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GUIDE DE LA SEIGNEURIE DES MALATESTA

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EDITION FRANCAISE<br />

<strong>GUI<strong>DE</strong></strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S MA<strong>LA</strong>TESTA<br />

VOYAGE DANS LES COLLINES <strong>DE</strong> RIMINI


<strong>GUI<strong>DE</strong></strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S MA<strong>LA</strong>TESTA<br />

VOYAGE DANS LES COLLINES <strong>DE</strong> RIMINI


Sigismondo Malatesta, fresque de Piero Della Francesca


Le territoire de la province de Rimini se compose de deux joyaux<br />

de même valeur: la côte, qui s’étend de Bellaria Igea Marina à Cattolica, et<br />

les collines de l’arrière-pays. Si tout le monde connaît bien les 40 km de<br />

plage et l’extraordinaire offre touristique multiforme qui caractérisent la<br />

rivière, certains ignorent peut-être encore le charme et l’intérêt que présentent<br />

les localités, les villages, les forteresses et les paysages des quinze<br />

communes qui, comme des balcons naturels, donnent sur la mer de la<br />

Rivière de Rimini. Il s’agit du territoire de la Seigneurie des Malatesta, un<br />

nom que nous avons choisi pour les nombreuses marques laissées en tous<br />

points par cette famille qui a dominé ces lieux du Moyen Age à la<br />

Renaissance.<br />

Ce guide veut être un instrument pour les voyageurs et pour les<br />

amis, d’ancienne et de nouvelle date, qui aiment séjourner dans nos terres<br />

et y rencontrer leurs habitants. C’est un guide – que nous espérons utile et<br />

précieux – pour tous ceux qui désirent s’aventurer à la découverte des trésors<br />

et de la dolce vita des collines de Rimini.<br />

Ceux qui rêvent d’un séjour de vacances qui marie le charme de la<br />

nature, la beauté de l’art, la pureté des saveurs et le plaisir de l’hospitalité,<br />

ont désormais une nouvelle opportunité. Ce guide, qui les accompagnera<br />

à la découverte de la Seigneurie des Malatesta.<br />

Ferdinando Fabbri<br />

Président de la Province de Rimini


Rejoindre la Seigneurie des Malatesta<br />

en train: www.ferroviedellostato.it<br />

en avion: www.riminiairport.com<br />

en voiture: autoroute A14 Milan-Bari<br />

www.autostrade.it


SOMMAIRE<br />

Une région historique<br />

Paysage et identité<br />

Forteresses et châteaux<br />

Les marques de la tradition<br />

La Seigneurie des saveurs<br />

Une terre hospitalière<br />

Sports et activités<br />

La Vallée du Marecchia<br />

Santarcangelo di Romagna<br />

Verucchio<br />

Poggio Berni<br />

Torriana Montebello<br />

La Vallée du Conca<br />

Coriano<br />

San Clemente<br />

San Giovanni in Marignano<br />

Morciano di Romagna<br />

Montefiore Conca<br />

Gemmano<br />

Saludecio<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

Montescudo<br />

Montecolombo<br />

La route des vins et des saveurs<br />

9<br />

13<br />

17<br />

23<br />

27<br />

31<br />

35<br />

39<br />

43<br />

53<br />

63<br />

71<br />

79<br />

83<br />

91<br />

99<br />

107<br />

115<br />

125<br />

133<br />

143<br />

153<br />

163<br />

173<br />

180


8<br />

Le Temple des Malatesta (Rimini)


UNE REGION<br />

HISTORIQUE<br />

Notes<br />

Au XII e siècle, les Malatesta commencent à<br />

étendre leur pouvoir des forteresses de<br />

Verucchio et de Pennabilli à la vallée du<br />

Marecchia et au territoire de Rimini.<br />

Au XIV e siècle, les Malatesta (dès 1355)<br />

détiennent la seigneurie de Rimini et commencent<br />

à développer leurs possessions en<br />

Romagne, dans les Marches et en Toscane.<br />

Les contrastes avec les Montefeltro, seigneurs<br />

du duché d’Urbino voisin, s’intensifient.<br />

Les décennies centrales du XV e siècle voient<br />

s’affronter les deux principaux représentants<br />

des maisons rivales: Sigismondo Malatesta et<br />

Federico da Montefeltro. C’est à cette période<br />

que les deux puissants seigneurs renouvellent<br />

tout le système défensif constitué de<br />

dizaines de forteresses, de châteaux et de<br />

tours, faisant par ailleurs ériger d’importants<br />

ouvrages qui resteront dans l’histoire de l’art<br />

et de la culture européens.<br />

Les défaites et la mort de Sigismondo<br />

(1468) entraînent l’inexorable déclin de la<br />

famille des Malatesta et, dès la fin du XV e<br />

siècle, le pouvoir sur les terres malatestiennes<br />

est déjà en d’autres mains.<br />

9


Images présentées<br />

à l’exposition<br />

“Les femmes<br />

des Malatesta”<br />

(Verucchio)<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

Les terres de l’actuelle Province de Rimini ont un trait en commun, trait qui les unit depuis des<br />

centaines d’années: elles sont le cœur de l’ancienne région historique de la Seigneurie des<br />

Malatesta.<br />

A l’époque du Moyen Age et de la Renaissance, la maison des Malatesta est l’une des plus<br />

importantes d’Italie, l’une des grandes familles qui, avec les Médicis, les ducs d’Este, les<br />

Gonzague, les Borgia, les Montefeltro et quelques autres, a profondément marqué l’histoire et<br />

la culture italiennes et européennes.<br />

Pendant trois siècles, de 1200 à 1500, la toute nouvelle seigneurie des Malatesta consolide son<br />

pouvoir et gouverne, avec les diverses branches de la famille, de nombreuses villes de la<br />

Romagne et des Marches, ainsi que de la Toscane et de la Lombardie. Elle maintient toutefois<br />

son noyau le plus puissant, le plus célèbre et le plus aguerri dans les terres de Rimini.<br />

C’est à Rimini que la famille compte ses plus grands personnages; premier entre tous<br />

Sigismondo Pandolfo (1432-1468), condottiere devenu célèbre pour son courage, sa détermination<br />

et son absence de scrupules, mais aussi pour avoir laissé des traces d’une valeur artistique<br />

extraordinaire, telles que le Temple des Malatesta et le Château de Sigismond, qui ennoblissent<br />

la ville de Rimini.<br />

C’est dans le territoire de Rimini que se dressent les forteresses les plus puissantes et les bourgs<br />

fortifiés dominent de chaque hauteur la mer Adriatique et les collines de la Romagne et des<br />

Marches. Ici ont lieu les grandes batailles et les continuelles échauffourées avec les ennemis les<br />

plus redoutables, les Montefeltro, seigneurs du duché d’Urbino.<br />

10


UNE REGION CHE HISTORIQUE STORIA!<br />

L’époque de la Seigneurie est celle des chefs-d’œuvre qui se trouvent encore dans les châteaux,<br />

dans les églises, dans les musées et dans les bibliothèques. Des fresques, des architectures, des<br />

céramiques et des sculptures que l’on peut admirer dans les villes et les petits villages encore<br />

blottis derrière les murailles que les Malatesta voulurent construire un peu partout pour former<br />

le solide système défensif de leur grand petit empire.<br />

Les contrastes avec la papauté, la pression des Montefeltro sur les frontières ainsi que les disputes<br />

et les divisions intérieures de la famille aboutissent, au début du XVI e siècle, à la fin du pouvoir<br />

malatestien. Les terres et les forteresses vont alors passer sous d’autres nombreux gouvernements,<br />

comme celui des Borgia et de la puissante et lointaine Venise, avant de revenir à<br />

l’Eglise.<br />

Mais la Seigneurie était faite, l’identité de ces lieux était désormais empreinte des marques de<br />

l’histoire malatestienne. Trois cents ans d’histoire avaient transformé les terres de cette partie de<br />

la Romagne en une région historique reconnaissable.<br />

Aujourd’hui, ces terres sont divisées en 15 communes qui coïncidant presque totalement avec<br />

les plus importants châteaux construits au Moyen Age et à la Renaissance. Le territoire de la<br />

Seigneurie comprend bien évidemment celui de la ville de Rimini, capitale malatestienne, et celui<br />

des villes qui bordent l’Adriatique (Rimini, Riccione, Bellaria-Igea Marina, Cattolica et Misano<br />

Adriatico), mais l’histoire et les attraits de ces dernières sont décrits dans d’autres guides.<br />

11


La campagne vers la République de Saint-Marin<br />

12


PAYSAGE<br />

ET I<strong>DE</strong>NTITE<br />

Notes<br />

Le territoire de la Seigneurie descend lentement<br />

vers la côte (communes de<br />

Santarcangelo, Poggio Berni, San Giovanni<br />

in Marignano et Morciano).<br />

Cette étroite plaine est immédiatement<br />

bordée de collines atteignant jusqu’à 400<br />

mètres d’altitude. Ainsi, toutes les autres<br />

communes se développent sur des collines<br />

à proximité de la mer (Verucchio, Torriana,<br />

Coriano, San Clemente, Montefiore Conca,<br />

Gemmano, Montescudo, Montecolombo,<br />

Saludecio, Mondaino et Montegridolfo).<br />

La caractéristique principale de ce paysage<br />

est donc son “système de collines”.<br />

Ces collines sont largement cultivées (blé,<br />

vignes, oliviers, légumes) mais offrent également,<br />

vers l’intérieur, de nombreuses parties<br />

“sauvages” qui sont le royaume de chênes,<br />

de peupliers, de saules, de genêts et<br />

d’une riche végétation spontanée. Les hauteurs<br />

de la Valmarecchia se caractérisent<br />

par d’imposants éperons rocheux<br />

(Verucchio, Torriana), alors que la Valconca<br />

présente de douces collines arrondies.<br />

Les parties les plus fermées et les moins<br />

accessibles des collines réservent de véritables<br />

surprises naturalistes. Première entre<br />

toutes, les grottes de Onferno et la réserve<br />

qui les entoure (dans la commune de<br />

Gemmano), mais encore l’Oasis de<br />

Torriana-Montebello, le bois de Albereto<br />

(Montescudo), la vallée du Ventena<br />

(Gemmano-Montefiore Conca) et la Valmala<br />

(Mondaino).<br />

13


Paysage<br />

de la<br />

Valconca<br />

à droite<br />

Les grottes<br />

de Onferno<br />

(Gemmano)<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

Géographiquement, nous occupons l’extrême pointe de la plaine du Pô, dans la partie méridionale<br />

de la Romagne. Au nord, la frontière nous sépare de la province de Forlì-Cesena, au sud et<br />

à l’ouest de celle de Pesaro (et donc des Marches) et de la République de Saint-Marin.<br />

Le territoire comprend deux vallées principales: la vallée du Marecchia et la vallée du Conca;<br />

entre elles s’étend la petite vallée du torrent Marano.<br />

S’il est facile de deviner la richesse du patrimoine historique et artistique de la seigneurie des<br />

Malatesta, il n’est pas aussi aisé d’imaginer la beauté des sites et de l’environnement de ce territoire<br />

où l’homme et la nature trouvent encore autant de points d’équilibre.<br />

La Seigneurie, notamment dans ses zones intérieures, offre encore de belles campagnes et surtout<br />

de splendides collines, où s’alternent fermes, champs, bourgs et villages entourés de cultures<br />

et de vastes terrains laissés à la végétation spontanée.<br />

La partie nord de la Seigneurie offre une plaine densément peuplée qui, dès Santarcangelo, fait<br />

place à un paysage de campagne puis aux premières collines de Torriana et de Verucchio. A<br />

signaler, l’Oasis de Torriana Montebello et celle de Ca’Brigida de Verucchio. La vallée du<br />

Marecchia se caractérise par de gros rochers calcaires couronnés de forteresses et de tours. Dans<br />

la partie centrale de la Seigneurie, entre la vallée du Marecchia et celle du Conca, se trouve la<br />

vallée du Marano, avec la petite ville de Coriano, auprès de laquelle a été aménagé un beau parc<br />

fluvial.<br />

14


PAYSAGE ET I<strong>DE</strong>NTITE<br />

Les collines de la Valconca commencent au sud de Coriano, offrant, dans leur partie la plus<br />

haute, des bois spontanés comme celui de Albereto, dans la localité de Montescudo. Il s’agit<br />

d’un bois peu étendu mais significatif, riche en faune et en flore.<br />

Le fleuve Conca se jette près de Cattolica et son cours est flanqué d’une belle piste qui traverse<br />

les territoires de San Giovanni in Marignano, San Clemente et Morciano pour aboutir au-dessous<br />

de Montefiore, offrant l’opportunité d’observer d’intéressantes zones fluviales.<br />

Mérite certainement une visite la zone pouvant être définie comme le cœur vert de la Seigneurie,<br />

à savoir, cette bande de terre qui englobe la Réserve Orientée de Onferno, avec ses grottes et<br />

ses parcours naturalistes, le territoire de Gemmano, la vallée du Ventena, entre Gemmano et<br />

Montefiore, avec ses monts couverts de châtaigneraies, et le versant de Mondaino et de<br />

Saludecio.<br />

Les grottes de Onferno et la Réserve Orientée représentent l’un des phénomènes naturels les<br />

plus importants de la Seigneurie. Les grottes et le splendide spectacle de la nature offrent de<br />

nombreux motifs d’intérêt géologique et faunique. Surprenante est la petite vallée sauvage du<br />

Ventena, entre Gemmano et Montefiore. Le territoire de Montefiore offre de nombreux aspects<br />

particuliers dont la présence d’oliviers et de grands châtaigniers qui poussent les uns à côté des<br />

autres, même à de très basses altitudes.<br />

L’un des meilleurs endroits pour comprendre toute l’essence du paysage de ce territoire est<br />

représenté par la Valmala, site à proximité de Mondaino dans lequel les marques de l’ancienne<br />

présence de l’homme enrichissent un milieu encore intact.<br />

15


Castel Sismondo (Rimini)<br />

16


FORTERESSES<br />

ET CHATEAUX<br />

Notes<br />

L’un des éléments fondamentaux de<br />

l’identité de la Seigneurie des Malatesta,<br />

qui distingue tous les villages et toutes les<br />

villes qui en font partie, est représenté par<br />

le grand nombre d’architectures militaires<br />

que l’on peut encore y admirer aujourd’hui.<br />

Qu’il s’agisse de grandes forteresses, de<br />

tours, de portes fortifiées ou de hautes<br />

murailles, elles nous permettent de nous<br />

rendre compte du puissant système de<br />

défense voulu par les Malatesta lors de la<br />

période de presque trois siècles que dura<br />

leur domination sur ces terres.<br />

Nous retrouvons d’importants témoignages<br />

de ces ouvrages de fortification malatestiens<br />

à Rimini, Verucchio, Santarcangelo di<br />

Romagna, Torriana, Montebello, Montefiore<br />

Conca, Mondaino, Montegridolfo, Saludecio,<br />

San Giovanni in Marignano, Montescudo,<br />

Montecolombo, San Clemente et<br />

Coriano.<br />

17


Forteresse<br />

malatestienne<br />

de Verucchio<br />

à droite<br />

Forteresse<br />

malatestienne<br />

de Montefiore Conca<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

Les forteresses sont l’ossature de la Seigneurie: elles protégeaient les villages, permettaient de<br />

contrôler le territoire et servaient de base pour les opérations militaires que les principaux personnages<br />

de la famille, Malatesta le Centenaire et Sigismondo Pandolfo, entreprenaient pour<br />

des intérêts de pouvoir et pour satisfaire leur vocation guerrière.<br />

Mais les forteresses étaient également des lieux de représentation, de véritables palais fortifiés<br />

dans lesquels accueillir les personnages de marque, séjourner pour la chasse, organiser des fêtes<br />

et des réceptions. Elles devaient donc être belles et accueillantes, témoignant la richesse et le<br />

goût de la famille grâce à des oeuvres d’art, des fresques et des architectures de grande valeur.<br />

Nombreux sont les témoignages de ce patrimoine qui nous sont heureusement parvenus.<br />

Les villages s’étendaient autour de la forteresse et à l’intérieur des murs: l’ensemble des habitations,<br />

des églises, des places et des tours a donné à la plupart des localités la forme qu’elles présentent<br />

aujourd’hui, celles-ci maintenant leur empreinte du Moyen Age et de la Renaissance malgré<br />

les transformations subies au cours des siècles.<br />

Nous vous proposons donc une liste de témoignages malatestiens pouvant constituer un véritable<br />

itinéraire, vous priant de bien vouloir consulter les notes relatives aux différentes localités<br />

pour les descriptions et les informations les concernant.<br />

18


FORTERESSES ET CHATEAUX<br />

Nous tenons à préciser que le voyage à la découverte des Malatesta ne peut ne pas toucher<br />

l’édifice qui était considéré comme le château de la famille, à savoir, le Castel Sismondo de<br />

Rimini. Il fut construit par Sigismondo Pandolfo pour représenter pleinement son pouvoir; les travaux<br />

furent commencés en 1437 et officiellement achevés en 1446. Il n’en reste aujourd’hui que<br />

le noyau central.<br />

Selon ses contemporains, il exprimait dans sa totalité un sens de puissance, de grande force et<br />

de richesse. Ses structures, ses plaques commémoratives et ses écussons témoignent encore le<br />

goût de Sigismondo, celui-ci s’attribuant également la création architecturale de la forteresse.<br />

Ses nombreuses salles accueillent aujourd’hui des expositions d’importance nationale.<br />

19


FORTERESSES ET CHATEAUX<br />

Localités Grandes forteresses Villages fortifiés<br />

Rimini<br />

Santarcangelo di Romagna<br />

Verucchio<br />

Poggio Berni<br />

Castel Sismondo. Ce fut le<br />

château de la famille édifié par<br />

Sigismondo - 0541 351611<br />

Forteresse malatestienne<br />

Privée mais ouverte aux visites. Elle<br />

domine le centre historique<br />

- 0541 620832<br />

Forteresse malatestienne<br />

Berceau des Malatesta, excellente<br />

restauration - 0541 670222<br />

Les vieux quartiers<br />

Toute la partie haute du pays<br />

avec les différentes portes fortifiées<br />

Centre historique.<br />

Tout le village fortifié<br />

Torriana - Montebello<br />

Forteresse des Guidi Privée et ouverte<br />

aux visites. L’un des châteaux les<br />

mieux conservés - 0541 675180<br />

Village de Montebello.<br />

Structure médiévale<br />

en parfait état<br />

Coriano<br />

San Clemente<br />

S. Giovanni in Marignano<br />

Centre historique.<br />

Morciano di Romagna<br />

Montefiore Conca<br />

Gemmano<br />

Saludecio<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

Montescudo<br />

Forteresse malatestienne. La<br />

forteresse la plus imposante de<br />

la Seigneurie - 0541 980035<br />

La forteresse, siège de bureaux<br />

publics.<br />

Centre historique.<br />

Le village ancien entouré de<br />

murailles<br />

Centre historique<br />

La structure urbaine remonte à<br />

la Renaissance.<br />

Centre historique.<br />

De grands murs et une grande<br />

forteresse<br />

Le village.<br />

L’un des châteaux les mieux<br />

conservés de la Seigneurie.<br />

Centre historique.<br />

Montecolombo<br />

Centre historique.<br />

20


Restes de fortifications et de tours Bourgs ruraux fortifiés Palais et demeures aristocratiques<br />

Palais de l’Arengo<br />

Demeures aristocratiques<br />

du centre historique<br />

Torriana: ruines de la tour.<br />

La forteresse de Torriana et sa belle<br />

structure extérieure. Tour de Saiano<br />

Restes de murs et structure du<br />

château<br />

Demeures aristocratiques<br />

dans les campagnes.<br />

Palais-forteresse Marcosanti<br />

Bastions et murs<br />

encore bien visibles<br />

Châteaux de Agello et de<br />

Castelleale<br />

Restes de murailles et porte<br />

d’entrée fortifiée<br />

Ruines de l’abbaye<br />

San Gregorio<br />

Murs du village<br />

Château de Onferno<br />

La muraille entourant<br />

le village<br />

La muraille entourant<br />

le village<br />

Château de Cerreto<br />

Château de Meleto<br />

Demeures aristocratiques<br />

sur la rue principale<br />

Demeures aristocratiques<br />

sur la rue principale<br />

Une splendide porte fortifiée.<br />

Palais Viviani<br />

A signaler, la tour,<br />

la glacière et les restes de murs<br />

Château de Albereto<br />

La porte et la partie haute du<br />

village sont remarquables.<br />

Château de San Savino<br />

21


Musée ethnographique de Valliano (Montescudo)<br />

22


LES MARQUES<br />

<strong>DE</strong> <strong>LA</strong> TRADITION<br />

Notes<br />

Le Musée des us et coutumes des gens de<br />

Romagne de Santarcangelo et le Musée<br />

ethnographique de Valliano di Montescudo<br />

sont deux excellentes structures à visiter<br />

pour bien comprendre la richesse de la culture<br />

traditionnelle locale.<br />

Les moulins étaient des “lieux” fondamentaux<br />

du monde des paysans; Poggio Berni<br />

offre encore un ancien moulin restauré en<br />

parfait état de marche, le moulin Moroni,<br />

pour ceux qui désirent en voir un de près.<br />

Nombreux sont les rendez-vous avec la tradition<br />

à ne pas manquer tels que la procession<br />

du vendredi saint de Montefiore Conca<br />

et la représentation du chemin de croix de<br />

Montegridolfo. De nombreux aspects de la<br />

tradition (marché au bétail, aliments typiques,<br />

artisanat, etc.) se retrouvent dans les<br />

foires les plus importantes: celles de la<br />

Saint-Martin à Santarcangelo (11 novembre),<br />

de la Saint-Grégoire à Morciano (12<br />

mars), la “Fira di quatorg” à Verucchio (septembre),<br />

celles de la Saint-Michel à<br />

Santarcangelo (29 septembre) et de la<br />

Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano.<br />

Parmi les objets d’artisanat, il faut signaler<br />

la production de terres cuites traditionnelles<br />

des ateliers de la vallée du Conca<br />

(Montescudo, Montefiore) et la production<br />

d’étoffes imprimées “à la rouille” de<br />

Santarcangelo et de Rimini. Des vanniers<br />

exposent également leur production lors<br />

des fêtes et des foires organisées dans les<br />

villages de la Seigneurie.<br />

23


Procession<br />

du vendredi saint<br />

à Montefiore<br />

à droite<br />

Impression<br />

à la rouille<br />

sur étoffe<br />

(Rimini)<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

La Seigneurie est une terre de frontière, une caractéristique que ses traditions reflètent à la perfection.<br />

Si l’on «sent» bien la Romagne sur tout le territoire, les collines traduisent déjà les<br />

marques des expressions et des coutumes de la zone des Marches et du Montefeltro.<br />

Le voyage dans la culture populaire des terres de la Seigneurie offre un point de départ que nous<br />

vous conseillons vivement: il s’agit du Musée des us et coutumes des gens de Romagne de<br />

Santarcangelo. Ses 15 sections, jointes à des archives et à des laboratoires variés, documentent<br />

d’une manière détaillée et intéressante plusieurs aspects de la vie populaire de la Romagne méridionale.<br />

Les objets sont exposés selon des critères scientifiques précis qui exaltent au mieux leur<br />

beauté: outils du travail de la terre aux belles formes fonctionnelles et aux splendides décorations,<br />

chariots décorés, licous ouvrés pour le blocage du timon de la charrue dénommés «caveje»,<br />

objets quotidiens de la vie dans les campagnes ou marionnettes des spectacles organisés<br />

sur les places des villages.<br />

Montescudo propose également une exposition significative d’objets populaires présentée dans<br />

le Musée ethnographique de la localité de Valliano; celui-ci conserve un riche matériel local, ainsi<br />

que de la vaisselle produite dans les ateliers de la zone.<br />

Parmi les principales manifestations qui se rattachent à la tradition populaire, il faut signaler:<br />

Procession du vendredi saint de Montefiore Conca<br />

• Il s’agit du rite populaire le plus complet et complexe du territoire de la Seigneurie. Son origine<br />

remonte à très longtemps, pour certains au Moyen Age, pour d’autres au XVII e siècle, mais<br />

elle était quoi qu’il en soit très ancienne dès le XIX e siècle. Elle n’a jamais été interrompe et son<br />

schéma actuel prévoit encore la descente d’une hauteur dominant le village, la traversée des<br />

rues principales, l’arrivée à l’église paroissiale et la conclusion avec la déposition de la statue du<br />

Christ mort auprès d’une église qui, à cette occasion, sera désignée comme le Sépulcre. La procession<br />

nocturne aux flambeaux enregistre la participation de nombreux figurants en costume,<br />

de confréries avec leurs capes et leurs capuchons, de la fanfare et d’une grande foule. Le<br />

Cyrénéen encapuchonné et déchaussé porte la croix pendant tout le trajet. Les différents figu-<br />

24


LES MARQUES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> CHE TRADITION STORIA!<br />

rants en costume (apôtres, soldats romains, anges, etc.) sont symboliquement récompensés par<br />

des miches de pain.<br />

Chemin de croix de Montegridolfo<br />

• Il s’agit d’une autre procession nocturne du vendredi saint dont la tradition a été reprise il y a<br />

quelques années. Les figurants en costume défilent dans le cadre suggestif de l’ancien village.<br />

Carnaval de Cerreto (Saludecio)<br />

Lorsqu’il est organisé, il se déroule au printemps et non pas aux dates canoniques du carnaval.<br />

Très intéressant pour certains de ses déguisements archaïques tels que «l’homme recouvert de<br />

feuilles» et le “pagliaccio”, une singulière structure conique recouverte de paille, pouvant atteindre<br />

3-4 mètres, qui est incendiée à la fin de la fête.<br />

Foires traditionnelles<br />

• Les grandes foires traditionnelles sont des événements qui traduisent plusieurs éléments liés à<br />

la culture populaire. Les plus importantes sont la foire de la Saint-Martin à Santarcangelo (11<br />

novembre) et celle de la Saint-Grégoire à Morciano (12 mars), mais il faut aussi rappeler la “Fira<br />

di quatorg” à Verucchio (septembre), la Foire de la Saint-Michel à Santarcangelo (29 septembre)<br />

et celle de la Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano. Les foires correspondent à des moments<br />

de passage saisonnier et les grands marchés (surtout du bétail et des machines agricoles) sont<br />

encore des occasions de rencontre pour toute la communauté rurale. Chaque foire a son riche<br />

accompagnement de gastronomie traditionnelle et “rituelle”.<br />

Nous retrouvons un autre aspect de la tradition dans les fermes qui ont gardé leurs anciennes<br />

structures: elles sont disséminées un peu partout mais se concentrent notamment dans les campagnes<br />

qui vont de Coriano à Montescudo, à Montecolombo et à S. Clemente. Sont également<br />

intéressantes celles de Saludecio, Mondaino et Montegridolfo.<br />

Le sanctuaire de Bonora à Montefiore et celui du bienheureux Amato à Saludecio conservent de<br />

belles collections d’ex-voto et de peintures sur bois réalisées selon des styles traditionnels.<br />

