Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
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ZONE EURO : COUPÉE EN DEUX ■<br />
pétrole, par le relèvem<strong>en</strong>t des taxes sur le tabac <strong>en</strong> décembre 2010 et par la hausse de<br />
la TVA <strong>en</strong> juillet 2010. Le taux normal de TVA est <strong>en</strong> effet passé de 16 à 18 %, le<br />
taux réduit de 7 à 8 %, le taux super-réduit restant stable à 4 %. Étant donné la<br />
pondération dans l’indice des prix des produits soumis aux différ<strong>en</strong>ts taux de TVA,<br />
la répercussion complète de la hausse de la TVA sur les prix serait de 1,1 point selon<br />
l’institut de statistiques espagnol. L’inflation sous-jac<strong>en</strong>te hors TVA serait donc très<br />
proche de 0 %.<br />
En %<br />
14<br />
12<br />
10<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
-2<br />
-4<br />
-6<br />
-8<br />
Graphique 15 : Contributions à la croissance du rev<strong>en</strong>u disponible<br />
des ménages espagnols<br />
Salaires<br />
EBE<br />
Prestations sociales<br />
Rev<strong>en</strong>us de la propriété reçus<br />
Note : <strong>Po</strong>ur 2010, seuls les trois premiers trimestres sont disponibles.<br />
Source : INE.<br />
charges financières versées<br />
Impôts<br />
RDB<br />
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
Les salaires par tête ral<strong>en</strong>tiss<strong>en</strong>t franchem<strong>en</strong>t depuis le début de l'année 2010.<br />
Dans le secteur principalem<strong>en</strong>t marchand, la hausse a été de seulem<strong>en</strong>t 1 % sur un<br />
an fin 2010 (contre 3,2 % <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre 2000 et 2009). Les raisons de cette<br />
modération salariale <strong>en</strong> 2010 sont nombreuses. D’abord la faible inflation fin 2009<br />
n’a pas permis d’activer les clauses d’indexation. Ensuite, l’accord pluriannuel signé<br />
<strong>en</strong> février 2010 <strong>en</strong>tre les part<strong>en</strong>aires sociaux <strong>en</strong>cadrant les hausses de salaires (qui<br />
doiv<strong>en</strong>t être inférieures à 1 % <strong>en</strong> 2010, à 2 % <strong>en</strong> 2011 et à 2,5 % <strong>en</strong> 2012) s'est<br />
répercuté sur les conv<strong>en</strong>tions collectives conclues ou révisées depuis lors. Les<br />
conv<strong>en</strong>tions collectives ont ainsi intégré des hausses de salaires modérées (1,3 % <strong>en</strong><br />
2010, contre 2,3 % <strong>en</strong> 2009). Cep<strong>en</strong>dant, avec les clauses de sauvegarde (qui<br />
concern<strong>en</strong>t presque 50 % des salariés couverts), les augm<strong>en</strong>tations de salaires<br />
devrai<strong>en</strong>t atteindre in fine 2,1 % <strong>en</strong> 2010. L'écart <strong>en</strong>tre salaires observés et salaires<br />
négociés reste toutefois assez important, ce qui pourrait refléter le fait que les<br />
destructions d'emplois ont davantage touché les salariés ayant une rémunération<br />
inférieure à la moy<strong>en</strong>ne. Par ailleurs, à la suite du plan de rigueur de mai 2010 dans<br />
lequel une baisse de 5 % <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne des salaires des fonctionnaires était prévue à<br />
REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011 81