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Interview Deepak Chopra
autre expression, le sens de la vie. Je
suis toujours aux prises avec cela.»
Deepak comprend aussi que donner
du bien-être aux gens par un pouvoir
de guérison sur l’esprit est bien
mieux que d’administrer à longueur
de journées des médicaments sans
être un fervent pourfendeur de cette
pratique.
Fumer trop de cigarettes, avaler
des tasses de café et des verres
d’alcool n’ont pas ménagé son stress
et sa santé, mais lui ont plutôt porté
atteinte. Il décide de s’attaquer à
cela et s’oriente vers la méditation
transcendantale.
Les réponses à notre santé et
au bonheur peuvent se trouver à
l’intérieur de notre être selon lui. Ses
méthodes ont trouvé un écho auprès
du grand public. Chopra a déjà publié
de nombreux ouvrages, dont plus de
14 best-sellers traduits en plusieurs
langues.
Prolifique auteur, il fonde le Centre
Chopra pour le bien-être à La Jolla,
station balnéaire, en Californie, Etats-
Unis.
Beaucoup deviennent des adeptes
de Chopra et expérimentent ses
conseils. Les médias américains
l’ont appelé « nouvelle superstar
de l’âge de guérison ». En 1996, le
magazine Time contribue à son éloge :
« Chopra a peut-être fait plus que
quiconque aux États-Unis pour créer
un vocabulaire à l’intersection de la
foi et de la médecine. » La médecine
traditionnelle lui prête oreille et de
ce fait la médecine alternative en fait
de nouveaux pionniers parmi eux.
En outre, Deepak propose un autre
modèle de société. Intervenant à
l’ONU, il y a fondé le projet « Alliance
pour une nouvelle humanité. »
Mais le petit plus de Deepak
Chopra, c’est qu’il explore la Terre
de ses ancêtres et popularise en
Occident la sagesse, la médecine
douce, et les techniques venues
de ses contrées et les expose sans
vergogne à la lumière des avancées
scientifiques contemporaines. Même
s’il est complètement dévot, il expose
peu sa croyance dans ses conférences,
il préfère utiliser le terme :
« spiritualité ».
Son but est de faire prendre
conscience à toute personne qu’il y
a une réflexion essentielle pour le
maintien et le perfectionnement de la
santé du corps comme celle de l’esprit
qui s’assimile au bien-être individuel
et collectif.
©Rob Sitbon
On ne peut qu’être à l’écoute de
cet homme qui prône le bonheur sans
mysticisme et qui a forgé sa réputation
grâce à ses « fidèles ».
Décryptage de la conférence du 19
mai 2014 : des outils et des clefs
pour notre bien-être.
Les deux premières questions
d’emblée sont : qui suis-je et quelle
est ma connexion avec l’Univers ? Et
de quoi l’Univers est-il constitué ?
Des questions qui nous situent
mais qui ne nous déterminent pas. A
chacun de veiller à son introspection
pour trouver sa route, son chemin,
je dirais sa voie dans le sens le plus
spirituel possible nous menant à
l’éveil et la sérénité. Deepak nous fait
un cours scientifique sur l’univers pour
comprendre que nous sommes liés à
lui et lui à nous et que les éléments
biologiques qui gravitent font la Vie,
une Vie consciente avec des êtres
conscients.
Deepak emploie le terme « Qualia »
qui désigne les propriétés de la
perception et généralement de
l’expérience sensible. C’est ce qu’on
ressent lorsqu’on perçoit ou l’on sent
quelque chose : qu’est-ce que ça fait de
voir une rose par exemple ? Les qualia
constituent ainsi l’essence même de
l’expérience de la vie et du monde.
Ce sont des phénomènes psychiques
et donc subjectifs, constitutifs des
états mentaux comme le S.I.F.T : (en
anglais : Sensation, Image, Feeling and
Thought : Sensation, Image, Emotion
et Pensée). Je traduirais « Qualia » par
origine.
En jonglant avec les mots :
gènes, télomère, synapses, opiats,
sérotonine, dopamine, vasopressine,
j’en passe et des meilleurs ! Car il
ne faut pas oublier que Deepak est
médecin et ce jargon-là, il le maîtrise
parfaitement et l’exploite dans tous
ses fondements et théories.
De manière plus philosophique
et prosélytique, Deepak nous fait
l’enseignement de ses Sages, il cite
souvent en exemple le poète mystique
persan du XIIIe siècle : Rûmî, qui, a
largement influencé le Soufisme.
« Nous sommes l’océan dans la
goutte d’eau » ce qui signifie que nous
sommes l’entité mère qui produit les
connexions avec ce qu’elle a pour
essence en elle-même. L’infiniment
grand dans l’infiniment petit.
©Rob Sitbon
08 juillet-août 2014 Nouvelles De L’Inde