La technique de l’impression “à la rouille” sur étoffe est une importante activité artisanale. Les<br />

nappes, les rideaux, les couvertures et autres étoffes sont décorés à l’aide de presses en bois qui<br />

impriment des motifs décoratifs, de nature populaire ou raffinée, et se sont affirmées au XIX e siècle<br />

et au début du XX e siècle. Un atelier de Santarcangelo encore en activité conserve un mangle<br />

gigantesque du XVII e siècle.<br />

25


Vignes de raisin Sangiovese<br />

26


<strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong><br />

<strong>DE</strong>S SAVEURS<br />

Notes<br />

Les produits œnogastronomiques du territoire<br />

de la Seigneurie sont organisés dans la<br />

cadre du circuit “Route des vins et des<br />

saveurs des collines de Rimini” dont font<br />

partie des producteurs d’huile, des entreprises<br />

vinicoles, des caves, des agritourismes,<br />

des restaurants et des ateliers d’artisanat.<br />

Produits principaux: vin (Sangiovese,<br />

Trebbiano, Pagadebit, Cabernet Sauvignon,<br />

Rebola et Biancame), huile, fromage de brebis,<br />

miel, truffes.<br />

Le territoire de la Seigneurie comprend<br />

environ 40 caves. Certaines étiquettes portent<br />

la marque AOC “Colli di Rimini”.<br />

Le territoire de la Seigneurie compte plus<br />

de mille hectares plantés en oliviers et plus<br />

de 20 entreprises productrices d’huile<br />

d’olive vierge extra, dont certaines se caractérisent<br />

par la marque AOP “Colline di<br />

Romagna”.<br />

Les 15 communes de la Seigneurie (celles<br />

de la côte étant donc exclues) abritent<br />

plus de deux cents restaurants, auberges,<br />

trattorias et agritourismes avec service de<br />

restauration.<br />

La gastronomie locale est célébrée dans<br />

plus de 50 fêtes qui se déroulent en toutes<br />

saisons et dans tous les villages de la<br />

Seigneurie.<br />

27


Cuisson<br />

de la «piada»<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

La cuisine de la Seigneurie est fondamentalement romagnole mais, étant donné la position<br />

de ses terres et les traditions culturelles de ses nombreuses zones «de frontière», elle se compose<br />

de plats qui enrichissent les tables des collines de saveurs et de parfums influencés par<br />

les Marches, les Apennins et, plus généralement, les régions de passage entre l’Italie du nord<br />

et l’Italie centrale. C’est ici, en effet, que finit la plaine du Pô et que commence la vaste zone<br />

méditerranéenne.<br />

L’un des témoins les plus représentatifs de ce passage est l’huile d’excellente qualité qui est produite<br />

dans toute la Seigneurie. Plus de 1000 hectares de cultures et plusieurs variétés d’olives<br />

placent les terres de Rimini au premier rang des producteurs de toute l’Emilie-Romagne.<br />

Puis c’est au tour du vin qui, fort d’une très longue tradition, a su atteindre au cours de ces dernières<br />

années des niveaux de qualité d’importance nationale. La Seigneurie est la terre du<br />

Sangiovese et du Trebbiano mais les caves de plusieurs de ses producteurs recèlent aussi des<br />

Pagadebit, Cabernet Sauvignon, Rebola et Biancame.<br />

En ce qui concerne les fromages, la production de tommes de brebis est très importante. Si<br />

quelques troupeaux fournissaient autrefois le lait nécessaire à une petite production familiale,<br />

aujourd’hui, grâce à l’arrivée de bergers et d’éleveurs de la Sardaigne, le niveau de variété et de<br />

qualité atteint est absolument prestigieux. Plusieurs jeunes producteurs de la Seigneurie remportent<br />

un succès toujours plus important au niveau national.<br />

Parmi les produits de la terre il ne faut pas non plus oublier le miel, qui compte dans les collines<br />

plusieurs producteurs qualifiés, et les truffes, dont la présence dans les vallées de la Seigneurie<br />

28


<strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S SAVEURS<br />

a dernièrement été nettement valorisée. On y trouve en effet non seulement le précieux Tuber<br />

magnatum Pico, mais aussi la «précieuse blanche», la «précieuse noire», la «noire lisse» et la<br />

«noire d’hiver», la «bianchetto» et la «scorzone».<br />

Il faut également citer les productions, plus limitées bien que significatives, de châtaignes de<br />

Montefiore et de pommes de terre de Montescudo, ces produits offrant des caractéristiques spécifiques.<br />

L’un des principaux éléments de la cuisine de la Seigneurie est représenté par la “piada”, mieux<br />

connue sous le diminutif plus touristique que local de “piadina”. Servie avec de la charcuterie,<br />

des herbes de campagne, du fromages frais comme le Squacquerone, des rôtis ou des légumes<br />

gratinés, elle sait conquérir tout le monde.<br />

Les principaux plats de pâtes sont les passatelli, les cappelletti, les raviolis et les strozzapreti.<br />

Les marchés hebdomadaires et les foires traditionnelles proposent toujours des bancs vendant<br />

le savoureux cochon de lait rôti.<br />

N’oublions pas non plus que la mer n’est qu’à quelques pas des collines et que les tables de la<br />

Seigneurie servent depuis toujours un excellent poisson. Mais le discours risquant de devenir<br />

trop long, mieux vaut se mettre à table.<br />

29


Intérieur d’un agritourisme<br />

30


UNE TERRE<br />

HOSPITALIERE<br />

Notes<br />

Pour toute information sur les possibilités<br />

de séjour, consulter le site:<br />

www.riviera.rimini.it<br />

Le territoire de la Seigneurie est riche en<br />

hôtels et en pensions des plus accueillants.<br />

Les exploitations agritouristiques et les<br />

chambres d’hôtes, qui se sont énormément<br />

développées au cours de ces dernières<br />

années, sont également remarquables, des<br />

points de vue tant qualitatif que quantitatif.<br />

Pour les passionnés de vacances en plein<br />

air, nombreux sont aussi les campings et les<br />

aires d’arrêt pour camping-cars.<br />

Il faut rappeler que la côte toute proche<br />

(Rimini, Riccione, Bellaria Igea Marina,<br />

Cattolica, Misano Adriatico) abrite plus de<br />

2300 hôtels.<br />

31


Hospitalité<br />

sur les<br />

collines<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

Le territoire de la Seigneurie étant voué à l’hospitalité, il offre toutes les solutions de séjour possibles.<br />

Les villages et les campagnes offrent une multitude d’hôtels, pensions, bed & breakfast, agritourismes,<br />

emplacements équipés pour camping-cars et terrains de camping.<br />

Sans oublier que la côte voisine offre toutes les possibilités d’hébergement possibles (environ<br />

2300 hôtels).<br />

De prestigieuses et accueillantes structures d’hébergement ont été aménagées dans les villages<br />

historiques et dans de nombreuses anciennes demeures aristocratiques.<br />

Beaucoup d’exploitations agritouristiques offrent la possibilité de séjourner dans une atmosphère<br />

et selon un style qui sont encore étroitement liés à la campagne et à la vie rurale.<br />

La formule bed & breakfast est désormais proposée depuis des années tant dans les villes que<br />

dans les villages.<br />

Des solutions de séjour particulières sont offertes par deux structures de golf situées sur les terres<br />

de la Seigneurie: Rimini Golf Club de Villa Verucchio et Riviera Golf Resort de San Giovanni<br />

in Marignano.<br />

32


UNE TERRE HOSPITALIERE<br />

33


La Vallée du Marecchia à VTT<br />

34


SPORTS<br />

ET ACTIVITES<br />

Notes<br />

Le cyclotourisme compte sur une structure<br />

bien organisée de “bike hotels” en mesure<br />

de satisfaire des milliers de cyclistes.<br />

Des cartes et des guides spécifiques<br />

contiennent des parcours aux niveaux de<br />

difficulté variés pour un total de plusieurs<br />

centaines de kilomètres.<br />

Il existe aussi plusieurs parcours pour VTT.<br />

Le golf peut être pratiqué sur deux terrains<br />

18 trous.<br />

Les collines les plus hautes abritent un riche<br />

réseau de sentiers pour trekking.<br />

Les passionnés d’équitation pourront disposer<br />

de plusieurs manèges offrant des écoles<br />

d’équitation, des possibilités d’excursion et<br />

de tourisme équestre.<br />

35


Activités<br />

dans les collines<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

L’activité sportive la plus pratiquée dans la Seigneurie est sans aucun doute le cyclotourisme.<br />

Les parcours des collines malatestiennes et du Montefeltro voisin se développent sur des centaines<br />

de kilomètres de routes essentiellement “secondaires” sans grande circulation.<br />

Plusieurs guides et cartes ont été réalisés pour permettre de pratiquer aisément le cyclotourisme.<br />

Nombreux sont les hôtels de la côte et de l’arrière-pays qui disposent des équipements nécessaires<br />

à l’accueil de groupes de cyclistes.<br />

D’innombrables parcours VTT se développent sur de petites routes et sur des sentiers qui serpentent<br />

dans des paysages surprenants.<br />

Le golf est une autre activité sportive à laquelle la Seigneurie offre des structures de grande qualité.<br />

Il existe deux terrains 18 trous: un dans la Valmarecchia, à Villa Veruccchio, et l’autre dans la<br />

Valconca, à San Giovanni in Marignano.<br />

Ils offrent tous les deux des possibilités de séjour en club house, une école et tous les services<br />

caractérisant ces structures sportives de prestige.<br />

Les collines et les cours des fleuves présents sur le territoire de la Seigneurie se prêtent très bien<br />

à de splendides excursions à cheval. Les campagnes cachées dans les collines les plus hautes offrent<br />

notamment des dizaines de kilomètres de sentiers et de routes en terre ainsi que des parcours<br />

adaptés à l’équitation. Il existe également plusieurs centres offrant des écoles d’équitation<br />

de haut niveau.<br />

36


SPORTS ET ACTIVITES<br />

Ces mêmes collines proposent aussi un riche réseau de sentiers pour les passionnés de marche.<br />

Des pistes aux riches paysages de grande valeur naturaliste, balisées par le CAI, se développent<br />

notamment dans les environs de Torriana Montebello et dans toute la zone qui s’étend de la<br />

Réserve Naturelle Orientée de Onferno (avec ses grottes) à Montefiore, puis en direction de<br />

Saludecio et de Mondaino. Ces territoires offrent la possibilité d’organiser des randonnées de<br />

trekking de moyenne et de longue durée.<br />

37


Vue d’un promontoire de la Vallée du Marecchia<br />

38


<strong>LA</strong> VALLEE<br />

DU MARECCHIA<br />

De deux montagnes des<br />

Apennins situées à courte distance<br />

l’une de l’autre jaillissent les<br />

premières eaux de deux fleuves qui<br />

ont eu une grande importance pour<br />

l’histoire et la civilisation de l’Italie<br />

antique.<br />

L’un d’eux est le Tibre, qui du mont<br />

Fumaiolo prend la route de la mer<br />

Tyrrhénienne pour devenir le fleuve<br />

de Rome, l’autre étant le Marecchia,<br />

qui descend du mont Zucca pour se<br />

jeter dans l’Adriatique, à la hauteur<br />

de Rimini, l’une des villes d’époque<br />

romaine les plus importantes.<br />

Au cours de son voyage, le<br />

Marecchia traverse les trois frontières<br />

régionales de la Toscane, des<br />

Marches et de la Romagne, allant jusqu’à<br />

effleurer une frontière nationale<br />

puisqu’il passe juste au-dessous du<br />

territoire de la République de Saint-<br />

Marin. La vallée se compose donc de<br />

terres différentes, de terres qui ont<br />

une histoire et une culture différentes,<br />

mais qui ont trouvé une façon de<br />

se reconnaître dans la beauté d’un<br />

territoire où s’affrontent l’histoire et<br />

le style de la Seigneurie des<br />

Malatesta, dans la partie basse de la<br />

vallée, et des Montefeltro, dans ses<br />

parties les plus hautes.<br />

Le résultat: des dizaines de précieuses<br />

structures militaires qui contrôlent<br />

encore le cours du fleuve du<br />

haut d’imposants éperons rocheux.<br />

39


La vallée<br />

du Marecchia<br />

<strong>DE</strong>TAILS<br />

Dans la vallée du Marecchia, la Seigneurie des Malatesta comprend quatre communes:<br />

Santarcangelo, Verucchio, Torriana et Poggio Berni; grâce à leurs forteresses, elles formaient<br />

alors, avec Montebello, une chaîne de défense fondamentale pour la protection de la ville de<br />

Rimini mais aussi pour la domination de terres fertiles et productives. Les châteaux et les tours<br />

de la Vallée du Marecchia (Verucchio, Torriana, Montebello, Saiano mais aussi St. Marin et San<br />

Leo) ont une caractéristique très voyante: ils se dressent sur de rudes éperons rocheux qui<br />

dominent les zones environnantes, offrant une vue complète tant sur la mer que sur les montagnes.<br />

Ces imposants rochers calcaires représentaient de très puissants remparts naturels,<br />

idéals pour construire d’imprenables forteresses qui s’adaptaient parfaitement à ces pics,<br />

allant jusqu’à englober une bonne partie du rocher. Ces forteresses virent de dures batailles<br />

mais aussi une grande effervescence de vie civile ainsi que la naissance et le développement<br />

de villes et de pays importants.<br />

C’est donc ici que la Seigneurie des Malatesta a le premier noyau fondamental de son pouvoir,<br />

pouvoir bien représenté par les nombreuses forteresses qui se dressent encore sur les terres<br />

de Rimini. Toutefois, dans la vallée, Verucchio offre également un autre formidable témoignage<br />

historique: celui d’un ancien peuple établi sur ces terres il y a des milliers d’années, laissant<br />

des pièces d’un raffinement exceptionnel, conservées dans un musée qui peut être<br />

l’orgueil de toute la vallée du Marecchia.<br />

40


<strong>LA</strong> VALLEE DU MARECCHIA<br />

Le fleuve Marecchia naît à 1236 m d’altitude, sur le mont Zucca, sur le versant toscan de<br />

l’ensemble montagneux dénommé Alpes de la Lune. De ce point, le cours d’eau commence<br />

sa descente formant une vallée aux divisions territoriales complexes, riche en histoires et en<br />

monuments comme peu d’autres en Italie.<br />

Il part de la Toscane, précisément de la province d’Arezzo, traverse la noble région du<br />

Montefeltro dominée par San Leo, frise les frontières de la République de Saint-Marin pour se<br />

jeter enfin dans la mer, à Rimini, marquant la partie la plus au nord de la Seigneurie malatestienne,<br />

zone qui coïncide aujourd’hui avec la partie romagnole. Donc trois régions, avec trois<br />

territoires et trois cultures, semblables mais toutefois différentes.<br />

C’est de ces terres que provient la souche originaire des Malatesta; qu’il s’agisse de<br />

Pennabilli ou de Verucchio (lieux qui se disputent l’origine de la famille), il est toutefois certain<br />

que la famille commença de s’affirmer en ces lieux. C’est donc une vallée importante<br />

pour de nombreux aspects: la route qui la parcourt entièrement - l’ancienne Via Maior –<br />

reliant Rimini, donc le versant adriatique, au versant tyrrhénien, ses châteaux qui sont de rares<br />

exemples d’une splendide architecture militaire, et son environnement, qui est encore en partie<br />

intact et très intéressant.<br />

41


Les grottes tufacées<br />

Rimini> 10 km • 15 min<br />

Riccione> 22 km • 30 min<br />

Bellaria> 11 km • 15 min<br />

Cattolica> 30 km • 40 min<br />

Misano> 26 km • 35 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 44 M<br />

42


SANTARCANGELO<br />

DI ROMAGNA<br />

Santarcangelo est une belle<br />

petite ville importante, qui a su<br />

garder une physionomie particulière<br />

et un lien très fort avec son passé et<br />

ses traditions.<br />

Son centre historique, très animé, se<br />

compose de maisons et d’édifices<br />

bien entretenus, de tavernes et de<br />

restaurants excellents, de ruelles<br />

étroites qui conduisent à des petites<br />

places pleines de vie.<br />

Son atmosphère est celle d’un gros<br />

village qui tient à sauvegarder les<br />

rythmes d’une vie agréable tout en<br />

soignant son aspect: les visiteurs y<br />

perçoivent immédiatement une forte<br />

identité de «petite ville» et d’esprit<br />

romagnol.<br />

Santarcangelo<br />

Bellaria<br />

Igea Marina<br />

Torriana<br />

Montebello<br />

Poggio<br />

Berni<br />

Verucchio<br />

Rimini<br />

S.Marino<br />

43


L’arc Ganganelli<br />

A SAVOIR<br />

Santarcangelo se développe à l’époque romaine. Les historiens affirment que le premier<br />

établissement y eut lieu après la formation de la ville voisine de Rimini, vers 268<br />

av. J.-C. Ses terres furent délimitées par la répartition en centuries du territoire de<br />

Rimini. La construction de la grande Via Emilia, qui traverse aujourd’hui la ville, favorisa<br />

dès lors les commerces et l’augmentation de la population.<br />

Le cœur de l’ancien pays, qui s’étend sur un col peu élevé dénommé Colle Giove,<br />

offre encore la typique structure du bourg médiéval fortifié. Le Moyen Age laissa une<br />

empreinte indélébile sur les hauts quartiers du centre historique dominé par la forteresse,<br />

bastion stratégique sur la plaine environnante. Des fortifications existaient dès<br />

le XII e siècle autour du petit centre habité. Les Malatesta, qui gouvernaient déjà le<br />

pays au XIII e siècle, agrandirent et enrichirent le château. Le rôle de pays de première<br />

importance acquis au Moyen Age et à la Renaissance fut successivement consolidé;<br />

aux XVIII e et XIX e siècles, le bourg originaire se développa en maintenant sa splendide<br />

harmonie urbanistique. Les parties nobles et les parties populaires s’intégrèrent<br />

parfaitement, donnant lieu à ce qui est aujourd’hui l’un des centres historiques les<br />

plus vastes, les plus intéressants et les plus suggestifs du territoire de Rimini. Ne pas<br />

manquer de remarquer toute la splendide structure urbaine riche en édifices aristocratiques<br />

et en belles petites maisons bien tenues.<br />

En 1828, le pape Léon XII donna à Santarcangelo le titre de Ville.<br />

En 1984, Santarcangelo reçut le titre de Ville d’Art.<br />

44


SANTARCANGELO DI ROMAGNA<br />

A VOIR<br />

Forteresse<br />

malatestienne<br />

XIV e siècle<br />

via Rocca Malatestiana<br />

Ouverture<br />

sur réservation<br />

081 5751828<br />

Couvent<br />

des Capucins<br />

XVII e -XIX e siècles<br />

via Cappuccini<br />

Tour<br />

du «Campanone»<br />

XIX e siècle<br />

Piazza<br />

delle Monache<br />

et Piazzetta Galassi<br />

Porte Cervese<br />

XIV e -XV e siècles<br />

via Porta Cervese<br />

Il s’agit d’une forteresse-résidence qui appartient à la famille noble des<br />

Colonna. La forteresse prit l’aspect qu’elle présente encore actuellement<br />

en 1447, sous la seigneurie de Sigismondo Pandolfo. La hauteur du donjon<br />

(édifié en 1386) fut alors remarquablement réduite et trois grosses<br />

tours polygonales furent construites aux angles de l’édifice principal. La<br />

défense de la forteresse fut ainsi renforcée pour pouvoir résister aux<br />

attaques des premières armes à feu.<br />

Il se dresse près de la forteresse, dans une splendide position<br />

panoramique.<br />

Elle se dresse au centre des hauts quartiers. Bien que construite à la fin du<br />

XIX e siècle, cette tour haute de 25 mètres est le cœur des quartiers de<br />

Santarcangelo et représente l’un des symboles de la ville.<br />

Deux des plus belles petites places du centre historique, bordées<br />

d’édifices de grande valeur architecturale. Au centre de la Piazza delle<br />

Monache se trouve un puits médiéval rare.<br />

L’une des portes médiévales de la ville.<br />

Grottes tufacées<br />

VIe-XV e siècles<br />

via C. Ruggeri<br />

visites<br />

sur réservation<br />

La vieille ville de Santarcangelo est construite sur un réseau de belles grottes<br />

mystérieuses qui abritent des espaces d’une remarquable valeur architecturale.<br />

Le mont Giove est traversé par plus de cent galeries. Les historiens<br />

sont encore indécis sur les différentes utilisations et destinations de<br />

ces cavernes artificielles, qui formaient une véritable ville souterraine: de<br />

simples caves ou des lieux de culte? Aujourd’hui, une partie de ces grottes<br />

est ouverte aux visiteurs, leur offrant un spectacle fascinant.<br />

Collégiale<br />

XVIII e siècle<br />

piazza Balacchi<br />

C’est l’église principale de la ville.<br />

Terminée en 1758 par l’architecte Buonamici, elle conserve aujourd’hui<br />

d’importantes œuvres d’art dont:<br />

•Polyptyque de Jacobello da Bonomo, 1385<br />

•Crucifix de l’école de Rimini du XIV e siècle<br />

•St. Joseph, l’Enfant Jésus et St. Eloi, de Guido Cagnacci, 1635<br />

•St. Ignace de Loyola en extase<br />

45


A VOIR<br />

Ancienne teinturerie Marchi<br />

Une vue de la forteresse malatestienne<br />

Les quartiers<br />

46<br />

Les «Caveje» au Musée ethnographique


SANTARCANGELO DI ROMAGNA<br />

A VOIR<br />

Arc Ganganelli<br />

XVIII e siècle<br />

piazza Ganganelli<br />

Grand arc de triomphe érigé en 1777 par la ville en l’honneur du pape<br />

Clément XIV (1705 – 1774), originaire de Santarcangelo.<br />

Eglise paroissiale San<br />

Michele Arcangelo<br />

VI e -VII e siècles<br />

via Celletta Dell’Olio<br />

MET<br />

Musée des us et<br />

coutumes des gens<br />

de Romagne<br />

via Montevecchi, 41<br />

0541 624703<br />

MUSAS<br />

Musée historique<br />

archéologique<br />

via Della Costa, 26<br />

0541 625212<br />

Ancienne<br />

Teinturerie Marchi<br />

via Cesare Battisti, 15<br />

0541 626018<br />

Ce splendide édifice roman, qui se dresse à courte distance du centre,<br />

conserve des pièces de grande valeur.<br />

C’est l’un des principaux musées nationaux consacrés aux traditions populaires.<br />

Aménagé d’une façon moderne et soignée, il présente plusieurs<br />

sections (le champ, cycle du blé, moulin, cycle du chanvre, impression sur<br />

toile, habillement populaire, forgeron, les métiers du village, cycle du vin,<br />

maison rurale, les transports ruraux, lutherie, marionnettes, etc.) contenant<br />

des pièces et des documents d’un intérêt remarquable.<br />

Sa visite permet de mieux connaître l’identité et la culture traditionnelle de<br />

cette partie de la Romagne. Egalement intéressants les espaces extérieurs<br />

dont “le potager des traditions populaires”<br />

Le musée historique de la ville, qui sera inauguré au printemps 2005,<br />

conserve des témoignages qui, de par leur provenance et leur appartenance<br />

à l’histoire de la ville, sont uniques et précieux. Aménagé dans des<br />

salles restaurées du palais Cenci, dans le centre historique de<br />

Santarcangelo, Musas a été réalisé pour valoriser les témoignages historiques,<br />

artistiques et culturels de l’histoire de la ville et de son territoire.<br />

Un atelier produisant encore des étoffes décorées selon la technique de<br />

l’“impression à la rouille”, dans le respect des règles d’une tradition<br />

ancienne et sophistiquée. Il abrite un beau mangle (presse à roue) remontant<br />

au XVII e siècle, exemplaire très rare, pour ne pas dire unique, de cet<br />

instrument, en parfait état de marche.<br />

Sphéristère<br />

C’est l’espace où l’on jouait autrefois à un jeu dénommé “palla al bracciale”<br />

et où ont lieu aujourd’hui les parties de “tambourin”.<br />

47


Spectacle du festival “Santarcangelo dei Teatri”<br />

48


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Festival International de Théâtre<br />

«Santarcangelo dei Teatri» - juillet<br />

L’un des principaux festivals de théâtre italiens.<br />

Depuis 1971, année de sa première édition, il<br />

s’affirme comme une vitrine et un laboratoire<br />

des expériences internationales les plus significatives<br />

du théâtre de rue et d’avant-garde.<br />

<br />

Foire de la Saint-Michel<br />

week-end du 29 septembre<br />

L’autre grande foire de Santarcangelo qui, après<br />

avoir tout d’abord été une foire consacrée à la<br />

chasse (elle est également dénommée “foire<br />

aux oiseaux”), est aujourd’hui axée sur la nature,<br />

les plantes et les animaux. De nombreuses occasions<br />

de savourer l’excellente cuisine locale.<br />

<br />

Foire de la Saint-Martin<br />

week-end du 11 novembre<br />

L’une des foires les plus riches de la Romagne.<br />

Célèbre dès le XIV e siècle, elle offre un gros marché,<br />

une fête foraine et de nombreuses initiatives<br />

culturelles. La tradition veut que l’on y<br />

mange les châtaignes en guise de porte-bonheur<br />

et que l’on y boive le vin nouveau (la<br />

Cagnina). Le monde agricole y est encore bien<br />

représenté, ainsi que la gastronomie, à laquelle<br />

est consacré tout un espace de la foire (la Casa<br />

dell’Autunno).<br />

<br />

Petit marché d’antiquités<br />

Tous les premiers dimanches du mois<br />

Piazza Ganganelli<br />

Un rendez-vous très aimé, offrant de nombreux<br />

bancs regorgeant d’objets et de meubles<br />

anciens, de provenance essentiellement locale.<br />

Informations touristiques:<br />

tél 0541 624270<br />

www.comune.santarcangelo.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

49


FOIRES D’AUTOMNE<br />

Santarcangelo est encore le siège de deux anciennes foires qui inauguraient autrefois<br />

la saison d’automne. La première, celle de la Saint-Michel, qui se déroule à la fin de<br />

septembre, était traditionnellement liée aux activités de la chasse, et notamment à la<br />

vente d’oiseaux d’appeau pour les différents types de gibier. L’univers des “appeaux”<br />

était très particulier et les éleveurs de ce type d’oiseaux utilisaient (et utilisent pratiquement<br />

encore) des méthodes qui allaient de techniques coercitives et dures à un<br />

rapport plus ou moins affectif avec les animaux qui devaient «chanter» à la perfection.<br />

Singulier et intéressant le spectacle des personnages armés de cages en tous genres<br />

qui, à l’aube du grand jour, se réunissent pour participer à ce véritable “concours de<br />

chant” dont le jury décernera un prix au volatile au chant le plus brillant.<br />

L’autre foire est celle de la Saint-Martin, qui dure toute une semaine, à la période du<br />

11 novembre, journée consacrée au saint mais aussi très importante pour le calendrier<br />

populaire romagnol et italien. C’était la date de renouvellement des contrats agricoles<br />

(à savoir, la permanence ou non d’un métayer sur un terrain), la date à laquelle l’on<br />

goûtait le vin nouveau et l’on mangeait des châtaignes, mais surtout le jour traditionnel<br />

d’ouverture du cycle d’hiver, un cycle «difficile» et pour de nombreux aspects mystérieux,<br />

caractérisé par de nombreuses fêtes liées à d’anciens rituels. La foire de la<br />

Saint-Martin est également dénommée dans toute la Romagne la “foire des cocus”,<br />

“foire des cornards”: l’origine de ce lien entre le jour de la Saint-Martin, les “cornes”<br />

et les victimes d’adultères, n’est pas tout à fait claire, malgré les différentes hypothèses<br />

avancées par les études faites sur le folklore. Certains ont voulu y voir une trace<br />

laissée par les présences démoniaques qui, le jour d’ouverture de l’hiver, devaient<br />

être en quelque sorte représentées et exorcisées, ce jour devenant ainsi une anticipation<br />

du carnaval avec les “courses des cocus”, les joyeuses libations, les chants burlesques<br />

et les nombreuses références sexuelles. L’élément sexuel s’y confond avec<br />

l’élément démoniaque, les «cocus» en devenant la synthèse.<br />

Aujourd’hui encore, deux grandes cornes de bœuf sont suspendues sous la voûte du<br />

splendide arc d’entrée dans la ville de Santarcangelo construit au XVIIIe siècle. Selon<br />

la légende, elles devraient osciller au passage des “cocus”. Eh bien, que vous y<br />

croyiez ou non, le passage sous l’arc est toujours très peu emprunté.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

51


La forteresse malatestienne<br />

Rimini> 14 km • 20 min<br />

Riccione> 26 km • 35 min<br />

Bellaria> 22 km • 30 min<br />

Cattolica> 34 km • 45 min<br />

Misano> 30 km • 40 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 330 M<br />

