avril 2013 - Église Catholique d'Algérie

La Semaine Religieuse d’Alger — avril 201 3 - 11 4ème année

Sommaire
Mot du Pasteur
Editorial 7
Vie pastorale 9-24
Rencontre œcuménique
Journée Diocésaine de la Jeunesse 201 3
Pèlerinage à la « ville des roses »
Le Centre Amitié Culture de Bordj el Kiffan en excursion
Justice et Paix
Vie Spirituelle 25-30
Semaine de Nazareth 201 3
"Faites ceci en mémoire de moi"- Jean Toussaint
Formation et conférence 31
Nouvelles et informations 32-35
Et toujours le Cahier Central
"Dossier Vatican II" 1 7-20

Mot du Pasteur
"Pâques Don de soi"
Nous venons de vivre une semaine très
intense et très riche d’événements et de
célébrations, de mystères et de thèmes proposés
à notre prière et à notre méditation, et en ce jour
de la résurrection je voudrais m’arrêter avec vous
sur le thème de Pâques comme geste d’amour et
de don de soi, de la part de Dieu envers l’homme
pécheur, et comme étape charnière dans
l’histoire de Dieu avec l’homme.
L’histoire de Dieu avec l’homme est aussi vieille que l’homme luimême
mais cette histoire du salut est faite surtout et est essentiellement
une histoire d’amour et de don de soi et il n’y a aucun doute que la fête
de Pâques que nous célébrons aujourd’hui est le sommet de cette longue
histoire d’amour et de don de soi, car si à Noël Dieu nous donnait son fils
parce qu’Il nous a aimés et ne voulait pas laisser l’homme dans la perdition
qu’il avait librement choisie, aujourd’hui à Pâques, c’est le Fils qui se donne
et donne sa vie pour nous et il se donne à nous de la manière la plus
totale : en s’offrant sur une croix pour le salut du monde.
Devant ce geste d’amour et ce don total de soi, l’homme reste
perplexe et se demande : Mais pourquoi Jésus a-t-il besoin de se donner?
Pourquoi donne-t-il sa vie ? Et pourquoi sur une croix ? Jésus se donne à
nous et pour nous de cette manière simplement parce que c’est une histoire
d’amour qui le lie à nous et parce que nous dit l’Evangile « Il a aimés les
siens jusqu’au bout ». A l’origine de ce don de soi, il y a donc son amour
pour nous. Et le vrai amour n’est jamais égoïste, le vrai amour se donne et
souvent de la manière la plus radicale, et Jésus lui-même nous le dit
expressément: « il n’y a pas de plus grand amour que celui de donner sa vie
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Mot du Pasteur
pour ceux qu’on aime » (Jn 1 5 : 1 3)
Il n’y a donc pas de don de soi sans amour. On peut tout donner,
tout faire : donner ses biens, ses énergies, mais s’il n’y a pas l’amour à
l’origine de tout ce qu’on fait ou ce qu’on donne, tout cela ne sert à rien. St
Paul le disait déjà aux Corinthiens : « quand je parlerais les langues des
hommes et des anges, quand j’aurais le don de prophétie et que je
connaitrais tous les mystères et toute la science, quand je distribuerais tous
mes biens en aumône, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai
pas la charité, cela ne me sert de rien » (I Cor. 1 3 : 1 -3)
Et j’étais heureux il y a deux jours d’entendre le Saint Père faire la
même réflexion. En parlant de la semaine sainte, il disait : « vivre la
semaine sainte c’est entrer toujours plus profondément dans la logique de
Dieu, dans la logique de la croix, qui n’est pas du tout une logique de la
souffrance et de la mort, mais une logique de l’amour et du don de soi »
Jésus se donne donc par amour pour nous et pour notre salut. Le
don de soi a une valeur salvifique dans le cas de Jésus. Par le don de sa
vie, Il a sauvé l’humanité de son péché. Sans ce don de Jésus l’humanité
serait encore dans son péché et séparée de Dieu, elle ne se serait jamais
réconciliée avec Dieu qu’elle avait abandonné par le péché originel. Le don
de Jésus apporte à l’homme le salut et la réconciliation avec Dieu. Dans nos
sociétés humaines et religieuses nous rencontrons de nombreuses
personnes qui se donnent pour le bien et le salut des autres : les parents
qui se donnent pour le bien-être de leurs enfants, les personnes qui
consacrent toute leur vie au service de leurs frères et sœurs dans
l’humanité. Dans ces cas aussi, ce don a une valeur salvifique, et cela tant
pour celui qui reçoit que pour celui qui donne ou se donne. Le don sauve
celui qui le reçoit de son besoin et de sa misère et lui restitue sa dignité
d’être humain et d’homme sauvé. Le don libère aussi le donateur de son
égoïsme et de sa solitude et l’aide à se dépouiller de sa petitesse et de ses
instincts pour s’ouvrir à ses frères et sœurs dans l’humanité.
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Mot du Pasteur
Jésus nous apprend à nous donner : il est facile en effet de donner : donner
de sa poche, de ses biens, mais cela ne suffit pas. La parabole de la veuve
nous en dit long sur la manière de se donner : elle qui n’avait rien, et qui
n’avait donné que deux centimes avait cependant donné beaucoup plus
que les riches pharisiens qui croyaient avoir beaucoup donné parce qu’ils
avaient donné beaucoup d’argent. Elle avait donné tout ce qu’elle
possédait, ou comme dit l’Evangile « tout ce qu’elle avait pour vivre »
Enfin que veut dire « se donner » ? Se donner ne veut pas nécessairement
dire se faire mettre en croix ou donner sa propre vie. Mais cela veut dire
surtout : mettre son temps et ses talents, sa personne et ses énergies, ses
biens et son avoir et tout son être au service des frères et de leur bien. C’est
secourir qui est dans le besoin, c’est donner à manger et à boire à qui a
faim ou soif, c’est habiller qui est nu, c’est donner la joie et le sourire à qui
est triste ou traverse un moment difficile et, tout cela dans la pleine gratuité
et sans rien prétendre en retour.
Il faut peu de chose pour changer une vie, pour sauver un homme et le
rendre heureux : un sourire, un encouragement, un mot fraternel, un geste
fraternel, comme il faut peu de « ferment pour que la pâte lève ». Ne soyons
pas avares, n’hésitons pas à donner ces gestes fraternels, à nous donner
pour sauver ou rendre heureux nos frères.
Si pour Jésus l’amour est complètement désintéressé et gratuit, dans notre
monde et nos sociétés, il semble qu’il n’y a plus de place au don de soi, à la
gratuité : le don est dominé par la logique de l’intérêt et de l’utile. Il est
souvent instrument de pression, de domination et d’exploitation. Entre les
hommes, tout est bien calculé et tout doit aboutir à quelque profit, autrement
il est inutile et n’a pas de sens. Pour sortir notre monde et nos sociétés de la
culture de consommation et de l’utilitarisme nous devons lui apprendre la
gratuité et le don de soi. Notre monde a besoin de personnes prêtes à se
donner et à se mettre au service de leurs frères. Il a aussi besoin de
responsables, qui mettent de côté leurs intérêts et leurs convoitises pour se
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Mot du Pasteur
consacrer au bien commun et penser aux besoins de leurs sujets. Tant que
le pouvoir sera pour ces responsables un moyen de domination et
d’enrichissement, au lieu d’être un moyen de service et de don de soi, nous
ne pourrons pas arriver à un monde meilleur ou plus juste.
Enfin, n’oublions pas que le don peut comporter des risques : il peut être
bien accueilli ou refusé, apprécié ou mal vu et suspect, bien utilisé ou
gaspillé. Tout cela ne doit pas changer notre disponibilité à donner et à nous
donner. En ce jour de Pâques c’est ce qu’il nous faut apprendre. C’est ce
chemin qu’il nous faut suivre tous les jours jusqu’à la fin de nos jours.
Notre Eglise est souvent appelée l’Eglise de la rencontre. Elle est aussi
l’Eglise du don de soi et du service et je suis profondément heureux et
reconnaissant à tous ceux et celles qui dans notre Eglise, et depuis des
années et des années, n’arrêtent pas de donner et de se donner
entièrement à la cause de cette Eglise, et pour le bien de ce peuple et de ce
pays. Continuez à vous donner, continuez à servir l’homme de ce pays !
Jésus qui se donne pour ceux qu’il aime est pour nous l’exemple à suivre.
Bonne fête de Pâques à vous tous ! À l’Algérie et à tous les algériens nous
souhaitons joie, paix et prospérité Amen !
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Editorial
Editorial
Le carême est le temps où l’on peut davantage s’ouvrir au
Christ. Cette démarche d’ouverture à Dieu et aux autres peut se vivre
seul, en famille ou en communauté paroissiale et ecclésiale. Entrer dans
une plus grande proximité avec le Christ, c’est ce que certaines de nos
communautés ont essayé de vivre durant ce mois de carême, soutenues
et encouragées par la dynamique de « l’Année de la Foi ».
Les uns dans un déplacement d’une communauté paroissiale
vers une autre. Et les jeunes reporters de la paroisse de Tizi-Ouzou, en
recueillant les mots de leur curé, diront : « cette journée a demandé
beaucoup d’efforts pour l’organisation, mais elle renforce notre foi. La foi
grandit quand elle est partagée ».
Les autres, en allant « aux pieds de Madame l’Afrique » ou
encore en se retrouvant dans une « semaine de Nazareth », ont
redécouvert de manière nouvelle, les textes de l’Evangile et la vie de
Charles de Foucauld.
Tout ce vécu de foi communautaire a été couronné par « une
semaine de vie très intense et très riche d’événements et de célébrations
des mystères » de la vie de Notre Seigneur comme le dira notre père
évêque à l’occasion de la fête de Pâques.
Pâques, fête de la vie, fête de la joie, fête de la victoire du Christ
sur la mort, « sur nos morts ». Notre famille diocésaine a été marquée
durant ce mois par ces mouvements de la vie et de la mort : les cinquante
ans de vie donnée à Dieu au service de l’Eglise et du monde, les décès,
les maladies, les arrivées, les formations, sans oublier l’élection du
nouveau pape François.
Dans son audience générale du mercredi saint, ce dernier disait :
7

