Panorama - FIBOIS Alsace

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Bois énergie 5. Éléments financiers Dans la production de plaquettes forestières provenant de produits d’éclaircie ou de rémanents de coupe ou de bois dégradés (bois scolytés), trois facteurs de coût entrent en compte : - abattage et débusquage sur place de dépôt, - broyage, - transport. L’abattage et le débardage constituent le coût le plus difficile à cerner : plusieurs facteurs entrent en compte tels que la présentation du produit, le volume moyen, la distance, la pente, etc. Les entreprises qui effectuent ce type de travail peuvent difficilement se positionner sur un prix à l’unité de produit et interviennent donc la plupart du temps à l’heure. Ce poste constitue donc le facteur limitant n°1 pour mobiliser cette ressource. Le broyage et le transport sont souvent combinés et font l’objet de tarification prévisible. Des expériences réalisées au cours de l’exercice 2006 situent le niveau de coût entre 15 et 25 € la tonne de plaquettes broyées et livrées selon la distance. Quant à la partie préparation et débardage, elle peut atteindre jusqu’à 30 € la tonne selon les conditions d’exploitation. Ce prix est acceptable si la plaquette est prête à être brûlée. S’il y a lieu de prévoir un stockage intermédiaire et une distribution en aval, ce niveau de coût est incompatible avec les prix actuels du marché du bois énergie. Le marché du bois d’industrie : le bois d’industrie sous toutes ses formes (bois papeterie, bois pour panneaux) constitue aujourd’hui un débouché qui fournit une alternative crédible à la plaquette forestière. Il ne recouvre pas exactement les mêmes produits, sauf pour le bois destiné aux panneaux. Le principal intérêt est que le bois peut être pris en courte longueur ou en toute longueur et que pour les petits lots, les stratégies de collecte par camion sont plus faciles à organiser. FIBOIS Alsace – VM/SJ 70/91 Octobre 2007

Bois énergie V.FORMULATION DE STRATÉGIES DE MOBILISATION ET D’AMÉLIORATION DES MARGES DE LA PLAQUETTE FORESTIÈRE INTÉGRANT DES HYPOTHÈSES D’ÉVOLUTION DE DIFFÉRENTS PARAMÈTRES Afin d’apporter une expertise concernant cette problématique, une approche générale et une plus spécifique ont à nouveau été réalisées. L’approche générale a été apportée par l’Institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-construction, Ameublement), et l’approche plus spécifique par Forêt Privée d’Alsace avec l’expertise notamment de la coopérative COSYLVAL, au travers des petites et moyennes forêts privées. Concernant la forêt publique, l’ONF Énergie se positionne en tant que fournisseurs de plaquettes forestières : ses stratégies de fonctionnement peuvent être assimilées à celles traitées dans la suite de l’étude. A. Étude de l’Institut technologique FCBA Les perspectives de développement de la filière bois énergie à moyen terme (horizon 2010-2015) sont importantes. Dans cette note, les simulations à partir des objectifs réglementaires sont exprimées en équivalent tonnes brutes (TB) de bois en tant qu’unité de référence. Il est probable que l’utilisation de la biomasse à des fins énergétiques va augmenter dans le futur (d’ici à 2020). Cette hausse s’apparente à un « véritable changement d’échelle 18 ». En mars 2007, l’Union Européenne a pris un engagement collectif « 3 x 20 » pour 2020, dans lequel la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie finale doit passer de 9,7% aujourd’hui à 20% en 2020 19 . Suite au « Grenelle de l’environnement », la France vise à augmenter de 20 millions de tep sa production d’énergie renouvelable en 2020 et ainsi de dépasser la part de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie 18 Intervention de J. Lengyel, DGEMP (MEDAD), lors du colloque national « Bioproduits & Bioénergies », 14 novembre 07. 19 « L'objectif fixé par le Conseil européen des 8-9 mars 2007 dans le cadre de la politique énergétique pour l'Europe en matière d'énergies renouvelables (EnR) – part de 20% d'EnR dans la consommation totale d'énergie d'ici 2020 – a fait l'objet d'une clarification de la part du Commissaire européen à l'Énergie, Andris Piebalgs. Le 5 juillet 2007, celui-ci a adressé une lettre aux Ministres chargés de l'Énergie des Vingt-sept en leur précisant que cet objectif sera mesuré en termes de consommation finale (et non d'énergie primaire). Le Commissaire justifie cette décision en soulignant qu'elle s'inscrit dans la logique de la pratique législative instituée par les directives 2001/77/CE (promotion de l'électricité produite à partir de sources d'EnR) et 2003/30/CE (promotion de biocarburants). Comme le rappelle l'ATEE, la différence est de taille. Pour la plupart des États membres, la part des EnR est plus importante quand elle est calculée en énergie finale plutôt qu'en énergie primaire : 9,7% contre 6,1% pour la France en 2005, 7,2% contre 5,6% pour l'Allemagne, 2,3% contre 1,9% pour le Royaume-Uni, 30,4% contre 23,3% pour la Finlande. La différence s'explique surtout par le poids relatif plus important de la biomasse en énergie finale et aussi par les coefficients de conversion de l'électricité d'origine renouvelable hydraulique, éolienne et solaire comptée en énergie primaire trois fois moins que l'électricité d'origine nucléaire et de fait deux à trois fois moins que l'électricité d'origine thermique fossile (puisqu'en primaire, la quantité de combustible est comptée). » Source : CITEPA, novembre 2007. FIBOIS Alsace – VM/SJ 71/91 Octobre 2007

