Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
■ Départem<strong>en</strong>t analyse et prévision<br />
pays de la zone <strong>euro</strong>. En 2011 et 2012, il serait <strong>en</strong>core pénalisé par le faible taux<br />
d’utilisation des capacités de production dans l’industrie ainsi que par l’impact de la<br />
restriction budgétaire. En conséqu<strong>en</strong>ce, le taux d’investissem<strong>en</strong>t n’augm<strong>en</strong>terait<br />
que de 0,1 point <strong>en</strong>tre la fin de l'année 2010 et 2012. Quant à l’Italie, elle se situerait<br />
dans une position intermédiaire avec une progression de 0,3 point du taux<br />
d’investissem<strong>en</strong>t d’ici la fin de l’année 2012. Toutefois, il faut noter que le<br />
mouvem<strong>en</strong>t de rattrapage a déjà été réalisé <strong>en</strong> 2010 et que le taux d’utilisation des<br />
capacités de production n’est plus qu’à 4 points de sa moy<strong>en</strong>ne de long terme. Il<br />
avait <strong>en</strong> effet chuté à 64,9 % au deuxième trimestre 2009 et s’est rétabli depuis pour<br />
atteindre 71,3 %.<br />
Graphique 1 : Taux d’intérêt publics<br />
14<br />
En points<br />
12<br />
10<br />
Grèce<br />
8<br />
6<br />
<strong>Po</strong>rtugal<br />
Irlande<br />
4<br />
Italie<br />
Espagne<br />
2<br />
6/1/06 6/11/06 6/9/07 6/7/08 6/5/09 6/3/10 6/1/11<br />
Source : Datastream.<br />
Du côté des ménages, la poursuite du mouvem<strong>en</strong>t de baisse du taux d’épargne au<br />
troisième trimestre 2010, qui s’établissait à 13,8 % du rev<strong>en</strong>u disponible brut<br />
contre 16 % <strong>en</strong> début d’année 2009, n’a pas permis de stimuler la croissance de la<br />
consommation puisque, dans le même temps, le RDB ne progressait que de 0,2 %<br />
et reculait <strong>en</strong> termes réels de 0,1 %. La consommation a cep<strong>en</strong>dant ré-accéléré au<br />
quatrième trimestre, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France où la perspective de la fin de la prime à<br />
la casse a dopé les achats d’automobiles. <strong>Po</strong>ur 2011, l’accélération de l’inflation liée<br />
à l’augm<strong>en</strong>tation du prix du pétrole et l’impact des mesures d’austérité budgétaire<br />
pèserai<strong>en</strong>t sur la consommation des ménages. En rythme trimestriel, la croissance<br />
serait de 0,1 % <strong>en</strong> première partie d’année, puis de 0,2 % les deux trimestres<br />
suivants. Surtout, il y aurait des écarts importants de performance <strong>en</strong>tre États<br />
membres. La crise des finances publiques a <strong>en</strong> effet contraint la Grèce, l’Espagne, le<br />
<strong>Po</strong>rtugal et l’Irlande à pr<strong>en</strong>dre des mesures drastiques qui pénaliseront fortem<strong>en</strong>t les<br />
ménages : baisse des salaires dans la fonction publique, hausse des taux de TVA et<br />
46 REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011