chèvreloup, les nouveaux objectifs……....….. page 8-9
Des fuchsias pour balcons, terrasses et fenêtres sur cour....... page 10-11
Les hommes qui ont marqué l’histoire du fuchsia ................ page 13-14
Le démarrage printanier pour plantes en conteneur………… page 15
Nos petits plus ……………………………………………… page 16
Le Pélargonium tomentosum aujourd’hui ………………..... page 17
Le Pélargonium tomentosum, un peu d’histoire……………. page 18
Les Fuchsias en peinture ..…………………………….……. page 19-20
Les Fuchsias d’Edouard André …………………..……....... page 21-22
Les activités de printemps de la section.…………………… page 23
Le calendrier des activités 2009………….………………… page 24
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FUCHSIA RESEARCH INTERNATIONAL : F.R.I.
The dissolution …
Par Claire Degenève
Les Membres adhérents de F.R.I ont reçu fin novembre 2008 un
courrier du Bureau (Dr P.F. Parker) annonçant que le temps était venu de
cesser les activités, après dix années de travaux et de publications pour
promouvoir le genre Fuchsia.
Les raisons évoquées dans ce courrier
ayant motivé cette décision du
Bureau sont en particulier :
- L’absence de jeunes scientifiques
spécialisés dans la recherche sur les
fuchsias botaniques.
- La difficulté de trouver de jeunes
adhérents motivés et enthousiastes.
- L’insuccès de la démarche de FRI
vers le monde scientifique peu intéressé
par ce domaine.
- Pas de support financier malgré les
demandes de subvention auprès des
autorités compétentes.
- Enfin, la diminution du nombre des
adhérents actifs rendant impossible
la production des bulletins et du
Journal.
La conclusion précisant que les
membres du Bureau n’ont pu que
constater le peu de soutien des organismes
officiels anglais : Margham
Park, le NCCPG et la R.H.S.
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MARGHAM PARK, FRI SPECIES FUCHSIA COLLECTION
Fuchsia Research International (FRI) et le Muséum National d’Histoire
Naturelle (MNHN) sont liés par une convention conçue sur le
principe de l’échange et de l’homologation des Fuchsias ramenés d’Amérique
du sud (Pérou, Vénézuéla, Équateur..).
C’est donc tout naturellement que
cet automne, Arthur Tickner a demandé
son aide au MNHN (Alain
Karg) pour le sauvetage de la collection
de Fuchsias botaniques de FRI
menacée de disparition.
Il était devenu très difficile de continuer
à entretenir dans des conditions
normales la collection FRI (serres
endommagées et manque de main
d’oeuvre). Les serres de Chèvreloup
réunissant toutes les conditions favorables
pour recevoir et préserver ces
plantes, le transfert fut décidé.
Ce précieux sauvetage a nécessité
une organisation très particulière
aussi bien au Pays de Galle qu’en
France. Il a eu lieu en janvier 09.
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EXPEDITION AU PAYS DE GALLE ….
Le sauvetage des fuchsias botaniques
de « the Citrus House »
par Claire Degenève
Janvier 2009, avant l’aube,
Alain Karg , Jean-Marc et Fred ont
pris la route pour l’Angleterre avec
un camion de 4 m3, le maximum de
capacité possible pour ce voyage par
Eurotunnel.
les plantes entières devant être rapportées
à racines nues.
L’objectif était de ramener le maximum
de plantes, de boutures et de
sticks de la collection. Arthur Tickner
a déjà préparé et traité les plantes
pour éliminer tout risque sanitaire,
L’accueil d’Arthur et de sa femme
est chaleureux et toute l’équipe travaille
dur pour extraire, conditionner
et répertorier les fuchsias pendant
toute la journée dans le polytunnel
qui a accueilli la collection
FRI en 2004.
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Un petit tour dans Margham Park
pour admirer le site et constater le
délabrement de la serre victorienne
et c’est le retour vers la France
dans la soirée.
