Panorama - FIBOIS Alsace
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Bois énergie<br />
conversion (remplacement d’une chaudière fioul par une chaudière bois pour les<br />
particuliers), seules 2 chaudières sur 300 demandes devraient fonctionner avec de la<br />
plaquette ! Les autres auront comme combustible le granulé, ce qui montre une<br />
tendance forte pour ce produit de la part des particuliers.<br />
Au niveau du chauffage industriel<br />
Aujourd’hui, le secteur du chauffage industriel au bois reste le principal<br />
consommateur de bois énergie sous forme de plaquettes, écorces, broyats, etc.<br />
L’<strong>Alsace</strong> ne compte sur son territoire qu’une seule industrie papetière, UPM-<br />
Kymmene France - Établissements Stracel, située à Strasbourg, qui dispose d’une<br />
chaufferie bois de très grosse capacité : la puissance installée est de 43 MW, pour<br />
une consommation annuelle de 43 000 TB de bois déchiquetés.<br />
Cependant, la Lorraine, région voisine, compte aussi quelques grosses chaufferies<br />
(46 MW pour la chaufferie de l’entreprise de panneaux Egger à Rambervillers (88),<br />
consommant annuellement 45 000 TB de bois ; 140 MW pour la chaufferie des<br />
papeteries Norske Skog à Golbey (88) consommant annuellement 140 000 TB de<br />
bois), ayant notamment un flux d’approvisionnement de l’<strong>Alsace</strong> vers la Lorraine.<br />
D’autre part, le chauffage industriel au bois est subventionné par la Région <strong>Alsace</strong>. Il<br />
s’agit essentiellement d’autoconsommation des déchets de bois produits par les<br />
entreprises du secteur (entreprises de 1 ère et 2 de transformation du bois telles que les<br />
scieries, menuiseries, entreprises de charpente) qui n’entrent donc pas de fait dans<br />
un circuit de commercialisation. Pour les installations connues à fin août 2006, soit<br />
17 chaufferies bois au total, elles représentent une puissance cumulée de 21 MW<br />
pour une consommation annuelle de 27 500 TB. Les combustibles brûlés sont<br />
directement produits sur place, s’agissant principalement d’écorces, de sciures et de<br />
plaquettes.<br />
Au niveau des unités à forte consommation de biomasse<br />
Dans le cadre de sa politique énergétique, l’État souhaite développer les énergies<br />
renouvelables. Ainsi, suite à un premier appel à projet pour l’installation de centrales<br />
électriques alimentées à partir de biomasse ou de biogaz, 15 projets ont été retenus<br />
après avis de la Commission de Régulation de l’Énergie, dont 14 projets biomasse<br />
ayant une puissance cumulée de 216 MW. En <strong>Alsace</strong>, aucun projet n’a été retenu.<br />
Un second appel à projet a eu lieu pour la mise en place d’unité de cogénération<br />
produisant de l’électricité tout en valorisant la chaleur produite. 56 dossiers ont été<br />
remis dans les délais. Ils représentent une puissance cumulée de 692 MW répartis<br />
de la manière suivante :<br />
- 34 projets de puissance unitaire comprise entre 5 et 9 MW pour une<br />
puissance cumulée égale à 245 MW,<br />
- 22 projets de puissance unitaire strictement supérieure à 9 MW, pour une<br />
puissance cumulée égale à 447 MW.<br />
Parmi ces 56 dossiers, 2 projets sont alsaciens, 5 lorrains et 3 francs-comtois.<br />
Si la consommation estimée de bois déchiquetés de l’ensemble des chaufferies<br />
collectives du territoire alsacien est estimée à 60 000 TB/an à l’horizon 2009-2010, il<br />
est à noter que chacun de ces projets a une consommation minimale en biomasse<br />
qui se chiffre en centaine de milliers de tonnes (de 100 000 à 300 000 tonnes par<br />
projet).<br />
<strong>FIBOIS</strong> <strong>Alsace</strong> – VM/SJ 22/91 Octobre 2007