programmation - La virgule
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la saison 2010/2011 de <strong>La</strong> Virgule<br />
Centre Transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing, Dir. Jean-Marc Chotteau
En littérature, une <strong>virgule</strong> distingue deux termes<br />
qui font partie d’une même phrase.<br />
Au théâtre, la <strong>virgule</strong> est une signifiante respiration.<br />
Grand Ensemble ?<br />
l’édito de Chotteau<br />
p. 03<br />
Des Souris et des hommes<br />
Steinbeck/Evariste - Ivancic<br />
p. 09<br />
<strong>La</strong> Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale, œuvre, sous la direction<br />
artistique de Jean-Marc Chotteau, à faire vivre sans frontières la création théâtrale au<br />
cœur de la grande Métropole Lille – Kortrijk – Tournai. Son implantation à Tourcoing<br />
s’est enrichie de sa fusion avec les activités théâtrales du Centre Culturel de Mouscron<br />
(B) et se développe aujourd’hui au sein de l’Eurodistrict avec d’autres villes telle<br />
Comines-Warneton (B).<br />
Les créations de <strong>La</strong> Virgule et son répertoire s’attachent à proposer au public des<br />
œuvres en réponse aux questions de notre temps, en s’ouvrant désormais à l’Europe<br />
entière dans le souci constant d’un théâtre populaire et artistiquement exigeant.<br />
C’est dans cette démarche que <strong>La</strong> Virgule invite également ses spectateurs, chaque<br />
saison, à découvrir une <strong>programmation</strong> de compagnies répondant à la même éthique<br />
et s’inscrivant dans le même dynamisme européen. Carrefour et lieu d’émergence<br />
de talents émanant du Nord-Pas de Calais, de Belgique, mais aussi d’autres régions<br />
de l’Europe, – ainsi avec Les Eurotopiques, son festival biennal européen de projets<br />
théâtraux –, <strong>La</strong> Virgule s’ouvre sans cesse à de nouveaux publics, pour un théâtre<br />
qu’elle veut faire vivre au cœur de la cité comme l’espace de l’échange, du lien social<br />
et du plaisir.<br />
Britannicus<br />
Racine/Stepantchenko<br />
p. 13<br />
STIB<br />
Damas/Godinas<br />
p. 21<br />
<strong>La</strong> Mégère à peu près<br />
apprivoisée<br />
Shakespeare/Michalik p. 29<br />
Oulipo - Pièces Détachées<br />
Queneau, Pérec…/Abécassis<br />
p. 37<br />
Hidden Birds<br />
Downie/Anderson<br />
p. 17<br />
L’Héroïsme au temps<br />
de la grippe aviaire<br />
Gunzig/Drouet p. 25<br />
Made in China<br />
Debroux/Kerckaert<br />
p. 33<br />
HLM - Habiter <strong>La</strong> Mémoire<br />
Chotteau/<strong>La</strong> Virgule<br />
p. 41<br />
Appartements Témoins<br />
Chotteau/<strong>La</strong> Virgule<br />
p. 45<br />
Les spectacles de<br />
<strong>La</strong> Virgule en tournée<br />
p. 49<br />
L’équipe de <strong>La</strong> Virgule<br />
Jean-Marc Chotteau Directeur<br />
Cécile Debard Administratrice<br />
Éric Leblanc Comédien, chargé de sensibilisation théâtrale<br />
Sébastien Meerpoel Régisseur<br />
Fabien Hénocq Chargé de communication<br />
Juliette Dulon Chargée des relations avec le public et la presse<br />
Émilie Merchez Secrétaire chargée d’accueil<br />
Denis Janas Comptable<br />
Cyril Descamps Hôte d’accueil<br />
avec les collaborateurs intermittents de la saison<br />
et l’équipe du Centre Culturel Mouscronnois<br />
sous la direction de Christian Debaere<br />
<strong>La</strong> Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale est une association loi 1901.<br />
Présidente Carine Remmery.<br />
Licences : 1-1011810, 2-1011811, 3-1011812 / Siret : 501 337 620 000 14 / Ape : 9001Z<br />
<strong>La</strong> Virgule, un trait<br />
d’union dans la cité<br />
p. 57<br />
Interreg efface les frontières<br />
Interreg doet grenzen vervagen<br />
<strong>La</strong> Virgule reçoit le soutien de<br />
Infos Pratiques<br />
p. 62<br />
Avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen de Développement Régional<br />
INTERREG efface les frontières<br />
Cette brochure, tirée à 32 000 exemplaires, a été achevée d’imprimer<br />
sur les presses de l’Imprimerie Tanghe Printing à Comines (B) en septembre 2010.<br />
Partenaires médias<br />
Conception graphique<br />
www.sebastienlordez.com
L’ÉDITO<br />
DE CHOTTEAU<br />
Grand Ensemble ?<br />
Tel est le titre de la nouvelle saison de la Virgule, que<br />
je vous invite à découvrir dans les pages qui suivent. Il<br />
est inspiré du thème de notre prochaine création, HLM<br />
ou Habiter <strong>La</strong> Mémoire, qui devrait être, en guise de<br />
clôture en juin, un moment théâtral hors du commun :<br />
à l’intérieur même d’un immeuble collectif vidé de ses<br />
hôtes car voué à la démolition, nous vous proposerons<br />
une très spectaculaire déambulation à la découverte de<br />
la mémoire de ses locataires. Nous les avons rencontrés.<br />
Ils nous ont livré leurs nostalgies, leurs craintes, leurs<br />
projets, leurs rêves. Le premier grand ensemble français<br />
s’appelait <strong>La</strong> Cité de… la Muette ! À Drancy. Eh bien, à<br />
Tourcoing, « ville qui se réinvente », les habitants d’un<br />
quartier en cours de réhabilitation nommé joliment<br />
Belencontre nous ont… beaucoup parlé !<br />
Je préfère le théâtre qui fait parler au théâtre dont<br />
on parle. C’est à cette aune qu’il m’arrive de mesurer<br />
le succès d’une saison. Pour cela il faut d’abord que le<br />
théâtre nous parle. Je veux dire qu’il nous touche, dans le<br />
rire ou l’émotion, sans cesser de faire bouger nos points<br />
de vue sur le monde, en suscitant notre questionnement.<br />
Ce théâtre-là invite au débat, au partage, à l’échange<br />
et, finalement, – rêvons ! –, à l’harmonie. N’est-ce pas<br />
ce qu’on attend, et pas seulement en matière musicale,<br />
d’un « grand ensemble » ?<br />
portrait Jean-Marc Chotteau © Pidz<br />
3
Mais les tours, les blocs, les barres, les linéaires, sont<br />
aussi des lieux de grande solitude. Si « ensemble » veut<br />
étymologiquement dire « en même temps » ou « l’un avec<br />
l’autre », il peut arriver, dans le même « collectif », d’être<br />
ensemble et en même temps sans jamais se côtoyer ni<br />
s’adresser la parole ! Il peut en aller de même dans le<br />
théâtre. L’un comme l’autre n’ont de légitimité que dans<br />
leur capacité à créer du lien.<br />
Les temps sont durs pour le lien social. Epoque<br />
de crises, économique, financière, éthique, culturelle,<br />
voilà que nos démocraties se communautarisent, se<br />
sécurisent. Il s’agit de faire peur. De l’autre. De la<br />
différence. De la singularité. Sur cette peur on assoit<br />
des pouvoirs, on perpétue des privilèges, on divise. On<br />
stigmatise un ensemble en oubliant les sous-ensembles,<br />
pire, en méprisant les individus qui les constituent.<br />
« Donne du Rom à ton homme… », c’est bien ça que<br />
dit la chanson ?<br />
Les temps sont durs pour le théâtre quand il<br />
prétend participer au lien social : les mêmes crises<br />
sont mortifères pour qui veut prétendre cultiver<br />
une différence. On apprend que le Ministère de la<br />
Culture ne subventionnera plus les salles de théâtre<br />
non « labellisées ». Que cherche-t-on en haut-lieu ?<br />
Si l’on y redoute à juste titre l’hégémonique culture<br />
« mainstream » 1 , (née américaine, et demain indienne<br />
ou chinoise), c’est-à-dire la culture de masse qui se<br />
veut plaire à tout le monde, en même temps et très<br />
paradoxalement on cesse d’accompagner ceux-là même<br />
qui empruntent, hors de tout « label », mais avec succès,<br />
les chemins de la singularité... Le danger est grand de<br />
voir notre République cultiver l’indifférence ! Et chacun,<br />
seul dans son grand ensemble, regardera sa télé.<br />
Notre saison théâtrale se revendique cette année<br />
comme une de ces « cités » de quartier où voisinent<br />
des histoires, des familles, qui se complètent et<br />
s’enrichissent dans leur diversité : compagnies belges,<br />
anglaises, françaises, – régionales ou parisiennes –,<br />
où Racine côtoie les écritures contemporaines, où<br />
Shakespeare est insolemment revisité, où les mots font<br />
l’objet de jeux, où le monde est remis en questions…<br />
Oui, le théâtre, comme je l’aime, se veut un grand<br />
ensemble : antidote à la solitude, remède au repli sur soi,<br />
où, toutes portes ouvertes à la complicité, au collectif,<br />
à la citoyenneté, l’on fait connaissance .<br />
Accompagnez-nous, en vous abonnant, durant toute<br />
cette saison ! Il se pourrait que nous soyons encore<br />
plus grands, ensemble.<br />
30 Août 2010.<br />
Jean-Marc Chotteau<br />
1<br />
Lire à ce sujet : Mainstream. Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde. De Frédéric<br />
Martel. Flammarion. 2010.<br />
4 5
NUIT BLANCHE<br />
CHEZ FRANCIS<br />
SOIRÉE<br />
D’OUVERTURE<br />
Entrée libre en fonction des places disponibles. Réservation conseillée.<br />
Cocktail offert à l’issue de la soirée.<br />
Au<br />
Théâtre<br />
Municipal<br />
Raymond Devos<br />
Tourcoing<br />
F<br />
Vendredi 24<br />
septembre 2010<br />
à 20H30<br />
spectacle conçu, réalisé et présenté par Jean-Baptiste Artigas,<br />
Guillaume Destrem, Alain Dumas, Didier Le Gouic<br />
Production <strong>La</strong> Belle Équipe, En Votre Compagnie<br />
Avec le soutien du Théâtre Mouffetard<br />
Création lumières Stéphane Baquet<br />
Collaboration artistique Chris Cody, Stéphanie <strong>La</strong>nier, Dominique Plaideau<br />
Entrecoupant les saynètes et les chansons de Nuit Blanche chez Francis,<br />
drôle et touchant hommage à l’acteur, parolier et chansonnier qu’était<br />
Francis Blanche, Jean-Marc Chotteau présentera Grand Ensemble,<br />
la nouvelle saison de <strong>La</strong> Virgule entouré des artistes des spectacles<br />
qui la composent.<br />
«Nuit Blanche chez Francis dessine un portrait drolatique<br />
et touchant de cet ardent militant du Parti d’en rire».<br />
Michèle Bourcet, Télérama<br />
«C’est drôle, triste parfois, fou. Courez-y, on a l’impression d’y retrouver<br />
un ami qu’on n’avait pas vu depuis longtemps.»<br />
Anny Goudet, Marianne<br />
«Ce spectacle enlevé, drôle et touchant est une très bonne occasion<br />
de redécouvrir ce joyeux tonton poète et flingueur.»<br />
Albert Algoud, Le Canard enchaîné<br />
«Un génie absolu du canular, un grand parolier.»<br />
Michel Field, LCI<br />
«Une brassée de mots d’auteur, un sens avéré de l’absurde,<br />
une bonne dose d’humour noir et de larges rasades de gaieté.»<br />
Macha Séry, Le Monde<br />
«On se régale de ce grand mezze. Un antidépresseur sans autre effet<br />
secondaire qu’une persistante bonne humeur.»<br />
M.S.L, Le Point<br />
7
DES SOURIS<br />
ET DES<br />
HOMMES<br />
de<br />
John STEINBECK<br />
Au<br />
Centre<br />
Marius Staquet<br />
Mouscron<br />
B<br />
du mardi 19<br />
au jeudi 21<br />
octobre 2010<br />
(mardi et mercredi<br />
à 20h30<br />
jeudi<br />
à 19h30)<br />
mise en scène de<br />
Jean-Philippe EVARISTE<br />
& Philippe IVANCIC<br />
Dix comédiens interprètent le célèbre drame réaliste de John Steinbeck.<br />
Adaptée et mise en scène avec sobriété, la fable revêt toute sa puissance<br />
et son évidence tragique. Des Souris et des hommes offre le portrait<br />
poignant et sans fausses illusions d’une amitié à la vie à la mort,<br />
une ode à la solidarité et à la tolérance dans le contexte économique<br />
précaire de la Grande Dépression.<br />
Production En Toutes Circonstances (Paris)<br />
Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 à Paris, avec le soutien d’Agnès b, de la Mairie<br />
de Paris et de l’ADAMI<br />
Adaptation Marcel Duhamel<br />
Direction d’acteurs Anne Bourgeois<br />
Avec Jacques Bouanich, Emmanuel Dabbous, Henri Déus, Jean-Philippe Evariste, Bruno Henry,<br />
Jacques Herlin, Pascal Ivancic, Philippe Ivancic, Gaëla Le Devehat, Philippe Sarrazin<br />
Lumières Jacques Rouveyrollis<br />
Décors Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic<br />
Costumes Emily Beer<br />
Musique Bertrand Saint-Aubin<br />
Durée du spectacle 1h50 sans entracte<br />
Le jeudi 21 octobre 2010 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 27 septembre 2010<br />
9
DES SOURIS<br />
ET DES<br />
HOMMES<br />
STEINBECK<br />
« Une soirée absolument formidable,<br />
avec dix comédiens épatants. »<br />
France Inter<br />
Alors que, dans les années<br />
1930, la Grande Dépression<br />
frappe les Etats-Unis, deux<br />
amis parcourent les routes de<br />
Californie à la recherche de travail. George et Lennie s’échinent<br />
à réunir le pécule qui leur paierait la petite ferme qu’ils<br />
désirent tant pour se poser enfin et vivre sans patron du fruit<br />
de leur travail. Mais l’émotivité infantile de Lennie, colosse à<br />
la force incontrôlée, lui attire souvent des ennuis qui obligent<br />
alors les compères à fuir en abandonnant tout derrière eux.<br />
Dans les ranchs où ils échouent, rares sont les ouvriers qui se<br />
permettent encore de rêver d’une vie meilleure ; la plupart<br />
trompent d’ailleurs leur solitude en flambant leur salaire dans<br />
les « claques » et les saloons. Dans cet univers de labeur et<br />
de précarité, le quotidien semble bel et bien le seul horizon<br />
accessible. Ainsi, quand un joli<br />
brin de fille se rêve actrice à<br />
Hollywood, elle se contente de<br />
tuer l’ennui en jouant la vamp<br />
aguicheuse devant de pauvres<br />
hères esseulés, promesse de<br />
problèmes à venir. L’amitié de<br />
George et Lennie se trouve en<br />
effet bientôt conduite dans une<br />
impasse tragique…<br />
« Grande dépression à l'Ouest,<br />
énorme passion dans la salle. On est<br />
captivé de bout en bout par ce drame<br />
magistralement interprété, avec<br />
une justesse et une sobriété qui en<br />
magnifient la portée. »<br />
Le Courrier de l’Ouest<br />
« Ce n’est qu’à la pluie d’applaudissements<br />
que nous nous rappelions<br />
notre irréductible fonction de spectateur.<br />
N’est-ce pas quand s’estompent<br />
ses contours que le théâtre parvient<br />
à ses fins. »<br />
L’Humanité<br />
Dix comédiens, salués par<br />
la presse pour la justesse et la<br />
force de leur interprétation,<br />
prêtent vie aux personnages du<br />
célèbre roman réaliste de John<br />
Steinbeck, auteur américain<br />
récompensé du Pulitzer Prize<br />
pour Les Raisins de la colère, son<br />
autre fresque californienne sur le monde paysan. Adaptée et<br />