Editorial
« Suivre, accompagner le Christ, rester avec Lui exige de sortir : de soimême,
d'une façon routinière de vivre la foi, de la tentation de se renfermer
dans des schémas qui finissent par fermer l'horizon de l'action créative de
Dieu ». Quelle belle invitation que celle-ci à vivre en « ressuscité » ! Christ
est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Joyeuses Pâques à Chacun et à
tous !
Sœur Jeannette LONDADJIM
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Vie Pastorale
Rencontre œcuménique« marcher en conversant, les
Eglises chrétiennes en Algérie»
Le samedi 26 janvier
à l’Eglise anglicane a eu lieu
la prière pour l’unité des
chrétiens, sous la présidence
du nouveau pasteur, le Père
Hamdy DAOUD. Temps fort
qui a réuni une bonne
assemblée priante !
Ce jour-là avait été
annoncée qu’une rencontre
œcuménique réunirait tous
les 2 mois les chrétiens des
différentes confessions et
serait animée à tour de rôle
par les Eglises. Ce type de
rencontre s’inscrit dans la
démarche des disciples
d’Emmaüs qui cheminent avec
le Christ qu’ils accueillent dans
la Parole et reconnaissent dans
la Fraction du Pain pour repartir
annoncer leur expérience.
La 1 ère rencontre a eu
lieu le 9 mars, en l’église
d’Hydra avec pour thème :
« marcher en conversant » et
était animée par les
catholiques. Elle a réuni une
bonne trentaine de personnes,
heureuses de se retrouver, de
partager en groupe pour se
familiariser, de prier et tous ont
envie de continuer cette
marche ensemble de façon
régulière. Des pistes ont été
proposées pour vivre ensemble
des expériences telles que des
groupes bibliques, les visites
de prisons.
« Chacune de nos Eglises est
en marche et il est bon que de
temps en temps, des étapes se
vivent ensemble et nous
9

Vie Pastorale
fassent nous rencontrer.
Marcher est le propre du
chrétien qui met ses pas dans
ceux du Christ. Ses pas et nos
pas se rejoignent sur la route
du quotidien et un dialogue
s’installe entre lui et nous, entre
nous de différentes
confessions. C’est toujours la
Parole qui nous conduit et qui
éclaire d’un sens nouveau ce que
nous vivons comme
expérience. »
La prochaine rencontre aura lieu
en mai et sera animée par
l’Eglise Réformée. Soyons
nombreux à y venir, ce dialogue
œcuménique est nécessaire à
l’Eglise du Christ.
Christian Mauvais
Pour ceux qui souscrivent un abonnement à "Rencontres"
ainsi qu'un abonnement à "Pax et Concordia" , nous vous
serions reconnaissants de faire des chèques séparés. Les
comptabilités ne sont pas les mêmes et cela complique les
deux: celle de Pax et Concordia qui est autonome, et celle
de l'évêché d'Alger dont dépend Rencontres". Merci de
votre compréhension.
Marie Danièle Ligouzat chargée des abonnements à Pax et Concordia
1 0