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ET LE RETOUR AUX SERRES DE CHÈVRELOUP,
TOUT LE MONDE EST AU TRAVAIL !
Retour dans la nuit, de grands bacs
d’eau prêts à accueillir les plantes.
Plusieurs jours seront nécessaires
pour faire les boutures et préparer
les sticks.
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.
MARS 2009, LE BILAN …. LES NOUVEAUX OBJECTIFS
La reprise des fuchsias :
95 % de réussite entre les boutures et les sticks .
3 espèces dont les pieds mères non pas repris mais sauvées en boutures.
Les nouveaux objectifs du Muséum pour la collection :
A court terme :
Il est prévu l’installation progressive des fuchsias botaniques certifiés FRI
( Paul Berry/Arthur Tickner) rapportés de Margham Park dans la serre botanique
de Chèvreloup parfois en lieu et place des fuchsias actuels non certifiés.
A moyen terme :
Le Muséum National d’Histoire Naturelle en tant que Conservatoire va
poursuivre les travaux sur la préservation des fuchsias botaniques et leur génome
et ainsi prendre le relais des travaux de FRI.
Le MNHN devra établir un nouveau lien avec un laboratoire spécialisé
(INRA).
Arthur Tickner peut être rassuré sur le devenir de sa collection et sur tout
le travail fait par FRI et ses Membres.
La serre botanique de Chèvreloup accueillera les visiteurs lors des
Portes Ouvertes le 7 juin 2009 et Arthur pourra vérifier de visu le
travail accompli le 27 juin lors de la journée consacrée à l’Arboretum de
Chèvreloup par le Congrès Euro-fuchsia 2009.
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FUCHSIAS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI POUR
TERRASSES, BALCONS ET FENÊTRES SUR COUR …….
Texte Simone Lomet et photos de la collection Michel Bourdery
Si les couleurs fuchsia vous
font craquer, si leurs formes plantureuses
ou effilées vous attirent
comme les enfants qui pressent
leurs corolles par jeu, cédez à la tentation.
Il n’est pas de plantes plus
accommodantes … pour qui les
connaît.
Voici dix très bons fuchsias pour
terrasses et balcons, c’est-à-dire de
supporter, dans une certaine mesure,
les courants d’air, les changements
climatiques et l’insolation.
A quelle cadence faut-il les arroser ?
Contrairement aux apparences, les
fuchsias craignent un surplus d’eau ;
la règle est « pas assez d’eau vaut
mieux que trop ».
Voici donc un truc pour
connaître les besoins de votre pot
de fuchsia :
Arrosez-le abondamment au-dessus
d’une soucoupe, par petites quantités,
jusqu’à saturation, sans laisser
d’eau stagner sous le pot. Vous
n’arroserez à nouveau que lorsque
la terre de la surface sera sèche sur
un à deux centimètres de profondeur.
Bien sûr, le feuillage et les fleurs
poussant, les besoins augmenteront
peu à peu, mais ne soyez pas trop
généreux, vous le regretteriez. Une
fois par semaine, incorporez un engrais
liquide et vous aurez une floraison
abondante jusqu’aux premières
gelées.
Simone Lomet
FUCHSIAS ERIGES
Annabel
Checkerboard
Dollar Princess
Genii
Joy Patmore
Lena
Lyes Unique
Machu Picchu
Ville de Paris
Thalia ( Triphylla)
FUCHSIAS PENDULAS
Achievement
Balkonkonigen
Butterfly
Cascade
Lan Van Beveren
Marinka
Red Spider
Texas Longhorn
Trail Blazer
Elfreide Ott ( Triphylla)
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Annabel
Checkerboard
Achievement
Balkonkonigen
Dollar Princess
Genii
Butterfly
Cascade
Joy Patmore
Lena
Lena
Marinka
Lan Van Beve-
Machu Picchu
Lye’s Unique
Red Spider
Texas Linghorn
Ville de Paris
Thalia
Trail Blazer
Elfreide Ott
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DÉMARRAGE PRINTANIER
POUR PLANTES HIVERNÉES EN CONTENEUR
Micheline Dumont
Le développement des plantes à l’abri
reprend lorsque le temps réchauffe l’air et le
sol. Les plantes font signe qu’elles apprécient la
lumière, l’arrosage et la fertilisation.