mise en scène avec sobriété, la pièce offre aux personnages leur<br />
véritable dimension de « caractères » : Lennie Small, le colosse au<br />
patronyme ironique, côtoie ainsi Slim le « finaud » ou Candy un<br />
bon bougre au cœur tendre. <strong>La</strong> fable gagne ainsi en puissance<br />
et en émotion, et le récit entre dans une évidence tragique<br />
implacable. Des Souris et des hommes est une touchante histoire<br />
d’amitié à la vie à la mort, une peinture sans concession de la<br />
nécessité aussi libératrice qu’astreignante qu’ont les hommes à<br />
chercher dans leurs congénères les soutiens et les compagnons<br />
pour construire ensemble des rêves et donner un sens à leur vie.<br />
Comédiens, Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic, que<br />
les spectateurs de <strong>La</strong> Virgule ont pu découvrir la saison dernière<br />
dans Le Vol de Kitty Hawk, ont travaillé ensemble sur ce projet<br />
en faisant, selon leurs propres mots, « le pari de l’émotion, de<br />
la poésie et de l’amitié ». Sous la direction d’acteurs d’Anne<br />
Bourgeois, ils ont réuni une troupe de comédiens avec l’ambition<br />
d’être au plus près des situations du roman, de sa puissance<br />
mythique et de son message émotionnel. Ils se sont adjoint<br />
le talent de techniciens au talent<br />
reconnu tel Jacques Rouveyrollis<br />
qui signe ici la lumière.<br />
« Le spectacle est majestueux.<br />
Une des plus belles créations de<br />
cette rentrée théâtrale. »<br />
Le Figaro<br />
10<br />
11
BRITANNICUS<br />
de<br />
Jean RACINE<br />
mise en scène de<br />
Tatiana STEPANTCHENKO<br />
Au<br />
Théâtre<br />
Municipal<br />
Raymond Devos<br />
Tourcoing<br />
F<br />
mercredi 17<br />
& vendredi 19<br />
novembre 2010<br />
à 20h30<br />
représentation<br />
scolaire<br />
jeudi 18<br />
novembre 2010<br />
à 14h00<br />
Associant à la langue classique de Racine l’expressivité<br />
physique de la tradition théâtrale russe, Tatiana Stepantchenko<br />
propose ici avec Britannicus une parabole principalement émotionnelle<br />
des passions humaines au pouvoir. L’émancipation de Néron du joug<br />
incestueux de sa mère Aggripine, ne se fera en effet qu’au prix<br />
d’un basculement dans la folie et de la plongée d’un<br />
empire dans le chaos et la violence.<br />
Production Compagnie Or Azur (Valenciennes)<br />
Co-production Le Phénix, scène nationale (Valenciennes), Compagnie des Matinaux (Paris)<br />
Avec Jacques Allaire, Magaly Godenaire, <strong>La</strong>urent Letellier, Matthias Maréchal, Claire Mirande,<br />
Catherine Mongodin, Damien Rémy<br />
Assistants à la mise en scène Catherine Mongodin et Mathieu Boulet<br />
Scénographie et costumes Marina Filatova<br />
Travail chorégraphique Geneviève Mazin<br />
Création lumières <strong>La</strong>urent Deconte<br />
Création images Matthieu Mullot<br />
Montage son Gérard Hourbette<br />
Réalisation costumes Léa Drouault, Collette Perray<br />
Régie générale Thibault Dubois<br />
Durée du spectacle 2h15 sans entracte<br />
Le mercredi 17 novembre 2010 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 25 octobre 2010<br />
13
Gouvernée avec sagesse par Néron,<br />
BRITANNICUS Rome est au sommet de sa puissance et<br />
RACINE de sa domination sur le monde. Un parfum<br />
de complot avait pourtant entouré l’accession au pouvoir<br />
du jeune fils d’Aggripine. Seconde épouse de l’empereur Claude<br />
et soupçonnée de l’empoisonnement de ce dernier, Aggripine<br />
avait habilement obtenu du Sénat qu’il installe Néron à la tête<br />
de l’Empire, le préférant<br />
ainsi à Britannicus descendant<br />
dynastique légitime.<br />
L’emprise d’une<br />
mère sur son fils, les manigances,<br />
tractations et<br />
autres secrets d’alcôves,<br />
lui permettaient depuis<br />
de gouverner l’Empire<br />
en sous-main. Quand<br />
Néron, depuis toujours<br />
piqué de jalousie envers<br />
Britannicus, décide<br />
soudain de faire enlever<br />
Junie la compagne de<br />
ce dernier, Aggripine<br />
redoute que la Pax<br />
Romana dont elle tire<br />
avantage n’explose simplement.<br />
Lorsqu’elle se<br />
présente au palais pour<br />
raisonner Néron, celuici<br />
refuse de la voir. <strong>La</strong><br />
fébrilité et la panique<br />
gagnent Aggripine qui<br />
Poursuis, Néron, avec de tels ministres<br />
Par des faits glorieux tu te vas signaler.<br />
Poursuis. Tu n’as pas fait ce pas pour reculer.<br />
Ta main a commencé par le sang de ton frère ;<br />
Je prévois que tes coups viendront jusqu’à ta mère.<br />
Dans le fond de ton cœur je sais que tu me hais ;<br />
Tu voudras t’affranchir du joug de mes bienfaits.<br />
Mais je veux que ma mort te soit même inutile.<br />
Ne crois pas qu’en mourant je te laisse tranquille.<br />
Rome, ce ciel, ce jour que tu reçus de moi,<br />
Partout, à tout moment, m’offriront devant toi.<br />
Tes remords te suivront comme autant de furies ;<br />
Tu croiras les calmer par d’autres barbaries ;<br />
Ta fureur, s’irritant soi-même dans son cours,<br />
D’un sang toujours nouveau marquera tous tes jours.<br />
Mais j’espère qu’enfin le Ciel, las de tes crimes,<br />
Ajoutera ta perte à tant d’autres victimes ;<br />
Qu’après t’être couvert de leur sang et du mien,<br />
Tu te verras forcé de répandre le tien ;<br />
Et ton nom paraîtra, dans la race future,<br />
Aux plus cruels tyrans une cruelle injure.<br />
Voilà ce que mon cœur se présage de toi.<br />
Adieu : tu peux sortir.<br />
Racine, Britannicus, Acte 5, scène 6<br />
tente désespérément de reprendre le contrôle de la situation,<br />
tandis que Néron sombre inéluctablement dans une folie qui<br />
mettra bientôt Rome à feu et à sang…<br />
Après l’hellénique Andromaque, Racine prend pour sujet<br />
de sa deuxième tragédie majeure un épisode clé de l’antiquité<br />
romaine. Son portrait inquiétant de Néron, despote absolu<br />
dont la bienveillance et la sagesse premières n’égalent que la<br />
« Ce spectacle plonge dans l’incandescence<br />
des âmes, dans l’antre de<br />
l’alchimiste Racine où se transmuent<br />
non seulement les âmes mai aussi<br />
le monde. »<br />
<strong>La</strong> Voix du Nord<br />
folie et le sadisme présents, ne se<br />
veut pourtant en rien une satire de<br />
l’omnipotence du Roi Soleil, son<br />
mécène et principal commanditaire,<br />
mais une mise en garde sur<br />
les passions humaines dans les<br />
couloirs du pouvoir. Au calcul politique,<br />
le dramaturge préfère ainsi l’orage des sentiments : la<br />
jalousie, la trahison, la tentation incestueuse, le déséquilibre<br />
des équations triangulaires…<br />
Cherchant à se détacher d’un respect, selon elle, souvent trop<br />
académique envers l’écriture de Racine, Tatiana Stepantchencko<br />
puise dans la tradition théâtrale russe une expressivité du jeu qui<br />
exacerbe physiquement les sentiments et donne une ampleur<br />
renouvelée à la tragédie. Elle met également à profit sa formation<br />
de musicienne pour conférer à la langue pure de Racine une<br />
mélodie qui en accentue l’intensité et rythme l’intrigue par<br />
delà la beauté classique des vers. Le travail remarquable sur la<br />
lumière et la vidéo souligne encore l’embrasement émotionnel<br />
qui assaille les personnages et les fait basculer dans la démesure<br />
jusqu’au point de non retour.<br />
Tatiana Stepantchenko grandit en Sibérie, suit une<br />
formation musicale à Yaroslav et rejoint ensuite Moscou où<br />
elle se forme au théâtre au GITIS. Elle débute sa carrière de<br />
comédienne au moment de la Perestroïka, notamment dans<br />
un spectacle musical <strong>La</strong> Punaise qui l’emmène à travers les<br />
capitales européennes. Elle participe depuis en tant que<br />
comédienne à de nombreuses productions dans des rôles<br />
principaux en Russie, en Allemagne et en France, pour lesquels<br />
elle est régulièrement récompensée. Depuis 2005, elle met<br />
en scène des pièces tels Démons de <strong>La</strong>rs Noren ou <strong>La</strong> Cuisine<br />
d’Arnold Wesker, l’opéra Kilda, l’île des hommes oiseaux et<br />
Fleurs Tardives un spectacle musical inspiré de Tchekhov.<br />
Parmi les acteurs de son Britannicus, on retrouve dans le rôle<br />
d’Aggripine Claire Mirande, qui était la Traviata dans Night<br />
Shop et l’épouse du Réformateur les deux dernières créations<br />
de Jean-Marc Chotteau.<br />
14 15
HIDDEN<br />
BIRDS<br />
de<br />
Ewan DOWNIE<br />
mise en scène<br />
d’Abigail ANDERSON<br />
Prix du Jury, Prix du Public<br />
festival Les Eurotopiques 2010<br />
Au<br />
Salon<br />
de Théâtre<br />
Tourcoing<br />
F<br />
du vendredi 03<br />
au samedi 18<br />
décembre 2010<br />
(mardi, mercredi, vendredi<br />
et samedi<br />
à 20h30<br />
jeudi<br />
à 19h30<br />
dimanche<br />
à 15h30<br />
relâche le lundi)<br />
Pièce sincère, émouvante et bouleversante, Hidden Birds invite<br />
le public à partager sans faux-fuyant un questionnement simple<br />
et essentiel : où se réfugie le sentiment d’humanité dans le<br />
processus barbare de la torture ? Portant à la scène la parole<br />
de victimes et celle de leurs bourreaux, trois comédiens ponctuent<br />
ces récits déchirants de leurs propres expériences, forcément<br />
légères et dérisoires en comparaison, comme autant de notes<br />
d’humour réconfortantes et de marques de leur engagement.<br />
Spectacle présenté en anglais avec surtitres français<br />
Production Artistes indépendants (Londres)<br />
Coproduction <strong>La</strong> Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)<br />
Avec Lewis Barfoot, Ewan Downie, Brian Pape Ferguson<br />
Assistante à la mise en scène Kate Lush<br />
Lumières Lex Burnhams<br />
Régie générale Sébastien Meerpoel<br />
Durée du spectacle environ 1h20<br />
Les jeudis 09 et 16 décembre 2010 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 08 novembre 2010<br />
17
« Le sujet doit entrer dans un monde<br />
fermé, sans aucune influence extérieure.<br />
Chaque interaction, chaque élément<br />
sensoriel doit être contrôlé. Il ne doit voir<br />
aucun visage à moins que vous ne l’estimiez<br />
nécessaire, pas d’images en dehors de celles<br />
que vous choisissez. Vous contrôlez chaque<br />
aspect de l’expérience du sujet : ce qu’il croit<br />
entendre par hasard, ce qu’il voit quand son<br />
sac glisse « par accident », les voix de ses<br />
camarades prisonniers battus et torturés, ou<br />
coopérant et libérés. Tôt ou tard, le monde<br />
réel s’efface et seul reste l’interrogatoire. »<br />
Hidden Birds, extrait<br />
Y-a-t-il d’un côté ou<br />
de l’autre de la porte<br />
d’un cachot, entre un<br />
otage tapis dans le silence<br />
effroyable de sa cellule et<br />
son geôlier lui aussi reclus<br />
dans une solitude glacée,<br />
un homme plus humain<br />
que l’autre ? Quel est le<br />
pas qui fait basculer deux<br />
hommes a priori égaux et<br />
innocents dans la dialectique<br />
barbare d’un tortionnaire et de sa victime ? Hidden Birds<br />
pose la question délicate et essentielle de la nature humaine<br />
confrontée au processus de la torture, justement souvent établie<br />
en un système froid et méthodique propice à nier l’humanité<br />
des victimes en leur ôtant toute lueur d’espoir, mais également<br />
conçu pour déresponsabiliser les tortionnaires en les intégrant<br />
dans un processus mécanique inéluctable.<br />
HIDDEN Les comédiens d’Hidden Birds portent à la scène avec<br />
BIRDS la même franchise et la même évidence la parole de<br />
DOWNIE victimes et celle de leurs bourreaux, interdisant ainsi<br />
aux spectateurs, confortablement blottis dans les fauteuils du<br />
théâtre, de pouvoir se contenter d’une écoute compassionnelle.<br />
Le spectacle explore les frontières minces et vulnérables de la<br />
conscience et fait exploser les évidences : saurait-on trouver<br />
en soi la force nécessaire pour supporter l’une ou l’autre de<br />
ces situations ? <strong>La</strong> logique insidieuse d’un système, l’instinct<br />
grégaire, n’aurait-il pas en fait raison des certitudes humanistes<br />
qui s’installent sans effort dans notre quotidien pacifié ?<br />
« Deux personnes dans une pièce.<br />
L’une est souffrante et sans défense.<br />
L’autre inflige cette souffrance. Comment<br />
imaginer ce que c’est que d’ être l’une<br />
d’entre elles ? »<br />
Hidden Birds, extrait<br />
Pour éviter l’écueil d’un<br />
discours artificiel ou d’un<br />
point de vue documentariste<br />
trop distancié, les<br />
trois comédiens d’Hidden Birds ont créé la pièce en travaillant<br />
d’abord sur leurs propres expériences. Dérisoires et légères<br />
face aux récits bouleversants qu’ils abordent ensuite, ces<br />
expériences réapparaissent néanmoins dans la pièce autant<br />
comme des notes d’humour et de fraîcheur réconfortantes<br />
que comme gages d’une implication sincère de leur part. <strong>La</strong><br />
simplicité du procédé de la pièce, la qualité d’échange qui<br />
s’instaure spontanément entre les acteurs et le public, ainsi que<br />
la force de l’émotion qui s’en dégage, ont séduit et convaincu<br />
le public et les professionnels du festival Les Eurotopiques en<br />
juin 2010, qui lui ont décerné sans concertation préalable les<br />
« Prix du Jury » et « Prix du Public ».<br />
Comédien écossais, Ewan Downie se forme au théâtre à<br />
la Gaiety School of Acting de Dublin, puis aux techniques de<br />
l’improvisation auprès de Keith Johnstone. Il a joué pour de<br />
nombreux théâtres au Royaume-Uni, en Irlande et en Amérique<br />
du Nord. Il fait actuellement partie du Teatr Pies’n’ Kozła en<br />
Pologne, pour lequel il joue et enseigne. Il collabore parallèlement<br />
à un nouveau projet avec le National Theatre of Scotland<br />
de Glasgow.<br />
Abigail Anderson est metteur en scène associée au Royal<br />
Theatre de Bury St Edmunds dont elle assure également la direction<br />
artistique. Passionnée par l’œuvre de Shakespeare, elle<br />
a déjà signé plus d’une cinquantaine de productions à Londres<br />
et au Royaume-Uni, notamment pour la Royal Shakespeare<br />
Company et le Shakespeare’s Globe. Elle a récemment signé<br />
une adaptation inédite de Candles to the sun de Tennessee<br />
Williams au Royal National Theatre de Londres.<br />
18 19
STIB<br />
Suite de Trajets<br />
Infras-humains Balisés<br />
de<br />
Geneviève DAMAS<br />
mise en scène<br />
de Janine GODINAS<br />
