Rapport - Airparif
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Surveillance de la Qualité de l’Air<br />
en Île-de-France<br />
CARACTERISATION DES NIVEAUX DE<br />
PARTICULES A PROXIMITE DE LA ZONE<br />
D’ACTIVITES D’EPLUCHES DE<br />
SAINT-OUEN-L’AUMÔNE (95)<br />
AOÛT 2006<br />
_____________________________________________________________________
AIRPARIF<br />
Surveillance de la Qualité de l’Air<br />
en Île-de-France<br />
CARACTERISATION DES NIVEAUX DE<br />
PARTICULES A PROXIMITE DE LA ZONE<br />
D’ACTIVITES D’EPLUCHES DE<br />
SAINT-OUEN-L’AUMÔNE (95).<br />
____________<br />
AOÛT 2006<br />
Étude réalisée par :<br />
AIRPARIF Surveillance de la Qualité de l’Air en Île-de-France<br />
Pôle Études<br />
7, rue Crillon 75004 PARIS – Tél. : 01.44.59.47.64 - Fax : 01.44.59.47.67 - www.airparif.asso.fr<br />
Pour :<br />
DDASS du Val-d’Oise<br />
2, avenue de la palette - 95 011 CERGY Cedex<br />
_____________________________________________________________________
SOMMAIRE<br />
I. INTRODUCTION............................................................................ 2<br />
II. CONTEXTE DE L’ÉTUDE ................................................................... 3<br />
II.1 DESCRIPTION DU SECTEUR D’ETUDE .......................................................... 3<br />
II.2 CHOIX DES POLLUANTS A MESURER........................................................... 4<br />
III. MISE EN ŒUVRE DE LA CAMPAGNE .................................................... 5<br />
III.1 MOYENS DE MESURE ........................................................................ 5<br />
III.2 LOCALISATION DES SITES DE MESURE ...................................................... 6<br />
III.2.1 Plan d’échantillonnage théorique..................................................................................................... 6<br />
III.2.2 Moyens mobiles sur le terrain........................................................................................................ 7<br />
III.3 PERIODE DE MESURE ........................................................................ 8<br />
IV. COMMENTAIRES METEOROLOGIQUES .................................................. 9<br />
IV.1 CARACTERISATION DE LA METEOROLOGIE LORS DE LA CAMPAGNE ............................. 9<br />
IV.2 CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR AU SEIN DE L’AGGLOMERATION PARISIENNE ... 11<br />
V. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR A PROXIMITE DE LA ZONE<br />
D’ACTIVITES D’ÉPLUCHES ...................................................................... 13<br />
V.1 QUALIFICATION DES NIVEAUX MOYENS OBSERVES ........................................... 13<br />
V.2 ÉVOLUTION TEMPORELLE ..................................................................... 14<br />
V.2.1 Profil hebdomadaire............................................................................................................................. 14<br />
V.2.2 Profil journalier..................................................................................................................................... 16<br />
V.3 RATIO ENTRE PARTICULES PM10 ET PM2.5 ................................................. 17<br />
VI. MISE EN EVIDENCE DE L’INFLUENCE DE LA ZONE D’ACTIVITES D’ÉPLUCHES .. 19<br />
VI.1 ROLE DE LA METEOROLOGIE SUR L’IMPACT EN PARTICULES .................................. 19<br />
VI.1.1 Influence de l’humidité...................................................................................................................... 19<br />
VI.1.1 Influence de la vitesse de vent.......................................................................................................20<br />
VI.2 IMPACT SELON LE SECTEUR DE VENT ........................................................ 22<br />
VI.3 EXEMPLE DE JOURS OU L’IMPACT EN PM10 EST MARQUE.................................... 25<br />
VII. SITUATION AU REGARD DES NORMES EN VIGUEUR................................ 29<br />
VII.1 ÉTAT DE LA POLLUTION CHRONIQUE ....................................................... 29<br />
VII.1.1 Particules PM10..................................................................................................................................29<br />
VII.1.2 Particules PM2.5 ...............................................................................................................................30<br />
VII.1 RESPECT DES NORMES A L’ECHELLE DE LA JOURNEE ........................................ 31<br />
VIII. CONCLUSION .............................................................................. 33<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 1/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
I. INTRODUCTION<br />
De manière récurrente, de nombreuses associations de riverains évoquent des nuisances liées aux<br />
poussières engendrées par la Zone d’Activités d’Épluches et plus précisément occasionnées par<br />
trois entreprises situées le long de l’Oise sur la commune de Saint-Ouen-l’Aumône (95).<br />
En conséquence, à l’initiative de la ville de Saint-Ouen-l’Aumône, une première étude a été menée<br />
par « GINGER environnement » entre décembre 2003 et janvier 2004 afin de caractériser<br />
l’empoussièrement et les niveaux de particules dans l’air 1 . Cette campagne a fait apparaître au<br />
sein du quartier d’Épluches des niveaux élevés de particules. Néanmoins, le peu d’information<br />
concernant les méthodes de mesure, l’analyse météorologique et la faible représentativité de la<br />
période de mesure de cette première étude ont amené la DRIRE Île-de-France à poursuivre les<br />
investigations afin de caractériser la qualité de l’air à proximité de la Zone d’Activités<br />
d’Épluches.<br />
Ainsi, suite à cette première étude et aux plaintes des riverains, la DDASS du Val-d’Oise et la<br />
DRIRE d’Île-de-France (Subdivision Val d’Oise), acteurs locaux dans les domaines de<br />
l’environnement et de la santé publique, ont demandé à AIRPARIF d’étudier l’impact potentiel sur<br />
la qualité de l’air lié aux émissions de particules de la Zone d’Activités d’Épluches sur les<br />
secteurs résidentiels avoisinants.<br />
La campagne de mesure vise également à situer les concentrations de particules mesurées dans<br />
l’air par rapport aux normes de la qualité de l’air en vigueur.<br />
Les établissements concernés par ces plaintes de riverains sont la Compagnie des Sablières de la<br />
Seine (CSS - LAFARGE) et les sociétés UNIBETON et SEPANOR. Cette dernière est la seule<br />
concernée par des émissions de polluants atmosphériques canalisées par la cheminée de la<br />
centrale d’enrobage. La société SEPANOR est ainsi soumise à la TGAP 2 .<br />
L’essentiel des poussières est dû aux émissions liées notamment aux stockages de granulats, à la<br />
remise en suspension des poussières engendrée notamment par les activités des engins sur les<br />
sites (chargement et déchargement de granulats et de gravats) et à la confection du mélange<br />
nécessaire à la production de béton (sable, eau, ciment…).<br />
1 GINGER environnement : « Mesure de l’empoussièrage et caractérisation de la qualité de l’air », année<br />
2004.<br />
2 Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) concernant les oxydes de soufre et les oxydes<br />
d’azote. Les émissions de particules ne sont pas soumises à cette taxe.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 2/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
II. CONTEXTE DE L’ÉTUDE<br />
II.1 Description du secteur d’étude<br />
La Zone d’Activités d’Épluches est située le long de la rive gauche de l’Oise, à la périphérie de<br />
trois communes du Val-d’Oise que sont Auvers-sur-Oise, Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône. Cette<br />
dernière possède des Zones d’Activités représentant un tiers de l’espace urbain de la commune.<br />
Les espaces urbains accueillant ces activités sont principalement situés à l’Est et au Sud de la<br />
commune. La ZA d’Épluches, où sont situées les trois entreprises émettrices de particules, est<br />
implantée sur la commune de Saint-Ouen-l’Aumône à la limite Nord de celle-ci (cf. Figure 1).<br />
Cette ZA représente une surface totale d’environ 6,5 hectares avec la société UNIBETON qui<br />
est encadrée par celle de SEPANOR à l’Ouest et la CSS-LAFARGE à l’Est.<br />
L’espace urbain consacré aux activités à Saint-Ouen-l’Aumône est important par rapport aux<br />
communes voisines puisque les villes de Pontoise et d’Auvers-sur-Oise ont moins de 5 % de leur<br />
espace urbain consacré à celles-ci. La commune de Pontoise et plus particulièrement celle<br />
d’Auvers-sur-Oise présentent un espace urbain particulièrement destiné à l’habitat<br />
respectivement de l’ordre de 45 % et 65 % contre seulement 17 % pour Saint-Ouen-l’Aumône.<br />
Zone urbaine de Pontoise<br />
et d’Auvers-sur-Oise<br />
(a) Carte de situation géographique de la ZA<br />
Localisation des 3<br />
entreprises<br />
(b) Photo aérienne 3 de la zone d’étude<br />
« Quartier<br />
d’Épluches »<br />
Figure 1 : Localisation de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône et zoom sur le domaine d’étude.<br />
Deux secteurs résidentiels sont localisés à proximité des trois entreprises de la ZA d’Épluches, à<br />
savoir le quartier d’Épluches, au Sud de la ZA, sur la commune de Saint-Ouen-l’Aumône et celui<br />
situé sur la rive droite de l’Oise sur les communes d’Auvers-sur-Oise et de Pontoise.<br />
3 Photo issue de la BD ORTHO® sur la ZA d’Épluches, Licence n°2006 CUJ 0970 ©IGN-Paris 2006 –<br />
Reproduction interdite.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 3/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
II.2 Choix des polluants à mesurer<br />
Compte tenu de la problématique évoquée, le choix des polluants à surveiller est déterminé à la<br />
fois par les émissions issues de la Zone d’Activités d’Épluches et par les directives européennes<br />
et critères de la qualité de l’air fixés à l’échelle nationale qui concernent les polluants ayant des<br />
effets sur la santé et sur l'environnement.<br />
La documentation fine de l’impact potentiel des émissions de particules de la ZA sur la qualité de<br />
l’air peut permettre de situer les niveaux de ce polluant vis à vis des normes en vigueur.<br />
Néanmoins, plusieurs limites à cet exercice sont à noter et notamment le côté aléatoire et<br />
ponctuel des potentiels impacts de particules en fonction principalement des conditions<br />
météorologiques et des régimes de fonctionnement des différentes entreprises.<br />
C’est pourquoi, cette étude s’attache à mesurer les particules PM10, polluant normé du fait de<br />
ses effets reconnus sur la santé, et fait ainsi l’objet d’une surveillance continue au pas de temps<br />
horaire à proximité de la ZA.<br />
De plus, contrairement à l’étude menée précédemment 1 , la mesure de l’empoussièrement par<br />
dépôt, qui caractérise les retombées atmosphériques de poussières de toutes tailles, n’est pas<br />
réalisée lors de cette campagne car les résultats de cette mesure ne sont pas directement<br />
comparable aux normes de qualité de l’air ambiant en vigueur.<br />
A ce jour, au niveau européen et français, les particules fines dont le diamètre est inférieur à<br />
2.5 µm (PM2.5) ne sont pas réglementées dans l’air ambiant. En effet, il n’existe pas de norme de<br />
la qualité de l’air établissant une valeur limite ou un objectif de qualité fixant les concentrations<br />
maximales admissibles concernant ce polluant. Néanmoins, ces particules soulèvent aujourd’hui un<br />
intérêt important pour l'évaluation des risques sanitaires et environnementaux. De ce fait, un<br />
projet de directive européenne intégrant les PM2.5 est actuellement à l’étude. De plus, aux<br />
États-Unis, l’US EPA 4 (l’Agence de Protection de l’Environnement américaine) fixe quant à elle<br />
depuis plusieurs années un seuil annuel relatif à ce polluant.<br />
C’est pourquoi, l’un des laboratoires mobile est équipé d’un analyseur automatique permettant la<br />
mesure des particules PM2.5 au pas de temps horaire.<br />
A l’aide des mesures des particules PM10 et PM2.5 sur ce site temporaire, l’étude du ratio entre<br />
ces polluants est possible et celui-ci peut être comparé aux résultats obtenus sur les stations du<br />
réseau AIRPARIF les plus pertinentes.<br />
Ainsi, les polluants suivis durant cette campagne sont les particules PM10 sur l’ensemble des<br />
quatre sites de mesure et les particules plus fines de diamètre inférieur à 2.5µm (PM2.5) sur l’un<br />
des sites temporaires.<br />
4 EPA : Environmental Protection Agency.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
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III. MISE EN ŒUVRE DE LA CAMPAGNE<br />
III.1 Moyens de mesure<br />
Des mesures de particules sont réalisées à l’aide des quatre laboratoires mobiles d’AIRPARIF qui<br />
permettent de suivre en continu la qualité de l’air au pas de temps horaire. Les laboratoires<br />
mobiles, implantés d’après un plan d’échantillonnage (cf. III.2.2), sont restés au même endroit<br />
tout au long de la campagne de mesure.<br />
Un laboratoire mobile se présente sous forme d’analyseurs automatiques installés soit dans un<br />
camion laboratoire (cf. Figure 2), soit dans un local spécifique (bungalow). Le fonctionnement d’un<br />
laboratoire mobile est identique à celui de l’ensemble des stations permanentes du réseau fixe<br />
d’AIRPARIF et implique des contraintes techniques lourdes : accès et connexion aux lignes<br />
électrique et téléphonique ainsi que la maintenance régulière des analyseurs.<br />
Les mesures horaires des particules à l’aide des laboratoires mobiles permettent l’étude de la<br />
variation des concentrations de ce polluant heure par heure. Cela permet d’analyser, pour un site<br />
