19.11.2014 Views

Comparaison des technologies et des scénarios de gestion

Comparaison des technologies et des scénarios de gestion

Comparaison des technologies et des scénarios de gestion

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>de</strong> même avec la gazéification, qui perm<strong>et</strong> la production <strong>de</strong> 1 056 m³ <strong>de</strong> gaz <strong>de</strong><br />

synthèse « syngas » par tonne <strong>de</strong> RU traité, soit suffisamment d’énergie pour chauffer<br />

annuellement plus <strong>de</strong> 11 000 foyers 1 (considérant que ces installations auraient à gérer<br />

93 000 tonnes <strong>de</strong> résidus ultimes annuellement). Par contre, lorsqu’un incinérateur est<br />

utilisé pour générer <strong>de</strong> l’électricité, il perd une bonne partie <strong>de</strong> son intérêt<br />

environnemental, puisque l’énergie générée remplace l’hydroélectricité, une source<br />

d’énergie propre. Il est cependant à noter que dans la réalité, les incinérateurs peuvent<br />

souvent générer à la fois <strong>de</strong> l’électricité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vapeur. Les choix <strong>de</strong> conception<br />

(effectués ici par SNC-Lavalin) ont une gran<strong>de</strong> influence sur le bilan environnemental<br />

d’un incinérateur. Ainsi, dans le cas <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> simplifiée, la gazéification apparait<br />

comme étant légèrement préférable à l’incinération grâce à la réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> rej<strong>et</strong>s<br />

atmosphériques <strong>et</strong> à l’absence <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s soli<strong><strong>de</strong>s</strong> à enfouir. Cependant les <strong>de</strong>ux<br />

traitements thermiques <strong>de</strong>vraient être considérés comme présentant un potentiel<br />

environnemental équivalent quant à la production énergétique : le type <strong>de</strong> valorisation<br />

<strong>de</strong>vrait être étudié en détail avant d’effectuer un choix technique particulier.<br />

Les autres options <strong>de</strong> traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> résidus ultimes ou mélangés (enfouissement <strong>et</strong> tricompostage)<br />

obtiennent <strong><strong>de</strong>s</strong> scores beaucoup plus faibles, parce qu’ils ne bénéficient<br />

pas <strong>de</strong> l’important crédit environnemental associé à la production évitée <strong>de</strong> combustibles<br />

fossiles. Pourtant, l’enfouissement <strong><strong>de</strong>s</strong> matières résiduelles produit du biogaz <strong>et</strong> le tricompostage<br />

évite la production <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> remblayage, mais leur gain<br />

environnemental est beaucoup plus faible que celui associé à la récupération d’énergie<br />

par traitement thermique.<br />

Quant aux traitements <strong><strong>de</strong>s</strong> résidus organiques, la di<strong>gestion</strong> anaérobie s’avère<br />

meilleure que le compostage en système fermé relativement au critère E1 « Utilisation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> ressources » grâce aux 120 m³ <strong>de</strong> biogaz produits par tonne <strong>de</strong> matière traitée<br />

(l’équivalent <strong>de</strong> 72,7 m³ <strong>de</strong> gaz naturel évité). Par contre, les <strong>de</strong>ux options sont<br />

équivalentes <strong>et</strong> présentent très peu d’impacts quant au critère E2 « Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> rej<strong>et</strong>s ».<br />

Globalement, les traitements thermiques sont donc les options à privilégier pour le<br />

traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> résidus ultimes. Quant au traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> résidus organiques, la<br />

différence entre le compostage en système fermé <strong>et</strong> la di<strong>gestion</strong> anaérobie tient<br />

essentiellement à la production <strong>de</strong> biogaz. Dans un contexte où les ressources<br />

énergétiques d’origine fossile <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus onéreuses, il pourrait <strong>de</strong>venir<br />

intéressant <strong>de</strong> produire un combustible à partir <strong>de</strong> source biosynthétique.<br />

Aspects sociaux<br />

Les <strong>de</strong>ux <strong>technologies</strong> présentant le plus d’avantages du point <strong>de</strong> vue social selon les<br />

critères évalués sont le compostage en système fermé <strong>et</strong> la di<strong>gestion</strong> anaérobie.<br />

L’enfouissement en bioréacteur est la technologie qui est la moins performante du point<br />

<strong>de</strong> vue social. En eff<strong>et</strong>, elle représente plus <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> danger pour les travailleurs<br />

(manipulation <strong>de</strong> matières représentant <strong><strong>de</strong>s</strong> risques <strong>de</strong> contamination biologique <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

blessures, qualité <strong>de</strong> l’air discutable par rapport aux installations ventilées), plus <strong>de</strong><br />

nuisances pour les citoyens <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, est moins bien acceptée par la population.<br />

1 1 056 m³ <strong>de</strong> syngaz remplacent 256 m³ <strong>de</strong> gaz naturel. Il a été considéré qu’un système <strong>de</strong><br />

chauffage central consomme annuellement 2 160 m³/an (Source : GazM<strong>et</strong>ro, site intern<strong>et</strong>).<br />

CIRAIG Évaluation <strong>et</strong> comparaison <strong>de</strong> scénarios <strong>de</strong> GMR selon une approche <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> vie Page 14

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!