Au<br />
Salon<br />
de Théâtre<br />
Tourcoing<br />
F<br />
du vendredi 21<br />
janvier<br />
au samedi 05<br />
février 2011<br />
(mardi, mercredi, vendredi<br />
et samedi<br />
à 20h30<br />
jeudi<br />
à 19h30<br />
dimanche<br />
à 15h30<br />
relâche le lundi)<br />
Au fil des scènes, comme autant de rencontres fortuites<br />
ou de rendez‐vous dans les transports en commun de Bruxelles,<br />
STIB propose le portrait éminemment humain et vivant d’une amitié<br />
entre deux jeunes femmes. Dans l’intimité de têtes-à-têtes au milieu<br />
d’une foule d’inconnus qui n’ont, semble-t-il, pour seul point commun<br />
que d’emprunter parfois un même trajet, Geneviève Damas conte<br />
l’aventure moderne de deux solitudes qui se rencontrent et, brisant<br />
l’anonymat des grandes villes, donnent à leurs vies un<br />
cours nouveau et inattendu.<br />
Production Compagnie Albertine (Bruxelles)<br />
Avec Geneviève Damas et Micheline Goethals<br />
Scénographie et costumes Christine Flasschoen<br />
Illustrations Thomas Jodogne<br />
Création musicale Jean-Philippe Collard-Neven<br />
Eclairages Jean-Jacques Deneumoustier<br />
Maquillages Sylvie Evrard<br />
Photos Danièle Pierre<br />
Durée du spectacle 1h10 sans entracte<br />
Les jeudis 27 janvier et 03 février 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 13 décembre 2010<br />
21
« Cette superbe partition, les deux Eva et Magda se croisent<br />
comédiennes se l’approprient avec un évident presque chaque jour dans<br />
plaisir du jeu, dans un ping-pong vif, corsé, les bus, trams et métro de la<br />
combattif, parfois clownesque. Geneviève<br />
STIB, la société de transports<br />
Damas ne joue pas son propre rôle d’écrivain,<br />
en commun qui dessert<br />
mais elle crée une Magda franchement drôle,<br />
au parler coloré, populaire juste, admirable<br />
l’agglomération bruxelloise.<br />
dans ses ruptures et ses blessures.<br />
Les deux jeunes femmes<br />
(…) Après « STIB », vous regardez d’un ne se sont pourtant jamais<br />
autre œil les anonymes qui sont vos voisins encore adressé la parole.<br />
dans le bus ! »<br />
Jusqu’au jour où Magda,<br />
Michèle Friche, Le Soir<br />
comme souvent poussée<br />
par son caractère brut et<br />
généreux à prodiguer ses conseils de bon sens, fait remarquer<br />
à Eva que son téléphone portable dépasse « dangereusement »<br />
de sa poche. Face à la nonchalance d’Eva, Magda décide, pour<br />
la taquiner et lui faire la leçon, de lui faucher son « gsm ». <strong>La</strong><br />
conversation s’engage. Dès lors, au gré de leurs rencontres<br />
entre deux correspondances, les voyageuses apprennent à<br />
se connaître. Très différentes l’une de l’autre, éduquée et<br />
bourgeoise pour Eva, populaire et presque analphabète pour<br />
Magda, les deux jeunes femmes se découvrent, s’acceptent et<br />
s’influencent l’une l’autre sans toujours s’en rendre compte.<br />
De ces rencontres d’abord fortuites naît une amitié profonde<br />
qui, comme toute aventure humaine, ne vas pas sans quelques<br />
anicroches, intérêts masqués<br />
et autres rebondissements…<br />
STIB<br />
Suite de Trajets<br />
Infras-humains<br />
Balisés<br />
DAMAS<br />
« Dans cet attachant spectacle d’une<br />
heure dix, réglé avec finesse et à propos par<br />
Janine Godinas, les deux comédiennes jouent<br />
une rencontre qui n’aurait jamais dû avoir<br />
lieu. (…) Dans STIB, véhicule très bruxellois,<br />
l’humour vient sans cesse cueillir l’émotion.<br />
L’interprétation des deux jeunes femmes y<br />
est pour beaucoup. »<br />
Philippe Tirard, la Libre<br />
Dans un décor qui figure tour à tour les bus et le métro de<br />
Bruxelles, mais aussi « le tram de la côte » qui longe le littoral<br />
flamand reliant <strong>La</strong> Panne à Knokke, STIB propose l’histoire de<br />
deux vies qui, presque par hasard, s’entrechoquent un jour pour<br />
se bouleverser durablement.<br />
Dans cette fable urbaine<br />
moderne, deux solitudes<br />
sont mises en commun par<br />
les voitures qui les transportent,<br />
une chance sans doute<br />
puisque tant d’autres ne<br />
se rencontrent jamais. Les<br />
deux comédiennes (parmi<br />
« À la fois drôles et tristes, mais surtout<br />
très sincères et vraies, elles vous entraînent<br />
dans le dédale de leur vie de tous les jours où<br />
elles finiront par se retrouver. Des dialogues à<br />
hurler de rire (…) une mise en scène efficace,<br />
une interprétation excellente et une soirée<br />
très agréable. »<br />
Adrien van de Branden, L’Étincelle<br />
lesquelles Geneviève Damas l’auteur de la pièce qui interprète<br />
ici une Magda qui se métamorphose littéralement au fil des<br />
scènes) donnent vie avec justesse à leurs personnages et nous<br />
emmènent au fil des scènes<br />
« STIB une comédie touchante, un éclat<br />
de vérité ! (…) des dialogues vivants qui nous<br />
à la découverte de leurs vies.<br />
font rire parfois et souvent, et créent une Cette Suite de Trajet Infraforte<br />
émotion en chacun de nous. »<br />
Humains Balisés devient<br />
Roger Simons, Cinémaniac<br />
une belle et grande histoire<br />
d’amitié qui s’affranchit avec<br />
bonheur des frontières, invisibles et souvent infranchissables,<br />
qu’impose souvent l’anonymat des foules et des grandes villes.<br />
Geneviève Damas est comédienne et auteur de théâtre.<br />
Formée au Conservatoire Royal de Bruxelles, elle poursuit son<br />
apprentissage à I’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Louvainla-Neuve<br />
puis à la Central School of Speach à Londres. Elle joue<br />
dans de nombreux spectacles notamment sous la direction de<br />
Valérie Cordy, Christian Crahay, Pascale Tison, Pietro Pizzuti ou<br />
<strong>La</strong>ure Delcampe. Elle s’engage elle-même dans la mise en scène<br />
avec Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltés qu’elle crée<br />
avec la compagnie Albertine qu’elle a fondée. Elle est l’auteur<br />
de onze pièces qu’elle crée principalement avec sa compagnie,<br />
certaines pour le jeune public (L’Épouvantable petite princesse),<br />
et d’autres qu’elle interprète seule sur scène comme le diptyque<br />
Molly à vélo (Prix du théâtre - catégorie Meilleur auteur) et<br />
Molly au Château.<br />
22 23
L’HÉROÏSME<br />
AU TEMPS<br />
DE LA GRIPPE<br />
AVIAIRE<br />
de<br />
Thomas GUNZIG<br />
Au<br />
Centre<br />
Marius Staquet<br />
Mouscron<br />
B<br />
du mercredi 16<br />
au vendredi 18<br />
février 2011<br />
(mercredi<br />
& vendredi<br />
à 20h30<br />
jeudi<br />
à 19h30)<br />
mise en scène<br />
d’Alexandre DROUET<br />
Dans un « seul sur scène » émouvant et hilarant, Itsik Elbaz<br />
interprète avec talent un Spiderman enferré dans le piètre<br />
quotidien des faubourgs populaires de Wallonie. L’écriture sans<br />
concession et l’humour noir de Thomas Gunzig font de la pièce<br />
un exutoire jouissif au triste constat de la misère ordinaire.<br />
Une autodérision grinçante typique de l’humour belge.<br />
Production Cryotopsie / Atelier 210 (Bruxelles)<br />
Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française - Service du Théâtre<br />
Avec Itsik Elbaz<br />
Lumières Xavier <strong>La</strong>uwers<br />
Régie Simon Borceux<br />
Prix de la Critique 2007/2008 « Meilleur comédien » Itsik Elbaz<br />
Durée du spectacle 1h10 sans entracte<br />
Le jeudi 17 février 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 17 janvier 2011<br />
25
Une carrière de Spiderman peut avoir<br />
beaucoup de style, et même une bonne dose<br />
de glamour, quand il est question de surfer<br />
entre les gratte-ciels de Manhattan pour secourir<br />
la veuve et l’orphelin… Mais quand ce<br />
coup du sort – être piqué par une araignée mutante – arrive<br />
à un jeune trentenaire paumé dans une triste banlieue ouvrière<br />
de Wallonie, la chose est bien moins reluisante. Moins<br />
encore s’il est tenu de rester à la maison pour s’occuper<br />
d’une mère tombée en léthargie depuis la mort idiote d’un<br />
frère, crashé dans sa voiture pour avoir voulu braver le sort à<br />
la sortie d’une boîte de nuit. Cette différence devient même<br />
une tare plus qu’un atout quand il doit se présenter au<br />
bureau de l’emploi pour trouver un travail qui correspond<br />
à ses capacités, cela en affrontant le regard méprisant de<br />
conseillers peu conciliants. Telle est la vie tristement ordinaire<br />
et piteuse de ce Spiderman belge qui se présente<br />
sur scène pour raconter comment il essaie de séduire cette<br />
belle voisine qui lui plaît tant. Elle n’a hélas d’yeux que pour<br />
le « baraki » d’en face, ce gros lourdaud fan de Tuning qui<br />
frime au volant de sa grosse bagnole payée par le deal dans<br />
la discothèque du coin…<br />
« Certes les auteurs (…) se sont<br />
beaucoup amusés, mais le public<br />
aussi et le résultat intelligent est<br />
le fruit d’un théâtre ancré dans la<br />
modernité. »<br />
Camille Perotti, <strong>La</strong> Libre Belgique<br />
L’HÉROÏSME<br />
AU TEMPS<br />
DE LA GRIPPE<br />
AVIAIRE<br />
GUNZIG<br />
Thomas Gunzig a écrit<br />
une première version de son<br />
Spiderman comme un court<br />
monologue à l’occasion d’une<br />
série de projets sur le thème<br />
des « Contes héroïco-urbains »<br />
au Théâtre de Poche. <strong>La</strong> pièce a<br />
été réécrite et développée pour devenir un spectacle seul<br />
en scène, qui offre à son comédien, Itsik Elbaz, l’occasion<br />
de mettre tout son talent à l’œuvre. Dans cette confession<br />
aussi grotesque qu’elle est émouvante, il parvient à faire<br />
vivre et partager l’univers improbable mais en fait terriblement<br />
réel et quotidien de ce personnage drôle et touchant,<br />
fan de films de kung-fu, des musiques de John Williams,<br />
et propriétaire d’une Fiat Punto. Si le sujet de la pièce est<br />
tristement réaliste, l’humour noir de l’écriture de Thomas<br />
Gunzig fait de ce beau moment de théâtre un exutoire<br />
jubilatoire et hilarant au constat de la misère ordinaire. Un<br />
Strip-tease version super-héros.<br />
Né en 1976, Itsik Elbaz se<br />
forme au métier de comédien à<br />
l’Institut des Arts de Diffusion<br />
de Louvain-la-Neuve. Il a depuis<br />
joué dans la plupart des grands<br />
théâtres belges dans des productions<br />
aussi différentes que<br />
Romeo & Juliette de Shakespeare<br />
et Incendies de Wajdi Mouawad<br />
sous la direction de Georges<br />
« Thomas Gunzig, grâce à son<br />
humour décalé qui se permet les<br />
pires atrocités, dresse le portrait<br />
d’un héros du quotidien (…) Et nous,<br />
jeunes Belges désenchantés, rions<br />
aux larmes de ce cauchemar nous<br />
rappelant étrangement, d’une part<br />
les films comme « Star Wars » ou<br />
« <strong>La</strong> guerre des étoiles », d’autre part<br />
notre propre vie. »<br />
Julie Lemaire, Rue du Théâtre<br />
Lini, Peep Show de Cédric Flament par Cédric Eeckhout, <strong>La</strong><br />
Princesse Maleine de Maeterlinck par Jasmina Douieb. Il fait<br />
partie du collectif de créateurs du Zone Urbaine Théâtre.<br />
En 2008 il a remporté le « Prix de la Critique » catégorie<br />
« Meilleur comédien ».<br />
Thomas Gunzig, diplômé en sciences politiques, exerce<br />
un temps le métier de libraire à Bruxelles, puis se consacre<br />
totalement à l’écriture. Il publie plusieurs romans tels Mort<br />
d’un parfait bilingue, 10 000 litres d’horreur pure, Situation<br />
instable penchant vers le mois d’août, ainsi qu’un recueil<br />
de nouvelles Le Plus petit zoo du monde. Il collabore<br />
régulièrement pour la radio au Jeu des Dictionnaires sur<br />
<strong>La</strong> Première et signe des chroniques pour Le Soir et « <strong>La</strong><br />
Semaine Infernale » dans <strong>La</strong> Libre Belgique.<br />
26 27
LA MÉGÈRE<br />
À PEU PRÈS<br />
APPRIVOISÉE<br />
d’à peu près<br />
SHAKESPEARE<br />
Au<br />
Théâtre<br />
Municipal<br />
Raymond Devos<br />
Tourcoing<br />
F<br />
jeudi 17<br />
& vendredi 18<br />
mars 2011<br />
(jeudi<br />
à 19h30<br />
vendredi<br />
à 20H30)<br />
adaptation et mise en scène<br />
d’Alexis MICHALIK<br />
Dans une irrévérence assumée, Alexis Michalik et sa troupe<br />
de jeunes comédiens dynamitent cette comédie de Shakespeare<br />
quelque peu datée, qu’ils transforment en une comédie musicale<br />
déjantée, hilarante et jubilatoire. Interprétant avec une joie et<br />
une énergie communicatives des chansons, des numéros de danses<br />
et de claquettes, ils font renaître une certaine idée du théâtre<br />
musical, d’un spectacle qui se réjouit franchement de pouvoir<br />
divertir intelligemment et rire de bon cœur avec son public.<br />
Production Los Figaros (Paris)<br />
Diffusion Atelier Théâtre Actuel (Paris)<br />
Avec Fanny Aubin, Louis Caratini, Olivier Dote Doevi, Grégory Juppin, Leilani Lemmet, Alexis Michalik,<br />
Régis Vallée<br />
Scénographie Sarah Bazennerye<br />
Lumières Thomas Rizzotti<br />
Durée du spectacle 1h30 sans entracte<br />
Le jeudi 17 mars 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 14 février 2011<br />
29
LA MÉGÈRE<br />
À PEU PRÈS<br />
APPRIVOISÉE<br />
SHAKESPEARE<br />
« Il faut du toupet pour s’attaquer à cette À Padoue, Baptista, un<br />
immortelle comédie de Shakespeare et en vieil aristocrate fortuné, désespère<br />
de marier un jour sa<br />
tirer un musical quand on dispose en tout<br />
et pour tout d’un piano, d’une guitare et<br />
fille aînée, Katharina, dont le<br />
des voix des interprètes. Preuve que la foi<br />
caractère bien trempé a déjà<br />
ne transporte pas seulement les montagnes,<br />
mais aussi le public. De joie. »<br />
refroidi plus d’un prétendant.<br />
L’urgence se fait d’autant<br />
Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur<br />
plus cruellement ressentir<br />
que Baptista attend cette noce pour accorder ensuite la main<br />
de Bianca, sa cadette, une jeune fille au caractère doux et<br />
aimable, à l’un des nombreux soupirants qui la lui demandent.<br />
Quand arrive en ville le seigneur Petruchio, un séduisant jeune<br />
homme qui, après avoir multiplié les conquêtes, souhaite maintenant<br />
se ranger auprès d’une riche et honorable épouse pour<br />
rendre hommage à son défunt père, chacun semble devoir y<br />
trouver son compte. Tandis que Petruchio emmène sa femme<br />
chez lui à Vérone pour tenter de l’amadouer, les prétendants de<br />