Journée Diocésaine de la Jeunesse 201 3
Vie Pastorale
De mes années passées
en Algérie, j’ai pu assister à
toutes les Journées Diocésaines
de Jeunes jusqu’ici appelée Journée
Diocésaine des Etudiants,
Ouzou plus tard que prévu mais
avons réussi à rejoindre les autres
un peu en retard eux aussi. Un
petit déjeuner rapide précédé d’un
accueil tendre mais pressé de nos
organisées par le diocèse d’Alger.
De cette Journée Diocésaine
de la Jeunesse, j’ai beaucoup
appris malgré la météo peu
favorable. Nous avons tous reçu
de cette magnifique journée à la
basilique Notre Dame D’Afrique à
Alger.
Nous avons quitté Tizihôtes
d’Alger, de Blida et de
Boumerdès nous attendait. Nous
avons pu commencer à temps
avec la procession, sous la pluie,
nous avons chanté de vive voix et
avec cœur Hosanna ô fils de
David comme les disciples dans
l’évangile (Lc 1 9, 28-40) c’était
beau de voir comment par Jésus
11

Vie Pastorale
nous étions tous réunis dehors
sous la pluie.
Ensuite, une catéchèse a été
proposée par Mgr Roberto sur le
message du Pape Benoît XVI à
l’occasion de la 28ème journée
mondiale de la jeunesse 201 3,
sous le thème : « Allez ! De
toutes les nations faites des
disciples » que nous avions
préparé dans
chacune de
nos paroisses
respectives.
Par ce message, il invite la
jeunesse à être missionnaire
avec non seulement la parole
mais aussi par les actes. Mgr
Roberto souligne que pour parler
de Dieu, il faut d’abord parler
avec Dieu, ce qui m’a beaucoup
interpelée. Parole reprise d’une
toute autre façon par le Père
Christian MAUVAIS à la fin de la
célébration où il nous disait : « Il
faut d’abord apprendre à être
des disciples avant de faire des
disciples ». Le prédicateur a
voulu surtout partager et méditer
avec nous une lecture de
« Il faut d’abord apprendre à
être des disciples avant de
faire des disciples »
l’évangile (Luc 1 4, 25-33). Par un
temps de silence, une invocation à
l’Esprit Saint, il nous a demandé
d’écouter la parole, de voir nos
faiblesses et de nous présenter
devant Dieu tel que nous sommes.
Il nous a invités à ne pas arrêter de
chercher Dieu, en insistant sur le
verset 1 6 qui nous parle du
Disciple. Par le message du Pape
qui nous veut
missionnaire, le
père Roberto
nous explique ce
qu’est un disciple et nous demande
d’apprendre à suivre Jésus comme
« maître à mettre » au premier plan
dans nos vies. J’ai ainsi compris
qu’en devenant disciple de Jésus, Il
nous soutient dans notre mission
vers les autres.
Après la catéchèse, nous
avons partagé comment cet
enseignement vient éclairer notre
quotidien algérien. Ce fut très
enrichissant de voir comment nous
pouvons vivre et rencontrer les
mêmes difficultés et combien nous
avons tous besoin de l’aide de
Dieu. La catéchèse et le temps de
1 2

Vie Pastorale
réflexion ont laissé place à un
moment de détente qu’on a
d’ailleurs tous apprécié. Nous
avons fait de nouvelles
rencontres et partagé, en plus de
la Parole de Dieu, un bon repas.
Dans l’après midi, la messe des
Rameaux s’est déroulée dans la
magnifique basilique de Notre
Dame d’Afrique, rythmée par des
chants et des louanges.
L’Evangile de la Passion, lecture
douloureuse, nous a tous
emportés. Nous avons repris la
route vers nos wilayas
respectives fort de ce que nous
avons reçu en espérant revenir
l’année prochaine.
Je suis fière d’avoir participé à cette
journée. Je pense qu’elle a été
bénéfique pour chacun de nous sur
bien des plans. Quand on assiste à
une telle journée pour la première
fois, on veut revivre ce qu’on aimé
la première fois : revoir les amis,
revivre cette ambiance
communautaire chaleureuse en
partageant la parole avec les
autres, se faire de nouveaux amis
et rester le cœur ouvert aux
nouveautés.
C’est ce que nous désirons et
espérons pour les années à venir.
Yadine ALAMA OMBIOMI
Etudiante Camerounaise en
troisième année Finance et
Comptabilité à l’université de Tizi-
Ouzou
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Vie Pastorale
Pèlerinage à la « ville des roses »
réflexion ont laissé place à un
moment de détente qu’on a
d’ailleurs tous apprécié. Nous
avons fait de nouvelles rencontres
et partagé, en plus de la Parole de
Dieu, un bon repas. Dans l’après
midi, la messe des Rameaux s’est
déroulée dans la magnifique
basilique de Notre Dame
d’Afrique, rythmée par des chants
et des louanges. L’Evangile de la
Passion, lecture douloureuse,
nous a tous emportés. Nous
avons repris la route vers nos
wilayas respectives fort de ce que
nous avons reçu en espérant
revenir l’année prochaine.
Je suis fière d’avoir participé à
cette journée. Je pense qu’elle a
été bénéfique pour chacun de
nous sur bien des plans. Quand
on assiste à une telle journée pour
la première fois, on veut revivre ce
qu’on aimé la première fois :
revoir les amis, revivre cette
ambiance communautaire
chaleureuse en partageant la
parole avec les autres, se faire de
nouveaux amis et rester le cœur
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charité.
Mais chut ! Procession : on entre
dans l’église. La chorale « immense
joie » nous fait prier un peu plus
tard, des étudiants diront que
chanter, prier deux fois, fait glorifier
Dieu, et que tout en faisant grandir
ce don qui vient de Dieu, les
choristes ont la joie de louer avec
des amis et d’exprimer leur gratitude
envers le Seigneur « cela aide à se
sentir bien ».
Homélie, pendant la
messe, d’où Y. notre plus jeune
reporter retient que nous sommes
baptisés dans l’Esprit Saint, tandis
que K. note cette phrase : « choisis
la vie et vis, choisis la mort et
meurs ! »
Le temps qui suit permet de
beaucoup apprendre sur le
Cameroun, grâce à Annie, puis de
continuer à faire parler quelquesuns.
Un des pères explique qu’il est
toujours très heureux de parler à
ses paroissiens et que lorsqu’il revêt
l’aube « un autre l’habite », mais un
autre des pères dira, lui, qu’il « n’est
pas différent » à ce moment-là. Et

