GUIDE DE LA SEIGNEURIE DES MALATESTA
GUIDE DE LA SEIGNEURIE DES MALATESTA
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EDITION FRANCAISE<br />
<strong>GUI<strong>DE</strong></strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S MA<strong>LA</strong>TESTA<br />
VOYAGE DANS LES COLLINES <strong>DE</strong> RIMINI
<strong>GUI<strong>DE</strong></strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S MA<strong>LA</strong>TESTA<br />
VOYAGE DANS LES COLLINES <strong>DE</strong> RIMINI
Sigismondo Malatesta, fresque de Piero Della Francesca
Le territoire de la province de Rimini se compose de deux joyaux<br />
de même valeur: la côte, qui s’étend de Bellaria Igea Marina à Cattolica, et<br />
les collines de l’arrière-pays. Si tout le monde connaît bien les 40 km de<br />
plage et l’extraordinaire offre touristique multiforme qui caractérisent la<br />
rivière, certains ignorent peut-être encore le charme et l’intérêt que présentent<br />
les localités, les villages, les forteresses et les paysages des quinze<br />
communes qui, comme des balcons naturels, donnent sur la mer de la<br />
Rivière de Rimini. Il s’agit du territoire de la Seigneurie des Malatesta, un<br />
nom que nous avons choisi pour les nombreuses marques laissées en tous<br />
points par cette famille qui a dominé ces lieux du Moyen Age à la<br />
Renaissance.<br />
Ce guide veut être un instrument pour les voyageurs et pour les<br />
amis, d’ancienne et de nouvelle date, qui aiment séjourner dans nos terres<br />
et y rencontrer leurs habitants. C’est un guide – que nous espérons utile et<br />
précieux – pour tous ceux qui désirent s’aventurer à la découverte des trésors<br />
et de la dolce vita des collines de Rimini.<br />
Ceux qui rêvent d’un séjour de vacances qui marie le charme de la<br />
nature, la beauté de l’art, la pureté des saveurs et le plaisir de l’hospitalité,<br />
ont désormais une nouvelle opportunité. Ce guide, qui les accompagnera<br />
à la découverte de la Seigneurie des Malatesta.<br />
Ferdinando Fabbri<br />
Président de la Province de Rimini
Rejoindre la Seigneurie des Malatesta<br />
en train: www.ferroviedellostato.it<br />
en avion: www.riminiairport.com<br />
en voiture: autoroute A14 Milan-Bari<br />
www.autostrade.it
SOMMAIRE<br />
Une région historique<br />
Paysage et identité<br />
Forteresses et châteaux<br />
Les marques de la tradition<br />
La Seigneurie des saveurs<br />
Une terre hospitalière<br />
Sports et activités<br />
La Vallée du Marecchia<br />
Santarcangelo di Romagna<br />
Verucchio<br />
Poggio Berni<br />
Torriana Montebello<br />
La Vallée du Conca<br />
Coriano<br />
San Clemente<br />
San Giovanni in Marignano<br />
Morciano di Romagna<br />
Montefiore Conca<br />
Gemmano<br />
Saludecio<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
Montescudo<br />
Montecolombo<br />
La route des vins et des saveurs<br />
9<br />
13<br />
17<br />
23<br />
27<br />
31<br />
35<br />
39<br />
43<br />
53<br />
63<br />
71<br />
79<br />
83<br />
91<br />
99<br />
107<br />
115<br />
125<br />
133<br />
143<br />
153<br />
163<br />
173<br />
180
8<br />
Le Temple des Malatesta (Rimini)
UNE REGION<br />
HISTORIQUE<br />
Notes<br />
Au XII e siècle, les Malatesta commencent à<br />
étendre leur pouvoir des forteresses de<br />
Verucchio et de Pennabilli à la vallée du<br />
Marecchia et au territoire de Rimini.<br />
Au XIV e siècle, les Malatesta (dès 1355)<br />
détiennent la seigneurie de Rimini et commencent<br />
à développer leurs possessions en<br />
Romagne, dans les Marches et en Toscane.<br />
Les contrastes avec les Montefeltro, seigneurs<br />
du duché d’Urbino voisin, s’intensifient.<br />
Les décennies centrales du XV e siècle voient<br />
s’affronter les deux principaux représentants<br />
des maisons rivales: Sigismondo Malatesta et<br />
Federico da Montefeltro. C’est à cette période<br />
que les deux puissants seigneurs renouvellent<br />
tout le système défensif constitué de<br />
dizaines de forteresses, de châteaux et de<br />
tours, faisant par ailleurs ériger d’importants<br />
ouvrages qui resteront dans l’histoire de l’art<br />
et de la culture européens.<br />
Les défaites et la mort de Sigismondo<br />
(1468) entraînent l’inexorable déclin de la<br />
famille des Malatesta et, dès la fin du XV e<br />
siècle, le pouvoir sur les terres malatestiennes<br />
est déjà en d’autres mains.<br />
9
Images présentées<br />
à l’exposition<br />
“Les femmes<br />
des Malatesta”<br />
(Verucchio)<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
Les terres de l’actuelle Province de Rimini ont un trait en commun, trait qui les unit depuis des<br />
centaines d’années: elles sont le cœur de l’ancienne région historique de la Seigneurie des<br />
Malatesta.<br />
A l’époque du Moyen Age et de la Renaissance, la maison des Malatesta est l’une des plus<br />
importantes d’Italie, l’une des grandes familles qui, avec les Médicis, les ducs d’Este, les<br />
Gonzague, les Borgia, les Montefeltro et quelques autres, a profondément marqué l’histoire et<br />
la culture italiennes et européennes.<br />
Pendant trois siècles, de 1200 à 1500, la toute nouvelle seigneurie des Malatesta consolide son<br />
pouvoir et gouverne, avec les diverses branches de la famille, de nombreuses villes de la<br />
Romagne et des Marches, ainsi que de la Toscane et de la Lombardie. Elle maintient toutefois<br />
son noyau le plus puissant, le plus célèbre et le plus aguerri dans les terres de Rimini.<br />
C’est à Rimini que la famille compte ses plus grands personnages; premier entre tous<br />
Sigismondo Pandolfo (1432-1468), condottiere devenu célèbre pour son courage, sa détermination<br />
et son absence de scrupules, mais aussi pour avoir laissé des traces d’une valeur artistique<br />
extraordinaire, telles que le Temple des Malatesta et le Château de Sigismond, qui ennoblissent<br />
la ville de Rimini.<br />
C’est dans le territoire de Rimini que se dressent les forteresses les plus puissantes et les bourgs<br />
fortifiés dominent de chaque hauteur la mer Adriatique et les collines de la Romagne et des<br />
Marches. Ici ont lieu les grandes batailles et les continuelles échauffourées avec les ennemis les<br />
plus redoutables, les Montefeltro, seigneurs du duché d’Urbino.<br />
10
UNE REGION CHE HISTORIQUE STORIA!<br />
L’époque de la Seigneurie est celle des chefs-d’œuvre qui se trouvent encore dans les châteaux,<br />
dans les églises, dans les musées et dans les bibliothèques. Des fresques, des architectures, des<br />
céramiques et des sculptures que l’on peut admirer dans les villes et les petits villages encore<br />
blottis derrière les murailles que les Malatesta voulurent construire un peu partout pour former<br />
le solide système défensif de leur grand petit empire.<br />
Les contrastes avec la papauté, la pression des Montefeltro sur les frontières ainsi que les disputes<br />
et les divisions intérieures de la famille aboutissent, au début du XVI e siècle, à la fin du pouvoir<br />
malatestien. Les terres et les forteresses vont alors passer sous d’autres nombreux gouvernements,<br />
comme celui des Borgia et de la puissante et lointaine Venise, avant de revenir à<br />
l’Eglise.<br />
Mais la Seigneurie était faite, l’identité de ces lieux était désormais empreinte des marques de<br />
l’histoire malatestienne. Trois cents ans d’histoire avaient transformé les terres de cette partie de<br />
la Romagne en une région historique reconnaissable.<br />
Aujourd’hui, ces terres sont divisées en 15 communes qui coïncidant presque totalement avec<br />
les plus importants châteaux construits au Moyen Age et à la Renaissance. Le territoire de la<br />
Seigneurie comprend bien évidemment celui de la ville de Rimini, capitale malatestienne, et celui<br />
des villes qui bordent l’Adriatique (Rimini, Riccione, Bellaria-Igea Marina, Cattolica et Misano<br />
Adriatico), mais l’histoire et les attraits de ces dernières sont décrits dans d’autres guides.<br />
11
La campagne vers la République de Saint-Marin<br />
12
PAYSAGE<br />
ET I<strong>DE</strong>NTITE<br />
Notes<br />
Le territoire de la Seigneurie descend lentement<br />
vers la côte (communes de<br />
Santarcangelo, Poggio Berni, San Giovanni<br />
in Marignano et Morciano).<br />
Cette étroite plaine est immédiatement<br />
bordée de collines atteignant jusqu’à 400<br />
mètres d’altitude. Ainsi, toutes les autres<br />
communes se développent sur des collines<br />
à proximité de la mer (Verucchio, Torriana,<br />
Coriano, San Clemente, Montefiore Conca,<br />
Gemmano, Montescudo, Montecolombo,<br />
Saludecio, Mondaino et Montegridolfo).<br />
La caractéristique principale de ce paysage<br />
est donc son “système de collines”.<br />
Ces collines sont largement cultivées (blé,<br />
vignes, oliviers, légumes) mais offrent également,<br />
vers l’intérieur, de nombreuses parties<br />
“sauvages” qui sont le royaume de chênes,<br />
de peupliers, de saules, de genêts et<br />
d’une riche végétation spontanée. Les hauteurs<br />
de la Valmarecchia se caractérisent<br />
par d’imposants éperons rocheux<br />
(Verucchio, Torriana), alors que la Valconca<br />
présente de douces collines arrondies.<br />
Les parties les plus fermées et les moins<br />
accessibles des collines réservent de véritables<br />
surprises naturalistes. Première entre<br />
toutes, les grottes de Onferno et la réserve<br />
qui les entoure (dans la commune de<br />
Gemmano), mais encore l’Oasis de<br />
Torriana-Montebello, le bois de Albereto<br />
(Montescudo), la vallée du Ventena<br />
(Gemmano-Montefiore Conca) et la Valmala<br />
(Mondaino).<br />
13
Paysage<br />
de la<br />
Valconca<br />
à droite<br />
Les grottes<br />
de Onferno<br />
(Gemmano)<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
Géographiquement, nous occupons l’extrême pointe de la plaine du Pô, dans la partie méridionale<br />
de la Romagne. Au nord, la frontière nous sépare de la province de Forlì-Cesena, au sud et<br />
à l’ouest de celle de Pesaro (et donc des Marches) et de la République de Saint-Marin.<br />
Le territoire comprend deux vallées principales: la vallée du Marecchia et la vallée du Conca;<br />
entre elles s’étend la petite vallée du torrent Marano.<br />
S’il est facile de deviner la richesse du patrimoine historique et artistique de la seigneurie des<br />
Malatesta, il n’est pas aussi aisé d’imaginer la beauté des sites et de l’environnement de ce territoire<br />
où l’homme et la nature trouvent encore autant de points d’équilibre.<br />
La Seigneurie, notamment dans ses zones intérieures, offre encore de belles campagnes et surtout<br />
de splendides collines, où s’alternent fermes, champs, bourgs et villages entourés de cultures<br />
et de vastes terrains laissés à la végétation spontanée.<br />
La partie nord de la Seigneurie offre une plaine densément peuplée qui, dès Santarcangelo, fait<br />
place à un paysage de campagne puis aux premières collines de Torriana et de Verucchio. A<br />
signaler, l’Oasis de Torriana Montebello et celle de Ca’Brigida de Verucchio. La vallée du<br />
Marecchia se caractérise par de gros rochers calcaires couronnés de forteresses et de tours. Dans<br />
la partie centrale de la Seigneurie, entre la vallée du Marecchia et celle du Conca, se trouve la<br />
vallée du Marano, avec la petite ville de Coriano, auprès de laquelle a été aménagé un beau parc<br />
fluvial.<br />
14
PAYSAGE ET I<strong>DE</strong>NTITE<br />
Les collines de la Valconca commencent au sud de Coriano, offrant, dans leur partie la plus<br />
haute, des bois spontanés comme celui de Albereto, dans la localité de Montescudo. Il s’agit<br />
d’un bois peu étendu mais significatif, riche en faune et en flore.<br />
Le fleuve Conca se jette près de Cattolica et son cours est flanqué d’une belle piste qui traverse<br />
les territoires de San Giovanni in Marignano, San Clemente et Morciano pour aboutir au-dessous<br />
de Montefiore, offrant l’opportunité d’observer d’intéressantes zones fluviales.<br />
Mérite certainement une visite la zone pouvant être définie comme le cœur vert de la Seigneurie,<br />
à savoir, cette bande de terre qui englobe la Réserve Orientée de Onferno, avec ses grottes et<br />
ses parcours naturalistes, le territoire de Gemmano, la vallée du Ventena, entre Gemmano et<br />
Montefiore, avec ses monts couverts de châtaigneraies, et le versant de Mondaino et de<br />
Saludecio.<br />
Les grottes de Onferno et la Réserve Orientée représentent l’un des phénomènes naturels les<br />
plus importants de la Seigneurie. Les grottes et le splendide spectacle de la nature offrent de<br />
nombreux motifs d’intérêt géologique et faunique. Surprenante est la petite vallée sauvage du<br />
Ventena, entre Gemmano et Montefiore. Le territoire de Montefiore offre de nombreux aspects<br />
particuliers dont la présence d’oliviers et de grands châtaigniers qui poussent les uns à côté des<br />
autres, même à de très basses altitudes.<br />
L’un des meilleurs endroits pour comprendre toute l’essence du paysage de ce territoire est<br />
représenté par la Valmala, site à proximité de Mondaino dans lequel les marques de l’ancienne<br />
présence de l’homme enrichissent un milieu encore intact.<br />
15
Castel Sismondo (Rimini)<br />
16
FORTERESSES<br />
ET CHATEAUX<br />
Notes<br />
L’un des éléments fondamentaux de<br />
l’identité de la Seigneurie des Malatesta,<br />
qui distingue tous les villages et toutes les<br />
villes qui en font partie, est représenté par<br />
le grand nombre d’architectures militaires<br />
que l’on peut encore y admirer aujourd’hui.<br />
Qu’il s’agisse de grandes forteresses, de<br />
tours, de portes fortifiées ou de hautes<br />
murailles, elles nous permettent de nous<br />
rendre compte du puissant système de<br />
défense voulu par les Malatesta lors de la<br />
période de presque trois siècles que dura<br />
leur domination sur ces terres.<br />
Nous retrouvons d’importants témoignages<br />
de ces ouvrages de fortification malatestiens<br />
à Rimini, Verucchio, Santarcangelo di<br />
Romagna, Torriana, Montebello, Montefiore<br />
Conca, Mondaino, Montegridolfo, Saludecio,<br />
San Giovanni in Marignano, Montescudo,<br />
Montecolombo, San Clemente et<br />
Coriano.<br />
17
Forteresse<br />
malatestienne<br />
de Verucchio<br />
à droite<br />
Forteresse<br />
malatestienne<br />
de Montefiore Conca<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
Les forteresses sont l’ossature de la Seigneurie: elles protégeaient les villages, permettaient de<br />
contrôler le territoire et servaient de base pour les opérations militaires que les principaux personnages<br />
de la famille, Malatesta le Centenaire et Sigismondo Pandolfo, entreprenaient pour<br />
des intérêts de pouvoir et pour satisfaire leur vocation guerrière.<br />
Mais les forteresses étaient également des lieux de représentation, de véritables palais fortifiés<br />
dans lesquels accueillir les personnages de marque, séjourner pour la chasse, organiser des fêtes<br />
et des réceptions. Elles devaient donc être belles et accueillantes, témoignant la richesse et le<br />
goût de la famille grâce à des oeuvres d’art, des fresques et des architectures de grande valeur.<br />
Nombreux sont les témoignages de ce patrimoine qui nous sont heureusement parvenus.<br />
Les villages s’étendaient autour de la forteresse et à l’intérieur des murs: l’ensemble des habitations,<br />
des églises, des places et des tours a donné à la plupart des localités la forme qu’elles présentent<br />
aujourd’hui, celles-ci maintenant leur empreinte du Moyen Age et de la Renaissance malgré<br />
les transformations subies au cours des siècles.<br />
Nous vous proposons donc une liste de témoignages malatestiens pouvant constituer un véritable<br />
itinéraire, vous priant de bien vouloir consulter les notes relatives aux différentes localités<br />
pour les descriptions et les informations les concernant.<br />
18
FORTERESSES ET CHATEAUX<br />
Nous tenons à préciser que le voyage à la découverte des Malatesta ne peut ne pas toucher<br />
l’édifice qui était considéré comme le château de la famille, à savoir, le Castel Sismondo de<br />
Rimini. Il fut construit par Sigismondo Pandolfo pour représenter pleinement son pouvoir; les travaux<br />
furent commencés en 1437 et officiellement achevés en 1446. Il n’en reste aujourd’hui que<br />
le noyau central.<br />
Selon ses contemporains, il exprimait dans sa totalité un sens de puissance, de grande force et<br />
de richesse. Ses structures, ses plaques commémoratives et ses écussons témoignent encore le<br />
goût de Sigismondo, celui-ci s’attribuant également la création architecturale de la forteresse.<br />
Ses nombreuses salles accueillent aujourd’hui des expositions d’importance nationale.<br />
19
FORTERESSES ET CHATEAUX<br />
Localités Grandes forteresses Villages fortifiés<br />
Rimini<br />
Santarcangelo di Romagna<br />
Verucchio<br />
Poggio Berni<br />
Castel Sismondo. Ce fut le<br />
château de la famille édifié par<br />
Sigismondo - 0541 351611<br />
Forteresse malatestienne<br />
Privée mais ouverte aux visites. Elle<br />
domine le centre historique<br />
- 0541 620832<br />
Forteresse malatestienne<br />
Berceau des Malatesta, excellente<br />
restauration - 0541 670222<br />
Les vieux quartiers<br />
Toute la partie haute du pays<br />
avec les différentes portes fortifiées<br />
Centre historique.<br />
Tout le village fortifié<br />
Torriana - Montebello<br />
Forteresse des Guidi Privée et ouverte<br />
aux visites. L’un des châteaux les<br />
mieux conservés - 0541 675180<br />
Village de Montebello.<br />
Structure médiévale<br />
en parfait état<br />
Coriano<br />
San Clemente<br />
S. Giovanni in Marignano<br />
Centre historique.<br />
Morciano di Romagna<br />
Montefiore Conca<br />
Gemmano<br />
Saludecio<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
Montescudo<br />
Forteresse malatestienne. La<br />
forteresse la plus imposante de<br />
la Seigneurie - 0541 980035<br />
La forteresse, siège de bureaux<br />
publics.<br />
Centre historique.<br />
Le village ancien entouré de<br />
murailles<br />
Centre historique<br />
La structure urbaine remonte à<br />
la Renaissance.<br />
Centre historique.<br />
De grands murs et une grande<br />
forteresse<br />
Le village.<br />
L’un des châteaux les mieux<br />
conservés de la Seigneurie.<br />
Centre historique.<br />
Montecolombo<br />
Centre historique.<br />
20
Restes de fortifications et de tours Bourgs ruraux fortifiés Palais et demeures aristocratiques<br />
Palais de l’Arengo<br />
Demeures aristocratiques<br />
du centre historique<br />
Torriana: ruines de la tour.<br />
La forteresse de Torriana et sa belle<br />
structure extérieure. Tour de Saiano<br />
Restes de murs et structure du<br />
château<br />
Demeures aristocratiques<br />
dans les campagnes.<br />
Palais-forteresse Marcosanti<br />
Bastions et murs<br />
encore bien visibles<br />
Châteaux de Agello et de<br />
Castelleale<br />
Restes de murailles et porte<br />
d’entrée fortifiée<br />
Ruines de l’abbaye<br />
San Gregorio<br />
Murs du village<br />
Château de Onferno<br />
La muraille entourant<br />
le village<br />
La muraille entourant<br />
le village<br />
Château de Cerreto<br />
Château de Meleto<br />
Demeures aristocratiques<br />
sur la rue principale<br />
Demeures aristocratiques<br />
sur la rue principale<br />
Une splendide porte fortifiée.<br />
Palais Viviani<br />
A signaler, la tour,<br />
la glacière et les restes de murs<br />
Château de Albereto<br />
La porte et la partie haute du<br />
village sont remarquables.<br />
Château de San Savino<br />
21
Musée ethnographique de Valliano (Montescudo)<br />
22
LES MARQUES<br />
<strong>DE</strong> <strong>LA</strong> TRADITION<br />
Notes<br />
Le Musée des us et coutumes des gens de<br />
Romagne de Santarcangelo et le Musée<br />
ethnographique de Valliano di Montescudo<br />
sont deux excellentes structures à visiter<br />
pour bien comprendre la richesse de la culture<br />
traditionnelle locale.<br />
Les moulins étaient des “lieux” fondamentaux<br />
du monde des paysans; Poggio Berni<br />
offre encore un ancien moulin restauré en<br />
parfait état de marche, le moulin Moroni,<br />
pour ceux qui désirent en voir un de près.<br />
Nombreux sont les rendez-vous avec la tradition<br />
à ne pas manquer tels que la procession<br />
du vendredi saint de Montefiore Conca<br />
et la représentation du chemin de croix de<br />
Montegridolfo. De nombreux aspects de la<br />
tradition (marché au bétail, aliments typiques,<br />
artisanat, etc.) se retrouvent dans les<br />
foires les plus importantes: celles de la<br />
Saint-Martin à Santarcangelo (11 novembre),<br />
de la Saint-Grégoire à Morciano (12<br />
mars), la “Fira di quatorg” à Verucchio (septembre),<br />
celles de la Saint-Michel à<br />
Santarcangelo (29 septembre) et de la<br />
Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano.<br />
Parmi les objets d’artisanat, il faut signaler<br />
la production de terres cuites traditionnelles<br />
des ateliers de la vallée du Conca<br />
(Montescudo, Montefiore) et la production<br />
d’étoffes imprimées “à la rouille” de<br />
Santarcangelo et de Rimini. Des vanniers<br />
exposent également leur production lors<br />
des fêtes et des foires organisées dans les<br />
villages de la Seigneurie.<br />
23
Procession<br />
du vendredi saint<br />
à Montefiore<br />
à droite<br />
Impression<br />
à la rouille<br />
sur étoffe<br />
(Rimini)<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
La Seigneurie est une terre de frontière, une caractéristique que ses traditions reflètent à la perfection.<br />
Si l’on «sent» bien la Romagne sur tout le territoire, les collines traduisent déjà les<br />
marques des expressions et des coutumes de la zone des Marches et du Montefeltro.<br />
Le voyage dans la culture populaire des terres de la Seigneurie offre un point de départ que nous<br />
