PROGRAMME #1 - Les Subsistances

PROGRAMME #1 - Les Subsistances PROGRAMME #1 - Les Subsistances

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26 ÉDUCATION ARTISTIQUE : L’ARTISTE AU CŒUR DE L’INITIATION DES JEUNES SPECTATEURS Les Subsistances s’engagent aux côtés des enseignants pour faciliter la relation des plus jeunes enfants avec des artistes contemporains. Les artistes, qui ne sont ni intervenants ni enseignants, provoquent une rencontre avec une démarche de création et ses langages. Cette expérimentation pratique, en lien avec le processus pédagogique, constitue pour nous une facette originale de l’éducation artistique. Par exemple, le partenariat avec le pôle de la Ville de Lyon “Enfance, art et langages”, l’école maternelle Victor Hugo (Lyon 1 er ) et deux artistes a été l’un des temps fort de ce travail d’initiation des jeunes spectateurs. Avec le projet “Là où va la main vont les yeux”, Sophie Brenas, chorégraphe de la Compagnie Onoma (en résidence de recherche aux Subsistances autour de l’imagination) et Awena Cozannet, sculpteur, ont investi l'école Victor Hugo pendant une année scolaire. A travers une résidence dans l’établissement, des ateliers de pratique plusieurs fois par semaine, des ateliers proposés aux parents et aux enseignants aux Subsistances et la création d’un spectacle en fin d’année, Sophie Brenas, Awena Cozannet et les enfants ont dansé, fabriqué, dessiné, joué autour des thèmes de l’imagination, du mouvement et de la perception de l’espace et du corps. ENSEIGNEMENT SECONDAIRE : S’INITIER, CRÉER ET PARTAGER ! La collaboration avec le lycée St Exupéry donne l’exemple de ce qui peut s’imaginer sur une année, avec différentes classes. Depuis 3 saisons, la classe de 1 ère à PAC (Projet Artistique et Culturel) réunissant les options théâtre, musique, danse et arts plastiques, est accueillie pendant une semaine en résidence. Au programme : visite de plusieurs lieux culturels, ateliers de pratique, rencontres et répétitions avec les artistes. Durant la saison, l’option théâtre de Terminale a bénéficié du plateau de pratique amateur une demi-journée par semaine pour un atelier avec Éric Massé – artiste en résidence. Autour de textes de Raymond Federman et de Marivaux, un atelier croisé a été imaginé avec les stagiaires de l’IUFM, aboutissant à un spectacle commun aux Subsistances. L’ensemble des classes bénéficie de tarifs réduits et de la possibilité de régler ses places de spectacles avec la carte M’RA. Les mesures d’accompagnement autour de ces créations sont gratuites ! S'ouvrir à la création contemporaine, comprendre les processus de travail qui mènent à un spectacle ou approfondir un thème vu en classe : les enjeux sont nombreux pour les classes. Avec des outils adaptés, nous vous proposons de monter ensemble des projets exigeants et originaux. PAROLES DE… “Nous avons terminé notre semaine de résidence par des petites présentations de travail un peu partout sur le site. C’était vraiment intéressant de les montrer dans les Subsistances, c’est un endroit très beau. C’était une belle manière d’achever notre travail et nous étions tous très émus de quitter les Subsistances.” Chloé, élève. PAROLES DE… “Avec Sophie et Awena, on a dansé… on s’est caché sous les nuages… on a mis des robes de nuage en tissus... on avait des ailes de nuage… les nuages volaient comme des oiseaux… le vent a donné des ailes à la fée… on écoute l’eau qui coule, on touche l’eau… la rivière d’Hagoromo s’envole dans le ciel parce qu’on a posé les ailes…” Bineta, Arthur, Ghislaine, Mathis, élèves.