Vie pastorale
Pâques ? « Une grande fête qui
célèbre la résurrection de Jésus et
surtout, on dit notre foi » répond
Nina.
La religion ? « le sens de la vie, la
vie elle-même ».
Etre chrétien ici ? « La communauté,
l’Eglise, c’est notre
famille, les Pères aident, ainsi que
les activités, la chorale On n’est
pas seul avec Jésus. Je m’adresse
à lui quand j’ai un problème. Avec
lui je suis une personne "mure",
c’est mon meilleur ami ». « Ici c’est
plus ou moins facile de s’adapter »
répond quelqu’un
Etavez-vous bien mangé ? 8/1 0
d’après une étudiante.
Pour finir le mot de Mariusz : « cette
journée a demandé beaucoup
d’efforts pour l’organisation, mais elle
renforce notre foi. La foi grandit
quand elle est partagée ».
Reportage écrit d’après les
renseignements cueillis par
Katia, Massyl, Tiziri, Younès, nos
jeunes amis.
1 5

Vie Pastorale
Le Centre Amitié Culture
de Bordj el Kiffan en excursion à Notre Dame d’Afrique
Comme à l’accoutumé, le centre amitié culture a organisé le 2 mars
201 3 une excursion qui a conduit une délégation forte de 50 personnes
sous la direction des sœurs Rosita et Rédina mais aussi en compagnie du
docteur Grangaud véritable guide et connaisseur des sites algériens.
Dès 8 heures du matin la cour de la paroisse saint François
d’Assise a été prise d’assaut par les élèves du centre, certains
accompagnés de leurs parents venus spécialement pour la circonstance.
Un convoi de deux bus affrété par une agence de transport s’est occupé du
déplacement.
La particularité de cette excursion est que la majorité des
participants était des musulmans, mais très animée à l’idée de découvrir le
lieu de prière chrétien qui reçoit des visiteurs venant du monde entier : la
Basilique Notre Dame d’Afrique. Sitôt arrivés sur le site, les excursionnistes
sont passés à la traditionnelle prise de photos sous tous les angles.
(suite p.21 )
1 6

Cinquantenaire du Vatican II
Cinquantenaire de Vatican II
8) L’œcuménisme, la liberté religieuse et la relation avec les autres
religions.
Lors de la deuxième session, un seul schéma englobait ces questions, mais
les évêques ont finalement préféré les aborder dans trois textes distincts.
a) l’œcuménisme (Unitatis Redintegratio)
La révolution opérée par Vatican II est la suivante : non plus condamner les
autres chrétiens en les appelant à rejoindre l’Eglise catholique seule
détentrice de la vérité, mais :
- reconnaître d’abord que la division est un scandale : « Une seule et unique
Eglise a été fondée par le Christ Seigneur. Et pourtant plusieurs
communions chrétiennes se présentent aux hommes comme le véritable
héritage de Jésus-Christ [] Il est certain qu’une telle division s’oppose
ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de
scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de
l’Evangile à toute créature. ». [n°1 ]
- appeler ensuite les fidèles à s’engager dans le mouvement œcuménique :
« Le saint concile exhorte tous les fidèles catholiques à reconnaître les
signes des temps et à prendre une part active à l’effort œcuménique []
Dans l’action œcuménique, les fidèles de l’Eglise catholique, sans
hésitation, se montreront pleins de sollicitude pour leurs frères séparés ; ils
prieront pour eux, parleront avec eux des choses de l’Eglise, feront vers eux
les premiers pas. Ils considéreront surtout avec loyauté et attention tout ce
qui dans la famille catholique elle-même a besoin d’être rénové et réalisé ».
[n°4]
1 7

Cinquantenaire du Vatican
« S’il n’y avait pas eu ce concile, l’Eglise catholique continuerait à se
soustraire du mouvement œcuménique et à mener une guerre froide
contre d’autres confessions. Vatican II a reconnu la coresponsabilité
catholique dans la séparation des Eglises et la nécessité d’une
réforme continue : non plus un ‘retour’ pur et simple des autres
communautés ecclésiales à une Eglise catholique rigide et inchangée
mais un renouveau de la propre Eglise dans sa vie et sa doctrine selon
l’Evangile comme présupposé d’une souhaitable réunification.»
Hans KÜNG
b) la liberté religieuse (Dignitatis Humanae)
Cette question a été une des plus débattues durant le Concile ! Un des
arguments discutés a été celui de la réciprocité : peut-on exiger la liberté
pour l’Eglise catholique sans reconnaître et promouvoir la liberté des autres
religions ? Mais reconnaître la liberté religieuse n’est-ce pas tomber dans le
relativisme ?
Les évêques commencent par reconnaître comme un signe des temps
l’aspiration à la liberté, y compris religieuse, en rappelant le devoir de
l’homme de chercher la vérité. Puis ils affirment le droit de la personne
humaine à la liberté religieuse définie comme l’absence de contrainte:
« Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à
toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de
quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte que, en matière
religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir,
dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul
ou associé à d’autres » [n°2]
c) la relation avec les autres religions (Nostra aetate)
Ce texte bref a connu 4 versions successives. Jean XXIII avait créé
1 8

Cinquantenaire du Vatican II
le secrétariat pour l’unité, sous la direction du cardinal Bea. Agé de 81 ans,
ce dernier a dépensé toute son énergie pour faire avancer la question de la
relation de l’Eglise catholique avec les autres religions, particulièrement
avec le Judaïsme. Mais limiter le texte à la relation avec le Judaïsme
pouvait apparaître comme une prise de position pro-israélienne, le texte a
donc été élargi à la relation aux grandes religions de l’humanité.
La relation avec les Musulmans [n°3]
Un texte majeur, pour celles et ceux qui vivent leur foi chrétienne en terre
d’islam :
« L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu
unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel
et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de
toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est
soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien
qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme
prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent
avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera
tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie
morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le
jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se
sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les
exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la
compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble,
pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la
liberté.»
La relation avec les Juifs [n°4]
Concernant la religion juive, le Concile, en reprenant les termes de
1 9