Bianca redoublent d’intensité dans leur lutte pour conquérir la<br />
belle… Quelques mois plus tard Petruchio revient triomphant à<br />
Padoue avec à son bras une Katharina désormais parfaitement<br />
soumise… Enfin, telle est la conclusion « morale » de la comédie<br />
originale de Shakespeare, car,<br />
dans la version déjantée et<br />
nettement plus actuelle que<br />
proposent Alexis Michalik et<br />
sa troupe, Petruchio ne parvient-il<br />
pas seulement qu’à<br />
apprivoiser « à peu près » sa<br />
mégère ?<br />
« L’ambiance est très kitsch et l’esprit<br />
délicieusement potache. (…) Les personnages<br />
sont traités avec beaucoup de respect, de<br />
tendresse. Derrière les blagues et les délires,<br />
on découvre même une lecture sensible de<br />
l’œuvre. <strong>La</strong> mise en scène d’Alexis Michalik<br />
est fourmillante de trouvailles. Il a le sens<br />
du rythme et de la césure. (…) Grâce à cette<br />
bande de doux dingues, vous allez faire le<br />
plein d’énergie ! »<br />
Marie-Céline Nivière, Pariscope<br />
« Un petit chef d’œuvre. Beaucoup<br />
d’humour. Du grand art. »<br />
Direct Soir<br />
Face à la misogynie devenue<br />
simplement grotesque du « conte<br />
moral » que propose la pièce –<br />
la fable ne se termine par rien d’autre qu’un concours entre<br />
hommes sur l’obéissance de leurs épouses respectives – Alexis<br />
Michalik n’a eu qu’à profiter du jeu de rôles présent dans le<br />
texte de Shakespeare pour faire de son spectacle une bouffonnerie<br />
hilarante et jubilatoire. Sans aucune dévotion face à<br />
l’illustre dramaturge anglais, et même dans une irrévérence<br />
potache assumée, il dynamite la pièce pour en faire un spectacle<br />
de cabaret, pastiche amusée des comédies musicales off-<br />
Broadway. Sa troupe de joyeux drilles se lance ainsi dans une<br />
suite de numéros de danses, de claquettes, de chansons et de<br />
tableaux qui moquent autant la suffisance d’un propos dépassé<br />
qu’ils jouissent du principe inépuisable de faire jouer à des<br />
acteurs des gens qui eux-mêmes jouent des rôles. Acclamé par<br />
la presse à Avignon et à Paris, <strong>La</strong> Mégère à peu près apprivoisée<br />
est une pièce simplement drôle qui se régale de pouvoir user<br />
sans fatuité des moyens que permet le théâtre pour rire avec<br />
un public.<br />
Formé au Conservatoire<br />
National Supérieur d’Art Dramatique<br />
à Paris, Alexis Michalik<br />
est d’abord comédien.<br />
Il joue au théâtre notamment<br />
sous la direction de Jean-<br />
Charles Rieznikov, d’Irina<br />
Brooks ou de Thomas Le<br />
Douarec, mais aussi à la télévision<br />
pour Gabriel Aghion<br />
« Shakespeare doit bien se marrer dans<br />
sa tombe en voyant cette troupe revisiter<br />
sa comédie <strong>La</strong> mégère apprivoisée. (…) Le<br />
décalage, l’anachronisme et le music-hall<br />
sont de la partie. Ça parle drague, poésie<br />
et travestissement, mais ça joue surtout<br />
les cow-boys, les femmes fatales, les Fred<br />
Astaire. Vous n’aurez jamais été autant<br />
surpris par une pièce de Shakespeare. »<br />
20 minutes<br />
ou Marc Rivière, et au cinéma par exemple devant la caméra de<br />
Diane Kurys. Il met également en scène des pièces que souvent<br />
il adapte librement ainsi Une Folle journée de Beaumarchais,<br />
Hiver de Zinnie Harris, ou Roméo et Juliette de Shakespeare.<br />
Comme on le voit dans <strong>La</strong> Mégère à peu près apprivoisée il<br />
chante, danse et fait des claquettes.<br />
30<br />
31
MADE<br />
IN CHINA<br />
de<br />
Thierry DEBROUX<br />
mise en scène<br />
de Didier KERCKAERT<br />
Au<br />
Centre<br />
Marius Staquet<br />
Mouscron<br />
B<br />
du mercredi 06<br />
au vendredi 08<br />
avril 2011<br />
(mercredi et vendredi<br />
à 20h30<br />
jeudi<br />
à 19h30)<br />
Une plongée dans les affres de la Mondialisation à travers le portrait<br />
tragi-comique de cinq cadres d’entreprise luttant entre eux pour tirer<br />
le meilleur parti possible d’une délocalisation annoncée. Collaboration<br />
entre un auteur contemporain belge et un metteur en scène lillois,<br />
Made in China dresse avec l’humour implacable d’une plume féroce,<br />
un portrait au vitriol des mœurs du monde de l’entreprise et de<br />
la nature humaine.<br />
Production Théâtre Octobre (Lomme)<br />
Avec Sophie Bourdon, Nicolas Dufour, Gérald Izing, Marion <strong>La</strong>boulais, Philippe Polet<br />
Scénographie et vidéo Fanny Derrier<br />
Assistante scénographie Fabiana Mantovanelli<br />
Chorégraphie Christina Crasto<br />
Création musicale Benjamin Delvalle<br />
Lumières Manuel Bertrand<br />
Remerciements particuliers à l’École Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique - EPSAD (Lille),<br />
à la maison Folie Beaulieu (Lomme), à Messieurs Michel Delissen et Louis Mortelecque<br />
Durée du spectacle 1h30 sans entracte<br />
Le jeudi 07 avril 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 14 mars 2011<br />
33
MADE<br />
IN CHINA<br />
DEBROUX<br />
Dans la salle de réunion d’une société récemment absorbée<br />
par un groupe chinois, trois cadres attendent fébrilement<br />
l’arrivée d’une directrice des ressources humaines. <strong>La</strong> jeune<br />
femme est envoyée par les nouveaux propriétaires pour choisir<br />
lequel des trois hommes partira pour Shangaï former l’équipe<br />
d’une nouvelle succursale. Nul n’est dupe sur le fait qu’à terme<br />
c’est d’une délocalisation pure et simple de l’entreprise dont il<br />
est question, et que le véritable enjeu est ici de savoir lequel<br />
d’entre eux parviendra peut-être à tirer son épingle du jeu.<br />
Néanmoins, rompus aux mœurs concurrentielles de la vie<br />
d’entreprise, accros à l’adrénaline, mais surtout soumis comme<br />
chacun à la nécessité de garder son emploi, tous se lancent avec<br />
cynisme dans la bataille. Entre espionnage, chausse-trappes,<br />
tentatives de séduction ou d’apitoiement, tous les moyens sont<br />
bons pour tenter d’obtenir le<br />
poste. Les jeux de rôles, tests<br />
de résistance au stress et<br />
autres méthodes de coaching<br />
qui se succèdent, finissent<br />
d’ailleurs par démasquer les<br />
véritables personnalités à<br />
la plus grande satisfaction<br />
d’une DRH qui n’en attendait<br />
pas moins.<br />
« L’excellente équipe d’acteurs réunie<br />
par Didier Kerckaert, qui pour la première<br />
fois a inclus la vidéo dans sa mise en scène<br />
- mention spéciale à la jeune vidéaste<br />
Fanny Derrier - incarne avec une grande<br />
véracité les jeux du pouvoir et de l’amour.<br />
(…) Une guerre économique est déclarée,<br />
elle se manifeste jusque dans nos<br />
entreprises et elle peut être mortelle… »<br />
Françoise Objois, Sortir<br />
Si la Mondialisation prend<br />
souvent le visage d’un ouvrier occidental qui perd son emploi<br />
ou celui d’un enfant du Tiers-Monde qui coud une paire de<br />
baskets, Thierry Debroux a cette fois choisi d’aborder le sujet<br />
par une plongée dans l’univers réputé feutré des cadres aux<br />
costumes élégants et aux salaires confortables. L’humour<br />
féroce de son écriture n’en rend pas moins criant que la réalité<br />
de la globalisation des échanges n’y est ni moins amère, ni ses<br />
conséquences moins violentes qu’ailleurs. Didier Kerckaert<br />
met en scène cinq comédiens qui incarnent avec énergie et<br />
un plaisir communicatif ces personnages en prises avec euxmêmes,<br />
combattant avec fougue les uns contre les autres,<br />
tandis que des vidéos confessent habilement les blessures et<br />
les véritables aspirations de ces gladiateurs du commerce.<br />
« Brillante, drôle, enlevée, la pièce Formé à l’Ecole Supérieure<br />
aborde pourtant le thème de la violence d’Art Dramatique du Théâtre<br />
au travail. Un sujet grave, donc. Mais National de Strasbourg sous<br />
mené avec un humour et un brio qui la direction de Jean-Pierre<br />
décrispent l'ensemble et font de cette Vincent, Didier Kerckaert a<br />
création du Théâtre Octobre une pièce travaillé en tant que comédien<br />
sous la direction de<br />
brillante, enlevée, drôle enfin ! (…) Les<br />
dialogues, précis, percutants, portés par Jacques <strong>La</strong>salle, René Loyon<br />
cinq comédiens en forme ont fait mouche ou Charles Tordjman. En<br />
à chaque fois. »<br />
1993, il fonde à Lomme le<br />
Sophie Lefèvre, <strong>La</strong> Voix du Nord Théâtre Octobre qui dispose<br />
de la salle des Tisserands où<br />
il mène un travail de création théâtrale et de <strong>programmation</strong>.<br />
Parmi les textes principalement contemporains qu’il a mis en<br />
scène on trouve Les Voisins<br />
de Michel Vinaver, <strong>La</strong> Force<br />
de tuer de <strong>La</strong>rs Noren, <strong>La</strong> lune<br />
des pauvres de Jean‐Pierre<br />
Siméon… Depuis 2002, il<br />
est également responsable<br />
pédagogique de l’Ecole<br />
Professionnelle Supérieure<br />
d’Art Dramatique (EPSAD)<br />
du Théâtre du Nord à Lille.<br />
Né à Bruxelles en 1963,<br />
formé à l’Institut National<br />
Supérieur des Arts du<br />
Spectacle (INSAS), Thierry<br />
Debroux est auteur, comédien<br />
et metteur en scène. Il<br />
est l’auteur d’une vingtaine<br />
« L’humour subtilement corrosif de<br />
l’auteur est ici magnifié par une belle<br />
équipe de comédiens. (…) <strong>La</strong> mise en<br />
scène est économe et efficace, ce qui va<br />
de soi pour pareil sujet. L’utilisation de<br />
la vidéo, avec lumières basse tension,<br />
permet de passer au scanner l’intimité<br />
cachée des personnages. C’est presque<br />
aussi bien que les détecteurs mis en place<br />
à l’embarquement des aéroports. Un<br />
bon conseil : empressez vous de voir et<br />
entendre, avant qu’il ne soit trop tard, ce<br />
karaoké du management à la mode. Un<br />
homme averti en vaut deux et que dire<br />
des femmes ! »<br />
Paul Kros, Liberté Hebdo<br />
de pièces pour la plupart publiées aux éditions <strong>La</strong>nsman telles<br />
Darwin, Le Roi Lune, Eros Médina, Le Jour de la colère ou Le<br />
Chevalier d’Eon. Il travaille également à des scénarios, récemment<br />
à des adaptations des romans d’Agatha Christie pour<br />
France 2. Il vient d’être nommé directeur du Théâtre Royal du<br />
Parc à Bruxelles où il prendra ses fonctions la saison prochaine.<br />
34 35
OULIPO<br />
PIÈCES<br />
DÉTACHÉES<br />
conception et<br />
mise en scène de<br />
Michel ABÉCASSIS<br />
Au<br />
Centre<br />
Marius Staquet<br />
Mouscron<br />
B<br />
du mercredi 18<br />
au vendredi 20<br />
mai 2011<br />
(mercredi & vendredi<br />
à 20H30<br />
jeudi<br />
à 19H30)<br />
Spectacle incomparable que ces Pièces Détachées assemblées par<br />
Michel Abécassis en un réjouissant hommage à l’esprit joueur de<br />
l’Oulipo et de ses illustres membres, parmi lesquels Raymond Queneau<br />
ou Georges Pérec. Trois comédiens donnent à entendre des morceaux<br />
choisis de cette littérature qui, pour le plaisir du geste, se fixe des<br />
« contraintes », tandis qu’ils donnent à voir une malicieuse et amusante<br />
mise en scène. Un véritable bonheur pour les amoureux des mots.<br />
Production Théâtre de l’Éveil (Paris)<br />
Coproduction Espace Marcel Carné (St Michel sur Orge), Groupe des 20 théâtres en Ile de France,<br />
<strong>La</strong> Ferme de Bel Ebat (Guyancourt)<br />
Avec le soutien de Arcadi, Centre des bords de Marne (Le Perreux), Théâtre Firmin Gémier (Antony),<br />
Centre Culturel d’Athis-Mons, Centre Culturel de Marcoussis, Le Ludion (Villemoisson sur Orge),<br />
Centre Culturel de la Norville, Conseil Général de l’Essonne<br />
Co-réalisation Théâtre du Rond Point des Champs-Elysées (Paris)<br />
Avec Nicolas Dangoise, Pierre Ollier, Olivier Salon<br />
À partir de textes de Marcel Benabou, François Caradec, Paul Fournel, Michelle Grangaud,<br />
Jacques Jouet, Jean Lescure, Hervé le Tellier, Harry Matthews, Ian Monk, Oskar Pastior, Georges Pérec,<br />
Raymond Queneau, Jacques Roubaud et Olivier Salon<br />
Lumières Nicolas Barraud<br />
Durée du spectacle 1h10 sans entracte<br />
Le jeudi 19 mai 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 11 avril 2011<br />
37
OULIPO<br />
PIÈCES<br />
DÉTACHÉES<br />
ABÉCASSIS<br />
« Une telle prouesse que le spectateur « Oulipo ? Qu’est ceci ?<br />
même non averti finit par se rêver en « rat Qu’est cela ? Qu’est-ce que<br />
qui construit lui-même le labyrinthe dont il OU ? Qu’est-ce que LI ? Qu’estce<br />
que PO ? OU c’est OUVROIR,<br />
se propose de sortir », selon la propre définition<br />
de l’oulipien par Jacques Roubaud et<br />
un atelier. Pour fabriquer quoi ?<br />
Marcel Bénabou qui, en matière d’Oulipo,<br />
en connaissent un rayon. »<br />
De la LI. LI c’est la littérature,<br />
ce qu’on lit et ce qu’on rature.<br />
Elisabeth Bouvet, RFI<br />
Quelle sorte de LI ? <strong>La</strong> LIPO. PO<br />
signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement<br />
productible jusqu’à la fin des temps, en quantités<br />
énormes, infinies pour toutes fins pratiques. QUI ? Autrement<br />
dit qui est responsable de cette entreprise insensée ? Raymond<br />
Queneau, dit RQ , un des<br />
« Représentation brève, vive, dense, avec<br />
pères fondateurs et François<br />
des humeurs de cocasse cabaret, Oulipo<br />
Le Lionnais, dit FLL, co-père<br />
- Pièces détachées est joué par trois interprètes<br />
exceptionnels, intelligents, originaux,<br />
et compère fondateur, et premier<br />
président du groupe, son<br />
acrobates des mots et de la diction, des as qui<br />
d'un regard vous retournent, des jongleurs Fraisident-Pondateur. Que font<br />
virtuoses. (…) Ces garçons modestes et fiers les OULIPIENS, les membres de<br />
comme trois Frères Jacques sont d'une précision<br />
diabolique. »<br />
littérateurs, littérateurs-ma-<br />
l’OULIPO (mathématiciens et<br />
Armelle Héliot, Le Figaro<br />
thématiciens, et mathématiciens-littérateurs)<br />
? Ils travaillent.<br />
Certes, mais à QUOI ? A faire avancer la LIPO. Certes,<br />
mais COMMENT ? En inventant des contraintes. Des contraintes<br />
nouvelles et anciennes, difficiles et moins difficiles et trop diiffiiciiiles.<br />
<strong>La</strong> littérature Oulipienne est une LITTERATURE SOUS<br />
CONTRAINTES. Et un AUTEUR oulipien, c’est quoi ? C’est « un<br />
rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de<br />