Une légère poussée de croissance peut déjà se
faire sentir selon la température de conservation
des plantes.
Elle viendra des racines ou des tiges sur lesquelles
des petites pousses pâles et maigrichonnes
apparaîtront si la lumière est trop faible. Par
contre, ces pousses faneront si la plante est exposée
à trop de lumière.
Des pousses vertes et saines prennent la suite. Il
faut favoriser les nouveaux rejets et supprimer
les anciens sachant que les fleurs s’épanouissent
sur les nouvelles pousses.
Les plantes tirent profit du rempotage dans un
sol neuf accompagné d’un léger apport d’engrais.
Si la plante « chignonne », les racines remplissent
le pot. Leur taille peut déterminer une
nouvelle croissance. Le rempotage se fait dans
un pot de taille identique ou légèrement plus
petit. Par la suite, on pourra utiliser une plus
grande taille dans la saison.
La taille de formation doit privilégier la symétrie
et le port de la plante. Les fuchsias sont rabattus
sévèrement pour obtenir de bonnes ramifications
près de la tête.
A la reprise de la croissance, le temps est idéal
pour commencer à vaporiser les plantes à l’eau
pure tiède. La nébulisation ramollit le vieux
bois et favorise la formation de nouveaux yeux
roses qui indiquent les endroits où vont percer
les nouvelles pousses. Ceci permettra de former
les plantes et de couper les pousses mal formées
ou faibles.
Après la taille, dès que les plantes forment des
nouvelles pousses, il faut pincer au 2 ème nœud
de 2 feuilles qui apparaît pour stimuler la
croissance et la floraison.
Il est intéressant de garder en mémoire le nombre
de semaines nécessaires aux plantes pour
fleurir après le dernier pincement : de 6 à 8 semaines
pour les fleurs simples, 12 semaines au
plus pour les triphylles.
Les arrosages et la fertilisation doivent être réguliers.
Les pots sont placés sous une source lumineuse
raisonnable et avec quelques précautions surtout
lors de changement sévère du temps : vents
desséchants, fortes pluies et écarts de température
intempestifs.
Au début, il est bon d’accoutumer les plantes
sorties de leur local d’hivernage au plein soleil
du jardin et à l’humidité quitte à les déménager
dans un lieu protégé si nécessaire.
Lors du choix de nouveaux plants pour conteneurs
et pour le jardin, il vaut mieux acheter de
petits plants (plus économiques) et les rempoter
dans de plus grands conteneurs en veillant à ce
qu’ils développent un système racinaire puissant,
avant de les rempoter, soit seuls soit en
groupes dans les conteneurs définitifs.
Un schéma de plantation est la clé pour magnifier
l’aspect plaisant de la floraison d’une variété
simple ou d’une plantation mixte. La mesure et
la forme du pot et de toutes les plantes utilisées
doivent être pris en compte avant de modeler et
de pincer les plantes.
Démarrer les plantes en conteneur tôt est un
gage de réussite de leur développement.
Issu de « Northwest Fuchsia Facts » avril 2007
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Nos petits plus ….
Fuchsia de TODD ou Toddiana
Hybride du F. fulgens et de F. globosa
Annoncé dans la Revue Horticole Tome
V de juillet 1843 disponible à Londres
chez MM T. Cripps, Tundridge
Wells Nursery.
Fuchsia
et Pélargonium
Par Simone Lomet
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LES HOMMES QUI ONT MARQUE L’HISTOIRE DU FUCHSIA
JULES CESAR, UN COLLECTIONNEUR
Par Jean-Pierre Quillot
Il est facile de se rappeler son nom :
Monsieur Jules CESAR !
Je lui dois ma passion pour cette plante.