Cinquantenaire du Vatican II
Saint Paul, commence par reconnaître : « qu’elle a reçu la révélation de
l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde
indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la
racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier
sauvage que sont les Gentils ».[n°4]
Le Concile affirme ensuite que les chrétiens ne peuvent en aucun cas faire
porter aux croyants juifs la responsabilité de la mort de Jésus (refus de
l’accusation de ‘déicide’) et met en garde contre toute manifestation
d’antisémitisme.
« S’il n’y avait pas eu ce concile, les autres religions mondiales
continueraient pour l’Eglise à être avant tout l’objet de confrontations
polémiques et négatives et de stratégies missionnaires conquérantes.
L’inimitié vis-à-vis des musulmans et des juifs prévaudrait toujours.
Aux yeux de Vatican II, tous les peuples avec toutes leurs religions
forment une seule communauté. Chaque religion est un rayon de la
vérité une qui illumine tous les hommes. L’inimitié entre chrétiens et
musulmans doit faire place à la compréhension mutuelle et à
l’engagement commun pour la justice sociale, la paix et la liberté. Pour
la première fois un concile a contesté radicalement l’idée d’une
culpabilité collective du peuple juif ».
Hans KÜNG
Questions :
- Quelle relation avons-nous avec les chrétiens non-catholiques ? A quoi
cela nous appelle dans notre propre Eglise ?
- Comment réagissons-nous au texte sur la relation avec les musulmans ?
Est-ce qu’il recoupe le dialogue de vie que nous pouvons vivre ici en
Algérie ? A quelles initiatives nous appelle-t-il ?
- Rencontrons-nous des manifestations d’antisémitisme ? Comment
réagissons-nous ?
Prochain article : l’activité missionnaire de l’Eglise
20

Vie Pastorale
Le curé de la basilique ayant été à l’avance prévenu par la direction
du CAC, a concocté et réservé un accueil chaleureux au groupe. C’est
exactement à 11 heures que la Basilique fut ouverte pour une visite guidée
et un bref exposé historique de la construction et de la réhabilitation de
« Notre Dame d’Afrique » après le séisme de 2003. Une réhabilitation qui a
été réalisée en partie grâce au gouvernement algérien et quelques sociétés
locales dont la Sonatrach.
Ce qui a attisé la curiosité des étudiants, ce sont les écritures
souvent traduites en trois langues ; française, arabe et berbère. L’une de
ces écritures inscrite en lettres d'or d'un bout à l'autre du transept : " Notre-
Dame d'Afrique, priez pour nous et pour les musulmans " a provoqué une
vague de questions auxquelles le prêtre a su répondre avec justesse. Les
jeunes ont profité de la visite pour s’acheter quelques cartes postales de la
Basilique montrant en contrebas le célèbre quartier de Bologhine.
Pour finir, le curé a mis à la disposition des "excursionnistes" la
grande salle de réception pour leur pique-nique. Ce fut un moment jovial de
partage, de discussion, de joie et de découverte. Après le départ de la
basilique vers 1 3 heures, le convoi est passé par la forêt de Bainem avant
de rallier Bordj el Kiffan en début de soirée. D’autres excursions sont
prévues au programme avant la fin de l’année scolaire.
Alex Mandjita
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Vie Pastorale
Justice et Paix
En janvier, la paroisse
de Bordj el Kiffan a reçu la
visite de sœur Jeannette
venue présenter "Justice et
Paix", invitant les paroissiens
à discuter entre eux, en petits
groupes, sur des expériences
vécues concernant cette
réalité de la Justice et de la
Paix ainsi que les difficultés à
répondre par des actes, par
des projets quand on se
trouve dans des situations
d’injustice, de violence.
Déjà, en début d’année
pastorale, en octobre, pour un
bien vivre ensemble entre
paroissiens et avec la
population locale qui utilise les
locaux, une charte avait été
écrite : « La paroisse se veut
être simplement un espace
ouvert à toute personne où
chacun doit pouvoir y être chez
lui, se reposer, rencontrer
quelqu’un, obtenir une aide
morale, psychologique, se
former, étudier, prier, discuter
Les différences sont mises
ensemble en dialogue pour
donner la vie.
Ce lieu doit aider chaque
personne à grandir en
humanité. Chacun est invité à
développer ses talents avec les
autres .C’est pourquoi ce lieu
est appelé « Oasis de Paix » et
doit être signe qu’une vie
ensemble dans le respect de
l’autre est possible aujourd’hui,
qu’ensemble on peut s’aider sur
le chemin de l’humanité et
témoigner que l’Amour fait de
nous des vivants et qu’il est
source d’unité ! »
Etre cette « Oasis de Paix » est
toujours un objectif à garder
22