de mesure donné, le comportement des niveaux de particules en fonction de la provenance des<br />
vents et ainsi d’identifier les sources d’émissions locales et d’en évaluer leurs impacts. Les<br />
moyens automatiques de mesure permettent de décrire finement l’impact potentiel de la ZA et<br />
de déterminer l’étendue de l’influence des émissions de particules engendrées par ces<br />
entreprises.<br />
(a) Analyseurs dans le camion laboratoire<br />
(b) Camion laboratoire installé sur site,<br />
Rue de la Plage à Auvers-sur-Oise<br />
Figure 2 : Laboratoire mobile : les analyseurs automatiques installés dans le camion laboratoire<br />
d’AIRPARIF.<br />
Dans le cadre de cette étude, l’instrumentation à l’aide des analyseurs automatiques permet de<br />
suivre les particules de diamètre inférieur à 10 µm et de diamètre inférieur à 2.5 µm 5 .<br />
Simultanément aux mesures de particules, les conditions météorologiques concernant les régimes<br />
de vent, à savoir la direction et la vitesse de vent, ont été mesurées au pas de temps horaire sur<br />
l’un des sites temporaires.<br />
5 Mesures de Particules en suspension de diamètre inférieur à 10µm et 2,5µm par analyseurs<br />
automatiques de type RP 1400 (R&P) appelés aussi TEOM®, répondant à la norme NF EN 12341.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
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III.2 Localisation des sites de mesure<br />
III.2.1 Plan d’échantillonnage théorique<br />
Deux types d’information gouvernent la répartition spatiale des sites de mesure :<br />
- les régimes de vent dominants rencontrés sur cette partie de l’Île-de-France afin de<br />
disposer les moyens de mesure préférentiellement sous le vent 6 de la ZA ;<br />
- la localisation des espaces urbains les plus proches de la ZA afin de suivre l’évolution de<br />
la qualité de l’air là où réside la population ou sur des lieux d’activités particulières (école,<br />
stade…).<br />
D’après la station météorologique d’Achères, située à 7 kilomètres au Sud du domaine d’étude, la<br />
rose de vent de ces trois dernières années (Cf. Figure 3) est caractérisée par des régimes de<br />
vent principalement de secteur Ouest-Sud-Ouest et secondairement de Nord-Nord-Est. Lors de<br />
ces trois dernières années, les fréquences de vent annuelles sont homogènes d’une année à l’autre<br />
et présentent pour chacune d’elles les mêmes vents dominants. Ce motif de vents dominants est<br />
caractéristique de ce que l’on observe habituellement en Île-de-France.<br />
Nord<br />
8%<br />
6%<br />
4%<br />
2%<br />
Nord<br />
8%<br />
6%<br />
4%<br />
2%<br />
Ouest 0%<br />
Est<br />
Ouest<br />
0%<br />
Est<br />
Sud<br />
(a) Rose de vent annuelle.<br />
Sud<br />
(b) Rose de vent pour<br />
les mois de février 2003 à 2005.<br />
Figure 3 : Fréquences (en %) des vents observés à la station météorologique d’Achères en fonction de<br />
leur secteur pour la période du 1 er janvier 2003 au 31 décembre 2005 (Météo-France).<br />
La rose des vents des mois de février est assez similaire à ce que l’on observe en moyenne sur<br />
l’année, avec néanmoins des régimes de vents Nord-Nord-Est plus marqués. Ce régime de vent est<br />
dominant lors du mois de février, période où les mesures de particules sont réalisées, avec<br />
secondairement le régime Sud-Ouest comme direction prédominante. Ces directions majoritaires<br />
représentent près de 40 % des régimes de vent observés au mois de février de ces 3 dernières<br />
années, avec pour les secteurs Nord-Est (20° à 70°) un peu plus de 20 % et près de 20 % pour les<br />
régimes Sud-Ouest (200° à 250°).<br />
Pour information, le mois de février 2003 fut atypique en comparaison des mois de février<br />
suivants, avec une majorité de vents de secteur Sud-Est.<br />
6 On dit qu’une zone géographique est « sous le vent » de la ZA lorsque celle-ci se trouve entre l’endroit<br />
d’où le vent souffle et la zone considérée. Par exemple, un vent venant du Sud-Ouest met les zones<br />
géographiques au Nord-Est de la ZA sous le vent de celle-ci.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Ainsi, les laboratoires mobiles doivent être installés dans la mesure du possible selon un axe Sud-<br />
Ouest Nord-Est autour de la ZA d’Épluches. Cette disposition théorique établie permet d’étudier<br />
les niveaux de particules au plus près des sources d’émission et d’analyser la décroissance ainsi<br />
que l’étendue spatiale des niveaux de ce polluant en fonction des vents dominants.<br />
III.2.2 Moyens mobiles sur le terrain<br />
L’implantation des laboratoires mobiles de mesure sur le domaine d’étude autour de la Zone<br />
d’Activités d’Épluches correspond au plan d’échantillonnage théorique fixé (cf. chapitre<br />
précèdent) malgré de lourdes contraintes techniques nécessaires à leur installation (lignes<br />
téléphonique et électrique).<br />
La Figure 4 présente la localisation des quatre moyens mobiles par rapport à la ZA et illustre les<br />
laboratoires sur leur lieu d’implantation.<br />
BD ORTHO® ZA d’Épluches - Licence n° 2006 CUJ 0970 – ©IGN-Paris 2006 – Reproduction interdite<br />
Site : Rue de la Plage<br />
Site : Rue d’Épluches<br />
Site : École Effel<br />
Site : Gymnase d’Épluches<br />
Figure 4 : Localisation et illustration 3 des laboratoires mobiles utilisés lors de la campagne de mesure<br />
du 26 janvier au 2 mars (7h) 2006.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 7/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Le site installé Rue d’Épluches, (avec l’aimable autorisation d’un particulier) est le plus proche des<br />
entreprises puisque celui-ci est à environ 80m des sociétés SEPANOR et UNIBETON, et 120m<br />
de la CSS- Lafarge.<br />
L’implantation de moyens de mesure à l’École Effel et au Gymnase d’Épluches permet l’étude,<br />
principalement par vent de secteurs Nord-Ouest à Nord-Est, de la décroissance des niveaux de<br />
particules au fur est à mesure que l’on s’éloigne de la ZA, puisque ceux-ci sont éloignés<br />
respectivement de 200 m et de 350 m du site de la Rue d’Épluches.<br />
Le laboratoire mobile situé sur l’autre rive de l’Oise, au Nord de la ZA, est éloigné de celle-ci<br />
d’environ 120m. Il permet l’étude de l’impact des émissions de particules par vents de secteurs<br />
Sud-Est à Sud-Ouest, se situant ainsi sous le vent de la ZA.<br />
Il est à noter que les sites de mesure sont de typologie « industrielle » et répondent aux<br />
critères nationaux de surveillance édictés par l’ADEME et le Ministère de l’Écologie 7 . Les<br />
laboratoires mobiles peuvent donc être potentiellement influencés par les émissions de la ZA<br />
mais restent en situation de fond par rapport aux autres sources locales d’émissions, comme<br />
principalement celles liées au trafic routier.<br />
En complément des moyens de mesure de la qualité de l’air implantés autour de la ZA, un<br />
comptage routier a été installé Rue d’Épluches (cf. Annexe 2) afin d’étudier le trafic routier sur<br />
cet axe simultanément aux mesures des particules.<br />
Le site de la Rue d’Épluches accueille également le matériel 8 assurant les mesures<br />
météorologiques (vitesse et direction de vent) lors de la campagne.<br />
III.3 Période de mesure<br />
Les mesures de particules, réalisées par les analyseurs automatiques installés au sein des quatre<br />
laboratoires mobiles, ont fait l’objet d’une surveillance de cinq semaines consécutives du 26<br />
janvier au 2 mars 2006 (7h), contre quatre semaines initialement prévues suite à la prolongation<br />
de la campagne pour cause de problèmes techniques survenus sur le site implanté au gymnase<br />
d’Épluches.<br />
Cette période de mesure a été retenue sachant d’une part que l’étude précédemment menée 1<br />
avait relevé d’importantes concentrations de particules en cette période hivernale et d’autre<br />
part que les conditions météorologiques peuvent être fréquemment favorables à l’accumulation de<br />
la pollution atmosphérique en cette saison. En effet, en période hivernale les conditions<br />
dispersives des polluants atmosphériques ne sont généralement pas favorables du fait<br />
d’inversions de température et de conditions atmosphériques plus stables durant cette période<br />
de l’année.<br />
Les données sur les activités des trois entreprises situées au sein de la ZA d’Épluches durant le<br />
mois de février ont été fournies à AIRPARIF. Ainsi, l’annexe 3 présente, pour les trois<br />
entreprises, quelques indicateurs concernant leurs activités durant la campagne de mesure et sur<br />
un historique de quelques années. De manière générale, les activités en février pour les<br />
entreprises correspondent à un mois moyen par rapport aux autres mois de l’année.<br />
7 « Classification et critères d’implantation des stations de surveillance de la qualité de l’air »,<br />
document ADEME, juin 2002.<br />
8 Metek : Système de Sonic - Mesure par ultra-son.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 8/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
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IV. COMMENTAIRES METEOROLOGIQUES<br />
IV.1 caractérisation de la météorologie lors de la campagne<br />
Une station météorologique a été implantée sur le site temporaire de la Rue d’Épluches, mais<br />
suite à de nombreux problèmes techniques touchant les paramètres météorologiques la<br />
représentativité des données n’est pas suffisante pour utiliser celles-ci dans le cadre de cette<br />
étude. Par conséquent, les commentaires suivants s’appuient sur les observations (vitesse et<br />
direction de vent) de la station Météo-France la plus proche du domaine d’étude, à savoir la<br />
station d’Achères située à un peu plus de 7 km au Sud. Les paramètres météorologiques<br />
permettant d’étayer les différents commentaires au sein de ce document sont les directions et<br />
vitesses de vent ainsi que l’humidité relative.<br />
Une appréciation préliminaire des conditions météorologiques rencontrées lors de la campagne de<br />
mesure permet de mieux appréhender leur influence sur les niveaux de pollution atmosphérique<br />
observés du 26 janvier au 02 mars 2006.<br />
En effet, les conditions météorologiques jouent un rôle très important de dispersion ou<br />
d’accumulation des polluants atmosphériques émis, dans la mesure où plus les conditions sont<br />
dispersives, plus les niveaux observés sont faibles. Ces conditions de stabilité ou de dispersion<br />
peuvent être définies par un ou plusieurs paramètres météorologiques, comme la hauteur de la<br />
couche de mélange, les inversions de température ou la vitesse du vent. Tandis que les deux<br />
premiers favorisent l’accumulation de la pollution et permettent d’appréhender la stabilité<br />
verticale de l’atmosphère, au contraire la vitesse de vent peut être considérée comme<br />
représentative de la dispersion météorologique. Ainsi les conditions les plus défavorables à la<br />
dispersion de la pollution atmosphérique se rencontrent lorsque les vitesses de vent sont nulles<br />
ou très faibles (0 à 2 m/s), alors que la vitesse moyenne observée en Île-de-France est voisine de<br />
3 m/s.<br />
Vitesse de vent<br />
50<br />
Nulle ]0-2] m/s ]2-4] m/s >4 m/s<br />
Concentrations en µg/m3<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
Gymnase<br />
d'Epluches<br />
PM10<br />
Rue de la Plage<br />
PM10<br />
Ecole Effel<br />
PM10<br />
Ecole Effel<br />
PM2.5<br />
Rue d'Epluches<br />
PM10<br />
Station AIRPARIF<br />
de Cergy-Pontoise<br />
PM10<br />
Sites de mesure<br />
Figure 5 : Concentrations de particules (PM10 et PM2.5) en fonction des vitesses de vent (source :<br />
station Météo-France d’Achères) observées du 26 janvier au 2 mars 2006 au sein du domaine d’étude<br />
et à Cergy-Pontoise.<br />
En conséquence, comme le montre la Figure 5 pour les données horaires observées par les<br />
laboratoires mobiles, les niveaux de particules diminuent lorsque les conditions de dispersion<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 9/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
s’améliorent. Au contraire, en période de vent nul ou très faible, les concentrations de particules<br />
PM10 et PM2.5 sont plus importantes du fait de la stabilité de l’atmosphère, ce qui se traduit par<br />
une accumulation des polluants et des niveaux de pollution plus élevés. Ce phénomène bien connu<br />
est observé sur l’ensemble des stations de fond du réseau de mesure d’AIRPARIF et notamment<br />
à Cergy-Pontoise, comme l’illustre la Figure 5.<br />
La Figure 6 présente pour l’ensemble de la campagne de mesure la fréquence des régimes de vent<br />
ainsi que les vitesses de vent : les secteurs en rouge indiquent les vents les plus faibles (vitesses<br />
de vent comprises entre 0.1 et 3 m/s) et en jaune les régimes de vents les plus dispersifs<br />
(vitesses de vent supérieures à 3 m/s).<br />
>3 m/s ]0-3] m/s<br />
Nord<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
Ouest<br />
0%<br />
Est<br />
Sud<br />
Figure 6 : Fréquence (en %) des vents observés à Achères (Source : Météo-France) en fonction de<br />
leur secteur et leur vitesse lors de la campagne de mesure.<br />
Deux régimes de vents ont prévalu lors des cinq semaines de mesure, représentant plus des deux<br />
tiers des directions de vent enregistrées. De plus, la vitesse de vent moyenne observée lors des<br />
cinq semaines de mesure est de 2.8 m/s, ce qui est représentatif de ce que l’on observe<br />
normalement dans cette partie de l’agglomération parisienne au mois de février.<br />
Ainsi, les vents dominants observés durant la campagne de mesure ont été de secteur Nord-Est<br />
puisque 40 % du temps fut marqué par ce régime de vent. Les conditions météorologiques<br />
associées à ces vents dominants ont été majoritairement dispersives avec des vitesses<br />