En effet, en 1980 pour compléter les quelques
exemplaires de fuchsias pour la décoration
des jardins de la Résidence Saint
Germain à Auxerre où séjournent des personnes
âgées, je suis allé le voir.
Installé pour sa retraite près de Saint Florentin
dans l’Yonne, notre ami y entretenait
ses cultures de fuchsias ainsi qu’une collection
de succulentes.
La visite de son jardin était quelque chose
d’unique. A chaque potée de ses « petites
danseuses », une histoire sur le nom avec
l’origine des parents pour les variétés,
beaucoup de détails avec son accent belge ;
Jules César, originaire de SPA en Belgique,
avait découvert cette plante à Liège où elle
était très utilisée.
Tout en parlant, notre ami, sous l’œil admiratif
de sa femme très complice, confectionnait
une bouture, l’enterrait dans le pot près
du pied mère ….. et prélevait un plant enraciné
(offert en cadeau avec l’étiquette à
son visiteur, cérémonial à chaque passage
d’un amateur) , ainsi le nombre de personnes
touchées par les fuchsias n’a cessé
d’augmenter !
Intarissable sur la culture, la multiplication,
Monsieur Jules César pratiquait la conservation
hivernale dans cette région au climat
froid avec la méthode de nos anciens :
Dans une bâche ( il avait des châssis) profonde
d’un mètre, il enterrait les plantes,
tiges couchées. Le tout recouvert de terreau,
de feuilles puis un châssis vitré et des paillassons.
Dés le mois de mars – avril, les fuchsias
(comme les marmottes) retrouvaient la
grange puis le jardin avec peu de pertes.
Fuchsia Belle de Spa
On lui doit une des premières publications
en français en 1981, encore d’actualité sur
cette plante : « Le FUCHSIA »
Grâce à Monsieur CESAR, ma collection a
prise de l’importance …puis avec ses nombreux
amis un club Fuchsias s’est constitué
au sein de la Société d’Horticulture de
l’Yonne.
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Souvent il me parlait de la Société Nationale
d’Horticulture de France et de sa
section Fuchsia, jusqu’au jour où j’ai
pris le chemin de la rue de Grenelle !
J’y suis encore ……
Merci Monsieur Jules César, grâce à
vous, je poursuis modestement votre
œuvre.
Réédition de 1996
La protection sanitaire …
en toute bonne conscience !
Micheline Dumont
Des recettes insecticides à l’extrait d’ail, mélangé à des huiles et des jus de
mélasse pour améliorer l’adhérence de la décoction, doivent être utilisées
avec prudence car quelques ingrédients tachent les fleurs et les boutons.
Cependant, il faut avoir conscience qu’il n’est pas possible d’obtenir de belles
plantes sans les protéger !
-Pour lutter contre les insectes mous (mouches blanches, pucerons) : emploi
d’un mélange de savon ivoire gratté, d’alcool isopropylique et d’eau.
-Pour éloigner les insectes ailés et les fourmis : culture de plantes
« repoussantes » dont la forte odeur les fait fuir comme le romarin, les capucines,
la menthe poivrée, la sauge, le basilic et plus particulièrement la ciboulette
et l’ail contre les pucerons.
-Pour éliminer les mouches blanches : pose de plaques gluantes jaunes qui les
retiennent.
Extraits de « the Taffeta bow times » avril 2007
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LE PÉLARGONIUM TOMENTOSUM JACQ.
par Jean-Pierre Damion
Le pélargonium tomentosum est sans
doute le plus connu et le plus utilisé parmi les
pélargoniums odorants.
C’est une plante vigoureuse à port étalé dont
les tiges partent dans toutes les directions. Ses
feuilles sont large, lobées, très veloutées et présentent
des reflets argentés.
Ses fleurs sont petites, roses pales ou
blanches avec des macules pourpres, nombreuses
en début de végétation (d’avril à juin), puis
plus rare jusqu’en septembre.
Dans son habitat naturel, on le trouve
plutôt en région montagneuse, à mi-ombre
près des ruisseaux, en sol sableux et bien drainant.