Vie Pastorale
et à construire en
permettant une meilleure
connaissance mutuelle, en
vivant des temps communs
tels que des cours de
langue, de musique ; cela
favorise des liens
quotidiens et appelle au
respect !
3 évènements ce trimestre,
accen-tuent ce désir d’être et
de travailler ensemble, de se
rapprocher, de partager, en
fait de poser des bases pour
la Justice et la Paix.
1 °- Une convention a été
signée avec « Médecins du
Monde » pour un service
d’aide médicale aux « migrants
» par des membres
bénévoles, impliqués dans le
domaine médical (étudiants
en médecine, soignants ) :
• Une permanence
d’orientation médicale le
vendredi ;
• Un accompagnement
des « migrants » dans
les centres de santé avec un
suivi des malades, des
femmes enceintes, avec si
besoin des visites à domicile.
• Des séances de
sensibilisation sont organisées
dans le cadre des activités
d’éducation à la santé des
populations « migrantes »,
pilotées par Médecins du
Monde. (encadrement d’une
réunion
mensuelle,
accompagnement dans le
recueil de données, mise en
lien et coordination avec
d’autres acteurs engagés dans
l’aide aux migrants :
éducateurs
pairs,
associations)
2°- La visite à Notre Dame
d’Afrique organisée par le
C.A.C. (Centre Amitié Culture).
Vous trouverez le compte
rendu de cette visite à l’article
de Alex Mandjita.
3°- La journée du 8 mars où
nombre de femmes
algériennes et subsahariennes
se sont retrouvées entre elles
pour un temps convivial avec
danses, chants, échanges
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Vie Pastorale
autour de gâteaux. La présence
de maris, frères, voisins a
enrichi cette rencontre. Selon le
ressenti des participantes «_La
journée a été riche en débats et
discussions avec des
projections de séquences de
films sur les droits et le rôle de
la femme dans la société. Un
autre aspect important à
signaler est l’amitié et la
fraternité établies entre les
femmes algériennes et subsahariennes
qui ont mis leurs
efforts et leur savoir-faire
ensemble pour la réussite
parfaite de cette journée. »
Ainsi, petitement des pas
se font qui permettent d’espérer
des jours de fraternité plus réelle,
basée sur la confiance, la
connaissance, l’amitié.
Christian Mauvais curé de la
paroisse
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Vie Spirituelle
A l’école de la Parole de Dieu et de Frère Charles
"Semaine de Nazareth 201 3"
Les membres de la
Fraternité Charles de Foucauld se
sont retrouvés du 1 7 au 22 mars
pour vivre ensemble une nouvelle
fois, une semaine de Nazareth.
Semaine qui revient tous les deux
ans et qui est ouverte à tous les membres de la fraternité d’Algérie, à tous
les étudiants subsahariens qui étudient en Algérie. Elle est axée
essentiellement sur un enseignement de l’Evangile, un Evangile en rapport
avec la vie Spirituelle de Charles de Foucauld.
L’introduction à cette semaine de Nazareth, après un chant et une
très belle prière, ne pouvait débuter que sur un texte bien choisi de
l’Evangile, un document d’Antoine Chatelard : « Revenons à l’Evangile ».
Un texte qui nous a permis de revenir tout en douceur, sur notre foi et sur
notre vie en communauté.
« L’Evangile me montra que le premier commandement est d’aimer Dieu de
tout son cœur et qu’il fallait tout enfermer dans l’amour » et « Chacun sait
que l’amour a pour premier effet l’imitation ».
Après cette introduction, nous avons eu une présentation de
Charles de Foucauld par notre ami et petit frère Bernard de Béni-Abbès. Il
nous a émerveillés avec une nouvelle approche de l’Evangile et nous a
donné envie de découvrir un peu plus le Christ Jésus, ce Dieu qui continue
à nous étonner par sa grandeur et sa simplicité en même temps, un Dieu
qui ne juge pas, qui aime et qui pardonne.
Par son adoration pour Dieu, Charles a aimé à l’extrême et s’est
donné sans mesure, tout comme Jésus s’est donné pour Toute l’humanité.
« Sans les Touaregs nous ne serions pas nés avec cette charité et cet
25

Vie Spirituelle
Amour de partage et cette vie à Nazareth ».
« Avec les autres il devient « B’NADEM », un être ordinaire » ; c’est ce que
nous sommes appelés à devenir : des personnes ordinaires quelque soit le
milieu d’où nous venons et quelque soit notre position dans la société.
L’Evangile durant cette semaine de Nazareth a été pour nous une
grâce et une grande bénédiction, un enseignement d’Evangile qui évolue
avec le temps et dans notre temps présent.
Nous passons de l’Obéissance (ancien testament) à la
Ressemblance (nouveau Testament : le langage de l’amour, « on ressemble
à celui qu’on aime ».
« Appeler pour partager, offrir un repas,
c’est aussi responsabiliser, engager
l’autre à rester à l’écoute de celui que Dieu met sur sa route. »
« Apprendre à rassasier l’autre avec un bel accueil même si le festin n’est
pas digne d’un roi mais l’amour apporté peut rassasier, combler ! »
Durant cette semaine, nous avons eu le plaisir d’accueillir la
déléguée et responsable du Monde Arabe pour les fraternités, Rania du
Liban. Elle nous a partagés la vie des Fraternités dans les différents pays
arabes : nouvelles de la Syrie, l’Irak, le Liban et l’Egypte.
Notre frère et étudiant de Batna, lui aussi nous a donné des nouvelles de
son pays, le Congo Brazzaville et nous a partagés son témoignage sur sa
vie en fraternité au sein de l’Université, dans un milieu où tout évolue dans
la charité et l’amour d’un Dieu qui est le même pour tous. Nous portons
dans notre cœur notre frère Pérèle, il vivra cette semaine un grand jour.
Durant cette semaine, nous avons appris que le partage est un don de soi
et vivre l’Evangile est une vie de liberté. Et à travers les récits où les
partages des chapitres de « la veuve et son bol de riz, le paralytique » etc
c’est juste une vie de patience pour nous tous. Un très beau chemin ouvert
sur l’Evangile qui nous permettra de continuer notre voyage ! Une vie en
toute simplicité.
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« on ressemble à celui
qu’on aime »

Cette semaine de Nazareth a été pour nous une expérience de plus :
expérience de vie entre frères et sœurs avec qui nous avons partagé notre
quotidien comme dans notre propre maison, repas, prières, etc.
Durant cette semaine, une adoration quotidienne nous permettait de vivre
notre foi en toute intimité avec Dieu, une grâce pour nous rappeler la
gratuité de la prière en présence de
Dieu en nous et avec nous.
Mercredi a été une journée de
Désert, expérience d’une rencontre
en profondeur avec Dieu et la richesse spirituelle de cette journée est
inouïe. Le groupe s’était déplacé à Notre Dame d’Afrique pour avoir des
moments de réflexion et d’écoute attentive de Dieu, une sorte d’invitation à
répondre à l’appel du Seigneur, sous une pluie battante.
L’expérience de Nazareth nous ouvre à la contemplation de Dieu, un même
Dieu que celui de mon voisin, de mon frère ou de mon cousin Mon
collègue prie cinq fois par jour. Un Dieu qui m’apprend à accepter l’autre
même s’il a des préjugés sur ma foi, un Dieu qui m’apprend la patience et la
tolérance. Un Dieu qui m’apprend à pardonner et à me remettre sans cesse
en question. Un Dieu qui m’apprend l’humilité et me pousse à aller, à « oser
la rencontre » avec celui qui « n’ose pas ».
Que de simples situations concrètes et ordinaires c’est là que nous nous
trouvons saisi par la présence de notre Dieu.
Une contemplation qui n’a rien d’émotionnel mais qui ébranle notre vie.
Une grande grâce est rendue à ce Dieu tellement mystérieux et tellement
Amour et nous le prions pour nous donner longue vie afin que nous
puissions nous retrouver, encore plus nombreux à la prochaine semaine de
Nazareth. Un grand merci à tous les participants en espérant que la
prochaine Semaine de Nazareth coïncidera avec les vacances scolaires de
tous les étudiants afin qu’ils puissent profiter de cette semaine très riche en
émotion et en enseignement spirituel.
Pour la fraternité,
Maria
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Vie Spirituelle
Un Dieu qui m’apprend à
accepter l’autre même s’il
a des préjugés sur ma foi