52


VERUCCHIO<br />

Si vous laissez la plaine pour<br />

remonter la vallée du fleuve<br />

Marecchia, vous apercevrez bien vite,<br />

à courte distance de la mer, de gros<br />

éperons rocheux qui dominent le<br />

cours du fleuve.<br />

Sur le premier d’entre eux se dresse<br />

Verucchio, dans une splendide position<br />

spectaculaire permettant de parcourir<br />

du regard toute la côte romagnole<br />

et les premiers monts des<br />

Apennins.<br />

Ce petit centre est dominé par une<br />

puissante forteresse d’où les<br />

Malatesta commencèrent leur histoire<br />

et leurs conquêtes. Mais cette<br />

capitale malatestienne vante également<br />

une histoire remontant à plusieurs<br />

milliers d’années, l’histoire<br />

d’une population raffinée, aujourd’hui<br />

racontée dans un musée qui<br />

conserve des pièces d’une beauté<br />

extraordinaire, uniques en Italie.<br />

Santarcangelo<br />

Bellaria<br />

Igea Marina<br />

Torriana<br />

Montebello<br />

Poggio<br />

Berni<br />

Verucchio<br />

Rimini<br />

S.Marino<br />

53


Porte<br />

du<br />

Passerello<br />

A SAVOIR<br />

Entre le IX e et le VII e siècle avant J.-C., Verucchio fut habitée par un peuple évolué,<br />

d’origine probablement étrusque, qui a laissé des témoignages d’art et de culture<br />

extrêmement raffinés. Il s’agit de la civilisation villanovienne (mais il serait plus exact<br />

de dire villanovienne de Verucchio), que de nombreuses campagnes de fouilles nous<br />

ont permis de mieux connaître, mettant au jour des pièces de grande valeur telles<br />

que tissus précieux, objets en bois, bronzes, céramiques, bijoux en or et d’ambre,<br />

armes et instruments de la vie quotidienne, outre un grand trône en bois marqueté<br />

qui semble être unique en son genre. Toutes ces pièces sont réunies auprès du Musée<br />

Civique Archéologique aménagé dans un ancien monastère: la qualité des objets<br />

exposés et le cadre même de l’exposition font de ce musée une structure<br />

d’importance internationale.<br />

Les splendeurs de cette civilisation furent suivies par les splendeurs de l’époque malatestienne,<br />

qui marquèrent Verucchio entre le Moyen Age et la Renaissance.<br />

Verucchio est traditionnellement connue comme le «Berceau des Malatesta», ceci<br />

confirmant le lien privilégié entre la famille et ce château. Les Malatesta gouvernèrent<br />

cette ville pendant environ trois siècles, en en développant les structures défensives<br />

et en l’enrichissant d’œuvres civiles et religieuses.<br />

Le centre historique offre encore une empreinte médiévale et ses nombreux monuments<br />

à visiter, dont une partie remonte à des époques successives, sont la marque<br />

d’une richesse historique qui est aujourd’hui à la base du développement touristique<br />

de la ville.<br />

54


VERUCCHIO<br />

A VOIR<br />

Forteresse<br />

malatestienne<br />

du XII e<br />

au XVI e siècle<br />

via Rocca, 42<br />

0541 670222<br />

C’est l’une des forteresses malatestiennes les plus grandes et les mieux<br />

conservées dont la construction, faite d’adjonctions aux différents styles<br />

architecturaux, s’est étendue du XII e au XVI e siècle.<br />

Sa position, au sommet de l’éperon rocheux qui domine la localité et tout<br />

le territoire, lui a également valu la dénomination de Forteresse du Rocher.<br />

Elle appartint aux Malatesta dès la fin du XII e siècle; c’est ici que naquit<br />

“Mastin Vecchio”, l’une des souches des Malatesta (c’est lui qui se déplace<br />

à Rimini et consolide le pouvoir sur la ville) mentionné par Dante dans<br />

la Divine Comédie.<br />

En 1295, la seigneurie des Malatesta se développe à Rimini mais<br />

Verucchio demeure un lieu stratégiquement et culturellement important. A<br />

côté de la tour du XIII e siècle se dressent les parties voulues en 1449 par<br />

Sigismondo Pandolfo. A voir à l’intérieur: la Grande Salle, les différentes<br />

pièces accueillant généralement des expositions et des événements culturels,<br />

le donjon et sa terrasse panoramique ainsi que les oubliettes.<br />

Forteresse et porte<br />

du Passerello<br />

Les Malatesta possédaient un autre château à Verucchio: la forteresse du<br />

Passerello, dont les murs se dressent sur le rocher opposé à celui de la forteresse<br />

existante.<br />

L’édifice construit en 1600 sur ses ruines est le monastère des religieuses<br />

de Sainte Claire. Cette structure est actuellement en phase de restauration.<br />

Près de la forteresse, l’ancienne porte d’entrée, partiellement abattue en<br />

1964, a été reconstruite dans ses matériaux d’origine.<br />

C’est ici que commence le parcours à travers le village médiéval le long<br />

des murs fortifiés de San Giorgio.<br />

Murs du fossé<br />

Ce sont les murs d’enceinte que l’on peut parcourir à partir de l’église<br />

S.Agostino. Opportunément restaurés, ils donnent une idée précise des<br />

structures défensives édifiées à l’époque malatestienne. Les panoramas et<br />

les architectures y sont remarquables.<br />

Piazza Malatesta<br />

C’est la place principale du pays, bordée par le Palazzo Comunale (Mairie)<br />

et d’autres édifices des XVIII e et XIX e siècles.<br />

Ancienne source<br />

et puits<br />

malatestien<br />

A l’entrée de la localité jaillit la source qui a approvisionné Verucchio en<br />

eau pendant des siècles. De récentes explorations ont permis de découvrir<br />

l’existence de deux citernes à couverture voûtée et d’un puits remontant<br />

au XV e siècle.<br />

55


A VOIR<br />

Musée Civique Archéologique<br />

56


VERUCCHIO<br />

A VOIR<br />

Musée Civique<br />

Archéologique<br />

via S.Agostino, 14<br />

0541 670222<br />

Aménagé dans le monastère des Augustins, dont la fondation remonte au<br />

XIV e siècle, ce musée propose d’une collection d’importance internationale,<br />

l’une des perles et des plus grandes surprises de culture et d’art de<br />

l’arrière-pays de Rimini.<br />

La rareté et l’extrême raffinement des pièces (provenant de centaines de<br />

tombes villanoviennes-étrusques du IX e au VII e siècle av. J.-C.) font de<br />

cette exposition un musée incontournable.<br />

Des nécropoles de Verucchio, d’une beauté identique aux étrusques du<br />

Latium et de la Toscane, proviennent des objets et un mobilier uniques<br />

pour leur style et leur état de conservation: objets en bois, récipients en<br />

fibres végétales et étoffes. Ces pièces comprennent un précieux trône en<br />

bois décoré de figures humaines.<br />

Le monastère augustinien abritant le musée (dont l’église S. Agostino) est<br />

lui aussi un remarquable cadre architectural.<br />

Collégiale<br />

piazza Battaglini<br />

C’est l’une des cathédrales de la vallée du Marecchia, réalisée en 1863 par<br />

Tondini, un important architecte de Verucchio. Elle conserve plusieurs<br />

œuvres précieuses dont:<br />

• Crucifix en bois du XIV e siècle, d’un artiste inconnu appartenant à l’école<br />

de Rimini du XIV e siècle.<br />

• Crucifix en bois du XV e siècle; il s’agit d’un crucifix vénitien peint sur bois<br />

par Nicolò di Pietro en 1404.<br />

• Tableau de Centino (Francesco Nagli), peint vers la moitié du XVII e siècle<br />

représentant saint Martin donnant son manteau à un pauvre.<br />

Couvent franciscain<br />

XIII e siècle<br />

via Convento<br />

(Villa Verucchio)<br />

Le couvent se trouve dans la plaine, à Villa Verucchio. L’église Santa Croce<br />

conserve un chef-d’œuvre de l’école de Rimini du XIV e siècle représentant<br />

la crucifixion; à l’extérieur se dresse l’énorme cyprès, haut d’environ 23<br />

mètres et auquel on attribue l’âge de 700 ans, qui, selon la légende fut<br />

planté par saint François.<br />

Le couvent, dont la fondation remonte, selon la tradition, à 1215, semble<br />

être l’édifice franciscain le plus ancien de toute la Romagne.<br />

Eglise paroissiale<br />

romane<br />

X e siècle<br />

via Pieve<br />

Située au pied de l’éperon rocheux sur lequel repose le centre historique,<br />

on y arrive par la route qui descend du pays vers Villa Verucchio.<br />

Construite approximativement en 990, elle offre une architecture romane.<br />

57


Le terrain de golf<br />

Circuits cyclables<br />

58


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête des Malatesta août<br />

Les fêtes des Malatesta, qui ont lieu en<br />

août, transforment le centre historique en un<br />

village dont l’atmosphère ancienne revit à travers<br />

des spectacles, des joutes de chevaliers,<br />

des défilés, de grands banquets et des dîners de<br />

cour et populaires. Cet événement attire un<br />

grand public, unissant le divertissement et la<br />

reconstruction historique.<br />

<br />

“Rosa Fresca Aulentissima”<br />

(Rose fraîche odorante) mai<br />

Décorations, expositions, congrès, concours-marchés<br />

et cours consacrés à la rose. Les places et les<br />

petits coins suggestifs du centre historique sont<br />

exaltés par un triomphe de fleurs.<br />

<br />

Festival de Verucchio juillet<br />

Un incontournable rendez-vous de musique<br />

ethnique et de nouvelles tendances musicales. Il<br />

présente chaque année une sélection d’artistes et<br />

de groupes particulièrement significatifs du panorama<br />

international<br />

<br />

Foire de “Quatorg” septembre<br />

Une foire ancienne, une excellente occasion<br />

pour acheter des produits locaux et apprécier<br />

la cuisine traditionnelle.<br />

<br />

“Fira de Bagoin” (Fête du porc) janvier<br />

Son nom est déjà tout un programme!<br />

C’est la fête de l’animal le plus apprécié dans la<br />

cuisine du terroir<br />

Verucchio offre un splendide terrain de golf 18<br />

trous pour championnats et 7 executive. Le<br />

Rimini Golf Club, qui est ouvert toute l’année,<br />

dispose d’un charmant club house et d’un practice<br />

avec possibilité de leçons pour débutants et<br />

néophytes. Le tout, à l’intérieur de la prestigieuse<br />

exploitation agricole “Amalia”.<br />

Production vinicole de qualité (plusieurs chais<br />

locaux produisent un excellent Sangiovese<br />

supérieur, du Trebbiano et de l’Albana) à l’instar<br />

de la production d’huile d’olive.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 670222<br />

www.comunediverucchio.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

59


RAFFINEMENT ET CIVILISATION<br />

Les chercheurs savent désormais très bien ce qui s’est passé sur les terres de<br />

Verucchio et de ses environs il y a des milliers d’années: elles abritaient, du IXe au VIIe<br />

siècle av. J.-C., une florissante communauté de la “Civilisation villanovienne”.<br />

Des centaines de tombes retrouvées vers Verucchio n’ont pas seulement restitué des<br />

pièces uniques pour leur valeur archéologique mais un véritable monde esthétique et<br />

symbolique, matériel et spirituel, un monde riche, complexe et raffiné poussant certains<br />

experts à parler de véritable «Civilisation de Verucchio». Une chronique remontant<br />

à 1613 faisait déjà allusion à la découverte de «certaines grandes urnes pleines<br />

de cendres qui sembleraient de corps humains brûlés selon l’usage païen». Depuis,<br />

c’est une succession constante de mises au jour de dizaines de sépultures découvertes<br />

lors de fouilles casuelles et systématiques, découvertes qui aboutissent en 1972 à<br />

la mise au jour de bien 126 tombes (dont les extraordinaires inhumations de deux<br />

princes) et de restes de constructions, de cabanes et de fours à briques.<br />

Mais qu’ont donc de si particulier ces découvertes? Qu’y a-t-il de si extraordinaire<br />

dans ces pièces? Beaucoup de choses mais surtout le fait que, bien que provenant de<br />

sépultures, il s’agisse d’objets absolument vivants, qui transmettent encore un puissant<br />

souffle de vie dû à une beauté mystérieuse et pure. La première sensation que<br />

procure la visite du musée est étrange. On se demande si l’on se trouve en face d’une<br />

ancienne tribu de paysans et de guerriers ou en face de l’œuvre d’une nouvelle «tribu»<br />

d’artistes, de dessinateurs et d’orfèvres contemporains qui parlent tous le même langage.<br />

Observez le goût exquis des céramiques, l’élégante recherche des bijoux d’ambre,<br />

d’or et d’os, la contemporanéité surprenante des étoffes et des ceintures, la somptuosité<br />

tribale d’un trône en bois sculpté. Regardez avec attention les plus petites<br />

sculptures en bronze, une petite table en bois semblant sortir tout droit d’un livre de<br />

projets d’ameublement futuristes, les boucliers, les épées et les heaumes, sans oublier<br />

les objets plus “pauvres”, et pour cela plus rares et plus émotionnants, comme par<br />

exemple les restes d’un panier de fibres végétales ou l’incroyable manche d’un éventail.<br />

Quels hommes étaient-ils donc pour produire de tels objets? Comme vous l’aurez<br />

compris, le musée de Verucchio ne conserve pas seulement «les choses» mais il a<br />

aussi vraiment quelque chose à dire.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Pièces du Musée Civique Archéologique<br />

61


Palais Marcosanti<br />

Rimini> 16 km • 20 min<br />

Riccione> 28 km • 35 min<br />

Bellaria> 17 km • 25 min<br />

Cattolica> 36 km • 40 min<br />

Misano> 32 km • 40 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 153 M<br />

62


POGGIO BERNI<br />

Le territoire de Poggio Berni,<br />

situé en partie sur trois petites<br />

hauteurs qui prolongent les collines<br />

de Santarcangelo, offre une campagne<br />

caractéristique abritant de<br />

grands édifices historiques, particuliers<br />

pour leur beauté et leurs histoires,<br />

et de très intéressants édifices<br />

«populaires», véritables repères de la<br />

culture traditionnelle de ces lieux.<br />

Les premiers sont des palais et des<br />

demeures aristocratiques ayant<br />

appartenu aux familles les plus puissantes<br />

du passé; les seconds sont des<br />

moulins qui peuplaient le vaste territoire<br />

agricole qui s’étend aujourd’hui<br />

encore tout autour du centre principal.<br />

Cette concentration d’anciennes<br />

demeures et de moulins semble<br />

assez singulière, mais, à bien y penser,<br />

ce sont les deux faces d’une<br />

même médaille, qui témoignent de<br />

la richesse de ces terres depuis toujours<br />

fertiles et densément peuplées.<br />

Santarcangelo<br />

Bellaria<br />

Igea Marina<br />

Torriana<br />

Montebello<br />

Poggio<br />

Berni<br />

Verucchio<br />

Rimini<br />

S.Marino<br />

63


Palais<br />

Astolfi<br />

A SAVOIR<br />

Cette partie de la Seigneurie des Malatesta n’avait peut-être pas besoin de grandes<br />

forteresses, protégée comme elle l’était par les puissants châteaux de Santarcangelo,<br />

Torriana et Verucchio. Elle était toutefois très convoitée pour la fertilité et pour la<br />

beauté de son paysage qui s’étendait entre fleuves et collines.<br />

Les petits châteaux, les palais fortifiés et les demeures fastueuses qui y furent ainsi<br />

construites, essentiellement comme résidences, devaient quoi qu’il en soit protéger<br />

les nobles familles de propriétaires et garantir un certain contrôle sur le territoire.<br />

La présence des Malatesta s’y traduit par des témoignages de leur influence dès<br />

l’année 1197. C’est en effet ici, grâce aux domaines ruraux très productifs de la zone,<br />

qu’ils construisirent les bases de leur fortune, non seulement politique mais aussi économique,<br />

sur le territoire de Rimini.<br />

Successivement à toute une série de croisements de parenté et de concessions dotales,<br />

les palais de Poggio Berni passèrent aux mains de grandes familles italiennes:<br />

pendant et après l’époque malatestienne, les maisons des Montefeltro, Della Rovere,<br />

Médicis-Lorraine, Gonzaga et Doria y possédèrent en effet des propriétés.<br />

64


POGGIO BERNI<br />

Palais Marcosanti<br />

fin XIII e siècle<br />

via Ripa Bianca, 441<br />

Ouverture<br />

sur réservation<br />

A VOIR<br />

C’est l’ancienne “Tomba de Poggio Berni” (“Tomba” signifiant alors<br />

«domaine de campagne fortifié»), principale référence historique de<br />

l’administration de ce territoire. Bien qu’ayant subi des transformations au<br />

cours des siècles (elle abrite aujourd’hui une prestigieuse structure de restauration<br />

et d’hébergement), elle offre encore de remarquables architectures<br />

et s’affirme comme l’un des fortins les mieux conservés de la<br />

Seigneurie. Excellente position entre les fleuves Uso et Marecchia. Beaux<br />

murs extérieurs et intérieurs, dotés de deux portes ogivales du début du<br />

XIV e siècle.<br />

Il porte le nom des propriétaires qui l’achetèrent au XIX e siècle.<br />

Palais Tosi<br />

Première moitié<br />

du XIV e siècle<br />

Un autre rare exemple de demeure aristocratique fortifiée, ex-possession<br />

des Malatesta. Cet ensemble, qui a également été l’objet de successives<br />

transformations, révèle encore clairement, grâce à ses murs solides et à son<br />

type d’ouvertures, sa première fonction de défense. Les interventions effectuées<br />

au XIX e siècle sont visibles sur la porte aux décorations néogothiques,<br />

sur les rampes du grand escalier et sur la façade de la chapelle.<br />

Palais Borghesi<br />

époques variées<br />

via Cornacchiara, 1450<br />

Cet édifice semble avoir été construit à côté du couvent des Frères Blancs,<br />

qui existait il y a environ 500 ans. Il s’agissait probablement de la résidence<br />

d’un évêque mais, plus tard, les Marcosanti, famille noble possédant<br />

d’autres terres, en firent une somptueuse villa. On peut y admirer de précieux<br />

plafonds peints à fresques, la chapelle du XIII e siècle et un grand<br />

parc typique des demeures aristocratiques de l’époque.<br />

Palais Astolfi<br />

fin XVIII e siècle<br />

piazza S.Rocco 11<br />

Tout d’abord dénommé Palais Giliendi, il a été construit à la fin du XVIII e<br />

siècle par un haut prélat qui a inscrit dans ses murs ses marques archiépiscopales.<br />

Les fondations précédentes, probablement médiévales, sont<br />

encore visibles dans les caves, mais l’ensemble est surtout intéressant<br />

pour ses architectures du XVIII e siècle, évidentes dans la façade, la cour<br />

intérieure et le parc. A remarquer, les fresques intérieures, le four de la cuisine<br />

et le moulin à huile du XIX e siècle. De nos jours, le palais Astolfi est<br />

une structure soignée qui abrite un élégant restaurant.<br />

Moulin Moroni<br />

via Santarcangolese,<br />

3681<br />

Visite sur réservation<br />

0541 629701<br />

Eglise<br />

S.Andrea Apostolo<br />

via Roma, 9<br />

Piazza San Rocco<br />

C’est le mieux conservé de tous les moulins qui existaient dans la zone de<br />

Poggio Berni. Il ne fonctionne plus depuis 1955 mais son équipement est<br />

encore en parfait état de marche. Soigneusement restauré, il offre une<br />

belle structure extérieure et l’intérieur peut être visité. C’est un témoignage<br />

important de la culture et de l’économie traditionnelles locales.<br />

Intérieur: retable du XVII e siècle avec la Sainte Vierge et les saints André,<br />

Georges, Roch et Charles Borromée.<br />

Fontaine du souvenir de Tonino Guerra<br />

65


Campagnes dans les environs de Poggio Berni<br />

66


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Festival des fables d’août<br />

juillet/août<br />

Spectacles de marionnettes (Palais Marcosanti)<br />

<br />

Fête du lundi de Pâques<br />

lundi de Pâques<br />

Elle repropose le traditionnel goûter du lundi de<br />

Pâques.<br />

<br />

Foire d’été et «Palio» des ânes<br />

juillet<br />

Musique, stands gastronomiques, jeux populaires,<br />

comédies et feux d’artifice accompagnent<br />

cette fête singulière du “palio” des ânes.<br />

A visiter, le parc de la “Cava” (visites guidées<br />

à convenir avec le Bureau municipal du<br />

Tourisme), lieu important du point de vue<br />

scientifique: de cette zone proviennent de<br />

rares exemplaires de fossiles extraits lors de<br />

nombreuses campagnes de fouilles.<br />

Le parc a été créé pour récupérer et sauvegarder<br />

cet important gisement fossilifère.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 629659<br />

www.vallemarecchia.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

67


LE TEMPS <strong>DE</strong>S MOULINS<br />

Le monde des moulins, ces structures consacrées à la mouture du blé et d’autres<br />

grains pour l’obtention des différentes farines, était un «monde particulier» de la culture<br />

traditionnelle. Un monde fait de transformations technologiques (des anciens<br />

moulins à eau aux moulins aux meules actionnées par les premiers mais puissants<br />

moteurs à explosion) mais aussi de rapports commerciaux et humains. Le moulin était<br />

ainsi l’un des lieux fondamentaux de l’économie et de toute la culture populaire et<br />

paysanne. Malheureusement, la quasi-totalité de ces moulins, souvent véritables<br />

chefs-d’œuvre d’architecture et de technologie, a désormais disparu. Grâce à sa position<br />

stratégique, Poggio Berni était une sorte de centre de mouture des grains provenant<br />

du vaste et riche territoire agricole environnant. On peut lire dans un ancien<br />

document concernant la commune:<br />

«le territoire de Poggio Berni est caractérisé par ses moulins hydrauliques, qui utilisaient<br />

la force de l’eau pour mouvoir les lourdes roues faisant tourner les meules.<br />

Ils ont pour le territoire une grande importance historique et culturelle. Du canal<br />

dénommé “Viserba” provenait l’eau qui alimentait les cinq moulins. Les marques de<br />

leur actuelle présence, ou de ce qu’il reste d’eux aujourd’hui, indiquent des typologies<br />

hydrauliques, technologiques et d’habitation typiques de toute la vallée du<br />

Marecchia, bien que consécutivement aux nouvelles exigences concernant<br />

l’habitation, l’accès des moyens de transport à l’édifice et aux locaux d’activité et un<br />

minimum d’adaptation typologique, les cinq moulins aient subi plusieurs interventions,<br />

nous pouvons y lire (….) les caractères d’une longue immutabilité substantielle.<br />

Les moulins étaient dénommés:<br />

Mulino Pantano<br />

Mulino delle Pere aujourd’hui Ronci<br />

Mulino La Molinella aujourd’hui Bronzetti<br />

Mulino del Palazzo aujourd’hui Sapignoli<br />

Mulino dell’Osteria aujourd’hui Moroni<br />

Ce dernier est le plus important et le plus complet des moulins de Poggio Berni; il est<br />

doté d’un équipement en état de marche, mais à l’arrêt. L’activité y a cessé vers 1955.<br />

La municipalité de Poggio Berni a collaboré à la restauration de l’édifice qui peut être<br />

visité par des groupes de touristes et d’étudiants sur rendez-vous, celui-ci étant à<br />

réserver auprès de la Division de la Culture ».<br />

Le moulin Moroni offre en effet de magnifiques structures architecturales extérieures<br />

ainsi qu’un intérieur très intéressant, conservant encore les équipements pour la transformation<br />

des grains en farine, et permettant de percevoir l’atmosphère particulière<br />

qui régnait en ces lieux si significatifs de la vie d’antan.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Le moulin Moroni<br />

69


La forteresse de Montebello<br />

Rimini> 21 km • 25 min<br />

Riccione> 32 km • 35 min<br />

Bellaria> 22 km • 25 min<br />

Cattolica> 40 km • 45 min<br />

Misano> 37 km • 40 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 456 M<br />

70


TORRIANA<br />

MONTEBELLO<br />

Les profils de Torriana et de<br />

Montebello se dessinent sur<br />

deux rochers typiques de la vallée du<br />

Marecchia, excellentes défenses<br />

naturelles en temps de guerre et<br />

d’invasions.<br />

Deux imprenables forteresses qui ont<br />

vu les splendeurs de la Seigneurie<br />

des Malatesta et les dures batailles<br />

contre les châteaux et les troupes du<br />

Montefeltro, la région historique voisine<br />

comprenant la moyenne et la<br />

haute vallée. Deux villages qui, au<br />

cours des siècles, ont connu des sorts<br />

différents. Après plusieurs modifications,<br />

Torriana est devenu le chef-lieu<br />

de la commune, alors que le bourg<br />

de Montebello est resté pratiquement<br />

intact, ses siècles de silence lui<br />

ayant permis de demeurer un véritable<br />

îlot d’histoire et de culture.<br />

De l’histoire, certes, mais aussi de<br />

mystérieuses légendes et un milieu<br />

naturel particulièrement riche, protégé<br />

par la création d’une oasis faunique<br />

et d’un centre d’étude et de<br />

recherche.<br />

Santarcangelo<br />

Bellaria<br />

Igea Marina<br />

Torriana<br />

Poggio<br />

Berni<br />

Rimini<br />

Montebello<br />

Verucchio<br />

S.Marino<br />

71


La forteresse<br />

de Torriana<br />

A SAVOIR<br />

Torriana ne porte ce nom que depuis 1938; son nom précédent, qui était certainement<br />

moins doux, suffisait cependant à lui seul à décrire la rudesse de ce lieu, accroché<br />

à la pierre nue. Elle s’appelait “Scorticata”(Ecorchée), nom que nous retrouvons<br />

dans les chroniques dès 1141. Alors, son rocher calcaire devait sembler plus dépouillé<br />

encore qu’il ne l’est aujourd’hui et sa forteresse devait se confondre davantage avec<br />

la pierre. Une forteresse très importante pour le contrôle de l’ancienne Via Maior, la<br />

route qui remontait la vallée du Marecchia, d’une grande valeur stratégique puisqu’elle<br />

constituait la liaison principale avec le Montefeltro et la Toscane. Certains affirment<br />

que dans ses souterrains aurait été tué Gianciotto Malatesta, célèbre pour avoir<br />

si tragiquement mis fin à la rencontre entre sa femme Francesca et son frère Paolo.<br />

Les Malatesta dominèrent ce château qui passa successivement aux mains d’autres<br />

grandes maisons telles que les Borgia et les Médicis. De nos jours, il reste quelques<br />

traces significatives des fortifications englobées dans une récente construction.<br />

L’histoire de Montebello, avec sa belle forteresse très intéressante, est par contre un<br />

véritable livre ouvert. Les qualités militaires de ce lieu devaient être connues depuis<br />

très longtemps puisque son nom semble dériver de Mons Belli, le Mont de la guerre.<br />