Le pélargonium tomentosum est essentiellement
cultivé pour son feuillage très décoratif
et pour l’odeur de menthe qu’il dégage
quand on froisse doucement ses feuilles. Les
poils glanduleux qui sont responsables de son
parfum ont une teneur élevée en iso-menthone
et en menthone qui donnent à cette plante une
odeur agréable de peppermint.
Sa culture en pot est facile, mais il faut
veiller à l’arroser régulièrement en été par forte
chaleur, surtout s’il est exposé aux rayons du
soleil de l’après midi. Étant donné sa vigueur,
pour garder un port compact, il doit être pincé
régulièrement. On lui apportera de temps en
temps un engrais à dominante azotée pour favoriser
le développement du feuillage.
Cultivé en pleine terre, c’est une plante
couvre-sol qui supporte bien la mi-ombre et
qui, à partir d’une bouture de l’année précédente
plantée en mai, couvre facilement un mètre
carré vers le mois de septembre. A l’arrivée des
premières gelées blanches, il doit être mis à l’abri
du gel ; l est un des premiers pélargonium à
donner le signal de la fin de saison en extérieur
de tous ses congénères.
L’hiver, il peut être rentré dans une véranda
pas trop chauffée et claire.
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On lui connaît un hybride tout aussi vigoureux
; le pélargonium tomentosum ‘Deutch
Chocolat’, qui ne sent absolument pas le chocolat
mais qui possède tout simplement une tache brune,
couleur chocolat, au centre de ses feuilles.

Et un peu d’histoire … pour ce pélargonium appelé au début géranium
d’Afrique pour le différencier du géranium (Claire Degenève)
En 1844, dans la Monographie du
Pélargonium de J. de Jonghe, il est
mentionné originaire du CAP par
Jacquin en 1790.
Il apparaît dans la série :
Pélargium-
Anisopetala-
Tomentosa ,
On le retrouve également sous
des noms très imagés dans divers
ouvrages anciens , tels que :
Pélargone drapé,
Pélargone tomenteuse
Pélargonium cotonneux,
Planche 518 du Curtis’s Botanical Magazine Vol. XV MDCCCL
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LES FUCHSIAS EN PEINTURE SUR BOIS
Le fuchsia Toddiana
Emmanuelle Wyllinck
Claire Degenève
J’ai « craqué » sur la peinture des fuchsias de
mon amie Emmanuelle Wyllinck qui utilise
la technique des Icônes (bois traité par couches
et finition craquelures).
Elle vous explique sa technique :
Que ce soit sur bois, toile ou autres surfaces, la durée
de vie de votre travail sera surtout fonction de la préparation
: choix de la planche, préparation de l’enduit,
tout cela doit faire l’objet de soins minutieux.
LE BOIS : le meilleur provient des essences suivantes :
tilleul, aulne, frêne, bouleau, cyprès, hêtre, palmier. Le
bois doit être bien sec, sans nœud ou autre défaut.
Il faut toujours peindre la surface CONVEXE da la
planche. Pour limiter la déformation de la planche, on
peut poser au dos de celle-ci, deux traverses parallèles
faites d’un bois plus dur que celui de la planche.
PREPARATION de la planche :
La surface de la planche à enduire ne doit pas être trop
lisse. On la raye à l’aide d’une pointe métallique, en diagonale
dans les deux sens, les rayures peuvent être distantes
de 1 à 5 cm selon les dimensions de la planche.
Le fuchsia Toddiana
PREPARATION de la colle :
On peut employer de la colle forte de menuisier, de la colle de poisson ou de la gélatine. On fait
tremper la colle forte ou la colle de poisson dans de l’eau froide pendant 24 heures. On jette cette eau
avant de mettre la colle bien gonflée à fondre dans un bain-marie. Tout en chauffant le bain-marie
sur petit feu, il faut surveiller la colle qui doit fondre sans bouillir. De cette manière, on obtient la
colle de base. Personnellement j’ai utilisé de la colle à bois, sèche plus vite.
