Panorama - FIBOIS Alsace
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Bois énergie<br />
Ce processus de récolte a été expérimenté sur une longue durée par les<br />
coopératives, entre autres pour ouvrir des couloirs de cloisonnement dans divers<br />
jeunes peuplements ou réaliser des éclaircies lorsque les arbres sont de faibles<br />
volumes. Il se prête bien à des exploitations en lignes à condition que les couloirs<br />
soient suffisamment larges et que la parcelle soit bien desservie. Dans le cas<br />
contraire, la distance de débardage trop longue ou le parcours difficile ralentisse le<br />
débardage des plaquettes et donc l’ensemble de la chaîne.<br />
En fait, les processus A et B sont plutôt complémentaires :<br />
- A est à privilégier en coupe rase à gros prélèvements ou en taillis sous futaie<br />
(TSF),<br />
- B est à retenir en jeunes éclaircies en lignes, en dépressages.<br />
Dans ces 2 processus :<br />
L’abattage manuel est possible dans la plupart des cas. Mais, si un bûcheron est<br />
capable de réaliser un bon abattage orienté, il ne peut pas rassembler des tiges et<br />
des perches en javelles, contrairement à une abatteuse groupeuse. Ce genre de<br />
matériel, commun dans certains pays est pratiquement inexistant en France. La<br />
difficulté n’est pas technique mais financière : il faut pouvoir rentabiliser cet engin<br />
capable d’abattre 20 à 25 000 tonnes/an et pour cela lui assurer du travail à longueur<br />
d’année. Lorsque de grosses unités consommatrices de plaquettes forestières<br />
fonctionneront, des entrepreneurs s’équiperont, mais ce n’est pas encore le cas à<br />
l’heure actuelle.<br />
La récolte des rémanents peut appauvrir les sols par une exportation des minéraux<br />
essentiellement présents dans l’écorce, les feuilles et les aiguilles. Comme indiqué<br />
précédemment, le phénomène est limité en abattant hors sève dans les feuillus et/ou<br />
en favorisant le retour au sol des feuilles et des aiguilles par un séjour des tiges et<br />
des cimes de quelques mois sur coupe.<br />
Par ailleurs, des pesages de rémanents avant et après récolte montrent que la<br />
totalité de la biomasse disponible n’est jamais ramassée mais plutôt 60 à 70% car il<br />
est difficile de collecter les petites branches. Techniquement et économiquement,<br />
l’entrepreneur a intérêt à abandonner les petits branchages sur coupe.<br />
Enfin, une étude récente AFOCEL-UCFF-INRA-IDF diligentée par l’Ademe a abouti à<br />
un ouvrage « La récolte raisonnée des rémanents en forêt » qui définit clairement et<br />
aide à déterminer les sols où l’on peut ou non procéder à ce type de collecte.<br />
Organisation de la filière<br />
Comme pour les petites chaufferies, il n’existe pas de mode d’organisation type de la<br />
filière qui se dégage. Pour les moyennes chaufferies, les faits marquants sont<br />
d’autant plus difficiles à mettre en évidence que dans la réalité, il existe un grand<br />
nombre de variantes.<br />
Suite aux volumes plus importants à mobiliser, les acteurs de la filière<br />
d’approvisionnement se regroupent dans des structures communes (association<br />
d'exploitants, coopératives, scieries, groupements d’intérêts économiques, etc.).<br />
Elles prennent des statuts juridiques divers, et le rôle des membres dans la structure<br />
<strong>FIBOIS</strong> <strong>Alsace</strong> – VM/SJ 64/91 Octobre 2007