Tout le village, auquel on accède par une seule route contrôlée par une porte fortifiée,<br />

offre une structure médiévale. Aujourd’hui, comme par le passé, c’est l’un des<br />

lieux par excellence de la Seigneurie des Malatesta.<br />

72


TORRIANA MONTEBELLO<br />

A VOIR<br />

Forteresse de<br />

Torriana<br />

via Castello, 15<br />

Visite<br />

sur réservation<br />

Largement remaniée dans les années 70. Il ne reste de cette forteresse<br />

malatestienne, qui constituait avec celle de Verucchio un véritable barrage<br />

dans la vallée, que la porte d’accès, deux tours circulaires, la citerne,<br />

une partie des murs et le donjon.<br />

Elle est dominée par la petite église dédiée aux saints Philippe et Jacques,<br />

construite sur la partie la plus haute du mont de la Scorticata, d’où la vue<br />

est incontournable.<br />

Tour de Torriana<br />

Visite en toutes<br />

périodes<br />

Construite sur un pic pour contrôler tout le territoire environnant et effectuer<br />

des signaux à toute une série de postes de garde.<br />

Le lieu est très panoramique.<br />

Les restes de la tour du XIII e siècle on été récemment restaurés.<br />

L’“Arbre de l’eau”<br />

C’est la fontaine qui jaillit sur la place principale du pays, créée par le<br />

poète et scénariste Tonino Guerra.<br />

Forteresse<br />

de Montebello<br />

via Casale di<br />

Montebello<br />

0541 675180<br />

Entrée<br />

payante<br />

Sanctuaire<br />

de Notre Dame<br />

de Saiano<br />

C’est l’un des édifices historiques les plus intéressants de tout le territoire<br />

de la Seigneurie des Malatesta. La structure révèle clairement les successives<br />

interventions effectuées au cours des siècles, militaires ou<br />

d’adaptation de la forteresse à un rôle de résidence aristocratique. Le<br />

donjon et une partie de la forteresse remontent à la structure originale de<br />

l’an 1000. La résidence remonte à la deuxième moitié du XV e siècle,<br />

lorsque la forteresse fut habitée par les comtes Guidi di Bagno, qui en sont<br />

encore les propriétaires. La visite de la forteresse réserve de nombreuses<br />

surprises, pour les trésors et les secrets qu’elle renferme. On y trouve un<br />

mobilier de valeur allant du XIV e au XVIII e siècle, une belle collection de<br />

coffres-forts et de bahuts dont un coffre peint semblant remonter aux croisades.<br />

Galeries mystérieuses, passages secrets, puits profonds et événements<br />

insolites y ont alimenté la légende du fantôme d’une petite fille<br />

d’environ 5 ans, aux étranges cheveux bleus, enfant du feudataire, disparue<br />

dans les souterrains du château en 1375. Certains affirment que le fantôme<br />

d’Azzurrina hante encore l’édifice.<br />

Ce complexe particulier se dresse au sommet d’un éperon rocheux qui<br />

domine le lit du fleuve Marecchia, à l’intérieur de l’Oasis naturaliste. Il ne<br />

reste que quelques ruines de l’ancienne forteresse ainsi qu’une tour cylindrique,<br />

probablement d’époque byzantine. Le sanctuaire, dédié à la<br />

Bienheureuse Vierge du Carmel, peut être rejoint à pied. Il conserve une<br />

statue en plâtre du XV e siècle, représentant une Vierge à l’enfant à laquelle<br />

les femmes sur le point d’accoucher demandaient la protection.<br />

La porte en bronze de l’édifice a été réalisée par le sculpteur Arnaldo<br />

Pomodoro.<br />

73


Saiano<br />

74


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête du Miel<br />

premier week-end de septembre<br />

Une fête entièrement axée sur cet aliment, dont<br />

la zone produit d’excellentes qualités.<br />

Dégustations, gastronomie et possibilité de<br />

choisir parmi les nombreux types de miel et ses<br />

dérivés, fabriqués et sélectionnés par des producteurs<br />

locaux.<br />

<br />

Fête de l’“Arbre de l’eau”<br />

deuxième samedi de juillet<br />

Rencontres et musiques autour de la fontaine.<br />

<br />

Scorticata - La colline des plaisirs juillet<br />

Moderne et innovante “fête de village”,<br />

conçue et organisée pour un public jeune,<br />

curieux et attentif à toutes les nouveautés d’une<br />

gastronomie romagnole des plus créative.<br />

Infos 0541 675220<br />

Torriana et Montebello étant entourées de verdure,<br />

la «Communauté montagnarde» locale a<br />

réalisé un véritable réseau de sentiers bien balisé<br />

pour trekking, VTT et cheval. Le réseau traverse<br />

tout le territoire, reliant Verucchio, la<br />

moyenne et la haute vallée du Marecchia. Ces<br />

sentiers, qui touchent des édifices de grande<br />

valeur, sont intéressants des points de vue tant<br />

naturaliste qu’historique. Le parcours portant à<br />

Notre Dame de Saiano est une promenade classique.<br />

La «Communauté montagnarde» locale<br />

fournit une carte détaillée des sentiers. L’Oasis<br />

Faunique de Torriana et Montebello mérite un<br />

discours à part. Fondée en 1993, elle protège<br />

une partie intéressante du territoire pour ses<br />

aspects géologiques (formations gypseuses),<br />

botaniques (chênaies, orchidées, plantes aquatiques,<br />

etc.) et surtout fauniques.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 675402<br />

www.vallemarecchia.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

75


UN PETIT FANTÔME<br />

A Montebello, avec son château qui, comme l’écrit Weleda Tiboni, «se dresse<br />

solitaire sur la rive gauche du Marecchia, dans une position de farouche<br />

isolement» et avec son fleuve qui, dans la vallée, «pour éviter l’écluse dessine<br />

une large boucle qui enserre le gros rocher », on y va pour<br />

l’incontournable beauté de ses lieux et pour l’harmonie de son village historique.<br />

On y va surtout pour son imposante forteresse, qui «s’élève vers le ciel au<br />

centre d’un grand amphithéâtre naturel noyé dans un espace lumineux illimité<br />

». Beaucoup y vont aussi pour connaître de plus près l’histoire du fantôme<br />

le plus célèbre des terres de la Seigneurie des Malatesta.<br />

L’histoire du fantôme de Azzurrina.<br />

«A Montebello, Azzurrina ne pouvait pas trouver de meilleur endroit pour<br />

faire grandir, au fil des époques, sa fable-légende-vérité. Sa voix est en effet<br />

gardée par un puissant château appartenant à la famille des Guidi di Bagno.<br />

Azzurrina (...) est déjà évoquée dans un document du début du XVII e siècle<br />

qui narre – avec toutes les lacunes possibles et logiques – la mésaventure de<br />

la jeune Guendalina, fille de Ugolinuccio Malatesta. La petite fille, qui, au<br />

cours du solstice d’été de l’année 1375, alors qu’un gros orage sévissait sur<br />

le château, disparut dans les galeries de la forteresse en courant derrière sa<br />

balle de chiffons. Son corps ne fut jamais retrouvé. Depuis lors, elle revient<br />

se faire entendre tous les 5 ans, lors du solstice d’été». (Valeriani-Bravetti)<br />

La légende s’enrichit de détails.<br />

L’enfant aurait été albinos, à peau très claire, aux yeux bleus et aux cheveux<br />

teints aussi en bleu, pour dissimuler cette “anomalie”; ceci expliquerait le<br />

nom de «Azzurrina». Les gardes qui devaient la surveiller ne la rejoignirent<br />

pas dans la galerie; ils essayèrent de la chercher sans la trouver, même pas<br />

les jours suivants, et furent condamnés à mort.<br />

Et puis certains disent naturellement que, tous les cinq ans, mais à d’autres<br />

occasions également, on peut encore entendre ses cris, ses soupirs et ses<br />

petits pas et voir sa frêle silhouette hanter les murs du château. Des enregistrements,<br />

des filmages et les interventions de médiums ont essayé de documenter<br />

quelque chose, mais en vain, les fantômes ne sont-ils pas souvent<br />

timides et fuyants ?


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Intérieur du château de Montebello<br />

77


Une vue du fleuve Conca<br />

78


<strong>LA</strong> VALLEE<br />

DU CONCA<br />

C’est d’une petite source anonyme<br />

du mont Carpegna, sur<br />

les terres des Marches et précisément<br />

au cœur de la région historique<br />

du Montefeltro, que naît le fleuve<br />

Conca, pour devenir romagnol après<br />

quelques kilomètres et se jeter dans<br />

la mer entre Cattolica et Misano<br />

Adriatico. Dans l’Antiquité, ses eaux<br />

devaient être souvent impétueuses,<br />

si l’on prête foi aux écrivains<br />

d’époque romaine qui le qualifièrent<br />

de “rapace”, pour ses nombreuses<br />

crues qui inondaient de vastes parties<br />

de terrain et emportaient tout ce<br />

qui bordait son cours.<br />

Mais il sait démontrer aujourd’hui<br />

encore toute sa nature torrentielle,<br />

alternant des périodes de sécheresse<br />

à d’imposantes crues et faisant parfois<br />

sentir toute sa “rapacité”. Et dire<br />

que les terres de cette vallée ont par<br />

contre un aspect pacifique, avec<br />

leurs douces collines aux sommets<br />

arrondis sur lesquels s’étendent des<br />

villages entiers.<br />

Malgré tout, il régnait ici aussi un<br />

esprit guerrier: de nombreux châteaux<br />

confinaient avec les terres de<br />

Urbino, dont les puissants seigneurs,<br />

les Montefeltro, menaçaient continuellement<br />

les possessions des<br />

Malatesta (et vice versa). Témoins de<br />

cette histoire sont les forteresses, les<br />

tours, les bourgs fortifiés et les petites<br />

villes qui conservent de belles<br />

formes médiévales et Renaissance<br />

souvent intactes.<br />

79


La Vallée<br />

du fleuve<br />

Ventena<br />

A SAVOIR<br />

Le fleuve Conca, dont l’ancien nom est Crustumium, naît dans les Marches, sur le<br />

mont Carpegna, à environ 1400 mètres d’altitude; Il traverse tout d’abord une zone<br />

qui appartient aujourd’hui à la province de Pesaro, entre ensuite dans les terres de la<br />

seigneurie des Malatesta en en marquant les collines avant de gagner une large plaine<br />

et de se jeter dans la mer, entre Cattolica et Misano. Dans la vallée du Conca, la<br />

seigneurie compte bien 11 petits centres (Gemmano, Mondaino, Morciano,<br />

Montecolombo, Montefiore, Montegridolfo, Montescudo, Saludecio, San Clemente<br />

et San Giovanni in Marignano), comprenant également Coriano, située plus précisément<br />

dans la vallée du Marano. La vallée du Conca présente des aspects singuliers; à<br />

la fois douce et sauvage, elle reflète une harmonie entre les activités de l’homme et<br />

le travail de la nature, entre les villages historiques, l’agriculture et les zones laissées<br />

à la végétation spontanée.<br />

La vallée du Conca est une terre de collines, de belles collines qui s’approchent doucement<br />

des Apennins sans ne jamais présenter de paysages rudes, où les champs de<br />

blé s’entremêlent avec les vignes, les oliveraies avec de rares châtaigneraies, les chênaies<br />

avec les premiers prés destinés à l’élevage des moutons. Ses collines sont couronnées<br />

de villages qui s’étirent sur des crêtes effilées ou s’agrippent à des promontoires<br />

rocheux. La beauté de ses campagnes et de ses panoramas, où la mer et les<br />

80


<strong>LA</strong> VALLEE DU CONCA<br />

montagnes remplissent l’horizon, ne cesse de surprendre le visiteur.<br />

La Valconca est un lieu où la terre joue encore un rôle fondamental dans la détermination<br />

de la beauté de l’ensemble; beauté à laquelle contribuent aussi la vallée du<br />

torrent Marano (troisième vallée par ordre d’importance du territoire de Rimini) et les<br />

petites vallées du Ventena, de Gemmano et de Saludecio, extraordinaires pour leur<br />

aspect naturaliste.<br />

L’histoire a également joué un rôle décisif pour la formation et la vie de cette vallée,<br />

déterminant l’alternance des fortunes de ses villages. Le territoire est parsemé de forteresses<br />

et de bourgs fortifiés qui surveillaient la dangereuse frontière avec le duché<br />

d’Urbino, qui fit valoir sur ces terres toute sa puissance militaire et son influence artistique<br />

et culturelle.<br />

Les Malatesta résidaient dans ces forteresses une grande partie de l’année, y réalisant<br />

d’importantes rencontres pour le destin de toute la Seigneurie. Certaines d’entre<br />

elles étaient de véritables palaces, comme celle de Montefiore, où naissaient les<br />

enfants de la famille et où étaient accueillis des princes et des papes, ou celle de<br />

Mondaino, où l’on signait les traités de paix. Les témoignages artistiques y côtoient<br />

les merveilles d’une nature splendide, telles les grottes de Onferno.<br />

En bref, la vallée du Conca est une vallée de beaux petits villages à visiter et à connaître,<br />

mais aussi de beaux paysages, à admirer et à vivre.<br />

81


Les murs du château<br />

Rimini> 10 km • 10 min<br />

Riccione> 7 km • 10 min<br />

Bellaria> 22 km • 25 min<br />

Cattolica> 16 km • 25 min<br />

Misano> 10 km • 10 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 102 M<br />

82


CORIANO<br />

Coriano est entourée d’une<br />

belle campagne aux cultures<br />

précieuses, comme la vigne et<br />

l’olivier, aux fermes et aux villages<br />

anciens bien conservés. Le visiteur y<br />

perçoit l’immédiate sensation de se<br />

trouver dans une terre riche, où il fait<br />

bon vivre depuis des siècles, comme<br />

le prouvent d’ailleurs les nombreux<br />

témoignages et monuments du<br />

passé.<br />

La mer est à quelques pas (Rimini et<br />

Riccione sont à la frontière) et sur les<br />

montagnes se découpe le profil des<br />

trois pointes de Saint-Marin. Mais<br />

Coriano ne se trouve pas vraiment<br />

dans la vallée du Conca; c’est en fait<br />

le centre principal de la vallée du<br />

Marano, torrent qui descend des<br />

coteaux sur la frontière entre les<br />

Marches et Saint-Marin pour parcourir<br />

30 kilomètres jusqu’aux plages<br />

entre Riccione et Rimini. Aujourd’hui,<br />

cette vallée est une surprenante petite<br />

île verdoyante, proche des grands<br />

centres, bien équipée pour activités<br />

de plein air.<br />

Coriano<br />

Montescudo Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

Cattolica<br />

Gemmano<br />

Montefiore<br />

Mondaino<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Saludecio<br />

Montegridolfo<br />

83


Porte<br />

d’entrée<br />

au château<br />

A SAVOIR<br />

Il devait faire bon vivre en ces lieux dès l’âge du fer, environ 800 ans avant Jésus-<br />

Christ, si l’on considère les nombreux objets retrouvés dans cette zone qui se rapportent<br />

à la civilisation villanovienne. Il est certain que les Romains s’y plurent aussi<br />

lorsqu’ils s’y établirent, vers le III e siècle av. J.-C., comme en témoignent les restes de<br />

villas et de briqueteries. Des documents témoignent du château de Coriano dès l’an<br />

1202, lorsqu’il appartenait à l’Eglise de Ravenne ; son histoire se liera légèrement plus<br />

tard à celle de Rimini et à la famille des Malatesta, lien qui aboutira aussi à la construction<br />

d’un beau château en 1440. A la fin du pouvoir des Malatesta, précisément<br />

en 1528, la petite forteresse sera restaurée par l’ancienne famille des Sassatelli de<br />

Imola, dont il reste les armoiries sur la porte d’entrée de la fortification. C’est le pape<br />

Clément VII qui accordera à cette famille la juridiction sur ce territoire.<br />

Mais l’histoire de Coriano enregistre aussi des pages dramatiques plus récentes,<br />

lorsque elle fut le lieu d’une très dure bataille de la Seconde Guerre mondiale: en<br />

1944, les forces alliées et les troupes allemandes s’y affrontèrent en effet lors de la<br />

rupture de la «Ligne Gothique», la puissante structure défensive mise en place par les<br />

troupes allemandes. Coriano fut la protagoniste de deux batailles: la première, du 3<br />

au 6 septembre, où triomphèrent les forces allemandes, et la seconde, du 12 au 16<br />

septembre, qui enregistra la victoire des alliés, permettant à ceux-ci de rejoindre<br />

Rimini et de pénétrer dans la vallée du Pô.<br />

Le résultat: des milliers de morts et une ville gravement endommagée.<br />

84


CORIANO<br />

Murs et arcs<br />

du château<br />

malatestien<br />

XVI e siècle<br />

A VOIR<br />

Le château malatestien offre encore quelques murs d’enceinte, la porte<br />

extérieure et la porte intérieure avec sa tour. Bien restaurés, ces restes<br />

témoignent de l’œuvre de fortification également effectuée par les<br />

Malatesta dans ces zones de plaines à proximité de Rimini.<br />

Eglise paroissiale<br />

Santa Maria<br />

Assunta<br />

via Pedrelli, 2<br />

Imposante construction commencée après le grave bombardement de<br />

Coriano pendant la 2 e Guerre mondiale et inaugurée en 1956. La structure<br />

extérieure comprend un grand dôme et un haut clocher de 47 m.<br />

L’intérieur, spacieux et lumineux, contient un crucifix en bois du XIII e siècle<br />

et plusieurs statues précieuses de la Vierge et d’autres saints. Une bulle<br />

diocésaine l’a déclarée Sanctuaire del SS Crocifisso, avec fête trisannuelle<br />

le troisième dimanche de septembre.<br />

Eglise Madonna<br />

Addolorata<br />

via Malatesta, 4<br />

L’église contient la dépouille de la bienheureuse Elisabetta Renzi et une<br />

peinture représentant Notre Dame des Grâces. Sa construction remonte<br />

à la première moitié du XIX e siècle.<br />

Eglise Santa Maria<br />

Assunta<br />

via Castello, 4<br />

Mulazzano<br />

Edifice reconstruit après sa destruction lors de la 2e Guerre mondiale, de<br />

forme carrée et dans la tradition populaire. Il conserve un crucifix en bois<br />

du XVII e siècle et un tableau, représentant Notre Dame du Soleil, réalisé il<br />

y a deux siècles. Ce tableau est l’objet d’une grande dévotion populaire<br />

qui culmine le quatrième dimanche de septembre, lors de la fête de Notre<br />

Dame du Soleil.<br />

Eglise paroissiale<br />

San Giovanni<br />

Battista<br />

via I Maggio, 98<br />

Cerasolo<br />

Antiquarium<br />

Malatestien<br />

via Malatesta<br />

Edifice sacré d’origine ancienne, véritable joyau d’art sacré du territoire de<br />

Coriano. Il conserve des œuvres précieuses telles que des fonts baptismaux<br />

en pierre de 1572 et une Vierge à l’enfant en pierre du XVI e siècle,<br />

plusieurs tableaux de l’Ecole romagnole dont Notre Dame du Soleil, la<br />

Vierge avec saint Bernardin, Notre Dame du Rosaire et des «paliotti» artistiques<br />

placés autrefois sous les autels. L’église renferme également un<br />

orgue à tuyaux, construit par Francesco Masconi, natif de Coriano. Une<br />

visite attentive de l’église permettra de remarquer d’autres œuvres très<br />

intéressantes.<br />

L’un des bâtiments du château accueille une exposition permanente<br />

contenant plusieurs objets mis au jour au cours de fouilles effectuées dans<br />

la zone. Ce matériel comprend notamment de nombreuses céramiques<br />

réalisées du XIV e au XVII e siècle, des verreries du XV e siècle, des armes<br />

métalliques et des monnaies, ces éléments nous aidant à mieux connaître<br />

la vie à l’intérieur du château.<br />

85


Campagne autour de Coriano<br />

86


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête du Parc fluvial<br />

premier dimanche de juin<br />

<br />

Défilés et défis médiévaux<br />

juillet<br />

Combats et compétitions de style médiéval<br />

dans les lieux historiques de Coriano.<br />

<br />

Fête du Sangiovese<br />

troisième dimanche de septembre<br />

Présentation des vins nouveaux du terroir, excellents<br />

dans cette zone, et de produits de l’artisanat<br />

<br />

Fête des olives et des produits<br />

d’automne<br />

troisième et quatrième dimanches de novembre<br />

La production d’huile d’olive de Coriano est<br />

l’une des plus importantes de la zone de Rimini.<br />

Cette fête, qui offre l’occasion de déguster et<br />

d’acheter ces produits, propose aussi des expositions<br />

et des rencontres sur les produits agricoles<br />

et sur l’artisanat.<br />

Le Parco du Marano se prête aux activités sportives<br />

et de plein air: idéal pour les promenades<br />

à vélo et à pied, il offre des points pique-nique<br />

et un chalet pour rencontres et expositions.<br />

La production vinicole de Coriano est excellente,<br />

(Coriano fait partie du circuit national des<br />

«Villes du Vin») et certains vins de ses entreprises<br />

locales sont listés parmi les meilleurs d’Italie.<br />

L’huile d’olive, tout aussi savoureuse, peut être<br />

directement achetée auprès des moulins à huile<br />

du pays.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 656255<br />

www.prolococoriano.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

87


L’ABBE BATTARRA<br />

Le hameau de Pedrolara, charmant petit coin de campagne des environs de Coriano,<br />

abrite encore la maison qui fut habitée au XVIIIe siècle par l’un des personnages les<br />

plus singuliers et intéressants de la culture de Rimini. Il s’agit de l’abbé Giovanni<br />

Antonio Battarra, homme aux intérêts multiples et au fort caractère, qui, pour des<br />

motifs scientifiques ou personnels, se trouva souvent en contraste avec ses concitoyens,<br />

ses collègues et les autorités.<br />

Battarra était donc un abbé (un religieux à vrai dire “distrait”), mais aussi un excellent<br />

botaniste (il a laissé son nom à un champignon rare), graveur de talent, agronome,<br />

expert, d’après lui, du domaine de l’hydraulique et chasseur passionné. Il a laissé de<br />

nombreux ouvrages encore très appréciés, tels que de belles gravures et des traités<br />

scientifiques, dont un en particulier, écrit peut-être plus “par plaisanterie”, qui l’a<br />

rendu célèbre dans toute l’Italie. Son livre “Pratica Agraria”, publié en 1778, fait en<br />

effet de Battarra le premier grand écrivain de traditions populaires romagnoles.<br />

Battarra y écrit un chapitre (ou “dialogue” selon sa définition) explicitement intitulé<br />

“Des coutumes, vaines observations et superstitions des paysans romagnols”. Il y fait<br />

dialoguer les paysans avec le propriétaire, leur faisant décrire d’anciennes traditions<br />

mystérieuses.<br />

La partie consacrée aux précautions particulières devant être prises tout de suite après<br />

l’accouchement, contient le récit de Cilia, l’une des paysannes qui intervient dans le<br />

dialogue:<br />

«Il y a aussi la garde de l’enfant pendant huit ou dix jours, qu’il ne faut faire voir à personne<br />

et surtout pas aux pauvres qui viennent demander l’aumône dans les maisons,<br />

auxquels il ne faut pas offrir d’asile mais donner quelque chose dès qu’ils apparaissent<br />

pour les mettre dehors au plus tôt.<br />

Le propriétaire : Et pourquoi?<br />

Cilia: A cause des Sorcières qui se présentent parfois sous ce déguisement pour leur<br />

jeter un sort ou faire des sorcelleries, comme boire leur sang ou les faire mourir lentement.<br />

Si elles jettent des sorts aux adultes, figurez-vous à ces petites créatures !<br />

Le propriétaire : Et quel bon remède y a-t-il conte ce mal?<br />

Cilia: Le remède contre les sorts pour adultes est de prendre une plante de<br />

“Piantindomina”, et d’y faire “pisser” l’infirme dessus trois matins de suite; si la plante<br />

sèche, il guérit, si elle ne sèche pas, il en mourra ».<br />

Il est plus qu’évident que nous nous trouvons devant une documentation ethnographique<br />

de premier ordre, qui a «photographié» le monde caractéristique d’une très<br />

ancienne culture paysanne et populaire.


APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />

Une ancienne image de saint Antoine pour la protection des étables<br />

89


Les murs du petit pays<br />

Rimini> 15 km • 20 min<br />

Riccione> 10 km • 15 min<br />

Bellaria> 31 km • 35 min<br />

Cattolica> 17 km • 15 min<br />

Misano> 13 km • 15 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 170 M<br />

90


SAN CLEMENTE<br />

Nous nous trouvons sur les premières<br />

collines qui dominent la<br />

mer, entre champs de blé et vignes<br />

renommées pour leur qualité.<br />

Nous nous trouvons dans un petit<br />

pays entouré d’un vaste territoire de<br />

riches campagnes bien ordonnées et<br />

de petits bourgs encore habités.<br />

Bien que les plages d’Europe les plus<br />

fréquentées (Rimini, Riccione,<br />

Cattolica) soient toutes proches, ici<br />

tout est tranquille et invite à la<br />

détente. Cette zone est aussi un bon<br />

point de départ pour la visite de<br />

l’arrière-pays, surtout pour les visiteurs<br />

provenant de Rimini et voulant<br />

rejoindre la vallée du Conca.<br />

Le vin est le prince de ces terres; San<br />

Clemente est célèbre pour être le<br />

pays qui produit le meilleur<br />

Sangiovese de toute la Romagne.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

Morciano<br />

Gemmano<br />

Montefiore<br />

San Clemente<br />

Mondaino<br />

Riccione<br />

Misano<br />

S. Giovanni<br />

in Marignano<br />

Saludecio<br />

Cattolica<br />

Montegridolfo<br />

91


Centre historique<br />

A SAVOIR<br />

San Clemente a elle aussi joué un rôle dans l’histoire de la Seigneurie des Malatesta.<br />

N’étant pas une zone de frontière, elle était relativement tranquille et ses fortifications<br />

n’y avaient ni la même importance ni la même puissance qu’ailleurs. Les témoignages<br />

du passé y sont toutefois nombreux.<br />

Le centre historique de San Clemente révèle toute son ancienne structure défensive:<br />

le périmètre actuel est encore marqué par les murs et par les bastions, plus ou moins<br />

endommagés, mais encore très visibles. La porte d’entrée, elle-même, bien que<br />

remaniée à une époque plus récente, nous ramène à l’époque où le village était complètement<br />

fortifié.<br />

Plusieurs villages voisins gardent des traces intéressantes du Moyen Age et de la<br />

Renaissance; c’est le cas des bourgs de Agello et de Castelleale à quelques kilomètres<br />

de la localité. Ancien château et fort d’une vaste juridiction, San Clemente a longtemps<br />

disputé le contrôle de la vallée à Montefiore et à Saludecio, d’autres centres<br />

importants de la moyenne vallée du Conca.<br />

Bien que l’agriculture soit aujourd’hui l’une de ses activités les plus florissantes, San<br />

Clemente privilégie également l’offre œnogastronomique et les initiatives de sauvegarde<br />

des traditions, celles-ci étant liées à un personnage extraordinaire, Giustiniano<br />