Bois énergie<br />

V.FORMULATION DE STRATÉGIES DE MOBILISATION ET D’AMÉLIORATION<br />

DES MARGES DE LA PLAQUETTE FORESTIÈRE INTÉGRANT DES<br />

HYPOTHÈSES D’ÉVOLUTION DE DIFFÉRENTS PARAMÈTRES<br />

Afin d’apporter une expertise concernant cette problématique, une approche<br />

générale et une plus spécifique ont à nouveau été réalisées. L’approche générale a<br />

été apportée par l’Institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-construction,<br />

Ameublement), et l’approche plus spécifique par Forêt Privée d’<strong>Alsace</strong> avec<br />

l’expertise notamment de la coopérative COSYLVAL, au travers des petites et<br />

moyennes forêts privées.<br />

Concernant la forêt publique, l’ONF Énergie se positionne en tant que fournisseurs<br />

de plaquettes forestières : ses stratégies de fonctionnement peuvent être assimilées<br />

à celles traitées dans la suite de l’étude.<br />

A. Étude de l’Institut technologique FCBA<br />

Les perspectives de développement de la filière bois énergie à moyen terme (horizon<br />

2010-2015) sont importantes. Dans cette note, les simulations à partir des objectifs<br />

réglementaires sont exprimées en équivalent tonnes brutes (TB) de bois en tant<br />

qu’unité de référence.<br />

Il est probable que l’utilisation de la biomasse à des fins énergétiques va augmenter<br />

dans le futur (d’ici à 2020). Cette hausse s’apparente à un « véritable changement<br />

d’échelle 18 ». En mars 2007, l’Union Européenne a pris un engagement collectif « 3 x<br />

20 » pour 2020, dans lequel la part des énergies renouvelables dans la<br />

consommation totale d’énergie finale doit passer de 9,7% aujourd’hui à 20% en<br />

2020 19 . Suite au « Grenelle de l’environnement », la France vise à augmenter de 20<br />

millions de tep sa production d’énergie renouvelable en 2020 et ainsi de dépasser la<br />

part de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie<br />

18<br />

Intervention de J. Lengyel, DGEMP (MEDAD), lors du colloque national « Bioproduits &<br />

Bioénergies », 14 novembre 07.<br />

19 « L'objectif fixé par le Conseil européen des 8-9 mars 2007 dans le cadre de la politique<br />

énergétique pour l'Europe en matière d'énergies renouvelables (EnR) – part de 20% d'EnR dans la<br />

consommation totale d'énergie d'ici 2020 – a fait l'objet d'une clarification de la part du Commissaire<br />

européen à l'Énergie, Andris Piebalgs. Le 5 juillet 2007, celui-ci a adressé une lettre aux Ministres<br />

chargés de l'Énergie des Vingt-sept en leur précisant que cet objectif sera mesuré en termes de<br />

consommation finale (et non d'énergie primaire). Le Commissaire justifie cette décision en soulignant<br />

qu'elle s'inscrit dans la logique de la pratique législative instituée par les directives 2001/77/CE<br />

(promotion de l'électricité produite à partir de sources d'EnR) et 2003/30/CE (promotion de<br />

biocarburants). Comme le rappelle l'ATEE, la différence est de taille. Pour la plupart des États<br />

membres, la part des EnR est plus importante quand elle est calculée en énergie finale plutôt qu'en<br />

énergie primaire : 9,7% contre 6,1% pour la France en 2005, 7,2% contre 5,6% pour l'Allemagne,<br />

2,3% contre 1,9% pour le Royaume-Uni, 30,4% contre 23,3% pour la Finlande. La différence<br />

s'explique surtout par le poids relatif plus important de la biomasse en énergie finale et aussi par les<br />

coefficients de conversion de l'électricité d'origine renouvelable hydraulique, éolienne et solaire<br />

comptée en énergie primaire trois fois moins que l'électricité d'origine nucléaire et de fait deux à trois<br />

fois moins que l'électricité d'origine thermique fossile (puisqu'en primaire, la quantité de combustible<br />

est comptée). » Source : CITEPA, novembre 2007.<br />

<strong>FIBOIS</strong> <strong>Alsace</strong> – VM/SJ 71/91 Octobre 2007

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