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La pédagogie F telle qu’elle est pratiquée dans cette école donne les moyens à l’enfant en
souffrance de travailler lui-même à la reconstruction de son soi. La dissociation intérieure
peut être travaillée par le sujet lui-même, grâce à la liberté de savoir : savoir sur soi et savoir
sur le monde n’étant pas disjoints. Cela ne va pas sans interroger les manières habituelles
de prendre en charge cet enfant. Face à une relation individuelle privilégiée qui se donne
comme but de restaurer (réconforter, soigner, traiter…) la partie malade du soi, la pédagogie
F oppose le traitement égal pour tous et par tous, d’un individu – élève pris dans sa totalité.
Le changement n’est pas banal. De la discrimination entendue comme une mise à part pour
une prise en charge spécifique, on passe à un traitement collectif par la pédagogie.
Mais le point caractéristique de l’étude menée est de montrer que cette instauration d’un
autre « je » psychique ne se fait pas en dehors de l’élève à l’école – dans les deux sens du
terme,
– c’est-à-dire en réparant en dehors ce qui a été malmené en dehors… grâce à
des rééducations ou des thérapies appropriées
– ou en réparant à l’école l’enfant qui vient comme enfant souffrant, pour qu’il
puisse devenir élève.
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IUFM Nord-Pas de Calais