vous conseillons vivement: il s’agit du Musée des us et coutumes des gens de Romagne de<br />
Santarcangelo. Ses 15 sections, jointes à des archives et à des laboratoires variés, documentent<br />
d’une manière détaillée et intéressante plusieurs aspects de la vie populaire de la Romagne méridionale.<br />
Les objets sont exposés selon des critères scientifiques précis qui exaltent au mieux leur<br />
beauté: outils du travail de la terre aux belles formes fonctionnelles et aux splendides décorations,<br />
chariots décorés, licous ouvrés pour le blocage du timon de la charrue dénommés «caveje»,<br />
objets quotidiens de la vie dans les campagnes ou marionnettes des spectacles organisés<br />
sur les places des villages.<br />
Montescudo propose également une exposition significative d’objets populaires présentée dans<br />
le Musée ethnographique de la localité de Valliano; celui-ci conserve un riche matériel local, ainsi<br />
que de la vaisselle produite dans les ateliers de la zone.<br />
Parmi les principales manifestations qui se rattachent à la tradition populaire, il faut signaler:<br />
Procession du vendredi saint de Montefiore Conca<br />
• Il s’agit du rite populaire le plus complet et complexe du territoire de la Seigneurie. Son origine<br />
remonte à très longtemps, pour certains au Moyen Age, pour d’autres au XVII e siècle, mais<br />
elle était quoi qu’il en soit très ancienne dès le XIX e siècle. Elle n’a jamais été interrompe et son<br />
schéma actuel prévoit encore la descente d’une hauteur dominant le village, la traversée des<br />
rues principales, l’arrivée à l’église paroissiale et la conclusion avec la déposition de la statue du<br />
Christ mort auprès d’une église qui, à cette occasion, sera désignée comme le Sépulcre. La procession<br />
nocturne aux flambeaux enregistre la participation de nombreux figurants en costume,<br />
de confréries avec leurs capes et leurs capuchons, de la fanfare et d’une grande foule. Le<br />
Cyrénéen encapuchonné et déchaussé porte la croix pendant tout le trajet. Les différents figu-<br />
24
LES MARQUES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> CHE TRADITION STORIA!<br />
rants en costume (apôtres, soldats romains, anges, etc.) sont symboliquement récompensés par<br />
des miches de pain.<br />
Chemin de croix de Montegridolfo<br />
• Il s’agit d’une autre procession nocturne du vendredi saint dont la tradition a été reprise il y a<br />
quelques années. Les figurants en costume défilent dans le cadre suggestif de l’ancien village.<br />
Carnaval de Cerreto (Saludecio)<br />
Lorsqu’il est organisé, il se déroule au printemps et non pas aux dates canoniques du carnaval.<br />
Très intéressant pour certains de ses déguisements archaïques tels que «l’homme recouvert de<br />
feuilles» et le “pagliaccio”, une singulière structure conique recouverte de paille, pouvant atteindre<br />
3-4 mètres, qui est incendiée à la fin de la fête.<br />
Foires traditionnelles<br />
• Les grandes foires traditionnelles sont des événements qui traduisent plusieurs éléments liés à<br />
la culture populaire. Les plus importantes sont la foire de la Saint-Martin à Santarcangelo (11<br />
novembre) et celle de la Saint-Grégoire à Morciano (12 mars), mais il faut aussi rappeler la “Fira<br />
di quatorg” à Verucchio (septembre), la Foire de la Saint-Michel à Santarcangelo (29 septembre)<br />
et celle de la Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano. Les foires correspondent à des moments<br />
de passage saisonnier et les grands marchés (surtout du bétail et des machines agricoles) sont<br />
encore des occasions de rencontre pour toute la communauté rurale. Chaque foire a son riche<br />
accompagnement de gastronomie traditionnelle et “rituelle”.<br />
Nous retrouvons un autre aspect de la tradition dans les fermes qui ont gardé leurs anciennes<br />
structures: elles sont disséminées un peu partout mais se concentrent notamment dans les campagnes<br />
qui vont de Coriano à Montescudo, à Montecolombo et à S. Clemente. Sont également<br />
intéressantes celles de Saludecio, Mondaino et Montegridolfo.<br />
Le sanctuaire de Bonora à Montefiore et celui du bienheureux Amato à Saludecio conservent de<br />
belles collections d’ex-voto et de peintures sur bois réalisées selon des styles traditionnels.<br />
La technique de l’impression “à la rouille” sur étoffe est une importante activité artisanale. Les<br />
nappes, les rideaux, les couvertures et autres étoffes sont décorés à l’aide de presses en bois qui<br />
impriment des motifs décoratifs, de nature populaire ou raffinée, et se sont affirmées au XIX e siècle<br />
et au début du XX e siècle. Un atelier de Santarcangelo encore en activité conserve un mangle<br />
gigantesque du XVII e siècle.<br />
25
Vignes de raisin Sangiovese<br />
26
<strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong><br />
<strong>DE</strong>S SAVEURS<br />
Notes<br />
Les produits œnogastronomiques du territoire<br />
de la Seigneurie sont organisés dans la<br />
cadre du circuit “Route des vins et des<br />
saveurs des collines de Rimini” dont font<br />
partie des producteurs d’huile, des entreprises<br />
vinicoles, des caves, des agritourismes,<br />
des restaurants et des ateliers d’artisanat.<br />
Produits principaux: vin (Sangiovese,<br />
Trebbiano, Pagadebit, Cabernet Sauvignon,<br />
Rebola et Biancame), huile, fromage de brebis,<br />
miel, truffes.<br />
Le territoire de la Seigneurie comprend<br />
environ 40 caves. Certaines étiquettes portent<br />
la marque AOC “Colli di Rimini”.<br />
Le territoire de la Seigneurie compte plus<br />
de mille hectares plantés en oliviers et plus<br />
de 20 entreprises productrices d’huile<br />
d’olive vierge extra, dont certaines se caractérisent<br />
par la marque AOP “Colline di<br />
Romagna”.<br />
Les 15 communes de la Seigneurie (celles<br />
de la côte étant donc exclues) abritent<br />
plus de deux cents restaurants, auberges,<br />
trattorias et agritourismes avec service de<br />
restauration.<br />
La gastronomie locale est célébrée dans<br />
plus de 50 fêtes qui se déroulent en toutes<br />
saisons et dans tous les villages de la<br />
Seigneurie.<br />
27
Cuisson<br />
de la «piada»<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
La cuisine de la Seigneurie est fondamentalement romagnole mais, étant donné la position<br />
de ses terres et les traditions culturelles de ses nombreuses zones «de frontière», elle se compose<br />
de plats qui enrichissent les tables des collines de saveurs et de parfums influencés par<br />
les Marches, les Apennins et, plus généralement, les régions de passage entre l’Italie du nord<br />
et l’Italie centrale. C’est ici, en effet, que finit la plaine du Pô et que commence la vaste zone<br />
méditerranéenne.<br />
L’un des témoins les plus représentatifs de ce passage est l’huile d’excellente qualité qui est produite<br />
dans toute la Seigneurie. Plus de 1000 hectares de cultures et plusieurs variétés d’olives<br />
placent les terres de Rimini au premier rang des producteurs de toute l’Emilie-Romagne.<br />
Puis c’est au tour du vin qui, fort d’une très longue tradition, a su atteindre au cours de ces dernières<br />
années des niveaux de qualité d’importance nationale. La Seigneurie est la terre du<br />
Sangiovese et du Trebbiano mais les caves de plusieurs de ses producteurs recèlent aussi des<br />
Pagadebit, Cabernet Sauvignon, Rebola et Biancame.<br />
En ce qui concerne les fromages, la production de tommes de brebis est très importante. Si<br />
quelques troupeaux fournissaient autrefois le lait nécessaire à une petite production familiale,<br />
aujourd’hui, grâce à l’arrivée de bergers et d’éleveurs de la Sardaigne, le niveau de variété et de<br />
qualité atteint est absolument prestigieux. Plusieurs jeunes producteurs de la Seigneurie remportent<br />
un succès toujours plus important au niveau national.<br />
Parmi les produits de la terre il ne faut pas non plus oublier le miel, qui compte dans les collines<br />
plusieurs producteurs qualifiés, et les truffes, dont la présence dans les vallées de la Seigneurie<br />
28
<strong>LA</strong> <strong>SEIGNEURIE</strong> <strong>DE</strong>S SAVEURS<br />
a dernièrement été nettement valorisée. On y trouve en effet non seulement le précieux Tuber<br />
magnatum Pico, mais aussi la «précieuse blanche», la «précieuse noire», la «noire lisse» et la<br />
«noire d’hiver», la «bianchetto» et la «scorzone».<br />
Il faut également citer les productions, plus limitées bien que significatives, de châtaignes de<br />
Montefiore et de pommes de terre de Montescudo, ces produits offrant des caractéristiques spécifiques.<br />
L’un des principaux éléments de la cuisine de la Seigneurie est représenté par la “piada”, mieux<br />
connue sous le diminutif plus touristique que local de “piadina”. Servie avec de la charcuterie,<br />
des herbes de campagne, du fromages frais comme le Squacquerone, des rôtis ou des légumes<br />
gratinés, elle sait conquérir tout le monde.<br />
Les principaux plats de pâtes sont les passatelli, les cappelletti, les raviolis et les strozzapreti.<br />
Les marchés hebdomadaires et les foires traditionnelles proposent toujours des bancs vendant<br />
le savoureux cochon de lait rôti.<br />
N’oublions pas non plus que la mer n’est qu’à quelques pas des collines et que les tables de la<br />
Seigneurie servent depuis toujours un excellent poisson. Mais le discours risquant de devenir<br />
trop long, mieux vaut se mettre à table.<br />
29
Intérieur d’un agritourisme<br />
30
UNE TERRE<br />
HOSPITALIERE<br />
Notes<br />
Pour toute information sur les possibilités<br />
de séjour, consulter le site:<br />
www.riviera.rimini.it<br />
Le territoire de la Seigneurie est riche en<br />
hôtels et en pensions des plus accueillants.<br />
Les exploitations agritouristiques et les<br />
chambres d’hôtes, qui se sont énormément<br />
développées au cours de ces dernières<br />
années, sont également remarquables, des<br />
points de vue tant qualitatif que quantitatif.<br />
Pour les passionnés de vacances en plein<br />
air, nombreux sont aussi les campings et les<br />
aires d’arrêt pour camping-cars.<br />
Il faut rappeler que la côte toute proche<br />
(Rimini, Riccione, Bellaria Igea Marina,<br />
Cattolica, Misano Adriatico) abrite plus de<br />
2300 hôtels.<br />
31
Hospitalité<br />
sur les<br />
collines<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
Le territoire de la Seigneurie étant voué à l’hospitalité, il offre toutes les solutions de séjour possibles.<br />
Les villages et les campagnes offrent une multitude d’hôtels, pensions, bed & breakfast, agritourismes,<br />
emplacements équipés pour camping-cars et terrains de camping.<br />
Sans oublier que la côte voisine offre toutes les possibilités d’hébergement possibles (environ<br />
2300 hôtels).<br />
De prestigieuses et accueillantes structures d’hébergement ont été aménagées dans les villages<br />
historiques et dans de nombreuses anciennes demeures aristocratiques.<br />
Beaucoup d’exploitations agritouristiques offrent la possibilité de séjourner dans une atmosphère<br />
et selon un style qui sont encore étroitement liés à la campagne et à la vie rurale.<br />
La formule bed & breakfast est désormais proposée depuis des années tant dans les villes que<br />
dans les villages.<br />
Des solutions de séjour particulières sont offertes par deux structures de golf situées sur les terres<br />
de la Seigneurie: Rimini Golf Club de Villa Verucchio et Riviera Golf Resort de San Giovanni<br />
in Marignano.<br />
32
UNE TERRE HOSPITALIERE<br />
33
La Vallée du Marecchia à VTT<br />
34
SPORTS<br />
ET ACTIVITES<br />
Notes<br />
Le cyclotourisme compte sur une structure<br />
bien organisée de “bike hotels” en mesure<br />
de satisfaire des milliers de cyclistes.<br />
Des cartes et des guides spécifiques<br />
contiennent des parcours aux niveaux de<br />
difficulté variés pour un total de plusieurs<br />
centaines de kilomètres.<br />
Il existe aussi plusieurs parcours pour VTT.<br />
Le golf peut être pratiqué sur deux terrains<br />
18 trous.<br />
Les collines les plus hautes abritent un riche<br />
réseau de sentiers pour trekking.<br />
Les passionnés d’équitation pourront disposer<br />
de plusieurs manèges offrant des écoles<br />
d’équitation, des possibilités d’excursion et<br />
de tourisme équestre.<br />
35
Activités<br />
dans les collines<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
L’activité sportive la plus pratiquée dans la Seigneurie est sans aucun doute le cyclotourisme.<br />
Les parcours des collines malatestiennes et du Montefeltro voisin se développent sur des centaines<br />
de kilomètres de routes essentiellement “secondaires” sans grande circulation.<br />
Plusieurs guides et cartes ont été réalisés pour permettre de pratiquer aisément le cyclotourisme.<br />
Nombreux sont les hôtels de la côte et de l’arrière-pays qui disposent des équipements nécessaires<br />
à l’accueil de groupes de cyclistes.<br />
D’innombrables parcours VTT se développent sur de petites routes et sur des sentiers qui serpentent<br />
dans des paysages surprenants.<br />
Le golf est une autre activité sportive à laquelle la Seigneurie offre des structures de grande qualité.<br />
Il existe deux terrains 18 trous: un dans la Valmarecchia, à Villa Veruccchio, et l’autre dans la<br />
Valconca, à San Giovanni in Marignano.<br />
Ils offrent tous les deux des possibilités de séjour en club house, une école et tous les services<br />
caractérisant ces structures sportives de prestige.<br />
Les collines et les cours des fleuves présents sur le territoire de la Seigneurie se prêtent très bien<br />
à de splendides excursions à cheval. Les campagnes cachées dans les collines les plus hautes offrent<br />
notamment des dizaines de kilomètres de sentiers et de routes en terre ainsi que des parcours<br />
adaptés à l’équitation. Il existe également plusieurs centres offrant des écoles d’équitation<br />
de haut niveau.<br />
36
SPORTS ET ACTIVITES<br />
Ces mêmes collines proposent aussi un riche réseau de sentiers pour les passionnés de marche.<br />
Des pistes aux riches paysages de grande valeur naturaliste, balisées par le CAI, se développent<br />
notamment dans les environs de Torriana Montebello et dans toute la zone qui s’étend de la<br />
Réserve Naturelle Orientée de Onferno (avec ses grottes) à Montefiore, puis en direction de<br />
Saludecio et de Mondaino. Ces territoires offrent la possibilité d’organiser des randonnées de<br />
trekking de moyenne et de longue durée.<br />
37
Vue d’un promontoire de la Vallée du Marecchia<br />
38
<strong>LA</strong> VALLEE<br />
DU MARECCHIA<br />
De deux montagnes des<br />
Apennins situées à courte distance<br />
l’une de l’autre jaillissent les<br />
premières eaux de deux fleuves qui<br />
ont eu une grande importance pour<br />
l’histoire et la civilisation de l’Italie<br />
antique.<br />
L’un d’eux est le Tibre, qui du mont<br />
Fumaiolo prend la route de la mer<br />
Tyrrhénienne pour devenir le fleuve<br />
de Rome, l’autre étant le Marecchia,<br />
qui descend du mont Zucca pour se<br />
jeter dans l’Adriatique, à la hauteur<br />
de Rimini, l’une des villes d’époque<br />
romaine les plus importantes.<br />
Au cours de son voyage, le<br />
Marecchia traverse les trois frontières<br />
régionales de la Toscane, des<br />
Marches et de la Romagne, allant jusqu’à<br />
effleurer une frontière nationale<br />
puisqu’il passe juste au-dessous du<br />
territoire de la République de Saint-<br />
Marin. La vallée se compose donc de<br />
terres différentes, de terres qui ont<br />
une histoire et une culture différentes,<br />
mais qui ont trouvé une façon de<br />
se reconnaître dans la beauté d’un<br />
territoire où s’affrontent l’histoire et<br />
le style de la Seigneurie des<br />
Malatesta, dans la partie basse de la<br />
vallée, et des Montefeltro, dans ses<br />
parties les plus hautes.<br />
Le résultat: des dizaines de précieuses<br />
structures militaires qui contrôlent<br />
encore le cours du fleuve du<br />
haut d’imposants éperons rocheux.<br />
39
La vallée<br />
du Marecchia<br />
<strong>DE</strong>TAILS<br />
Dans la vallée du Marecchia, la Seigneurie des Malatesta comprend quatre communes:<br />
Santarcangelo, Verucchio, Torriana et Poggio Berni; grâce à leurs forteresses, elles formaient<br />
alors, avec Montebello, une chaîne de défense fondamentale pour la protection de la ville de<br />
Rimini mais aussi pour la domination de terres fertiles et productives. Les châteaux et les tours<br />
de la Vallée du Marecchia (Verucchio, Torriana, Montebello, Saiano mais aussi St. Marin et San<br />
Leo) ont une caractéristique très voyante: ils se dressent sur de rudes éperons rocheux qui<br />
dominent les zones environnantes, offrant une vue complète tant sur la mer que sur les montagnes.<br />
Ces imposants rochers calcaires représentaient de très puissants remparts naturels,<br />
idéals pour construire d’imprenables forteresses qui s’adaptaient parfaitement à ces pics,<br />
allant jusqu’à englober une bonne partie du rocher. Ces forteresses virent de dures batailles<br />
mais aussi une grande effervescence de vie civile ainsi que la naissance et le développement<br />
de villes et de pays importants.<br />
C’est donc ici que la Seigneurie des Malatesta a le premier noyau fondamental de son pouvoir,<br />
pouvoir bien représenté par les nombreuses forteresses qui se dressent encore sur les terres<br />
de Rimini. Toutefois, dans la vallée, Verucchio offre également un autre formidable témoignage<br />
historique: celui d’un ancien peuple établi sur ces terres il y a des milliers d’années, laissant<br />
des pièces d’un raffinement exceptionnel, conservées dans un musée qui peut être<br />
l’orgueil de toute la vallée du Marecchia.<br />
40
<strong>LA</strong> VALLEE DU MARECCHIA<br />
Le fleuve Marecchia naît à 1236 m d’altitude, sur le mont Zucca, sur le versant toscan de<br />
l’ensemble montagneux dénommé Alpes de la Lune. De ce point, le cours d’eau commence<br />
sa descente formant une vallée aux divisions territoriales complexes, riche en histoires et en<br />
monuments comme peu d’autres en Italie.<br />
Il part de la Toscane, précisément de la province d’Arezzo, traverse la noble région du<br />
Montefeltro dominée par San Leo, frise les frontières de la République de Saint-Marin pour se<br />
jeter enfin dans la mer, à Rimini, marquant la partie la plus au nord de la Seigneurie malatestienne,<br />
zone qui coïncide aujourd’hui avec la partie romagnole. Donc trois régions, avec trois<br />
territoires et trois cultures, semblables mais toutefois différentes.<br />
C’est de ces terres que provient la souche originaire des Malatesta; qu’il s’agisse de<br />
Pennabilli ou de Verucchio (lieux qui se disputent l’origine de la famille), il est toutefois certain<br />
que la famille commença de s’affirmer en ces lieux. C’est donc une vallée importante<br />
pour de nombreux aspects: la route qui la parcourt entièrement - l’ancienne Via Maior –<br />
reliant Rimini, donc le versant adriatique, au versant tyrrhénien, ses châteaux qui sont de rares<br />
exemples d’une splendide architecture militaire, et son environnement, qui est encore en partie<br />
intact et très intéressant.<br />
41
Les grottes tufacées<br />
Rimini> 10 km • 15 min<br />
Riccione> 22 km • 30 min<br />
Bellaria> 11 km • 15 min<br />
Cattolica> 30 km • 40 min<br />
Misano> 26 km • 35 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 44 M<br />
42
SANTARCANGELO<br />
DI ROMAGNA<br />
Santarcangelo est une belle<br />
petite ville importante, qui a su<br />
garder une physionomie particulière<br />
et un lien très fort avec son passé et<br />
ses traditions.<br />
Son centre historique, très animé, se<br />
compose de maisons et d’édifices<br />
bien entretenus, de tavernes et de<br />
restaurants excellents, de ruelles<br />
étroites qui conduisent à des petites<br />
places pleines de vie.<br />
Son atmosphère est celle d’un gros<br />
village qui tient à sauvegarder les<br />
rythmes d’une vie agréable tout en<br />
soignant son aspect: les visiteurs y<br />
perçoivent immédiatement une forte<br />
identité de «petite ville» et d’esprit<br />
romagnol.<br />
Santarcangelo<br />
Bellaria<br />
Igea Marina<br />
Torriana<br />
Montebello<br />
Poggio<br />
Berni<br />
Verucchio<br />
Rimini<br />
S.Marino<br />
43
L’arc Ganganelli<br />
A SAVOIR<br />
Santarcangelo se développe à l’époque romaine. Les historiens affirment que le premier<br />
établissement y eut lieu après la formation de la ville voisine de Rimini, vers 268<br />
av. J.-C. Ses terres furent délimitées par la répartition en centuries du territoire de<br />
Rimini. La construction de la grande Via Emilia, qui traverse aujourd’hui la ville, favorisa<br />
dès lors les commerces et l’augmentation de la population.<br />
Le cœur de l’ancien pays, qui s’étend sur un col peu élevé dénommé Colle Giove,<br />
offre encore la typique structure du bourg médiéval fortifié. Le Moyen Age laissa une<br />
empreinte indélébile sur les hauts quartiers du centre historique dominé par la forteresse,<br />
bastion stratégique sur la plaine environnante. Des fortifications existaient dès<br />
le XII e siècle autour du petit centre habité. Les Malatesta, qui gouvernaient déjà le<br />
pays au XIII e siècle, agrandirent et enrichirent le château. Le rôle de pays de première<br />
importance acquis au Moyen Age et à la Renaissance fut successivement consolidé;<br />
aux XVIII e et XIX e siècles, le bourg originaire se développa en maintenant sa splendide<br />
harmonie urbanistique. Les parties nobles et les parties populaires s’intégrèrent<br />
parfaitement, donnant lieu à ce qui est aujourd’hui l’un des centres historiques les<br />
plus vastes, les plus intéressants et les plus suggestifs du territoire de Rimini. Ne pas<br />