Villa, poète-cordonnier né en ces lieux en 1842 et considéré comme l’une des voix les<br />

plus intéressantes de la culture populaire romagnole.<br />

92


SAN CLEMENTE<br />

A VOIR<br />

Eglise<br />

San Clemente<br />

piazza Mazzini, 1<br />

Construite en 1836 sur une ancienne église du XIV e siècle dont il ne reste<br />

que quelques traces à l’intérieur, elle fut dessinée par Luigi Poletti, célèbre<br />

architecte du pape et auteur du théâtre municipal de Rimini. Elle conserve<br />

un tableau de Giovanni Battista Costa, peintre du XVIII e siècle de<br />

Rimini, représentant la Sainte Famille.<br />

Piazza Mazzini<br />

Puits des Moines<br />

(1370)<br />

Murs et<br />

bastions<br />

quadrangulaires<br />

via del Castello<br />

Ferme fortifiée<br />

de Castelleale<br />

XIV e siècle<br />

Hameau de<br />

Castelleale<br />

Elle est bordée par l’église, la mairie et la porte d’entrée avec sa tour<br />

d’époque baroque.<br />

Les témoignages malatestiens sont encore très présents dans le tissu<br />

urbain de San Clemente. Les murs malatestiens renferment comme autrefois<br />

le cœur du centre historique et l’ensemble dit de Castelleale (à quelques<br />

kilomètres du pays), un des rares exemples d’édifice, encore visible<br />

dans le territoire de Rimini, servant de grande ferme et de villa fortifiée à<br />

la fois, construit en 1388 par Leale Malatesta, évêque de Rimini. Les<br />

destructions partielles et les successifs remaniements ont profondément<br />

modifié la structure originale qui révèle toutefois, à un œil plus attentif,<br />

son évidente origine médiévale.<br />

Rare exemple de structure rurale fortifiée: il ne reste que quelques traces<br />

de l’ensemble médiéval.<br />

Ferme fortifiée<br />

de Agello<br />

Hameau de Agello<br />

Un autre petit bourg fortifié entouré d’une campagne splendide.<br />

93


Vignes de San Clemente<br />

94


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Comme autrefois<br />

fin mai/début juin, pendant sept/dix jours<br />

Une manifestation axée sur les traditions, tant<br />

gastronomiques que culturelles. Le “Palio<br />

Gastronomico” est une occasion pour le village<br />

et les bourgs voisins de récupérer et de reproposer<br />

les plats populaires locaux et le Concours<br />

de poésie dialectale enregistre la participation<br />

de nombreux poètes dont les créations sont<br />

jugées par le public et par un groupe d’experts.<br />

<br />

Fête du vin<br />

mi-mai<br />

Dans une terre si liée à la production vinicole, il<br />

ne pouvait manquer un concours des meilleurs<br />

vins rouges de San Clemente et des environs.<br />

Une excellente occasion pour se divertir et pour<br />

déguster et acheter le meilleur de la production<br />

annuelle.<br />

<br />

Notes de... vin<br />

juin - juillet<br />

Cycle de soirées consacrées à la valorisation du<br />

vin et de la bonne musique.<br />

Comme vous l’aurez compris, San Clemente est<br />

une «Ville du Vin»; nombreux y sont les producteurs<br />

de Sangiovese, celui-ci offrant ici plusieurs<br />

AOC. Les vins offrent de nombreuses variétés et<br />

nuances, selon la position et les caractéristiques<br />

des terrains sur lesquels poussent les raisins: sur<br />

les collines qui dominent la mer ou sur les terres<br />

argileuses bordant le fleuve. Pour acheter du<br />

Sangiovese ou d’autres vins, il suffit de flâner un<br />

peu dans la campagne à la découverte des différents<br />

chais.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 980640<br />

www.sanclemente.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

95


POETE <strong>DE</strong> RUE<br />

San Clemente donne le jour en 1842 à Giustiniano Villa, personnage qui a profondément<br />

marqué la culture populaire du territoire de Rimini et de toute la Romagne. De<br />

son état, Giustiniano était cordonnier, mais sa veine artistique et l’envie de dire ce<br />

qu’il pensait le poussérent à délaisser toujours plus son métier pour devenir un<br />

authentique “poète de rue”.<br />

Ses poésies en dialecte, probablement composées de mémoire alors qu’il travaillait,<br />

commencent à être imprimées et, vers 1875, circulent les premiers «feuillets volants».<br />

Debout sur une chaise, Villa déclame ses poésies, amusantes mais profondes et engagées,<br />

avant de vendre “la feuille” pour quelques centimes à un public toujours plus<br />

nombreux de paysans, d’ouvriers et de quelques “bourgeois éclairés”. Un public fidèle<br />

qui l’entoure d’abord sur les places affolées des marchés hebdomadaires et des foires<br />

voisines et puis, au fur et à mesure, sur celles des villes plus importantes de Rimini,<br />

de Santarcangelo et d’autres localités du Montefeltro et du territoire de Pesaro. Il<br />

devient vite célèbre, beaucoup l’imitent, mais beaucoup apprennent surtout par cœur<br />

ses longues «histoires», ses pièces en vers écrites dans un dialecte efficacement<br />

expressif comme pouvait l’être une langue vivante qui caractérisait encore en tout et<br />

pour tout les classes populaires.<br />

Les poésies de Villa sont essentiellement composées comme des “dialogues“ ou<br />

“contrastes” entre propriétaires terriens et paysans, le propriétaire essayant en un italien<br />

soutenu d’exploiter le plus possible le travail du fermier et d’imposer ses idées,<br />

et le fermier répliquant d’une manière subtile mais claire, souvent très explicite, pour<br />

avancer ses conditions misérables, ses quelques exigences insatisfaites et son envie<br />

de changer les choses. Mais Giustiniano écrit aussi beaucoup de poésies sur les guerres<br />

de son époque, les élections politiques et les impôts iniques. Il faut également<br />

citer ses suggestifs «voyages aux enfers» dans lesquels le poète de S. Clemente,<br />

comme Dante, se retrouve en enfer et y rencontre toute une série de personnages,<br />

toutes les catégories «d’exploitants des pauvres gens».<br />

Après sa mort, survenue dans un accident en 1919, sa poésie ne s’est pas éteinte mais<br />

beaucoup ont essayé de poursuivre cette étrange profession de “poète de rue”, sans<br />

que personne ne soit plus parvenu à imaginer avec le même talent et la même passion,<br />

débonnaire mais intense, un monde plus juste pour tous.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Giustiniano Villa<br />

97


Piazza Silvagni<br />

Rimini> 21 km • 20 min<br />

Riccione> 10 km • 15 min<br />

Bellaria> 32 km • 35 min<br />

Cattolica> 3 km • 5 min<br />

Misano> 7 km • 10 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 30 M<br />

98


SAN GIOVANNI<br />

IN MARIGNANO<br />

Nous nous trouvons dans le<br />

centre de la plaine de la vallée<br />

du Conca, les plages de Cattolica ne<br />

sont qu’à quelques kilomètres et tout<br />

autour de nous se dressent les premières<br />

collines.<br />

Le développement de San Giovanni<br />

est lié à l’agriculture de cette plaine,<br />

à ses terres riches et fertiles, parfaitement<br />

ordonnées et bien travaillées.<br />

Les productions de blé et de raisin y<br />

sont abondantes et d’excellente qualité.<br />

D’anciennes fortifications et la<br />

structure même de la ville traduisent<br />

toute l’importance qu’avait ce pays à<br />

l’époque de la Seigneurie.<br />

De nos jours, San Giovanni est une<br />

petite ville active dont le centre historique<br />

accueille nombre de manifestations,<br />

foires et marchés. Pendant<br />

toute une semaine, à l’époque de la<br />

nuit magique de la Saint-Jean, entre<br />

le 23 et le 24 juin, la ville redevient le<br />

cadre du monde mystérieux et fascinant<br />

des sorcières.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

Mondaino<br />

Riccione<br />

Misano<br />

San Clemente<br />

Morciano<br />

Gemmano<br />

S. Giovanni<br />

Montefiore<br />

in Marignano<br />

Saludecio<br />

Cattolica<br />

Montegridolfo<br />

99


Murs du centre<br />

A SAVOIR<br />

Le territoire de San Giovanni, qui recelait de nombreux restes romains, offre<br />

d’innombrables témoignages du Haut Moyen Age, période à laquelle une bonne partie<br />

des terres bordant le fleuve Conca fut bonifiée.<br />

Mais, comme tous les pays de cette partie de la Romagne, c’est sous la domination<br />

malatestienne que San Giovanni se développe et prend les caractéristiques qu’elle<br />

présente encore. Elle était alors dénommée le «grenier des Malatesta», cette définition<br />

traduisant parfaitement le rôle et l’importance qu’elle avait pour la Seigneurie.<br />

C’était un centre de production de grande valeur, comme en témoignent les restes<br />

de murs et de fortifications des XIV e et XV e siècles et surtout les nombreuses fosses à<br />

blé éparpillées dans tout le pays.<br />

Au cours des siècles, cette vocation pour une production agricole riche et de qualité<br />

a permis à San Giovanni de s’affirmer comme une communauté active; elle est aujourd’hui<br />

valorisée par l’établissement d’industries d’avant-garde du secteur de la mode<br />

et d’autres secteurs de production.<br />

100


SAN GIOVANNI IN MARIGNANO<br />

A VOIR<br />

Via di Mezzo<br />

via XX Settembre<br />

Artère principale du pays, elle est bordée par des édifices des XVIII e et<br />

XIX e siècles. Sur cette rue, à laquelle on accède par la place principale traversant<br />

une ancienne porte/tour, débouchent les différentes ruelles du<br />

centre historique, toutes à visiter.<br />

A remarquer, le long de la rue, les pierres du pavage qui ferment les nombreuses<br />

fosses à blé creusées dans le sous-sol: il y en a bien 200.<br />

Restes de<br />

fortifications<br />

et de tours<br />

via XX Settembre<br />

Il reste encore des ruines de murs des XIV e et XV e siècles.<br />

Théâtre municipal<br />

“A.Massari”<br />

via Serpieri<br />

Un petit théâtre raffiné du XIX e siècle, bien décoré, témoin de la vivacité<br />

du pays à cette période. Il accueille encore de nombreuses manifestations.<br />

Eglise<br />

Santa Lucia<br />

piazza Silvagni<br />

A visiter surtout pendant la Fête de la Sainte-Lucie (13 décembre). Des<br />

milliers de bougies illuminent alors l’image de la sainte, protectrice de la<br />

vue.<br />

Eglise<br />

S. Maria<br />

en dehors des murs<br />

Reconstruite en 1786, elle conserve une fresque du XV e siècle représentant<br />

une Vierge à l’enfant.<br />

Eglise<br />

S. Maria<br />

in Pietrafitta<br />

XVIII e siècle<br />

L’église a été reconstruite en 1730 sur la structure précédente; elle conserve<br />

un retable représentant l’Assomption de la Vierge, œuvre du peintre<br />

de Rimini, Giuseppe Soleri Brancaleoni (1750-1806), et une plaque en<br />

pierre sur laquelle sont sculptés une croix et divers éléments décoratifs. Il<br />

s’agit d’un fragment qui devait être placé sur le sol, si l’on considère<br />

l’usure des reliefs qui se rapportent au soi-disant art barbare, vers la première<br />

moitié du IX e siècle.<br />

Eglise<br />

S. Maria<br />

del Monte<br />

XVII e siècle<br />

Elle date de 1699, fruit du grand désir de la population d’honorer le culte<br />

de la très ancienne image de la Vierge à l’Enfant, provenant probablement<br />

de l’église préexistante. De l’ancien édifice, il ne reste qu’une petite chapelle<br />

abritant la prodigieuse image de la Madonna del Monte, au visage<br />

au teint foncé. Son plan à nef unie est tout simple et elle a probablement<br />

été construite avec des matériaux en bon état des constructions précédentes.<br />

Les plaques et les inscriptions extérieures très suggestives témoignent<br />

les prodiges de l’image miraculeuse.<br />

101


Eglise Santa Lucia<br />

102


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Petit marché d’antiquités<br />

“Le vieux et l’ancien”<br />

le quatrième dimanche de chaque mois (excepté<br />

août) - piazza Silvagni.<br />

<br />

La nuit des sorcières<br />

semaine du 24 juin<br />

Riche manifestation culturelle et spectaculaire axée<br />

sur les traditions et les rites du solstice d’été,<br />

moment particulièrement magique lié aux activités<br />

des sorcières. Spectacles, expositions, petits marchés<br />

et décors dans tout le pays transforment ces<br />

nuits d’été en des nuits de séduction et de mystère.<br />

<br />

Foire de la Sainte-Lucie - 13 décembre<br />

C’est la seule qui reste encore de toutes les<br />

anciennes foires agricoles qui avaient lieu à San<br />

Giovanni (il semble une quinzaine). Marché, expositions,<br />

décorations de Noël, secteur consacré aux<br />

produits agricoles et œnogastronomiques locaux.<br />

<br />

Bacchus rencontre Vénus - mars/avril<br />

Cours/spectacle de dégustation de vins<br />

basé sur le mariage de différents styles et formes<br />

d’art tels que la musique, le cinéma et le théâtre.<br />

<br />

Scènes d’amour dans le village - juillet<br />

Soirées consacrées à l’amour avec manifestations<br />

culturelles, musique, cinéma et théâtre. Les<br />

riches décors suggèrent une belle visite du centre.<br />

<br />

Jour de l’an du vin - septembre<br />

Rendez-vous qui marque le début de<br />

l’automne et de la saison des vendanges. Grâce à<br />

ses caves prestigieuses, San Giovanni (ville du vin)<br />

propose des événements culturels qui font revivre<br />

toute la tradition agricole du territoire.<br />

San Giovanni fait partie du circuit des “Villes du<br />

Vin” et vante l’une des productions vinicoles les<br />

plus qualifiées de la Seigneurie des Malatesta et de<br />

toute la Romagne.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 828119 (été) / 0541 955759<br />

www.marignanoweb.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

103


<strong>LA</strong> NUIT <strong>DE</strong>S SORCIERES<br />

Dans la tradition romagnole (mais dans d’autres également), la nuit de la Saint-Jean,<br />

entre le 23 et le 24 juin, est considérée comme “la nuit des sorcières”.<br />

Il s’agit d’une croyance très ancienne, liée bien évidemment à la célébration du solstice<br />

d’été qui voit, en ce jour de passage, un moment puissamment magique.<br />

On racontait qu’en cette nuit-là, il était possible de voir les sorcières qui étaient particulièrement<br />

actives et se rencontraient sous de grands arbres et aux croisements de<br />

routes. Il ne fallait que se rendre à un carrefour tenant une fourche en bois sous le<br />

menton: cela suffisait pour sortir indemne d’une rencontre avec les sorcières, dont le<br />

pouvoir maléfique parvenait alors à s’exprimer, presque tous les jours, dans la vie des<br />

campagnes. La rosée qui tombait sur les prés en cette nuit était elle aussi considérée<br />

comme une solution miraculeuse. Les vêtements et les habits mouillés par celle-ci<br />

n’étaient pas attaqués par les mites, ou encore, l’ail qui « avait pris la rosée » avait la<br />

valeur d’un vrai médicament. L’eau tirée du puits au premier matin était propice à la<br />

vue et à un corps sain.<br />

Mais à San Giovanni in Marignano, la grande fête, qui se développe sur plusieurs journées<br />

dans le beau centre historique de la localité s’inspire également à un autre motif.<br />

Ce motif s’appelle Artemisia. Un artiste local (Mario Magnanelli) a étudié l’histoire de<br />

ce fascinant personnage, une guérisseuse traditionnelle, qui pourrait donc être définie,<br />

sous certains côtés, comme une magicienne ou une «bonne sorcière». Elle vécut<br />

à San Giovanni vers la fin du XVIII e siècle et les premières décennies du XIX e siècle. Il<br />

semble qu’elle jouissait alors d’une grande notoriété dans les terres voisines et que<br />

beaucoup s’adressaient à elle pour se soumettre au rite – celui de l’huile de S.<br />

Giovanni - qui permettait de découvrir, et d’une certaine manière d’annuler, le maléfice<br />

et les «factures» variées.<br />

De nos jours, Artemisia est encore fêtée et sa maison se trouve juste dans le centre<br />

de la localité.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

La nuit des sorcières<br />

105


Vue de la localité<br />

Rimini> 20 km • 30 min<br />

Riccione> 11 km • 15 min<br />

Bellaria> 36 km • 45 min<br />

Cattolica> 11 km • 15 min<br />

Misano> 10 km • 15 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 85 M<br />

106


MORCIANO<br />

DI ROMAGNA<br />

La vallée du Conca a une capitale<br />

moderne, Morciano, petite<br />

ville dont l’important développement<br />

des 100/150 dernières années a fait<br />

d’elle le principal centre de commerce<br />

et de services de la vallée.<br />

Une très ancienne foire, parmi les plus<br />

importantes de toute la Romagne,<br />

témoigne encore de sa vocation commerciale,<br />

celle-ci étant également due<br />

à une position très favorable, au pied<br />

des collines et au croisement des différentes<br />

routes conduisant à la plaine.<br />

L’actuelle structure urbaine de la ville,<br />

avec ses larges rues disposées en<br />

échiquier, remonte au début du XX e<br />

siècle, et certains de ses édifices sont<br />

encore imprégnés d’une douce<br />

atmosphère art nouveau.<br />

Ses marchés sont toujours animés et<br />

très colorés.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

Cattolica<br />

S. Giovanni<br />

Gemmano<br />

Morciano in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Mondaino Montegridolfo<br />

107


“Coup<br />

d’aile”<br />

sculpture<br />

de Arnaldo<br />

Pomodoro<br />

à droite<br />

Foire<br />

de la Saint-<br />

Grégoire<br />

A SAVOIR<br />

Cette magnifique plaine était déjà habitée par les Romains, comme le confirment les<br />

restes de fermes, de villas et de constructions disséminés dans les campagnes.<br />

Des témoignages prouveraient l’existence d’une Gens Murcia ou Marcia (d’où le nom<br />

du lieu) qui y possédait des terres. Une institution, remontant au Moyen Age, a probablement<br />

contribué d’une manière déterminante au développement de Morciano.<br />

Il s’agit de l’abbaye Saint-Grégoire, un monastère fondé en 1061 par St. Pier Damiani.<br />

Il semble en effet que les premiers marchés et les premières foires eurent lieu autour<br />

de cet édifice avant de se dérouler dans le village construit sur un coteau surplombant<br />

le fleuve Conca.<br />

Longtemps soumise à Montefiore et à San Clemente, qui suivaient de près les commerces<br />

florissants qui se développaient dans la plaine, Morciano a réclamé son autonomie<br />

et a été nommée «Commune» par un décret de Pie IX en 1857.<br />

108


MORCIANO DI ROMAGNA<br />

A VOIR<br />

Restes de l’abbaye<br />

Saint-Grégoire<br />

sur la route<br />

pour Cattolica<br />

La structure de l’abbaye est encore visible; quelques édifices ont gardé<br />

leur identité première bien qu’englobés dans un ensemble largement<br />

remanié. Ces vestiges se trouvent à quelques kilomètres du centre actuel,<br />

sur la route pour Cattolica.<br />

Centre<br />

historique<br />

piazza Umberto I<br />

C’est la partie la plus ancienne de la ville, où règne encore une atmosphère<br />

de village. On peut y distinguer quelques traces de fortifications<br />

qui de là, devaient descendre vers le fleuve.<br />

Eglise San Michele<br />

Arcangelo, Chapelle<br />

de la Bienheureuse<br />

Vierge Marie<br />

piazza Umberto I<br />

Coup d’aile<br />

sculpture<br />

de Arnaldo<br />

Pomodoro<br />

piazza Boccioni<br />

La première est l’église paroissiale du pays; la seconde, située à courte distance,<br />

est une petite chapelle du XVIII e siècle.<br />

Une belle œuvre réalisée par Arnaldo Pomodoro, célèbre artiste contemporain<br />

né à Morciano, et dédiée à un autre grand artiste originaire de ces<br />

lieux, Umberto Boccioni, l’un des principaux représentants du Futurisme<br />

italien.<br />

109


Centre historique<br />

110


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Foire de la Saint-Grégoire<br />

semaine du 12 mars<br />

Les visiteurs y arrivent de toute la Romagne et des<br />

Marches. Une tradition millénaire qui annonce le<br />

printemps et s’affirme comme l’un des plus grands<br />

rendez-vous commerciaux du territoire de Rimini.<br />

L’origine agricole de cette manifestation est rappelée<br />

par un marché au bétail, une foire aux chevaux<br />

et une foire-exposition de machines agricoles.<br />

De plus, des centaines de bancs en tous genres,<br />

une fête foraine et des gargotes improvisées<br />

dans toutes les rues. La gastronomie offre le meilleur<br />

de la production locale. Dix jours pleins<br />

d’initiatives, de spectacles et d’expositions. Un rendez-vous<br />

qui n’est pas que commercial mais presque<br />

un véritable rite printanier.<br />

<br />

Morciano Antico<br />

début décembre, auprès des pavillons de la<br />

foire - Entrée payante<br />

Il s’agit d’une foire-exposition d’antiquités<br />

d’importance nationale. Ses exposants très qualifiés,<br />

qui proviennent de toute l’Italie, y proposent<br />

des pièces de grande valeur.<br />

Le petit pays est bordé par le fleuve Conca, dont<br />

le cours abrite un beau parc équipé que l’on peut<br />

rejoindre en suivant la via Stadio. Le long du fleuve<br />

a également été aménagé un excellent parcours<br />

(la piste cyclable de la Valconca) qui part de<br />

Cattolica, passe par San Giovanni in Marignano et<br />

touche Morciano avant de continuer vers la partie<br />

la plus haute du cours d’eau.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 987023<br />

www.comune.morciano-di-romagna.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

111


MILLE ANS <strong>DE</strong> FOIRE<br />

Personne n’ignore que l’histoire de Morciano et sa grande foire de la Saint-Grégoire,<br />

qui a lieu le 12 mars (comprenant également de nos jours toute la période des deux<br />

week-ends proches de cette date), sont indissolublement liées.<br />

Les origines et tout le développement de la ville tournent autour de l’importance commerciale<br />

que Morciano a su conquérir au cours des siècles et qu’elle maintient encore<br />

de nos jours.<br />

Il semble en effet qu’il y a plus de mille ans, la foire avait lieu auprès de l’ancienne<br />

abbaye Saint-Grégoire (d’où le nom), un ensemble religieux qui a joué un rôle important<br />

dans toute l’histoire ancienne de la basse vallée et dont il subsiste quelques ruines<br />

à la sortie du pays, sur la route qui conduit à S. Giovanni in Marignano et à<br />

Cattolica. Sortie plus tard des murs protecteurs de l’abbaye pour se dérouler, depuis<br />

déjà quelques siècles, dans le village historique de Morciano, situé sur le bord du fleuve<br />

Conca, elle est devenue le point de rencontre de commerçants de bétail provenant<br />

d’une vaste zone qui s’étend jusqu’au Montefeltro, enregistrant la présence, et ce, jusqu’aux<br />

premières décennies du XX e siècle, de milliers de têtes de bovins et d’un<br />

grand nombre de chevaux.<br />

La foire de la Saint-Grégoire est encore l’une des plus grandes foires traditionnelles<br />

de la Romagne et l’une des principales foires de printemps, ceci portant à croire à une<br />

origine «rituelle» peut-être plus ancienne encore. Elle propose toujours son marché<br />

au bétail ainsi qu’un important moment de rencontre entre commerçants et propriétaires<br />

de chevaux.<br />

Elle offre naturellement tout ce que peut offrir aussi une foire moderne: un riche marché<br />

de machines agricoles et de plantes, une grande fête foraine, des centaines et des<br />

centaines de bancs en tous genres et des produits alimentaires liés à la tradition. Il est<br />

de coutume d’y manger encore des “figues sèches”, un aliment aux références propitiatoires<br />

et “sexuelles” très prononcées. Qu’il s’agisse là aussi de la marque<br />

d’anciens rites printaniers?


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Bœuf paré pour la foire de la Saint-Grégoire<br />

113


Forteresse malatestienne<br />

Rimini> 29 km • 35 min<br />

Riccione> 17 km • 20 min<br />

Bellaria> 42 km • 45 min<br />

Cattolica> 17 km • 20 min<br />

Misano> 17 km • 20 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 385 M<br />

114


MONTEFIORE<br />

CONCA<br />

Capitale médiévale de la vallée<br />

du Conca, c’est l’un des pays de<br />

la Seigneurie les plus fascinants et les<br />

mieux conservés.<br />

On y respire un air particulier. Est-ce<br />

pour l’imposante forteresse aux<br />

lignes sévères visible depuis la côte?<br />

Est-ce pour les bois et les campagnes<br />

qui entourent le centre historique?<br />

Est-ce pour ses ateliers d’artisanat,<br />

ses ruelles fleuries, ses anciens<br />

rituels, la vue sur les Apennins et sur<br />

tout le littoral romagnol? Bref, tout<br />

contribue à y créer une atmosphère<br />

spéciale, où l’histoire et la nature<br />

s’entremêlent en un équilibre parfait.<br />

Ce n’est pas par hasard que<br />

Montefiore fait partie du circuit prestigieux<br />

des «Plus beaux villages<br />

d’Italie». Elle offre de nombreuses<br />

occasions de spectacles, fêtes,<br />

concerts, expositions et cours d’art,<br />

pensant aujourd’hui au futur comme<br />

un pays hospitalier, qui sait proposer<br />

d’une nouvelle manière ses anciens<br />

trésors.<br />

Coriano<br />

Montescudo Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

Cattolica<br />

Gemmano<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Mondaino Montegridolfo<br />

115


Eglise<br />

San Paolo<br />

A SAVOIR<br />

Les terres de Montefiore regorgent de témoignages anciens, pour ne pas dire très<br />

anciens. Des restes de l’âge du fer sur le mont Faggeto, de nombreux vestiges<br />

d’époque romaine dans le Pian di San Pietro: mais le moment historique qui baigne<br />

encore Montefiore est celui du Moyen Age, ou, pour être plus précis, celui des<br />

Malatesta. La forteresse est le pivot de la structure du centre historique: les ruelles du<br />

village fortifié se déroulent à ses pieds, convergeant vers une seule porte d’accès.<br />

Tous les murs semblent y parler des Malatesta, famille qui, à l’époque, perfectionna<br />

le château dans le but d’en faire une forteresse imprenable, rempart contre le duché<br />

d’Urbino tout proche, ainsi qu’une élégante résidence digne d’accueillir des princes<br />

et des papes. Construite à la moitié du XIV e siècle, c’est en ses murs que naquit<br />

Galeotto Malatesta, dit «Belfiore», en 1377. Sigismondo Pandolfo en améliora les<br />

défenses en 1432, favorisant ainsi le développement du petit pays. A la décadence<br />

des Malatesta, Montefiore, comme les autres châteaux de la Seigneurie, passa aux<br />

mains de nombreuses familles: les Borgia, la République de Venise et Costantino<br />

Comneno, un personnage équivoque et complexe, d’origine byzantine, Prince de<br />

Macédoine, mort à Montefiore en 1530.<br />

Après les splendeurs malatestiennes qui virent la naissance de monastères, de palais<br />

et d’églises ainsi que le développement d’une riche communauté, Montefiore abandonne<br />

sa domination sur la vallée pour devenir, au cours des siècles successifs, le tranquille<br />

mais vivace petit village qu’il est encore aujourd’hui.<br />

116


MONTEFIORE CONCA<br />

A VOIR<br />

Forteresse<br />

malatestienne<br />

0541 980035<br />

C’est le symbole du pouvoir malatestien le plus puissant de toute la vallée<br />

du Conca et sans doute le plus singulier de la Seigneurie. Forteresse aux<br />

lignes géométriques uniques, elle se dresse sur un promontoire permettant,<br />

par beau temps, d’admirer la côte de Ravenne à Fano. La terrasse<br />

supérieure offre une splendide vue sur les Apennins et sur Saint-Marin.<br />

Certains disent que les journées très claires permettent d’apercevoir le<br />

mont Velebit en Dalmatie, de l’autre côté de l’Adriatique.<br />

On ne sait presque rien sur la fondation de la forteresse; en 1337,<br />

Malatesta Guastafamiglia en avait déjà fait un important complexe militaire<br />

et résidentiel. En 1347, elle accueillit en ses murs Louis Ier le Grand, roi<br />

de Hongrie, avec toute sa cour. C’est à Galeotto Malatesta Ungaro que<br />

l’on doit l’adjonction des belles armoiries placées à l’entrée de la forteresse<br />

et surtout les magnifiques fresques représentant des scènes de<br />

bataille et les portraits d’anciens héros, œuvres rares pour l’époque (1370)<br />

qui ont survécu au temps. Certaines fresques détachées sont aujourd’hui<br />

exposées dans une salle au plafond à voûte d’arêtes, d’autres sont encore<br />

dans leur position originale (salle de l’Empereur) malheureusement<br />

encore inaccessible.<br />

La forteresse accueillit de nombreux personnages célèbres: Sigismond, roi<br />

de Bohême et empereur, les papes Grégoire XII et Jules II et des condottieri<br />

avec lesquels les Malatesta entretenaient des rapports.<br />

Sigismondo Pandolfo considérait la forteresse comme très importante<br />

pour la surveillance des terres gouvernées par Federico da Montefeltro,<br />

son grand ennemi. A remarquer, dans la cour de la forteresse, le beau<br />

puits de la fin du XIV e siècle. Dans son ensemble, la structure présente<br />

encore des parties à restaurer et à récupérer.<br />

De nombreuses expositions et manifestations artistiques y ont lieu pendant<br />

toute l’année. Au pied de la forteresse se trouve l’accès au parc de<br />

Porta Nova.<br />

Eglise<br />

S.Paolo<br />

XIV e siècle<br />

Eglise paroissiale de Montefiore. La structure extérieure et le portail<br />

remontent au XIV e siècle. Son intérieur conserve un crucifix en bois de<br />

l’école de Rimini du XIV e siècle, une fresque de la Vierge à l’Enfant avec un<br />

ange de Bernardino Dolci (XV e siècle) et le beau retable de Notre Dame<br />

de la Miséricorde de Luzio Dolci (XVI e siècle).<br />

Porta Curina<br />

XIV e , XV e siècle<br />

et remaniements<br />

successifs<br />

Porte d’accès au village fortifié, belle à l’extérieur comme à l’intérieur, elle<br />

abrite aujourd’hui la salle du conseil municipal. Sur sa façade, un écusson<br />

du pape Pie XII Piccolomini.<br />

117


A VOIR<br />

Porta Curina<br />

à droite fresques de l’église de l’Hôpital<br />

118


MONTEFIORE CONCA<br />

A VOIR<br />

Eglise de l’Hôpital<br />

XV e siècle<br />

via XX Settembre<br />

Cette petite église faisait partie de l’ancien «Ospedale del Pozzo». Elle<br />

conserve les restes d’un beau cycle de fresques, dont des scènes de la<br />

Résurrection des morts, du Paradis et de l’Enfer, attribuées à Bernardino et<br />