sortir ». Un labyrinthe de quoi ? De mots, de sons, de phrases,<br />
de paragraphes, de chapitres, de livres, de bibliothèques, de<br />
prose, de poésie, et tout ça… »<br />
Marcel Bénabou et Jacques Roubaud<br />
Après avoir lu avec passion<br />
pendant plus d’un an, Michel<br />
Abécassis a composé avec délice<br />
ce spectacle opérant un<br />
habile collage de textes qui<br />
rendent hommage aux fondateurs<br />
de l’Oulipo et perpétuent ce « style » toujours bien<br />
vivant. Ses Pièces Détachées illustrent l’émulation créative et la<br />
diversité formelle d’une littérature qui jouit de sa liberté, mais<br />
surtout des contraintes que se fixent par jeu ses auteurs. Puisés<br />
« Vous devez voir absolument Oulipo -<br />
Pièces détachées. Courez-y vite, on en rit.<br />
C’est un plaisir ! Merci Messieurs. »<br />
Philippe Leffait, Des Mots de Minuit,<br />
France 2<br />
« Michel Abecassis a construit sur scène<br />
un dédale théâtral aussi subtil que celui de<br />
ses inspirateurs dont on sort avec le plaisir<br />
jubilatoire d'y avoir erré, guidé par un<br />
fil spectaculairement solide et sacrément<br />
efficace. (…) Un spectacle allègre en forme<br />
de florilège lexicographe où les mots swinguent<br />
avec bonheur et joie. »<br />
Catherine Robert, <strong>La</strong> Terrasse<br />
dans l’important répertoire<br />
oulipien ou commandés pour<br />
l’occasion, les textes fusent<br />
avec génie de la bouche des<br />
trois comédiens qui les portent<br />
à la scène, et forment<br />
le bouquet d’un réjouissant<br />
feu d’artifice de mots. Michel<br />
Abécassis met en scène avec<br />
inventivité et malice un spectacle<br />
fait de bouts de ficelle (de cheval de course à pied de<br />
cochon…), mais qui n’en est pas moins un formidable moment<br />
de théâtre, jubilation sur les ressources inépuisables qu’offre<br />
une langue. Une louange en actes de l’inventivité littéraire.<br />
Comédien et metteur en scène, Michel Abécassis fonde le<br />
Théâtre de l’Éveil en 1982. Passionné par les écritures contemporaines,<br />
son travail porte principalement sur l’adaptation<br />
de romans, de récits ou de correspondances. Parallèlement à<br />
l’important travail de composition, d’étude et de pédagogie<br />
qu’il réalise autour de l’Oulipo, sa création aborde des textes<br />
chargés d’histoire ou portant sur la difficulté d’être, des œuvres<br />
au cœur desquelles l’homme et son destin ont toujours une<br />
place essentielle. Parmi ses créations un spectacle musical<br />
Vian v’là Boris !, L’Or de Cajamalca de Jakob Wassermann,<br />
Pierre et le loup de Serge Prokofiev, L’Augmentation de Georges<br />
Perec, Le Syndrome d’Auschwitz du Ka-Tzetnik 135633, Cabaret<br />
Pessoa d’après Bureau de tabac et Ode triomphale de Fernando<br />
Pessoa, Fait divers de Michel Azama, Fragment I d’après Samuel<br />
Beckett, Fernando Pessoa, Roland Dubillard et Lettre au père<br />
de Franz Kafka.<br />
38<br />
39
HLM<br />
Habiter<br />
<strong>La</strong> Mémoire<br />
conception<br />
et mise en scène de<br />
Jean-Marc CHOTTEAU<br />
Quartier Belencontre<br />
linéaire Euclide<br />
av. Kennedy<br />
Tourcoing<br />
F<br />
du mardi 14<br />
au samedi 25<br />
juin 2011<br />
(Départs sous chapiteau,<br />
toutes les 10 mn<br />
entre 19H00 & 22H00<br />
dimanche 19 juin départs<br />
entre 17H30 & 20H30<br />
relâche<br />
le lundi 20<br />
juin 2011)<br />
Réservation de l’horaire<br />
obligatoire<br />
Dans la lignée de la grande aventure théâtrale et humaine de TEXTO<br />
(Lille 2004), Jean-Marc Chotteau poursuit son ambition d’emmener<br />
le théâtre à la rencontre du public en créant un nouveau spectacle hors<br />
des salles traditionnelles. Après une usine en friches, un gallodrome,<br />
une ancienne piscine, un cloître, une bourloire, <strong>La</strong> Virgule investit cette fois<br />
avec HLM, un « linéaire » de logements sociaux voué à la démolition dans<br />
le cadre de la réhabilitation du quartier de Belencontre à Tourcoing.<br />
Inspirée notamment de la parole des habitants, cette déambulation<br />
théâtrale originale, qui rassemblera quinze acteurs, emmènera, toutes<br />
les dix minutes, des groupes de quatorze spectateurs d’un appartement<br />
à l’autre, pour « Habiter <strong>La</strong> Mémoire » de six univers, en exhumant de leurs<br />
murs ce qu’ils ont gardé des rêves, des solitudes et des solidarités<br />
de ce qu’on appelait un « grand ensemble ».<br />
Production <strong>La</strong> Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)<br />
Distribution en cours (plus de quinze comédiens)<br />
Durée du spectacle 1h00<br />
NB : L’accès au site et la déambulation peuvent se révéler difficiles pour les personnes à mobilité réduite.<br />
Réservation Interreg des efface horaires les frontières pour les abonnés à partir du 21 mars 2011<br />
Interreg doet grenzen vervagen<br />
Ouverture aux non-abonnés de la location et de la réservation horaire dès le lundi 02 mai 2011<br />
Avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen de Développement Régional.<br />
INTERREG efface les frontières.<br />
41
Mon HLM, note d’intention…<br />
Pour en faire un métier, je crois avoir dû aimer les théâtres<br />
autant que le théâtre. Leurs velours et leurs boiseries, leurs<br />
lumières et leur obscurité, leurs cris et leurs chuchotements,<br />
les rouges et les noirs, les dorures et les vieux stucs… Et leurs<br />
publics, si divers, si sages dans la pénombre où on les contraint<br />
de rester assis, et si bavards dès qu’ils en sortent.<br />
J’aime ce théâtre-là, – ces théâtres –, qui favorisent les<br />
rencontres, les débats, l’échange. Mais tous ne s’y prêtent pas<br />
et trop nombreux sont les citoyens qui craignent encore de s’y<br />
rendre, comme si ce qu’il s’y passait ne pouvait les concerner…<br />
C’est la raison pour laquelle il m’arrive de temps en temps de<br />
créer des spectacles « HLM » : Hors Les Murs. « Si tu ne vas pas<br />
au théâtre le théâtre ira à toi. »<br />
Depuis longtemps je rêve d’emmener les spectateurs… chez<br />
eux. Faire, de leurs appartements mêmes, des théâtres, pour<br />
s’y glisser en spectateurs, témoins de leurs vies. Pénétrer un<br />
« grand ensemble » et y découvrir ce qui s’y cache de solitudes,<br />
mais ce qui se meut aussi, et émeut, de solidarités.<br />
J’ai assisté il y a quelques années à l’implosion à Lille d’un<br />
de ces immeubles dit « collectifs ». Il s’agissait de bâtir une<br />
autre vie – celle qu’on avait imaginée après la guerre, dans<br />
l’économie et la précipitation, s’étant révélée moins belle que<br />
dans les espérances. Quelle émotion ! Sur l’écran de poussière<br />
les anciens locataires médusés projetaient silencieusement<br />
leur nostalgie et leurs désirs de meilleurs lendemains. J’aurais<br />
aimé les entendre bâtir leurs rêves sans rien perdre de leurs<br />
mémoires. Les faire parler. D’eux. Du papier peint de leurs<br />
murs. De la vue du balcon. Des pannes d’ascenseur. De leurs<br />
voisins. De rien et de tout. J’aurais aimé les mettre en scène.<br />
Mais aucune scène, aucun théâtre au monde n’aurait à mes<br />
yeux pu rendre compte de ces vérités-là.<br />
Alors m’est venue l’idée qu’un jour, dans un quartier en<br />
cours de réhabilitation, il me serait possible d’investir avant sa<br />
destruction ce qu’on appelle prosaïquement une « barre », une<br />
« tour », ou un « linéaire ». Pour y faire du théâtre. Autrement.<br />
Ailleurs. Encore fallait-il trouver l’occasion et les partenaires :<br />
élus, bailleurs sociaux, habitants.<br />
C’est à Tourcoing qu’elle s’est présentée. Une ville en pleine<br />
mutation, qui soigne avec ténacité les cicatrices d’une industrialisation<br />
mise à mal par les crises, et qui « se réinvente ».<br />
Un quartier se métamorphose. Il s’appelle, – joli nom ! – Belencontre.<br />
Des logements y seront réhabilités, d’autres reconstruits.<br />
Pour mieux y vivre.<br />
Avant la démolition, il me semblait impérieux d’aller y<br />
sauvegarder la mémoire. Interroger les habitants. Savoir leurs<br />
craintes, leurs regrets, leurs désirs. Y trouver le suc d’un spectacle<br />
à créer à l’intérieur même de leur immeuble. Car peut-on<br />
bâtir, quand la mémoire est en friche ? Habiter <strong>La</strong> Mémoire :<br />
« HLM », le spectacle n’était pas écrit qu’il avait déjà son titre.<br />
Le travail a commencé en mars 2009 : des dizaines d’interviews,<br />
consignées en plusieurs centaines de pages dactylographiées.<br />
Des rencontres riches, émouvantes souvent, avec<br />
des habitants, et des liens qui se créent. Durablement : dès<br />
la saison qui suivra le spectacle, des comédiens de <strong>La</strong> Virgule<br />
continueront à entretenir le dialogue à travers des animations,<br />
des cours de théâtre, des invitations aux futurs spectacles…<br />
Le spectacle ? Il sera surprenant, et on ne décrit pas les<br />
surprises. Tout de même, on peut faire savoir que tous les soirs,<br />
près de trois cents spectateurs, réunis en petits groupes de 14<br />
partant toutes les dix minutes du chapiteau dressé à proximité,<br />
suivront comme un guide un comédien qui, muni des clés de<br />
six appartements, leur ouvrira au cours d’une déambulation<br />
d’une heure la porte des mémoires et des rêves, des nostalgies<br />
et des projets. Histoire(s) de créer ce dont rêvait Marie-Christine,<br />
(cette locataire de Belencontre qui jugeait son « grand<br />
ensemble » trop « impersonnel ») : « un fil, un lien, une vie sociale<br />
riche où les gens puissent vraiment se rencontrer ».<br />
Bref : du Théâtre.<br />
Jean-Marc Chotteau<br />
42<br />
HLM<br />
CHOTTEAU<br />
43
APPARTEMENTS<br />
TEMOINS<br />
conception<br />
et mise en scène de<br />
Jean-Marc CHOTTEAU<br />
Pour bâtir son « HLM », (Habiter <strong>La</strong> Mémoire), sa création de Juin,<br />
Jean-Marc Chotteau s’est vu confier des témoignages passionnants.<br />
Trop nombreux pour rentrer dans le cadre de son spectacle, mais trop<br />
riches d’humanité, d’émotion et d’humour pour être laissés de côté,<br />
il a imaginé, – hors abonnement – un spectacle qui, créé au Salon<br />
de Théâtre, pourra être présenté, hors les murs, dans les quartiers<br />
concernés.<br />
Seul vestige d’un « grand ensemble » détruit dans le cadre d’une<br />
réhabilitation, un mur de boîte à lettres se met à livrer des mémoires…<br />
Car comme l’a dit Virginie : « on est des gens qu’on a une histoire ».<br />
Au<br />
Salon<br />
de Théâtre<br />
Tourcoing<br />
F<br />
du jeudi 10<br />
au dimanche 13<br />
février 2011<br />
&<br />
du jeudi 10<br />
au dimanche 13<br />
mars 2011<br />
(jeudi<br />
à 19H30<br />
vendredi et samedi<br />
à 20H30<br />
dimanche<br />
à 15H30)<br />
Spectacle hors abonnement<br />
tarif unique : 10 €<br />
tarif étudiants/demandeurs d’emploi : 8 €<br />
Une petite forme théâtrale<br />
en attendant l’événement<br />
HLM - Habiter <strong>La</strong> Mémoire<br />
D’après les témoignages recueillis par David <strong>La</strong>comblez et Lucie Hardouineau principalement à<br />
Tourcoing (quartier de Belencontre), mais aussi à Wattrelos (Beaulieu) et Mouscron (Les Blommes).<br />
Interprétation Jean-Marc Chotteau en alternance avec Éric Leblanc<br />
Assistanat à l’adaptation Blandine Aubin<br />
Production <strong>La</strong> Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)<br />
Durée du spectacle 1h20<br />
Les jeudis 10 février et 10 mars 2011 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation<br />
Ouverture de la location aux non-abonnés dès le lundi 10 janvier 2011<br />
44 45
Pierre<br />
- On va atterrir dans un autre logement,<br />
parce que ça va être cassé. C'est fini de faire<br />
imploser maintenant, c'est une grignoteuse,<br />
c'est une grande pince qui grignote petit<br />
à petit... On attend. On avait tout refait<br />
l'appartement, et de but en blanc, on nous dit :<br />
on casse. Ça fout un petit peu les boules. Mais<br />
on n'y peut rien. C'est comme ça.<br />
Marie-Christine<br />
- Ici, si je veux recevoir deux-trois couples<br />
d'amis, c'est une galère. Donc, ça fait trente<br />
ans que je pousse la table de salon. Les amis<br />
qui viennent disent toujours : Ben, c'est pas<br />
pour les murs qu'on vient, c'est pour toi. (…)<br />
C'est la vie, la vie qui fait qu'on a des coups<br />
durs, c'est pas forcément lié à l'appartement.<br />
Ce serait dans un autre appartement, ce serait<br />
pareil. Y'a des week-ends pluvieux ou non<br />
pluvieux, où on veut pas déranger les gens. On<br />
est un peu isolé.<br />
Christine B<br />
- Ma voisine d'en-dessous, une arabe,<br />
elle est super ! Elle me fait rire : toutes les<br />
semaines, elle fait un couscous, toutes les<br />
semaines, elle me ramène une assiette ici !<br />
« Tiens, c'est pour toi ! »<br />
Virginie<br />
- Ma mère, elle veut pas partir. Elle a<br />
dit : « Je vais mourir avant de déménager ».<br />
Elle a ses souvenirs, elle a toujours vécu là,<br />
et y a vu grandir ses enfants, elle a eu son<br />
mari qui est mort là. C'est ça que les gens ils<br />
comprennent pas. Ils comprennent pas qu'on<br />
a un vécu. On n'est pas des numéros, on n'est<br />
pas des gens qu'on déplace pion par pion. On<br />
est des gens... qu'on a une histoire.<br />
On est des gens…<br />
qu’on a une histoire<br />
Malik<br />
- Depuis que j'habite ici, j'ai plus de réveil.<br />
Pourquoi j'ai plus de réveil ? Parce que ma<br />
chambre donne du côté du Centre social, et<br />
tous les matins je suis réveillé par les jeunes<br />
du Centre. Allongé sur le canapé, j'entends<br />
crier… Je dis, qu'est-ce qui se passe, je pensais<br />
que c'était juste une fois, mais non, je me suis<br />
rendu compte que ça faisait partie de leurs<br />
chants. Ils crient tous les matins : « ON N'EST<br />
PAS FATIGUÉS ! »<br />
Chantal<br />
- Avant, c'était, c'était tout des gens<br />
bien qu'on mettait ici. Des professeurs, tout<br />
ça. Maintenant, ils cassent tout. Avant,<br />
on pouvait causer tranquillement dehors.<br />
Maintenant, on peut plus. On ferme la porte,<br />
on regarde notre télé.<br />
Christine<br />
- Faut apprécier le bonheur doublement,<br />
justement parce qu'il y en a peu.<br />
Patrick<br />
- Alors les sujets qu'il faut pas toucher au<br />
sujet des HLM, c'est les antennes de télé. Ça,<br />
ça peut pas être en panne une soirée, ça. Et la<br />
deuxième chose, les ascenseurs. Pour la petite<br />