manquer de remarquer toute la splendide structure urbaine riche en édifices aristocratiques<br />
et en belles petites maisons bien tenues.<br />
En 1828, le pape Léon XII donna à Santarcangelo le titre de Ville.<br />
En 1984, Santarcangelo reçut le titre de Ville d’Art.<br />
44
SANTARCANGELO DI ROMAGNA<br />
A VOIR<br />
Forteresse<br />
malatestienne<br />
XIV e siècle<br />
via Rocca Malatestiana<br />
Ouverture<br />
sur réservation<br />
081 5751828<br />
Couvent<br />
des Capucins<br />
XVII e -XIX e siècles<br />
via Cappuccini<br />
Tour<br />
du «Campanone»<br />
XIX e siècle<br />
Piazza<br />
delle Monache<br />
et Piazzetta Galassi<br />
Porte Cervese<br />
XIV e -XV e siècles<br />
via Porta Cervese<br />
Il s’agit d’une forteresse-résidence qui appartient à la famille noble des<br />
Colonna. La forteresse prit l’aspect qu’elle présente encore actuellement<br />
en 1447, sous la seigneurie de Sigismondo Pandolfo. La hauteur du donjon<br />
(édifié en 1386) fut alors remarquablement réduite et trois grosses<br />
tours polygonales furent construites aux angles de l’édifice principal. La<br />
défense de la forteresse fut ainsi renforcée pour pouvoir résister aux<br />
attaques des premières armes à feu.<br />
Il se dresse près de la forteresse, dans une splendide position<br />
panoramique.<br />
Elle se dresse au centre des hauts quartiers. Bien que construite à la fin du<br />
XIX e siècle, cette tour haute de 25 mètres est le cœur des quartiers de<br />
Santarcangelo et représente l’un des symboles de la ville.<br />
Deux des plus belles petites places du centre historique, bordées<br />
d’édifices de grande valeur architecturale. Au centre de la Piazza delle<br />
Monache se trouve un puits médiéval rare.<br />
L’une des portes médiévales de la ville.<br />
Grottes tufacées<br />
VIe-XV e siècles<br />
via C. Ruggeri<br />
visites<br />
sur réservation<br />
La vieille ville de Santarcangelo est construite sur un réseau de belles grottes<br />
mystérieuses qui abritent des espaces d’une remarquable valeur architecturale.<br />
Le mont Giove est traversé par plus de cent galeries. Les historiens<br />
sont encore indécis sur les différentes utilisations et destinations de<br />
ces cavernes artificielles, qui formaient une véritable ville souterraine: de<br />
simples caves ou des lieux de culte? Aujourd’hui, une partie de ces grottes<br />
est ouverte aux visiteurs, leur offrant un spectacle fascinant.<br />
Collégiale<br />
XVIII e siècle<br />
piazza Balacchi<br />
C’est l’église principale de la ville.<br />
Terminée en 1758 par l’architecte Buonamici, elle conserve aujourd’hui<br />
d’importantes œuvres d’art dont:<br />
•Polyptyque de Jacobello da Bonomo, 1385<br />
•Crucifix de l’école de Rimini du XIV e siècle<br />
•St. Joseph, l’Enfant Jésus et St. Eloi, de Guido Cagnacci, 1635<br />
•St. Ignace de Loyola en extase<br />
45
A VOIR<br />
Ancienne teinturerie Marchi<br />
Une vue de la forteresse malatestienne<br />
Les quartiers<br />
46<br />
Les «Caveje» au Musée ethnographique
SANTARCANGELO DI ROMAGNA<br />
A VOIR<br />
Arc Ganganelli<br />
XVIII e siècle<br />
piazza Ganganelli<br />
Grand arc de triomphe érigé en 1777 par la ville en l’honneur du pape<br />
Clément XIV (1705 – 1774), originaire de Santarcangelo.<br />
Eglise paroissiale San<br />
Michele Arcangelo<br />
VI e -VII e siècles<br />
via Celletta Dell’Olio<br />
MET<br />
Musée des us et<br />
coutumes des gens<br />
de Romagne<br />
via Montevecchi, 41<br />
0541 624703<br />
MUSAS<br />
Musée historique<br />
archéologique<br />
via Della Costa, 26<br />
0541 625212<br />
Ancienne<br />
Teinturerie Marchi<br />
via Cesare Battisti, 15<br />
0541 626018<br />
Ce splendide édifice roman, qui se dresse à courte distance du centre,<br />
conserve des pièces de grande valeur.<br />
C’est l’un des principaux musées nationaux consacrés aux traditions populaires.<br />
Aménagé d’une façon moderne et soignée, il présente plusieurs<br />
sections (le champ, cycle du blé, moulin, cycle du chanvre, impression sur<br />
toile, habillement populaire, forgeron, les métiers du village, cycle du vin,<br />
maison rurale, les transports ruraux, lutherie, marionnettes, etc.) contenant<br />
des pièces et des documents d’un intérêt remarquable.<br />
Sa visite permet de mieux connaître l’identité et la culture traditionnelle de<br />
cette partie de la Romagne. Egalement intéressants les espaces extérieurs<br />
dont “le potager des traditions populaires”<br />
Le musée historique de la ville, qui sera inauguré au printemps 2005,<br />
conserve des témoignages qui, de par leur provenance et leur appartenance<br />
à l’histoire de la ville, sont uniques et précieux. Aménagé dans des<br />
salles restaurées du palais Cenci, dans le centre historique de<br />
Santarcangelo, Musas a été réalisé pour valoriser les témoignages historiques,<br />
artistiques et culturels de l’histoire de la ville et de son territoire.<br />
Un atelier produisant encore des étoffes décorées selon la technique de<br />
l’“impression à la rouille”, dans le respect des règles d’une tradition<br />
ancienne et sophistiquée. Il abrite un beau mangle (presse à roue) remontant<br />
au XVII e siècle, exemplaire très rare, pour ne pas dire unique, de cet<br />
instrument, en parfait état de marche.<br />
Sphéristère<br />
C’est l’espace où l’on jouait autrefois à un jeu dénommé “palla al bracciale”<br />
et où ont lieu aujourd’hui les parties de “tambourin”.<br />
47
Spectacle du festival “Santarcangelo dei Teatri”<br />
48
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Festival International de Théâtre<br />
«Santarcangelo dei Teatri» - juillet<br />
L’un des principaux festivals de théâtre italiens.<br />
Depuis 1971, année de sa première édition, il<br />
s’affirme comme une vitrine et un laboratoire<br />
des expériences internationales les plus significatives<br />
du théâtre de rue et d’avant-garde.<br />
<br />
Foire de la Saint-Michel<br />
week-end du 29 septembre<br />
L’autre grande foire de Santarcangelo qui, après<br />
avoir tout d’abord été une foire consacrée à la<br />
chasse (elle est également dénommée “foire<br />
aux oiseaux”), est aujourd’hui axée sur la nature,<br />
les plantes et les animaux. De nombreuses occasions<br />
de savourer l’excellente cuisine locale.<br />
<br />
Foire de la Saint-Martin<br />
week-end du 11 novembre<br />
L’une des foires les plus riches de la Romagne.<br />
Célèbre dès le XIV e siècle, elle offre un gros marché,<br />
une fête foraine et de nombreuses initiatives<br />
culturelles. La tradition veut que l’on y<br />
mange les châtaignes en guise de porte-bonheur<br />
et que l’on y boive le vin nouveau (la<br />
Cagnina). Le monde agricole y est encore bien<br />
représenté, ainsi que la gastronomie, à laquelle<br />
est consacré tout un espace de la foire (la Casa<br />
dell’Autunno).<br />
<br />
Petit marché d’antiquités<br />
Tous les premiers dimanches du mois<br />
Piazza Ganganelli<br />
Un rendez-vous très aimé, offrant de nombreux<br />
bancs regorgeant d’objets et de meubles<br />
anciens, de provenance essentiellement locale.<br />
Informations touristiques:<br />
tél 0541 624270<br />
www.comune.santarcangelo.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
49
FOIRES D’AUTOMNE<br />
Santarcangelo est encore le siège de deux anciennes foires qui inauguraient autrefois<br />
la saison d’automne. La première, celle de la Saint-Michel, qui se déroule à la fin de<br />
septembre, était traditionnellement liée aux activités de la chasse, et notamment à la<br />
vente d’oiseaux d’appeau pour les différents types de gibier. L’univers des “appeaux”<br />
était très particulier et les éleveurs de ce type d’oiseaux utilisaient (et utilisent pratiquement<br />
encore) des méthodes qui allaient de techniques coercitives et dures à un<br />
rapport plus ou moins affectif avec les animaux qui devaient «chanter» à la perfection.<br />
Singulier et intéressant le spectacle des personnages armés de cages en tous genres<br />
qui, à l’aube du grand jour, se réunissent pour participer à ce véritable “concours de<br />
chant” dont le jury décernera un prix au volatile au chant le plus brillant.<br />
L’autre foire est celle de la Saint-Martin, qui dure toute une semaine, à la période du<br />
11 novembre, journée consacrée au saint mais aussi très importante pour le calendrier<br />
populaire romagnol et italien. C’était la date de renouvellement des contrats agricoles<br />
(à savoir, la permanence ou non d’un métayer sur un terrain), la date à laquelle l’on<br />
goûtait le vin nouveau et l’on mangeait des châtaignes, mais surtout le jour traditionnel<br />
d’ouverture du cycle d’hiver, un cycle «difficile» et pour de nombreux aspects mystérieux,<br />
caractérisé par de nombreuses fêtes liées à d’anciens rituels. La foire de la<br />
Saint-Martin est également dénommée dans toute la Romagne la “foire des cocus”,<br />
“foire des cornards”: l’origine de ce lien entre le jour de la Saint-Martin, les “cornes”<br />
et les victimes d’adultères, n’est pas tout à fait claire, malgré les différentes hypothèses<br />
avancées par les études faites sur le folklore. Certains ont voulu y voir une trace<br />
laissée par les présences démoniaques qui, le jour d’ouverture de l’hiver, devaient<br />
être en quelque sorte représentées et exorcisées, ce jour devenant ainsi une anticipation<br />
du carnaval avec les “courses des cocus”, les joyeuses libations, les chants burlesques<br />
et les nombreuses références sexuelles. L’élément sexuel s’y confond avec<br />
l’élément démoniaque, les «cocus» en devenant la synthèse.<br />
Aujourd’hui encore, deux grandes cornes de bœuf sont suspendues sous la voûte du<br />
splendide arc d’entrée dans la ville de Santarcangelo construit au XVIIIe siècle. Selon<br />
la légende, elles devraient osciller au passage des “cocus”. Eh bien, que vous y<br />
croyiez ou non, le passage sous l’arc est toujours très peu emprunté.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
51
La forteresse malatestienne<br />
Rimini> 14 km • 20 min<br />
Riccione> 26 km • 35 min<br />
Bellaria> 22 km • 30 min<br />
Cattolica> 34 km • 45 min<br />
Misano> 30 km • 40 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 330 M<br />
52
VERUCCHIO<br />
Si vous laissez la plaine pour<br />
remonter la vallée du fleuve<br />
Marecchia, vous apercevrez bien vite,<br />
à courte distance de la mer, de gros<br />
éperons rocheux qui dominent le<br />
cours du fleuve.<br />
Sur le premier d’entre eux se dresse<br />
Verucchio, dans une splendide position<br />
spectaculaire permettant de parcourir<br />
du regard toute la côte romagnole<br />
et les premiers monts des<br />
Apennins.<br />
Ce petit centre est dominé par une<br />
puissante forteresse d’où les<br />
Malatesta commencèrent leur histoire<br />
et leurs conquêtes. Mais cette<br />
capitale malatestienne vante également<br />
une histoire remontant à plusieurs<br />
milliers d’années, l’histoire<br />
d’une population raffinée, aujourd’hui<br />
racontée dans un musée qui<br />
conserve des pièces d’une beauté<br />
extraordinaire, uniques en Italie.<br />
Santarcangelo<br />
Bellaria<br />
Igea Marina<br />
Torriana<br />
Montebello<br />
Poggio<br />
Berni<br />
Verucchio<br />
Rimini<br />
S.Marino<br />
53
Porte<br />
du<br />
Passerello<br />
A SAVOIR<br />
Entre le IX e et le VII e siècle avant J.-C., Verucchio fut habitée par un peuple évolué,<br />
d’origine probablement étrusque, qui a laissé des témoignages d’art et de culture<br />
extrêmement raffinés. Il s’agit de la civilisation villanovienne (mais il serait plus exact<br />
de dire villanovienne de Verucchio), que de nombreuses campagnes de fouilles nous<br />
ont permis de mieux connaître, mettant au jour des pièces de grande valeur telles<br />
que tissus précieux, objets en bois, bronzes, céramiques, bijoux en or et d’ambre,<br />
armes et instruments de la vie quotidienne, outre un grand trône en bois marqueté<br />
qui semble être unique en son genre. Toutes ces pièces sont réunies auprès du Musée<br />
Civique Archéologique aménagé dans un ancien monastère: la qualité des objets<br />
exposés et le cadre même de l’exposition font de ce musée une structure<br />
d’importance internationale.<br />
Les splendeurs de cette civilisation furent suivies par les splendeurs de l’époque malatestienne,<br />
qui marquèrent Verucchio entre le Moyen Age et la Renaissance.<br />
Verucchio est traditionnellement connue comme le «Berceau des Malatesta», ceci<br />
confirmant le lien privilégié entre la famille et ce château. Les Malatesta gouvernèrent<br />
cette ville pendant environ trois siècles, en en développant les structures défensives<br />
et en l’enrichissant d’œuvres civiles et religieuses.<br />
Le centre historique offre encore une empreinte médiévale et ses nombreux monuments<br />
à visiter, dont une partie remonte à des époques successives, sont la marque<br />
d’une richesse historique qui est aujourd’hui à la base du développement touristique<br />
de la ville.<br />
54
VERUCCHIO<br />
A VOIR<br />
Forteresse<br />
malatestienne<br />
du XII e<br />
au XVI e siècle<br />
via Rocca, 42<br />
0541 670222<br />
C’est l’une des forteresses malatestiennes les plus grandes et les mieux<br />
conservées dont la construction, faite d’adjonctions aux différents styles<br />
architecturaux, s’est étendue du XII e au XVI e siècle.<br />
Sa position, au sommet de l’éperon rocheux qui domine la localité et tout<br />
le territoire, lui a également valu la dénomination de Forteresse du Rocher.<br />
Elle appartint aux Malatesta dès la fin du XII e siècle; c’est ici que naquit<br />
“Mastin Vecchio”, l’une des souches des Malatesta (c’est lui qui se déplace<br />
à Rimini et consolide le pouvoir sur la ville) mentionné par Dante dans<br />
la Divine Comédie.<br />
En 1295, la seigneurie des Malatesta se développe à Rimini mais<br />
Verucchio demeure un lieu stratégiquement et culturellement important. A<br />
côté de la tour du XIII e siècle se dressent les parties voulues en 1449 par<br />
Sigismondo Pandolfo. A voir à l’intérieur: la Grande Salle, les différentes<br />
pièces accueillant généralement des expositions et des événements culturels,<br />
le donjon et sa terrasse panoramique ainsi que les oubliettes.<br />
Forteresse et porte<br />
du Passerello<br />
Les Malatesta possédaient un autre château à Verucchio: la forteresse du<br />
Passerello, dont les murs se dressent sur le rocher opposé à celui de la forteresse<br />
existante.<br />
L’édifice construit en 1600 sur ses ruines est le monastère des religieuses<br />
de Sainte Claire. Cette structure est actuellement en phase de restauration.<br />
Près de la forteresse, l’ancienne porte d’entrée, partiellement abattue en<br />
1964, a été reconstruite dans ses matériaux d’origine.<br />
C’est ici que commence le parcours à travers le village médiéval le long<br />
des murs fortifiés de San Giorgio.<br />
Murs du fossé<br />
Ce sont les murs d’enceinte que l’on peut parcourir à partir de l’église<br />
S.Agostino. Opportunément restaurés, ils donnent une idée précise des<br />
structures défensives édifiées à l’époque malatestienne. Les panoramas et<br />
les architectures y sont remarquables.<br />
Piazza Malatesta<br />
C’est la place principale du pays, bordée par le Palazzo Comunale (Mairie)<br />
et d’autres édifices des XVIII e et XIX e siècles.<br />
Ancienne source<br />
et puits<br />
malatestien<br />
A l’entrée de la localité jaillit la source qui a approvisionné Verucchio en<br />
eau pendant des siècles. De récentes explorations ont permis de découvrir<br />
l’existence de deux citernes à couverture voûtée et d’un puits remontant<br />
au XV e siècle.<br />
55
A VOIR<br />
Musée Civique Archéologique<br />
56
VERUCCHIO<br />
A VOIR<br />
Musée Civique<br />
Archéologique<br />
via S.Agostino, 14<br />
0541 670222<br />
Aménagé dans le monastère des Augustins, dont la fondation remonte au<br />
XIV e siècle, ce musée propose d’une collection d’importance internationale,<br />
l’une des perles et des plus grandes surprises de culture et d’art de<br />
l’arrière-pays de Rimini.<br />
La rareté et l’extrême raffinement des pièces (provenant de centaines de<br />
tombes villanoviennes-étrusques du IX e au VII e siècle av. J.-C.) font de<br />
cette exposition un musée incontournable.<br />
Des nécropoles de Verucchio, d’une beauté identique aux étrusques du<br />
Latium et de la Toscane, proviennent des objets et un mobilier uniques<br />
pour leur style et leur état de conservation: objets en bois, récipients en<br />
fibres végétales et étoffes. Ces pièces comprennent un précieux trône en<br />
bois décoré de figures humaines.<br />
Le monastère augustinien abritant le musée (dont l’église S. Agostino) est<br />
lui aussi un remarquable cadre architectural.<br />
Collégiale<br />
piazza Battaglini<br />
C’est l’une des cathédrales de la vallée du Marecchia, réalisée en 1863 par<br />
Tondini, un important architecte de Verucchio. Elle conserve plusieurs<br />
œuvres précieuses dont:<br />
• Crucifix en bois du XIV e siècle, d’un artiste inconnu appartenant à l’école<br />
de Rimini du XIV e siècle.<br />
• Crucifix en bois du XV e siècle; il s’agit d’un crucifix vénitien peint sur bois<br />
par Nicolò di Pietro en 1404.<br />
• Tableau de Centino (Francesco Nagli), peint vers la moitié du XVII e siècle<br />
représentant saint Martin donnant son manteau à un pauvre.<br />
Couvent franciscain<br />
XIII e siècle<br />
via Convento<br />
(Villa Verucchio)<br />
Le couvent se trouve dans la plaine, à Villa Verucchio. L’église Santa Croce<br />
conserve un chef-d’œuvre de l’école de Rimini du XIV e siècle représentant<br />
la crucifixion; à l’extérieur se dresse l’énorme cyprès, haut d’environ 23<br />
mètres et auquel on attribue l’âge de 700 ans, qui, selon la légende fut<br />
planté par saint François.<br />
Le couvent, dont la fondation remonte, selon la tradition, à 1215, semble<br />
être l’édifice franciscain le plus ancien de toute la Romagne.<br />
Eglise paroissiale<br />
romane<br />
X e siècle<br />
via Pieve<br />
Située au pied de l’éperon rocheux sur lequel repose le centre historique,<br />
on y arrive par la route qui descend du pays vers Villa Verucchio.<br />
Construite approximativement en 990, elle offre une architecture romane.<br />
57
Le terrain de golf<br />
Circuits cyclables<br />
58
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête des Malatesta août<br />
Les fêtes des Malatesta, qui ont lieu en<br />
août, transforment le centre historique en un<br />
village dont l’atmosphère ancienne revit à travers<br />
des spectacles, des joutes de chevaliers,<br />
des défilés, de grands banquets et des dîners de<br />
cour et populaires. Cet événement attire un<br />
grand public, unissant le divertissement et la<br />
reconstruction historique.<br />
<br />
“Rosa Fresca Aulentissima”<br />
(Rose fraîche odorante) mai<br />
Décorations, expositions, congrès, concours-marchés<br />
et cours consacrés à la rose. Les places et les<br />
petits coins suggestifs du centre historique sont<br />
exaltés par un triomphe de fleurs.<br />
<br />
Festival de Verucchio juillet<br />
Un incontournable rendez-vous de musique<br />
ethnique et de nouvelles tendances musicales. Il<br />
présente chaque année une sélection d’artistes et<br />
de groupes particulièrement significatifs du panorama<br />
international<br />
<br />
Foire de “Quatorg” septembre<br />
Une foire ancienne, une excellente occasion<br />
pour acheter des produits locaux et apprécier<br />
la cuisine traditionnelle.<br />
<br />
“Fira de Bagoin” (Fête du porc) janvier<br />
Son nom est déjà tout un programme!<br />
C’est la fête de l’animal le plus apprécié dans la<br />
cuisine du terroir<br />
Verucchio offre un splendide terrain de golf 18<br />
trous pour championnats et 7 executive. Le<br />
Rimini Golf Club, qui est ouvert toute l’année,<br />
dispose d’un charmant club house et d’un practice<br />
avec possibilité de leçons pour débutants et<br />
néophytes. Le tout, à l’intérieur de la prestigieuse<br />
exploitation agricole “Amalia”.<br />
Production vinicole de qualité (plusieurs chais<br />
locaux produisent un excellent Sangiovese<br />
supérieur, du Trebbiano et de l’Albana) à l’instar<br />
de la production d’huile d’olive.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 670222<br />
www.comunediverucchio.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
59
RAFFINEMENT ET CIVILISATION<br />
Les chercheurs savent désormais très bien ce qui s’est passé sur les terres de<br />
Verucchio et de ses environs il y a des milliers d’années: elles abritaient, du IXe au VIIe<br />
siècle av. J.-C., une florissante communauté de la “Civilisation villanovienne”.<br />
Des centaines de tombes retrouvées vers Verucchio n’ont pas seulement restitué des<br />
pièces uniques pour leur valeur archéologique mais un véritable monde esthétique et<br />
symbolique, matériel et spirituel, un monde riche, complexe et raffiné poussant certains<br />
experts à parler de véritable «Civilisation de Verucchio». Une chronique remontant<br />
à 1613 faisait déjà allusion à la découverte de «certaines grandes urnes pleines<br />
de cendres qui sembleraient de corps humains brûlés selon l’usage païen». Depuis,<br />
c’est une succession constante de mises au jour de dizaines de sépultures découvertes<br />
lors de fouilles casuelles et systématiques, découvertes qui aboutissent en 1972 à<br />
la mise au jour de bien 126 tombes (dont les extraordinaires inhumations de deux<br />
princes) et de restes de constructions, de cabanes et de fours à briques.<br />
Mais qu’ont donc de si particulier ces découvertes? Qu’y a-t-il de si extraordinaire<br />
dans ces pièces? Beaucoup de choses mais surtout le fait que, bien que provenant de<br />
sépultures, il s’agisse d’objets absolument vivants, qui transmettent encore un puissant<br />