supérieures à 3 m/s pendant plus de 55 % du temps.<br />
Secondairement, un quart des régimes de vent provient du secteur Sud-Ouest avec des vitesses<br />
de vent réparties de façon égale entre condition favorable à l’accumulation de la pollution<br />
atmosphérique et condition dispersive (> 3 m/s).<br />
L’humidité relative est un autre paramètre météorologique indicateur des conditions favorables<br />
ou non à la remise en suspension dans l’air des particules. En effet, ce paramètre météorologique<br />
permet de mettre en évidence les périodes sèches durant lesquelles les particules sont plus<br />
facilement soulevées et donc remise en suspension. L’humidité relative permet également l’étude<br />
de périodes où le taux d’humidité est proche ou au point de saturation (pluie), « plaquant » ainsi<br />
au sol les poussières sous forme de dépôt faisant par la même occasion baisser les<br />
concentrations de particules dans l’air.<br />
Ainsi, la Figure 7 illustre d’une part l’humidité relative relevée lors de la campagne et d’autre<br />
part, historiquement lors de la même période des années 2003 à 2005. L’humidité relative<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 10/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
enregistrée lors de la campagne de mesure est singulière par rapport à ce que l’on observe en<br />
moyenne en février des trois dernières années. En effet, les conditions les plus sèches (< 60 %),<br />
favorables notamment aux émissions et à la remise en suspension des particules, ne sont<br />
rencontrées que durant 5 % du temps contre 12 % historiquement. A contrario, les classes<br />
d’humidité relative comprises entre 70 % et 90 % ont été sur-représentées avec 62 % lors de la<br />
campagne contre seulement un peu moins de 50 % en février en moyenne sur la période 2003-<br />
2005. De ce fait, les conditions météorologiques concernant ce paramètre ont été favorables<br />
d’une part au « lessivage » de l’atmosphère et d’autre part défavorables aux émissions et à la<br />
remise en suspension des particules.<br />
Le mois de février 2006 a ainsi été plus humide et plus pluvieux qu’au cours des mois de février<br />
précédent.<br />
Humidité relative (%) Campagne<br />
Humidité relative (%) Historique<br />
350<br />
300<br />
Nombre d'heures<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
Indice ATMO<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
Indice ATMO<br />
10 Très mauvais<br />
9 Mauvais<br />
8 Mauvais<br />
7 Médiocre<br />
6 Médiocre<br />
5 Moyen<br />
4 Bon<br />
3 Bon<br />
2 Très Bon<br />
1 Très Bon<br />
26/01<br />
28/01<br />
30/01<br />
01/02<br />
03/02<br />
05/02<br />
07/02<br />
09/02<br />
11/02<br />
13/02<br />
15/02<br />
17/02<br />
19/02<br />
21/02<br />
23/02<br />
25/02<br />
27/02<br />
01/03<br />
Figure 8 : Indice ATMO relevé au sein de l’agglomération parisienne durant la campagne de mesure<br />
réalisée entre le 26 janvier et le 02 mars 2006.<br />
L’indice ATMO de 7, associé au qualificatif « médiocre », a été enregistré le 1 er février suite à un<br />
épisode de « pic de pollution » ayant touché Paris Intra-muros et la petite couronne parisienne.<br />
De ce fait, la procédure d'information et de recommandation a été déclenchée au vu des<br />
dépassements du seuil horaire de 200 µg/m 3 de dioxyde d’azote. La zone d’étude, ainsi que la<br />
partie Nord-Ouest de l’agglomération parisienne n’a pas été touchée par cet épisode localisé<br />
principalement au cœur de l’agglomération.<br />
Les mesures réalisées au sein du domaine d’étude visant les particules, la Figure 9 illustre le<br />
« Sous-Indice » concernant uniquement le polluant PM10.<br />
Sous indice ATMOen PM10<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
Indice ATMO<br />
10 Très mauvais<br />
9 Mauvais<br />
8 Mauvais<br />
7 Médiocre<br />
6 Médiocre<br />
5 Moyen<br />
4 Bon<br />
3 Bon<br />
2 Très Bon<br />
1 Très Bon<br />
26/01<br />
28/01<br />
30/01<br />
01/02<br />
03/02<br />
05/02<br />
07/02<br />
09/02<br />
11/02<br />
13/02<br />
15/02<br />
17/02<br />
19/02<br />
21/02<br />
23/02<br />
25/02<br />
27/02<br />
01/03<br />
Figure 9 : Sous-Indice ATMO concernant les PM10 relevé au sein de l’agglomération parisienne durant<br />
la campagne de mesure réalisée entre le 26 janvier et le 02 mars 2006.<br />
L’indice ATMO a été déterminé lors de la campagne de mesure par le Sous-Indice PM10 lors des<br />
deux tiers du temps.<br />
Ainsi, la qualité de l’air au sein de l’agglomération parisienne concernant les PM10 fut très bonne<br />
(entre 1 et 2) durant 36% (soit 13 jours) contre seulement 5% du temps (soit 2 jours) pour<br />
l’Indice ATMO global. Les trois jours où l’indice ATMO a été qualifié de moyen (indice 5), celui-ci<br />
était occasionné par les particules PM10. Ces épisodes de pollution atmosphérique liés aux PM10<br />
sont traditionnellement observés en cette période de l’année pour cause de conditions<br />
météorologiques hivernales propices à la stagnation des polluants.<br />
Le dépassement du seuil d’information et de recommandation en NO 2 lors de la journée du 1 er<br />
février fut également accompagné par des niveaux de PM10 au sein de l’agglomération parisienne<br />
ayant occasionné un Sous-Indice « médiocre ».<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 12/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
V. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR A PROXIMITE DE<br />
LA ZONE D’ACTIVITES D’ÉPLUCHES<br />
V.1 Qualification des niveaux moyens observés<br />
Afin de caractériser la qualité de l’air sur le domaine d’étude inscrit autour de la ZA d’Epluches,<br />
il est intéressant de positionner les niveaux de particules mesurés durant la campagne par<br />
rapport aux teneurs relevées sur des stations fixes d’AIRPARIF situées non loin de la commune<br />
ou représentatives d’environnements caractéristiques (niveau de fond parisien, trafic routier…).<br />
La station permanente du réseau fixe d’AIRPARIF la plus proche de la zone d’étude est la station<br />
de fond de Cergy-Pontoise 9 . En effet, cette dernière est située à 6.5 km à l’Ouest de la ZA<br />
d’Epluches. Cette station fixe est représentative de la qualité de l’air en situation de fond de<br />
cette partie de l’agglomération parisienne et donne ainsi un point de référence concernant les<br />
concentrations ambiantes de particules PM10 que l’on retrouvent dans ce secteur géographique.<br />
A propos des PM2.5, la station fixe la plus proche mesurant ce polluant est celle de Gennevilliers,<br />
située à 19 km au Sud-Est de la zone d’étude. Cette station fixe est implantée au sein de la<br />
petite couronne parisienne et plus proche du cœur dense de l’agglomération où les émissions de<br />
polluants atmosphériques sont les plus importantes.<br />
Bd Périphérique (Auteuil)<br />
Paris (Les Halles & 18ème)<br />
Gennevilliers<br />
Rue d'Epluches<br />
Ecole Effe l<br />
Rue de la Plage<br />
27<br />
26<br />
26<br />
25<br />
24<br />
51<br />
Bd Périphérique<br />
(Auteuil)<br />
Ecole Effel<br />
Paris (les Halles)<br />
20<br />
19<br />
32<br />
Gymnase d'Epluches<br />
Cergy-Pontoise<br />
23<br />
23<br />
Gennevilliers<br />
19<br />
0 10 20 30 40 50 60<br />
(a) PM10<br />
Concentrations en µg/m3<br />
0 5 10 15 20 25 30 35<br />
Concentrations en µg/m3<br />
(b) PM2.5<br />
Figure 10 : Concentrations moyennes pour chaque polluant mesuré à proximité de la ZA d’Épluches<br />
comparées à celles relevées sur des stations permanentes du réseau fixe d’AIRPARIF.<br />
La Figure 10 illustre les concentrations moyennes relevées sur les laboratoires mobiles implantés<br />
autour de la Zone d’Activités d’Épluches et aux stations fixes du réseau d’AIRPARIF les plus<br />
pertinentes. Ces dernières sont des stations urbaines parisiennes (Paris 1 er Les Halles et Paris<br />
18 ème ) renseignant les niveaux de particules au sein de la capitale, les stations urbaines de Cergy-<br />
Pontoise et de Gennevilliers représentant la qualité de l’air du Nord-Ouest de l’agglomération et<br />
la station de proximité au trafic routier du boulevard périphérique à la Porte d’Auteuil 10<br />
représentent quant à elles les niveaux de particules que l’on enregistre à proximité immédiate<br />
d’un axe routier important.<br />
9 Cergy-Pontoise : 2 rue du Pampre d’Or.<br />
10 Trafic journalier de 258 000 véhicules par jour – Source Ville de Paris, Direction de la voirie et des<br />
déplacements, comptage année 2000.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Concernant les particules PM10, les concentrations relevées lors de la campagne de mesure au<br />
sein de la zone d’étude sont comprises entre 23 µg/m 3 , enregistré au site du Gymnase d’Épluches,<br />
et 26 µg/m 3 à la Rue d’Épluches. La station fixe de Cergy-Pontoise, qui représente le niveau de<br />
particules de fond de ce secteur de l’agglomération parisienne enregistre une moyenne de<br />
23 µg/m 3 lors des cinq semaines de mesure, ce qui est équivalent à ce que l’on retrouve au site le<br />
plus éloigné de la ZA, à savoir au Gymnase d’Épluches. En se rapprochant de la ZA, les niveaux<br />
moyens de particules tendent à augmenter puisque à l’École Effel les concentrations de PM10<br />
sont supérieures de près de 10 % à celles de Cergy-Pontoise et atteignent au plus près de la ZA,<br />
Rue d’Épluches, un surcroît de 14 %.<br />
De plus, le site provisoire implanté sur la rive droite de l’Oise, Rue de la Plage (Auvers-sur-Oise),<br />
présente des concentrations de PM10 légèrement supérieures (+6 %) avec une moyenne de<br />
24 µg/m 3 .<br />
Si les concentrations moyennes en PM10 sont supérieures au niveau de fond de Cergy-Pontoise,<br />
celles-ci restent néanmoins inférieures ou égales à ce que l’on enregistre à Gennevilliers, station<br />
fixe située au sein de la petite couronne parisienne.<br />
Dans le cœur dense de l’agglomération, les niveaux de PM10 sont plus importants qu’à proximité<br />
de la ZA puisque l’on retrouve à Paris des concentrations supérieures de 7 % à 20 %. Plus encore,<br />
à proximité immédiate d’un axe de circulation important, tel que le boulevard périphérique, les<br />
émissions de particules imputables au trafic routier engendrent des concentrations supérieures<br />
de 100 % à 124 % par rapport à ce que l’on observe sur le domaine d’étude, à savoir 51 µg/m 3<br />
contre 26 µg/m 3 sur le site de la Rue d’Épluches. Ce même constat est noté pour les particules<br />
plus fines PM2.5, avec des niveaux moyens inférieurs de près de 40 % à l’École Effel par rapport<br />
à ceux mesurés à proximité immédiate du boulevard périphérique. En comparaison à d’autres<br />
niveaux de fond, les concentrations de PM2.5 relevées à l’École Effel sont équivalentes à celles<br />
que l’on observe en situation de fond à Paris et à Gennevilliers, à savoir 20 µg/m 3 contre<br />
19 µg/m 3 , ce qui dénote une certaine homogénéité de ce polluant lors la campagne.<br />
A l’issue de ces premiers éléments, les différentes analyses à venir dans ce document seront<br />
établies par référence à la station fixe de Cergy-Pontoise, qui correspond pour les PM10, au<br />
niveau ambiant de fond de ce polluant dans ce secteur de l’agglomération parisienne. Concernant<br />
les PM2.5, la station de Gennevilliers, malgré sa situation à proximité du cœur dense de<br />
l’agglomération, donne le point de référence pour ce polluant.<br />
V.2 Évolution temporelle<br />
V.2.1 Profil hebdomadaire<br />
Afin de mettre en évidence l’influence potentielle des émissions de particules de la ZA<br />
d’Épluches, l’analyse du comportement hebdomadaire des niveaux de PM10 observés autour des<br />
entreprises peut apporter une première réponse. En effet, l’interprétation des niveaux de<br />
particules au cours de la semaine permet de mettre en relief les différences entre les jours<br />
ouvrés et le week-end.<br />
La Figure 11-a illustre ainsi pour chaque site de mesure temporaire du domaine d’étude le profil<br />
hebdomadaire des niveaux de PM10 comparativement à celui de référence qui est représenté par<br />
la station fixe de Cergy-Pontoise.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 14/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Le site de mesure Rue d’Épluches présente par rapport aux autres sites de mesure les<br />
concentrations de PM10 les plus élevées au cours de la semaine lors des jours ouvrés. Ainsi, le<br />
profil hebdomadaire Rue d’Épluches est marqué par un surcroît de particules de plus de 20 % le<br />
mardi et jusqu’à près de 35 % pour le lundi et le jeudi par rapport à la station de référence. A<br />
contrario, le week-end les niveaux de PM10 diminuent pour atteindre ceux de fond du secteur<br />
d’étude et de Cergy-Pontoise.<br />
Gymnase d'Epluches Rue de la Plage Ecole Effel<br />
Rue d'Epluches<br />
Cergy-Pontoise<br />
Ecole Effel<br />
Gennevilliers<br />
40<br />
40<br />
35<br />
35<br />
Concentrations en µg/m3<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
Concentrations en µg/m3<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
5<br />
0<br />
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche<br />
0<br />
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche<br />
(a) PM10<br />
(b) PM2.5<br />
Figure 11 : Profils hebdomadaires des concentrations de particules relevées lors de la campagne de<br />
mesure du 26 janvier au 2 mars 2006 sur les sites de mesure provisoires implantés à proximité de la<br />
ZA et sur des stations fixes du réseau AIRPARIF.<br />
Le site de l’École Effel montre également un profil hebdomadaire différent par rapport à ce que<br />
l’on observe généralement en situation de fond au sein de cette partie de l’agglomération avec<br />
une distinction observée entre les niveaux de PM10 mesurés les jours ouvrés et ceux du weekend.<br />
