Retraite de deux jours avec Ajahn Tiradhammo - pdf
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Et quelles réactions avez-vous pu avoir quand les ressentis<br />
étaient neutres ?<br />
Réponse : Du calme.<br />
A la base <strong>de</strong> toute forme <strong>de</strong> conscience, il y a un ressenti,<br />
lequel peut conditionner ou éveiller toutes sortes d’états<br />
d’esprit : plaisir, calme, aversion, etc. dont nous nous<br />
saisissons. Au début, il y a une sensation physique et ensuite un<br />
ressenti. Si le ressenti est agréable, il s’accompagne d’une<br />
détente, d’un relâchement <strong>de</strong>s tensions, ou bien <strong>de</strong> l’impression<br />
que les limites du corps s’évanouissent. Si le ressenti est<br />
désagréable, on constate que le corps se tend, se contracte –<br />
c’est le mouvement du moi à un niveau très basique, très<br />
rudimentaire… et il est parfois nécessaire, car un ressenti<br />
désagréable peut aussi être une menace pour le corps, ou même<br />
pour l’esprit, et cette réaction <strong>de</strong> contraction est alors un<br />
mécanisme <strong>de</strong> défense.<br />
L’important est <strong>de</strong> reconnaître que tous ces processus sont<br />
basés, au départ, sur <strong>de</strong>s ressentis. Certaines traditions<br />
spirituelles, comme le bouddhisme, sont nées <strong>de</strong> cette vérité<br />
fondamentale. Les traditions théistes soulignent les états<br />
d’extase ou <strong>de</strong> félicité [que les saints peuvent atteindre]. Quand<br />
ces ressentis apparaissent, le moi semble se dissoudre, ce qui ne<br />
fait qu’accroître le sentiment <strong>de</strong> félicité et la personne a<br />
l’impression <strong>de</strong> se fondre en Dieu. Dans le bouddhisme, ce<br />
type <strong>de</strong> ressenti apparaît dans <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> concentration<br />
profon<strong>de</strong>. Ils sont décrits comme « joie, délice, extase ». Le<br />
problème, <strong>avec</strong> ces états, c’est qu’ils ne durent pas. Cependant,<br />
ils peuvent donner un avant-goût du non-soi, c’est-à-dire <strong>de</strong> ce<br />
que l’on peut ressentir quand on n’est plus i<strong>de</strong>ntifié au moi.<br />
Quand on compare ces ressentis aux plaisirs du moi qui<br />
parvient à obtenir ce qui lui plaît, on mesure la distance qui les<br />
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