Panorama - FIBOIS Alsace

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Bois énergie Modalités d'achats, les avantages et les inconvénients : Modalités Avantages d’achats Achat à la tonne Achat au volume (m 3 ) Achat au MWh entrée chaudière Achat au MWh sortie chaudière C’est une méthode simple (il suffit de peser) et elle est compatible avec plusieurs fournisseurs. Le volume livré par camions est relativement facile à estimer et est compatible avec plusieurs fournisseurs. Le prix payé reflète la quantité d’énergie livrée, et l’approche est compatible avec plusieurs fournisseurs. C’est une mesure facile à réaliser (par le compteur de chaleur). Inconvénients Ne tient pas compte du PCI, et risque d'avantager des produits avec un PCI faible (car plus la livraison est "lourde", plus le fournisseur est payé). Ne mesure pas le PCI, et pour un même volume, l’humidité et le volume à vide dû à l’empilement du combustible, peuvent varier. C’est une approche contraignante car les contrôles (de la masse et de l’humidité) doivent être réalisés à chaque livraison selon un protocole rigoureux. La facturation dépend partiellement du rendement de l’installation, sur lequel le fournisseur n’a aucune prise. L’approche est incompatible avec plusieurs fournisseurs de biocombustibles. Le contrat doit préciser le prix de la matière, ainsi que ses modes de révisions. Les révisions de prix peuvent se faire à des intervalles plus ou moins réguliers (par mois, par trimestre, par an, etc.) en fonction des paramètres à préciser (évolution de prix de la matière, des énergies, du transport, de la main d’œuvre, etc.). Au total, l’approvisionnement est un maillon clé de l’interface aval-amont. Dans une filière complexe, l’approvisionnement en biomasse forestière s’insère toujours dans un contexte local particulier. Il doit répondre à un cahier des charges précisé à l’avance, dans une relation « équilibrée » entre l’exploitant de chaufferie et l’approvisionneur. L’organisation de l’approvisionnement, en termes de systèmes logistiques mis en œuvre, prend en réalité des formes multiples. Afin d’extraire des enseignements clés, il a été opté pour une simplification des situations, en sachant qu’en réalité il n’existe pas de schéma idéal. Toutes solutions comportent des avantages et des inconvénients. Il s’agit d’évoquer les chaînes logistiques « modèles » en fonction des chaufferies types établies selon la gamme de puissance. 3. Systèmes d’approvisionnement selon la typologie des chaufferies a) Typologie des chaufferies Le premier paramètre distinctif est la puissance en MW que l’on peut convertir en tonnes de plaquettes consommées annuellement. Mais la plupart des chaufferies bois comportent également une ou plusieurs chaudières consommant un autre combustible, par sécurité et pour produire l’eau FIBOIS Alsace – VM/SJ 46/91 Octobre 2007

Bois énergie chaude sanitaire en saison chaude (fuel, gaz) lorsque la chaufferie bois est arrêtée. La chaufferie bois est généralement calculée pour assurer 75% de la demande en calories, ce qu’elle fait en hiver avec un bon rendement car elle fonctionne à sa puissance nominale. En période de pointe, le surplus est assuré par les autres énergies. De plus, la chaudière bois n’absorbe rarement que des plaquettes forestières ce qui rend le lien entre puissance et consommation annuelle de plaquettes forestières plutôt distendu. L’approvisionnement est souvent basé sur un mixage de broyats d’industries du bois, écorces, plaquettes forestières, et ce en pourcentage variable. Un autre paramètre est le type de chaufferie ou plus généralement d’installation associée au type de promoteur : chaufferie d’habitation individuelle, de petit collectif, de collectivités (communes, hôpitaux…), de scieries et d’industries du bois, de grosses installations de cogénération en cours de construction dans les programmes CRE1 et CRE2. En général, la nature de l’installation va de paire avec sa puissance mais les promoteurs de projets de chaufferies bois sont très divers. Le second paramètre essentiel pourrait être le ou les fournisseurs du combustible bois : - agriculteur, propriétaire forestier détenteur de bois sur pied, - commune forestière disposant de forêts, - exploitant forestier spécialisé dans la production de plaquettes, - groupement de fournisseurs incluant des scieurs, industriels du bois et exploitants forestiers capables d’assurer eux-mêmes un mixage de plusieurs produits ou de fournir plusieurs types de produits (par exemple Biocombustibles SA en Normandie), - spécialistes de l’énergie et grands groupes type Veolia, Sita, etc., - ONF Énergie et les coopératives qui se positionnent maintenant en spécialistes de l’approvisionnement bois des chaufferies. En se limitant à la problématique des plaquettes forestières et en éliminant le cas des chaufferies individuelles à plaquettes, il est possible d’aboutir aux 3 typologies suivantes : - petites chaufferies à circuit d’approvisionnement court, - chaufferies moyennes, - grosses installations de cogénération ou adossées à d’importantes industries du bois. 1. Petites chaufferies à circuit d’approvisionnement court Puissance < 0,5 MW-1 MW consommant moins de 500 à 1 000 tonnes de plaquettes forestières par an. L’objectif du promoteur est plutôt le développement rural et l’utilisation d’une ressource locale. C’est le cas de la plupart des 1 000 chaufferies que projette la Fédération des Communes Forestières ainsi que bon nombre de chaufferies existantes en zones rurales. Le fonctionnement est saisonnier, de l’ordre de 6 à 7 mois par an. Le cahier des charges impose une faible granulométrie et un taux d’humidité de moins de 25-30%. FIBOIS Alsace – VM/SJ 47/91 Octobre 2007