Ainsi, de la même manière que pour le site de la Rue d’Épluches, mais dans une moindre<br />
ampleur, on retrouve un surcroît par rapport à la station de référence principalement le lundi<br />
(+22 %) et le jeudi (+15 %).<br />
Le laboratoire mobile implanté Rue de la Plage présente le même profil à l’échelle hebdomadaire<br />
que celui de Cergy-Pontoise avec néanmoins des concentrations de PM10 supérieures de 10 %<br />
(26 µg/m 3 contre 24 µg/m 3 ) le dimanche. Cette particularité est principalement due à la journée<br />
du dimanche 12 février qui a vu sur ce site de plus fortes concentrations de PM10 que sur les<br />
autres moyens de mesure et plus généralement que le niveau de fond observé dans<br />
l’agglomération parisienne. Ainsi, même le week-end, un impact des émissions diffuses de<br />
particules de la ZA peut être relevé particulièrement lors de conditions météorologiques<br />
spécifiques. L’analyse de cette journée atypique est réalisée ultérieurement dans ce document,<br />
au paragraphe IV.3.<br />
Concernant le moyen mobile du Gymnase d’Épluches, seul le vendredi se démarque des autres<br />
jours de la semaine puisque celui-ci a enregistré des niveaux inférieurs de 14 % à ce que l’on<br />
observe généralement lors de la campagne. Néanmoins, il est à noter que le peu de<br />
représentativité du nombre de données horaires de PM10 sur ce site, suite aux problèmes<br />
techniques survenus certains jours, et notamment le vendredi, explique ce comportement<br />
particulier.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 15/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Concernant le profil hebdomadaire de PM2.5 de l’École Effel (cf. Figure 11-b), celui-ci présente<br />
des niveaux semblables à ceux de Gennevilliers hormis la période du mardi au jeudi où l’on<br />
enregistre des concentrations à l’École 10 % supérieures à celles observées en petite couronne.<br />
D’une manière générale, les deux sites de mesure situés Rue d’Épluches et à l’École Effel<br />
présentent des concentrations de particules bien distinctes entre le week-end et certains jours<br />
ouvrés où l’on observe un surcroît de particules dans l’air ambiant.<br />
V.2.2 Profil journalier<br />
L’analyse du profil journalier des niveaux horaires enregistrés lors de la campagne de mesure à<br />
l’aide des laboratoires mobiles permet d’illustrer le comportement temporel de la qualité de l’air<br />
au cours de la journée. La comparaison entre ce profil et celui relevé sur certaines stations fixes<br />
du réseau permanent d’AIRPARIF (Cergy-Pontoise et Gennevilliers) permet de positionner le<br />
comportement temporel des particules observé autour de la ZA d’Épluches et de mettre en<br />
évidence d’éventuels impacts ou singularités, principalement lors des heures travaillées par les<br />
entreprises 11 .<br />
La Figure 12-a illustre le comportement moyen des particules PM10 (concentration exprimée<br />
en µg/m 3 ), tout au long de la journée, en heure légale, lors de la campagne de mesure.<br />
Gymnase d'Epluches Rue de la Plage Ecole Effel<br />
Rue d'Epluches<br />
Cergy-Pontoise<br />
Ecole Effel<br />
Gennevilliers<br />
40<br />
40<br />
Concentrations en µg/m3<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
Concentrations en µg/m3<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
Heure Légale<br />
(a) PM10<br />
(b) PM2.5<br />
Figure 12 : Profils journaliers des concentrations de particules relevées lors de la campagne de<br />
mesure du 26 janvier au 2 mars 2006 sur les sites de mesure provisoires implantés à proximité de la<br />
ZA d’Épluches et sur les stations fixes du réseau AIRPARIF.<br />
Si les niveaux de particules ont été, à proximité de la ZA d’Épluches, semblables à ceux observés<br />
à Cergy-Pontoise en période nocturne (19h à 7h), cela n’est pas le cas lors du reste de la journée.<br />
En effet, entre 8h et 18h, des niveaux de PM10 supérieurs à ce que l’on retrouve à Cergy-<br />
Pontoise sont relevés sur les sites temporaires hormis pour le site le plus éloigné (Gymnase<br />
11 Heures de démarrage des activités :<br />
- SEPANOR : ouvert de 6h00 à 12h00 et de 13h15 à 16h30 ;<br />
- UNIBETON : ouvert de 7h30 à 16h30 (la plage de la pause du midi est variable) ;<br />
- COMPAGNIE DES SABLIERES DE LA SEINE : ouvert de 7h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00 du<br />
lundi au jeudi, de 7h00 à 12h00 et de 13h00 à 15h00 le vendredi.<br />
_____________________________________________________________________<br />
AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 16/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
d’Épluches) où le profil journalier est comparable à la station de référence. Les concentrations<br />
de PM10 les plus importantes lors de la période diurne sont enregistrées Rue d’Épluches, site le<br />
plus proche de la ZA, avec des concentrations entre 9h et 18h systématiquement supérieures de<br />
20 % par rapport au niveau de fond de référence. A 14h et 15h, les niveaux de PM10 observés<br />
sont les plus forts avec un surcroît de plus de 60 %. Secondairement, le site de l’École Effel, plus<br />
éloigné de la ZA d’Épluches, présente également des niveaux de PM10 supérieurs au fond ambiant<br />
mais de manière atténuée par rapport au site de la Rue d’Épluches. Les concentrations de PM10<br />
relevées à l’École Effel peuvent présenter des niveaux 30 % supérieurs à ceux de Cergy-Pontoise<br />
en début d’après-midi.<br />
Le site implanté à Auvers-sur-Oise (Rue de la Plage) présente quant à lui des concentrations de<br />
PM10 comparables à celles enregistrées à Cergy-Pontoise malgré la proximité de la ZA hormis le<br />
matin où l’on peut relever des niveaux supérieurs de 25 % (à 10h). Cela peut s’expliquer<br />
principalement par la faible fréquence de régime de vent plaçant ce site temporaire sous le vent<br />
de la ZA.<br />
Les niveaux de PM2.5 relevés à l’École Effel (cf. Figure 12-b) sont au cours de la journée<br />
analogues à ceux enregistrés à la station de référence de Gennevilliers. On peut néanmoins<br />
relever, en période nocturne des concentrations de PM2.5 plus élevées qu’à Gennevilliers sans<br />
toutefois mettre en cause les activités des entreprises de la ZA.<br />
V.3 Ratio entre particules PM10 et PM2.5<br />
Le réseau fixe de mesure de la qualité de l’air d’AIRPARIF dispose de cinq stations permanentes<br />
mesurant simultanément les particules PM10 et PM2.5 comme cela à été le cas sur le site<br />
temporaire de l’École Effel lors de la campagne de mesure. Les mesures de PM10 sur la station<br />
de Paris les Halles a connu de nombreux problèmes techniques lors de la campagne ce qui ne<br />
permet pas, pour cette station, l’étude du ratio entre les deux tailles de particules et n’offre<br />
ainsi pas de résultats au sein de Paris Intra-muros. Les ratios entre les mesures des particules<br />
PM2.5 et les particules plus grosses PM10 sur les sites de mesure du réseau AIRPARIF et au sein<br />
de l’École Effel sont illustrés à l’aide de la Figure 13. Le ratio PM2.5/PM10 permet de définir la<br />
proportion de particules PM2.5 dans les concentrations de PM10 et ainsi de la comparer suivant<br />
la typologie des différents sites de mesure.<br />
Particules < 2.5 µm Particules comprises entre 2.5 et 10 µm<br />
100%<br />
90%<br />
80%<br />
70%<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
0%<br />
Vitry-sur-Seine<br />
Station <strong>Airparif</strong><br />
Bobigny<br />
Station <strong>Airparif</strong><br />
École Effel<br />
Site temporaire<br />
Gennevilliers<br />
Station <strong>Airparif</strong><br />
Bd Périphérique<br />
(Auteuil)<br />
Station <strong>Airparif</strong><br />
Figure 13 : Répartition de la proportion des particules PM2.5 dans les concentrations de particules<br />
PM10 enregistrée sur les stations fixes du réseau AIRPARIF et sur le site temporaire de l’École Effel<br />
entre le 26 janvier et le 2 mars (7h) 2006.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 17/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Pour mémoire, il est à noter que les stations sont de typologie « urbaine » (Bobigny, Vitry-sur-<br />
Seine et Gennevilliers) hormis la station du boulevard périphérique qui est quant à elle en<br />
situation de proximité automobile.<br />
Les ratios PM2.5/PM10 obtenus sur les stations de fond, notamment celle de l’École Effel à<br />
Saint-Ouen-l’Aumône, présentent les mêmes proportions de PM2.5 dans les concentrations de<br />
PM10, à savoir 80 %. Autrement dit, la part de PM2.5 dans les niveaux de PM10 sur le site<br />
temporaire de l’École Effel ne présente pas de particularité par rapport aux stations de fond du<br />
réseau AIRPARIF.<br />
Sur le boulevard périphérique, c’est à dire en situation de proximité automobile, le ratio<br />
PM2.5/PM10 est relativement différent lors de la campagne de mesure, puisque celui-ci est de<br />
63 %. Cela fait apparaître une proportion plus faible de PM2.5 dans les niveaux de PM10<br />
enregistrés à la station d’Auteuil en proximité du boulevard périphérique. Cela est principalement<br />
lié à la remise en suspension des particules les plus grosses par la circulation routière à vitesse<br />
élevée. Ce point de mesure est implanté au plus près du boulevard périphérique, à une distance<br />
inférieure à 1.5 m.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 18/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
VI.<br />
MISE EN EVIDENCE DE L’INFLUENCE DE LA ZONE D’ACTIVITES<br />
D’ÉPLUCHES<br />
VI.1 Rôle de la météorologie sur l’impact en particules<br />
Plusieurs paramètres météorologiques, comme l’humidité relative et la vitesse de vent, peuvent<br />
jouer un rôle important quant à l’observation ou non d’un impact de particules dû aux émissions<br />
des activités de la ZA (soulèvement de poussières à partir des zones de stockage de granulats)<br />
sur le domaine d’étude. Pour définition, « l’impact » de pollution sur un site considéré correspond<br />
à la part directement imputable aux émissions de particules d’une source de pollution localement<br />
identifiée par rapport au fond ambiant environnant. Cela est déterminé par la concentration<br />
relevée sur le site étudié auquel est soustrait le niveau de fond défini par la station de<br />
référence.<br />
VI.1.1 Influence de l’humidité<br />
Le taux d’humidité relative traduit des conditions météorologiques plus ou moins sèches ce qui<br />
favorise ou non les émissions et la remise en suspension des particules. Une humidité relative<br />
importante (proche de 100 %) favorise le lessivage de l’atmosphère et « plaque » les particules au<br />
sol contrairement à des conditions sèches qui quant à elles facilitent les émissions et la remise en<br />
suspension de particules dans l’air ambiant.<br />
La Figure 14 présente l’impact de particules PM10 pouvant être relevé autour de la ZA d’Épluches<br />
en fonction du taux d’humidité dans l’air (en %) lors de l’ensemble de la campagne de mesure. La<br />
station de fond de Cergy-Pontoise est la station de référence prise en compte pour le calcul de<br />
l’impact en particules PM10.<br />
Humidité relative<br />
100%<br />
90%<br />
80%<br />
Impact (%)<br />
60%<br />
40%<br />
20%<br />
0%<br />
-20%<br />
Gymnase d'Epluches Rue de la Plage Ecole Effel Rue d'Epluches<br />
-40%<br />
Figure 14 : Influence de l’humidité relative sur l’impact en PM10 des émissions diffuses de particules<br />
de la ZA d’Épluches sur les sites de mesure entre le 26 janvier et le 2 mars 2006.<br />
Le site du Gymnase d’Épluches ne présente pas de relation claire entre l’impact en PM10 et<br />
l’humidité relative. Il est à noter que le peu de représentativité du nombre de données horaires<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 19/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
de PM10 au sein de certaines classes d’humidité relative pour ce laboratoire mobile, suite aux<br />
problèmes techniques survenus, peut expliquer ce comportement particulier.<br />
Les trois autres sites temporaires, ayant observé les niveaux de PM10 les plus forts lors de la<br />
compagne, présentent une relation significative entre le surcroît (ou impact) de particules, dû<br />
aux émissions, et l’humidité relative.<br />
Le laboratoire mobile implanté Rue d’Épluches présente un surcroît de particules PM10<br />
directement corrélé à l’humidité relative de l’atmosphère. En effet, lors des conditions les plus<br />
sèches (humidité relative inférieure à 50 %) les niveaux de PM10 sur ce site sont supérieurs de<br />
plus de 80 % à ceux relevés à Cergy-Pontoise, à savoir 38 µg/m 3 contre 21 µg/m 3 . Cet impact<br />
diminue au fur et à mesure que l’humidité relative augmente. Ainsi, lorsque l’humidité relative est<br />
supérieure à 80 %, les concentrations de PM10 enregistrées au plus près de la ZA sont<br />
comparables à celles que l’on relève en situation de fond à Cergy-Pontoise.<br />
Dans une moindre mesure, le site de l’École Effel présente également un impact en PM10 corrélé<br />
à l’humidité relative. Ainsi, lors des conditions les plus sèches, un impact de près de 40 % est<br />
enregistré sur ce site puisque l’on observe des niveaux de PM10 de 29 µg/m 3 contre seulement<br />
21 µg/m 3 à la station de référence. Avec l’apparition de conditions météorologiques plus humides,<br />
cet impact tend à diminuer mais reste néanmoins supérieur de 10 % lorsque l’on atteint une<br />
humidité relative comprise entre 60 % et 70 %. Concernant l’impact des PM2.5 sur ce même site,<br />
aucune relation n’est établie avec ce paramètre météorologique puisque les impacts oscillent<br />
entre 0 % et près de 15 % quelles que soient les conditions d’humidité relative.<br />
Les mesures de PM10 relevées au laboratoire situé Rue de la Plage ne présentent pas une<br />
corrélation significative avec l’humidité relative, excepté pour les conditions les plus sèches<br />