ENCOLLAGE de la planche :
Pour encoller la planche on emploie de la colle beaucoup plus liquide, en diluant la colle de base avec
un volume égal d’eau chaude. On enduit la planche de colle à l’aide d’un large pinceau. On peut encoller
l’endroit et l’envers de la planche d’une couche de colle. On laisse sécher.
Personnellement j’ai utilisé un reste d’enduit du commerce plus de la colle à bois plus de la craie.
Il y a d’autres façons de faire sa colle, de faire son enduit à l’ancienne (me contacter) .
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ENTOILAGE de la planche (voir photo étape 1 ):
Pour entoiler la planche, on emploie de préférence une toile
de lin usée. A défaut, on peut utiliser de la toile de coton usée ou même de
Étape 1
la gaze.
On découpe un morceau de toile un peu plus grand que la
planche puis on enduit la planche d’une couche épaisse de colle de base (non
diluée). Poser la toile préalablement plongée dans la colle et essorée, sur la
planche et bien appliquer du plat de la main. La toile collée doit sécher au
moins 24 heures. La toile qui dépasse sera enlevée en frottant les bords de la
planche avec du papier de verre.
PREPARATION de l’enduit :
Recette moderne : faire fondre 12 gr de gélatine préalablement trempée
pendant 5 à 10 minutes dans 200 gr d’eau chaude non bouillante. Encoller la planche avec cette colle,
ajouter à la colle restante 3 cuillères à soupe de blanc de Meudon broyée (craie), bien mélanger. A
l’aide d’un pinceau plat, passer la 1 ère couche d’enduit. Ajouter à la solution restante 4 à 5 cuillères à
soupe de craie et faire encore 5 à 6 couches d’enduit tout en laissant bien sécher la planche entre les
différentes couches (12 heures).
Égaliser les couches successives à l’aide d’une pierre ponce ou d’une toile émeri fine.
Le FINI ABSOLUMENT LISSE et même légèrement brillant rappelant l’albâtre ou l’ivoire.
LES COULEURS :
l’acrylique sèche plus vite , TEMPERA à l’œuf sèche moins
vite mais est plus jolie ( me contacter pour la recette).
LES VERNIS :
Vernis à vieillir, puis vernis à craqueler pas facile à poser :
Enduire la toile de vernis à vieillir, attendre entre 15 minutes à heures. Un truc :
mettre un doigt sur un coin de la toile JUSTE COLLANT, y ajouter le vernis à craqueler,
attendre 2 à 3 minutes puis sécher la toile. Les craquelures doivent apparaître. Bien sèche
et froide, frotter doucement de la pâte à noircir et enlever l’excédant tout de suite.
Si la couche de vernis est trop brillante, on peut « casser » le brillant en cirant légèrement
avec de la cire à tableau. NE PAS POLIR.
Étape 2 :
pose des couleurs foncées
Étape 3 : pose des autres
couleurs et du glacis
Étape 4 : pose du vernis
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LES FUCHSIAS d’Edouard ANDRE
Extrait de « Acteur, auteur , spectateur ou les clés d’une réussite »
Étude biographique d’Édouard André
par Daniel Lejeune
On sait qu’Édouard ANDRE (1840-1911) fut un paysagiste français de premier plan et que ses introductions
ou nouveautés horticoles l’amenèrent bien souvent à être récompensé par la Société Nationale
d’Horticulture de France.
Il est peu de groupe végétal auquel il ne se soit intéressé et la Revue Horticole, dont il fut rédacteur
en chef à partir de 1882, regorge de ses monographies et descriptions botaniques .
Dans un article de la Revue Horticole de 1888 :
Édouard ANDRE commémore l’introduction en Europe du Fuchsia, expose la classification de DE
CANDOLLE et la moisson de fuchsias qui résulta de son voyage d’exploration botanique qu’il accomplit
en Amérique Équinoxiale .