27 MÉDIATION CULTURELLE ENSEIGNEMENT - ASSOCIATION - COMITÉ D’ENTREPRISE - STRUCTURE SOCIALE INSCRIRE LES RÉSEAUX SOCIAUX DANS LA DYNAMIQUE CULTURELLE Les Subsistances et l’association Cultures du cœur développent des actions partenariales à destination de personnes en situation sociale précaire. Au-delà du don d’invitations distribuées sur le site Internet de Cultures du cœur, ces personnes sont accompagnées tout au long de l’année vers une offre culturelle originale. Cette action est renforcée par des activités de découverte et de sensibilisation (visites, rencontres avec les artistes, répétitions), visant à donner aux bénéficiaires la possibilité dans le futur de venir de façon autonome. C’est dans cette optique que certaines personnes inscrites dans un parcours d’insertion bénéficient de places gratuites aux ateliers de pratique “Les Amateurs entrent en scène”. Les Subsistances s’engagent aussi avec Cultures du cœur à la formation du regard des travailleurs sociaux, afin de leur apporter les clés pour transmettre le goût de la sortie culturelle : temps de formation sur le montage de projets de médiation, rendezvous artistiques autour du cirque contemporain, mise en avant de l’outil culturel dans le cadre de la Journée nationale de lutte contre la misère… Ce partenariat est emblématique de la volonté d’œuvrer efficacement pour un accès à la culture des publics éloignés des pratiques culturelles et pour le développement des liens sociaux, en inventant avec les structures sociales les dispositifs les plus adaptés. PAROLES DE… “J’avais peur, comme les participants, et puis la rencontre a eu lieu, grâce au plateau, à la ténacité de chacun à faire sien ce projet, aux risques et aux fous rires que nous avons pris. Ce qui m’a captivé c’est leur présence. Une présence de l’instant qui rend chaque mot, chaque geste juste, c’est-à-dire terriblement sensible : humain... Cet endroit qu’un artiste recherche chaque jour et qui est parfois l'essence de son travail !” Éric Massé, à propos du projet avec le CATTP de Tassin. FAIRE DE NOS SINGULARITÉS UN ATOUT À PARTAGER Les Subsistances mènent une réflexion depuis plusieurs saisons sur les irrégularités du corps et du langage. Début 2007, Éric Massé et la Cie des Lumas étaient en résidence aux Subsistances pour démarrer une trilogie autour de l’enfermement mental. Pendant trois mois ils ont travaillé en atelier théâtre avec des personnes en souffrance psychique du CATTP / Maison de Tassin. A partir d’un travail sur le clown et le rire, Éric Massé, avec l’équipe soignante et les participants, a pu explorer les notions de trouble, de dérapage ou d’altérations de la langue. Fort des relations qui se sont nouées pendant cette saison, ce partenariat va se poursuivre l’an prochain avec un suivi du travail de création des Lumas une fois par mois et probablement un nouvel atelier sur une autre thématique. Ouvrir les processus de création à tous, c’est aussi amener une pratique artistique de qualité auprès de publics qui en sont éloignés. Chez les personnes psychotiques où le processus de l'imaginaire et la symbolisation sont mis à mal, où la projection dans le futur est absente, le théâtre et le jeu sont un moyen de “destigmatisation”. En étant partie prenante de ce nouveau cycle de recherche de la Cie des Lumas, les participants de l’atelier théâtre du CATTP ont véritablement fait de leurs singularités un atout à partager. PAROLES DE… “On m’a toujours dit “Rire 1/4 d’heure par jour, c’est manger un beefsteak”. Les vaches me regardaient avec leurs gros yeux comme pour me dire : “Merci Monique, tu nous sauves la vie”. Et bien maintenant je l’ai retrouvé ce rire, grâce à la troupe”. Monique.

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MÉDIATION<br />

CULTURELLE<br />

ENSEIGNEMENT - ASSOCIATION - COMITÉ D’ENTREPRISE - STRUCTURE SOCIALE<br />

INSCRIRE LES RÉSEAUX SOCIAUX<br />

DANS LA DYNAMIQUE CULTURELLE<br />

<strong>Les</strong> <strong>Subsistances</strong> et l’association Cultures<br />