Ottaviano Dolci (XV e siècle). A remarquer le crucifix en bois de style populaire<br />

et le petit tableau de St. Roch, St. Joseph et Jésus enfant. Sont également<br />

exposés les différents symboles de la Passion utilisés lors de la procession<br />

du vendredi saint.<br />

Sanctuaire de<br />

Notre Dame de<br />

Bonora<br />

(époques diverses)<br />

via Santuario, 116<br />

L’un des lieux de culte les plus importants et célèbres du territoire de<br />

Rimini. L’image de la vierge qui allaite son enfant remonte au XV e siècle.<br />

La pureté populaire de cette image est admirée et vénérée depuis des siècles<br />

par des milliers de fidèles qui participent chaque année aux célébrations.<br />

Riche collection d’ex-voto.<br />

L’église, qui domine la vallée du Ventena, est entourée de bois verdoyants.<br />

Bottega<br />

dei vasai<br />

via Roma<br />

Cet atelier artisanal est un morceau d’histoire et de culture populaire. Son<br />

four à bois est identique à ceux du Moyen Age, les tours sont actionnés<br />

avec le pied et les techniques de travail utilisées sont anciennes et fascinantes.<br />

Promenade<br />

autour<br />

des murs<br />

et parc<br />

de Porta Nova<br />

Les murs qui entourent tout le village ont été récemment restaurés et la<br />

route qui les côtoie offre aujourd’hui une belle promenade agréable, au<br />

sein d’un cadre naturel de premier ordre.<br />

A proximité du bel édifice de Porta Nova, lui aussi restauré, on peut monter<br />

vers le parc (autre accès sous la forteresse): il s’agit sans aucun doute<br />

de l’un des espaces verts les plus spectaculaires du territoire de Rimini et<br />

de la Romagne.<br />

119


Vue du centre historique<br />

120


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Procession du vendredi saint<br />

vendredi de Pâques<br />

Un rituel religieux de plusieurs siècles. La tradition<br />

de la procession en costumes, dont les différents<br />

participants se transmettent les rôles en<br />

famille, n’a jamais été interrompue. Une représentation<br />

sacrée des différentes figures de la<br />

Passion du Christ: le bon Cyrénéen, les apôtres,<br />

les légionnaires romains et Pilate, les anges, les<br />

femmes pieuses et autre. Le tout accompagné<br />

par les confréries, avec leurs habits et capuchons,<br />

et par la fanfare municipale.<br />

<br />

Rocca di Luna<br />

(La forteresse au clair de lune) juillet<br />

Trois jours, ou mieux, trois longues nuits de pleine<br />

lune, riches en spectacles, expositions, petits<br />

marchés et dégustations dans une atmosphère<br />

séduisante consacrée au satellite qui inspire<br />

folies et tendresses. La forteresse et les ruelles<br />

du village pleines d’ombres et de lumières douces<br />

contribuent à créer un climat tout à fait particulier.<br />

Montefiore à savourer<br />

<br />

octobre / novembre<br />

• Manger naturel<br />

1 er dimanche d’octobre<br />

conférences, exposition et dégustation de produits<br />

typiques et biologiques<br />

• Fête des châtaignes<br />

les dimanches successifs<br />

Fête consacrée à ce fruit qui, grâce à une situation<br />

naturelle rare, pousse en grande quantité<br />

dans les bois autour de Montefiore. On y trouve<br />

des châtaigneraies séculaires qui se sont développées<br />

à des altitudes peu élevées, à proximité<br />

d’oliveraies, raison pour laquelle Montefiore<br />

est mentionnée dans plusieurs études sur la<br />

végétation italienne.<br />

Fête des olives<br />

1 er et 2 e dimanche de novembre<br />

Elle a lieu dans la localité de Serbadone di Sotto<br />

<br />

Crèche vivante<br />

période de Noël<br />

Tout le centre historique devient le cadre suggestif<br />

de l’évocation de la naissance de Jésus.<br />

Les vieux murs, la lueur des flambeaux et des<br />

feux, les figurants en costume créent une atmosphère<br />

émotionnante.<br />

De Montefiore partent de nombreux sentiers à<br />

parcourir à pied ou à VTT, traversant toute la<br />

campagne environnante, mélange singulier de<br />

zones sauvages et de zones cultivées.<br />

Intéressants et spectaculaires les sentiers fléchés<br />

qui conduisent à la vallée du Ventena et à<br />

Gemmano.<br />

Bottega del vasaio (poterie)<br />

Toutes les formes et les techniques de la céramique<br />

populaire romagnole dans un atelier qui<br />

a su conserver une tradition qui est en train de<br />

disparaître. Le travail et la cuisson sont ceux<br />

d’autrefois et les clients viennent de toutes les<br />

parties d’Italie pour y acheter des jarres, des cruches,<br />

des pots, des assiettes et des objets<br />

divers, fruit d’art et de longue compétence.<br />

Montefiore est fière de sa production d’huile<br />

d’olive; les oliviers, qui poussent dans une position<br />

idéale, donnent une huile robuste au goût<br />

particulier. Deux sont les moulins qui produisent<br />

une bonne quantité d’huile du terroir.<br />

Excellente production de fromages, fabriqués<br />

dans le respect des techniques naturelles.<br />

En saison, les magasins du village vendent les<br />

châtaignes du terroir<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 980189 - 980035<br />

www.comune.montefiore-conca.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

121


LE VENDREDI SAINT<br />

On peut lire dans un livre de 1828:<br />

«Les mêmes actes du 15 février 1767 (...) nous permettent de connaître la très ancienne<br />

coutume religieuse de M. Fiore de la procession de la déposition de croix de<br />

Jésus, le jour du Vendredi Saint, jour qui était un jour de fête pour ladite Terre (...) et<br />

nous informent qu’en 1767, la Confrérie de l’Hôpital, pour rendre plus décorative<br />

cette Fonction sacrée et encourager plus que jamais, en une période semblable, les<br />

réflexions pieuses des fidèles, fit réaliser, par D. Filippo Romagnoli, un magnifique<br />

cercueil sur lequel pouvoir poser le Christ Mort, ainsi qu’un baldaquin et plusieurs<br />

Symboles de la Passion du Divin Rédempteur, commençant dès 1769 à y introduire<br />

des enfants habillés en anges tenant chacun à la main l’un des symboles susdits et son<br />

inscription.»<br />

Il s’agit du témoignage historique le plus direct et le plus connu de la procession du<br />

Vendredi Saint de Montefiore; cette procession, animée de nombreux figurants et<br />

pouvant être définie comme “dramatique”, est la plus célèbre et la plus suivie de la<br />

vallée du Conca et du territoire de Rimini. Elle se caractérise par ses aspects «spectaculaires»<br />

et par toute une série d’éléments traditionnels.<br />

A la procession participent les membres de différentes confréries, vêtus de leurs capes<br />

et de leurs capuchons et tenant des flambeaux, des figurants interprétant des rôles<br />

précis qui, selon la tradition, sont transmis de père en fils dans les familles du pays. Le<br />

Cyrénéen s’affirme comme la figure centrale, porteur de la croix, vu traditionnellement<br />

par beaucoup comme le Christ lui-même. Il porte la lourde croix, flanqué de nombreux<br />

soldats romains. La procession comprend également les figures des femmes<br />

pieuses, de Ponce Pilate, de Barabbas, de Caïphe, de Juda, de quelques apôtres et<br />

de nombreux anges portant les symboles de la Passion.<br />

La statue du Christ Mort est transportée sous un ancien baldaquin. La procession est<br />

suivie par la fanfare du pays et une foule nombreuse. Elle part, vers 21 heures, du couvent<br />

des frères qui domine la localité, descend ensuite vers le centre historique,<br />

gagne l’ancienne église paroissiale sous la forteresse et redescend vers la petite église<br />

“du Sépulcre” où est distribué le “pain du vendredi saint”. Les lumières des flambeaux<br />

et des brasiers, les costumes des figurants, le son de la fanfare et le cadre<br />

splendide du château font de cette procession le rite le plus suggestif et le plus émotionnant<br />

de toute la Seigneurie des Malatesta.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Moments de la procession du vendredi saint<br />

123


Gemmano et ses campagnes<br />

Rimini> 25 km • 30 min<br />

Riccione> 20 km • 20 min<br />

Bellaria> 30 km • 40 min<br />

Cattolica> 20 km • 20 min<br />

Misano> 15 km • 20 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 404 M<br />

124


GEMMANO<br />

Gemmano et les terres qui<br />

s’étendent à ses pieds offrent la<br />

nature la plus intacte et la plus singulière<br />

de la Seigneurie des Malatesta.<br />

Les collines luxuriantes sont le cadre<br />

d’une végétation sauvage qui<br />

s’entremêle aux champs cultivés, un<br />

paysage dont le spectacle varie à<br />

chaque tournant et dont les lumières<br />

et les ombres épousent le cours des<br />

heures et des saisons. Un véritable<br />

trésor pour les amants des sites où la<br />

nature est reine.<br />

Mais il y a aussi les Grottes de<br />

Onferno, au sein d’une splendide<br />

réserve naturelle: un patrimoine<br />

unique sur le territoire de Rimini,<br />

d’importance régionale et nationale,<br />

intéressant à connaître et facile et<br />

divertissant à visiter.<br />

Gemmano est une destination idéale<br />

pour ceux qui aiment la nature, un<br />

lieu dans lequel les randonnées et les<br />

vacances à la campagne ont un charme<br />

particulier.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Gemmano<br />

Montefiore<br />

Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

S. Giovanni<br />

Morcianoin Marignano<br />

Saludecio<br />

Cattolica<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

125


L’église<br />

de Carbognano<br />

à droite<br />

détail<br />

des grottes<br />

A SAVOIR<br />

Les campagnes de Gemmano conservent de nombreux restes romains; la localité de<br />

S. Pietro in Cotti, située dans une belle plaine qui se divise entre le territoire de<br />

Gemmano et celui du Montefeltro, était le siège d’un important centre habité où se<br />

dressait l’une des villas impériales les plus prestigieuses de tout l’arrière-pays de<br />

Rimini. Selon les spécialistes, Gemmano semble tirer son nom de celui de la famille<br />

Geminiana, mentionnée sur plusieurs plaques et pierres retrouvées en ces lieux.<br />

De 1233 à 1356, Gemmano appartint à la Commune di Rimini, avant de passer sous<br />

la domination des Malatesta. Elle se dresse sur une colline assez élevée, lieu idéal<br />

pour une forteresse, dominant toute la plaine et une bonne partie des terres et du<br />

duché d’Urbino. Il n’est donc pas surprenant que les Malatesta y aient construit,<br />

comme sur les autres cols de la Seigneurie, une forteresse et son petit village. Au<br />

début du XVI e siècle, les Vénitiens s’emparèrent également de cette haute colline<br />

mais dès 1518, elle retourna sous la Commune de Rimini. Il ne reste que quelques traces<br />

de ses murs extérieurs, aujourd’hui restaurés, et la structure du village est à peine<br />

visible, successivement aux bombardements et aux attaques dont ce lieu fut l’objet<br />

en 1944 – pour le passage de la Ligne Gothique - lors d’une terrible bataille entre<br />

alliés et allemands. Intéressants pour leurs caractéristiques rurales, deux autres petits<br />

châteaux construits dans les campagnes de Gemmano: Marazzano, avec ses restes de<br />

murs et de terre-pleins, et Onferno, bourg fortifié après la destruction de Federico da<br />

Montefeltro, en 1496, aujourd’hui complètement restauré.<br />

126


GEMMANO<br />

Musée de la<br />

Réserve<br />

naturelle orientée<br />

de Onferno<br />

Onferno<br />

via Castello, 83<br />

0541 984694<br />

A VOIR<br />

Il s’agit d’un musée naturaliste pour expositions et fins didactiques. Il présente<br />

la végétation, la faune et les richesses géologiques caractérisant les<br />

grottes et la réserve. Il abrite également un jardin botanique. Le tout est<br />

annexé au Centre de Visite des grottes, aménagé dans l’ancienne église<br />

Santa Colomba, point de départ de splendides excursions dans la zone et<br />

à l’intérieur des grottes.<br />

Grottes de Onferno<br />

Onferno,<br />

via Castello, 83<br />

0541 984694<br />

Complexe karstique de remarquable valeur dont l’exploration complète,<br />

effectuée par le spéléologue Quarina, remonte à 1916. Un petit fleuve<br />

souterrain a creusé ces roches gypseuses créant des galeries, des salles et<br />

des anfractuosités se développant sur 750 m2, dont 400 m2 sont ouverts<br />

au public: grandes salles abritant les conformations rares des mamelons,<br />

vastes couloirs marqués par le cours d’eau et l’une des plus grosses colonies<br />

de chauves-souris d’Italie. A la sortie des grottes, un autre parcours<br />

de 400 m dans un paysage d’eau, de rochers, de petites grottes et de<br />

belle végétation. La visite, avec guide et équipement fourni par le Centre<br />

de Visite, dure environ une heure. Le village de Onferno, ancien petit château<br />

rural, s’étend sur le promontoire au-dessus des grottes, offrant<br />

aujourd’hui des structures d’hébergement et de restauration.<br />

Réserve Naturelle<br />

Orientée<br />

Onferno<br />

123 hectares protégés pour leur grande valeur naturaliste, offrant une riche<br />

et dense végétation, de rares animaux sauvages, des formations géologiques<br />

de gypse et des calanques. Un beau territoire varié et bien balisé pour<br />

d’intéressantes excursions et observations naturalistes. Les principaux itinéraires<br />

comprennent le sentier de la Madonna della Pioggia, le sentier du<br />

Faggio et le sentier botanique.<br />

Eglise de<br />

Carbognano<br />

Carbognano<br />

Une belle petite église rurale située dans une splendide position au sein de<br />

la localité homonyme, lieu de vénération d’une belle image de la Sainte<br />

Vierge. Typique petit sanctuaire encore noyé dans la nature.<br />

127


Le centre de Gemmano<br />

128


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête des Pappardelle et du Sanglier<br />

époque du 15 août<br />

Une typique fête de pays axée sur la gastronomie,<br />

proposant de succulentes recettes locales<br />

dont les pâtes servies avec une sauce au sanglier<br />

sauvage, bête habitant les vallées proches<br />

du village.<br />

<br />

Fête des grottes de Onfermo<br />

premier dimanche d’octobre<br />

Orchestre de danse “ liscio” et poisson gratuit<br />

pour tout le monde.<br />

Une façon de fêter les grottes et l’importance<br />

qu’elles revêtent pour la localité.<br />

Excursions dans la vallée du Ventena.<br />

Cette belle petite vallée entre Gemmano et<br />

Montefiore est incroyablement sauvage si l’on<br />

considère la courte distance qui sépare ces terres<br />

de la côte et des grands centres. Le torrent<br />

Ventena traverse un vaste couloir de végétation<br />

spontanée (comprenant de rares aulnes et de<br />

nombreuses orchidées), d’attrayantes collines et<br />

de suggestifs ravins. C’est l’un des paysages les<br />

plus anciens et les plus surprenants de la province.<br />

Elle offre un réseau de sentiers bien fléchés<br />

permettant de splendides excursions entre<br />

ces deux villages et portant à plusieurs petits<br />

bourgs. La zone est très aimée par les passionnés<br />

de VTT.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 984694 - 854060 (Mairie)<br />

www.comune.gemmano.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

129


<strong>DE</strong> FRAIS ENFERS<br />

“Inferno”, (Enfer), tel était l’ancien nom de cette localité aujourd’hui dénommée<br />

Onferno. Ce nom dérive naturellement de la présence des grottes, considérées, dès<br />

l’antiquité, aussi mystérieuses que fascinantes. Il suffit de penser que certains ont<br />

même voulu y voir le lieu physique auquel se serait inspiré Dante pour décrire la structure<br />

de l’enfer de sa Divine Comédie. Il est certain que ce grand espace souterrain,<br />

alors difficile à «comprendre», devait vraiment apparaître inaccessible et inquiétant.<br />

Aujourd’hui, ces grottes, qui n’ont plus rien «d’infernal», ont toutefois gardé un mystère<br />

et un charme particuliers, accentués par les beautés naturelles qui caractérisent<br />

tout le parcours ainsi que le milieu dans lequel elles s’insèrent, au sein d’une vaste<br />

réserve naturelle. Elles sont même devenues un lieu pour se divertir, pour découvrir<br />

la nature en la respectant, appréciant la beauté de ses sites précieux et très particuliers.<br />

Voilà ce que disent les guides qui accompagnent les visiteurs: «Le long du parcours,<br />

qui part d’une altitude de 290 mètres pour en descendre 70 en profondeur, vous<br />

pourrez explorer le système souterrain des grottes de Onferno. Vous y admirerez des<br />

cavités suggestives, des plafonds lisses et polis, la cascade de calcaire, la cheminée et<br />

ses «perles de grotte» et les plus grands mamelons d’Europe: de gigantesques amas<br />

de cristaux sur le plafond de la salle Quarina. Le parcours, en partie pavé et en partie<br />

sur terrain naturel, doit être effectué avec prudence. Il traverse des canyons, des salles<br />

d’effondrement et des passages étroits, mais l’existence d’une entrée inférieure et<br />

d’une sortie supérieure favorise une excellente ventilation. Composées de roche gypseuse,<br />

elles sont dues à l’action érosive de l’eau d’infiltration sur des couches de terrain<br />

de compacité, perméabilité et solubilité variées. Ces grottes, à morphologie karstique,<br />

sont traversées par un cours d’eau souterrain et offrent une série de cavernes,<br />

sur plusieurs niveaux, reliées par des galeries et des fissures. L’eau, courant sur la surface<br />

des cavités qu’elle a elle-même formées, a créé en certains points des concrétions<br />

de sels de calcium aux formes étranges.<br />

La grotte est peu éclairée car elle abrite une précieuse colonie de chauve-souris composée<br />

d’environ 4000 exemplaires. Elles appartiennent à six espèces, dont certaines<br />

de grande valeur scientifique car considérées à risque d’extinction. Pendant l’été, on<br />

peut apercevoir les adultes en phase de reproduction ou les plus jeunes lors de leurs<br />

premiers vols. Une bonne occasion pour un «tête à tête» avec les Chiroptères pour<br />

démystifier quelques lieux communs: ils se nourrissent d’insectes et non pas de sang!<br />

La visite est guidée par un personnel qui fournit des casques et des torches aux participants.<br />

Il est préférable de porter des chaussures confortables aux semelles adaptées<br />

à un sol glissant, ainsi qu’un sweat-shirt ou un k-way même en été. La température<br />

s’y élève en effet toujours à 12/14 degrés.»<br />

Et donc, bien que descendant en enfer, la fraîcheur y est toujours assurée.


APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />

Les grottes de Onferno<br />

131


Saludecio<br />

Rimini> 30 km • 40 min<br />

Riccione> 20 km • 25 min<br />

Bellaria> 35 km • 50 min<br />

Cattolica> 15 km • 20 min<br />

Misano> 17 km • 20 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 348 M<br />

132


SALU<strong>DE</strong>CIO<br />

Dans cette partie de la<br />

Seigneurie, les collines offrent<br />

des sommets plus doux, dont la<br />

forme allongée était l’idéal pour la<br />

construction de châteaux et de villages<br />

associant au mieux les buts<br />

défensifs au développement civil.<br />

C’est le cas de Saludecio qui, de<br />

1500 à 1800, s’affirma comme le centre<br />

le plus important de cette partie<br />

de la vallée du Conca.<br />

Une petite capitale où les demeures<br />

raffinées et les petites maisons ont<br />

créé un style à la fois noble et populaire,<br />

encore intact.<br />

Une grande église, presque une<br />

cathédrale, y domine la place, un<br />

petit musée soigné y raconte l’art et<br />

l’histoire du village, les murs sont<br />

bordés d’avenues plantées d’arbres<br />

et de jardins, les rues intérieures<br />

s’animent en été grâce à toute une<br />

série de festivals et de fêtes.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

Riccione<br />

Misano<br />

San Clemente<br />

Morciano<br />

S. Giovanni<br />

Gemmano<br />

in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Cattolica<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

133


Cerreto<br />

A SAVOIR<br />

Ces collines sont habitées par l’homme depuis très longtemps, pour leur beauté, leur<br />

fertilité et leur climat. Il n’est donc pas surprenant que ces terres, riches en témoignages<br />

d’époque romaine et du Haut Moyen Age, soient devenues le siège d’un pays<br />

riche et puissant, qui a su consolider son rôle même après la décadence des<br />

Malatesta.<br />

Ce fut l’un des principaux centres de la ligne défensive de la seigneurie ainsi que l’une<br />

de ses communautés les plus florissantes. C’est ici que vécut également au XIII e siècle<br />

un personnage qui rendra la localité célèbre dans tout le territoire environnant: le<br />

bienheureux Amato Ronconi, importante figure religieuse de la dévotion populaire. A<br />

l’instar des autres châteaux de la zone, Saludecio voit les continuelles disputes entre<br />

les Malatesta et les Montefeltro, époque à laquelle remontent les grands ouvrages de<br />

construction (XIII e , XIV e et XV e siècles) d’une forteresse et d’une puissante enceinte<br />

de murailles qui entoure aujourd’hui encore harmonieusement le centre historique.<br />

Toutefois, la fin de la domination des Malatesta ne marqua pas, contrairement à<br />

d’autres lieux, le début du déclin du petit pays: de puissantes familles y construisirent<br />

leurs palais, des intellectuels y devinrent célèbres, une grande église y fut édifiée et,<br />

en 1800, la ville se dota d’institutions qui en firent la capitale de la vallée du Conca.<br />

De nos jours, l’agriculture et le tourisme sont ses deux atouts pour s’affirmer comme<br />

l’un des lieux privilégiés de la Seigneurie des Malatesta. La tradition consolidée de ses<br />

murales lui a permis de faire partie des «Villes aux murs peints».<br />

134


SALU<strong>DE</strong>CIO<br />

A VOIR<br />

Porta Marina<br />

XIV e siècle<br />

Porte d’entrée principale de la ville remontant à l’époque de Sigismondo<br />

Pandolfo Malatesta; elle nous donne, avec les édifices voisins, une idée de<br />

l’ensemble des fortifications d’alors.<br />

Piazza Beato<br />

Amato Ronconi<br />

On accède à cette place de forme quadrangulaire par la Porta Marina. Elle<br />

est bordée d’un côté par l’église paroissiale et de l’autre par l’Hôtel de<br />

Ville; au fond, le vieux village et la Tour Civique.<br />

Eglise paroissiale<br />

S.Biagio,<br />

Sanctuaire<br />

du bienheureux<br />

Amato,<br />

Musée de Saludecio<br />

et du bienheureux<br />

Amato<br />

piazza Beato Amato<br />

Ronconi<br />

0541 982100<br />

Ses dimensions et sa belle architecture du XVIII e siècle, ainsi que tout<br />

l’ensemble, lui ont valu le nom de «petite cathédrale». Elle conserve la<br />

dépouille du bienheureux Amato et de nombreuses œuvres d’art. Le<br />

musée d’art sacré aménagé dans le donjon adjacent contient des meubles,<br />

des parements et de beaux ex-voto.<br />

Le complexe en son entier – église, sanctuaire, musée - abrite une véritable<br />

petite pinacothèque comprenant:<br />

• La décollation de Baptiste,<br />

de Claudio Ridolfi dit “le Veronese”, 1605<br />

• Les saints Joseph, Sébastien, Roch<br />

et Antoine de Padoue,<br />

de Vitale di Bernadino Guerrini, 1610<br />

• Le pape saint Sixte en extase,<br />

de Guido Cagnacci, 1628<br />

• La procession du Saint-Sacrement,<br />

de Guido Cagnacci, 1628<br />

• Saint Antoine abbé et saint Antoine de Padoue,<br />

de G. F. Nagli, dit “le Centino”, 1660<br />

• Vierge à l’enfant avec saints,<br />

de Sante Braschi, 1704<br />

• Notre Dame de la Consolation,<br />

de Giuseppe Soleri Brancaleoni, 1802<br />

• Saint Blaise (San Biagio),<br />

de père Atanasio da Coriano, 1800<br />

Palazzo Municipale<br />

(Hôtel de Ville)<br />

piazza Beato Amato<br />

Ronconi<br />

Construit sur les restes de l’ancienne forteresse, cet édifice abrite la Mairie<br />

et plusieurs institutions culturelles. Il conserve des traces significatives des<br />

murs malatestiens. Il servit également de prison. A remarquer, la belle<br />

colonnade extérieure.<br />

135


A VOIR<br />

Intérieur<br />

Musée<br />

d’art<br />

sacré<br />

Palazzo Albini<br />

XVI e siècle<br />

via Roma<br />

Propriété privée<br />

Il n’est pas toujours ouvert aux visites. Sa porte s’ouvre sur une très belle<br />

cour à colonnade, en style d’Urbino. Les journées de l’Ottocento Festival<br />

sont une bonne occasion pour en visiter le rez-de-chaussée.<br />

Tour Civique<br />

XIV e siècle<br />

via Beato Amato, 1<br />

0541 869701<br />

L’une des tours médiévales caractérisant le profil de Saludecio vu de loin.<br />

Elle porte les armoiries de la ville.<br />

Eglise<br />

des Hiéronymites<br />

via Piero Albini, 15<br />

Autre importante église de Saludecio, qui conserve des œuvres du<br />

XVIII e siècle.<br />

Couvent<br />

des Hiéronymites<br />

XVII e siècle<br />

via Piero Albini, 15<br />

Il forme avec l’église un beau complexe situé dans la partie la plus haute<br />

du pays.<br />

Il conserve d’intéressantes traces de l’époque de sa fondation qui remonte<br />

à 1640.<br />

Porta Montanara<br />

XIV e siècle<br />

via Roma<br />

Porte fortifiée de la ville regardant les collines intérieures et les premiers<br />

sommets des Apennins. C’est d’ici que l’on contrôlait les frontières avec<br />

les terres des Montefeltro, adversaires historiques des Malatesta.<br />

136


SALU<strong>DE</strong>CIO<br />

Jardin<br />

des parfums<br />

Porta Montanara<br />

A VOIR<br />

Juste au-dehors de la Porta Montanara: c’est un jardin à l’italienne composé<br />

de fleurs et de plantes aromatiques disposées sur plusieurs étagements<br />

géométriques, pour en exalter les couleurs et les parfums.<br />

Largo Santiago<br />

de Compostela<br />

Peintures murales<br />

du village<br />

Eglise<br />

Sant’Ansovino<br />

via Sant’Ansovino, 1<br />

Oratoire de<br />

l’Hôpital du<br />

bienheureux Amato<br />

XVIII e siècle<br />

via Ospedale<br />

Observatoire<br />

astronomique<br />

N. Koppernik<br />

via Pulzona, 1708<br />

0541 857026<br />

Château de Cerreto<br />

Cerreto<br />

Dédié au bienheureux Amato Ronconi et à ses pèlerinages au célèbre<br />

sanctuaire, c’est un balcon panoramique qui comprend la fontaine et le<br />

Monument aux Morts; point de départ d’une belle avenue plantée<br />

d’arbres et bordée d’espaces verts qui côtoie les remparts.<br />

Un curieux parcours artistique multicolore «en plein air» invite, au moyen de<br />

plaques et de légendes, à se promener dans le centre historique pour découvrir<br />

les «inventions du XIX e siècle», plus de 40 œuvres peintes par les artistes<br />