Le voyage d’Édouard ANDRE en 1875 -1876, programmé et financé alors qu’il était encore rédacteur
en chef de l’Illustration Horticole et par conséquent, collaborateur du belge Jules LINDEN, a
été relaté dans différentes livraisons de la revue “Le tour du Monde” .
Il a été réédité il y a quelques années avec le soutien de notre société:
“Pendant le cours de ce voyage, j’ai pu récolter de nombreux échantillons se rapportant à 22 espèces.
Sur celles-ci, 16 avaient été recueillies avant moi par d’autres voyageurs, 2 sont nouvelles, et 4, représentées
par des échantillons incomplets, n’ont pu être encore déterminées. Il m’a été donné de
pouvoir récolter toutes les espèces trouvées par Humboldt et Bonpland dans leur célèbre voyage et
une grande partie de celles observées par Hartweg”
Les deux nouveaux fuchsias trouvés et décrits par Édouard ANDRE sont :
F. vulcanica, et F. scherffiana, si le nom de la première de ces deux espèces est explicite, celui de la
seconde mérite une explication : comme à l’accoutumée, les récoltes de nouvelles espèces étaient
l’occasion de dédicaces à des scientifiques, des personnalités ou des amis.
F. scherffiana est en l’occurrence une dédicace à la famille de Scherff, qui venait de faire confier à
l’agence André, le très important chantier de transformation des anciennes fortifications de la ville
de Luxembourg, Il s’agit peut-être plus précisément de Fritz de Scherff “28 ans, Luxembourgeois, de
bonne souche” qui suivit l’expédition Colombienne “en amateur”
Fuchsia vulcanica, trouvé sur les pentes du volcan Azufral en Colombie :
Rameaux, feuilles et pédoncules couverts d’une pubescence courte, épaisse, blanche, hérissée. Rameaux
arrondis, à entre-nœuds courts. Feuilles sessiles ou subsessiles, ternées ou quaternées, eleiptiques
ou obovales, courtement aiguës, lâchement dentées. Fleurs peu nombreuses, solitaires, axillaires;
pédoncule court (10-12 mm), ovaire oblong, hérissé. Calice cocciné, hérissé surtout dans les jeunes
fleurs ; tube légèrement courbé, graduellement élargi de la base au sommet, long de 4 cm ; lobes
ovales triangulaires acuminés, 1,5 cm de long, 5 mm de large à la base. Corolle glabre, vermillon cerise
vif ; pétales arrondis suborbiculaires, un tiers plus courts que les sépales. Etamines et style saillants.
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Fuchsia scherffiana, sud de l’Ecuador :
Rameaux arrondis, finement hérissés, feuilles opposées ou ternées, pétiole courtement hérissé, long
de 1 cm environ, limbe adulte lancéolé oblong, acuminé, 9 à 10 cm de long, 2 cm de large, très obscurément
enté, cilié, courtement hérissé en dessus sur la nervure médiane et les nervures secondaires,
et en dessous sur la nervure médiane, presque glabre ailleurs. Fleurs peu nombreuses, solitaires, axillaires,
pédoncule grêle, long de 2 cm, couvert, ainsi que l’ovaire, de quelques poils courts. Ovaire
oblong, long de 8 mm. Calice presque glabre, rouge orangé ; tube étroit et cylindrique de la base jusqu’au-dessus
du tiers inférieur, puis graduellement élargi et de nouveau cylindrique, long de 45 mm ;
lobes ovales -lancéolés, longuement aculminés, longs de 1 cm, larges de 5 mm à la base. Corolle coccinée,
pétales oblongs-elliptiques à sommet arrondi cuspidé, un peu plus courts que le calice. Etamine
et styles saillants.
F. vulcanica
F. andrei
Nous ne savons pas si ces deux fuchsias avaient été introduits en culture avec succès. Si tel a été le
cas, les graines récoltées ont été dirigées vers l’établissement de Jules LINDEN *, car toutes les
plantes rapportées du voyage lui étaient réservées par contrat.