(< 50 %) où l’on observe des niveaux de PM10 de 26 µg/m 3 contre seulement 21 µg/m 3 à Cergy-<br />
Pontoise, soit un surcroît de 25 %.<br />
La corrélation entre l’humidité relative et l’impact de PM10 relevé est montrée, principalement<br />
pour les sites les plus proches de la ZA, car lors des périodes les plus sèches la remise en<br />
suspension et les émissions de particules dues aux activités des entreprises et aux stockages de<br />
granulats au sein de la ZA d’Épluches sont favorisées.<br />
VI.1.1 Influence de la vitesse de vent<br />
La vitesse du vent est un autre paramètre météorologique ayant une influence sur les émissions<br />
de particules, spécialement lors des conditions météorologiques les plus sèches. En effet, les<br />
émissions induites par la remise en suspension des particules peuvent être entraînées et<br />
facilitées sous l’effet du vent et plus encore lors des vents les plus forts.<br />
Ainsi, la Figure 15 illustre, pour chaque site de mesure temporaire du domaine d’étude, l’impact<br />
de particules (en %) relevé en fonction de la vitesse du vent par rapport au niveau de fond de<br />
Cergy-Pontoise.<br />
Le site temporaire le plus exposé aux émissions de particules, implanté Rue d’Épluches, présente<br />
un impact de plus de 40 % par rapport à la station de référence de Cergy-Pontoise lors des<br />
vitesses de vent les plus fortes. Les concentrations de PM10 relevées lors des vitesses de vent<br />
supérieures à 4 m/s sont de 21 µg/m 3 Rue d’Épluches contre seulement 14 µg/m 3 à Cergy-<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 20/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Pontoise. Au plus près de la ZA, le surcroît de particules PM10 diminue en fonction de la vitesse<br />
du vent pour atteindre des niveaux comparables à ceux de Cergy-Pontoise lors de vitesses de<br />
vents nulles.<br />
Cela témoigne du rôle important de ce paramètre météorologique puisque sous l’effet de vitesses<br />
de vents les plus importantes les poussières, notamment issues des sites de stockage de<br />
granulats implantés au sein des entreprises, sont soulevées et dispersées au voisinage immédiat<br />
de la ZA.<br />
Le site de l’École Effel présente également l’impact maximal de PM10 lorsque le vent est modéré<br />
à fort avec des concentrations de PM10 supérieures de près de 15 % par rapport à ce que l’on<br />
observe à Cergy-Pontoise, à savoir 16 µg/m 3 contre 14 µg/m 3 .<br />
Vitesse du vent<br />
45%<br />
Nulle ]0-2] m/s ]2-4] m/s >4 m/s<br />
40%<br />
35%<br />
Impact (%)<br />
30%<br />
25%<br />
20%<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
0%<br />
Gymnase<br />
d'Epluches<br />
Rue de la Plage Ecole Effel Rue d'Epluches<br />
Figure 15 : Impact en particules PM10 (en %) sur les sites provisoires implantés à proximité de la ZA<br />
d’Épluches en fonction de la vitesse de vent.<br />
Le site de la rive droite de l’Oise, implanté Rue de la Plage, témoigne également d’un impact de<br />
PM10 lorsque la vitesse du vent augmente, pour atteindre un impact supérieur de près de 10%<br />
pour les vitesses de vent de plus de 2 m/s. Au contraire, lors de vents faibles, voire nuls, les<br />
concentrations de PM10 sont comparables à ce que l’on retrouve à la station de référence.<br />
Le laboratoire mobile du Gymnase d’Épluches montre quant à lui un comportement quelque peu<br />
différent avec un impact de PM10 lors des régimes météorologiques les plus stables et il ne fait<br />
pas apparaître l'effet de la vitesse de vent sur le surcroît de particules. En effet, lors des vents<br />
les plus dispersifs (> 2 m/s), aucun impact n’est observé sur ce site temporaire. Ce dernier<br />
semble trop éloigné de la ZA pour observer lors de vitesses de vent les plus fortes un impact lié<br />
aux émissions de particules des entreprises.<br />
Comme précédemment montré (cf. Paragraphe IV.1), les concentrations de particules les plus<br />
importantes sont relevées lorsque les conditions de dispersion sont les moins favorables,<br />
autrement dit lorsque les vitesses de vent sont les plus faibles. Néanmoins en terme d’impact,<br />
c’est à dire si l’on regarde la différence de concentrations de particules relevée sur un site de la<br />
zone d’étude par rapport au niveau de fond de référence (Cergy-Pontoise), celui-ci est le plus<br />
important lorsque les vitesses de vents sont les plus fortes, induisant des conditions favorables<br />
aux émissions et à la remise en suspension des particules (notamment soulèvement de poussières<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 21/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
issues des zones de stockage de granulats des entreprises). Ainsi, la différence entre les niveaux<br />
de fond de particules enregistrés sur les sites de mesure les plus proches de la ZA et les<br />
concentrations mesurées à la station de Cergy-Pontoise est la plus importante lorsque les vents<br />
sont les plus forts.<br />
VI.2 Impact selon le secteur de vent<br />
Pour affiner l’évaluation de l’impact sur la qualité de l’air au voisinage de la ZA d’Épluches, il<br />
convient d’analyser les niveaux de particules observés selon la provenance du vent. Ainsi les<br />
concentrations horaires relevées sur l’ensemble de la campagne de mesure sont présentées sous<br />
forme de « rose de pollution » pour les sites temporaires. La rose de pollution permet de<br />
visualiser le niveau moyen observé sur les sites en fonction des régimes de vents. Plus le niveau<br />
est élevé, plus le site en question est influencé par les sources d’émissions se trouvant au vent de<br />
celui-ci pour le secteur de vent considéré. Cela permet notamment d’identifier et d’évaluer<br />
l’impact des sources d’émissions locales importantes sur les niveaux relevés aux sites de mesure.<br />
Les roses de pollution réalisées ci-dessous, prennent en compte à la fois le niveau de fond, qui est<br />
représenté par la station fixe de Cergy-Pontoise pour les PM10 et de Gennevilliers pour les<br />
particules plus fines PM2.5, et les concentrations relevées sur les sites provisoires de la zone<br />
d’étude. Pour cela, on calcule pour chaque heure de la campagne de mesure l’écart entre la<br />
concentration de particules observée sur le site temporaire considéré et celle enregistrée<br />
simultanément à la station de référence. Cet écart correspond au surcroît ou à l’impact de<br />
particules dans l’air ambiant rencontré au laboratoire mobile étudié. Il peut ensuite être<br />
présenté sous forme de « rose d’impact de pollution » présentant la différence de concentration<br />
entre la station de fond et le site provisoire pour chaque secteur de vent. La rose d’impact de<br />
pollution obtenue présente le surcroît (partie foncée) de particules dans l’atmosphère relevé sur<br />
le site étudié.<br />
Au contraire les niveaux plus faibles sur les sites provisoires sont présentés par la partie claire<br />
de la rose d’impact de pollution, autrement dit lorsque l’impact est inférieur à zéro<br />
(concentration plus élevée sur la station de référence que sur le site temporaire considéré). De<br />
plus, un impact de zéro signifie que pour le secteur de vent considéré, en moyenne le niveau de<br />
particules dans l’air ambiant sur les deux sites sont identiques.<br />
Les directions de vent prises en compte proviennent de la station Météo-France d’Achères,<br />
station représentative des conditions météorologiques globales de cette partie de<br />
l’agglomération parisienne. Néanmoins, la topographie peut entraîner, de manière ponctuelle, des<br />
écoulements spécifiques d’air et peut induire une répartition spécifique et locale de la direction<br />
du vent.<br />
La Figure 16 illustre le domaine d’étude sur lequel sont présentées les roses d’impact de pollution<br />
relatives aux particules PM10 sur chaque site de mesure temporaire.<br />
L’impact de PM10 le plus important est relevé lors de la campagne de mesure sur le site<br />
temporaire de la Rue d’Épluches avec un impact de 34 µg/m 3 pour un régime de vent de secteur<br />
Nord-Nord-Ouest. Pour cette direction du vent, le laboratoire mobile est « sous le vent » des<br />
émissions de particules des entreprises SEPANOR et UNIBETON et fait ainsi apparaître un<br />
surcroît de 34 µg/m 3 par rapport à ce que l’on observe à la station fixe d’AIRPARIF de Cergy-<br />
Pontoise. Plus largement, un impact moyen de 17 µg/m 3 est observé par régime de vent de Nord-<br />
Ouest à Nord plaçant le site de la Rue d’Épluches « sous le vent » des entreprises. La fréquence<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 22/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
de ces régimes de vent lors de la campagne de mesure a été faible puisque inférieure à 10 %<br />
(8,3 % soit 62 heures). Par vents de secteur Ouest, un impact en PM10 nettement plus faible est<br />
tout de même noté. Cet impact moyen de 5 µg/m 3 peut résulter de la remise en suspension de<br />
poussières due au trafic routier de la Rue d’Épluches. Les particules issues directement des<br />
émissions de trafic routier de cet axe ne peuvent pas être mises en cause car l’éloignement du<br />
site temporaire par rapport à la voie de circulation est suffisamment grand pour ne pas subir son<br />
impact 12 . Le comptage routier réalisé sur la Rue d’Épluches au cours de la campagne de mesure<br />
est présenté en Annexe 2.<br />
35<br />
25<br />
15<br />
Rue de la Plage<br />
5<br />
-5<br />
35<br />
25<br />
15<br />
Rue d’Épluches<br />
5<br />
-5<br />
35<br />
École Effel<br />
25<br />
15<br />
5<br />
-5<br />
35<br />
25<br />
15<br />
Gymnase d’Épluches<br />
5<br />
-5<br />
BD ORTHO® ZA d’Épluches - Licence n°<br />
2006 CUJ 0970 – ©IGN-Paris 2006 –<br />
Reproduction interdite<br />
Figure 16 : Roses d’impact de pollution de PM10 aux stations provisoires implantées à proximité de la<br />
ZA d’Épluches 3 .<br />
12 La validation d’un site est réalisée suivant la classification et les critères nationaux d’implantation des<br />
stations de surveillance de la qualité de l’air édictés par l’ADEME et le Ministère de l’Écologie et du<br />
Développement Durable : « Classification et critères d’implantation des stations de surveillance de la qualité<br />
de l’air », Document ADEME, juin 2002 »<br />
_____________________________________________________________________<br />
AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 23/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Au contraire, lors de directions de vent positionnant ce site de mesure « au vent » (du Nord-Est<br />
à l’Ouest) de la ZA d’Épluches, les concentrations de PM10 sont similaires à celles de la station<br />
de référence, autrement dit aucun impact n’est relevé.<br />
Un impact de 30 µg/m 3 est enregistré par vent de secteur Sud, mais cela est très ponctuel car<br />
une unique heure par vent de Sud a été atypique sur l’ensemble de la campagne. Cela fut<br />
également le cas sur les trois autres moyens mobiles dans une moindre mesure.<br />
En s’éloignant de la ZA d’Épluches, l’impact des émissions de PM10 est plus faible puisque l’on<br />
enregistre à l’École Effel un surcroît maximal de 18 µg/m 3 par rapport à la station de référence.<br />
De manière plus générale, la rose d’impact de pollution pointe vers les entreprises SEPANOR et<br />
UNIBETON, ce qui met en relief une influence de celles-ci sur les concentrations de PM10 par<br />
vent de Nord-Nord-Ouest à Nord. En moyenne, lors de ces secteurs de vent un surcroît moyen<br />
de 8 µg/m 3 est noté. Secondairement, la rose d’impact de pollution pointe en direction de la Rue<br />
d’Épluches (Secteur de vent d’Ouest) avec des concentrations de PM10 supérieures à celles de<br />
Cergy-Pontoise de 6 µg/m 3 . Cela est probablement la conséquence de la remise en suspension, par<br />
le trafic routier, des poussières accumulées sur cette rue.<br />
Lorsque le site de l’École Effel n’est pas sous le vent des entreprises et de la Rue d’Épluches, les<br />
niveaux de PM10 enregistrés sont similaires à ceux de Cergy-Pontoise.<br />
La rose d’impact de pollution relative au site de la Rue de la Plage est orientée quant à elle vers<br />
les entreprises de la ZA d’Épluches lorsque le vent est de secteur Sud-Est à Sud-Ouest. Par ces<br />
conditions de vent, des niveaux de PM10 supérieurs de 5 µg/m 3 par rapport à Cergy-Pontoise sont<br />
enregistrés faisant apparaître une influence de la ZA d’Épluches sur la qualité de l’air.<br />
L’impact maximal est constaté par vent de secteur Sud-Est, plaçant ainsi le site de mesure « sous<br />
le vent » de la ZA et plus particulièrement de la CSS-Lafarge, avec près de 10 µg/m 3 de plus par<br />
rapport à ce que l’on enregistre à Cergy-Pontoise et sur les autres moyens mobiles de la zone<br />
d’étude. Au contraire, « au vent » de la ZA, lors de régimes de vent de secteur Ouest à Est en<br />
passant par le Nord, le site temporaire de la Rue de la Plage ne constate pas d’impact puisque les<br />
niveaux de PM10 sont comparables à ceux de la station de référence.<br />
Le laboratoire situé au Gymnase d’Épluches présente une rose d’impact de pollution relativement<br />
homogène et se révèle assez similaire aux concentrations de PM10 mesurées à Cergy-Pontoise.<br />
Par vent de régime Nord-Nord-Ouest à Nord, la rose d’impact de pollution pointe légèrement en<br />
direction de la ZA, avec un faible impact de PM10 de 4 µg/m 3 par rapport à Cergy-Pontoise.<br />
Ainsi, une importante diminution de l’impact des émissions de particules de la ZA est relevée au<br />
fur et à mesure que l’on s’éloigne de celle-ci. L’impact de la ZA en PM10 est donc spatialement<br />
limité à environ 350 m, c’est à dire à la distance où le laboratoire mobile situé au Gymnase<br />
d’Épluches est implanté par rapport à la ZA.<br />