Vie Spirituelle
Faites ceci en mémoire de moi
« Un résumé lumineux de la vie de Jésus »
Homélie du jeudi saint à Hussein Dey - Jean
L’évangile de Jean que nous
avons médité durant le Carême, les
récits de la Passion que nous avons
réentendus durant cette Semaine
Sainte, tout
converge vers
un
enchaînement
inexorable :
Jésus va être
mis à mort.
Comment
faire à l’issue de
ces trois années
de vie publique
consacrées à témoigner auprès des
hommes du vrai visage de Dieu, à
poser des signes tangibles de sa
miséricorde, à raconter des
paraboles ?
Comment faire quand cela n’a
pas été entendu, n’a pas été
compris, n’ai pas été reçu, mais au
contraire a suscité l’hostilité et le
rejet ? Comment faire quand le petit
cercle des apôtres et des disciples
se distend, se défait, va craquer et
laisser Jésus seul, alors que l’étau se
resserre ?
Comment faire quand il est déjà trop
tard
Jésus va poser
deux gestes
ultimes, deux
gestes
symboliques
que, comme il
dit à Pierre, les
disciples
comprendront
plus tard.
Comprenons
bien ce qu’est un geste symbolique, non
pas un geste du passé dont il suffirait de
se souvenir mais un geste du présent, qui
en s’appuyant sur le passé ouvre un
avenir.
Deux gestes tellement vrais, tellement
forts que chaque évangile n’en rapporte
qu’un : le lavement des pieds pour Jean,
la Cène pour Mathieu, Marc et Luc. Deux
gestes qui sont comme le résumé
lumineux de la vie de Jésus, pour devenir
la nôtre, celle de tous les chrétiens de
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Vie Spirituelle
tous les lieux et de tous les temps.
Reprenons brièvement ces deux
gestes_:
Le lavement des pieds tout
d’abord, ce geste quasiment perdu
aujourd’hui, même si certains d’entre
nous ont pu le faire avec leurs
parents.
Du temps de Jésus c’est un geste
courant, quasi rituel dans un pays où
l’on marche à pied sur des chemins
poussiéreux. Mais Jésus bouleverse
ce rituel, car en aucun cas ce n’est à
lui de le faire, lui le maître de
maison, le maître du repas. C’est le
rôle de l’esclave, du serviteur,
comme le montre bien la réaction de
Pierre. En prenant ainsi la position
du serviteur, Jésus dans un geste
ultime, tente désespérément d’ouvrir
ses apôtres au sens de toue sa vie
et à ce qui désormais doit devenir le
sens de toute leur vie. Et si Jean à
choisi délibérément de placer ce
geste dans son récit à la place de
l’eucharistie ; c’est pour rappeler
vigoureusement à sa communauté
que l’eucharistie n’est pas un
banquet, avec des places d’honneur
mais la mémoire à actualiser, de
celui qui a donné sa vie par amour.
La Cène, le dernier des
innombrables repas que Jésus a
partagés sur la route Ces repas, il
les a pris avec tous, y compris les
publicains et les pêcheurs. Ce faisant,
il bousculait les frontières entre le pur
et l’impur, le "cacher et le hallal". Ce
faisant, il se faisait l’hôte des
pêcheurs, comme Zachée.
C’est ce geste qu’il choisit de donner
à ses disciples pour les inviter, au-delà
de la peur, au-delà de la fuite, au-delà
de la division
et de la dispersion, à
faire corps, à former son corps.
l’eucharistie n’est pas un
banquet, avec des places
d’honneur mais la
mémoire à actualiser
Après avoir tant parlé du grain qui
meurt pour germer et de la vigne qui
donne ou non du fruit, Jésus prend
dans sa main des grains de blé et de
raisin, des grains pétris, broyés,
transformés par le travail des hommes
en pain et en vin. Ce pain et ce vin
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Vie Spirituelle
c’est du concret plus fort encore que
des mots, du concret qui parle, qui
dit les semailles et la mort en terre,
la croix, la germination secrète,
l’éclosion de la résurrection, le
temps de la croissance et de la
taille, malgré l’ivraie, et la récolte.
Du pain et du vin qui parlent de sa
vie donnée pour tous, en tous, qui
fondent une humanité nouvelle, qui
se laisse rejoindre par l’amour
inconditionnel de Dieu, pour s’engager
à son tour dans le service du frère.
Le lavement des pieds, la cène, ou
la mémoire de Jésus une mémoire
dangereuse car elle ne laisse pas
indemne, une mémoire vivante car elle
nous institue non pas en groupe, en
parti ou en club, mais en communauté,
en corps, le sien, un corps fait pour
aimer.
Faites ceci en mémoire de moi
(Mémoire dangereuse).
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Formation et conférence
Ben Smen : Tél : 021 54 66 92 ou E-Mail : bensmendz@yahoo.fr
L’accueil de personnes ou de groupes qui cherchent calme,
ressourcement,
Ecoute à la demande et en fonction des disponibilités.
Programme du mois d’Avril
Formation : Du lundi 1 5 avril à 1 4h au jeudi 1 8 à 1 4h :
A partir du décret « Unitatis reintegratio » de Vatican II et de textes
œcuméniques, nous partagerons nos expériences pour dégager des
critères de discernement dans nos relations avec les différents groupes
chrétiens présents en Algérie. Nous essaierons aussi de dégager des
chemins de réflexion et d'action pour grandir ensemble dans l'unité".
Cette session s’adresse notamment aux personnes en lien avec d'autres
églises, ou accompagnant des personnes venant d’autres Eglises.
Art floral
Vendredi 12 avril et samedi 11 mai
Goûter la beauté de la création, s’exprimer avec des fleurs du jardin, pour
le plaisir.
Programme du mois de Mai
Week-end de prière
Du jeudi 2 mai à 1 8h au samedi 4 mai à 1 6h : (Temps de Pâques)
La foi comme une joie à transmettre.
Conférence aux Glycines
Samedi 25 mai : Colloque organisé aux Glycines sur le rôle des chrétiens
dans la guerre d’indépendance.
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Nouvelles de la famille.
Notre famille a été éprouvée ce dernier mois par
le décès :
. du frère du Père Jean DESFORGE, décédé en
France
. de la maman de Nadia Ait Zaï
. de la sœur du Père Denis GONZALEZ,
Madame Lucette ATIC, décédée en France
. du papa de Hanafi IDIRI, pasteur de l’église adventiste, décédé en Kabylie
. de la sœur de Sr Mériem, Sœur Consuelo, Religieuse Pasionista, en
Colombie depuis 22 ans et décédée à l’âge de 73 ans.
En cette période où nous fêtons Pâques avec toute l’Eglise, nous
manifestons notre amitié toute fraternelle à nos frères et sœurs ainsi
éprouvés et les assurons de notre prière.
La lumière de Pâques éclaire d’un autre sens notre vie et la victoire du
Christ sur le mal et la mort nous est offerte pour nous tourner vers l’avenir
avec espérance. Unis dans la même foi au Ressuscité !
Elle est éprouvée aussi par la maladie de certains de ses membres :
Notamment de Fatma Zohra O. toujours hospitalisée à Ben Aknoun, de
Marie-Thérèse Brau, hospitalisée à Kouba, de la fille de Leila B. de la
bibliothèque de Ben Cheneb, hospitalisée elle aussi.
Nous les portons avec la même affection dans notre prière et nous pouvons
leur rendre visite ou les joindre par téléphone.
Elle se réjouit de l’arrivée ce 9 avril de Raphaël VITTO, 22 ans, membre de
la communauté Salam qui vient la rejoindre pour 3 mois. Bienvenue à toi
Raphaël, puisses-tu découvrir ce qui est le cœur de notre église, de sa
présence en Algérie et que cela te rende heureux !
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Nouvelles et informations