*Jules LINDEN (1817-1898), botaniste explorateur de 1835 à 1845, s’était établi producteur puis
avait acquis les établissements VERSCHAFFELT en 1869. Il fut un concurrent respecté des anglais
VEITCH et SANDERS et finança longtemps de nombreuses expéditions.
Aujourd’hui, F. scherffiana et Fuchsia vulcanica sont restés de bonnes espèces botaniques appartenant
à la section Fuchsia de la classification en vigueur.
Quant à Édouard ANDRE, il fut à son tour dédicataire il est vrai à titre posthume, d’une autres
espèce andine, le F. andrei (I. M. Johnst. décrite en 1925).
21 WWW.SNHF.ORG

LES ACTIVITÉS DE PRINTEMPS
ONT DÉJÀ BIEN COMMENCÉ !
Le 8 janvier 2009, à la SNHF Paris , présentations du voyage de
novembre 2008 en Équateur par Vincent Bourlier (Établissement Bourlier) et du voyage
en Australie de Jierre Damion (section Pélargonium).
Le 6 et le 7 mars NIORT
Stands SNHF et SORAF
Sébastien Guillot (Et. Guillot à Vibrac) présente le
fuchsia apetala devant le stand SNHF.
Présence remarquée de Marcel Delhommeau et d’Alain
Karg
Fête des Plantes à Saint Jean d’Illac près de Bordeaux le dimanche 22
mars organisée par la Sabline.
Dés 9 heures malgré la fraîcheur, de nombreux visiteurs
s’étaient donnés rendez-vous à la recherche de
la plante rare ! Grand choix d’arbustes, de plantes
vivaces proposés par des producteurs locaux.
Ambiance très conviviale toute la journée avec étape
au stand SNHF-SORAF où les amateurs collectionneurs
pouvaient se procurer les fuchsias botaniques
et hybrides de la production des établissements
Sébastien
Guillot venu de Vibrac (sa spécialité).
L’équipe de la Sabline avec sa présidente Danielle
Neveu aidée par Monique Virard (notre cuisinière
préférée) est une fois de plus à la hauteur
pour l’organisation de cette manifestation,
Félicitations !
Jean-Pierre Quillot (SNHF-SORAF)
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ACTIVITES 2009
Section Fuchsia et Pélargonium
Présence SNHF ( et SORAF) aux Manifestations suivantes :
Niort 6 et 7 mars
Saint d’Illac près de Bordeaux le dimanche 22 mars (voir )
Les Botaniques de Chèvreloup du 3 au 5 avril (Rocquencourt)
Portes Ouvertes chez M. Delhommeau 25 et 26 avril (La Planche)
Courson du 15 au 17 mai (Essonne)
Floralies de Nantes 18 et 19 mai (Pays de Loire)
Bergères le jeudi 21 mai (Aube)
Portes Ouvertes à Chèvreloup (Rocquencourt) le 7 juin
Fontaine-Fourches 30 et 31 mai (Seine et Marne)
Congrès Euro-fuchsia à Paris du 25 à 27 juin à la SNHF
Saint Fiacre chez Stadler (Chadurie)Charente le 30 aout
Le grand Blottereau près de Nantes 5 et 6 septembre
Saint Fiacre Sens le 12 septembre
Gemmoiseries (Angers )11 octobre
Saveurs d’automne à Vibrac le 25 octobre
CONFERENCE à la SNHF Paris
Le mardi 5 mai
Sortie d’hivernage de vos fuchsias (Alain Karg)
et bourse aux plantes
Permanence
La permanence de la section à la SNHF continue
tous les mardis et jeudis, de 14h à 16h.
Couverture : Fuchsia Beryl’s choice de la collection Michel Bourdery
Dernière page : Pélargonium Prince de Novelties
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PUBLICATION DE LA SECTION FUCHSIA-
PELARGONIUM
Avril 2009
Société Nationale d’Horticulture de France
84 rue de Grenelle 75007 PARIS
Tel: 01 44 39 78 78 Fax: 01 44 39 78 95
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