La Figure 17 illustre quant à elle le domaine d’étude sur lequel est présenté la rose d’impact de<br />
pollution relative aux particules PM2.5 enregistrée lors de la campagne de mesure à l’École Effel.<br />
Si la rose d’impact de pollution de PM10 pointe principalement en direction du Nord-Nord-Ouest,<br />
cela n’est pas le cas en ce qui concerne les PM2.5 puisque, pour ce régime de vent, ce site<br />
temporaire observe au mieux des concentrations de PM2.5 similaires à celles que l’on mesure à<br />
Gennevilliers.<br />
Au contraire, l’impact maximal en PM2.5 atteint près de 15 µg/m 3 durant la campagne de mesure<br />
par rapport à ce que l’on observe à la station fixe de Gennevilliers lorsque le régime de vent est<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 24/40-<br />
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Août 2006
de secteur Sud (170°). Néanmoins, cela est la conséquence d’une seule heure de mesure où la<br />
concentration de PM2.5 relevée à l’École Effel était supérieure à celle de Gennevilliers et ce<br />
résultat ne peut être considéré comme significatif.<br />
Nord<br />
35<br />
École Effel<br />
25<br />
15<br />
5<br />
Ouest<br />
-5<br />
Est<br />
BD ORTHO® ZA d’Épluches - Licence n°<br />
2006 CUJ 0970 – ©IGN-Paris 2006 –<br />
Reproduction interdite<br />
Sud<br />
Figure 17 : Roses d’impact de pollution de PM2.5 à la station provisoire implantée à l’École Effel 3 .<br />
De manière plus globale, l’impact en PM2.5 est plus marqué, par rapport à la station de référence,<br />
lorsque le régime de vent est de secteur Sud (Sud-Est à Sud-Ouest) faisant apparaître ainsi une<br />
contribution d’autres sources, notamment la combustion des chauffages de la partie urbaine de<br />
Saint-Ouen-l’Aumône.<br />
VI.3 Exemple de jours où l’impact en PM10 est marqué<br />
Si en prenant en compte l’ensemble de la campagne de mesure les concentrations de PM10<br />
relevées sur les sites temporaires sont assez homogènes, à l’échelle de la journée d’importants<br />
niveaux de PM10 peuvent être relevés, faisant ainsi apparaître un impact important de la ZA<br />
d’Épluches sur la qualité de l’air.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
Ainsi, la Figure 18 présente la journée du 9 février où les niveaux de PM10 enregistrés sur<br />
différents moyens mobiles ont été plus ou moins influencés par les émissions de particules de la<br />
ZA d’Épluches. La Figure 18-a illustre d’une part les concentrations horaires de PM10 en heure<br />
légale, sur chaque site temporaire du domaine d’étude et celles de la station de référence de<br />
Cergy-Pontoise (courbe mauve), et d’autre part le secteur de vent (données en degrés marquées<br />
d’une croix) relevée à la station Météo-France d’Achères.<br />
120<br />
100<br />
Gymnase d'Epluches<br />
Ecole Effel<br />
Cergy-Pontoise<br />
Rue de la Place<br />
Rue d'Epluches<br />
DV Achères<br />
360<br />
315<br />
7<br />
6<br />
Humidité relative (%)<br />
Vitesse de Vent<br />
100<br />
90<br />
80<br />
Concentration en µg/m3<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
270<br />
225<br />
180<br />
135<br />
90<br />
45<br />
Direction de vent (en degrés)<br />
Vitesse de vent (m/s)<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
Humidité relative (en %)<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
0<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
0<br />
(a) Concentrations de PM10 et Direction du vent<br />
(b) Vitesse de vent et humidité relative<br />
Figure 18 : Exemples d’une journée où un impact en particules PM10 est identifié sur les sites<br />
temporaires implantés autour de la ZA d’Épluches.<br />
Deux autres paramètres météorologiques (vitesse de vent et humidité relative) pouvant jouer un<br />
rôle favorable ou non à la remise en suspension des particules sont présentés par la Figure 18-b.<br />
La journée du 9 février a observé l’impact de PM10 le plus marqué sur le site de mesure le plus<br />
proche de la ZA à savoir le moyen de mesure implanté Rue d’Épluches (courbe rouge).<br />
L’impact de PM10 sur ce site apparaît à partir de 9h, lorsque le vent passe d’une direction du<br />
Sud-Ouest au Nord-Est, plaçant ainsi le moyen de mesure sous le vent de la ZA (et plus<br />
particulièrement la société SEPANOR). La vitesse de vent est un autre paramètre<br />
météorologique corrélé avec la montée des niveaux de PM10, puisque l’on observe à partir de 9h<br />
un vent de plus en plus fort favorisant ainsi la remise en suspension des particules. Le niveau de<br />
fond relevé au même instant est homogène sur le reste du domaine d’étude et à la station de<br />
référence de Cergy-Pontoise puisque les concentrations de PM10 sont comprises entre 16 µg/m 3<br />
et 17 µg/m 3 , contre 38 µg/m 3 dès 9h sur le site de la Rue d’Épluches.<br />
Les concentrations de PM10 au cours de la matinée du 9 février atteignent sur le site Rue<br />
d’Épluches des niveaux supérieurs à 80 µg/m 3 alors que le niveau ambiant reste stable autour de<br />
20 µg/m 3 , soit un impact de 60 µg/m 3 dû aux émissions de la ZA d’Épluches.<br />
La concentration enregistrée à 13h, correspondant au niveau de PM10 observé lors de la pause<br />
déjeuner, redescend à moins de 15 µg/m 3 ce qui s’apparente au niveau de fond du domaine<br />
d’étude.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 26/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
A partir de 14h, les conditions météorologiques encore plus favorables à la remise en suspension<br />
de particules engendrent également un impact significatif de PM10. L’effet conjugué de la baisse<br />
de l’humidité relative (inférieure à 50 %) et l’augmentation de la vitesse de vent, avec des vents<br />
pouvant atteindre 6 m/s, a entraîné de ce fait un impact encore plus important dans l’après-midi.<br />
Ainsi, la concentration horaire maximale de PM10 relevée sur le site de la Rue d’Épluches atteint<br />
près de 100 µg/m 3 à 15h, alors que le niveau de fond enregistré au même instant à Cergy-Pontoise<br />
est de 9 µg/m 3 .<br />
Outre le site de la Rue d’Épluches, le régime de vent de Nord-Nord-Est relevé l’après-midi place<br />
le site de l’École Effel et le Gymnase d’Épluches directement sous le vent de la ZA.<br />
Ainsi, les concentrations de PM10 relevées à l’École Effel subissent également, dans une moindre<br />
mesure, l’impact des activités de la ZA avec une moyenne de PM10 de 40 µg/m 3 entre 15h et 16h<br />
contre seulement 11 µg/m 3 enregistrés à Cergy-Pontoise. La décroissance des niveaux de PM10 se<br />
poursuit au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la ZA, puisque le site temporaire du Gymnase<br />
d’Épluches présente au même instant une moyenne de 24 µg/m 3 .<br />
L’impact des activités de la ZA d’Épluches peut spatialement toucher une zone éloignée de plus<br />
de 350 m dans le cas de conditions météorologiques très favorables aux émissions de particules<br />
et lors d’activités au sein de la ZA. Néanmoins, l’impact relevé à cette distance de la ZA est<br />
faible et très ponctuel par rapport à ce que l’on observe au plus près de celle-ci.<br />
A partir de 17h les concentrations de PM10 baissent fortement mais restent pour le site de la<br />
Rue d’Épluches au-dessus du niveau de fond du domaine d’étude jusqu’à 23h. Les niveaux de PM10<br />
demeurent élevés malgré l’arrêt des activités des entreprises du fait de la stabilité<br />
atmosphérique observée en cette fin de journée (vitesse de vent très faible), ce qui ne permet<br />
pas un brassage de l’air suffisant pour atteindre rapidement le niveau ambiant de particules<br />
PM10 enregistré dans cette partie de l’agglomération parisienne. C’est pourquoi il faut attendre<br />
23h pour retrouver au plus près de la ZA les concentrations de PM10 de fond. Ces conditions<br />
météorologiques de stabilité atmosphérique s’observent principalement en période hivernale.<br />
Concernant les mesures de PM2.5, suite à un problème technique nous ne disposons des<br />
concentrations qu’à partir de 16h. Les concentrations de PM2.5 enregistrées à partir de 16h ne<br />
présentent pas d’impact puisque les niveaux sont stables et plus faibles que ceux de fond<br />
mesurés au même instant à Gennevilliers.<br />
Les activités de l’entreprise SEPANOR le 9 février ont été particulièrement intenses avec<br />
notamment des manutentions (chargements, transports…) sur les matériaux secs (granulats)<br />
représentant près de 20 % des activités totales 13 du mois de février. Les activités concernant<br />
les tonnes de granulats transportées durant cette journée arrivent au second rang durant le mois<br />
de février.<br />
L’annexe 4 présente également une journée (le mardi 28 février) où l’impact en PM10,<br />
principalement sur le site de le Rue d’Épluches, est comparable à la journée précédemment<br />
étudiée avec l’influence marquée des paramètres météorologiques sur les émissions de particules.<br />
La Figure 19-a illustre quant à elle les concentrations de PM10 relevées le dimanche 12 février<br />
sur le domaine d’étude et à la station de référence de Cergy-Pontoise en fonction de la direction<br />
du vent enregistrée au même instant. La Figure 19-b présente les conditions météorologiques<br />
(humidité relative et vitesse de vent) au cours de cette même journée.<br />
13 Source : Entreprise SEPANOR.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
La journée du dimanche 12 février affiche, à partir de 14h, les niveaux de PM10 les plus<br />
importants sur le site de la Rue de la Plage lors de conditions météorologiques propices aux<br />
émissions, puisque ce site temporaire est sous le vent de la ZA d’Épluches (régime de Sud-Sud-<br />
Est) et que les conditions météorologiques sont favorables à la remise en suspension de<br />
particules. En effet, le taux d’humidité relative est faible (inférieure à 50 %) et la vitesse de<br />
vent de plus en plus élevée à partir du début de l’après-midi. Les concentrations de PM10<br />
enregistrées Rue de la Plage présentent un surcroît pouvant atteindre 30 µg/m 3 (18h) par<br />
rapport à la station de référence de Cergy-Pontoise et au regard de ce que l’on observe sur les<br />
sites temporaires du domaine d’étude.<br />
Ainsi, même lors d’un dimanche durant lequel les activités de la ZA d’Épluches sont nulles, un<br />
surcroît de PM10 peut être relevé lorsque le site est à la fois sous le vent des entreprises et que<br />
les conditions météorologiques sont favorables aux émissions et à la remise en suspension des<br />
particules.<br />
120.0<br />
Gymnase d'Epluches<br />
Ecole Effel<br />
Cergy-Pontoise<br />
Rue de la Place<br />
Rue d'Epluches<br />
DV Achères<br />
360<br />
4<br />
Humidité relative (%)<br />
Vitesse de Vent<br />
100<br />
Concentration en µg/m3<br />
100.0<br />
80.0<br />
60.0<br />
40.0<br />
20.0<br />
315<br />
270<br />
225<br />
180<br />
135<br />
90<br />
45<br />
Direction de vent (en degrés)<br />
Vitesse de vent (m/s)<br />
3.5<br />
3<br />
2.5<br />
2<br />
1.5<br />
1<br />
0.5<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
Humidité relative (en %)<br />
0.0<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
(a) Concentrations de PM10 et Direction du vent<br />
0<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
(b) Vitesse de vent et humidité relative<br />
Figure 19 : Exemple d’une journée (dimanche 12 février 2006) où l’impact en particules est identifié<br />
sur le site temporaire implanté Rue de la Plage à Auvers-sur-Oise lors de conditions météorologiques<br />
favorables aux émissions.<br />
A contrario, jusqu’à 14h les conditions météorologiques ne facilitent pas la remise en suspension<br />
des particules puisque les vitesses de vent sont très faibles (moyenne de 0.2 m/s), voire nulles,<br />
et que l’humidité relative moyenne est de 85 %. Ainsi, tout le domaine d’étude présente des<br />
concentrations de PM10 similaires.<br />
A l’aide des exemples étudiés, l’impact des émissions de particules par les entreprises de la ZA<br />
d’Épluches est mis en relief certains jours avec des concentrations de PM10, principalement au<br />
plus près de la ZA, pouvant dépasser cinq fois le niveau de fond de la partie Nord-Ouest de<br />
l’agglomération parisienne.<br />
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Août 2006
VII. SITUATION AU REGARD DES NORMES EN VIGUEUR<br />
Pour les particules PM10, les directives européennes et les critères nationaux (cf. Annexe 5)<br />
définissent des niveaux réglementaires à l’échelle annuelle et journalière. Concernant les PM2.5,<br />
à l’échelle européenne et nationale aucune directive n’est à ce jour en vigueur. Néanmoins un<br />
projet de directive européenne intégrant les PM2.5 est actuellement à l’étude du fait du rôle<br />
joué par ce polluant dans les domaines des risques sanitaires et environnementaux. De plus, aux<br />
États-Unis, l’US EPA (l’Agence de Protection de l’Environnement américaine) fixe quant à elle un<br />
seuil annuel relatif à ce polluant. Ainsi, cette valeur annuelle établie à 15 µg/m 3 est utilisée afin<br />
de comparer le niveau annuel pouvant être estimé à l’École Effel par rapport à ceux relevés par<br />
les stations fixes du réseau d’AIRPARIF.<br />
Compte tenu de l’échelle annuelle des normes relatives aux particules, une estimation statistique<br />
doit être réalisée sachant que les mesures faites durant les cinq semaines sur les sites<br />
temporaires ne permettent pas de positionner directement les niveaux de pollution par rapport à<br />
ces normes. Une estimation de la moyenne annuelle n’est cependant pas envisageable compte tenu<br />
des différentes conclusions établies à l’aide de la campagne de mesure hivernale. En effet, la<br />
campagne réalisée a permis de mettre en évidence le caractère aléatoire des émissions de<br />
particules du fait du rôle important des conditions météorologiques sur celles-ci et l’impact sur la<br />