histoire, une fois, j'ai eu une réclamation<br />
parce que la glace de l'ascenseur était cassée<br />
au premier, deuxième et troisième étage. Ça<br />
m'a fait marrer, parce qu'ils avaient pas vu que<br />
c'était la même glace !<br />
Didier<br />
- J'ai organisé un tiercé à cochons aussi.<br />
Avec des paris, et tout. On avait fait un enclos<br />
avec des barrières. On avait prévu à peu<br />
près tant de mètres, j'avais demandé autant<br />
de barrières à la mairie. Et puis on a eu les<br />
autorisations. Attention, c'est sérieux, hein,<br />
vétérinaires et tout le machin, hein ! Le plus<br />
dur, ça a été de trouver des cochons…<br />
Virginie S.<br />
- Je faisais le yoyo avec ma grand-mère.<br />
Elle était au rez-de-chaussée, moi j'étais au<br />
septième : « Mémé, j'ai plus de Sopalin, tu peux<br />
me mettre du Sopalin dans l'ascenseur ? ». Elle<br />
mettait dans l'ascenseur, elle appuyait au 7,<br />
moi, j'allais à l'ascenseur, j'ouvrais, je prenais<br />
mon Sopalin.<br />
Jacques<br />
- Tout ce qui vole par la fenêtre, c'est<br />
incroyable. Oh, y'a même des pizzas complètes<br />
qui passent. Ou des fois des oeufs. Des fois j'ai<br />
reçu un oeuf sur ma voiture, moi ! D'où que ça<br />
vient ? Ben on sait pas. Ou encore des pommes<br />
de terre, plein de pommes de terre. C'est un<br />
manque de respect. Ils ont des vide-ordures,<br />
ah si ! Mais... ça va peut-être plus vite par la<br />
fenêtre !<br />
46 47
Les spectacles de<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
en tournée<br />
48<br />
49
Night Shop ou L’Arabe du coin<br />
une pièce écrite et mise en scène par Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Frédéric Barbe, Rachid Benbouchta, Cyril Brisse, Éric Leblanc, Carole Le Sone, Claire Mirande,<br />
Dominique Thomas<br />
et Nicolas Deschildre, Vianney Ferret, Corinne <strong>La</strong>londrelle<br />
Décor Jacques Voizot<br />
Lumières Sébastien Meerpoel<br />
Costumes Léa Drouault<br />
Durée du spectacle 2h50 avec entracte<br />
Autour de Samir, émigré de seconde génération, et dont le prénom signifie en<br />
arabe « l’homme de bonne compagnie », six clients de son Night Shop, épicerie de nuit<br />
menacée par un arrêté municipal de fermeture, dévoilent peu à peu leurs vrais visages<br />
et font apparaître que le plus déraciné d’entre eux n’est pas celui qu’on pense…<br />
Une fable sous la forme d’une comédie douce-amère, d’une acuité particulière en<br />
ces temps où est posée, au sein même d’une nation, le débat, dangereux et peut-être<br />
faux, sur la notion d’identité…<br />
« On aurait envie d’entrer dans cette boutique reconstituée sur la scène avec un minutieux<br />
réalisme, comme on va à l’improviste et par urgente nécessité, acheter une boite de sardines à l’huile<br />
au coin de la rue. (…) <strong>La</strong> fable nous parle, nous touche et nous fait rire. Jean-Marc Chotteau trouve<br />
les mots justes. Son Arabe du coin est un dépanneur d’urgence essentielle. Bien utile par les temps<br />
qui courent ! »<br />
Paul Kros, Liberté Hebdo<br />
« Avec une langue très vivante, à mi-chemin entre un humour efficace et une humanité généreuse,<br />
l’auteur-metteur en scène dénonce autant les raccourcis un peu idiots pour mieux défendre une<br />
différence toujours enrichissante. Et si la faune (volontairement caricaturale et pourtant finement<br />
observée) qu’il met en scène prête à rire par ses attitudes ou ses positions outrancières, elle ne manque<br />
pas pour autant d’une générosité devenue peu courante. »<br />
Guillaume Branquart, Sortir<br />
« Dans cette pièce de près de trois heures, on rit, beaucoup. On s’attache aussi à ces êtres qui<br />
cachent leur sensibilité, leur vraie vie ou leur vie d’avant. Beaucoup d’émotion, donc, derrière ces<br />
scènes du quotidien où on prône aussi la diversité, la lutte contre l’indifférence ou les idées reçues.<br />
Jean-Marc Chotteau questionne notre regard sur ceux qui nous entourent, sur la différence et la<br />
complexité de l’humanité. Il signe là une jolie fable sur l’identité, sans morale finale. Inutile dès lors<br />
qu’on a ouvert les yeux sur ce monde qui est tout simplement le nôtre. »<br />
Vincent Decaudin, Nord Éclair<br />
Petites Misères de la Vie conjugale<br />
d’après une étude analytique d’Honoré de Balzac<br />
Adaptation et mise en scène de Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Angélique Catel, Éric Leblanc, Bruno Tuchszer<br />
Décor Jacques Voizot,<br />
Lumières Sébastien Meerpoel<br />
Costumes Martine Pichon<br />
Durée du spectacle 1h25 sans entracte<br />
À partir d’une « étude analytique » de Balzac, parfaitement conforme à l’ambition<br />
de l’auteur de <strong>La</strong> Comédie Humaine d’étudier l’humanité comme un zoologue les<br />
animaux, Jean-Marc Chotteau nous propose sous la forme d’une comédie, la dissection<br />
d’un couple dans la quotidienneté de ses « petites misères ». Une peinture féroce mais<br />
irrésistible de la médiocrité…<br />
Mais le rire est ici teinté d’amertume : sur scène au milieu de ses créatures, comme<br />
il l’est à chaque page de son « étude », Balzac en personne est le triste héros de cette<br />
« comédie des comédies », où pathétiquement, par l’acte vengeur de sa création, il<br />
cherche à se consoler peut-être de ne pouvoir vivre lui-même l’histoire des ménages<br />
heureux.<br />
« On se retrouve devant une grande cage, observant deux créatures qui, tels des cobayes, s’essayent<br />
à la vie de couple au quotidien, avec ses petits aléas, ses jalousies, ses tromperies, ses violences et<br />
ses excès. Mais, là où opère le talent de Jean-Marc Chotteau, c’est dans l’écriture du personnage de<br />
Balzac, l’imaginant dans les méandres de sa création, de ses réflexions et de ses interrogations. L’une<br />
des données importantes que nous livre Chotteau dans sa pièce est que Balzac, tout en disséquant les<br />
petites misères de la vie conjugale, rêvait d’en être victime un jour. (…)<br />
L’ensemble est enlevé, judicieux, rythmé, accessible et soutenu par une mise en scène astucieuse et<br />
ludique. Voilà une création qui nous fait retrouver le plaisir d’être spectateur.<br />
Gil Chauveau , <strong>La</strong> Revue du spectacle<br />
« Dans son adaptation et sa mise en scène de Petites Misères de la Vie conjugale, Jean-Marc<br />
Chotteau fait une critique très drôle et percutante du mariage bourgeois. (…) Une pièce vive et drôle,<br />
bien conduite et bien jouée, un beau spectacle. »<br />
Louise Baron, <strong>La</strong> Marseillaise<br />
« Eric Leblanc porte ce Balzac là avec force et ses qualités de diseur amènent naturellement la<br />
question posée en filigrane. Comment l’homme vient il à imaginer les histoires ? Sachant qu’il est<br />
le seul animal à les raconter… Le tout est plaisant et accessible. Pas étonnant que le succès soit au<br />
rendez-vous.»<br />
Christian Cassette, Nord-Éclair<br />
© Pidz<br />
© Pidz<br />
50 51
L’Éloge de la Folie<br />
D’Érasme<br />
Adaptation, mise en scène et interprétation Jean-Marc Chotteau<br />
Durée du spectacle 1h25 sans entracte<br />
Tout en se travestissant en femme, un acteur<br />
dans sa loge répète le texte de Dame Folie avec<br />
lequel il s’apprête à affronter le public quatrevingt<br />
dix minutes plus tard… Les audacieuses<br />
et pénétrantes « divagations » de ce fantasque<br />
personnage n’épargnent personne des très<br />
« sages » représentants de l’ordre social. Cinq<br />
siècles exactement après sa parution, il n’aura<br />
même pas fallu remanier le texte pour en faire<br />
ressortir la drôlerie, l’impertinence et la... raison.<br />
« Une mise en scène pleine d’esprit et d’énergie<br />
contagieuse, un texte d’une modernité déconcertante... »<br />
Katja Mörhle, Frankfurter Allgemeine<br />
« Un bonheur de théâtre »<br />
<strong>La</strong> Voix du Nord<br />
Jouer comme nous<br />
Conception et mise en scène de Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Estelle Boukni, Éric Leblanc, Bruno Tuchszer et deux musiciens<br />
Durée du spectacle 1h25 sans entracte<br />
© Pidz<br />
Prises de becs au gallodrome<br />
Un florilège des pires scènes de ménage de Molière à Ionesco<br />
Adaptation et mise en scène de Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Frédéric Barbe, Angélique Catel, Éric Leblanc, Sébastien Meerpoel, <strong>La</strong>urence Salembier, Bruno Tuchszer<br />
Durée du spectacle 1h25 sans entracte<br />
Tout est prétexte à une scène de ménage quand<br />
un couple est en verve et d’humeur combative. Sur<br />
un « pit », l’arène où, dans le Nord, s’affrontent<br />
aujourd’hui encore les coqs de combats, Jean-<br />
Marc Chotteau propose de redécouvrir les plus<br />
belles engueulades conjugales du théâtre français,<br />
servies par des acteurs se volant dans les plumes<br />
et se dressant sur leurs ergots.<br />
« À pleurer de rire. <strong>La</strong> performance des acteurs est<br />
remarquable. »<br />
François Flourens, <strong>La</strong> Voix du Nord<br />
« Féroce, hilarant, inquiétant, un spectacle aussi<br />
inattendu que le lieu où il se déroule ! »<br />
Arnaud <strong>La</strong>porte, France Culture<br />
Comma<br />
Écrit et mis en scène par Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Estelle Boukni et Jean-Marc Chotteau<br />
Durée du spectacle 1h25 sans entracte<br />
© JMC<br />
Les restes d’un plancher de théâtre, comme<br />
un radeau échoué. Dans le trou du souffleur, un<br />
passeur de mots cherche une oreille. Un couple<br />
d’acteurs sont justement couchés là, enlacés,<br />
silencieux. Ils n’ont plus rien eu à dire depuis<br />
bien longtemps. Autour d’eux s’ouvrent alors des<br />
fenêtres d’où apparaissent des « images » : des<br />
gens, des objets, qui ont leurs mots à dire. Les<br />
mots du travail, du textile. Mais Lydie, ouvrière<br />
en filature, s’inquiète : « Et des acteurs, de théâtre,<br />
ils vont savoir… jouer comme nous ? »<br />
« Émouvant… Du grand art qui, de toute évidence, ne<br />
laissera personne indifférent. »<br />
Marie-Joëlle Pollet, Nord-Éclair<br />
« L’émotion est profonde. (…) Sans sombrer dans la<br />
reconstitution, le spectacle enchaîne situations et<br />
saynètes avec intelligence, alternant les moments de<br />
gaieté avec les confessions plus intimes… »<br />
Guillaume Branquart, Sortir<br />
« Paroles humbles sans trucages langagiers qui, prises dans leur littéralité, dépassent souvent en<br />
fantaisie les espoirs de la fiction (…) »<br />
Cécile Faggiano, Mouvement<br />
© JMC<br />
Dans une chambre d’hôpital, une infirmière et<br />
un visiteur, dont le métier est celui de comédien,<br />
tentent de sortir par la parole un parent proche<br />
emmuré dans un coma profond… Comment la<br />
parole peut-elle encore éveiller le public dans la<br />
cacophonie du monde ?<br />
« Jean-Marc Chotteau nous offre une fable tendre et<br />
drôle qui traite dans un style nuancé et culturellement<br />
incorrect de la place des mots au théâtre, et plus<br />
largement dans nos sociétés. Il parvient à faire s’incarner<br />
des idées en contournant habilement les pièges du<br />
didactisme… Jean-Marc Chotteau réussit à créer une<br />
émotion et à produire une violence dérangeantes parce<br />
qu’elles ont un sens et trouvent une origine dans nos<br />
vies. »<br />
Pascale Roger, Revue Études<br />
50 52<br />
53 51<br />
© Eguerrand
Spectacles<br />
d’Intervention<br />
« Si tu ne viens pas à <strong>La</strong> Virgule, la Virgule viendra à toi », tel est l’esprit avec<br />
lequel <strong>La</strong> Virgule crée de courts spectacles destinés à amener le théâtre dans des<br />
salles qui ne lui sont généralement pas dévolues. Appelés aussi « petites formes »,<br />
ces spectacles ont des exigences techniques minimales qui leur permettent<br />
d’être joués sur tout type de scènes certes, mais également dans toute salle<br />
pouvant simplement accueillir un orateur et un public : des salles de classe,<br />
des salles de conférences, des amphithéâtres…<br />
Ces spectacles d’intervention ont également vocation à susciter le débat à<br />
travers l’expression théâtrale. Chacun des deux spectacles est ainsi suivi d’une<br />
discussion menée autour de la question qui lui offre son sujet : <strong>La</strong> Comédie du<br />
Paradoxe interroge ainsi le théâtre lui-même, à travers une réflexion humoristique<br />
sur le métier de comédien, tandis qu’Une Mort moderne, la conférence du Docteur<br />
Storm pose la question de l’éthique en médecine avec la franchise décapante que<br />
lui permet une approche fictionnelle et une ironie féroce.<br />
Pour tout renseignement concernant ces spectacles d’intervention, disponibles toute l’année,<br />
merci de prendre contact avec <strong>La</strong> Virgule :<br />
par téléphone au +33 (0)3 20 27 13 63<br />
par e-mail à contact@la<strong>virgule</strong>.com<br />
Une Mort moderne<br />
<strong>La</strong> conférence du D r Storm<br />
Un spectacle écrit et interprété par Bruno Tuchszer<br />
D’après <strong>La</strong> Mort moderne de Carl Henning Wijkmark<br />
Éditions Cénomane. Traduction française de Philippe<br />
Bouquet.<br />
« <strong>La</strong> Conférence du Docteur Storm est d’une redoutable<br />
subtilité et bien entendu d’une remarquable efficacité. À<br />
dire vrai, elle ne force que très peu le trait du discours que<br />
j’entends. »<br />
Professeur Axel Kahn,<br />
Président de l’Université Paris Descartes<br />
54 52 53 55<br />
© Claude Paul<br />
Ouvertement provocatrice, la « conférencespectacle<br />
» que propose Bruno Tuchszer a<br />
vocation à susciter le débat. En effet, face au<br />
vieillissement de la population, le Docteur<br />
Storm, qu’il interprète, propose des solutions<br />
drastiques pour sauver notre système de retraites et réduire les dépenses de santé.<br />
Les préconisations de sa « Commission sur la phase terminale de l’être humain »,<br />
demandent néanmoins de passer outre certaines considérations morales. Et si,<br />
désormais, la science faisait volontairement passer de l’autre côté, ceux qui estiment<br />
– ou que la société estime – avoir fait leur temps ?<br />
Adaptée d’un livre de l’auteur suédois Carl-Henning Wijkmark, cette « conférencespectacle<br />
» d’une cinquantaine de minutes, drôle et pertinente à la fois, questionne<br />
tout autant les professionnels, les étudiants des domaines de la santé et des affaires<br />