ARPERC sur les murs des maisons. Il s’agit d’une tradition culturelle vive et en<br />

croissance constante, qui se renouvelle chaque été à l’occasion de<br />

«l’Ottocentro festival», lorsque les artistes peignent en public de nouveaux<br />

«murales», en en valorisant également les aspects historique et symbolique.<br />

C’est l’église du petit hameau homonyme situé sur la route de Morciano.<br />

Un autre lieu consacré à la figure du bienheureux Amato Ronconi, pèlerin<br />

et protecteur du pays, vénéré dès le XIV e siècle.<br />

Observations guidées de la voûte céleste: avec l’aide de spécialistes, des<br />

soirées peuvent y être organisées pour découvrir les merveilles du ciel<br />

étoilé.<br />

L’un des plus beaux bourgs ruraux de toute la Seigneurie, il conserve des<br />

restes de structures fortifiées médiévales. Situé à quelques kilomètres de<br />

Saludecio, après Mondaino, au sein d’un remarquable paysage naturel audessus<br />

de la vallée du Ventena. Sa visite donne une idée de la vie de ces<br />

communautés telle qu’elle était autrefois. Cerreto est également célèbre<br />

pour son carnaval et pour les histoires amusantes concernant ses habitants,<br />

aujourd’hui très peu nombreux.<br />

Château de Meleto<br />

Meleto<br />

Autre petit bourg fortifié à quelques kilomètres de Saludecio, présentant<br />

d’intéressants témoignages de ses anciennes structures.<br />

137


Ottocento Festival<br />

138


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Ottocento Festival<br />

(Festival du XIX e siècle)<br />

première semaine d’août<br />

L’une des plus importantes fêtes d’été de<br />

l’arrière-pays qui propose depuis vingt ans, à un<br />

public toujours très nombreux, venant aussi de<br />

loin, une semaine de musique, de spectacles,<br />

d’expositions et de banquets consacrés à un<br />

XIX e siècle vu sous tous ses aspects. Petits marchés<br />

d’antiquités et d’artisanat, décors, gargotes<br />

dans les ruelles et dans les caves des maisons,<br />

artistes venant de toute l’Italie, tout contribue<br />

à faire de ce festival un intéressant et divertissant<br />

rendez-vous.<br />

www.ottocentofestivalsaludecio.it<br />

<br />

Saluserbe<br />

25 avril et période correspondante<br />

Une manifestation consacrée à la vie naturiste et<br />

spécialement à l’herboristerie, à l’alimentation<br />

et à l’agriculture biologiques. Elle propose des<br />

expositions, des congrès et un petit marché de<br />

printemps.<br />

www.saluserbe.ottocentofestivalsaludecio.it<br />

Très intéressantes les promenades autour du<br />

château de Cerreto et à Montepetrino, vers la<br />

vallée du Ventena de Saludecio. Un splendide<br />

paysage de collines de la moyenne vallée du<br />

Conca, offrant des vues remarquables, notamment<br />

au printemps et en automne. Excellents<br />

parcours pour trekking et VTT.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 981757 - 981102<br />

www.ottocentofestivalsaludecio.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

139


<strong>DE</strong>S HISTOIRES ETRANGES<br />

Saludecio a une île, le bourg de Cerreto, au sein de l’une des campagnes les plus belles<br />

de la Seigneurie, séparé de Saludecio par les terres de la commune voisine de<br />

Mondaino et juste sur la frontière avec les Marches. Il s’agit d’une véritable enclave<br />

administrative, d’un petit château rural qui, sans que l’on sache vraiment pourquoi, est<br />

resté lié à la commune de Saludecio. Mais si Cerreto est un bourg particulier, ce n’est<br />

certainement pas pour ce motif.<br />

Il n’y a pas très longtemps encore, des histoires étranges sur Cerreto, ou mieux encore,<br />

sur les mésaventures de ses habitants, circulaient en effet dans tout le territoire de<br />

la vallée du Conca.<br />

De nos jours, ce beau village fortifié, qui a conservé toutes ses architectures anciennes,<br />

ne compte que très peu d’habitants, bien qu’autrefois il abritait une communauté<br />

plutôt nombreuse, particulièrement vivace et, selon certains, extravagante. Les histoires<br />

que l’on raconte ridiculisent les habitants de ce lieu pour les trouvailles absurdes<br />

liées à des aventures qui ont toujours une fin comique. La plus célèbre est celle<br />

de la “polenta du puits” (qui finit par la noyade de tous les habitants qui y plongent<br />

pour la goûter), mais il y en a beaucoup d’autres, comme celle du canon en bois qui<br />

devrait tirer sur le village voisin (explosant bien entendu sur les lieux) ou celle qui fait<br />

allusion au manque d’intelligence régnant dans le pays. Pour y remédier, les habitants<br />

décident que la seule solution est d’aller l’acheter à Rimini. Un groupe, choisi parmi<br />

les plus expérimentés, part à pied et arrive à mi-chemin. En fin de journée, fatigué et<br />

découragé, il décide de rentrer. Une fois au pays, les hommes du groupe racontent<br />

aux autres qu’ils avaient déjà fait la première partie du chemin et qu’ils auraient fait<br />

l’autre le jour suivant.<br />

Outre que pour des dizaines d’autres histoires, Cerreto était aussi célèbre pour une<br />

autre expression de culture traditionnelle, partiellement liée aux histoires ridicules de<br />

ses habitants. Il s’agit d’un carnaval archaïque, comptant des personnages de très<br />

ancienne origine et d’aspect primitif comme celui des hommes complètement recouverts<br />

de feuilles et d’un “pagliaccio” (meule de paille). On peut y participer aujourd’hui<br />

encore, bien que sa réalisation - à l’époque printanière - ne soit pas toujours<br />

sûre d’une année à l’autre. Ainsi, avant d’entreprendre le voyage pour y venir, prenez<br />

vos informations, bien que, même sans cette fête, Cerreto mérite certainement une<br />

visite.


NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Le “Pagliaccio” du carnaval de Cerreto<br />

141


Mondaino<br />

Rimini> 30 km • 35 min<br />

Riccione> 20 km • 25 min<br />

Bellaria> 42 km • 45 min<br />

Cattolica> 15 km • 20 min<br />

Misano> 17 km • 20 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 400 M<br />

142


MONDAINO<br />

Il était une fois un petit pays sur<br />

une haute colline de la moyenne<br />

vallée du Conca, né sur une terre<br />

de daims où se dressait un temple<br />

dédié à Diane, déesse de la chasse et<br />

protectrice des forêts.<br />

Le «mont des daims» devint une fortification<br />

de la Seigneurie des<br />

Malatesta sur la frontière avec les terres<br />

des Montefeltro, ducs d’Urbino.<br />

Les murs, les portes fortifiées, la puissante<br />

forteresse et toute la structure<br />

du pays nous parlent encore de ce<br />

passé qui revit chaque année lors de<br />

l’une des fêtes historiques les plus<br />

passionnantes de toute la Seigneurie<br />

et de toute l’Emilie-Romagne. Mais<br />

les siècles successifs ont également<br />

laissé à Mondaino de beaux édifices<br />

comme sa singulière place circulaire,<br />

ses demeures raffinées et ses églises.<br />

Le paysage, fait de campagnes et de<br />

zones sauvages, est encore intact et<br />

rural, prêt à être apprécié en toutes<br />

saisons.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

Cattolica<br />

Gemmano<br />

Montefiore<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Saludecio<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

143


Piazza<br />

Maggiore<br />

pendant<br />

le «Palio»<br />

du Daim<br />

A SAVOIR<br />

Le nom même de Mondaino nous révèle déjà quelque chose de son histoire: le temple<br />

de Diane qui se dressait en ces lieux devait être important puisqu’il donna son<br />

nom à l’établissement romain Vicus Dianensis, dont descend le pays.<br />

L’avènement du christianisme modifia le nom en Mons Damarum, «mont des daims»,<br />

qui deviendra plus tard Mondaino. Le château vit croître son importance militaire et<br />

civile sous la Seigneurie des Malatesta. Ils le gouvernèrent en effet dès 1289 et le<br />

considèreront toujours comme leur lieu préféré pour la signature des traités avec<br />

leurs pires ennemis, les Montefeltro, seigneurs de la splendide ville d’Urbino (à 25<br />

kilomètres de distance) et de toutes les campagnes de la haute vallée du Conca. Les<br />

murs de Mondaino virent des assauts et des batailles ainsi que des actes et des rencontres<br />

politiques de haut niveau. D’abord Carlo Malatesta avec Antonio da<br />

Montefeltro – nous sommes en 1393 - puis Sigismondo Pandolfo avec Federico, duc<br />

d’Urbino – c’est l’année 1459 – se rencontrent à Mondaino pour des traités de paix<br />

qui ne durèrent cependant pas longtemps, comme le démontre le fait qu’en 1462,<br />

Federico conquit le château pour le donner à l’Eglise.<br />

Dans les siècles qui suivirent, Mondaino demeura l’un des principaux centres de la<br />

vallée. Sa belle place semi-circulaire du XIX e siècle, ses demeures aristocratiques, ses<br />

architectures et l’aspect qu’elle garde encore prouvent toute la vitalité d’un centre<br />

historique et d’un territoire très appréciés.<br />

144


MONDAINO<br />

A VOIR<br />

Porta Marina<br />

Cette belle porte d’accès au pays est attribuée aux modernisations de la<br />

structure défensive voulues par Sigismondo Pandolfo Malatesta.<br />

Piazza Maggiore<br />

XIX e siècle<br />

C’est la place la plus singulière du territoire de Rimini et la plus intéressante<br />

des places du XIX e siècle. Sa forme semi-circulaire définie par une<br />

galerie néoclassique a été dessinée par l’architecte Francesco Cosci.<br />

La rue centrale du pays se greffe sur la place d’une telle façon que les<br />

habitants ont affectueusement dénommé cette dernière la «place poêle».<br />

Cœur du pays, elle abrite les combats des différents quartiers lors de la<br />

fête du “Palio” du Daim.<br />

Forteresse<br />

malatestienne<br />

XIV e – XV e siècles<br />

Hôtel de Ville<br />

piazza Maggiore, 1<br />

0541 981674 (Mairie)<br />

La forteresse était un élément fondamental de la ligne défensive des<br />

Malatesta, une place stratégique pour surveiller les dangereux châteaux<br />

voisins et les mouvements des troupes des Montefeltro.<br />

La structure extérieure bien conservée est dotée d’élégants créneaux<br />

gibelins et repose sur un imposant mur en escarpe. Les défenses de<br />

Mondaino furent développées par Sigismondo: il suffit de penser que<br />

l’enceinte comptait bien 13 donjons. Federico da Montefeltro décrivit le<br />

château comme «un lieu fort et important, ne pouvant être conquis à<br />

aucun pacte».<br />

Aujourd’hui, ses murs peuvent être admirés depuis les rues extérieures au<br />

centre historique, que nous vous conseillons de parcourir entièrement.<br />

La forteresse abrite les bureaux de la Mairie et des institutions culturelles.<br />

La forteresse offre deux curiosités difficilement accessibles: sa belle terrasse<br />

supérieure, qui offre une vue incomparable sur la Romagne et le<br />

Montefeltro, et la série de ses passages secrets utilisés dans des buts militaires.<br />

L’une de ses salles abrite une fresque représentant la Vierge du Lait<br />

de Bernardino Dolci (XV e siècle).<br />

Exposition permanente<br />

de majoliques de<br />

Mondaino<br />

via Secondaria Levante<br />

0541 981674<br />

Couvent<br />

des Clarisses<br />

via Roma<br />

Très intéressante à visiter la collection de majoliques de la Renaissance,<br />

dont Mondaino était un important centre de production.<br />

Grand complexe aux nombreux édifices d’époques différentes, offrant un<br />

beau jardin intérieur. Il nécessite encore d’une restructuration et n’est pas<br />

toujours accessible. Son intérieur peut être admiré lors de la fête du<br />

“Palio” du Daim. La petite église qui donne sur la rue principale conserve<br />

un chœur et des crucifix en bois du XVII e siècle.<br />

145


A VOIR<br />

Porta Marina<br />

dessous Moments du «Palio»<br />

à droite «Paliotto» dans l’église San Michele Arcangelo<br />

146


MONDAINO<br />

A VOIR<br />

Eglise paroissiale<br />

S. Michele<br />

Arcangelo<br />

via Roma, 31<br />

Une belle église spacieuse du XVIII e siècle qui conserve des œuvres de<br />

valeur des XV e et XVI e siècles et trois suggestifs «paliotti» (panneau frontal<br />

de l’autel) finement décorés selon une ancienne technique (XVIII e siècle). Il<br />

semble que l’ancien temple dédié à Diane se dressait en ce lieu.<br />

Ex-couvent<br />

S. Francesco<br />

via Belvedere<br />

Fogliense<br />

Complexe du XIII e siècle situé juste à la sortie du centre historique, sur le<br />

col Formosino. C’est ici que la paix fut signée en 1459 entre Sigismondo<br />

Malatesta et Federico da Montefeltro et que le pape Clément XIV prit<br />

l’habit franciscain.<br />

Musée<br />

paléontologique<br />

à l’intérieur<br />

de la forteresse<br />

piazza Maggiore, 1<br />

0541 981674<br />

Ses salles sont aménagées à l’intérieur de la forteresse.<br />

Il conserve des fossiles provenant de Mondaino et des environs.<br />

Une belle collection de pièces spectaculaires: des roches portant les<br />

«empreintes» de poissons (bien 21 espèces), d’animaux et de plantes âgés<br />

de 4 millions d’années. Grâce au type de roche et au processus de fossilisation<br />

particuliers, les traces des organismes sont extraordinairement claires.<br />

Disponibilité de guides et de publications sur les différents aspects scientifiques<br />

liés à l’exposition et aux recherches effectuées par le musée.<br />

147


DidaDidaDidaDidaDida<br />

148


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

«Palio» du Daim août<br />

Les différents quartiers de Mondaino se<br />

disputent pendant quatre jours un «palio» fait<br />

de jeux, de défis et de joutes de la tradition du<br />

Moyen Age et de la Renaissance. Toute une<br />

série de spectacles, de défilés et de cérémonies<br />

servent de cadre aux différentes épreuves. Le<br />

centre historique se transforme en un décor<br />

fabuleux, regorgeant de tavernes, de gargotes<br />

et de lieux de spectacles aménagés dans des<br />

espaces inaccessibles en d’autres périodes. Les<br />

scènes (décors, lumières, costumes, bancs, etc.)<br />

et les aspects gastronomiques de la fête sont<br />

particulièrement appréciés par un public nombreux.<br />

C’est l’une des fêtes les plus importantes<br />

de la Seigneurie, riche en suggestions, en spectacles,<br />

en propositions gastronomiques et artisanales.<br />

www.terrediconfine.it<br />

<br />

Festival musical<br />

juillet<br />

Un intéressant petit festival de la musique<br />

auquel participent des groupes régionaux et de<br />

renommée nationale.<br />

<br />

Les cours de “ l’Arboretum”.<br />

Des laboratoires de théâtre et de communication<br />

qui attirent des participants de toute<br />

l’Italie.<br />

info 0541 25777<br />

www.arboreto.org<br />

<br />

Latinus Ludus<br />

mai - juin<br />

Concours de traduction de latin pour les lycéens<br />

consacré au Père Sebastiano Sanchini, précepteur<br />

du poète Leopardi.<br />

info 0541 981674 - www.mondaino.com<br />

<br />

Bacchus, Truffes et Vénus<br />

novembre/décembre<br />

Foire-exposition de truffes blanches très prisées<br />

des collines du territoire de Rimini.<br />

Info 0541 869046 Pro Loco Mondaino<br />

www.terrediconfine.it<br />

<br />

Fête de la Sainte Bibiana<br />

novembre/décembre<br />

Foire-marché des produits typiques de<br />

Mondaino (huile, miel, fromages) et des collines<br />

du territoire de Rimini. Fête du fromage lors de<br />

la phase d’extraction des tommes de brebis des<br />

fosses de maturation. Petit marché de Noël et<br />

d’artisanat local.<br />

Info 0541 981674 - www.mondaino.com<br />

Mondaino est entourée de belles campagnes<br />

parcourues par de petites routes et des sentiers<br />

d’un grand intérêt naturaliste et culturel. Il existe<br />

un circuit de sentiers fléchés.<br />

La zone de la Valmala est particulièrement intéressante<br />

et devrait être explorée en compagnie<br />

d’un petit guide sur les aspects environnementaux<br />

et historiques des lieux.<br />

Il y existe aussi un ex-arboretum comprenant<br />

sept hectares de terrain sur lesquels pousse une<br />

belle végétation méditerranéenne. Aujourd’hui,<br />

ses structures sont utilisées pour séminaires et<br />

laboratoires de culture théâtrale.<br />

Le petit marché qui a lieu à l’occasion du «Palio»<br />

du Daim offre de nombreuses possibilités<br />

d’acheter d’intéressants produits manufacturés,<br />

des reproductions d’armes aux instruments de<br />

musique, des paniers aux chaussures d’époque.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 869046<br />

www.terrediconfine.it<br />

www.mondaino.com<br />

www.riviera.rimini.it<br />

149


MEMOIRE TERRESTRE<br />

Il semble que la terre, en tant qu’élément physique, ait réservé une attention toute<br />

particulière à la localité de Mondaino. En effet, à la terre et à la roche sont liés de rares<br />

fossiles présentant des millions d’années, à la terre modelée par les mains de maîtres<br />

habiles sont liées les précieuses céramiques du Moyen Age et de la Renaissance et<br />

c’est encore à la terre que se rapporte une production gastronomique locale plus<br />

récente, à savoir, le fromage affiné dans d’anciennes fosses à blé.<br />

Les fossiles, organismes qui ont laissé leur empreinte sur plusieurs types de roches,<br />

sont aujourd’hui conservés dans un musée paléontologique aménagé dans la forteresse.<br />

Citons Walter Landini:<br />

«par le passé, les découvertes de corps fossilisés ont largement contribué à enrichir<br />

l’imaginaire collectif en nouveaux éléments particuliers, évoquant souvent des souvenirs<br />

historiques, alimentant des mythes et des légendes ou stimulant plus simplement<br />

la curiosité. C’est le cas des empreintes de vertébrés fossiles, attribuées aux traces<br />

laissées par le diable pendant ses visites nocturnes, des Ammonites (mollusques<br />

disparus) interprétées comme des serpents pétrifiés, des valves de Rudistes (mollusques<br />

bivalves disparus) associées à des dents de dragon ou encore de splendides<br />

poissons fossiles, conservés sur des plaques calcaires, considérés comme des dons<br />

dans certains lieux de culte. Mondaino ne présente pas de références spécifiques<br />

dans la tradition populaire locale (...). Ce n’est qu’en 1832 que son nom entre officiellement<br />

dans les chroniques paléontologiques, lorsque Vito Procaccino Ricci signale<br />

la présence de “corps momifiés”.» Mondaino (à l’instar de Saludecio et de<br />

Montefiore) regorge de fossiles, dont de nombreux exemplaires spectaculaires s’étant<br />

formés sur les blocs de roche tendre de “Tripoli”. Un chercheur écrivait en 1880:<br />

“l’existence d’ichtyolithes à Mondaino est déjà connue depuis longtemps par tous les<br />

naturalistes, et les voyageurs qui s’y rendront pour en prendre verront comme il est<br />

facile de satisfaire leurs désirs.” Le musée de Mondaino conserve de nombreux poissons<br />

(plus de vingt espèces) mais aussi des mollusques, des plantes rares et des restes<br />

d’oiseaux plus rares encore.<br />

Une autre exposition, organisée dans une rue du centre (Via Secondaria Levante),<br />

offre une sélection de splendides céramiques anciennes retrouvées dans le centre historique<br />

et dans les environs.<br />

Ces découvertes confirment la présence en ces lieux d’une véritable école qui<br />

s’apparente avec les grandes écoles de céramique voisines telles que celles de Rimini,<br />

de Urbino, de Casteldurante et de Pesaro. Une découverte donc très intéressante,<br />

tant pour les spécialistes que pour comprendre l’effective importance historique et<br />

artistique de la communauté de Mondaino à l’époque du Moyen Age et de la<br />

Renaissance.<br />

Quant au fromage “mis en fosse” à Mondaino, lorsqu’il est resté trois mois sous terre,<br />

il prend un goût savoureux et particulier qui le place au niveau des autres célèbres<br />

«Fromages de fosse» de la Romagne et des Marches. Excellent: il ne vous reste qu’à<br />

le goûter.


APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />

Pièces du Musée paléontologique<br />

151


Porte d’entrée de Montegridolfo<br />

Rimini> 38 km • 35 min<br />

Riccione> 26 km • 20 min<br />

Bellaria> 50 km • 50 min<br />

Cattolica> 20 km • 20 min<br />

Misano> 23 km • 20 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 290 M<br />

152


MONTEGRIDOLFO<br />

Les Malatesta défendaient leur<br />

Seigneurie des menaces représentées<br />

par le duché d’Urbino voisin<br />

au moyen de toute une série de châteaux<br />

placés à courte distance l’un<br />

de l’autre.<br />

Montegridolfo surveillait la hauteur<br />

qui sépare la vallée du Conca, sur le<br />

versant romagnol, de la vallée du<br />

Foglia, sur le versant des Marches.<br />

Il se présente comme un bourg complètement<br />

fermé derrière de hauts<br />

murs et dont l’accès est protégé par<br />

une tour et sa porte d’époque<br />

médiévale. Ce village, dont la structure<br />

est intacte, a été récemment<br />

soumis à une restructuration très soignée,<br />

dans le but de faire revivre ces<br />

lieux en les proposant comme un<br />

centre voué à l’hospitalité, au tourisme<br />

et à la culture.<br />

Montescudo<br />

Coriano<br />

Montecolombo<br />

San Clemente<br />

Riccione<br />

Misano<br />

Cattolica<br />

Gemmano<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

153


Une rue<br />

du centre<br />

A SAVOIR<br />

Le château de Montegridolfo n’était ni une élégante résidence ni une forteresse militaire<br />

mais un simple petit bourg doté de murs, ou mieux un «cassero», enceinte rectangulaire<br />

dotée d’une porte-tour construite pour sa défense. Il était habité par de<br />

riches artisans et agriculteurs. Son nom, dont l’origine est encore incertaine, dériverait<br />

d’un mot germanique signifiant broussailleux, brut. L’époque de sa construction<br />

est également inconnue; elle semble remonter à l’an 1000. En 1148 (première date<br />

sûre), il appartenait à l’abbaye des saints Pierre et Paul de Rimini.<br />

Passé sous la domination des Malatesta à la fin du XIII e siècle, il se trouva malheureusement<br />

dans une «zone chaude», pris entre les deux seigneuries ennemies des<br />

Malatesta et des Montefeltro de Urbino. Il fut le cadre de nombreuses attaques et<br />

incursions. Au cours de l’un de ces assauts, en 1336, il fut gravement endommagé par<br />

les troupes de Ferrantino, en guerre contre son cousin Malatesta et allié des<br />

Montefeltro. Les Malatesta le reconstruisirent dès l’année suivante en le dotant de<br />

murs plus élevés et de 4 donjons. Il resta sous leur domination jusqu’en 1500 puis<br />

passa aux mains du duc Valentino Borgia qui le perdit en 1503. Le territoire fut ensuite<br />

vendu par Pandolfo Malatesta à la République de Venise qui, après six ans, le céda<br />

à l’Etat pontifical.<br />

154


MONTEGRIDOLFO<br />

A VOIR<br />

Porte d’entrée<br />

C’est l’accès fortifié au village: la belle porte, qui remonte au XVI e siècle, a<br />

subi plusieurs modifications. L’arc est surmonté par une tour qui porte<br />

encore les marques d’un pont-levis.<br />

Château<br />

La structure urbanistique est encore celle du Moyen Age; le terre-plein est<br />

entouré de murs robustes flanqués de donjons. A l’intérieur, le petit village<br />

se compose de petites ruelles bordées par les édifices principaux et<br />

par de petites maisons. La Mairie se dresse à côté de la porte d’entrée;<br />

l’autre édifice remarquable, le Palais Viviani (transformé en un hôtelrestaurant<br />

prestigieux), est construit sur les restes de la forteresse. Le centre<br />

historique reflète l’image fidèle du petit château qui a gardé toute son<br />

harmonie au cours des siècles.<br />

Les murs offrent une vue magnifique sur la côte de Pesaro et de Rimini<br />

ainsi que sur la basse vallée du Foglia.<br />

Eglise San Rocco<br />

XIV e siècle<br />

via Borgo<br />

Originairement dénommée église S. Maria ou de l’Hôpital pour le lazaret<br />

qui s’y dressait à côté, l’oratoire de Saint-Roch se dresse au-dehors des<br />

murs et conserve trois témoignages artistiques d’époques diverses réalisés<br />

sur la même partie de mur. Ces œuvres superposées, de style différent,<br />

ont été détachées puis restaurées; ces trois documents précieux relatifs au<br />

culte marial sont les suivants:<br />

• Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, d’un<br />

peintre anonyme des Marches (1427 ?);<br />

• Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, de<br />

Girolamo Marchesi (1520-1525);<br />

• Vierge à l’enfant avec saints, de Guido Cagnacci (1623).<br />

En 1987, l’oratoire a été enrichi de 14 panneaux d’un chemin de croix,<br />

hauts-reliefs sur terre cuite de l’artiste Guerrino Bardeggia.<br />

155


A VOIR<br />

Palais Viviani<br />

dessous Boutiques du centre<br />

à droite Eglise San Rocco<br />

156


MONTEGRIDOLFO<br />

A VOIR<br />

Musée<br />

de la ligne<br />

des Goths<br />

0541 855149 - 855054<br />

Il est aménagé à l’intérieur d’une structure rappelant un bunker, en dehors<br />

des murs. Il conserve des objets, documents, journaux et affiches de la<br />

propagande nazie et fasciste, opposés à ceux des alliés et du Comité de<br />

Libération Nationale (c.l.n.), ainsi qu’un riche matériel photographique et<br />

audiovisuel (films, diapos, vidéocassettes).<br />

Eglise San Pietro<br />

XX e siècle<br />

via San Pietro<br />

Il ne reste plus rien de l’édifice roman: l’église actuelle a été construite en<br />

1962 à l’endroit où s’élevaient par le passé deux autres églises.<br />

Elle conserve une Crucifixion d’un peintre romagnol anonyme du XV e siècle,<br />

fresque retrouvée par hasard en 1949.<br />

Trebbio di<br />

Montegridolfo.<br />

Sanctuaire<br />

de Notre Dame<br />

de la Grâce<br />

via Beata Vergine<br />

delle Grazie, 13<br />

Un sanctuaire célèbre dans toute la zone, encore très fréquenté.<br />

De la construction initiale (le culte remonte à 1548) il reste un beau tableau<br />

de Pompeo Morganti da Fano, de 1549, représentant l’Apparition de la<br />

Vierge, avec pour fond le château de Montegridolfo et ses campagnes.<br />

L’église actuelle, qui date de la moitié du XVIII e siècle, contient de précieux<br />

éléments du XVIII e siècle: une Vierge du Rosaire de 1751 et la «cantoria»<br />

avec son orgue, réalisée dans le dernier quart de siècle.<br />

157


Soirée dans le village<br />

158


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Procession du chemin de croix<br />

vendredi de Pâques<br />

Depuis une vingtaine d’années, une centaine de<br />

figurants en costumes d’époque participent à la<br />

représentation de la Passion du Christ. Le défilé<br />

part de l’église San Rocco, traverse tout le petit<br />

village à la lueur des flambeaux pour se conclure<br />

sur la grande place.<br />

<br />

Un château de voix<br />

juillet-août<br />

Le château abrite un festival musical, dont la<br />

voix est la principale protagoniste. Il accueille de<br />

prestigieux artistes du monde de l’opéra, laissant<br />

également de l’espace aux concerts instrumentaux,<br />

de musique classique et moderne.<br />

<br />

L’huile nouvelle sur la table<br />

2 e dimanche de décembre<br />

Une manifestation qui est devenue un repère<br />

pour les producteurs locaux et les passionnés<br />

d’huile d’olive de qualité. Remise d’un prix à la<br />

meilleure production de l’année, congrès et<br />

dégustations. Les exposants offrent des olives et<br />

des huiles de toutes les qualités et la gastronomie<br />

du jour est axée sur ce délicieux ingrédient.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 855149<br />

www.comune.montegridolfo.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

159


<strong>LA</strong> LIGNE <strong>DE</strong>S GOTHS<br />

Montegridolfo a consacré un musée très documenté à la “Ligne Gothique”.<br />

Derrière le nom de “Ligne Gothique” se cachent les traces d’un moment crucial pour<br />

l’histoire de l’Italie et de l’Europe, un moment dramatique qui a joué un rôle primordial<br />

- enregistrant le sacrifice d’un nombre considérable de vies humaines - pour la fin<br />

de la Seconde Guerre mondiale et pour la libération du territoire italien occupé par<br />

les troupes nazies.<br />

«La Ligne Gothique a été construite en 1944 par les allemands pour empêcher aux<br />

Alliés de rejoindre la plaine du Pô: si elle avait été dépassée, les Alpes, puis<br />

l’Allemagne, auraient été à la portée de la main. Egalement dénommée Ligne Verte,<br />

elle coupait la péninsule italienne en deux, de Massa-Carrara à Rimini (ou Pesaro,<br />

comme le soutiennent certains chercheurs), s’étendant sur une longueur de 320 km<br />

et atteignant en certains points une profondeur de 30 km. Elle était dotée de défenses<br />

de toutes sortes, dont des champs minés, des fils barbelés, des fossés antichar,<br />

des tranchées, des abris, des bunkers pour l’artillerie et pour les mitrailleuses. La<br />

Ligne Gothique fut attaquée par les Alliés en septembre 1944, et bien que ces derniers<br />

réussirent à en percer les premières lignes en de nombreux points, ils ne furent<br />

toutefois pas en mesure de porter l’attaque à terme. Les lourdes pertes subies, les<br />

difficultés à obtenir des renforts et les approvisionnements nécessaires pour poursuivre<br />

l’attaque ainsi que l’arrivée de la mauvaise saison forcèrent les Alliés à suspendre<br />

l’offensive. La Ligne Gothique céda après l’hiver, ayant déjà bien rempli sa fonction<br />

consistant à retarder le plus possible l’avancée des Alliés. Les pertes allemandes sont<br />

estimées à environ 75 000 hommes, entre morts, blessés et disparus, et les pertes des<br />

Alliés à environ 65 000.»<br />

C’est sur le territoire de Rimini que le percement de la Ligne Gothique enregistra l’un<br />

de ses moments les plus dramatiques. Comme le soutient l’historien Amedeo<br />

Montemaggi, «la bataille de Rimini fut la plus grande bataille de moyens jamais combattue<br />

en Italie, et l’une des plus cruciales (et méconnues) de la 2 e Guerre mondiale,<br />

combattue par 1 200 000 soldats, des milliers d’avions, de canons et de chars.»<br />

Le musée de Montegridolfo commémore ce moment grâce à l’exposition de matériels<br />

de guerre, de journaux et de documents qui permettent au visiteur de connaître<br />

de plus près ces épisodes militaires ainsi que le thème de la propagande politique.<br />

L’exposition comprend les différents équipements personnels des soldats et prévoit<br />

également la projection de films remontant à la Seconde Guerre mondiale sur les<br />

lieux voisins.