qualité de l’air qui en résultait. Les conditions météorologiques engendrent de manière aléatoire<br />
des émissions de particules des sites industriels de la ZA, selon principalement les conditions de<br />
vent et d’humidité. Il n’est alors pas possible d’établir une moyenne annuelle sur les sites<br />
temporaires sachant que les conditions estivales, potentiellement plus propices à la remise en<br />
suspension des particules, n’a pas été investiguée. L’amplitude des concentrations de particules,<br />
durant des conditions météorologiques particulièrement favorables aux émissions lors d’activités<br />
intensives sur la ZA d’Épluches, ne peut être connue.<br />
Les outils de modélisation, pouvant être dans certains cas utilisés afin d’estimer les<br />
concentrations de polluants, ne permettent pas dans le cadre de cette étude de répondre à cette<br />
problématique. En effet, les émissions ne sont d’une part pas canalisées et ne peuvent être<br />
d’autre part renseignées du fait du caractère fluctuant et aléatoire des émissions au sein de la<br />
ZA d’Épluches.<br />
Malgré cela, afin d’apporter quelques éléments d’informations, notamment au travers de<br />
comparaisons avec les stations du réseau fixe d’AIRPARIF, une analyse des niveaux annuels sur<br />
différents sites fixes a été réalisée.<br />
VII.1 État de la pollution chronique<br />
VII.1.1 Particules PM10<br />
L’objectif de qualité, défini au niveau national pour les particules PM10, est fixé à 30 µg/m 3 en<br />
moyenne annuelle.<br />
Le Tableau 1 présente les concentrations annuelles relevées sur trois sites fixes de fond du<br />
réseau AIRPARIF, dont la station de référence de Cergy-Pontoise, depuis l’année 2002.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
2002 2003 2004 2005<br />
Paris 1 er les Halles 24 26 22 22<br />
Gennevilliers 22 25 21 22<br />
Cergy-Pontoise 20 22 18 19<br />
Tableau 1 : Moyennes annuelles de particules PM10 relevées sur trois stations fixes du réseau<br />
AIRPARIF depuis 2002.<br />
Le site temporaire implanté Rue d’Épluches a enregistré durant la campagne de mesure des<br />
concentrations de PM10 similaires à celles relevées en Petite Couronne sur la station de<br />
Gennevilliers. Ainsi, si les conditions météorologiques et le taux d’activités sur la ZA d’Épluches<br />
étaient identiques, tout au long de l’année, à ce que l’on a enregistré durant la campagne, la<br />
moyenne annuelle au plus près de la ZA serait inférieure à l’objectif de qualité comme cela est le<br />
cas sur tout l’historique au sein de la Petite Couronne parisienne. Néanmoins, cette conclusion ne<br />
peut être avancée de manière certaine sachant qu’aucune mesure en période potentiellement plus<br />
favorable aux émissions de particules (activités des entreprises plus importantes et conditions<br />
météorologiques plus sèches) n’a été réalisée. En s’éloignant de la ZA, les concentrations de PM10<br />
diminuent du fait d’un impact quasi nul des entreprises à plus de 350m et laissent donc à penser<br />
que la moyenne annuelle serait proche de celle mesurée à Cergy-Pontoise.<br />
VII.1.2 Particules PM2.5<br />
L’US EPA fixe comme valeur seuil pour les particules PM2.5 une concentration annuelle de<br />
15 µg/m 3 . Ainsi, en comparaison avec les niveaux annuels relevés par les stations fixes du réseau<br />
AIRPARIF, et notamment la station de Gennevilliers ayant servie de référence aux différentes<br />
analyses concernant ce polluant, il est alors possible d’estimer le respect ou non de cette norme<br />
américaine sur le site temporaire de l’École Effel, seul emplacement instrumenté pour la mesure<br />
des PM2.5.<br />
Le Tableau 2 illustre les moyennes annuelles de particules PM2.5, depuis 2002, sur la station de<br />
Gennevilliers et de Paris Les Halles implantée au sein du 1 er arrondissement.<br />
2002 2003 2004 2005<br />
Paris 1 er les Halles 15 16 14 15<br />
Gennevilliers 15 15 13 14<br />
Tableau 2 : Moyennes annuelles de particules PM2.5 relevées sur deux stations fixes du réseau<br />
AIRPARIF depuis 2002.<br />
Durant la campagne de mesure, les concentrations de PM2.5 relevées à l’École Effel ont été<br />
équivalentes à celles enregistrées en situation de fond de Paris et de Gennevilliers, à savoir<br />
20 µg/m 3 contre 19 µg/m 3 . Ainsi, cela démontre une certaine homogénéité de ce polluant lors la<br />
campagne ce qui peut également laisser penser, à minima, que le comportement sur l’ensemble de<br />
l’année des niveaux de PM2.5 à l’École Effel se rapproche de ceux observés à Paris et à<br />
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Août 2006
Gennevilliers. Au vu des résultats historiques des moyennes annuelles de PM2.5 depuis 2002 sur<br />
le réseau fixe d’AIRPARIF (cf. Tableau 3), il semble probable que la norme fixée par l’EPA serait<br />
dépassée certaines années comme cela est généralement le cas au sein de l’agglomération<br />
parisienne. De plus, l’impact potentiellement plus important des entreprises sur les niveaux de<br />
particules autour de la ZA en période estivale pourrait conduire, de manière encore plus certaine,<br />
au dépassement de ce seuil lorsque les concentrations annuelles de PM2.5 en Petite Couronne<br />
sont particulièrement proches de 15 µg/m 3 .<br />
VII.1 Respect des normes à l’échelle de la journée<br />
En ce qui concerne les épisodes de courte durée, il existe des seuils réglementaires, à savoir une<br />
valeur limite pour les PM10 portant sur la concentration moyenne journalière. En effet, la<br />
moyenne journalière de 50 µg/m 3 ne doit pas être dépassée plus de 35 jours par an 14 .<br />
La Figure 20 présente l’évolution, au cours de la campagne de mesure, des concentrations<br />
journalières observées sur les quatre sites de mesure implantés à proximité de la ZA d’Épluches<br />
et sur la station fixe du réseau AIRPARIF de Cergy-Pontoise.<br />
Deux journées ont connu sur les sites temporaires autour de la ZA un dépassement du seuil<br />
journalier de 50 µg/m 3 durant la campagne de mesure. Néanmoins, ces niveaux journaliers ne sont<br />
en aucun cas dus aux émissions de particules des entreprises. En effet, les journées du 27<br />
janvier et du 1 er février ont été marquées par des « pics de pollution » qui ont touché l’ensemble<br />
de l’agglomération parisienne, ce qui a engendré une moyenne journalière supérieure à 50 µg/m 3 .<br />
80<br />
Gymnase d'Epluches Rue de la Plage Ecole Effel<br />
Rue d'Epluches<br />
Cergy-Pontoise<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
26/01<br />
28/01<br />
30/01<br />
01/02<br />
Valeur limite<br />
03/02<br />
05/02<br />
07/02<br />
09/02<br />
11/02<br />
13/02<br />
15/02<br />
17/02<br />
19/02<br />
21/02<br />
23/02<br />
25/02<br />
27/02<br />
01/03<br />
Figure 20 : Concentrations journalières de particules (PM10) observées lors de la campagne de mesure<br />
du 26 janvier au 1 er mars sur les sites implantés à proximité de la ZA d’Épluches et sur la station<br />
fixe du réseau AIRPARIF de Cergy-Pontoise.<br />
14 La valeur limite équivalente en réglementation française est établie à 50 µg/m 3 en percentile 90.4 des<br />
concentrations journalières. Le percentile 90.4 sur les différents sites temporaires est respecté sur la<br />
durée de la campagne, avec au maximum un P90.4 de 42 µg/m 3 rue d’Épluches.<br />
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Août 2006
Ainsi le 27 janvier, les sites des rues d’Épluches et de la Plage ont relevé des concentrations<br />
journalières supérieures à 50 µg/m 3 au même titre que la station de référence de Cergy-Pontoise<br />
et plus largement sur plusieurs stations situées à Paris et en Petite Couronne.<br />
Bien que le site de la rue d’Épluches soit situé « sous le vent » des entreprises durant cette<br />
journée (régimes de vent de Nord à Nord-Est), le dépassement de 50 µg/m 3 en moyenne<br />
journalière est principalement le fait d’un niveau de fond déjà élevé sur l’agglomération<br />
parisienne. Ainsi, la contribution des émissions de la ZA pour le dépassement de ce seuil a été<br />
très faible.<br />
De la même manière, le 1 er février a été marqué par un phénomène de pollution, lié notamment aux<br />
particules, qui a affecté la totalité des stations fixes de l’agglomération parisienne et de<br />
surcroît le domaine d’étude. Durant cet épisode, aucun impact sur les niveaux de PM10 n’a été<br />
constaté, même au plus près de la ZA.<br />
Outre les journées de « pic de pollution » à l’échelle de l’agglomération parisienne, le reste du<br />
temps, malgré quelques journées où l’impact des émissions de particules de la ZA d’Épluches a été<br />
constaté, aucune moyenne journalière n’a franchie le seuil de 50 µg/m 3 , même au plus près des<br />
entreprises. Cela est principalement dû à la baisse des niveaux de PM10 lors des horaires de<br />
fermeture des entreprises de la ZA, où les concentrations redeviennent alors équivalentes au<br />
niveau de fond que l’on observe dans cette partie de l’agglomération. Par ailleurs, les impacts<br />
constatés n’ont pas été suffisamment intenses pour entraîner des moyennes journalières<br />
supérieures au seuil de 50 µg/m 3 .<br />
Néanmoins, il est impossible de déterminer si les moyennes journalières au cours de l’année ne<br />
dépassent fréquemment le seuil de la valeur limite, essentiellement lors des journées les plus<br />
sèches durant lesquelles les activités sur la ZA sont intenses.<br />
Le Tableau 3 présente le nombre de dépassements journaliers du seuil de 50 µg/m 3 en PM10<br />
depuis 2002 sur trois stations fixes du réseau AIRPARIF, dont celle de Cergy-Pontoise, station<br />
la plus proche du domaine d’étude.<br />
En situation de fond, la valeur limite est largement respectée puisque les stations fixes<br />
d’AIRPARIF n’observent que très peu de jours où la moyenne journalière est supérieure à<br />
50 µg/m 3 . En 2003, année singulière du fait de conditions météorologiques fréquemment<br />
favorables à l’accumulation de la pollution, le nombre de jours de dépassement de la valeur limite<br />
est plus important sans toutefois franchir la valeur limite fixée pour cette année.<br />
2002 2003 2004 2005<br />
Paris 1 er les Halles 6 16 4 1<br />
Gennevilliers 9 18 3 3<br />
Cergy-Pontoise 4 9 3 1<br />
Tableau 3 : Nombre de dépassement journalier de 50 µg/m 3 enregistré sur des stations fixes du<br />
réseau fixe d’AIRPARIF depuis 2002.<br />
Sur les sites temporaires implantés autour de la ZA d’Épluches, il est à ce jour impossible de<br />
déterminer de manière fiable le nombre de dépassements de la moyenne journalière à l’échelle<br />
annuelle, notamment au plus près des entreprises. Il est également très difficile de pouvoir<br />
déterminer si lors de conditions particulièrement favorables aux émissions de particules, l’impact<br />
des entreprises sur les niveaux de PM10 serait suffisant pour atteindre ce seuil normatif.<br />
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Août 2006
VIII. CONCLUSION<br />
De manière récurrente, de nombreuses associations de riverains évoquent des nuisances liées aux<br />
poussières engendrées par trois entreprises situées au sein de la Zone d’Activités d’Épluches sur<br />
la commune de Saint-Ouen-l’Aumône (95). La DDASS du Val-d’Oise et la DRIRE d’Île-de-France<br />
(Subdivision Val d’Oise) ont sollicité AIRPARIF afin d’étudier l’impact potentiel sur la qualité de<br />
l’air lié aux émissions de particules de ces entreprises, essentiellement dues aux stockages de<br />
granulats, à la remise en suspension des poussières engendrée notamment par les activités des<br />
engins sur les sites et à la confection du mélange nécessaire à la production de béton.<br />
L’étude menée cet hiver s’est attachée à mesurer les particules PM10, polluant normé du fait de<br />
ses effets reconnus sur la santé. Ainsi, ce polluant a fait l’objet d’une surveillance continue au<br />
pas de temps horaire à l’aide de quatre laboratoires mobiles implantés à proximité de la ZA<br />
d’Épluches durant cinq semaines. De plus, les particules plus fines PM2.5 ont été mesurées au sein<br />
de l’école Effel. La mise en œuvre de l’étude en période hivernale a été retenue sachant que les<br />
conditions météorologiques peuvent être fréquemment favorables à l’accumulation de la pollution<br />
atmosphérique en cette saison.<br />
Conditions météorologiques durant la campagne de mesure :<br />
Les régimes de vents dominants observés durant la campagne de mesure ont été de secteur<br />
Nord-Est et secondairement de Sud-Ouest. La période de mesure a été de manière générale plus<br />
humide et plus pluvieuse qu’au cours des mois de février précédents.<br />
Caractérisation de la qualité de l’air à proximité de la zone d’activités d’Épluches :<br />
Le site le plus éloigné de la ZA (Gymnase d’Épluches) présente des concentrations moyennes en<br />
PM10 équivalentes à celles enregistrés en situation de fond à Cergy-Pontoise. Au contraire, au<br />
fur et à mesure que l’on se rapproche de la ZA, les niveaux moyens de PM10 sur la campagne<br />
augmentent et atteignent, au plus près de la ZA, ce que l’on enregistre à Gennevilliers, station<br />
fixe du réseau AIRPARIF située au sein de la petite couronne parisienne.<br />
De manière plus fine, l’analyse du comportement hebdomadaire permet de mettre en évidence<br />
l’influence des émissions de particules de la ZA d’Épluches sur les niveaux de PM10, notamment<br />
au plus près des entreprises (Rue d’Épluches), puisque les concentrations lors des jours ouvrés<br />
sont nettement plus importantes (jusqu’à +35 %) qu’à Cergy-Pontoise. A contrario, le week-end<br />
les niveaux de PM10 diminuent pour atteindre ceux de fond du secteur d’étude et de Cergy-<br />
Pontoise.<br />
De la même manière, le profil journalier met en relief l’impact des entreprises sur la qualité de<br />