du cœur développent des actions<br />

partenariales à destination de personnes<br />

en situation sociale précaire.<br />

Au-delà du don d’invitations distribuées sur le site Internet<br />

de Cultures du cœur, ces personnes sont accompagnées<br />

tout au long de l’année vers une offre culturelle originale.<br />

Cette action est renforcée par des activités de<br />

découverte et de sensibilisation (visites, rencontres<br />

avec les artistes, répétitions), visant à donner aux<br />

bénéficiaires la possibilité dans le futur de venir de<br />

façon autonome. C’est dans cette optique que certaines<br />

personnes inscrites dans un parcours d’insertion<br />

bénéficient de places gratuites aux ateliers de pratique<br />

“<strong>Les</strong> Amateurs entrent en scène”.<br />

<strong>Les</strong> <strong>Subsistances</strong> s’engagent aussi avec Cultures du<br />

cœur à la formation du regard des travailleurs<br />

sociaux, afin de leur apporter les clés pour<br />

transmettre le goût de la sortie culturelle : temps de<br />

formation sur le montage de projets de médiation, rendezvous<br />

artistiques autour du cirque contemporain, mise en<br />

avant de l’outil culturel dans le cadre de la Journée<br />

nationale de lutte contre la misère…<br />

Ce partenariat est emblématique de la volonté d’œuvrer<br />

efficacement pour un accès à la culture des publics<br />

éloignés des pratiques culturelles et pour le<br />

développement des liens sociaux, en inventant avec les<br />

structures sociales les dispositifs les plus adaptés.<br />

PAROLES DE…<br />

“J’avais peur, comme<br />

les participants, et puis<br />

la rencontre a eu lieu,<br />

grâce au plateau, à la<br />

ténacité de chacun à faire<br />

sien ce projet, aux risques<br />

et aux fous rires que nous<br />

avons pris. Ce qui m’a<br />

captivé c’est leur présence.<br />

Une présence de<br />

l’instant qui rend chaque<br />

mot, chaque geste juste,<br />

c’est-à-dire terriblement<br />

sensible : humain... Cet<br />

endroit qu’un artiste<br />

recherche chaque jour<br />

et qui est parfois l'essence<br />

de son travail !”<br />

Éric Massé, à propos<br />

du projet avec le CATTP<br />

de Tassin.<br />

FAIRE DE NOS SINGULARITÉS<br />

UN ATOUT À PARTAGER<br />

<strong>Les</strong> <strong>Subsistances</strong> mènent une réflexion<br />

depuis plusieurs saisons sur les<br />

irrégularités du corps et du langage.<br />

Début 2007, Éric Massé et la Cie des Lumas étaient en<br />

résidence aux <strong>Subsistances</strong> pour démarrer une trilogie<br />

autour de l’enfermement mental. Pendant trois mois ils ont<br />

travaillé en atelier théâtre avec des personnes en<br />

souffrance psychique du CATTP / Maison de Tassin. A partir<br />

d’un travail sur le clown et le rire, Éric Massé, avec l’équipe<br />

soignante et les participants, a pu explorer les notions de<br />

trouble, de dérapage ou d’altérations de la langue. Fort des<br />

relations qui se sont nouées pendant cette saison,<br />

ce partenariat va se poursuivre l’an prochain avec un suivi<br />

du travail de création des Lumas une fois par mois et<br />

probablement un nouvel atelier sur une autre thématique.<br />

Ouvrir les processus de création à tous, c’est aussi<br />

amener une pratique artistique de qualité auprès de<br />

publics qui en sont éloignés. Chez les personnes<br />

psychotiques où le processus de l'imaginaire et la<br />

symbolisation sont mis à mal, où la projection dans le futur<br />

est absente, le théâtre et le jeu sont un moyen de<br />

“destigmatisation”. En étant partie prenante de ce nouveau<br />

cycle de recherche de la Cie des Lumas, les participants de<br />

l’atelier théâtre du CATTP ont véritablement fait de leurs<br />

singularités un atout à partager.<br />

PAROLES DE…<br />

“On m’a toujours dit “Rire 1/4 d’heure par jour, c’est manger un<br />

beefsteak”. <strong>Les</strong> vaches me regardaient avec leurs gros yeux comme<br />

pour me dire : “Merci Monique, tu nous sauves la vie”. Et bien<br />

maintenant je l’ai retrouvé ce rire, grâce à la troupe”. Monique.

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