18.11.2014 Views

lettre apostolique en forme de motu proprio porta fidei du souverain ...

lettre apostolique en forme de motu proprio porta fidei du souverain ...

lettre apostolique en forme de motu proprio porta fidei du souverain ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

5. Pour certains aspects, mon Vénéré Prédécesseur a vu cette Année comme une « conséqu<strong>en</strong>ce<br />

et une exig<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’après-Concile » 8 [8], bi<strong>en</strong> consci<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s graves difficultés <strong>du</strong> temps, surtout<br />

<strong>en</strong> ce qui concerne la profession <strong>de</strong> la vraie foi et sa juste interprétation. J’ai considéré que faire<br />

comm<strong>en</strong>cer l’Année <strong>de</strong> la foi <strong>en</strong> coïncid<strong>en</strong>ce avec le cinquantième anniversaire <strong>de</strong> l’ouverture <strong>du</strong><br />

Concile Vatican II peut être une occasion propice pour compr<strong>en</strong>dre que les textes laissés <strong>en</strong><br />

héritage par les Pères conciliaires, selon les paroles <strong>du</strong> bi<strong>en</strong>heureux Jean Paul II, « ne perd<strong>en</strong>t<br />

ri<strong>en</strong> <strong>de</strong> leur valeur ni <strong>de</strong> leur éclat. Il est nécessaire qu’ils soi<strong>en</strong>t lus <strong>de</strong> manière appropriée,<br />

qu’ils soi<strong>en</strong>t connus et assimilés, comme <strong>de</strong>s textes qualifiés et normatifs <strong>du</strong> Magistère, à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> la Tradition <strong>de</strong> l’Église… Je s<strong>en</strong>s plus que jamais le <strong>de</strong>voir d’indiquer le Concile<br />

comme la gran<strong>de</strong> grâce dont l’Église a bénéficié au vingtième siècle : il nous offre une boussole<br />

fiable pour nous ori<strong>en</strong>ter sur le chemin <strong>du</strong> siècle qui comm<strong>en</strong>ce 9 » [9]. Moi aussi j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds redire<br />

avec force tout ce que j’ai eu à dire à propos <strong>du</strong> Concile quelques mois après mon élection<br />

comme Successeur <strong>de</strong> Pierre : « Si nous le lisons et le recevons guidés par une juste<br />

herméneutique, il peut être et <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir toujours davantage une gran<strong>de</strong> force pour le r<strong>en</strong>ouveau,<br />

toujours nécessaire, <strong>de</strong> l’Église 10 » [10].<br />

6. Le r<strong>en</strong>ouveau <strong>de</strong> l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie <strong>de</strong>s croyants : par<br />

leur exist<strong>en</strong>ce elle-même dans le mon<strong>de</strong> les chréti<strong>en</strong>s sont <strong>en</strong> effet appelés à faire respl<strong>en</strong>dir la<br />

Parole <strong>de</strong> vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée. Justem<strong>en</strong>t le Concile, dans la Constitution<br />

dogmatique Lum<strong>en</strong> g<strong>en</strong>tium affirmait : « Tandis que le Christ, ‘saint, innoc<strong>en</strong>t, sans tâche’ (He 7,<br />

26), n’a pas connu le péché (cf. 2 Co 5, 21), v<strong>en</strong>ant seulem<strong>en</strong>t expier les péchés <strong>du</strong> peuple (cf.<br />

He 2, 17), l’Église, elle, qui <strong>en</strong>ferme <strong>de</strong>s pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte<br />

et appelée à se purifier, et poursuit constamm<strong>en</strong>t son effort <strong>de</strong> pénit<strong>en</strong>ce et <strong>de</strong> r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t.<br />

‘L’Église avance dans son pèlerinage à travers les persécutions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> et les consolations <strong>de</strong><br />

Dieu’, annonçant la croix et la mort <strong>du</strong> Seigneur jusqu’à ce qu’il vi<strong>en</strong>ne (cf. 1 Co 11, 26). La<br />

vertu <strong>du</strong> Seigneur ressuscité est sa force pour lui permettre <strong>de</strong> vaincre dans la pati<strong>en</strong>ce et la<br />

charité les afflictions et les difficultés qui lui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la fois <strong>du</strong> <strong>de</strong>hors et <strong>du</strong> <strong>de</strong>dans, et <strong>de</strong><br />

révéler fidèlem<strong>en</strong>t au milieu <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> le mystère <strong>du</strong> Seigneur, <strong>en</strong>core <strong>en</strong>veloppé d’ombre,<br />

jusqu’au jour où, finalem<strong>en</strong>t, il éclatera dans la pleine lumière 11 » [11].<br />

Dans cette perspective, l’Année <strong>de</strong> la foi est une invitation à une conversion auth<strong>en</strong>tique et<br />

r<strong>en</strong>ouvelée au Seigneur, unique Sauveur <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. Dans le mystère <strong>de</strong> sa mort et <strong>de</strong> sa<br />

résurrection, Dieu a révélé <strong>en</strong> plénitu<strong>de</strong> l’Amour qui sauve et qui appelle les hommes à convertir<br />

leur vie par la rémission <strong>de</strong>s péchés (cf. Ac 5, 31). Pour l’Apôtre Paul, cet Amour intro<strong>du</strong>it<br />

l’homme à une vie nouvelle : « Nous avons donc été <strong>en</strong>sevelis avec lui par le baptême dans la<br />

mort, afin que, comme le Christ est ressuscité <strong>de</strong>s morts par la gloire <strong>du</strong> Père, nous vivions nous<br />

aussi dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4). Grâce à la foi, cette vie nouvelle modèle toute<br />

l’exist<strong>en</strong>ce humaine sur la nouveauté radicale <strong>de</strong> la résurrection. Dans la mesure <strong>de</strong> sa libre<br />

disponibilité, les p<strong>en</strong>sées et les s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts, la m<strong>en</strong>talité et le comportem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’homme sont<br />

l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t purifiés et transformés, sur un chemin jamais complètem<strong>en</strong>t terminé <strong>en</strong> cette vie. La «<br />

8 [8] ID., Audi<strong>en</strong>ce générale (14 juin 1967) : Insegnam<strong>en</strong>ti V (1967), 801 ; DC 64 (1967) col. 1162.<br />

9 [9] Jean-Paul II, Lettre Apost. Novo mill<strong>en</strong>nio ineunte (6 janvier 2001), n. 57: AAS 93 (2001), 308 ; DC 98 (2001),<br />

p. 88.<br />

10 [10] Discours à la Curie romaine (22 décembre 2005) : AAS 98 (2006), 52 ; DC 103 (2006), p. 63.<br />

11 [11] Conc. œcum. Vat.II, Const. Dogm. sur l’Église Lum<strong>en</strong> g<strong>en</strong>tium, n. 8.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!