souffle de vie dû à une beauté mystérieuse et pure. La première sensation que<br />
procure la visite du musée est étrange. On se demande si l’on se trouve en face d’une<br />
ancienne tribu de paysans et de guerriers ou en face de l’œuvre d’une nouvelle «tribu»<br />
d’artistes, de dessinateurs et d’orfèvres contemporains qui parlent tous le même langage.<br />
Observez le goût exquis des céramiques, l’élégante recherche des bijoux d’ambre,<br />
d’or et d’os, la contemporanéité surprenante des étoffes et des ceintures, la somptuosité<br />
tribale d’un trône en bois sculpté. Regardez avec attention les plus petites<br />
sculptures en bronze, une petite table en bois semblant sortir tout droit d’un livre de<br />
projets d’ameublement futuristes, les boucliers, les épées et les heaumes, sans oublier<br />
les objets plus “pauvres”, et pour cela plus rares et plus émotionnants, comme par<br />
exemple les restes d’un panier de fibres végétales ou l’incroyable manche d’un éventail.<br />
Quels hommes étaient-ils donc pour produire de tels objets? Comme vous l’aurez<br />
compris, le musée de Verucchio ne conserve pas seulement «les choses» mais il a<br />
aussi vraiment quelque chose à dire.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Pièces du Musée Civique Archéologique<br />
61
Palais Marcosanti<br />
Rimini> 16 km • 20 min<br />
Riccione> 28 km • 35 min<br />
Bellaria> 17 km • 25 min<br />
Cattolica> 36 km • 40 min<br />
Misano> 32 km • 40 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 153 M<br />
62
POGGIO BERNI<br />
Le territoire de Poggio Berni,<br />
situé en partie sur trois petites<br />
hauteurs qui prolongent les collines<br />
de Santarcangelo, offre une campagne<br />
caractéristique abritant de<br />
grands édifices historiques, particuliers<br />
pour leur beauté et leurs histoires,<br />
et de très intéressants édifices<br />
«populaires», véritables repères de la<br />
culture traditionnelle de ces lieux.<br />
Les premiers sont des palais et des<br />
demeures aristocratiques ayant<br />
appartenu aux familles les plus puissantes<br />
du passé; les seconds sont des<br />
moulins qui peuplaient le vaste territoire<br />
agricole qui s’étend aujourd’hui<br />
encore tout autour du centre principal.<br />
Cette concentration d’anciennes<br />
demeures et de moulins semble<br />
assez singulière, mais, à bien y penser,<br />
ce sont les deux faces d’une<br />
même médaille, qui témoignent de<br />
la richesse de ces terres depuis toujours<br />
fertiles et densément peuplées.<br />
Santarcangelo<br />
Bellaria<br />
Igea Marina<br />
Torriana<br />
Montebello<br />
Poggio<br />
Berni<br />
Verucchio<br />
Rimini<br />
S.Marino<br />
63
Palais<br />
Astolfi<br />
A SAVOIR<br />
Cette partie de la Seigneurie des Malatesta n’avait peut-être pas besoin de grandes<br />
forteresses, protégée comme elle l’était par les puissants châteaux de Santarcangelo,<br />
Torriana et Verucchio. Elle était toutefois très convoitée pour la fertilité et pour la<br />
beauté de son paysage qui s’étendait entre fleuves et collines.<br />
Les petits châteaux, les palais fortifiés et les demeures fastueuses qui y furent ainsi<br />
construites, essentiellement comme résidences, devaient quoi qu’il en soit protéger<br />
les nobles familles de propriétaires et garantir un certain contrôle sur le territoire.<br />
La présence des Malatesta s’y traduit par des témoignages de leur influence dès<br />
l’année 1197. C’est en effet ici, grâce aux domaines ruraux très productifs de la zone,<br />
qu’ils construisirent les bases de leur fortune, non seulement politique mais aussi économique,<br />
sur le territoire de Rimini.<br />
Successivement à toute une série de croisements de parenté et de concessions dotales,<br />
les palais de Poggio Berni passèrent aux mains de grandes familles italiennes:<br />
pendant et après l’époque malatestienne, les maisons des Montefeltro, Della Rovere,<br />
Médicis-Lorraine, Gonzaga et Doria y possédèrent en effet des propriétés.<br />
64
POGGIO BERNI<br />
Palais Marcosanti<br />
fin XIII e siècle<br />
via Ripa Bianca, 441<br />
Ouverture<br />
sur réservation<br />
A VOIR<br />
C’est l’ancienne “Tomba de Poggio Berni” (“Tomba” signifiant alors<br />
«domaine de campagne fortifié»), principale référence historique de<br />
l’administration de ce territoire. Bien qu’ayant subi des transformations au<br />
cours des siècles (elle abrite aujourd’hui une prestigieuse structure de restauration<br />
et d’hébergement), elle offre encore de remarquables architectures<br />
et s’affirme comme l’un des fortins les mieux conservés de la<br />
Seigneurie. Excellente position entre les fleuves Uso et Marecchia. Beaux<br />
murs extérieurs et intérieurs, dotés de deux portes ogivales du début du<br />
XIV e siècle.<br />
Il porte le nom des propriétaires qui l’achetèrent au XIX e siècle.<br />
Palais Tosi<br />
Première moitié<br />
du XIV e siècle<br />
Un autre rare exemple de demeure aristocratique fortifiée, ex-possession<br />
des Malatesta. Cet ensemble, qui a également été l’objet de successives<br />
transformations, révèle encore clairement, grâce à ses murs solides et à son<br />
type d’ouvertures, sa première fonction de défense. Les interventions effectuées<br />
au XIX e siècle sont visibles sur la porte aux décorations néogothiques,<br />
sur les rampes du grand escalier et sur la façade de la chapelle.<br />
Palais Borghesi<br />
époques variées<br />
via Cornacchiara, 1450<br />
Cet édifice semble avoir été construit à côté du couvent des Frères Blancs,<br />
qui existait il y a environ 500 ans. Il s’agissait probablement de la résidence<br />
d’un évêque mais, plus tard, les Marcosanti, famille noble possédant<br />
d’autres terres, en firent une somptueuse villa. On peut y admirer de précieux<br />
plafonds peints à fresques, la chapelle du XIII e siècle et un grand<br />
parc typique des demeures aristocratiques de l’époque.<br />
Palais Astolfi<br />
fin XVIII e siècle<br />
piazza S.Rocco 11<br />
Tout d’abord dénommé Palais Giliendi, il a été construit à la fin du XVIII e<br />
siècle par un haut prélat qui a inscrit dans ses murs ses marques archiépiscopales.<br />
Les fondations précédentes, probablement médiévales, sont<br />
encore visibles dans les caves, mais l’ensemble est surtout intéressant<br />
pour ses architectures du XVIII e siècle, évidentes dans la façade, la cour<br />
intérieure et le parc. A remarquer, les fresques intérieures, le four de la cuisine<br />
et le moulin à huile du XIX e siècle. De nos jours, le palais Astolfi est<br />
une structure soignée qui abrite un élégant restaurant.<br />
Moulin Moroni<br />
via Santarcangolese,<br />
3681<br />
Visite sur réservation<br />
0541 629701<br />
Eglise<br />
S.Andrea Apostolo<br />
via Roma, 9<br />
Piazza San Rocco<br />
C’est le mieux conservé de tous les moulins qui existaient dans la zone de<br />
Poggio Berni. Il ne fonctionne plus depuis 1955 mais son équipement est<br />
encore en parfait état de marche. Soigneusement restauré, il offre une<br />
belle structure extérieure et l’intérieur peut être visité. C’est un témoignage<br />
important de la culture et de l’économie traditionnelles locales.<br />
Intérieur: retable du XVII e siècle avec la Sainte Vierge et les saints André,<br />
Georges, Roch et Charles Borromée.<br />
Fontaine du souvenir de Tonino Guerra<br />
65
Campagnes dans les environs de Poggio Berni<br />
66
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Festival des fables d’août<br />
juillet/août<br />
Spectacles de marionnettes (Palais Marcosanti)<br />
<br />
Fête du lundi de Pâques<br />
lundi de Pâques<br />
Elle repropose le traditionnel goûter du lundi de<br />
Pâques.<br />
<br />
Foire d’été et «Palio» des ânes<br />
juillet<br />
Musique, stands gastronomiques, jeux populaires,<br />
comédies et feux d’artifice accompagnent<br />
cette fête singulière du “palio” des ânes.<br />
A visiter, le parc de la “Cava” (visites guidées<br />
à convenir avec le Bureau municipal du<br />
Tourisme), lieu important du point de vue<br />
scientifique: de cette zone proviennent de<br />
rares exemplaires de fossiles extraits lors de<br />
nombreuses campagnes de fouilles.<br />
Le parc a été créé pour récupérer et sauvegarder<br />
cet important gisement fossilifère.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 629659<br />
www.vallemarecchia.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
67
LE TEMPS <strong>DE</strong>S MOULINS<br />
Le monde des moulins, ces structures consacrées à la mouture du blé et d’autres<br />
grains pour l’obtention des différentes farines, était un «monde particulier» de la culture<br />
traditionnelle. Un monde fait de transformations technologiques (des anciens<br />
moulins à eau aux moulins aux meules actionnées par les premiers mais puissants<br />
moteurs à explosion) mais aussi de rapports commerciaux et humains. Le moulin était<br />
ainsi l’un des lieux fondamentaux de l’économie et de toute la culture populaire et<br />
paysanne. Malheureusement, la quasi-totalité de ces moulins, souvent véritables<br />
chefs-d’œuvre d’architecture et de technologie, a désormais disparu. Grâce à sa position<br />
stratégique, Poggio Berni était une sorte de centre de mouture des grains provenant<br />
du vaste et riche territoire agricole environnant. On peut lire dans un ancien<br />
document concernant la commune:<br />
«le territoire de Poggio Berni est caractérisé par ses moulins hydrauliques, qui utilisaient<br />
la force de l’eau pour mouvoir les lourdes roues faisant tourner les meules.<br />
Ils ont pour le territoire une grande importance historique et culturelle. Du canal<br />
dénommé “Viserba” provenait l’eau qui alimentait les cinq moulins. Les marques de<br />
leur actuelle présence, ou de ce qu’il reste d’eux aujourd’hui, indiquent des typologies<br />
hydrauliques, technologiques et d’habitation typiques de toute la vallée du<br />
Marecchia, bien que consécutivement aux nouvelles exigences concernant<br />
l’habitation, l’accès des moyens de transport à l’édifice et aux locaux d’activité et un<br />
minimum d’adaptation typologique, les cinq moulins aient subi plusieurs interventions,<br />
nous pouvons y lire (….) les caractères d’une longue immutabilité substantielle.<br />
Les moulins étaient dénommés:<br />
Mulino Pantano<br />
Mulino delle Pere aujourd’hui Ronci<br />
Mulino La Molinella aujourd’hui Bronzetti<br />
Mulino del Palazzo aujourd’hui Sapignoli<br />
Mulino dell’Osteria aujourd’hui Moroni<br />
Ce dernier est le plus important et le plus complet des moulins de Poggio Berni; il est<br />
doté d’un équipement en état de marche, mais à l’arrêt. L’activité y a cessé vers 1955.<br />
La municipalité de Poggio Berni a collaboré à la restauration de l’édifice qui peut être<br />
visité par des groupes de touristes et d’étudiants sur rendez-vous, celui-ci étant à<br />
réserver auprès de la Division de la Culture ».<br />
Le moulin Moroni offre en effet de magnifiques structures architecturales extérieures<br />
ainsi qu’un intérieur très intéressant, conservant encore les équipements pour la transformation<br />
des grains en farine, et permettant de percevoir l’atmosphère particulière<br />
qui régnait en ces lieux si significatifs de la vie d’antan.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Le moulin Moroni<br />
69
La forteresse de Montebello<br />
Rimini> 21 km • 25 min<br />
Riccione> 32 km • 35 min<br />
Bellaria> 22 km • 25 min<br />
Cattolica> 40 km • 45 min<br />
Misano> 37 km • 40 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 456 M<br />
70
TORRIANA<br />
MONTEBELLO<br />
Les profils de Torriana et de<br />
Montebello se dessinent sur<br />
deux rochers typiques de la vallée du<br />
Marecchia, excellentes défenses<br />
naturelles en temps de guerre et<br />
d’invasions.<br />
Deux imprenables forteresses qui ont<br />
vu les splendeurs de la Seigneurie<br />
des Malatesta et les dures batailles<br />
contre les châteaux et les troupes du<br />
Montefeltro, la région historique voisine<br />
comprenant la moyenne et la<br />
haute vallée. Deux villages qui, au<br />
cours des siècles, ont connu des sorts<br />
différents. Après plusieurs modifications,<br />
Torriana est devenu le chef-lieu<br />
de la commune, alors que le bourg<br />
de Montebello est resté pratiquement<br />
intact, ses siècles de silence lui<br />
ayant permis de demeurer un véritable<br />
îlot d’histoire et de culture.<br />
De l’histoire, certes, mais aussi de<br />
mystérieuses légendes et un milieu<br />
naturel particulièrement riche, protégé<br />
par la création d’une oasis faunique<br />
et d’un centre d’étude et de<br />
recherche.<br />
Santarcangelo<br />
Bellaria<br />
Igea Marina<br />
Torriana<br />
Poggio<br />
Berni<br />
Rimini<br />
Montebello<br />
Verucchio<br />
S.Marino<br />
71
La forteresse<br />
de Torriana<br />
A SAVOIR<br />
Torriana ne porte ce nom que depuis 1938; son nom précédent, qui était certainement<br />
moins doux, suffisait cependant à lui seul à décrire la rudesse de ce lieu, accroché<br />
à la pierre nue. Elle s’appelait “Scorticata”(Ecorchée), nom que nous retrouvons<br />
dans les chroniques dès 1141. Alors, son rocher calcaire devait sembler plus dépouillé<br />
encore qu’il ne l’est aujourd’hui et sa forteresse devait se confondre davantage avec<br />
la pierre. Une forteresse très importante pour le contrôle de l’ancienne Via Maior, la<br />
route qui remontait la vallée du Marecchia, d’une grande valeur stratégique puisqu’elle<br />
constituait la liaison principale avec le Montefeltro et la Toscane. Certains affirment<br />
que dans ses souterrains aurait été tué Gianciotto Malatesta, célèbre pour avoir<br />
si tragiquement mis fin à la rencontre entre sa femme Francesca et son frère Paolo.<br />
Les Malatesta dominèrent ce château qui passa successivement aux mains d’autres<br />
grandes maisons telles que les Borgia et les Médicis. De nos jours, il reste quelques<br />
traces significatives des fortifications englobées dans une récente construction.<br />
L’histoire de Montebello, avec sa belle forteresse très intéressante, est par contre un<br />
véritable livre ouvert. Les qualités militaires de ce lieu devaient être connues depuis<br />
très longtemps puisque son nom semble dériver de Mons Belli, le Mont de la guerre.<br />
Tout le village, auquel on accède par une seule route contrôlée par une porte fortifiée,<br />
offre une structure médiévale. Aujourd’hui, comme par le passé, c’est l’un des<br />
lieux par excellence de la Seigneurie des Malatesta.<br />
72
TORRIANA MONTEBELLO<br />
A VOIR<br />
Forteresse de<br />
Torriana<br />
via Castello, 15<br />
Visite<br />
sur réservation<br />
Largement remaniée dans les années 70. Il ne reste de cette forteresse<br />
malatestienne, qui constituait avec celle de Verucchio un véritable barrage<br />
dans la vallée, que la porte d’accès, deux tours circulaires, la citerne,<br />
une partie des murs et le donjon.<br />
Elle est dominée par la petite église dédiée aux saints Philippe et Jacques,<br />
construite sur la partie la plus haute du mont de la Scorticata, d’où la vue<br />
est incontournable.<br />
Tour de Torriana<br />
Visite en toutes<br />
périodes<br />
Construite sur un pic pour contrôler tout le territoire environnant et effectuer<br />
des signaux à toute une série de postes de garde.<br />
Le lieu est très panoramique.<br />
Les restes de la tour du XIII e siècle on été récemment restaurés.<br />
L’“Arbre de l’eau”<br />
C’est la fontaine qui jaillit sur la place principale du pays, créée par le<br />
poète et scénariste Tonino Guerra.<br />
Forteresse<br />
de Montebello<br />
via Casale di<br />
Montebello<br />
0541 675180<br />
Entrée<br />
payante<br />
Sanctuaire<br />
de Notre Dame<br />
de Saiano<br />
C’est l’un des édifices historiques les plus intéressants de tout le territoire<br />
de la Seigneurie des Malatesta. La structure révèle clairement les successives<br />
interventions effectuées au cours des siècles, militaires ou<br />
d’adaptation de la forteresse à un rôle de résidence aristocratique. Le<br />
donjon et une partie de la forteresse remontent à la structure originale de<br />
l’an 1000. La résidence remonte à la deuxième moitié du XV e siècle,<br />
lorsque la forteresse fut habitée par les comtes Guidi di Bagno, qui en sont<br />
encore les propriétaires. La visite de la forteresse réserve de nombreuses<br />
surprises, pour les trésors et les secrets qu’elle renferme. On y trouve un<br />
mobilier de valeur allant du XIV e au XVIII e siècle, une belle collection de<br />
coffres-forts et de bahuts dont un coffre peint semblant remonter aux croisades.<br />
Galeries mystérieuses, passages secrets, puits profonds et événements<br />
insolites y ont alimenté la légende du fantôme d’une petite fille<br />
d’environ 5 ans, aux étranges cheveux bleus, enfant du feudataire, disparue<br />
dans les souterrains du château en 1375. Certains affirment que le fantôme<br />
d’Azzurrina hante encore l’édifice.<br />
Ce complexe particulier se dresse au sommet d’un éperon rocheux qui<br />
domine le lit du fleuve Marecchia, à l’intérieur de l’Oasis naturaliste. Il ne<br />
reste que quelques ruines de l’ancienne forteresse ainsi qu’une tour cylindrique,<br />
probablement d’époque byzantine. Le sanctuaire, dédié à la<br />
Bienheureuse Vierge du Carmel, peut être rejoint à pied. Il conserve une<br />
statue en plâtre du XV e siècle, représentant une Vierge à l’enfant à laquelle<br />
les femmes sur le point d’accoucher demandaient la protection.<br />
La porte en bronze de l’édifice a été réalisée par le sculpteur Arnaldo<br />
Pomodoro.<br />
73
Saiano<br />
74
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête du Miel<br />
premier week-end de septembre<br />
Une fête entièrement axée sur cet aliment, dont<br />
la zone produit d’excellentes qualités.<br />
Dégustations, gastronomie et possibilité de<br />
choisir parmi les nombreux types de miel et ses<br />
dérivés, fabriqués et sélectionnés par des producteurs<br />
locaux.<br />
<br />
Fête de l’“Arbre de l’eau”<br />
deuxième samedi de juillet<br />
Rencontres et musiques autour de la fontaine.<br />
<br />
Scorticata - La colline des plaisirs juillet<br />
Moderne et innovante “fête de village”,<br />
conçue et organisée pour un public jeune,<br />
curieux et attentif à toutes les nouveautés d’une<br />
gastronomie romagnole des plus créative.<br />
Infos 0541 675220<br />
Torriana et Montebello étant entourées de verdure,<br />
la «Communauté montagnarde» locale a<br />
réalisé un véritable réseau de sentiers bien balisé<br />
pour trekking, VTT et cheval. Le réseau traverse<br />
tout le territoire, reliant Verucchio, la<br />
moyenne et la haute vallée du Marecchia. Ces<br />
sentiers, qui touchent des édifices de grande<br />
valeur, sont intéressants des points de vue tant<br />
naturaliste qu’historique. Le parcours portant à<br />
Notre Dame de Saiano est une promenade classique.<br />
La «Communauté montagnarde» locale<br />
fournit une carte détaillée des sentiers. L’Oasis<br />
Faunique de Torriana et Montebello mérite un<br />
discours à part. Fondée en 1993, elle protège<br />
une partie intéressante du territoire pour ses<br />
aspects géologiques (formations gypseuses),<br />
botaniques (chênaies, orchidées, plantes aquatiques,<br />
etc.) et surtout fauniques.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 675402<br />
www.vallemarecchia.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
75
UN PETIT FANTÔME<br />
A Montebello, avec son château qui, comme l’écrit Weleda Tiboni, «se dresse<br />
solitaire sur la rive gauche du Marecchia, dans une position de farouche<br />
isolement» et avec son fleuve qui, dans la vallée, «pour éviter l’écluse dessine<br />
une large boucle qui enserre le gros rocher », on y va pour<br />
l’incontournable beauté de ses lieux et pour l’harmonie de son village historique.<br />
On y va surtout pour son imposante forteresse, qui «s’élève vers le ciel au<br />
centre d’un grand amphithéâtre naturel noyé dans un espace lumineux illimité<br />
». Beaucoup y vont aussi pour connaître de plus près l’histoire du fantôme<br />
le plus célèbre des terres de la Seigneurie des Malatesta.<br />
L’histoire du fantôme de Azzurrina.<br />
«A Montebello, Azzurrina ne pouvait pas trouver de meilleur endroit pour<br />
faire grandir, au fil des époques, sa fable-légende-vérité. Sa voix est en effet<br />
gardée par un puissant château appartenant à la famille des Guidi di Bagno.<br />
Azzurrina (...) est déjà évoquée dans un document du début du XVII e siècle<br />
qui narre – avec toutes les lacunes possibles et logiques – la mésaventure de<br />
la jeune Guendalina, fille de Ugolinuccio Malatesta. La petite fille, qui, au<br />
cours du solstice d’été de l’année 1375, alors qu’un gros orage sévissait sur<br />
le château, disparut dans les galeries de la forteresse en courant derrière sa<br />
balle de chiffons. Son corps ne fut jamais retrouvé. Depuis lors, elle revient<br />
se faire entendre tous les 5 ans, lors du solstice d’été». (Valeriani-Bravetti)<br />
La légende s’enrichit de détails.<br />
L’enfant aurait été albinos, à peau très claire, aux yeux bleus et aux cheveux<br />
teints aussi en bleu, pour dissimuler cette “anomalie”; ceci expliquerait le<br />
nom de «Azzurrina». Les gardes qui devaient la surveiller ne la rejoignirent<br />
pas dans la galerie; ils essayèrent de la chercher sans la trouver, même pas<br />
les jours suivants, et furent condamnés à mort.<br />
Et puis certains disent naturellement que, tous les cinq ans, mais à d’autres<br />
occasions également, on peut encore entendre ses cris, ses soupirs et ses<br />
petits pas et voir sa frêle silhouette hanter les murs du château. Des enregistrements,<br />
des filmages et les interventions de médiums ont essayé de documenter<br />
quelque chose, mais en vain, les fantômes ne sont-ils pas souvent<br />
timides et fuyants ?