sociales, que les acteurs du monde politique, syndical ou associatif, mais s’adresse<br />
bien sûr à tous les publics.<br />
<strong>La</strong> Comédie du Paradoxe<br />
D’après Paradoxe sur le comédien de Denis Diderot - Adaptation et mise en scène de Jean-Marc Chotteau<br />
Avec Frédéric Barbe et Éric Leblanc<br />
« Un face à face comique et intelligent sur le métier de comédien » D. M. Sud Ouest<br />
« Un divertissement superbement écrit où deux acteurs<br />
vont successivement au bout de leur logique parfaitement<br />
contradictoire pour se rejoindre quelque part à la fin, mais<br />
on ne dira pas où. Comme dans les suspenses. »<br />
J.L., Nord-Éclair<br />
Cette pièce, vivante introduction à<br />
un questionnement passionnant sur le<br />
fonctionnement et le rôle du théâtre, a été écrite<br />
et mise en scène par Jean-Marc Chotteau, qui<br />
s’est inspiré du fameux Paradoxe sur le comédien<br />
de Denis Diderot, lequel osait affirmait avec<br />
justesse mais non sans provocation que « ce qui<br />
prépare les acteurs sublimes c’est le manque<br />
absolu de sensibilité. »<br />
Se présentant sous l’abord d’une conférence<br />
interrompue par un comédien en colère, cette<br />
comédie d’une heure environ peut être jouée<br />
partout, idéalement au sein d’une salle de classe,<br />
et est suivie d’un débat d’une heure également.<br />
<strong>La</strong> sensibilisation au théâtre s’inscrit ainsi dans<br />
une dimension à la fois ludique et pédagogique.<br />
© Sébastien Lordez
<strong>La</strong> Virgule,<br />
un trait d’union<br />
dans la cité<br />
Engagée dans une démarche culturelle et citoyenne sur son territoire<br />
transfrontalier et forte du soutien des institutions locales, territoriales,<br />
nationales et européennes, <strong>La</strong> Virgule s’attache à proposer autour de ses<br />
activités de création et d’accueil de spectacles, un ensemble d’actions de<br />
sensibilisation au théâtre à destination de tous les publics, pour tisser du<br />
lien social à travers l’expression artistique.<br />
L’École Transfrontalière du Spectateur<br />
Le Théâtre Action Transfrontalier<br />
Partenariats avec les bibliothèques<br />
de Mouscron et de Tourcoing<br />
56<br />
57
Pour sa création et son implantation, <strong>La</strong> Virgule avait reçu le soutien des<br />
programmes Interreg II et III mis en place par le Fonds Européen de Développement<br />
Régional de l’Union Européenne. <strong>La</strong> Virgule trouve cette fois dans le programme<br />
Interreg IV, un soutien important pour pérenniser son action, faire vivre le théâtre et<br />
la culture franco-belges et se lancer de nouveaux défis. Ainsi, <strong>La</strong> Virgule développet-elle<br />
un programme d’« actions innovantes » pour concrétiser mieux encore son<br />
identité transfrontalière :<br />
Une politique de création et de <strong>programmation</strong> transfrontalières<br />
- la création de spectacles associant des artistes et des équipes français et belges<br />
- l’accueil de spectacles dans des salles situées de part et d’autre de la frontière<br />
- la création et l’organisation des Eurotopiques, un festival européen biennal de<br />
projets théâtraux<br />
L’École Transfrontalière du Spectateur (ETS)<br />
Ses programmes de sensibilisation au théâtre<br />
- des spectacles d’intervention<br />
- les ateliers du Théâtre Action Transfrontalier (TAT)<br />
Sa communication transfrontalière<br />
Union Européenne : Fonds Européen de Développement Régional<br />
Interreg efface les frontières<br />
Les actions<br />
innovantes de<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
sont soutenues<br />
par le programme<br />
Interreg IV<br />
France - Wallonie - Vlaanderen<br />
de l’Union Européenne<br />
L’École<br />
Transfrontalière<br />
du Spectateur<br />
En créant L’ETS, <strong>La</strong> Virgule s’est donné l’ambition pour le moins atypique de créer<br />
une « école du théâtre » qui permettrait à ses spectateurs de franchir le rideau qui<br />
sépare la scène et la salle, plutôt que de proposer une « école de théâtre » qui, comme<br />
tant d’autres déjà, formerait des comédiens. A chaque début de saison, une vingtaine<br />
d’élèves spectateurs rejoignent ainsi l’ETS pour suivre un cursus de découverte de la<br />
vie d’une compagnie théâtrale.<br />
Les activités de l’ETS s’organisent sur trois années successives et invitent les<br />
participants à partager les activités de <strong>La</strong> Virgule de part et d’autre de la frontière<br />
franco-belge.<br />
Des ateliers de pratique du théâtre<br />
Les élèves de l’ETS se forment et se confrontent par la pratique aux défis de<br />
l’interprétation de textes de toutes natures et de leur appropriation par le travail du<br />
corps, de la diction et des silences (les « <strong>virgule</strong>s »…). Ils abordent dans leurs cours les<br />
questions du choix de partis pris dramatiques et esthétiques, de la mise en espace<br />
d’un plateau, et du vivre ensemble sur une scène. Une fois par semaine en début de<br />
soirée, ils se retrouvent autour d’un artiste pour pratiquer le jeu, aborder l’écriture ou<br />
la mise en scène. Des stages thématiques sont aussi organisés plusieurs fois par an<br />
sur la durée d’un week-end. Les ateliers de première et de seconde année se déroulent<br />
d’une année sur l’autre à Tourcoing (F) ou à Mouscron (B) et sont animés par Eric<br />
Leblanc, comédien permanent à <strong>La</strong> Virgule. Les élèves qui souhaitent poursuivre<br />
l’aventure une troisième année peuvent demander à intégrer la masterclass animée<br />
par Jean-Marc Chotteau, comédien, auteur et metteur en scène de théâtre, également<br />
directeur de <strong>La</strong> Virgule.<br />
Un dialogue permanent avec des artistes<br />
De nombreuses rencontres avec des équipes artistiques permettent aux élèves<br />
de l’ETS de découvrir les différentes approches de la création théâtrale, mais aussi<br />
la multitude des métiers auxquels le théâtre fait appel. Spectateurs avant tout, les<br />
élèves de l’ETS assistent à l’ensemble des spectacles proposés dans les saisons de <strong>La</strong><br />
Virgule. Ils dialoguent ensuite avec les équipes artistiques des spectacles, comédiens,<br />
metteurs en scènes, créateurs de lumières ou de costumes, techniciens, à l’occasion de<br />
rencontres où l’échange est libre et convivial.<br />
Encadrés par l’équipe artistique de <strong>La</strong> Virgule, les stagiaires bénéficient aussi d’une<br />
place de choix pour observer, et parfois participer concrètement, aux créations que<br />
produit <strong>La</strong> Virgule au cours de leur cursus.<br />
58<br />
Une fin de saison sous les feux de la rampe<br />
L’expérience de réflexion et d’observation d’un spectateur se complète utilement<br />
dès qu’il s’est trouvé lui-même sur scène, dans la lumière et face à un public. Aussi,<br />
en fin de saison, les stagiaires de chaque année présentent-ils sur scène un spectacle<br />
fruit de leurs travaux d’ateliers. Les stagiaires de la masterclass de Jean-Marc Chotteau<br />
peuvent parfois participer à ses créations et, ainsi, découvrir la scène dans des<br />
conditions professionnelles.<br />
59<br />
>
Comment rejoindre l’ETS<br />
Les candidats, âgés de plus de 18 ans, désirant entrer à l’ETS pour la saison 10/11<br />
sont invités à faire parvenir leur candidature (coordonnées complètes et photographie)<br />
à <strong>La</strong> Virgule avant le lundi 27 septembre 2010 par e-mail ou par courrier.<br />
Des auditions seront organisées sur convocation, à 19h00 le lundi 04 octobre 2010<br />
au Centre Marius Staquet à Mouscron (B) ou le mardi 05 octobre 2010 au Salon de<br />
Théâtre à Tourcoing (F). Il sera demandé aux candidats d’y présenter un texte de leur<br />
choix, appris par cœur et d’une durée maximum de trois minutes.<br />
Pour valider leur entrée à l’ETS, les élèves sélectionnés acquittent une cotisation<br />
annuelle, incluant l’ensemble des ateliers, des rencontres et l’abonnement pour<br />
l’ensemble des spectacles de la saison auxquels les élèves s’engagent à assister.<br />
Cotisation annuelle : 180€ / Cotisation annuelle étudiant / demandeur d’emploi : 130€<br />
Renseignements :<br />
Tél : +33 (0)3 20 27 13 63 / +32 (0)56 860 164<br />
E-mail : contact@la<strong>virgule</strong>.com<br />
L’ETS reçoit le soutien de<br />
Partenariat avec les bibliothèques<br />
de Mouscron et de Tourcoing<br />
<strong>La</strong> Virgule travaille conjointement avec la Bibliothèque Publique de Mouscron et<br />
la Médiathèque André Malraux de Tourcoing à proposer au public des manifestations<br />
faisant le lien entre l’écrit et la scène. Ce sont ainsi, entre autres, des ateliers de lecture<br />
à voix haute pour des publics adultes et adolescents, des rencontres avec les équipes<br />
des spectacles accueillis, des petits-déjeuners avec les dramaturges représentés à <strong>La</strong><br />
Virgule, ou bien encore des mises en voix de textes des auteurs mis en lumière par les<br />
bibliothèques.<br />
Les bibliothèques mettent également à disposition du public un ensemble<br />
d’ouvrages spécifiquement indiqués par les équipes des spectacles accueillis à <strong>La</strong><br />
Virgule pour aller plus loin encore dans la découverte des auteurs et du théâtre dans<br />
lequel ils s’inscrivent.<br />
Pour retrouver tout au long de la saison l’actualité de ces actions, consultez notre site<br />
www.la<strong>virgule</strong>.com, ou le site des bibliothèques www.bibliotheque-mouscron.be et<br />
www.tourcoing.fr/mediatheque.<br />
Union Européenne : Fonds Européen de Développement Régional<br />
Interreg efface les frontières<br />
Bibliothèque publique de Mouscron :<br />
rue du Beau Chêne 20,<br />
7700 Mouscron (B)<br />
Le TAT : Théâtre-Action Transfrontalier<br />
Pour affirmer sa vocation citoyenne sur le territoire transfrontalier, <strong>La</strong> Virgule a créé<br />
un programme d’ateliers à destination des publics en demande d’insertion sociale. Au<br />
cours d’ateliers hebdomadaires, un comédien professionnel met les techniques du<br />
théâtre au service de la création du lien social et du sentiment d’appartenance à la<br />
citoyenneté. Les participants apprennent à travers un ensemble d’exercices pratiques,<br />
à s’affirmer positivement par l’expression corporelle et orale, mais aussi par l’écriture<br />
et la médiation de textes et de témoignages.<br />
Le TAT est ouvert à tous les résidents français et belges ayant l’envie de rejoindre<br />
un groupe pour s’exprimer et vivre une aventure collective autour des techniques du<br />
théâtre. Le TAT propose à la fois des exercices d’aide à la prise de parole en public et<br />
des exercices d’écriture sur le récit de vie.<br />
Les ateliers ont lieu une fois par semaine, de 18h à 20h, en alternance, chaque<br />
trimestre, entre Mouscron (B) et Tourcoing (F). <strong>La</strong> Virgule facilite les déplacements<br />
transfrontaliers des participants au TAT en proposant une navette entre les deux villes<br />
le soir des ateliers. Le TAT peut être intégré à tout moment de la saison.<br />
Médiathèque André Malraux de Tourcoing :<br />
26 rue Famelart,<br />
59200 Tourcoing (F)<br />
Pour tout renseignement sur le TAT merci de prendre contact avec Juliette Dulon,<br />
chargée des relations avec le public pour <strong>La</strong> Virgule.<br />
Tél : +33 (0)3 20 27 13 63.<br />
Le TAT reçoit le soutien de<br />
Union Européenne : Fonds Européen de Développement Régional<br />
Interreg efface les frontières<br />
60<br />
61
VENIR À<br />
LA VIRGULE<br />
Transfrontalière,<br />
<strong>La</strong> Virgule vous propose ses spectacles<br />
dans trois lieux de part et d’autre<br />
de la frontière franco-belge :<br />
Gent<br />
Bruxelles<br />
E 17<br />
Le Salon de Théâtre<br />
82 boulevard Gambetta<br />
59200 Tourcoing (F)<br />
Métro - Ligne 2 - arrêt Carliers<br />
Tram - axe Lille / Tourcoing<br />
arrêt Pont Hydraulique<br />
Parking gratuit Boulevard Gambetta<br />
et Rue des Carliers<br />
Théâtre Municipal Raymond Devos<br />
place du Théâtre - rue Leverrier<br />
59200 Tourcoing (F)<br />
Métro - Ligne 2 - arrêt Tourcoing Centre<br />
Tram - axe Lille / Tourcoing<br />
arrêt Tourcoing Centre<br />
Un parking gratuit est à votre disposition<br />
rue Leverrier à une trentaine de mètres du<br />
Théâtre Municipal Raymond Devos<br />
Eurométropole<br />
Lille-Kortrijk-<br />
Tournai<br />
Belgique<br />
COMINES<br />
MJC /<br />
Centre Culturel<br />
TOURCOING<br />
Théâtre Municipal<br />
Raymond Devos<br />
+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + +++ + + + + + + +<br />
France<br />
TOURCOING<br />
Le Salon<br />
de Théâtre<br />
KORTRIJK<br />
MOUSCRON<br />
Centre<br />
Marius Staquet<br />
TOURNAI<br />
+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +<br />
Centre Marius Staquet<br />
place Charles de Gaulle<br />
7700 Mouscron (B)<br />
Un grand parking sous-terrain gratuit vous<br />
attend désormais à proximité immédiate du<br />
Centre Marius Staquet. L’entrée du parking<br />
« Les Arts » se situe dans la rue du Christ<br />
(une fois en face du Centre Marius Staquet,<br />
tourner deux fois à gauche).<br />
LILLE<br />
... et occasionnellement<br />
au Centre Culturel<br />
de Comines-Warneton<br />
2A rue des arts<br />
7780 Comines (B)<br />
Paris<br />
A1<br />
62<br />
63
SAISON<br />
2010 / 2011<br />
DES SOURIS ET DES HOMMES p. 09<br />
John Steinbeck / J.-P. Evariste - Ph. Ivancic / En toutes circonstances<br />
octobre mar 19 › jeu 21 Centre Marius Staquet / Mouscron<br />
BRITANNICUS p.13<br />
Jean Racine / Tatiana Stepantchenko / Cie Or Azur<br />
novembre mer 17 › ven 19 Théâtre Municipal Raymond Devos / Tourcoing<br />
HIDDEN BIRDS p. 17<br />
Ewan Downie / Abigail Anderson<br />
décembre ven 03 › sam 18 Salon de Théâtre / Tourcoing<br />
STIB p. 21<br />
Geneviève Damas / Janine Godinas / Cie Albertine<br />
janvier ven 21 › dim 30 Salon de Théâtre / Tourcoing<br />
février mar 01 › sam 05 Salon de Théâtre / Tourcoing<br />
L’HÉROÏSME AU TEMPS DE LA GRIPPE AVIAIRE p. 25<br />
Thomas Gunzig / Alexandre Drouet / Cryotopsie - Atelier 210<br />
février mer 16 › ven 18 Centre Marius Staquet / Mouscron<br />
LA MÉGÈRE À PEU PRÈS APPRIVOISÉE p. 29<br />
William Shakespeare / Alexis Michalik / Los Figaros<br />
mars jeu 17 › ven 18 Théâtre Municipal Raymond Devos / Tourcoing<br />