Bois énergie<br />

chaude sanitaire en saison chaude (fuel, gaz) lorsque la chaufferie bois est arrêtée.<br />

La chaufferie bois est généralement calculée pour assurer 75% de la demande en<br />

calories, ce qu’elle fait en hiver avec un bon rendement car elle fonctionne à sa<br />

puissance nominale. En période de pointe, le surplus est assuré par les autres<br />

énergies.<br />

De plus, la chaudière bois n’absorbe rarement que des plaquettes forestières ce qui<br />

rend le lien entre puissance et consommation annuelle de plaquettes forestières<br />

plutôt distendu. L’approvisionnement est souvent basé sur un mixage de broyats<br />

d’industries du bois, écorces, plaquettes forestières, et ce en pourcentage variable.<br />

Un autre paramètre est le type de chaufferie ou plus généralement d’installation<br />

associée au type de promoteur : chaufferie d’habitation individuelle, de petit collectif,<br />

de collectivités (communes, hôpitaux…), de scieries et d’industries du bois, de<br />

grosses installations de cogénération en cours de construction dans les programmes<br />

CRE1 et CRE2.<br />

En général, la nature de l’installation va de paire avec sa puissance mais les<br />

promoteurs de projets de chaufferies bois sont très divers.<br />

Le second paramètre essentiel pourrait être le ou les fournisseurs du combustible<br />

bois :<br />

- agriculteur, propriétaire forestier détenteur de bois sur pied,<br />

- commune forestière disposant de forêts,<br />

- exploitant forestier spécialisé dans la production de plaquettes,<br />

- groupement de fournisseurs incluant des scieurs, industriels du bois et<br />

exploitants forestiers capables d’assurer eux-mêmes un mixage de plusieurs<br />

produits ou de fournir plusieurs types de produits (par exemple<br />

Biocombustibles SA en Normandie),<br />

- spécialistes de l’énergie et grands groupes type Veolia, Sita, etc.,<br />

- ONF Énergie et les coopératives qui se positionnent maintenant en<br />

spécialistes de l’approvisionnement bois des chaufferies.<br />

En se limitant à la problématique des plaquettes forestières et en éliminant le<br />

cas des chaufferies individuelles à plaquettes, il est possible d’aboutir aux 3<br />

typologies suivantes :<br />

- petites chaufferies à circuit d’approvisionnement court,<br />

- chaufferies moyennes,<br />

- grosses installations de cogénération ou adossées à d’importantes<br />

industries du bois.<br />

1. Petites chaufferies à circuit d’approvisionnement court<br />

Puissance < 0,5 MW-1 MW consommant moins de 500 à 1 000 tonnes de plaquettes<br />

forestières par an.<br />

L’objectif du promoteur est plutôt le développement rural et l’utilisation d’une<br />

ressource locale. C’est le cas de la plupart des 1 000 chaufferies que projette la<br />

Fédération des Communes Forestières ainsi que bon nombre de chaufferies<br />

existantes en zones rurales.<br />

Le fonctionnement est saisonnier, de l’ordre de 6 à 7 mois par an.<br />

Le cahier des charges impose une faible granulométrie et un taux d’humidité de<br />

moins de 25-30%.<br />

<strong>FIBOIS</strong> <strong>Alsace</strong> – VM/SJ 47/91 Octobre 2007

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