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Intérieur du château de Montebello<br />
77
Une vue du fleuve Conca<br />
78
<strong>LA</strong> VALLEE<br />
DU CONCA<br />
C’est d’une petite source anonyme<br />
du mont Carpegna, sur<br />
les terres des Marches et précisément<br />
au cœur de la région historique<br />
du Montefeltro, que naît le fleuve<br />
Conca, pour devenir romagnol après<br />
quelques kilomètres et se jeter dans<br />
la mer entre Cattolica et Misano<br />
Adriatico. Dans l’Antiquité, ses eaux<br />
devaient être souvent impétueuses,<br />
si l’on prête foi aux écrivains<br />
d’époque romaine qui le qualifièrent<br />
de “rapace”, pour ses nombreuses<br />
crues qui inondaient de vastes parties<br />
de terrain et emportaient tout ce<br />
qui bordait son cours.<br />
Mais il sait démontrer aujourd’hui<br />
encore toute sa nature torrentielle,<br />
alternant des périodes de sécheresse<br />
à d’imposantes crues et faisant parfois<br />
sentir toute sa “rapacité”. Et dire<br />
que les terres de cette vallée ont par<br />
contre un aspect pacifique, avec<br />
leurs douces collines aux sommets<br />
arrondis sur lesquels s’étendent des<br />
villages entiers.<br />
Malgré tout, il régnait ici aussi un<br />
esprit guerrier: de nombreux châteaux<br />
confinaient avec les terres de<br />
Urbino, dont les puissants seigneurs,<br />
les Montefeltro, menaçaient continuellement<br />
les possessions des<br />
Malatesta (et vice versa). Témoins de<br />
cette histoire sont les forteresses, les<br />
tours, les bourgs fortifiés et les petites<br />
villes qui conservent de belles<br />
formes médiévales et Renaissance<br />
souvent intactes.<br />
79
La Vallée<br />
du fleuve<br />
Ventena<br />
A SAVOIR<br />
Le fleuve Conca, dont l’ancien nom est Crustumium, naît dans les Marches, sur le<br />
mont Carpegna, à environ 1400 mètres d’altitude; Il traverse tout d’abord une zone<br />
qui appartient aujourd’hui à la province de Pesaro, entre ensuite dans les terres de la<br />
seigneurie des Malatesta en en marquant les collines avant de gagner une large plaine<br />
et de se jeter dans la mer, entre Cattolica et Misano. Dans la vallée du Conca, la<br />
seigneurie compte bien 11 petits centres (Gemmano, Mondaino, Morciano,<br />
Montecolombo, Montefiore, Montegridolfo, Montescudo, Saludecio, San Clemente<br />
et San Giovanni in Marignano), comprenant également Coriano, située plus précisément<br />
dans la vallée du Marano. La vallée du Conca présente des aspects singuliers; à<br />
la fois douce et sauvage, elle reflète une harmonie entre les activités de l’homme et<br />
le travail de la nature, entre les villages historiques, l’agriculture et les zones laissées<br />
à la végétation spontanée.<br />
La vallée du Conca est une terre de collines, de belles collines qui s’approchent doucement<br />
des Apennins sans ne jamais présenter de paysages rudes, où les champs de<br />
blé s’entremêlent avec les vignes, les oliveraies avec de rares châtaigneraies, les chênaies<br />
avec les premiers prés destinés à l’élevage des moutons. Ses collines sont couronnées<br />
de villages qui s’étirent sur des crêtes effilées ou s’agrippent à des promontoires<br />
rocheux. La beauté de ses campagnes et de ses panoramas, où la mer et les<br />
80
<strong>LA</strong> VALLEE DU CONCA<br />
montagnes remplissent l’horizon, ne cesse de surprendre le visiteur.<br />
La Valconca est un lieu où la terre joue encore un rôle fondamental dans la détermination<br />
de la beauté de l’ensemble; beauté à laquelle contribuent aussi la vallée du<br />
torrent Marano (troisième vallée par ordre d’importance du territoire de Rimini) et les<br />
petites vallées du Ventena, de Gemmano et de Saludecio, extraordinaires pour leur<br />
aspect naturaliste.<br />
L’histoire a également joué un rôle décisif pour la formation et la vie de cette vallée,<br />
déterminant l’alternance des fortunes de ses villages. Le territoire est parsemé de forteresses<br />
et de bourgs fortifiés qui surveillaient la dangereuse frontière avec le duché<br />
d’Urbino, qui fit valoir sur ces terres toute sa puissance militaire et son influence artistique<br />
et culturelle.<br />
Les Malatesta résidaient dans ces forteresses une grande partie de l’année, y réalisant<br />
d’importantes rencontres pour le destin de toute la Seigneurie. Certaines d’entre<br />
elles étaient de véritables palaces, comme celle de Montefiore, où naissaient les<br />
enfants de la famille et où étaient accueillis des princes et des papes, ou celle de<br />
Mondaino, où l’on signait les traités de paix. Les témoignages artistiques y côtoient<br />
les merveilles d’une nature splendide, telles les grottes de Onferno.<br />
En bref, la vallée du Conca est une vallée de beaux petits villages à visiter et à connaître,<br />
mais aussi de beaux paysages, à admirer et à vivre.<br />
81
Les murs du château<br />
Rimini> 10 km • 10 min<br />
Riccione> 7 km • 10 min<br />
Bellaria> 22 km • 25 min<br />
Cattolica> 16 km • 25 min<br />
Misano> 10 km • 10 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 102 M<br />
82
CORIANO<br />
Coriano est entourée d’une<br />
belle campagne aux cultures<br />
précieuses, comme la vigne et<br />
l’olivier, aux fermes et aux villages<br />
anciens bien conservés. Le visiteur y<br />
perçoit l’immédiate sensation de se<br />
trouver dans une terre riche, où il fait<br />
bon vivre depuis des siècles, comme<br />
le prouvent d’ailleurs les nombreux<br />
témoignages et monuments du<br />
passé.<br />
La mer est à quelques pas (Rimini et<br />
Riccione sont à la frontière) et sur les<br />
montagnes se découpe le profil des<br />
trois pointes de Saint-Marin. Mais<br />
Coriano ne se trouve pas vraiment<br />
dans la vallée du Conca; c’est en fait<br />
le centre principal de la vallée du<br />
Marano, torrent qui descend des<br />
coteaux sur la frontière entre les<br />
Marches et Saint-Marin pour parcourir<br />
30 kilomètres jusqu’aux plages<br />
entre Riccione et Rimini. Aujourd’hui,<br />
cette vallée est une surprenante petite<br />
île verdoyante, proche des grands<br />
centres, bien équipée pour activités<br />
de plein air.<br />
Coriano<br />
Montescudo Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
Cattolica<br />
Gemmano<br />
Montefiore<br />
Mondaino<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Saludecio<br />
Montegridolfo<br />
83
Porte<br />
d’entrée<br />
au château<br />
A SAVOIR<br />
Il devait faire bon vivre en ces lieux dès l’âge du fer, environ 800 ans avant Jésus-<br />
Christ, si l’on considère les nombreux objets retrouvés dans cette zone qui se rapportent<br />
à la civilisation villanovienne. Il est certain que les Romains s’y plurent aussi<br />
lorsqu’ils s’y établirent, vers le III e siècle av. J.-C., comme en témoignent les restes de<br />
villas et de briqueteries. Des documents témoignent du château de Coriano dès l’an<br />
1202, lorsqu’il appartenait à l’Eglise de Ravenne ; son histoire se liera légèrement plus<br />
tard à celle de Rimini et à la famille des Malatesta, lien qui aboutira aussi à la construction<br />
d’un beau château en 1440. A la fin du pouvoir des Malatesta, précisément<br />
en 1528, la petite forteresse sera restaurée par l’ancienne famille des Sassatelli de<br />
Imola, dont il reste les armoiries sur la porte d’entrée de la fortification. C’est le pape<br />
Clément VII qui accordera à cette famille la juridiction sur ce territoire.<br />
Mais l’histoire de Coriano enregistre aussi des pages dramatiques plus récentes,<br />
lorsque elle fut le lieu d’une très dure bataille de la Seconde Guerre mondiale: en<br />
1944, les forces alliées et les troupes allemandes s’y affrontèrent en effet lors de la<br />
rupture de la «Ligne Gothique», la puissante structure défensive mise en place par les<br />
troupes allemandes. Coriano fut la protagoniste de deux batailles: la première, du 3<br />
au 6 septembre, où triomphèrent les forces allemandes, et la seconde, du 12 au 16<br />
septembre, qui enregistra la victoire des alliés, permettant à ceux-ci de rejoindre<br />
Rimini et de pénétrer dans la vallée du Pô.<br />
Le résultat: des milliers de morts et une ville gravement endommagée.<br />
84
CORIANO<br />
Murs et arcs<br />
du château<br />
malatestien<br />
XVI e siècle<br />
A VOIR<br />
Le château malatestien offre encore quelques murs d’enceinte, la porte<br />
extérieure et la porte intérieure avec sa tour. Bien restaurés, ces restes<br />
témoignent de l’œuvre de fortification également effectuée par les<br />
Malatesta dans ces zones de plaines à proximité de Rimini.<br />
Eglise paroissiale<br />
Santa Maria<br />
Assunta<br />
via Pedrelli, 2<br />
Imposante construction commencée après le grave bombardement de<br />
Coriano pendant la 2 e Guerre mondiale et inaugurée en 1956. La structure<br />
extérieure comprend un grand dôme et un haut clocher de 47 m.<br />
L’intérieur, spacieux et lumineux, contient un crucifix en bois du XIII e siècle<br />
et plusieurs statues précieuses de la Vierge et d’autres saints. Une bulle<br />
diocésaine l’a déclarée Sanctuaire del SS Crocifisso, avec fête trisannuelle<br />
le troisième dimanche de septembre.<br />
Eglise Madonna<br />
Addolorata<br />
via Malatesta, 4<br />
L’église contient la dépouille de la bienheureuse Elisabetta Renzi et une<br />
peinture représentant Notre Dame des Grâces. Sa construction remonte<br />
à la première moitié du XIX e siècle.<br />
Eglise Santa Maria<br />
Assunta<br />
via Castello, 4<br />
Mulazzano<br />
Edifice reconstruit après sa destruction lors de la 2e Guerre mondiale, de<br />
forme carrée et dans la tradition populaire. Il conserve un crucifix en bois<br />
du XVII e siècle et un tableau, représentant Notre Dame du Soleil, réalisé il<br />
y a deux siècles. Ce tableau est l’objet d’une grande dévotion populaire<br />
qui culmine le quatrième dimanche de septembre, lors de la fête de Notre<br />
Dame du Soleil.<br />
Eglise paroissiale<br />
San Giovanni<br />
Battista<br />
via I Maggio, 98<br />
Cerasolo<br />
Antiquarium<br />
Malatestien<br />
via Malatesta<br />
Edifice sacré d’origine ancienne, véritable joyau d’art sacré du territoire de<br />
Coriano. Il conserve des œuvres précieuses telles que des fonts baptismaux<br />
en pierre de 1572 et une Vierge à l’enfant en pierre du XVI e siècle,<br />
plusieurs tableaux de l’Ecole romagnole dont Notre Dame du Soleil, la<br />
Vierge avec saint Bernardin, Notre Dame du Rosaire et des «paliotti» artistiques<br />
placés autrefois sous les autels. L’église renferme également un<br />
orgue à tuyaux, construit par Francesco Masconi, natif de Coriano. Une<br />
visite attentive de l’église permettra de remarquer d’autres œuvres très<br />
intéressantes.<br />
L’un des bâtiments du château accueille une exposition permanente<br />
contenant plusieurs objets mis au jour au cours de fouilles effectuées dans<br />
la zone. Ce matériel comprend notamment de nombreuses céramiques<br />
réalisées du XIV e au XVII e siècle, des verreries du XV e siècle, des armes<br />
métalliques et des monnaies, ces éléments nous aidant à mieux connaître<br />
la vie à l’intérieur du château.<br />
85
Campagne autour de Coriano<br />
86
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête du Parc fluvial<br />
premier dimanche de juin<br />
<br />
Défilés et défis médiévaux<br />
juillet<br />
Combats et compétitions de style médiéval<br />
dans les lieux historiques de Coriano.<br />
<br />
Fête du Sangiovese<br />
troisième dimanche de septembre<br />
Présentation des vins nouveaux du terroir, excellents<br />
dans cette zone, et de produits de l’artisanat<br />
<br />
Fête des olives et des produits<br />
d’automne<br />
troisième et quatrième dimanches de novembre<br />
La production d’huile d’olive de Coriano est<br />
l’une des plus importantes de la zone de Rimini.<br />
Cette fête, qui offre l’occasion de déguster et<br />
d’acheter ces produits, propose aussi des expositions<br />
et des rencontres sur les produits agricoles<br />
et sur l’artisanat.<br />
Le Parco du Marano se prête aux activités sportives<br />
et de plein air: idéal pour les promenades<br />
à vélo et à pied, il offre des points pique-nique<br />
et un chalet pour rencontres et expositions.<br />
La production vinicole de Coriano est excellente,<br />
(Coriano fait partie du circuit national des<br />
«Villes du Vin») et certains vins de ses entreprises<br />
locales sont listés parmi les meilleurs d’Italie.<br />
L’huile d’olive, tout aussi savoureuse, peut être<br />
directement achetée auprès des moulins à huile<br />
du pays.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 656255<br />
www.prolococoriano.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
87
L’ABBE BATTARRA<br />
Le hameau de Pedrolara, charmant petit coin de campagne des environs de Coriano,<br />
abrite encore la maison qui fut habitée au XVIIIe siècle par l’un des personnages les<br />
plus singuliers et intéressants de la culture de Rimini. Il s’agit de l’abbé Giovanni<br />
Antonio Battarra, homme aux intérêts multiples et au fort caractère, qui, pour des<br />
motifs scientifiques ou personnels, se trouva souvent en contraste avec ses concitoyens,<br />
ses collègues et les autorités.<br />
Battarra était donc un abbé (un religieux à vrai dire “distrait”), mais aussi un excellent<br />
botaniste (il a laissé son nom à un champignon rare), graveur de talent, agronome,<br />
expert, d’après lui, du domaine de l’hydraulique et chasseur passionné. Il a laissé de<br />
nombreux ouvrages encore très appréciés, tels que de belles gravures et des traités<br />
scientifiques, dont un en particulier, écrit peut-être plus “par plaisanterie”, qui l’a<br />
rendu célèbre dans toute l’Italie. Son livre “Pratica Agraria”, publié en 1778, fait en<br />
effet de Battarra le premier grand écrivain de traditions populaires romagnoles.<br />
Battarra y écrit un chapitre (ou “dialogue” selon sa définition) explicitement intitulé<br />
“Des coutumes, vaines observations et superstitions des paysans romagnols”. Il y fait<br />
dialoguer les paysans avec le propriétaire, leur faisant décrire d’anciennes traditions<br />
mystérieuses.<br />
La partie consacrée aux précautions particulières devant être prises tout de suite après<br />
l’accouchement, contient le récit de Cilia, l’une des paysannes qui intervient dans le<br />
dialogue:<br />
«Il y a aussi la garde de l’enfant pendant huit ou dix jours, qu’il ne faut faire voir à personne<br />
et surtout pas aux pauvres qui viennent demander l’aumône dans les maisons,<br />
auxquels il ne faut pas offrir d’asile mais donner quelque chose dès qu’ils apparaissent<br />
pour les mettre dehors au plus tôt.<br />
Le propriétaire : Et pourquoi?<br />
Cilia: A cause des Sorcières qui se présentent parfois sous ce déguisement pour leur<br />
jeter un sort ou faire des sorcelleries, comme boire leur sang ou les faire mourir lentement.<br />
Si elles jettent des sorts aux adultes, figurez-vous à ces petites créatures !<br />
Le propriétaire : Et quel bon remède y a-t-il conte ce mal?<br />
Cilia: Le remède contre les sorts pour adultes est de prendre une plante de<br />
“Piantindomina”, et d’y faire “pisser” l’infirme dessus trois matins de suite; si la plante<br />
sèche, il guérit, si elle ne sèche pas, il en mourra ».<br />
Il est plus qu’évident que nous nous trouvons devant une documentation ethnographique<br />
de premier ordre, qui a «photographié» le monde caractéristique d’une très<br />
ancienne culture paysanne et populaire.
APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />
Une ancienne image de saint Antoine pour la protection des étables<br />
89
Les murs du petit pays<br />
Rimini> 15 km • 20 min<br />
Riccione> 10 km • 15 min<br />
Bellaria> 31 km • 35 min<br />
Cattolica> 17 km • 15 min<br />
Misano> 13 km • 15 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 170 M<br />
90
SAN CLEMENTE<br />
Nous nous trouvons sur les premières<br />
collines qui dominent la<br />
mer, entre champs de blé et vignes<br />
renommées pour leur qualité.<br />
Nous nous trouvons dans un petit<br />
pays entouré d’un vaste territoire de<br />
riches campagnes bien ordonnées et<br />
de petits bourgs encore habités.<br />
Bien que les plages d’Europe les plus<br />
fréquentées (Rimini, Riccione,<br />
Cattolica) soient toutes proches, ici<br />
tout est tranquille et invite à la<br />
détente. Cette zone est aussi un bon<br />
point de départ pour la visite de<br />
l’arrière-pays, surtout pour les visiteurs<br />
provenant de Rimini et voulant<br />
rejoindre la vallée du Conca.<br />
Le vin est le prince de ces terres; San<br />
Clemente est célèbre pour être le<br />
pays qui produit le meilleur<br />
Sangiovese de toute la Romagne.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
Morciano<br />
Gemmano<br />
Montefiore<br />
San Clemente<br />
Mondaino<br />
Riccione<br />
Misano<br />
S. Giovanni<br />
in Marignano<br />
Saludecio<br />
Cattolica<br />
Montegridolfo<br />
91
Centre historique<br />
A SAVOIR<br />
San Clemente a elle aussi joué un rôle dans l’histoire de la Seigneurie des Malatesta.<br />
N’étant pas une zone de frontière, elle était relativement tranquille et ses fortifications<br />
n’y avaient ni la même importance ni la même puissance qu’ailleurs. Les témoignages<br />
du passé y sont toutefois nombreux.<br />
Le centre historique de San Clemente révèle toute son ancienne structure défensive:<br />
le périmètre actuel est encore marqué par les murs et par les bastions, plus ou moins<br />
endommagés, mais encore très visibles. La porte d’entrée, elle-même, bien que<br />
remaniée à une époque plus récente, nous ramène à l’époque où le village était complètement<br />
fortifié.<br />
Plusieurs villages voisins gardent des traces intéressantes du Moyen Age et de la<br />
Renaissance; c’est le cas des bourgs de Agello et de Castelleale à quelques kilomètres<br />
de la localité. Ancien château et fort d’une vaste juridiction, San Clemente a longtemps<br />
disputé le contrôle de la vallée à Montefiore et à Saludecio, d’autres centres<br />
importants de la moyenne vallée du Conca.<br />
Bien que l’agriculture soit aujourd’hui l’une de ses activités les plus florissantes, San<br />
Clemente privilégie également l’offre œnogastronomique et les initiatives de sauvegarde<br />
des traditions, celles-ci étant liées à un personnage extraordinaire, Giustiniano<br />
Villa, poète-cordonnier né en ces lieux en 1842 et considéré comme l’une des voix les<br />
plus intéressantes de la culture populaire romagnole.<br />
92
SAN CLEMENTE<br />
A VOIR<br />
Eglise<br />
San Clemente<br />
piazza Mazzini, 1<br />
Construite en 1836 sur une ancienne église du XIV e siècle dont il ne reste<br />
que quelques traces à l’intérieur, elle fut dessinée par Luigi Poletti, célèbre<br />
architecte du pape et auteur du théâtre municipal de Rimini. Elle conserve<br />
un tableau de Giovanni Battista Costa, peintre du XVIII e siècle de<br />
Rimini, représentant la Sainte Famille.<br />
Piazza Mazzini<br />
Puits des Moines<br />
(1370)<br />
Murs et<br />
bastions<br />
quadrangulaires<br />
via del Castello<br />
Ferme fortifiée<br />
de Castelleale<br />
XIV e siècle<br />
Hameau de<br />
Castelleale<br />
Elle est bordée par l’église, la mairie et la porte d’entrée avec sa tour<br />
d’époque baroque.<br />
Les témoignages malatestiens sont encore très présents dans le tissu<br />
urbain de San Clemente. Les murs malatestiens renferment comme autrefois<br />
le cœur du centre historique et l’ensemble dit de Castelleale (à quelques<br />
kilomètres du pays), un des rares exemples d’édifice, encore visible<br />
dans le territoire de Rimini, servant de grande ferme et de villa fortifiée à<br />
la fois, construit en 1388 par Leale Malatesta, évêque de Rimini. Les<br />
destructions partielles et les successifs remaniements ont profondément<br />
modifié la structure originale qui révèle toutefois, à un œil plus attentif,<br />
son évidente origine médiévale.<br />
Rare exemple de structure rurale fortifiée: il ne reste que quelques traces<br />
de l’ensemble médiéval.<br />
Ferme fortifiée<br />
de Agello<br />
Hameau de Agello<br />
Un autre petit bourg fortifié entouré d’une campagne splendide.<br />
93
Vignes de San Clemente<br />
94
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Comme autrefois<br />
fin mai/début juin, pendant sept/dix jours<br />
Une manifestation axée sur les traditions, tant<br />
gastronomiques que culturelles. Le “Palio<br />
Gastronomico” est une occasion pour le village<br />
et les bourgs voisins de récupérer et de reproposer<br />
les plats populaires locaux et le Concours<br />
de poésie dialectale enregistre la participation<br />
de nombreux poètes dont les créations sont<br />
jugées par le public et par un groupe d’experts.<br />
<br />
Fête du vin<br />
mi-mai<br />
Dans une terre si liée à la production vinicole, il<br />