APPUNTI DI VIAGGIO<br />

NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />

Détail du Musée de la Ligne des Goths<br />

161


Les murs de Albereto<br />

Rimini> 18 km • 20 min<br />

Riccione> 24 km • 30 min<br />

Bellaria> 32 km • 35 min<br />

Cattolica> 24 km • 30 min<br />

Misano> 25 km • 35 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 386 M<br />

162


MONTESCUDO<br />

Montescudo est situé dans la<br />

moyenne vallée du Conca, zone<br />

de frontière entre la Seigneurie des<br />

Malatesta, la République de Saint-<br />

Marin et le Montefeltro.<br />

Le village se dresse sur une hauteur<br />

séparant la plaine de Rimini de la<br />

voie qui conduit vers les premiers<br />

monts des Apennins, dominée en<br />

cette zone par le mont Carpegna. Il<br />

occupe une position qui était stratégique<br />

par le passé, pour le contrôle<br />

du territoire, mais qui l’est également<br />

de nos jours, pour la découverte<br />

des parties les plus cachées de la<br />

Seigneurie.<br />

Le paysage, essentiellement agricole,<br />

se compose de collines entièrement<br />

cultivées, de quelques fermes<br />

disséminées dans les champs et de<br />

villages aux structures anciennes. Les<br />

traditions artisanales y sont encore<br />

vives et la gastronomie offre d’agréables<br />

et succulentes surprises.<br />

Montescudo<br />

Riccione<br />

Coriano<br />

Misano<br />

Montecolombo<br />

Cattolica<br />

San Clemente<br />

Gemmano<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Mondaino<br />

Montegridolfo<br />

163


Le centre<br />

de Montescudo<br />

à droite<br />

Albereto<br />

A SAVOIR<br />

Ces terres fertiles, situées dans une bonne position et traversées par deux fleuves –<br />

le Conca et le Marano - étaient le siège de très anciens établissements humains. Si<br />

certains témoignages semblent y révéler la présence des Etrusques et des Celtes, il<br />

n’y a aucun doute en ce qui concerne la présence des Romains: à l’époque<br />

d’Auguste, ils y établirent en effet un relais de poste stratégique pour la première<br />

partie de la route qui portait de Rimini à Rome. Montescutulum est mentionné sur un<br />

Diplôme de Othon Ier aux Carpegna, les seigneurs les plus puissants et les plus<br />

anciens des hautes terres de la vallée du Conca. Nous sommes en 962, à l’aube d’un<br />

Moyen Age qui ne verra que plus tard la naissance et l’affirmation en ces lieux du<br />

pouvoir malatestien.<br />

Les Malatesta attribuèrent à ce lieu une fonction fondamentale dans leur système de<br />

défense pour sa position à proximité du Montefeltro, territoire dont toutes les collines<br />

étaient couronnées de tours et de puissantes forteresses, comme celle de<br />

Sassofeltrio, à quelques kilomètres de Montescudo. En 1460, Sigismondo Pandolfo y<br />

construisit une imposante forteresse pour la protection de Rimini, comme le révèle<br />

une plaque du bastion sud. Les travaux de restauration des murs de la ville ont mis<br />

au jour un extraordinaire témoignage de cette époque: une amphore contenant 22<br />

médailles qui représentent le Temple de Malatesta de Rimini et Sigismondo Pandolfo.<br />

Le village fortifié de Albereto, œuvre précieuse des Malatesta, présente une importance<br />

remarquable.<br />

164


MONTESCUDO<br />

A VOIR<br />

Tour Civique<br />

XIII e siècle<br />

Belle tour qui garde sa structure du XIV e siècle malgré de successives<br />

restaurations.<br />

Glacière<br />

via S. Paolo dell’Olmo<br />

Galeries souterraines<br />

Murs d’enceinte<br />

Un rare exemple de glacière de l’époque malatestienne: située sur le bord<br />

de la place principale, elle offre une technique de construction très intéressante.<br />

Elles reliaient la forteresse à la tour de guet.<br />

Il s’agit des restes de gros murs érigés par Sigismondo, aujourd’hui complètement<br />

restaurés. Leur hauteur et leur inclinaison devaient rendre le<br />

château imprenable.<br />

Château<br />

de Albereto<br />

Albereto<br />

0541 984240<br />

Un petit bourg rural dont la structure fortifiée est exemplaire: de récentes<br />

restaurations très soignées en ont fait l’un des joyaux architecturaux de la<br />

Seigneurie. Mentionné dès 1233, le château sera renforcé par Sigismondo<br />

Malatesta vers la moitié du XV e siècle. Il se caractérise par ses murailles<br />

réalisées selon les canons de la typique «plongée malatestienne», ses trois<br />

grosses tours circulaires, son beffroi et une belle terrasse offrant un splendide<br />

panorama sur la côte de Rimini.<br />

Bois de Albereto<br />

Un beau bois d’environ 25 hectares: il peut être entièrement traversé à pied, à<br />

la découverte de plantes rares et d’un milieu singulier pour cette altitude.<br />

165


A VOIR<br />

166


MONTESCUDO<br />

A VOIR<br />

Sanctuaire<br />

de Valliano<br />

localité Valliano<br />

Il se dresse dans une localité offrant un beau paysage rural. Son intérieur<br />

conserve d’importantes fresques du XV e siècle, parmi les plus belles et les<br />

mieux conservées de la Seigneurie, attribuées à l’école de Ghirlandaio.<br />

Musée<br />

ethnographique<br />

de Valliano<br />

localité Valliano<br />

0541 984076<br />

Les locaux adjacents à l’église abritent un petit musée consacré à la culture<br />

paysanne. La présentation moderne de son matériel permet de découvrir<br />

les différents objets, et leur utilisation, en les situant dans le contexte<br />

général des traditions populaires locales.<br />

Eglise de la Paix<br />

de Trarivi<br />

localité Trarivi<br />

Ancienne église paroissiale bien restaurée, c’est aujourd’hui « l’église de<br />

la Paix», dédiée à la fraternité des peuples qui se battirent farouchement<br />

en ces lieux durant la Seconde Guerre mondiale.<br />

Le Musée de la Ligne Gothique Orientale annexé à l’église conserve de<br />

nombreux témoignages de ces événements tragiques.<br />

167


Fête des pommes de terre<br />

168


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête des pommes de terre<br />

deuxième dimanche d’août<br />

Une riche fête de pays entièrement consacrée à<br />

ce produit et aux différentes façons de le cuisiner.<br />

Très fréquentée pour son excellente cuisine<br />

et ses nombreuses initiatives.<br />

Montescudo est célèbre pour les savoureuses<br />

pommes de terre qui poussent dans ses terres et<br />

qui se prêtent très bien à la préparation des<br />

gnocchis. La fête consacrée à ce tubercule propose<br />

des plats traditionnels et de nombreuses<br />

façons de déguster ce produit local considéré<br />

comme l’un des meilleurs de toute l’Emilie-<br />

Romagne. Les autres produits locaux (vins, miel,<br />

fromages) sont également valorisés dans le circuit<br />

particulier des «Saveurs de Montescudo»<br />

qui réunit des producteurs, des restaurateurs et<br />

des revendeurs.<br />

La localité de Santa Maria del Piano est le siège<br />

d’une ancienne tradition de terres cuites. On<br />

peut y trouver plusieurs laboratoires et centres<br />

de production. Méritent une visite les différents<br />

petits magasins offrant encore des pièces traditionnelles<br />

et un vaste choix de pièces modernes.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 984178<br />

www.comune.montescudo.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

169


UNE CAMPAGNE TRADITIONNELLE<br />

Les campagnes de Montescudo sont encore densément peuplées et l’activité agricole<br />

y a laissé de nombreuses traces très intéressantes. L’organisation des terrains, les<br />

petites routes bordées de haies serpentant entre les domaines et les belles fermes<br />

encore disséminées dans les champs, constituent les traces les plus évidentes d’un<br />

passé paysan qui a fortement influencé l’économie et la culture traditionnelles.<br />

Une précieuse recherche, organisée il y a quelques années par des professeurs des<br />

écoles de la localité pour documenter ce passé, a permis de réunir de nombreux autres<br />

témoignages, tels que des objets de la maison, du travail, du jeu et d’autres éléments<br />

variés de la vie et du monde des paysans. Aujourd’hui, ces pièces ont trouvé<br />

une place adéquate, qui en valorise les aspects tant esthétiques que documentaires.<br />

En effet, le presbytère de l’église de Valliano, petit lieu de culte entouré de verdure<br />

et gardien de fresques splendides, est le siège d’un petit musée ethnographique soigné<br />

et très intéressant. «Le musée de Montescudo propose une exposition axée sur<br />

un aspect particulier de la structure socio-économique du territoire: la maison rurale<br />

comme centre du monde paysan. Ce musée, qui a une fonction essentiellement<br />

didactique, offre la possibilité de connaître les métiers, les costumes et les usages de<br />

la population de ce lieu ainsi que l’organisation de la vie rurale fondée sur l’élevage,<br />

essentiellement porcin, sur les produits de la terre, sur l’apiculture et sur la viticulture.»<br />

Les différentes sections concernent le tissage et l’impression à la rouille sur étoffe, la<br />

viticulture (tonneaux, jarres et autres équipements liés à la vinification), les jouets et<br />

les jeux de l’enfance paysanne, la production locale de terres cuites. Le territoire de<br />

Montescudo était, et reste, un important lieu de production de récipients en terre<br />

cuite traditionnels tels que jarres, soupières, fiasques, casseroles et vaisselle variée: la<br />

visite du musée représente un point de départ pour connaître cette production,<br />

apprenant à choisir les formes les plus anciennes et les couleurs les plus traditionnelles.


APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />

Musée ethnographique<br />

171


Montecolombo<br />

Rimini> 20 km • 25 min<br />

Riccione> 22 km • 30 min<br />

Bellaria> 34 km • 35 min<br />

Cattolica> 22 km • 30 min<br />

Misano> 23 km • 30 min<br />

ALTITU<strong>DE</strong> 315 M<br />

172


MONTECOLOMBO<br />

Le village de Montecolombo a<br />

su préserver toute son harmonie<br />

au cours des siècles. Comme tous<br />

les autres châteaux des Malatesta, il<br />

se dresse sur une douce colline<br />

dominant le fleuve et la plaine. Le<br />

centre historique, qui est entouré de<br />

nombreux espaces verts, a conservé<br />

ses aspects de bourg fortifié.<br />

L’ensemble est particulièrement<br />

équilibré. D’évidents témoignages<br />

prouvent l’appartenance du château<br />

à l’efficace système de défense de<br />

cette partie de la Seigneurie très<br />

exposée aux attaques provenant de<br />

la haute vallée du Conca.<br />

La campagne est couverte de vignobles<br />

et d’oliveraies: ce lieu est l’une<br />

des «routes du paysage» de la<br />

Seigneurie, paysage qui conjugue<br />

parfaitement les centres habités et<br />

les activités agricoles. Ce point permet<br />

d’atteindre rapidement Saint-<br />

Marin ainsi que les premiers reliefs<br />

des Apennins, grâce à une route qui<br />

abandonne doucement un territoire<br />

de basses collines pour gagner les<br />

prés et les bois.<br />

Riccione<br />

Coriano<br />

Misano<br />

Montescudo<br />

Montecolombo<br />

Cattolica<br />

San Clemente<br />

Gemmano<br />

S. Giovanni<br />

Morciano in Marignano<br />

Montefiore<br />

Saludecio<br />

Mondaino Montegridolfo<br />

173


Le centre<br />

historique<br />

de<br />

Montecolombo<br />

A SAVOIR<br />

L’histoire de Montecolombo a toujours été étroitement liée à celle de Rimini. Le village,<br />

qui était déjà gouverné par Rimini en 568, passa sous la domination directe des<br />

Malatesta en 1271. Les Malatesta effectuèrent plusieurs interventions sur ce château<br />

dont l’ancienne structure remontait à l’an 1000.<br />

Construit sur une hauteur qui, une fois conquise, permettait d’accéder rapidement à<br />

la plaine de Rimini, il formait une solide barrière avec la forteresse de Montescudo.<br />

S. Savino (aujourd’hui hameau de Montecolombo) a lui aussi sa petite forteresse qui<br />

surveille la route principale et les vallées environnantes.<br />

Par un édit de Pie VII, Montecolombo se détacha de Montescudo et devint une commune<br />

autonome en 1815.<br />

174


MONTECOLOMBO<br />

A VOIR<br />

Centre historique<br />

Tout le village a gardé une structure médiévale très évidente: à remarquer,<br />

les belles portes d’entrée contrôlées par une imposante tour circulaire<br />

ainsi que les remarquables murs d’enceinte, entourés aujourd’hui d’une<br />

luxuriante végétation. L’ensemble, qui comprend aussi la tour de<br />

l’horloge, a gardé toute son harmonie; les différentes transformations et<br />

adjonctions effectuées au cours des siècles n’en ont pas altéré l’équilibre<br />

urbanis-tique qui donne une bonne idée de la vie du village d’alors.<br />

Lavoirs<br />

Ces anciens ouvrages, autrefois lieux de première importance pour la vie<br />

du village, sont aujourd’hui très rares: deux d’entre eux, dont l’un à proximité<br />

du village et l’autre dans le hameau de Taverna, ont été soigneusement<br />

restaurés.<br />

Celui du village se trouve en aval du château, desservi par une belle route<br />

aux marches pavées qui relie l’édifice au village. Documenté dès 1700, il<br />

présente une structure à plusieurs bassins de hauteur décroissante. Le<br />

lavoir de Taverna remonte par contre à 1874 et son eau savoureuse est<br />

identique à celle de la fontaine placée au centre du village.<br />

Eglise<br />

S. Martino<br />

Cette église paroissiale conserve un beau tableau représentant le saint;<br />

l’œuvre du XVIII e siècle est de Brancaleoni.<br />

Château<br />

de S. Savino<br />

localité<br />

S. Savino<br />

Beau petit hameau sur la route qui parcourt la crête de la colline en direction<br />

de Rimini. Il conserve de beaux édifices, dont les murs du château<br />

bien restaurés. Ce petit bourg, qui a su garder toute sa vitalité et une belle<br />

atmosphère, offre une vue splendide sur la plaine et sur la partie intérieure<br />

de la vallée du Conca.<br />

175


San Savino<br />

176


A NE PAS PERDRE<br />

<br />

Fête des Tripes<br />

et des “Strozzapreti”<br />

juillet<br />

Ces deux plats robustes sont les protagonistes<br />

d’une typique fête de village dont la gastronomie<br />

et le bal sont les deux principaux ingrédients.<br />

Si les tripes en sauce sont célèbres, les “strozzapreti”<br />

le sont un peu moins: ce sont des pâtes<br />

typiques de cette région, dont le nom évoque<br />

leur forme un peu tordue, idéales lorsqu’elles<br />

sont assaisonnées de bonnes sauces riches.<br />

Certains producteurs locaux offrent une huile de<br />

très bonne qualité. Quant au vin, il a atteint dans<br />

certains chais des niveaux d’excellence absolus,<br />

non seulement grâce à certains types de<br />

Sangiovese AOC Supérieurs mais aussi pour des<br />

vinifications particulières comme celle d’un<br />

Passito raffiné. Les chais constituent de très belles<br />

visites, notamment ceux de S. Savino.<br />

Des laboratoires de terres cuites existent encore<br />

à proximité des hameaux de Taverna et de<br />

Osteria Nuova. Toute la zone vante une ancienne<br />

tradition de potiers qui produisaient des<br />

bibelots, des terrines et des pots pour toute la<br />

vallée et une bonne partie du territoire de<br />

Rimini. Des pièces traditionnelles y sont encore<br />

vendues de nos jours.<br />

Informations touristiques:<br />

tél. 0541 984791<br />

www.unionevalconca.rn.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

177


SOUVENIRS D’EAU<br />

Les lavoirs de Montecolombo ont une belle histoire, une histoire qui finit<br />

bien, car contrairement à celle de nombreux autres (autrefois tous les bourgs<br />

et tous les villages en possédaient), ils n’ont pas été détruits ou laissés à<br />

l’abandon mais soigneusement restaurés, constituant aujourd’hui un splendide<br />

«témoignage historique», peut-être plus discret que d’autres mais extrêmement<br />

rare et intéressant.<br />

Le lavoir, au-delà de sa réalisation architecturale, qui demande de particulières<br />

compétences hydrauliques, était l’un des lieux de travail et de rencontre<br />

les plus importants de la vie populaire, véritable espace de vie communautaire<br />

des femmes qui, outre à y faire leur lessive, avaient l’occasion d’y parler<br />

plus librement qu’à la maison, d’y chanter et d’y échanger leurs idées.<br />

Le territoire de Montecolombo a vu la récupération de deux de ces lavoirs,<br />

cette récupération étant devenue un bon prétexte pour “restaurer” tout<br />

l’espace concerné, en en faisant un agréable lieu de promenade.<br />

Le premier se trouve au-dessous du centre historique; on peut s’y rendre à<br />

pied, suivant une ancienne route pavée ou un petit chemin noyé dans la verdure<br />

(véritable parcours naturaliste), qui part du petit bourg de Ca’ Mini. Bien<br />

que des témoignages prouvent son existence au XVIII e siècle, l’origine de sa<br />

structure, constituée de plusieurs bassins à hauteur décroissante, est probablement<br />

plus ancienne. Ses bassins se trouvent à proximité de la source du<br />

Rio Calamino, un petit affluent du fleuve Conca; la restauration a mis en évidence<br />

les conduites en terre cuite du XVIII e siècle et les plus récentes en<br />

fonte.<br />

Quant à l’autre lavoir, il est situé dans le hameau de Taverna, un noyau de<br />

maisons qui se développe sur la route au fond de la vallée. Ce lavoir a par<br />

contre une date précise quant à la réalisation de la forme qu’il présente<br />

actuellement: il remonte exactement à 1874. Avant de rejoindre ses bassins,<br />

l’eau alimente la fontaine placée au centre du petit bourg; c’est une eau<br />

savoureuse qui, outre à remplir les jarres de toutes les maisons du pays,<br />

devait certainement être très appréciée par tous les voyageurs qui passaient<br />

par Taverna pour rejoindre la haute vallée du Conca.


APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />

Lavoir de Montecolombo<br />

179


La Route des vins et des saveurs<br />

des collines de Rimini<br />

La Route des vins et des saveurs des collines de Rimini est née<br />

sur un territoire délimité par la mer Adriatique et par deux vallées:<br />

celle du Conca et celle du Marecchia. Partant des plaines qui encadrent<br />

les plages, elle gagne les collines, les châteaux et les villages<br />

historiques de l’arrière-pays.<br />

Elle se compose de producteurs d’huile, d’entreprises vinicoles, de<br />

chais, d’agritourismes, de restaurants, de boutiques d’artisans,<br />

d’organismes publics (mairies, Province, Chambre de commerce)<br />

et d’associations de catégorie.<br />

Ces enterprises, proposent chacune des saveurs différentes,<br />

La Route des vins<br />

racontent toutes ensemble l’histoire de ce territoire.<br />

et des saveurs<br />

Le vin et l’huile, produits de pointe de ce coin de Romagne, nous<br />

des collines de Rimini<br />

accompagnent à la découverte des produits typiques et des spécialités<br />

traditionnelles, de la viande au poisson gras, de la charcu-<br />

piazzale Bornaccini, 1<br />

47900 Rimini<br />

terie aux fromages, de la «piadina» aux gâteaux typiques, des truffes<br />

au miel aux châtaignes.<br />

0541 787037<br />

info@stradadeivinidirimini.it<br />

Le tout, accompagné par des activités artisanales variées et par<br />

www.stradadeivinidirimini.it<br />

l’hospitalité innée des gens de Romagne.<br />

Voyager le long des parcours de la Route des vins et des saveurs<br />

des collines de Rimini c’est voyager dans le temps, découvrir<br />

l’héritage qu’il nous a laissé, apprécier les couleurs et les parfums<br />

Membres bienfaiteurs des saisons, écouter les gens de ces lieux.<br />

• Province de Rimini Chaque paysage est l’expression de ce que la nature et l’homme<br />

• Chambre de commerce ont créé, chaque dégustation ramène aux racines de la saveur de<br />

• Associations de catégorie la nature et du savoir.<br />

• 20 mairies de la Province Hospitalité, culture, tradition, vin et gastronomie ne sont qu’une<br />

de Rimini<br />

partie des richesses offertes par la Route des vins et des saveurs<br />

des collines de Rimini.


Les vins, les produits typiques et artisanaux<br />

Vin<br />

Colli di Rimini DOC – Vins de Romagne<br />

Huile<br />

Huile d’olive vierge extra - Colline di Romagna DOP<br />

Viande<br />

Fromage<br />

Fruits<br />

Légumes<br />

Truffes<br />

Pâtisseries<br />

Pains typiques<br />

Cochon de lait rôti, Mora Romagnola, race bovine romagnole<br />

Fromage de Fosse, Tomme de brebis au lait cru, Ricotta fraîche<br />

de vache, et de brebis, Squacquerone<br />

Châtaignes de Montefiore, Fraises de Romagne, Nectarines<br />

Pommes de terre de Montescudo<br />

Blanches et noires<br />

Saba, Savor, Bustrengo, Piada dei morti<br />

Piadina Romagnole, Bizulà, Pain de ménage<br />

Miel<br />

Liqueurs<br />

Artisanat<br />

Liqueur de noix<br />

Impression à la rouille sur étoffe


Coordination du projet<br />

pour la Province de Rimini<br />

Massimo Masini<br />

Symon Buda<br />

Francesca Sancisi<br />

Valerio Lessi<br />

Collaboration au projet<br />

de communication et textes<br />

Studio marketing turistico<br />

Alessandro Sistri<br />

Mise à jour<br />

Marino Campana<br />

Caterina Polcari<br />

Conception graphique<br />

Viviana Bucci, Multipla<br />

Assistance à la mise en page<br />

Sara Pandolfi, Multipla<br />

Photographies<br />

Tonino Mosconi<br />

Traduction<br />

Béatrice Provençal, Link-Up<br />

Autres crédits photographiques<br />

- Archives des Mairies<br />

et des Offices de tourisme<br />

de la Province de Rimini<br />

- Archives photographiques<br />

de la Division du Tourisme et<br />

de la Division de la Culture de<br />

la Province de Rimini<br />

- Archives photographiques de la<br />

Direction Générale d’Archéologie<br />

de l’Emilie-Romagne<br />

Ministère des Biens<br />

et des Activités culturelles<br />

Informations et données<br />

Division du Tourisme<br />

de la Province de Rimini<br />

Nous remercions<br />

les Mairies et les Offices de<br />

tourisme de la Seigneurie des<br />

Malatesta<br />

Impression<br />

Pazzini Stampatore Editore srl,<br />

Verucchio<br />

Achevé d’imprimer<br />

Janvier 2006<br />

Réimpression<br />

Janvier 2008<br />

Informations<br />

Province de Rimini<br />

Division du Tourisme<br />

piazza Malatesta 28<br />

47900 Rimini<br />

Tél. 0541 716380<br />

fax 0541 783808<br />

turismo@provincia.rimini.it<br />

www.riviera.rimini.it<br />

Distribution gratuite


Publication cofinancée dans le domaine de<br />

Progetto interregionale di sviluppo turistico<br />

(Legge 135/01)<br />

Coordination<br />

Regione Emilia-Romagna<br />

Assessorato Turismo.Commercio<br />

viale Aldo Moro 64 - 40127 Bologna<br />

tel. 051 283491 - fax 051 284169<br />

www.emiliaromagnaturismo.it<br />

emiliaromagnaturismo@regione.emilia-romagna.it<br />

REGIONE MARCHE<br />

Assessorato al Turismo


Info 0541 716380<br />

turismo@provincia.rimini.it<br />

www.signoriadeimalatesta.it<br />

www.turismo.provincia.rimini.it

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