21.11.2014 Views

Télécharger le tome 2 - IUFM

Télécharger le tome 2 - IUFM

Télécharger le tome 2 - IUFM

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

marquée. J’ajouterai trois remarques sur cette dimension. C’est sans doute – et ce n’est pas<br />

anodin d’un point de vue scolaire – sur cel<strong>le</strong>-ci, et plus particulièrement sur l’orthographe<br />

que <strong>le</strong>s élèves de milieux plus favorisés manifestent et conservent une supériorité réel<strong>le</strong>.<br />

Néanmoins, sur l’ensemb<strong>le</strong> des CM 2, la moyenne des phrases réussies demeure très<br />

faib<strong>le</strong> (4,3 pour <strong>le</strong>s phrases simp<strong>le</strong>s, et 1,3 pour <strong>le</strong>s phrases comp<strong>le</strong>xes, dans la population<br />

d’élèves de milieux plus favorisés). Enfin, <strong>le</strong>s performances et <strong>le</strong>s évolutions en matière<br />

d’orthographe s’avèrent différentes de cel<strong>le</strong>s en matière de construction phrastique. Il<br />

semb<strong>le</strong> donc intéressant de ne pas agglomérer trop vite ces dimensions.<br />

Les élèves « Freinet » s’avèrent encore plus respectueux de la consigne que tous <strong>le</strong>s<br />

autres, de manière globa<strong>le</strong> et sur chacune des composantes que j’ai distinguées (même<br />

s’ils peuvent être, certaines années, inférieurs aux élèves de milieux plus favorisés sur <strong>le</strong><br />

respect de la soirée et <strong>le</strong> marquage des émotions qui est, pour toutes <strong>le</strong>s catégories d’élèves,<br />

apparemment plus diffici<strong>le</strong>). Ils sont, en tout cas, très supérieurs aux autres pendant ces<br />

cinq années sur la narration et, plus particulièrement, sur la relation d’événements que<br />

<strong>le</strong>s élèves de milieux plus favorisés réalisent bien moins que <strong>le</strong>s autres en étant aussi<br />

plus nombreux que <strong>le</strong>s autres à ne pas raconter (non-réponses, annonces, annonces<br />

commentées…). On peut donc dire que ceux-ci résistent plus que <strong>le</strong>s autres, au moins<br />

dans une tel<strong>le</strong> situation, à écrire des R.S.V (ce qui n’est pas <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong>s récits sollicitant<br />

l’imaginaire). Enfin, une tendance se fait jour, chez <strong>le</strong>s élèves « Freinet », <strong>le</strong>s deux dernières<br />

années : cel<strong>le</strong> d’une augmentation des « récits autonomisés » (centrés sur un événement et<br />

adoptant tendanciel<strong>le</strong>ment la forme d’une intrigue). Si cela devait se confirmer, on pourrait<br />

se demander si ce n’est pas la marque d’une forme d’intégration des attentes de la culture<br />

scolaire ou de la culture littéraire, <strong>le</strong>s deux n’étant pas exclusifs.<br />

Si l’on s’attache maintenant à la structuration textuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> bilan apparaît aussi globa<strong>le</strong>ment<br />

positif, mais il mérite d’être spécifié. Le nombre d’actions de premier plan demeure globa<strong>le</strong>ment<br />

stab<strong>le</strong>, inférieur à celui des élèves de milieux plus favorisés, supérieur aux autres. En ce<br />

qui concerne l’organisation globa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s élèves « Freinet » utilisent plus que tous <strong>le</strong>s autres,<br />

<strong>le</strong> titrage, la symétrisation de l’ouverture et de la clôture du procès des événements, la<br />

clôture fina<strong>le</strong> (et l’inscription du mot « fin »). Ils utilisent en revanche moins que <strong>le</strong>s élèves<br />

de milieux plus favorisés <strong>le</strong> marquage des états initial et final (ce qui correspond à <strong>le</strong>ur<br />

moindre recours aux récits « autonomisés »). En matière de diversification textuel<strong>le</strong>, ils font<br />

aussi plus usage que <strong>le</strong>s autres des indications complémentaires quant aux personnages,<br />

des marques d’émotions, des descriptions (en étant néanmoins très proches des élèves<br />

de milieux plus favorisés), des pensées, et surtout des marques d’explicitation. Ils sont, en<br />

revanche, très inférieurs aux autres dans <strong>le</strong>ur utilisation du dialogue. Et si l’on cumu<strong>le</strong> (ce<br />

qui est discutab<strong>le</strong>) <strong>le</strong>s traits retenus de l’organisation globa<strong>le</strong> et de la diversité des moyens<br />

textuels, <strong>le</strong>s élèves « Freinet » sont bien supérieurs aux autres. S’ils demeurent stab<strong>le</strong>s<br />

quant à <strong>le</strong>ur usage de l’état final (très faib<strong>le</strong>), de la symétrie de l’ouverture et de la clôture du<br />

procès évènementiel, des dialogues, des qualifications complémentaires des personnages,<br />

des émotions, des pensées, ils utilisent en revanche plus, <strong>le</strong>s deux dernières années, <strong>le</strong><br />

marquage de l’état initial, l’évaluation fina<strong>le</strong>, la description et l’explicitation. Enfin, en ce<br />

qui concerne la gestion des problèmes textuels, cel<strong>le</strong>-ci tend globa<strong>le</strong>ment à s’améliorer<br />

(excepté en ce qui concerne la chronologie qui reste stab<strong>le</strong>) et ils sont supérieurs à tous<br />

<strong>le</strong>s autres élèves en ce qui concerne <strong>le</strong>s désignateurs (la dernière année) et la successivité<br />

(<strong>le</strong>s deux dernières années). Ils manifestent en revanche des performances moindres que<br />

<strong>le</strong>s élèves de milieu plus favorisé sur la distinction du premier plan, la compréhension et la<br />

chronologie des événements.<br />

<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais<br />

81

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!