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comparative. En MS, aucun élève de l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> ne produit une comparaison, un<br />
tiers des élèves de l’éco<strong>le</strong> Freinet (5 sur 14) en produit une ; en GS, un peu plus d’un tiers<br />
des élèves de l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> (6 sur 15) produit une comparaison contre presque <strong>le</strong>s<br />
deux tiers à l’éco<strong>le</strong> Freinet (9 sur 15).<br />
De la même manière, aux deux niveaux scolaires, <strong>le</strong>s élèves Freinet sont plus nombreux<br />
à dire par anticipation s’il est possib<strong>le</strong> ou non de faire des traces sur <strong>le</strong> bois ou l’argi<strong>le</strong><br />
sans avoir <strong>le</strong> besoin de manipu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> support pour répondre à la question. Dans l’éco<strong>le</strong><br />
traditionnel<strong>le</strong>, on trouve d’avantage d’élèves qui verbalisent après avoir manipulé <strong>le</strong> support.<br />
Ainsi, en MS, <strong>le</strong>s 7 élèves (sur 21) qui verbalisent sans manipu<strong>le</strong>r l’objet se trouvent à<br />
l’éco<strong>le</strong> Freinet, un seul à l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> est dans ce cas. En GS, l’écart entre <strong>le</strong>s deux<br />
éco<strong>le</strong>s diminue mais ne s’inverse pas : 11 élèves (sur 15) à Freinet et 9 (sur 15) à l’éco<strong>le</strong><br />
traditionnel<strong>le</strong> verbalisent sans manipu<strong>le</strong>r. Dans l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong>, en MS, la majorité des<br />
élèves (5/7) verbalisent après manipulation (contre la moitié, 7/14, à Freinet) ; en GS, c’est<br />
<strong>le</strong> cas encore de 4 élèves, alors qu’il n’y en a plus qu’un à Freinet .<br />
La <strong>le</strong>cture des empreintes est une tâche qui différencie plus nettement <strong>le</strong>s niveaux scolaires<br />
que <strong>le</strong>s précédentes, tout en conservant, dans <strong>le</strong>s résultats, l’opposition entre <strong>le</strong>s deux<br />
populations scolaires. En MS, globa<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s élèves sont plus nombreux à lire une forme,<br />
et cela quel<strong>le</strong> que soit <strong>le</strong>ur éco<strong>le</strong> (à Freinet, 10/14 soit 71% ; dans l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong><br />
4/7, soit 57%). Seu<strong>le</strong>ment 4 élèves à l’éco<strong>le</strong> Freinet et 2 élèves de l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> <br />
tiennent compte du contexte et du support dans <strong>le</strong>ur identification de la forme. En GS,<br />
dans cette première éco<strong>le</strong>, pratiquement tous <strong>le</strong>s élèves (14/15, 93%) tiennent compte<br />
du contexte dans <strong>le</strong>ur <strong>le</strong>cture de l’empreinte (ils disent par exemp<strong>le</strong> « c’est des griffes »,<br />
« c’est des traces de chat »). Par contre, dans l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong>, s’il y a 9 élèves qui sont<br />
dans ce cas (60%), on trouve encore 6 élèves qui répondent comme en MS, en lisant une<br />
forme seu<strong>le</strong>. Sur ce critère la différenciation nette entre <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s au niveau de la GS est<br />
intéressante à signa<strong>le</strong>r. D’une part, en termes d’évolution des performances des élèves, qui<br />
est plus spectaculaire à Freinet que dans l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong>, même s’il ne faut pas oublier<br />
l’évolution de cette dernière ; d’autre part, d’un point de vue méthodologique, c’est un critère<br />
qui change de pertinence et de va<strong>le</strong>ur selon la population sur laquel<strong>le</strong> il s’applique. Il pouvait<br />
apparaître peu intéressant sur la population de MS, mais il révè<strong>le</strong> des oppositions tranchées<br />
sur la population des GS.<br />
Face aux objets décontextualisés qui <strong>le</strong>ur étaient présentés, <strong>le</strong>s élèves devaient produire un<br />
récit qui reconstituait l’histoire de la fabrication des empreintes. Sur ce critère, on retrouve<br />
<strong>le</strong>s mêmes phénomènes que sur <strong>le</strong>s deux premiers critères ci-dessus : la différence de<br />
niveau scolaire est moins signifiante que la différence entre <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s. Quel que soit <strong>le</strong><br />
niveau, c’est à Freinet que l’on formu<strong>le</strong> un récit d’hypothèse ou un récit évolutif : c’est <strong>le</strong><br />
fait de 9 élèves sur 14 en MS et de 9 élèves sur 15 en GS. Dans l’éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong>, ou<br />
bien <strong>le</strong>s récits sont présentés comme vrais (c’est net surtout en GS où 8 élèves sur 15 sont<br />
dans ce cas, un seul formulant un récit d’hypothèse) ou bien, <strong>le</strong>s élèves sont en difficulté<br />
et ne produisent rien (6 élèves) . Par ail<strong>le</strong>urs, on trouve souvent chez <strong>le</strong>s élèves de GS à<br />
Freinet des formu<strong>le</strong>s qui renvoient aux transformations de la matière (« ça a séché »), ce qui<br />
s’approche de l’explication scientifique attendue.<br />
Les élèves qui n’apparaissent pas dans ces résultats chiffrés sont ceux qui verbalisent et manipu<strong>le</strong>nt<br />
simultanément.<br />
Ce qui représente <strong>le</strong> même pourcentage : 28%.<br />
En MS dans cette éco<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong>, on trouve à peu près la même répartition : 3 élèves produisent<br />
un récit présenté comme vrai, un élève un récit d’hypothèses, et trois élèves ne donnent pas de réponse.<br />
<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais<br />
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