MADE IN CHINA p. 33<br />
Thierry Debroux / Didier Kerckaert / Théâtre Octobre<br />
avril mer 06 › ven 08 Centre Marius Staquet / Mouscron<br />
OULIPO - PIÈCES DÉTACHÉES p. 37<br />
G. Pérec, R. Queneau… / Michel Abécassis / Théâtre de l’Éveil<br />
mai mer 18 › ven 20 Centre Marius Staquet / Mouscron<br />
HLM - HABITER LA MÉMOIRE p. 41<br />
Jean-Marc Chotteau / Création la Virgule<br />
juin mar 14 › sam 25 Quartier Belencontre / Tourcoing<br />
Hors Abonnement<br />
APPARTEMENTS TÉMOINS p. 45<br />
février jeu 10 › dim 13 Salon de Théâtre / Tourcoing<br />
mars jeu 10 › dim 13 Salon de Théâtre / Tourcoing<br />
64<br />
TARIFS DES SPECTACLES<br />
& DES ABONNEMENTS<br />
Tarifs hors abonnement<br />
tarif plein : 18 € par spectacle<br />
tarif réduit* : 14 € par spectacle<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi : 8 € par spectacle<br />
tarif Appartements Témoins : 10 € / 8 € (étudiants/demandeurs d’emploi)<br />
(Ouverture à la location hors abonnement le lundi, trois semaines avant les premières)<br />
Abonnez-vous à partir de 3 spectacles<br />
et bénéficiez de nombreux avantages !<br />
ABONNEMENT « CLASSIQUE » :<br />
À partir de 3 spectacles :<br />
tarif plein « abonné » : 12€ par spectacle<br />
tarif réduit* « abonné » : 10 € par spectacle<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi « abonné » : 6 € par spectacle<br />
ABONNEMENT « PRIVILÈGE » :<br />
Pour l’ensemble des 9 spectacles de la saison :<br />
tarif plein : 90€<br />
tarif réduit* : 72€<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi : 54 €<br />
* Le tarif réduit est accordé aux Mouscronnois, Tourquennois et Cominois Belges, aux groupes à partir<br />
de 10 personnes, aux plus de 60 ans, aux possesseurs des cartes Sénior, Fnac, Furet, Apace, Emotion,<br />
Srias et Cezam, aux abonnés des structures culturelles partenaires (Le Théâtre du Nord, <strong>La</strong> Rose des<br />
vents, <strong>La</strong> Verrière, <strong>La</strong> Condition Publique, Centre Culturel Mouscronnois, etc.). Il est accordé sur présentation<br />
d’un justificatif ou envoi d’une copie de celui-ci.<br />
BILLETTERIES<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
<strong>La</strong> Virgule au Centre Marius Staquet<br />
82 boulevard Gambetta Place Charles de Gaulle<br />
59 200 Tourcoing (F) 7700 Mouscron (B)<br />
tél. : +33 (0)3 20 27 13 63 tél. : +32 (0)56 860 164<br />
e-mail : contact@la<strong>virgule</strong>.com / www.la<strong>virgule</strong>.com<br />
Bulletin d’abonnement ci-contre à compléter et à renvoyer accompagné<br />
de votre règlement à : <strong>La</strong> Virgule, 82 bd Gambetta, 59200 Tourcoing<br />
Règlement par chèque à l’ordre de <strong>La</strong> Virgule ; par carte bancaire à la billetterie de Tourcoing ou<br />
à distance au +33 (0)3 20 27 13 63 ; en espèces aux billetteries de Tourcoing et Mouscron ; par virement<br />
bancaire sur notre compte en France : Crédit Coopératif Lille Centre 42559 - 00061 - 41020004082 - 51,<br />
ou sur notre compte en Belgique : Banque Fortis Mouscron 001 - 2871843 - 40 ; <strong>La</strong> Virgule accepte les<br />
chèques Vacances, les chèques Crédit-Loisirs et les Tickets Article 27.<br />
Conditions générales de vente :<br />
Les spectacles sont proposés sous réserve de places disponibles. / Les billets émis ne sont pas remboursables<br />
et ne sont échangeables que sous réserve de disponibilités. / Aucun échange de billet ne peut avoir lieu<br />
après le début d’une représentation. / Les places payées dans le cadre d’un abonnement ne sont garanties<br />
qu’après réservation et confirmation de la réservation, sous réserve de places disponibles. / Les abonnés<br />
ont une priorité de réservation jusqu’à trois semaines environ avant la première de chaque spectacle (voir<br />
les dates d’ouverture de la location aux non-abonnés sur les pages de chaque spectacle) / Les réservations<br />
ne sont effectives qu’après réception du règlement. / Les places doivent être réglées au plus tard 48h<br />
avant le début du spectacle. Les réservations non réglées 48h à l’avance ne seront plus garanties et les<br />
places pourront être remises en vente. / Au Salon de Théâtre et au Centre Marius Staquet le placement est<br />
libre. <strong>La</strong> salle du Théâtre Municipal Raymond Devos est numérotée, nous ferons notre possible pour vous<br />
attribuer des places groupées si demande en est faite. / Aucun retardataire ne sera admis dans les salles<br />
de spectacle après le début des représentations.
TARIFS DES SPECTACLES<br />
& DES ABONNEMENTS<br />
Tarifs hors abonnement<br />
tarif plein : 18 € par spectacle<br />
tarif réduit* : 14 € par spectacle<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi : 8 € par spectacle<br />
tarif Appartements Témoins : 10 € / 8 € (étudiants/demandeurs d’emploi)<br />
(Ouverture à la location hors abonnement le lundi, trois semaines avant les premières)<br />
Abonnez-vous à partir de 3 spectacles<br />
et bénéficiez de nombreux avantages !<br />
ABONNEMENT « CLASSIQUE » :<br />
À partir de 3 spectacles :<br />
tarif plein « abonné » : 12€ par spectacle<br />
tarif réduit* « abonné » : 10 € par spectacle<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi « abonné » : 6 € par spectacle<br />
ABONNEMENT « PRIVILÈGE » :<br />
Pour l’ensemble des 9 spectacles de la saison :<br />
tarif plein : 90€<br />
tarif réduit* : 72€<br />
tarif étudiant / demandeur d’emploi : 54 €<br />
* Le tarif réduit est accordé aux Mouscronnois, Tourquennois et Cominois Belges, aux groupes à partir<br />
de 10 personnes, aux plus de 60 ans, aux possesseurs des cartes Sénior, Fnac, Furet, Apace, Emotion,<br />
Srias et Cezam, aux abonnés des structures culturelles partenaires (Le Théâtre du Nord, <strong>La</strong> Rose des<br />
vents, <strong>La</strong> Verrière, <strong>La</strong> Condition Publique, Centre Culturel Mouscronnois, etc.). Il est accordé sur présentation<br />
d’un justificatif ou envoi d’une copie de celui-ci.<br />
BILLETTERIES<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
<strong>La</strong> Virgule au Centre Marius Staquet<br />
82 boulevard Gambetta Place Charles de Gaulle<br />
59 200 Tourcoing (F) 7700 Mouscron (B)<br />
tél. : +33 (0)3 20 27 13 63 tél. : +32 (0)56 860 164<br />
e-mail : contact@la<strong>virgule</strong>.com / www.la<strong>virgule</strong>.com<br />
Bulletin d’abonnement ci-contre à compléter et à renvoyer accompagné<br />
de votre règlement à : <strong>La</strong> Virgule, 82 bd Gambetta, 59200 Tourcoing<br />
Règlement par chèque à l’ordre de <strong>La</strong> Virgule ; par carte bancaire à la billetterie de Tourcoing ou<br />
à distance au +33 (0)3 20 27 13 63 ; en espèces aux billetteries de Tourcoing et Mouscron ; par virement<br />
bancaire sur notre compte en France : Crédit Coopératif Lille Centre 42559 - 00061 - 41020004082 - 51,<br />
ou sur notre compte en Belgique : Banque Fortis Mouscron 001 - 2871843 - 40 ; <strong>La</strong> Virgule accepte les<br />
chèques Vacances, les chèques Crédit-Loisirs et les Tickets Article 27.<br />
Conditions générales de vente :<br />
Les spectacles sont proposés sous réserve de places disponibles. / Les billets émis ne sont pas remboursables<br />
et ne sont échangeables que sous réserve de disponibilités. / Aucun échange de billet ne peut avoir lieu<br />
après le début d’une représentation. / Les places payées dans le cadre d’un abonnement ne sont garanties<br />
qu’après réservation et confirmation de la réservation, sous réserve de places disponibles. / Les abonnés<br />
ont une priorité de réservation jusqu’à trois semaines environ avant la première de chaque spectacle (voir<br />
les dates d’ouverture de la location aux non-abonnés sur les pages de chaque spectacle) / Les réservations<br />
ne sont effectives qu’après réception du règlement. / Les places doivent être réglées au plus tard 48h<br />
avant le début du spectacle. Les réservations non réglées 48h à l’avance ne seront plus garanties et les<br />
places pourront être remises en vente. / Au Salon de Théâtre et au Centre Marius Staquet le placement est<br />
libre. <strong>La</strong> salle du Théâtre Municipal Raymond Devos est numérotée, nous ferons notre possible pour vous<br />
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de spectacle après le début des représentations.<br />
BULLETIN D’ABONNEMENT<br />
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□ Oui, uniquement □ Oui, en plus des courriers postaux □ Non<br />
Souhaitez-vous recevoir À la Lettre, le journal trimestriel de <strong>La</strong> Virgule, par courrier postal ?*<br />
□ Oui □ Non<br />
□ Je choisis l’abonnement « Privilège »<br />
l’ensemble des 9 spectacles, et je règle :<br />
□ 90 € en tarif plein<br />
□ 72 € en tarif réduit*<br />
□ 54 € en tarif étudiant / demandeur d’emploi<br />
et, si je le désire, le spectacle hors abonnement<br />
□ Appartements Témoins : 10 € / 8 €<br />
Soit un total de ……… €<br />
□ Je choisis l’abonnement « Classique »<br />
et je règle ……… spectacles<br />
dans mon abonnement à<br />
□ tarif plein « abonné »: 12 € par spectacle<br />
□ tarif réduit* « abonné »: 10 € par spectacle<br />
□ tarif étudiant demandeur d’emploi<br />
« abonné »: 8 € par spectacle<br />
et aussi, si je le désire, le spectacle hors<br />
abonnement<br />
□ Appartements Témoins : 10 € / 8 €<br />
Soit un total de ……… €<br />
MES CHOIX DE SPECTACLES & DE DATES<br />
Dans l’abonnement<br />
□ Des Souris et des hommes - 19,20,21/10/10<br />
Le ....................................................................<br />
□ Britannicus - 17,19/11/10<br />
Le ....................................................................<br />
□ Hidden Birds - 03 ›18/12/10<br />
Le .....................................................................<br />
□ STIB - 21/01 > 05/02/10<br />
Le .....................................................................<br />
□ L’Héroïsme au temps… - 16,17,18/02/11<br />
Le ..................................................................…<br />
□ <strong>La</strong> Mégère à peu près… - 17,18 /03/11<br />
Le ..................................................................<br />
□ Made in China - 06,07,08/04/11<br />
Le ..................................................................<br />
□ Oulipo - Pièces détachées - 18,19,20/05/11<br />
Le ..................................................................<br />
□ HLM 14>25/06/11<br />
Le ..................................................................<br />
□ Appartements Témoins - 10>13/02/11 -<br />
10>13/03/11<br />
Le ..................................................................<br />
Fait à ………………………………………… le ………………… Signature ……………………<br />
* Champs obligatoires.<br />
Vos coordonnées ne sont pas communiquées à des tiers. Conformément à la loi Informatique et libertés<br />
(n° 78-17 du 6 janvier 1978) vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et d’annulation sur vos<br />
données personnelles.<br />
NB : Au Théâtre Municipal Raymond Devos de Tourcoing, les places sont numérotées et attribuées au<br />
moment de votre réservation. Si vous souhaitez être assis avec des proches ou des amis, merci de le<br />
signaler lors de votre réservation, nous ferons notre possible pour satisfaire votre demande.
ABONNEZ-VOUS !<br />
à partir de 3 spectacles et<br />
bénéficiez de nombreux avantages !<br />
Abonnement « CLASSIQUE »<br />
Pour un abonnement à partir de 3 spectacles au choix parmi les 9 spectacles<br />
proposés à l’abonnement cette saison par <strong>La</strong> Virgule, bénéficiez de :<br />
- un tarif préférentiel « abonné » sur les spectacles choisis<br />
- la priorité de réservation jusqu’à 3 semaines environ avant chaque première<br />
- l’envoi de vos billets à domicile en début de saison si vous avez déjà choisi vos dates<br />
- la possibilité de compléter votre abonnement en cours de saison au tarif « abonné »<br />
Tarif « abonné » : 12 € par spectacle<br />
Tarif réduit « abonné »* : 10 € par spectacle<br />
Tarif étudiant / demandeur d’emploi « abonné » : 06 € par spectacle<br />
Abonnement « PRIVILÈGE »<br />
Avec l’abonnement « Privilège », profitez de :<br />
- l’ensemble des 9 spectacles proposés dans l’abonnement cette saison<br />
- la totalité des avantages de l’abonnement « Classique »<br />
- 2 spectacles offerts chez nos partenaires du Centre Culturel Mouscronnois<br />
• Hidalgo le mardi 23 novembre 2010 à 20h30<br />
• H20 le vendredi 25 février 2011 à 20h30<br />
Abonnement « Privilège » : 90 €<br />
Abonnement « Privilège » tarif réduit * : 72 €<br />
Abonnement « Privilège » tarif étudiant / demandeur d’emploi : 54 €<br />
Tarifs hors abonnement :<br />
Tarif plein : 18 € par spectacle<br />
Tarif réduit* : 14 € par spectacle<br />
Tarif étudiant / demandeur d’emploi : 8 € par spectacle<br />
Tarif Appartements Témoins : 10 € / 8 € (étudiants/demandeurs d’emploi)<br />
Vous trouverez au dos de cette page un bulletin d’abonnement à compléter et à<br />
renvoyer accompagné de votre règlement à :<br />
<strong>La</strong> Virgule, 82 boulevard Gambetta, 59200 Tourcoing, France<br />
* Le tarif réduit est accordé aux Mouscronnois, Tourquennois et Cominois Belges, aux groupes à partir<br />
de 10 personnes, aux plus de 60 ans, aux possesseurs des cartes Sénior, Fnac, Furet, Apace, Emotion,<br />
Srias et Cezam, aux abonnés des structures culturelles partenaires (Le Théâtre du Nord, <strong>La</strong> Rose des<br />
vents, <strong>La</strong> Verrière, <strong>La</strong> Condition Publique, Centre Culturel Mouscronnois, etc.). Il est accordé sur<br />
présentation d’un justificatif ou envoi d’une copie de celui-ci.<br />
Le Crédit Agricole<br />
Nord de France<br />
soutient<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
Centre Transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing, Direction Jean-Marc Chotteau<br />
82 bd Gambetta, 59200 Tourcoing, Tél + 33 (0)3 20 27 13 63 / + 32 (0)56 860 164 / Fax + 33 (0)3 20 27 13 64<br />
contact@la<strong>virgule</strong>.com / www.la<strong>virgule</strong>.com
Le Crédit Agricole<br />
Nord de France<br />
soutient<br />
<strong>La</strong> Virgule<br />
Centre Transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing, Direction Jean-Marc Chotteau<br />
82 bd Gambetta, 59200 Tourcoing, Tél + 33 (0)3 20 27 13 63 / + 32 (0)56 860 164 / Fax + 33 (0)3 20 27 13 64<br />
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