Nouvelles et informations
Cinquante ans de vie religieuse de sœur Andrée Geoffroy
A cette occasion Sœur Andrée a invité ses amis pour célébrer ce jubilé.
Une belle soirée qui nous a permis de lui redire notre amitié. Pour illustrer ces 50
années de vie religieuse, elle a choisi comme pour le final de l’Eucharistie ce chant
qu’elle souhaite nous partager :
Tu es le Dieu des grands espaces
Tu es le Dieu des grands espaces et des larges horizons.
Tu es le Dieu des longues routes, des chemins vers l'infini.
Tu es le Dieu qui dit: "Va! Quitte ton pays,
tes idées mortes et tes vieux préjugés.
Ta vie va refleurir; n'aie pas peur de mourir.
Laisse germer la Parole et la Foi. Tu porteras des fruits de joie."
Passe à travers la mer, traverse les déserts!
Je t'ouvrirai de vastes horizons.
Tu auras soif et faim d'aller toujours plus loin
vers ce Pays qui t'appelle là-bas, où tu pourras vivre avec moi."
Tu es le Dieu qui vient marcher sur nos chemins
Nous rencontrer et nous accompagner.
Lumière dans nos vies pour nous aider, la nuit
à traverser la mort et le danger et nous ouvrir la liberté.
Tu nous as libérés des lois mortes et fermées,
Des lourds fardeaux des docteurs de la loi.
Il n’y a qu’un péché, c’est de ne pas aimer.
Aime ton Dieu en aimant ton prochain : Voici ma loi et mon chemin.
Bonne route Andrée
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Nouvelles et informations
Les sœurs Salésiennes vous font part que Sœur Clotilda Margaret est
allée rejoindre le Seigneur le 22 mars 201 3.
Elle est restée trois ans en Algérie au moment des évènements. D’abord
à la rue Khelifa Boukhalfa (Archevêché) toute l’année scolaire 1 991 avec
sœur Josita, venue directement de l’Inde pour apprendre le français.
Puis Sœur Clotilda Margaret a rejoint la communauté de Khemis Miliana.
Elle fut un réel soutien au moment de quitter notre communauté fin 1 994.
Elle est alors retournée en Inde dans la province de Karmataka.
Nous la confions à vos prières.
Quelques dates :
Du 2 au 6 avril : visite de la délégation des évêques allemands
Du 9 au 1 4 avril : visite du P. Général des Lazaristes et des Filles de la
Charité
Samedi 1 3 : journée du Presbytérium à la Maison Diocésaine
Mercredi 24 avril : rencontre de Justice et Paix à l'archevêché
Jeudi 25 avril : conseil épiscopal à l'archevêché
Vendredi 26 avril : journée de la Vie Consacrée
Du 6 au 9 mai, session des aumôniers des étudiants à Tibhirine
Notre prière accompagne :
Le père José Maria Cantal, père blanc : Président
Sœur Edwige LIFERAMARY, fille de la charité : Vice-Présidente
Sœur Hénia Pyka, petite sœur de Jésus : membre
Fère Xema RIUS, mariste : membre
Ambroise TSHIBANGU, St Augustin : : membre
Ils ont été élus au bureau de l’Union des Supérieur(e)s Majeur(e)s
d’Algérie (USMDA).
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Nouvelles et informations
Arrivée
Chers amis, selon les bonnes
traditions du diocèse, les nouveaux arrivés
ont l’occasion de se présenter
dans le bulletin diocésain.
Me voici arrivée à Alger le 1 5
novembre 201 2. Je m’appelle Mia
Dombrecht et je suis sœur missionnaire de
Notre Dame d’Afrique.
Notre congrégation m’a demandé le
service de coordonner nos communautés au
Maghreb_: Algérie, Tunisie et Mauritanie
comme régionale. Je fais donc en même
temps partie du Conseil Provincial d’Afrique avec notre provinciale Danuta
Kmieciak (que vous connaissez très bien) pour cheminer avec nos
communautés dans le continent d’Afrique.
Je suis vraiment nouvelle arrivée, car je ne connais l’Algérie qu’à
travers mes sœurs et pour y avoir participé l’une ou l’autre fois à un
chapitre ou une réunion. J’ai vécu par contre trois ans en Tunisie et dix ans
en Mauritanie.
Avant j’ai été aussi envoyée au Rwanda et au Burkina Faso.
Quand je suis à Alger, et non pas en déplacement ici ou là, vous
pouvez me trouver dans notre communauté de Hydra où j’apprends à
connaître l’Algérie à travers les longues expériences de mes sœurs et
leurs amis respectifs.
En janvier, j’ai eu l’occasion de participer à la session des
Nouveaux Arrivants que j’ai beaucoup appréciée.
Dans la joie de nous rencontrer bientôt !
Mia
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Les virements effectués à l’A.E.M. ne permettant pas d’identifier leurs auteurs, veuillez envoyer vos
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Nouveaux tarifs (à partir du 1 er janvier 2011 ) :
- Pays du Maghreb : 300 DA
- Autres pays : 1 5 euros ou 1 200 DA.
- Vente au numéro : 50 DA (20 DA tarif étudiants)
Les chèques en euros sont à établir au nom de l’A.E.M « rencontres » et à envoyer à
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