ne pouvait manquer un concours des meilleurs<br />
vins rouges de San Clemente et des environs.<br />
Une excellente occasion pour se divertir et pour<br />
déguster et acheter le meilleur de la production<br />
annuelle.<br />
<br />
Notes de... vin<br />
juin - juillet<br />
Cycle de soirées consacrées à la valorisation du<br />
vin et de la bonne musique.<br />
Comme vous l’aurez compris, San Clemente est<br />
une «Ville du Vin»; nombreux y sont les producteurs<br />
de Sangiovese, celui-ci offrant ici plusieurs<br />
AOC. Les vins offrent de nombreuses variétés et<br />
nuances, selon la position et les caractéristiques<br />
des terrains sur lesquels poussent les raisins: sur<br />
les collines qui dominent la mer ou sur les terres<br />
argileuses bordant le fleuve. Pour acheter du<br />
Sangiovese ou d’autres vins, il suffit de flâner un<br />
peu dans la campagne à la découverte des différents<br />
chais.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 980640<br />
www.sanclemente.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
95
POETE <strong>DE</strong> RUE<br />
San Clemente donne le jour en 1842 à Giustiniano Villa, personnage qui a profondément<br />
marqué la culture populaire du territoire de Rimini et de toute la Romagne. De<br />
son état, Giustiniano était cordonnier, mais sa veine artistique et l’envie de dire ce<br />
qu’il pensait le poussérent à délaisser toujours plus son métier pour devenir un<br />
authentique “poète de rue”.<br />
Ses poésies en dialecte, probablement composées de mémoire alors qu’il travaillait,<br />
commencent à être imprimées et, vers 1875, circulent les premiers «feuillets volants».<br />
Debout sur une chaise, Villa déclame ses poésies, amusantes mais profondes et engagées,<br />
avant de vendre “la feuille” pour quelques centimes à un public toujours plus<br />
nombreux de paysans, d’ouvriers et de quelques “bourgeois éclairés”. Un public fidèle<br />
qui l’entoure d’abord sur les places affolées des marchés hebdomadaires et des foires<br />
voisines et puis, au fur et à mesure, sur celles des villes plus importantes de Rimini,<br />
de Santarcangelo et d’autres localités du Montefeltro et du territoire de Pesaro. Il<br />
devient vite célèbre, beaucoup l’imitent, mais beaucoup apprennent surtout par cœur<br />
ses longues «histoires», ses pièces en vers écrites dans un dialecte efficacement<br />
expressif comme pouvait l’être une langue vivante qui caractérisait encore en tout et<br />
pour tout les classes populaires.<br />
Les poésies de Villa sont essentiellement composées comme des “dialogues“ ou<br />
“contrastes” entre propriétaires terriens et paysans, le propriétaire essayant en un italien<br />
soutenu d’exploiter le plus possible le travail du fermier et d’imposer ses idées,<br />
et le fermier répliquant d’une manière subtile mais claire, souvent très explicite, pour<br />
avancer ses conditions misérables, ses quelques exigences insatisfaites et son envie<br />
de changer les choses. Mais Giustiniano écrit aussi beaucoup de poésies sur les guerres<br />
de son époque, les élections politiques et les impôts iniques. Il faut également<br />
citer ses suggestifs «voyages aux enfers» dans lesquels le poète de S. Clemente,<br />
comme Dante, se retrouve en enfer et y rencontre toute une série de personnages,<br />
toutes les catégories «d’exploitants des pauvres gens».<br />
Après sa mort, survenue dans un accident en 1919, sa poésie ne s’est pas éteinte mais<br />
beaucoup ont essayé de poursuivre cette étrange profession de “poète de rue”, sans<br />
que personne ne soit plus parvenu à imaginer avec le même talent et la même passion,<br />
débonnaire mais intense, un monde plus juste pour tous.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Giustiniano Villa<br />
97
Piazza Silvagni<br />
Rimini> 21 km • 20 min<br />
Riccione> 10 km • 15 min<br />
Bellaria> 32 km • 35 min<br />
Cattolica> 3 km • 5 min<br />
Misano> 7 km • 10 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 30 M<br />
98
SAN GIOVANNI<br />
IN MARIGNANO<br />
Nous nous trouvons dans le<br />
centre de la plaine de la vallée<br />
du Conca, les plages de Cattolica ne<br />
sont qu’à quelques kilomètres et tout<br />
autour de nous se dressent les premières<br />
collines.<br />
Le développement de San Giovanni<br />
est lié à l’agriculture de cette plaine,<br />
à ses terres riches et fertiles, parfaitement<br />
ordonnées et bien travaillées.<br />
Les productions de blé et de raisin y<br />
sont abondantes et d’excellente qualité.<br />
D’anciennes fortifications et la<br />
structure même de la ville traduisent<br />
toute l’importance qu’avait ce pays à<br />
l’époque de la Seigneurie.<br />
De nos jours, San Giovanni est une<br />
petite ville active dont le centre historique<br />
accueille nombre de manifestations,<br />
foires et marchés. Pendant<br />
toute une semaine, à l’époque de la<br />
nuit magique de la Saint-Jean, entre<br />
le 23 et le 24 juin, la ville redevient le<br />
cadre du monde mystérieux et fascinant<br />
des sorcières.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
Mondaino<br />
Riccione<br />
Misano<br />
San Clemente<br />
Morciano<br />
Gemmano<br />
S. Giovanni<br />
Montefiore<br />
in Marignano<br />
Saludecio<br />
Cattolica<br />
Montegridolfo<br />
99
Murs du centre<br />
A SAVOIR<br />
Le territoire de San Giovanni, qui recelait de nombreux restes romains, offre<br />
d’innombrables témoignages du Haut Moyen Age, période à laquelle une bonne partie<br />
des terres bordant le fleuve Conca fut bonifiée.<br />
Mais, comme tous les pays de cette partie de la Romagne, c’est sous la domination<br />
malatestienne que San Giovanni se développe et prend les caractéristiques qu’elle<br />
présente encore. Elle était alors dénommée le «grenier des Malatesta», cette définition<br />
traduisant parfaitement le rôle et l’importance qu’elle avait pour la Seigneurie.<br />
C’était un centre de production de grande valeur, comme en témoignent les restes<br />
de murs et de fortifications des XIV e et XV e siècles et surtout les nombreuses fosses à<br />
blé éparpillées dans tout le pays.<br />
Au cours des siècles, cette vocation pour une production agricole riche et de qualité<br />
a permis à San Giovanni de s’affirmer comme une communauté active; elle est aujourd’hui<br />
valorisée par l’établissement d’industries d’avant-garde du secteur de la mode<br />
et d’autres secteurs de production.<br />
100
SAN GIOVANNI IN MARIGNANO<br />
A VOIR<br />
Via di Mezzo<br />
via XX Settembre<br />
Artère principale du pays, elle est bordée par des édifices des XVIII e et<br />
XIX e siècles. Sur cette rue, à laquelle on accède par la place principale traversant<br />
une ancienne porte/tour, débouchent les différentes ruelles du<br />
centre historique, toutes à visiter.<br />
A remarquer, le long de la rue, les pierres du pavage qui ferment les nombreuses<br />
fosses à blé creusées dans le sous-sol: il y en a bien 200.<br />
Restes de<br />
fortifications<br />
et de tours<br />
via XX Settembre<br />
Il reste encore des ruines de murs des XIV e et XV e siècles.<br />
Théâtre municipal<br />
“A.Massari”<br />
via Serpieri<br />
Un petit théâtre raffiné du XIX e siècle, bien décoré, témoin de la vivacité<br />
du pays à cette période. Il accueille encore de nombreuses manifestations.<br />
Eglise<br />
Santa Lucia<br />
piazza Silvagni<br />
A visiter surtout pendant la Fête de la Sainte-Lucie (13 décembre). Des<br />
milliers de bougies illuminent alors l’image de la sainte, protectrice de la<br />
vue.<br />
Eglise<br />
S. Maria<br />
en dehors des murs<br />
Reconstruite en 1786, elle conserve une fresque du XV e siècle représentant<br />
une Vierge à l’enfant.<br />
Eglise<br />
S. Maria<br />
in Pietrafitta<br />
XVIII e siècle<br />
L’église a été reconstruite en 1730 sur la structure précédente; elle conserve<br />
un retable représentant l’Assomption de la Vierge, œuvre du peintre<br />
de Rimini, Giuseppe Soleri Brancaleoni (1750-1806), et une plaque en<br />
pierre sur laquelle sont sculptés une croix et divers éléments décoratifs. Il<br />
s’agit d’un fragment qui devait être placé sur le sol, si l’on considère<br />
l’usure des reliefs qui se rapportent au soi-disant art barbare, vers la première<br />
moitié du IX e siècle.<br />
Eglise<br />
S. Maria<br />
del Monte<br />
XVII e siècle<br />
Elle date de 1699, fruit du grand désir de la population d’honorer le culte<br />
de la très ancienne image de la Vierge à l’Enfant, provenant probablement<br />
de l’église préexistante. De l’ancien édifice, il ne reste qu’une petite chapelle<br />
abritant la prodigieuse image de la Madonna del Monte, au visage<br />
au teint foncé. Son plan à nef unie est tout simple et elle a probablement<br />
été construite avec des matériaux en bon état des constructions précédentes.<br />
Les plaques et les inscriptions extérieures très suggestives témoignent<br />
les prodiges de l’image miraculeuse.<br />
101
Eglise Santa Lucia<br />
102
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Petit marché d’antiquités<br />
“Le vieux et l’ancien”<br />
le quatrième dimanche de chaque mois (excepté<br />
août) - piazza Silvagni.<br />
<br />
La nuit des sorcières<br />
semaine du 24 juin<br />
Riche manifestation culturelle et spectaculaire axée<br />
sur les traditions et les rites du solstice d’été,<br />
moment particulièrement magique lié aux activités<br />
des sorcières. Spectacles, expositions, petits marchés<br />
et décors dans tout le pays transforment ces<br />
nuits d’été en des nuits de séduction et de mystère.<br />
<br />
Foire de la Sainte-Lucie - 13 décembre<br />
C’est la seule qui reste encore de toutes les<br />
anciennes foires agricoles qui avaient lieu à San<br />
Giovanni (il semble une quinzaine). Marché, expositions,<br />
décorations de Noël, secteur consacré aux<br />
produits agricoles et œnogastronomiques locaux.<br />
<br />
Bacchus rencontre Vénus - mars/avril<br />
Cours/spectacle de dégustation de vins<br />
basé sur le mariage de différents styles et formes<br />
d’art tels que la musique, le cinéma et le théâtre.<br />
<br />
Scènes d’amour dans le village - juillet<br />
Soirées consacrées à l’amour avec manifestations<br />
culturelles, musique, cinéma et théâtre. Les<br />
riches décors suggèrent une belle visite du centre.<br />
<br />
Jour de l’an du vin - septembre<br />
Rendez-vous qui marque le début de<br />
l’automne et de la saison des vendanges. Grâce à<br />
ses caves prestigieuses, San Giovanni (ville du vin)<br />
propose des événements culturels qui font revivre<br />
toute la tradition agricole du territoire.<br />
San Giovanni fait partie du circuit des “Villes du<br />
Vin” et vante l’une des productions vinicoles les<br />
plus qualifiées de la Seigneurie des Malatesta et de<br />
toute la Romagne.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 828119 (été) / 0541 955759<br />
www.marignanoweb.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
103
<strong>LA</strong> NUIT <strong>DE</strong>S SORCIERES<br />
Dans la tradition romagnole (mais dans d’autres également), la nuit de la Saint-Jean,<br />
entre le 23 et le 24 juin, est considérée comme “la nuit des sorcières”.<br />
Il s’agit d’une croyance très ancienne, liée bien évidemment à la célébration du solstice<br />
d’été qui voit, en ce jour de passage, un moment puissamment magique.<br />
On racontait qu’en cette nuit-là, il était possible de voir les sorcières qui étaient particulièrement<br />
actives et se rencontraient sous de grands arbres et aux croisements de<br />
routes. Il ne fallait que se rendre à un carrefour tenant une fourche en bois sous le<br />
menton: cela suffisait pour sortir indemne d’une rencontre avec les sorcières, dont le<br />
pouvoir maléfique parvenait alors à s’exprimer, presque tous les jours, dans la vie des<br />
campagnes. La rosée qui tombait sur les prés en cette nuit était elle aussi considérée<br />
comme une solution miraculeuse. Les vêtements et les habits mouillés par celle-ci<br />
n’étaient pas attaqués par les mites, ou encore, l’ail qui « avait pris la rosée » avait la<br />
valeur d’un vrai médicament. L’eau tirée du puits au premier matin était propice à la<br />
vue et à un corps sain.<br />
Mais à San Giovanni in Marignano, la grande fête, qui se développe sur plusieurs journées<br />
dans le beau centre historique de la localité s’inspire également à un autre motif.<br />
Ce motif s’appelle Artemisia. Un artiste local (Mario Magnanelli) a étudié l’histoire de<br />
ce fascinant personnage, une guérisseuse traditionnelle, qui pourrait donc être définie,<br />
sous certains côtés, comme une magicienne ou une «bonne sorcière». Elle vécut<br />
à San Giovanni vers la fin du XVIII e siècle et les premières décennies du XIX e siècle. Il<br />
semble qu’elle jouissait alors d’une grande notoriété dans les terres voisines et que<br />
beaucoup s’adressaient à elle pour se soumettre au rite – celui de l’huile de S.<br />
Giovanni - qui permettait de découvrir, et d’une certaine manière d’annuler, le maléfice<br />
et les «factures» variées.<br />
De nos jours, Artemisia est encore fêtée et sa maison se trouve juste dans le centre<br />
de la localité.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
La nuit des sorcières<br />
105
Vue de la localité<br />
Rimini> 20 km • 30 min<br />
Riccione> 11 km • 15 min<br />
Bellaria> 36 km • 45 min<br />
Cattolica> 11 km • 15 min<br />
Misano> 10 km • 15 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 85 M<br />
106
MORCIANO<br />
DI ROMAGNA<br />
La vallée du Conca a une capitale<br />
moderne, Morciano, petite<br />
ville dont l’important développement<br />
des 100/150 dernières années a fait<br />
d’elle le principal centre de commerce<br />
et de services de la vallée.<br />
Une très ancienne foire, parmi les plus<br />
importantes de toute la Romagne,<br />
témoigne encore de sa vocation commerciale,<br />
celle-ci étant également due<br />
à une position très favorable, au pied<br />
des collines et au croisement des différentes<br />
routes conduisant à la plaine.<br />
L’actuelle structure urbaine de la ville,<br />
avec ses larges rues disposées en<br />
échiquier, remonte au début du XX e<br />
siècle, et certains de ses édifices sont<br />
encore imprégnés d’une douce<br />
atmosphère art nouveau.<br />
Ses marchés sont toujours animés et<br />
très colorés.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
Cattolica<br />
S. Giovanni<br />
Gemmano<br />
Morciano in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Mondaino Montegridolfo<br />
107
“Coup<br />
d’aile”<br />
sculpture<br />
de Arnaldo<br />
Pomodoro<br />
à droite<br />
Foire<br />
de la Saint-<br />
Grégoire<br />
A SAVOIR<br />
Cette magnifique plaine était déjà habitée par les Romains, comme le confirment les<br />
restes de fermes, de villas et de constructions disséminés dans les campagnes.<br />
Des témoignages prouveraient l’existence d’une Gens Murcia ou Marcia (d’où le nom<br />
du lieu) qui y possédait des terres. Une institution, remontant au Moyen Age, a probablement<br />
contribué d’une manière déterminante au développement de Morciano.<br />
Il s’agit de l’abbaye Saint-Grégoire, un monastère fondé en 1061 par St. Pier Damiani.<br />
Il semble en effet que les premiers marchés et les premières foires eurent lieu autour<br />
de cet édifice avant de se dérouler dans le village construit sur un coteau surplombant<br />
le fleuve Conca.<br />
Longtemps soumise à Montefiore et à San Clemente, qui suivaient de près les commerces<br />
florissants qui se développaient dans la plaine, Morciano a réclamé son autonomie<br />
et a été nommée «Commune» par un décret de Pie IX en 1857.<br />
108
MORCIANO DI ROMAGNA<br />
A VOIR<br />
Restes de l’abbaye<br />
Saint-Grégoire<br />
sur la route<br />
pour Cattolica<br />
La structure de l’abbaye est encore visible; quelques édifices ont gardé<br />
leur identité première bien qu’englobés dans un ensemble largement<br />
remanié. Ces vestiges se trouvent à quelques kilomètres du centre actuel,<br />
sur la route pour Cattolica.<br />
Centre<br />
historique<br />
piazza Umberto I<br />
C’est la partie la plus ancienne de la ville, où règne encore une atmosphère<br />
de village. On peut y distinguer quelques traces de fortifications<br />
qui de là, devaient descendre vers le fleuve.<br />
Eglise San Michele<br />
Arcangelo, Chapelle<br />
de la Bienheureuse<br />
Vierge Marie<br />
piazza Umberto I<br />
Coup d’aile<br />
sculpture<br />
de Arnaldo<br />
Pomodoro<br />
piazza Boccioni<br />
La première est l’église paroissiale du pays; la seconde, située à courte distance,<br />
est une petite chapelle du XVIII e siècle.<br />
Une belle œuvre réalisée par Arnaldo Pomodoro, célèbre artiste contemporain<br />
né à Morciano, et dédiée à un autre grand artiste originaire de ces<br />
lieux, Umberto Boccioni, l’un des principaux représentants du Futurisme<br />
italien.<br />
109
Centre historique<br />
110
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Foire de la Saint-Grégoire<br />
semaine du 12 mars<br />
Les visiteurs y arrivent de toute la Romagne et des<br />
Marches. Une tradition millénaire qui annonce le<br />
printemps et s’affirme comme l’un des plus grands<br />
rendez-vous commerciaux du territoire de Rimini.<br />
L’origine agricole de cette manifestation est rappelée<br />
par un marché au bétail, une foire aux chevaux<br />
et une foire-exposition de machines agricoles.<br />
De plus, des centaines de bancs en tous genres,<br />
une fête foraine et des gargotes improvisées<br />
dans toutes les rues. La gastronomie offre le meilleur<br />
de la production locale. Dix jours pleins<br />
d’initiatives, de spectacles et d’expositions. Un rendez-vous<br />
qui n’est pas que commercial mais presque<br />
un véritable rite printanier.<br />
<br />
Morciano Antico<br />
début décembre, auprès des pavillons de la<br />
foire - Entrée payante<br />
Il s’agit d’une foire-exposition d’antiquités<br />
d’importance nationale. Ses exposants très qualifiés,<br />
qui proviennent de toute l’Italie, y proposent<br />
des pièces de grande valeur.<br />
Le petit pays est bordé par le fleuve Conca, dont<br />
le cours abrite un beau parc équipé que l’on peut<br />
rejoindre en suivant la via Stadio. Le long du fleuve<br />
a également été aménagé un excellent parcours<br />
(la piste cyclable de la Valconca) qui part de<br />
Cattolica, passe par San Giovanni in Marignano et<br />
touche Morciano avant de continuer vers la partie<br />
la plus haute du cours d’eau.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 987023<br />
www.comune.morciano-di-romagna.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
111
MILLE ANS <strong>DE</strong> FOIRE<br />
Personne n’ignore que l’histoire de Morciano et sa grande foire de la Saint-Grégoire,<br />
qui a lieu le 12 mars (comprenant également de nos jours toute la période des deux<br />
week-ends proches de cette date), sont indissolublement liées.<br />
Les origines et tout le développement de la ville tournent autour de l’importance commerciale<br />
que Morciano a su conquérir au cours des siècles et qu’elle maintient encore<br />
de nos jours.<br />
Il semble en effet qu’il y a plus de mille ans, la foire avait lieu auprès de l’ancienne<br />
abbaye Saint-Grégoire (d’où le nom), un ensemble religieux qui a joué un rôle important<br />
dans toute l’histoire ancienne de la basse vallée et dont il subsiste quelques ruines<br />
à la sortie du pays, sur la route qui conduit à S. Giovanni in Marignano et à<br />
Cattolica. Sortie plus tard des murs protecteurs de l’abbaye pour se dérouler, depuis<br />
déjà quelques siècles, dans le village historique de Morciano, situé sur le bord du fleuve<br />
Conca, elle est devenue le point de rencontre de commerçants de bétail provenant<br />
d’une vaste zone qui s’étend jusqu’au Montefeltro, enregistrant la présence, et ce, jusqu’aux<br />
premières décennies du XX e siècle, de milliers de têtes de bovins et d’un<br />
grand nombre de chevaux.<br />
La foire de la Saint-Grégoire est encore l’une des plus grandes foires traditionnelles<br />
de la Romagne et l’une des principales foires de printemps, ceci portant à croire à une<br />
origine «rituelle» peut-être plus ancienne encore. Elle propose toujours son marché<br />
au bétail ainsi qu’un important moment de rencontre entre commerçants et propriétaires<br />
de chevaux.<br />
Elle offre naturellement tout ce que peut offrir aussi une foire moderne: un riche marché<br />
de machines agricoles et de plantes, une grande fête foraine, des centaines et des<br />
centaines de bancs en tous genres et des produits alimentaires liés à la tradition. Il est<br />
de coutume d’y manger encore des “figues sèches”, un aliment aux références propitiatoires<br />
et “sexuelles” très prononcées. Qu’il s’agisse là aussi de la marque<br />
d’anciens rites printaniers?