l’air, puisque les différences entre les heures travaillées et les heures de fermeture des<br />
entreprises sont marquées. Ainsi, au plus près de la ZA, des concentrations de PM10 supérieures<br />
de 60 % certaines heures par rapport au niveau de fond de Cergy-Pontoise ont été enregistrées.<br />
L’influence de la ZA est moins importante au fur et à mesure que l’on s’en éloigne, avec des<br />
concentrations sur le site le plus distant équivalentes au niveau de fond de cette partie Nord-<br />
Ouest de l’agglomération.<br />
Rôle de la météorologie sur les émissions :<br />
L’effet conjugué de conditions sèches et de vitesses de vent élevées peut entraîner un impact<br />
des émissions de particules sur les concentrations de PM10, principalement pour les sites les plus<br />
proches de la ZA. En effet, lors des périodes les plus sèches et les plus venteuses, la remise en<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
suspension (soulèvement de poussières) et les émissions de particules dues aux activités des<br />
entreprises et aux stockages de granulats au sein de la ZA d’Épluches sont favorisées.<br />
Ainsi, durant certains jours, où ces conditions météorologiques favorables sont associées à des<br />
activités importantes sur le site, un impact des émissions de la ZA sur les concentrations de<br />
PM10 a été relevé sous le vent des entreprises. Cela pouvant faire apparaître ponctuellement des<br />
niveaux au plus près de la ZA (Rue d’Épluches) 5 fois supérieurs à ceux observés en situation de<br />
fond à Cergy-Pontoise.<br />
Impact suivant la direction du vent :<br />
L’impact de PM10 le plus important est relevé sur le site temporaire de la Rue d’Épluches lorsque<br />
le laboratoire mobile est « sous le vent » (Nord-Ouest à Nord) des émissions de particules des<br />
entreprises. En s’éloignant de la ZA d’Épluches, l’impact des émissions de PM10 est plus faible<br />
puisque l’on enregistre à l’École Effel un surcroît maximal de 18 µg/m 3 par rapport à la station de<br />
référence, contre 34 µg/m 3 Rue d’Épluches. De la même manière, le site de la Rue de la Plage<br />
(rive droite de l’Oise) présente un impact de PM10 lorsque celui-ci est « sous le vent » de la ZA<br />
(Sud-Est à Sud-Ouest) avec un maximum de 10 µg/m 3 de plus par rapport à ce que l’on enregistre<br />
à Cergy-Pontoise par vent de Sud-Est.<br />
Au contraire, lorsque les directions de vent positionnent ces sites de mesure « au vent » de la ZA<br />
d’Épluches, aucun impact n’est relevé puisque les concentrations de PM10 sont similaires à celles<br />
de Cergy-Pontoise.<br />
Ratios PM2.5/PM10 :<br />
Les ratios PM2.5/PM10 obtenus à l’École Effel et sur les stations de fond du réseau AIRPARIF<br />
présentent les mêmes proportions de PM2.5 dans les concentrations de PM10, à savoir en<br />
moyenne 80 %. Autrement dit, la part de PM2.5 dans les niveaux de PM10 sur le site temporaire<br />
de l’École Effel ne présente pas de particularité par rapport à ce que l’on enregistre au sein de<br />
l’agglomération parisienne.<br />
Situation au regard des normes en vigueur :<br />
Compte tenu de l’échelle annuelle des normes relatives aux particules, définies par les directives<br />
européennes et les critères nationaux, une estimation statistique doit être réalisée. Une telle<br />
estimation de la moyenne annuelle n’est cependant pas envisageable compte tenu du caractère<br />
aléatoire des émissions de particules lié au rôle important des conditions météorologiques sur<br />
celles-ci et l’impact sur la qualité de l’air pouvant en résulter. Il n’est alors pas possible d’établir<br />
une moyenne annuelle sur les sites temporaires sachant que les conditions estivales,<br />
potentiellement plus propices à la remise en suspension des particules, n’a pas été investiguée.<br />
L’amplitude des concentrations de particules, durant des conditions météorologiques<br />
particulièrement favorables à la remise en suspension et aux émissions de particules sur la ZA<br />
d’Épluches, ne peut être connue. Les outils de modélisation, pouvant être dans certains cas<br />
utilisés afin d’estimer les concentrations de polluants, ne permettent pas dans le cadre de cette<br />
étude de répondre à cette problématique du fait du caractère fluctuant et aléatoire des<br />
émissions au sein de la ZA d’Épluches. Ainsi, au vu de l’impact des activités des entreprises sur<br />
les niveaux de particules PM10 identifiés lors de la campagne de mesure, AIRPARIF préconise la<br />
réalisation d’une étude complémentaire en période estivale afin de renseigner d’une part<br />
l’amplitude de l’impact des émissions de la ZA potentiellement plus importante en cette période<br />
et d’autre part de permettre de calculer une estimation de ce que pourrait être la moyenne<br />
annuelle sur les différents sites temporaires.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 34/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
ANNEXES<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la<br />
ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône.<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 35/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
ANNEXE 1<br />
L’indice « ATMO »<br />
L'indice ATMO caractérise la qualité de l'air globale pour l'ensemble de la région parisienne.<br />
Cet indice est déterminé à partir des niveaux de pollution mesurés au cours de la journée par les<br />
stations de fond urbaines et périurbaines de l'agglomération et prend en compte les différents<br />
polluants atmosphériques, traceurs des activités de transport, urbaines et industrielles. Le type<br />
de site de mesure pris en compte est précisément défini : il s'agit de sites de fond qui doivent<br />
être des sites de fond de zones fortement peuplées.<br />
Ainsi pour le dioxyde de soufre, la densité de population doit être supérieure à 4000 habitants<br />
par kilomètre carré dans un cercle de rayon de 1 km autour du site.<br />
Pour le dioxyde d'azote, l'ozone et les poussières, la densité de population doit répondre aux<br />
mêmes critères, de plus le rapport NO/NO 2 du site doit être inférieur ou égal à 1.5 (ce qui est la<br />
caractéristique d'un site éloigné des axes routiers).<br />
L’indice ATMO concerne toutes les grandes agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cet<br />
indice et son mode de calcul sont précisément définis au niveau national par l’arrêté du Ministère<br />
de l’Écologie et du Développement Durable du 22 juillet 2004.<br />
Dans son calcul interviennent :<br />
- le dioxyde de soufre (d’origine industrielle),<br />
- les poussières (d’origine industrielle, liée au transport et au chauffage domestique),<br />
- le dioxyde d’azote (d’origine liée au transport, aux activités de combustion et de<br />
chauffage domestique),<br />
- l’ozone (polluant secondaire issu principalement des transports et de l’utilisation des<br />
solvants et des hydrocarbures).<br />
Pour chaque polluant un sous-indice est calculé. Chaque sous-indice est déterminé chaque jour à<br />
partir d'une moyenne des niveaux du polluant considéré sur l'ensemble des stations retenues.<br />
Pour les particules, on prend la concentration moyenne journalière sur chaque site.<br />
Pour le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et l'ozone, on prend la concentration maximale<br />
horaire du jour sur chaque site.<br />
C'est le sous-indice maximal qui est choisi comme indice ATMO final caractérisant la qualité de<br />
l'air globale de la journée considérée.<br />
L'indice de qualité de l'air ATMO est un chiffre allant de 1 à 10 associé à un qualificatif (de très<br />
bon à très mauvais)<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 36/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
ANNEXE 2<br />
- Comptage du trafic routier sur la Rue d’Épluches -<br />
Localisation du site de comptage du trafic sur la rue d’Épluches<br />
4000<br />
3500<br />
3000<br />
Nombre de véhicules<br />
2500<br />
2000<br />
1500<br />
1000<br />
500<br />
0<br />
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche<br />
Profil hebdomadaire du trafic routier de la Rue d’Épluches du 22 février au 28 février 2006.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
ANNEXE 3<br />
- Taux d’activités des entreprises de la ZA d’Épluches -<br />
- Ces informations ont été fournies par les entreprises de la ZA d’Épluches -<br />
UNIBETON<br />
Production de la centrale<br />
Année Indice d'activités<br />
2002 94<br />
2003 94<br />
2004 130<br />
2005 108**<br />
2006 100*<br />
*Sur la base d'un indice 100 pour le mois de février 2006.<br />
**Le mois de février 2005 a représenté 7.5% du tonnage annuel.<br />
Indice d’activités de production de la centrale béton de la société UNIBETON pour les mois<br />
de février depuis l’année 2002.<br />
Période<br />
SEPANOR<br />
Granulats<br />
(en tonne)<br />
Enrobés<br />
(en tonne)<br />
février 2004* 228 1 471<br />
février-2005 24 6 760<br />
février-2006 390 7 874<br />
*période d’entretien de la centrale<br />
Activités de production de la centrale de la société SEPANOR et du tonnage de granulats<br />
pour les mois de février depuis l’année 2004.<br />
Période<br />
LAFARGE<br />
Transport de Granulats<br />
(tonne)<br />
Nombre de camions<br />
février-2003 12 200 488<br />
février-2004 7 800 312<br />
février-2005 12 422 497<br />
février-2006 11 960 478<br />
Les activités des mois de février correspondent à un mois moyen par rapport au reste de l’année.<br />
Indicateur d’activités de la société LAFARGE, à savoir le tonnage de granulats transporté<br />
et le nombre de camion (correspondant à une capacité de 25 t/semi) pour les mois de<br />
février depuis l’année 2003.<br />
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Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006
ANNEXE 4<br />
Exemple d’une journée où un impact en particules PM10 est identifié sur les sites<br />
temporaires implantés autour de la ZA d’Épluches.<br />
Le mardi 28 février 2006<br />
120<br />
Gymnase d'Epluches<br />
Ecole Effel<br />
Cergy-Pontoise<br />
Rue de la Place<br />
Rue d'Epluches<br />
DV Achères<br />
360<br />
100<br />
315<br />
Concentration en µg/m3<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
270<br />
225<br />
180<br />
135<br />
90<br />
45<br />
Direction de vent (en degrés)<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
0<br />
Concentrations de PM10 et directions du vent enregistrées le 28 février 2006.<br />
Humidité relative (%)<br />
Vitesse de Vent<br />
7<br />
100<br />
6<br />
90<br />
80<br />
Vitesse de vent (m/s)<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
Humidité relative (en %)<br />
0<br />
1h 3h 5h 7h 9h 11h 13h 15h 17h 19h 21h 23h<br />
Heure Légale<br />
0<br />
Vitesse de vent et humidité relative enregistrées à la station Météo-France d’Achères le 28<br />
février 2006.<br />
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Août 2006
ANNEXE 5<br />
Objectifs de qualité, valeurs limites et seuils d'information et d'alerte nationaux<br />
Décret n° 2002-213 du 15 février 2002 portant transposition des directives n° 1999/30/CE du<br />
Conseil du 22 avril 1999 et n° 2000/69/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 novembre<br />
2000 et modifiant le décret n°98-360 du 6 mai 1998 relatif à la surveillance de la qualité de l'air<br />
et de ses effets sur la santé et sur l'environnement, aux objectifs de qualité de l'air, aux seuils<br />
d'alerte et aux valeurs limites.<br />
Objectif de qualité<br />
Particules (PM10)<br />
Période de référence<br />
Valeur<br />
Moyenne annuelle Année civile 30 µg/m 3<br />
Valeurs limites<br />
Protection de la santé humaine<br />
Percentile 90,4 des concentrations journalières Année civile 2003 : 60 µg/m 3<br />
2004 : 55 µg/m 3<br />
2005 : 50 µg/m 3<br />
Moyenne annuelle Année civile 2003 : 43 µg/m 3<br />
Directives européennes<br />
2004 : 41 µg/m 3<br />
2005 : 40 µg/m 3<br />
Oxydes d’azote (NOx), particules, plomb du 22 avril 1999 : parue au Journal Officiel des<br />
Communautés européennes du 29 juin 1999, entrée en vigueur le 19 juillet 1999.<br />
Benzène, monoxyde de carbone du 16 novembre 2000 : parue au Journal Officiel des<br />
Communautés européennes du 13 décembre 2000, entrée en vigueur le 13 décembre 2000<br />
Particules (PM10)<br />
Phase 1<br />
Valeurs limites<br />
Période Valeur Nombre de Marge de dépassement Date où la valeur<br />
dépassements<br />
limite doit être<br />
autorisés<br />
respectée<br />
1- Valeur limite journalière 24 heures 50 µg/m 3 35 fois par année 50% lors de l'entrée en vigueur 1er janvier 2005<br />
civile<br />
pour la protection PM10 diminuant le 01/01/2001 et ensuite<br />
de la santé humaine<br />
tous les ans par tranches égales<br />
pour atteindre 0% le 01/01/2005<br />
2- Valeur limite annuelle année civile 40 µg/m 3 20% lors de l'entrée en vigueur 1er janvier 2005<br />
pour la protection PM10 diminuant le 01/01/2001 et ensuite<br />
de la santé humaine<br />
tous les ans par tranches égales<br />
pour atteindre 0% le 01/01/2005<br />
Phase 2*<br />
1- Valeur limite journalière 24 heures 50 µg/m 3 7 fois par année civile à calculer d'après les données. 1er janvier 2010<br />
pour la protection PM10 doit correspondre à la valeur<br />
de la santé humaine limite de la phase 1(?)<br />
2- Valeur limite annuelle année civile 20 µg/m 3 50% le 1er janvier 2005 1er janvier 2010<br />
pour la protection PM10 diminuant ensuite<br />
de la santé humaine<br />
tous les ans par tranches égales<br />
pour atteindre 0% le 01/01/2010<br />
* retranscrit en droit français<br />
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AIRPARIF : Surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France - 40/40-<br />
Caractérisation des niveaux de particules à proximité de la ZA d’Épluches de Saint-Ouen-l’Aumône<br />
Août 2006