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Bœuf paré pour la foire de la Saint-Grégoire<br />
113
Forteresse malatestienne<br />
Rimini> 29 km • 35 min<br />
Riccione> 17 km • 20 min<br />
Bellaria> 42 km • 45 min<br />
Cattolica> 17 km • 20 min<br />
Misano> 17 km • 20 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 385 M<br />
114
MONTEFIORE<br />
CONCA<br />
Capitale médiévale de la vallée<br />
du Conca, c’est l’un des pays de<br />
la Seigneurie les plus fascinants et les<br />
mieux conservés.<br />
On y respire un air particulier. Est-ce<br />
pour l’imposante forteresse aux<br />
lignes sévères visible depuis la côte?<br />
Est-ce pour les bois et les campagnes<br />
qui entourent le centre historique?<br />
Est-ce pour ses ateliers d’artisanat,<br />
ses ruelles fleuries, ses anciens<br />
rituels, la vue sur les Apennins et sur<br />
tout le littoral romagnol? Bref, tout<br />
contribue à y créer une atmosphère<br />
spéciale, où l’histoire et la nature<br />
s’entremêlent en un équilibre parfait.<br />
Ce n’est pas par hasard que<br />
Montefiore fait partie du circuit prestigieux<br />
des «Plus beaux villages<br />
d’Italie». Elle offre de nombreuses<br />
occasions de spectacles, fêtes,<br />
concerts, expositions et cours d’art,<br />
pensant aujourd’hui au futur comme<br />
un pays hospitalier, qui sait proposer<br />
d’une nouvelle manière ses anciens<br />
trésors.<br />
Coriano<br />
Montescudo Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
Cattolica<br />
Gemmano<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Mondaino Montegridolfo<br />
115
Eglise<br />
San Paolo<br />
A SAVOIR<br />
Les terres de Montefiore regorgent de témoignages anciens, pour ne pas dire très<br />
anciens. Des restes de l’âge du fer sur le mont Faggeto, de nombreux vestiges<br />
d’époque romaine dans le Pian di San Pietro: mais le moment historique qui baigne<br />
encore Montefiore est celui du Moyen Age, ou, pour être plus précis, celui des<br />
Malatesta. La forteresse est le pivot de la structure du centre historique: les ruelles du<br />
village fortifié se déroulent à ses pieds, convergeant vers une seule porte d’accès.<br />
Tous les murs semblent y parler des Malatesta, famille qui, à l’époque, perfectionna<br />
le château dans le but d’en faire une forteresse imprenable, rempart contre le duché<br />
d’Urbino tout proche, ainsi qu’une élégante résidence digne d’accueillir des princes<br />
et des papes. Construite à la moitié du XIV e siècle, c’est en ses murs que naquit<br />
Galeotto Malatesta, dit «Belfiore», en 1377. Sigismondo Pandolfo en améliora les<br />
défenses en 1432, favorisant ainsi le développement du petit pays. A la décadence<br />
des Malatesta, Montefiore, comme les autres châteaux de la Seigneurie, passa aux<br />
mains de nombreuses familles: les Borgia, la République de Venise et Costantino<br />
Comneno, un personnage équivoque et complexe, d’origine byzantine, Prince de<br />
Macédoine, mort à Montefiore en 1530.<br />
Après les splendeurs malatestiennes qui virent la naissance de monastères, de palais<br />
et d’églises ainsi que le développement d’une riche communauté, Montefiore abandonne<br />
sa domination sur la vallée pour devenir, au cours des siècles successifs, le tranquille<br />
mais vivace petit village qu’il est encore aujourd’hui.<br />
116
MONTEFIORE CONCA<br />
A VOIR<br />
Forteresse<br />
malatestienne<br />
0541 980035<br />
C’est le symbole du pouvoir malatestien le plus puissant de toute la vallée<br />
du Conca et sans doute le plus singulier de la Seigneurie. Forteresse aux<br />
lignes géométriques uniques, elle se dresse sur un promontoire permettant,<br />
par beau temps, d’admirer la côte de Ravenne à Fano. La terrasse<br />
supérieure offre une splendide vue sur les Apennins et sur Saint-Marin.<br />
Certains disent que les journées très claires permettent d’apercevoir le<br />
mont Velebit en Dalmatie, de l’autre côté de l’Adriatique.<br />
On ne sait presque rien sur la fondation de la forteresse; en 1337,<br />
Malatesta Guastafamiglia en avait déjà fait un important complexe militaire<br />
et résidentiel. En 1347, elle accueillit en ses murs Louis Ier le Grand, roi<br />
de Hongrie, avec toute sa cour. C’est à Galeotto Malatesta Ungaro que<br />
l’on doit l’adjonction des belles armoiries placées à l’entrée de la forteresse<br />
et surtout les magnifiques fresques représentant des scènes de<br />
bataille et les portraits d’anciens héros, œuvres rares pour l’époque (1370)<br />
qui ont survécu au temps. Certaines fresques détachées sont aujourd’hui<br />
exposées dans une salle au plafond à voûte d’arêtes, d’autres sont encore<br />
dans leur position originale (salle de l’Empereur) malheureusement<br />
encore inaccessible.<br />
La forteresse accueillit de nombreux personnages célèbres: Sigismond, roi<br />
de Bohême et empereur, les papes Grégoire XII et Jules II et des condottieri<br />
avec lesquels les Malatesta entretenaient des rapports.<br />
Sigismondo Pandolfo considérait la forteresse comme très importante<br />
pour la surveillance des terres gouvernées par Federico da Montefeltro,<br />
son grand ennemi. A remarquer, dans la cour de la forteresse, le beau<br />
puits de la fin du XIV e siècle. Dans son ensemble, la structure présente<br />
encore des parties à restaurer et à récupérer.<br />
De nombreuses expositions et manifestations artistiques y ont lieu pendant<br />
toute l’année. Au pied de la forteresse se trouve l’accès au parc de<br />
Porta Nova.<br />
Eglise<br />
S.Paolo<br />
XIV e siècle<br />
Eglise paroissiale de Montefiore. La structure extérieure et le portail<br />
remontent au XIV e siècle. Son intérieur conserve un crucifix en bois de<br />
l’école de Rimini du XIV e siècle, une fresque de la Vierge à l’Enfant avec un<br />
ange de Bernardino Dolci (XV e siècle) et le beau retable de Notre Dame<br />
de la Miséricorde de Luzio Dolci (XVI e siècle).<br />
Porta Curina<br />
XIV e , XV e siècle<br />
et remaniements<br />
successifs<br />
Porte d’accès au village fortifié, belle à l’extérieur comme à l’intérieur, elle<br />
abrite aujourd’hui la salle du conseil municipal. Sur sa façade, un écusson<br />
du pape Pie XII Piccolomini.<br />
117
A VOIR<br />
Porta Curina<br />
à droite fresques de l’église de l’Hôpital<br />
118
MONTEFIORE CONCA<br />
A VOIR<br />
Eglise de l’Hôpital<br />
XV e siècle<br />
via XX Settembre<br />
Cette petite église faisait partie de l’ancien «Ospedale del Pozzo». Elle<br />
conserve les restes d’un beau cycle de fresques, dont des scènes de la<br />
Résurrection des morts, du Paradis et de l’Enfer, attribuées à Bernardino et<br />
Ottaviano Dolci (XV e siècle). A remarquer le crucifix en bois de style populaire<br />
et le petit tableau de St. Roch, St. Joseph et Jésus enfant. Sont également<br />
exposés les différents symboles de la Passion utilisés lors de la procession<br />
du vendredi saint.<br />
Sanctuaire de<br />
Notre Dame de<br />
Bonora<br />
(époques diverses)<br />
via Santuario, 116<br />
L’un des lieux de culte les plus importants et célèbres du territoire de<br />
Rimini. L’image de la vierge qui allaite son enfant remonte au XV e siècle.<br />
La pureté populaire de cette image est admirée et vénérée depuis des siècles<br />
par des milliers de fidèles qui participent chaque année aux célébrations.<br />
Riche collection d’ex-voto.<br />
L’église, qui domine la vallée du Ventena, est entourée de bois verdoyants.<br />
Bottega<br />
dei vasai<br />
via Roma<br />
Cet atelier artisanal est un morceau d’histoire et de culture populaire. Son<br />
four à bois est identique à ceux du Moyen Age, les tours sont actionnés<br />
avec le pied et les techniques de travail utilisées sont anciennes et fascinantes.<br />
Promenade<br />
autour<br />
des murs<br />
et parc<br />
de Porta Nova<br />
Les murs qui entourent tout le village ont été récemment restaurés et la<br />
route qui les côtoie offre aujourd’hui une belle promenade agréable, au<br />
sein d’un cadre naturel de premier ordre.<br />
A proximité du bel édifice de Porta Nova, lui aussi restauré, on peut monter<br />
vers le parc (autre accès sous la forteresse): il s’agit sans aucun doute<br />
de l’un des espaces verts les plus spectaculaires du territoire de Rimini et<br />
de la Romagne.<br />
119
Vue du centre historique<br />
120
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Procession du vendredi saint<br />
vendredi de Pâques<br />
Un rituel religieux de plusieurs siècles. La tradition<br />
de la procession en costumes, dont les différents<br />
participants se transmettent les rôles en<br />
famille, n’a jamais été interrompue. Une représentation<br />
sacrée des différentes figures de la<br />
Passion du Christ: le bon Cyrénéen, les apôtres,<br />
les légionnaires romains et Pilate, les anges, les<br />
femmes pieuses et autre. Le tout accompagné<br />
par les confréries, avec leurs habits et capuchons,<br />
et par la fanfare municipale.<br />
<br />
Rocca di Luna<br />
(La forteresse au clair de lune) juillet<br />
Trois jours, ou mieux, trois longues nuits de pleine<br />
lune, riches en spectacles, expositions, petits<br />
marchés et dégustations dans une atmosphère<br />
séduisante consacrée au satellite qui inspire<br />
folies et tendresses. La forteresse et les ruelles<br />
du village pleines d’ombres et de lumières douces<br />
contribuent à créer un climat tout à fait particulier.<br />
Montefiore à savourer<br />
<br />
octobre / novembre<br />
• Manger naturel<br />
1 er dimanche d’octobre<br />
conférences, exposition et dégustation de produits<br />
typiques et biologiques<br />
• Fête des châtaignes<br />
les dimanches successifs<br />
Fête consacrée à ce fruit qui, grâce à une situation<br />
naturelle rare, pousse en grande quantité<br />
dans les bois autour de Montefiore. On y trouve<br />
des châtaigneraies séculaires qui se sont développées<br />
à des altitudes peu élevées, à proximité<br />
d’oliveraies, raison pour laquelle Montefiore<br />
est mentionnée dans plusieurs études sur la<br />
végétation italienne.<br />
Fête des olives<br />
1 er et 2 e dimanche de novembre<br />
Elle a lieu dans la localité de Serbadone di Sotto<br />
<br />
Crèche vivante<br />
période de Noël<br />
Tout le centre historique devient le cadre suggestif<br />
de l’évocation de la naissance de Jésus.<br />
Les vieux murs, la lueur des flambeaux et des<br />
feux, les figurants en costume créent une atmosphère<br />
émotionnante.<br />
De Montefiore partent de nombreux sentiers à<br />
parcourir à pied ou à VTT, traversant toute la<br />
campagne environnante, mélange singulier de<br />
zones sauvages et de zones cultivées.<br />
Intéressants et spectaculaires les sentiers fléchés<br />
qui conduisent à la vallée du Ventena et à<br />
Gemmano.<br />
Bottega del vasaio (poterie)<br />
Toutes les formes et les techniques de la céramique<br />
populaire romagnole dans un atelier qui<br />
a su conserver une tradition qui est en train de<br />
disparaître. Le travail et la cuisson sont ceux<br />
d’autrefois et les clients viennent de toutes les<br />
parties d’Italie pour y acheter des jarres, des cruches,<br />
des pots, des assiettes et des objets<br />
divers, fruit d’art et de longue compétence.<br />
Montefiore est fière de sa production d’huile<br />
d’olive; les oliviers, qui poussent dans une position<br />
idéale, donnent une huile robuste au goût<br />
particulier. Deux sont les moulins qui produisent<br />
une bonne quantité d’huile du terroir.<br />
Excellente production de fromages, fabriqués<br />
dans le respect des techniques naturelles.<br />
En saison, les magasins du village vendent les<br />
châtaignes du terroir<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 980189 - 980035<br />
www.comune.montefiore-conca.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
121
LE VENDREDI SAINT<br />
On peut lire dans un livre de 1828:<br />
«Les mêmes actes du 15 février 1767 (...) nous permettent de connaître la très ancienne<br />
coutume religieuse de M. Fiore de la procession de la déposition de croix de<br />
Jésus, le jour du Vendredi Saint, jour qui était un jour de fête pour ladite Terre (...) et<br />
nous informent qu’en 1767, la Confrérie de l’Hôpital, pour rendre plus décorative<br />
cette Fonction sacrée et encourager plus que jamais, en une période semblable, les<br />
réflexions pieuses des fidèles, fit réaliser, par D. Filippo Romagnoli, un magnifique<br />
cercueil sur lequel pouvoir poser le Christ Mort, ainsi qu’un baldaquin et plusieurs<br />
Symboles de la Passion du Divin Rédempteur, commençant dès 1769 à y introduire<br />
des enfants habillés en anges tenant chacun à la main l’un des symboles susdits et son<br />
inscription.»<br />
Il s’agit du témoignage historique le plus direct et le plus connu de la procession du<br />
Vendredi Saint de Montefiore; cette procession, animée de nombreux figurants et<br />
pouvant être définie comme “dramatique”, est la plus célèbre et la plus suivie de la<br />
vallée du Conca et du territoire de Rimini. Elle se caractérise par ses aspects «spectaculaires»<br />
et par toute une série d’éléments traditionnels.<br />
A la procession participent les membres de différentes confréries, vêtus de leurs capes<br />
et de leurs capuchons et tenant des flambeaux, des figurants interprétant des rôles<br />
précis qui, selon la tradition, sont transmis de père en fils dans les familles du pays. Le<br />
Cyrénéen s’affirme comme la figure centrale, porteur de la croix, vu traditionnellement<br />
par beaucoup comme le Christ lui-même. Il porte la lourde croix, flanqué de nombreux<br />
soldats romains. La procession comprend également les figures des femmes<br />
pieuses, de Ponce Pilate, de Barabbas, de Caïphe, de Juda, de quelques apôtres et<br />
de nombreux anges portant les symboles de la Passion.<br />
La statue du Christ Mort est transportée sous un ancien baldaquin. La procession est<br />
suivie par la fanfare du pays et une foule nombreuse. Elle part, vers 21 heures, du couvent<br />
des frères qui domine la localité, descend ensuite vers le centre historique,<br />
gagne l’ancienne église paroissiale sous la forteresse et redescend vers la petite église<br />
“du Sépulcre” où est distribué le “pain du vendredi saint”. Les lumières des flambeaux<br />
et des brasiers, les costumes des figurants, le son de la fanfare et le cadre<br />
splendide du château font de cette procession le rite le plus suggestif et le plus émotionnant<br />
de toute la Seigneurie des Malatesta.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Moments de la procession du vendredi saint<br />
123
Gemmano et ses campagnes<br />
Rimini> 25 km • 30 min<br />
Riccione> 20 km • 20 min<br />
Bellaria> 30 km • 40 min<br />
Cattolica> 20 km • 20 min<br />
Misano> 15 km • 20 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 404 M<br />
124
GEMMANO<br />
Gemmano et les terres qui<br />
s’étendent à ses pieds offrent la<br />
nature la plus intacte et la plus singulière<br />
de la Seigneurie des Malatesta.<br />
Les collines luxuriantes sont le cadre<br />
d’une végétation sauvage qui<br />
s’entremêle aux champs cultivés, un<br />
paysage dont le spectacle varie à<br />
chaque tournant et dont les lumières<br />
et les ombres épousent le cours des<br />
heures et des saisons. Un véritable<br />
trésor pour les amants des sites où la<br />
nature est reine.<br />
Mais il y a aussi les Grottes de<br />
Onferno, au sein d’une splendide<br />
réserve naturelle: un patrimoine<br />
unique sur le territoire de Rimini,<br />
d’importance régionale et nationale,<br />
intéressant à connaître et facile et<br />
divertissant à visiter.<br />
Gemmano est une destination idéale<br />
pour ceux qui aiment la nature, un<br />
lieu dans lequel les randonnées et les<br />
vacances à la campagne ont un charme<br />
particulier.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Gemmano<br />
Montefiore<br />
Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
S. Giovanni<br />
Morcianoin Marignano<br />
Saludecio<br />
Cattolica<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
125
L’église<br />
de Carbognano<br />
à droite<br />
détail<br />
des grottes<br />
A SAVOIR<br />
Les campagnes de Gemmano conservent de nombreux restes romains; la localité de<br />
S. Pietro in Cotti, située dans une belle plaine qui se divise entre le territoire de<br />
Gemmano et celui du Montefeltro, était le siège d’un important centre habité où se<br />
dressait l’une des villas impériales les plus prestigieuses de tout l’arrière-pays de<br />
Rimini. Selon les spécialistes, Gemmano semble tirer son nom de celui de la famille<br />
Geminiana, mentionnée sur plusieurs plaques et pierres retrouvées en ces lieux.<br />
De 1233 à 1356, Gemmano appartint à la Commune di Rimini, avant de passer sous<br />
la domination des Malatesta. Elle se dresse sur une colline assez élevée, lieu idéal<br />
pour une forteresse, dominant toute la plaine et une bonne partie des terres et du<br />
duché d’Urbino. Il n’est donc pas surprenant que les Malatesta y aient construit,<br />
comme sur les autres cols de la Seigneurie, une forteresse et son petit village. Au<br />
début du XVI e siècle, les Vénitiens s’emparèrent également de cette haute colline<br />
mais dès 1518, elle retourna sous la Commune de Rimini. Il ne reste que quelques traces<br />
de ses murs extérieurs, aujourd’hui restaurés, et la structure du village est à peine<br />
visible, successivement aux bombardements et aux attaques dont ce lieu fut l’objet<br />
en 1944 – pour le passage de la Ligne Gothique - lors d’une terrible bataille entre<br />
alliés et allemands. Intéressants pour leurs caractéristiques rurales, deux autres petits<br />
châteaux construits dans les campagnes de Gemmano: Marazzano, avec ses restes de<br />
murs et de terre-pleins, et Onferno, bourg fortifié après la destruction de Federico da<br />
Montefeltro, en 1496, aujourd’hui complètement restauré.<br />
126
GEMMANO<br />
Musée de la<br />
Réserve<br />
naturelle orientée<br />
de Onferno<br />
Onferno<br />
via Castello, 83<br />
0541 984694<br />
A VOIR<br />
Il s’agit d’un musée naturaliste pour expositions et fins didactiques. Il présente<br />
la végétation, la faune et les richesses géologiques caractérisant les<br />
grottes et la réserve. Il abrite également un jardin botanique. Le tout est<br />
annexé au Centre de Visite des grottes, aménagé dans l’ancienne église<br />
Santa Colomba, point de départ de splendides excursions dans la zone et<br />
à l’intérieur des grottes.<br />
Grottes de Onferno<br />
Onferno,<br />
via Castello, 83<br />
0541 984694<br />
Complexe karstique de remarquable valeur dont l’exploration complète,<br />
effectuée par le spéléologue Quarina, remonte à 1916. Un petit fleuve<br />
souterrain a creusé ces roches gypseuses créant des galeries, des salles et<br />
des anfractuosités se développant sur 750 m2, dont 400 m2 sont ouverts<br />
au public: grandes salles abritant les conformations rares des mamelons,<br />
vastes couloirs marqués par le cours d’eau et l’une des plus grosses colonies<br />
de chauves-souris d’Italie. A la sortie des grottes, un autre parcours<br />
de 400 m dans un paysage d’eau, de rochers, de petites grottes et de<br />
belle végétation. La visite, avec guide et équipement fourni par le Centre<br />
de Visite, dure environ une heure. Le village de Onferno, ancien petit château<br />
rural, s’étend sur le promontoire au-dessus des grottes, offrant<br />
aujourd’hui des structures d’hébergement et de restauration.<br />
Réserve Naturelle<br />
Orientée<br />
Onferno<br />
123 hectares protégés pour leur grande valeur naturaliste, offrant une riche<br />
et dense végétation, de rares animaux sauvages, des formations géologiques<br />
de gypse et des calanques. Un beau territoire varié et bien balisé pour<br />
d’intéressantes excursions et observations naturalistes. Les principaux itinéraires<br />
comprennent le sentier de la Madonna della Pioggia, le sentier du<br />
Faggio et le sentier botanique.<br />
Eglise de<br />
Carbognano<br />
Carbognano<br />
Une belle petite église rurale située dans une splendide position au sein de<br />
la localité homonyme, lieu de vénération d’une belle image de la Sainte<br />
Vierge. Typique petit sanctuaire encore noyé dans la nature.<br />
127
Le centre de Gemmano<br />
128
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête des Pappardelle et du Sanglier<br />
époque du 15 août<br />
Une typique fête de pays axée sur la gastronomie,<br />
proposant de succulentes recettes locales<br />
dont les pâtes servies avec une sauce au sanglier<br />
sauvage, bête habitant les vallées proches<br />
du village.<br />
<br />
Fête des grottes de Onfermo<br />
premier dimanche d’octobre<br />
Orchestre de danse “ liscio” et poisson gratuit<br />
pour tout le monde.<br />
Une façon de fêter les grottes et l’importance<br />
qu’elles revêtent pour la localité.<br />
Excursions dans la vallée du Ventena.<br />
Cette belle petite vallée entre Gemmano et<br />
Montefiore est incroyablement sauvage si l’on<br />
considère la courte distance qui sépare ces terres<br />
de la côte et des grands centres. Le torrent<br />
Ventena traverse un vaste couloir de végétation<br />
spontanée (comprenant de rares aulnes et de<br />
nombreuses orchidées), d’attrayantes collines et<br />
de suggestifs ravins. C’est l’un des paysages les<br />
plus anciens et les plus surprenants de la province.<br />
Elle offre un réseau de sentiers bien fléchés<br />
permettant de splendides excursions entre<br />
ces deux villages et portant à plusieurs petits<br />
bourgs. La zone est très aimée par les passionnés<br />
de VTT.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 984694 - 854060 (Mairie)<br />
www.comune.gemmano.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
129
<strong>DE</strong> FRAIS ENFERS<br />
“Inferno”, (Enfer), tel était l’ancien nom de cette localité aujourd’hui dénommée<br />
Onferno. Ce nom dérive naturellement de la présence des grottes, considérées, dès<br />
l’antiquité, aussi mystérieuses que fascinantes. Il suffit de penser que certains ont<br />
même voulu y voir le lieu physique auquel se serait inspiré Dante pour décrire la structure<br />
de l’enfer de sa Divine Comédie. Il est certain que ce grand espace souterrain,<br />
alors difficile à «comprendre», devait vraiment apparaître inaccessible et inquiétant.<br />
Aujourd’hui, ces grottes, qui n’ont plus rien «d’infernal», ont toutefois gardé un mystère<br />
et un charme particuliers, accentués par les beautés naturelles qui caractérisent<br />
tout le parcours ainsi que le milieu dans lequel elles s’insèrent, au sein d’une vaste<br />
réserve naturelle. Elles sont même devenues un lieu pour se divertir, pour découvrir<br />
la nature en la respectant, appréciant la beauté de ses sites précieux et très particuliers.<br />
Voilà ce que disent les guides qui accompagnent les visiteurs: «Le long du parcours,<br />
qui part d’une altitude de 290 mètres pour en descendre 70 en profondeur, vous<br />
pourrez explorer le système souterrain des grottes de Onferno. Vous y admirerez des<br />
cavités suggestives, des plafonds lisses et polis, la cascade de calcaire, la cheminée et<br />
ses «perles de grotte» et les plus grands mamelons d’Europe: de gigantesques amas<br />
de cristaux sur le plafond de la salle Quarina. Le parcours, en partie pavé et en partie<br />
sur terrain naturel, doit être effectué avec prudence. Il traverse des canyons, des salles<br />
d’effondrement et des passages étroits, mais l’existence d’une entrée inférieure et<br />
d’une sortie supérieure favorise une excellente ventilation. Composées de roche gypseuse,<br />
elles sont dues à l’action érosive de l’eau d’infiltration sur des couches de terrain<br />
de compacité, perméabilité et solubilité variées. Ces grottes, à morphologie karstique,<br />
sont traversées par un cours d’eau souterrain et offrent une série de cavernes,<br />
sur plusieurs niveaux, reliées par des galeries et des fissures. L’eau, courant sur la surface<br />
des cavités qu’elle a elle-même formées, a créé en certains points des concrétions<br />
de sels de calcium aux formes étranges.<br />
La grotte est peu éclairée car elle abrite une précieuse colonie de chauve-souris composée<br />
d’environ 4000 exemplaires. Elles appartiennent à six espèces, dont certaines<br />
de grande valeur scientifique car considérées à risque d’extinction. Pendant l’été, on<br />
peut apercevoir les adultes en phase de reproduction ou les plus jeunes lors de leurs<br />
premiers vols. Une bonne occasion pour un «tête à tête» avec les Chiroptères pour<br />
démystifier quelques lieux communs: ils se nourrissent d’insectes et non pas de sang!<br />
La visite est guidée par un personnel qui fournit des casques et des torches aux participants.<br />
Il est préférable de porter des chaussures confortables aux semelles adaptées<br />
à un sol glissant, ainsi qu’un sweat-shirt ou un k-way même en été. La température<br />
s’y élève en effet toujours à 12/14 degrés.»<br />
Et donc, bien que descendant en enfer, la fraîcheur y est toujours assurée.
APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />
Les grottes de Onferno<br />
131
Saludecio<br />
Rimini> 30 km • 40 min<br />
Riccione> 20 km • 25 min<br />
Bellaria> 35 km • 50 min<br />
Cattolica> 15 km • 20 min<br />
Misano> 17 km • 20 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 348 M<br />
132
SALU<strong>DE</strong>CIO<br />
Dans cette partie de la<br />
Seigneurie, les collines offrent<br />
des sommets plus doux, dont la<br />
forme allongée était l’idéal pour la<br />
construction de châteaux et de villages<br />
associant au mieux les buts<br />
défensifs au développement civil.<br />
C’est le cas de Saludecio qui, de<br />
1500 à 1800, s’affirma comme le centre<br />
le plus important de cette partie<br />
de la vallée du Conca.<br />
Une petite capitale où les demeures<br />
raffinées et les petites maisons ont<br />
créé un style à la fois noble et populaire,<br />
encore intact.<br />
Une grande église, presque une<br />
cathédrale, y domine la place, un<br />
petit musée soigné y raconte l’art et<br />
l’histoire du village, les murs sont<br />
bordés d’avenues plantées d’arbres<br />
et de jardins, les rues intérieures<br />
s’animent en été grâce à toute une<br />
série de festivals et de fêtes.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
Riccione<br />
Misano<br />
San Clemente<br />
Morciano<br />
S. Giovanni<br />
Gemmano<br />
in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Cattolica<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
133
Cerreto<br />
A SAVOIR<br />
Ces collines sont habitées par l’homme depuis très longtemps, pour leur beauté, leur<br />
fertilité et leur climat. Il n’est donc pas surprenant que ces terres, riches en témoignages<br />
d’époque romaine et du Haut Moyen Age, soient devenues le siège d’un pays<br />
riche et puissant, qui a su consolider son rôle même après la décadence des<br />
Malatesta.<br />
Ce fut l’un des principaux centres de la ligne défensive de la seigneurie ainsi que l’une<br />
de ses communautés les plus florissantes. C’est ici que vécut également au XIII e siècle<br />
un personnage qui rendra la localité célèbre dans tout le territoire environnant: le<br />
bienheureux Amato Ronconi, importante figure religieuse de la dévotion populaire. A<br />
l’instar des autres châteaux de la zone, Saludecio voit les continuelles disputes entre<br />
les Malatesta et les Montefeltro, époque à laquelle remontent les grands ouvrages de<br />
construction (XIII e , XIV e et XV e siècles) d’une forteresse et d’une puissante enceinte<br />
de murailles qui entoure aujourd’hui encore harmonieusement le centre historique.<br />
Toutefois, la fin de la domination des Malatesta ne marqua pas, contrairement à<br />
d’autres lieux, le début du déclin du petit pays: de puissantes familles y construisirent<br />
leurs palais, des intellectuels y devinrent célèbres, une grande église y fut édifiée et,<br />
en 1800, la ville se dota d’institutions qui en firent la capitale de la vallée du Conca.<br />
De nos jours, l’agriculture et le tourisme sont ses deux atouts pour s’affirmer comme<br />
l’un des lieux privilégiés de la Seigneurie des Malatesta. La tradition consolidée de ses<br />
murales lui a permis de faire partie des «Villes aux murs peints».<br />
134
SALU<strong>DE</strong>CIO<br />
A VOIR<br />
Porta Marina<br />
XIV e siècle<br />
Porte d’entrée principale de la ville remontant à l’époque de Sigismondo<br />
Pandolfo Malatesta; elle nous donne, avec les édifices voisins, une idée de<br />
l’ensemble des fortifications d’alors.<br />
Piazza Beato<br />
Amato Ronconi<br />
On accède à cette place de forme quadrangulaire par la Porta Marina. Elle<br />
est bordée d’un côté par l’église paroissiale et de l’autre par l’Hôtel de<br />
Ville; au fond, le vieux village et la Tour Civique.<br />
Eglise paroissiale<br />
S.Biagio,<br />
Sanctuaire<br />
du bienheureux<br />
Amato,<br />
Musée de Saludecio<br />
et du bienheureux<br />
Amato<br />
piazza Beato Amato<br />
Ronconi<br />
0541 982100<br />
Ses dimensions et sa belle architecture du XVIII e siècle, ainsi que tout<br />
l’ensemble, lui ont valu le nom de «petite cathédrale». Elle conserve la<br />
dépouille du bienheureux Amato et de nombreuses œuvres d’art. Le<br />
musée d’art sacré aménagé dans le donjon adjacent contient des meubles,<br />
des parements et de beaux ex-voto.<br />
Le complexe en son entier – église, sanctuaire, musée - abrite une véritable<br />
petite pinacothèque comprenant:<br />
• La décollation de Baptiste,<br />
de Claudio Ridolfi dit “le Veronese”, 1605<br />
• Les saints Joseph, Sébastien, Roch<br />
et Antoine de Padoue,<br />
de Vitale di Bernadino Guerrini, 1610<br />
• Le pape saint Sixte en extase,<br />
de Guido Cagnacci, 1628<br />
• La procession du Saint-Sacrement,<br />
de Guido Cagnacci, 1628<br />
• Saint Antoine abbé et saint Antoine de Padoue,<br />
de G. F. Nagli, dit “le Centino”, 1660<br />
• Vierge à l’enfant avec saints,<br />
de Sante Braschi, 1704<br />
• Notre Dame de la Consolation,<br />
de Giuseppe Soleri Brancaleoni, 1802<br />
• Saint Blaise (San Biagio),<br />
de père Atanasio da Coriano, 1800<br />
Palazzo Municipale<br />
(Hôtel de Ville)<br />
piazza Beato Amato<br />
Ronconi<br />
Construit sur les restes de l’ancienne forteresse, cet édifice abrite la Mairie<br />
et plusieurs institutions culturelles. Il conserve des traces significatives des<br />
murs malatestiens. Il servit également de prison. A remarquer, la belle<br />
colonnade extérieure.<br />
135
A VOIR<br />
Intérieur<br />
Musée<br />
d’art<br />
sacré<br />
Palazzo Albini<br />
XVI e siècle<br />
via Roma<br />
Propriété privée<br />
Il n’est pas toujours ouvert aux visites. Sa porte s’ouvre sur une très belle<br />
cour à colonnade, en style d’Urbino. Les journées de l’Ottocento Festival<br />
sont une bonne occasion pour en visiter le rez-de-chaussée.<br />
Tour Civique<br />
XIV e siècle<br />
via Beato Amato, 1<br />
0541 869701<br />
L’une des tours médiévales caractérisant le profil de Saludecio vu de loin.<br />
Elle porte les armoiries de la ville.<br />
Eglise<br />
des Hiéronymites<br />
via Piero Albini, 15<br />
Autre importante église de Saludecio, qui conserve des œuvres du<br />
XVIII e siècle.<br />
Couvent<br />
des Hiéronymites<br />
XVII e siècle<br />
via Piero Albini, 15<br />
Il forme avec l’église un beau complexe situé dans la partie la plus haute<br />
du pays.<br />
Il conserve d’intéressantes traces de l’époque de sa fondation qui remonte<br />
à 1640.<br />
Porta Montanara<br />
XIV e siècle<br />
via Roma<br />
Porte fortifiée de la ville regardant les collines intérieures et les premiers<br />
sommets des Apennins. C’est d’ici que l’on contrôlait les frontières avec<br />
les terres des Montefeltro, adversaires historiques des Malatesta.<br />
136
SALU<strong>DE</strong>CIO<br />
Jardin<br />
des parfums<br />
Porta Montanara<br />
A VOIR<br />
Juste au-dehors de la Porta Montanara: c’est un jardin à l’italienne composé<br />
de fleurs et de plantes aromatiques disposées sur plusieurs étagements<br />
géométriques, pour en exalter les couleurs et les parfums.<br />
Largo Santiago<br />
de Compostela<br />
Peintures murales<br />
du village<br />
Eglise<br />
Sant’Ansovino<br />
via Sant’Ansovino, 1<br />
Oratoire de<br />
l’Hôpital du<br />
bienheureux Amato<br />
XVIII e siècle<br />
via Ospedale<br />
Observatoire<br />
astronomique<br />
N. Koppernik<br />
via Pulzona, 1708<br />
0541 857026<br />
Château de Cerreto<br />
Cerreto<br />
Dédié au bienheureux Amato Ronconi et à ses pèlerinages au célèbre<br />
sanctuaire, c’est un balcon panoramique qui comprend la fontaine et le<br />
Monument aux Morts; point de départ d’une belle avenue plantée<br />
d’arbres et bordée d’espaces verts qui côtoie les remparts.<br />
Un curieux parcours artistique multicolore «en plein air» invite, au moyen de<br />
plaques et de légendes, à se promener dans le centre historique pour découvrir<br />
les «inventions du XIX e siècle», plus de 40 œuvres peintes par les artistes<br />
ARPERC sur les murs des maisons. Il s’agit d’une tradition culturelle vive et en<br />
croissance constante, qui se renouvelle chaque été à l’occasion de<br />
«l’Ottocentro festival», lorsque les artistes peignent en public de nouveaux<br />
«murales», en en valorisant également les aspects historique et symbolique.<br />
C’est l’église du petit hameau homonyme situé sur la route de Morciano.<br />
Un autre lieu consacré à la figure du bienheureux Amato Ronconi, pèlerin<br />
et protecteur du pays, vénéré dès le XIV e siècle.<br />
Observations guidées de la voûte céleste: avec l’aide de spécialistes, des<br />
soirées peuvent y être organisées pour découvrir les merveilles du ciel<br />
étoilé.<br />
L’un des plus beaux bourgs ruraux de toute la Seigneurie, il conserve des<br />
restes de structures fortifiées médiévales. Situé à quelques kilomètres de<br />
Saludecio, après Mondaino, au sein d’un remarquable paysage naturel audessus<br />
de la vallée du Ventena. Sa visite donne une idée de la vie de ces<br />
communautés telle qu’elle était autrefois. Cerreto est également célèbre<br />
pour son carnaval et pour les histoires amusantes concernant ses habitants,<br />
aujourd’hui très peu nombreux.<br />
Château de Meleto<br />
Meleto<br />
Autre petit bourg fortifié à quelques kilomètres de Saludecio, présentant<br />
d’intéressants témoignages de ses anciennes structures.<br />
137
Ottocento Festival<br />
138
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Ottocento Festival<br />
(Festival du XIX e siècle)<br />
première semaine d’août<br />
L’une des plus importantes fêtes d’été de<br />
l’arrière-pays qui propose depuis vingt ans, à un<br />
public toujours très nombreux, venant aussi de<br />
loin, une semaine de musique, de spectacles,<br />
d’expositions et de banquets consacrés à un<br />
XIX e siècle vu sous tous ses aspects. Petits marchés<br />
d’antiquités et d’artisanat, décors, gargotes<br />
dans les ruelles et dans les caves des maisons,<br />
artistes venant de toute l’Italie, tout contribue<br />
à faire de ce festival un intéressant et divertissant<br />
rendez-vous.<br />
www.ottocentofestivalsaludecio.it<br />
<br />
Saluserbe<br />
25 avril et période correspondante<br />
Une manifestation consacrée à la vie naturiste et<br />
spécialement à l’herboristerie, à l’alimentation<br />
et à l’agriculture biologiques. Elle propose des<br />
expositions, des congrès et un petit marché de<br />
printemps.<br />
www.saluserbe.ottocentofestivalsaludecio.it<br />
Très intéressantes les promenades autour du<br />
château de Cerreto et à Montepetrino, vers la<br />
vallée du Ventena de Saludecio. Un splendide<br />
paysage de collines de la moyenne vallée du<br />
Conca, offrant des vues remarquables, notamment<br />
au printemps et en automne. Excellents<br />
parcours pour trekking et VTT.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 981757 - 981102<br />
www.ottocentofestivalsaludecio.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
139
<strong>DE</strong>S HISTOIRES ETRANGES<br />
Saludecio a une île, le bourg de Cerreto, au sein de l’une des campagnes les plus belles<br />
de la Seigneurie, séparé de Saludecio par les terres de la commune voisine de<br />
Mondaino et juste sur la frontière avec les Marches. Il s’agit d’une véritable enclave<br />
administrative, d’un petit château rural qui, sans que l’on sache vraiment pourquoi, est<br />
resté lié à la commune de Saludecio. Mais si Cerreto est un bourg particulier, ce n’est<br />
certainement pas pour ce motif.<br />
Il n’y a pas très longtemps encore, des histoires étranges sur Cerreto, ou mieux encore,<br />
sur les mésaventures de ses habitants, circulaient en effet dans tout le territoire de<br />
la vallée du Conca.<br />
De nos jours, ce beau village fortifié, qui a conservé toutes ses architectures anciennes,<br />
ne compte que très peu d’habitants, bien qu’autrefois il abritait une communauté<br />
plutôt nombreuse, particulièrement vivace et, selon certains, extravagante. Les histoires<br />
que l’on raconte ridiculisent les habitants de ce lieu pour les trouvailles absurdes<br />
liées à des aventures qui ont toujours une fin comique. La plus célèbre est celle<br />
de la “polenta du puits” (qui finit par la noyade de tous les habitants qui y plongent<br />
pour la goûter), mais il y en a beaucoup d’autres, comme celle du canon en bois qui<br />
devrait tirer sur le village voisin (explosant bien entendu sur les lieux) ou celle qui fait<br />
allusion au manque d’intelligence régnant dans le pays. Pour y remédier, les habitants<br />
décident que la seule solution est d’aller l’acheter à Rimini. Un groupe, choisi parmi<br />
les plus expérimentés, part à pied et arrive à mi-chemin. En fin de journée, fatigué et<br />
découragé, il décide de rentrer. Une fois au pays, les hommes du groupe racontent<br />
aux autres qu’ils avaient déjà fait la première partie du chemin et qu’ils auraient fait<br />
l’autre le jour suivant.<br />
Outre que pour des dizaines d’autres histoires, Cerreto était aussi célèbre pour une<br />
autre expression de culture traditionnelle, partiellement liée aux histoires ridicules de<br />
ses habitants. Il s’agit d’un carnaval archaïque, comptant des personnages de très<br />
ancienne origine et d’aspect primitif comme celui des hommes complètement recouverts<br />
de feuilles et d’un “pagliaccio” (meule de paille). On peut y participer aujourd’hui<br />
encore, bien que sa réalisation - à l’époque printanière - ne soit pas toujours<br />
sûre d’une année à l’autre. Ainsi, avant d’entreprendre le voyage pour y venir, prenez<br />
vos informations, bien que, même sans cette fête, Cerreto mérite certainement une<br />
visite.
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Le “Pagliaccio” du carnaval de Cerreto<br />
141
Mondaino<br />
Rimini> 30 km • 35 min<br />
Riccione> 20 km • 25 min<br />
Bellaria> 42 km • 45 min<br />
Cattolica> 15 km • 20 min<br />
Misano> 17 km • 20 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 400 M<br />
142
MONDAINO<br />
Il était une fois un petit pays sur<br />
une haute colline de la moyenne<br />
vallée du Conca, né sur une terre<br />
de daims où se dressait un temple<br />
dédié à Diane, déesse de la chasse et<br />
protectrice des forêts.<br />
Le «mont des daims» devint une fortification<br />
de la Seigneurie des<br />
Malatesta sur la frontière avec les terres<br />
des Montefeltro, ducs d’Urbino.<br />
Les murs, les portes fortifiées, la puissante<br />
forteresse et toute la structure<br />
du pays nous parlent encore de ce<br />
passé qui revit chaque année lors de<br />
l’une des fêtes historiques les plus<br />
passionnantes de toute la Seigneurie<br />
et de toute l’Emilie-Romagne. Mais<br />
les siècles successifs ont également<br />
laissé à Mondaino de beaux édifices<br />
comme sa singulière place circulaire,<br />
ses demeures raffinées et ses églises.<br />
Le paysage, fait de campagnes et de<br />
zones sauvages, est encore intact et<br />
rural, prêt à être apprécié en toutes<br />
saisons.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
Cattolica<br />
Gemmano<br />
Montefiore<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Saludecio<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
143
Piazza<br />
Maggiore<br />
pendant<br />
le «Palio»<br />
du Daim<br />
A SAVOIR<br />
Le nom même de Mondaino nous révèle déjà quelque chose de son histoire: le temple<br />
de Diane qui se dressait en ces lieux devait être important puisqu’il donna son<br />
nom à l’établissement romain Vicus Dianensis, dont descend le pays.<br />
L’avènement du christianisme modifia le nom en Mons Damarum, «mont des daims»,<br />
qui deviendra plus tard Mondaino. Le château vit croître son importance militaire et<br />
civile sous la Seigneurie des Malatesta. Ils le gouvernèrent en effet dès 1289 et le<br />
considèreront toujours comme leur lieu préféré pour la signature des traités avec<br />
leurs pires ennemis, les Montefeltro, seigneurs de la splendide ville d’Urbino (à 25<br />
kilomètres de distance) et de toutes les campagnes de la haute vallée du Conca. Les<br />
murs de Mondaino virent des assauts et des batailles ainsi que des actes et des rencontres<br />
politiques de haut niveau. D’abord Carlo Malatesta avec Antonio da<br />
Montefeltro – nous sommes en 1393 - puis Sigismondo Pandolfo avec Federico, duc<br />
d’Urbino – c’est l’année 1459 – se rencontrent à Mondaino pour des traités de paix<br />
qui ne durèrent cependant pas longtemps, comme le démontre le fait qu’en 1462,<br />
Federico conquit le château pour le donner à l’Eglise.<br />
Dans les siècles qui suivirent, Mondaino demeura l’un des principaux centres de la<br />
vallée. Sa belle place semi-circulaire du XIX e siècle, ses demeures aristocratiques, ses<br />
architectures et l’aspect qu’elle garde encore prouvent toute la vitalité d’un centre<br />
historique et d’un territoire très appréciés.<br />
144
MONDAINO<br />
A VOIR<br />
Porta Marina<br />
Cette belle porte d’accès au pays est attribuée aux modernisations de la<br />
structure défensive voulues par Sigismondo Pandolfo Malatesta.<br />
Piazza Maggiore<br />
XIX e siècle<br />
C’est la place la plus singulière du territoire de Rimini et la plus intéressante<br />
des places du XIX e siècle. Sa forme semi-circulaire définie par une<br />
galerie néoclassique a été dessinée par l’architecte Francesco Cosci.<br />
La rue centrale du pays se greffe sur la place d’une telle façon que les<br />
habitants ont affectueusement dénommé cette dernière la «place poêle».<br />
Cœur du pays, elle abrite les combats des différents quartiers lors de la<br />
fête du “Palio” du Daim.<br />
Forteresse<br />
malatestienne<br />
XIV e – XV e siècles<br />
Hôtel de Ville<br />
piazza Maggiore, 1<br />
0541 981674 (Mairie)<br />
La forteresse était un élément fondamental de la ligne défensive des<br />
Malatesta, une place stratégique pour surveiller les dangereux châteaux<br />
voisins et les mouvements des troupes des Montefeltro.<br />
La structure extérieure bien conservée est dotée d’élégants créneaux<br />
gibelins et repose sur un imposant mur en escarpe. Les défenses de<br />
Mondaino furent développées par Sigismondo: il suffit de penser que<br />
l’enceinte comptait bien 13 donjons. Federico da Montefeltro décrivit le<br />
château comme «un lieu fort et important, ne pouvant être conquis à<br />
aucun pacte».<br />
Aujourd’hui, ses murs peuvent être admirés depuis les rues extérieures au<br />
centre historique, que nous vous conseillons de parcourir entièrement.<br />
La forteresse abrite les bureaux de la Mairie et des institutions culturelles.<br />
La forteresse offre deux curiosités difficilement accessibles: sa belle terrasse<br />
supérieure, qui offre une vue incomparable sur la Romagne et le<br />
Montefeltro, et la série de ses passages secrets utilisés dans des buts militaires.<br />
L’une de ses salles abrite une fresque représentant la Vierge du Lait<br />
de Bernardino Dolci (XV e siècle).<br />
Exposition permanente<br />
de majoliques de<br />
Mondaino<br />
via Secondaria Levante<br />
0541 981674<br />
Couvent<br />
des Clarisses<br />
via Roma<br />
Très intéressante à visiter la collection de majoliques de la Renaissance,<br />
dont Mondaino était un important centre de production.<br />
Grand complexe aux nombreux édifices d’époques différentes, offrant un<br />
beau jardin intérieur. Il nécessite encore d’une restructuration et n’est pas<br />
toujours accessible. Son intérieur peut être admiré lors de la fête du<br />
“Palio” du Daim. La petite église qui donne sur la rue principale conserve<br />
un chœur et des crucifix en bois du XVII e siècle.<br />
145
A VOIR<br />
Porta Marina<br />
dessous Moments du «Palio»<br />
à droite «Paliotto» dans l’église San Michele Arcangelo<br />
146
MONDAINO<br />
A VOIR<br />
Eglise paroissiale<br />
S. Michele<br />
Arcangelo<br />
via Roma, 31<br />
Une belle église spacieuse du XVIII e siècle qui conserve des œuvres de<br />
valeur des XV e et XVI e siècles et trois suggestifs «paliotti» (panneau frontal<br />
de l’autel) finement décorés selon une ancienne technique (XVIII e siècle). Il<br />
semble que l’ancien temple dédié à Diane se dressait en ce lieu.<br />
Ex-couvent<br />
S. Francesco<br />
via Belvedere<br />
Fogliense<br />
Complexe du XIII e siècle situé juste à la sortie du centre historique, sur le<br />
col Formosino. C’est ici que la paix fut signée en 1459 entre Sigismondo<br />
Malatesta et Federico da Montefeltro et que le pape Clément XIV prit<br />
l’habit franciscain.<br />
Musée<br />
paléontologique<br />
à l’intérieur<br />
de la forteresse<br />
piazza Maggiore, 1<br />
0541 981674<br />
Ses salles sont aménagées à l’intérieur de la forteresse.<br />
Il conserve des fossiles provenant de Mondaino et des environs.<br />
Une belle collection de pièces spectaculaires: des roches portant les<br />
«empreintes» de poissons (bien 21 espèces), d’animaux et de plantes âgés<br />
de 4 millions d’années. Grâce au type de roche et au processus de fossilisation<br />
particuliers, les traces des organismes sont extraordinairement claires.<br />
Disponibilité de guides et de publications sur les différents aspects scientifiques<br />
liés à l’exposition et aux recherches effectuées par le musée.<br />
147
DidaDidaDidaDidaDida<br />
148
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
«Palio» du Daim août<br />
Les différents quartiers de Mondaino se<br />
disputent pendant quatre jours un «palio» fait<br />
de jeux, de défis et de joutes de la tradition du<br />
Moyen Age et de la Renaissance. Toute une<br />
série de spectacles, de défilés et de cérémonies<br />
servent de cadre aux différentes épreuves. Le<br />
centre historique se transforme en un décor<br />
fabuleux, regorgeant de tavernes, de gargotes<br />
et de lieux de spectacles aménagés dans des<br />
espaces inaccessibles en d’autres périodes. Les<br />
scènes (décors, lumières, costumes, bancs, etc.)<br />
et les aspects gastronomiques de la fête sont<br />
particulièrement appréciés par un public nombreux.<br />
C’est l’une des fêtes les plus importantes<br />
de la Seigneurie, riche en suggestions, en spectacles,<br />
en propositions gastronomiques et artisanales.<br />
www.terrediconfine.it<br />
<br />
Festival musical<br />
juillet<br />
Un intéressant petit festival de la musique<br />
auquel participent des groupes régionaux et de<br />
renommée nationale.<br />
<br />
Les cours de “ l’Arboretum”.<br />
Des laboratoires de théâtre et de communication<br />
qui attirent des participants de toute<br />
l’Italie.<br />
info 0541 25777<br />
www.arboreto.org<br />
<br />
Latinus Ludus<br />
mai - juin<br />
Concours de traduction de latin pour les lycéens<br />
consacré au Père Sebastiano Sanchini, précepteur<br />
du poète Leopardi.<br />
info 0541 981674 - www.mondaino.com<br />
<br />
Bacchus, Truffes et Vénus<br />
novembre/décembre<br />
Foire-exposition de truffes blanches très prisées<br />
des collines du territoire de Rimini.<br />
Info 0541 869046 Pro Loco Mondaino<br />
www.terrediconfine.it<br />
<br />
Fête de la Sainte Bibiana<br />
novembre/décembre<br />
Foire-marché des produits typiques de<br />
Mondaino (huile, miel, fromages) et des collines<br />
du territoire de Rimini. Fête du fromage lors de<br />
la phase d’extraction des tommes de brebis des<br />
fosses de maturation. Petit marché de Noël et<br />
d’artisanat local.<br />
Info 0541 981674 - www.mondaino.com<br />
Mondaino est entourée de belles campagnes<br />
parcourues par de petites routes et des sentiers<br />
d’un grand intérêt naturaliste et culturel. Il existe<br />
un circuit de sentiers fléchés.<br />
La zone de la Valmala est particulièrement intéressante<br />
et devrait être explorée en compagnie<br />
d’un petit guide sur les aspects environnementaux<br />
et historiques des lieux.<br />
Il y existe aussi un ex-arboretum comprenant<br />
sept hectares de terrain sur lesquels pousse une<br />
belle végétation méditerranéenne. Aujourd’hui,<br />
ses structures sont utilisées pour séminaires et<br />
laboratoires de culture théâtrale.<br />
Le petit marché qui a lieu à l’occasion du «Palio»<br />
du Daim offre de nombreuses possibilités<br />
d’acheter d’intéressants produits manufacturés,<br />
des reproductions d’armes aux instruments de<br />
musique, des paniers aux chaussures d’époque.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 869046<br />
www.terrediconfine.it<br />
www.mondaino.com<br />
www.riviera.rimini.it<br />
149
MEMOIRE TERRESTRE<br />
Il semble que la terre, en tant qu’élément physique, ait réservé une attention toute<br />
particulière à la localité de Mondaino. En effet, à la terre et à la roche sont liés de rares<br />
fossiles présentant des millions d’années, à la terre modelée par les mains de maîtres<br />
habiles sont liées les précieuses céramiques du Moyen Age et de la Renaissance et<br />
c’est encore à la terre que se rapporte une production gastronomique locale plus<br />
récente, à savoir, le fromage affiné dans d’anciennes fosses à blé.<br />
Les fossiles, organismes qui ont laissé leur empreinte sur plusieurs types de roches,<br />
sont aujourd’hui conservés dans un musée paléontologique aménagé dans la forteresse.<br />
Citons Walter Landini:<br />
«par le passé, les découvertes de corps fossilisés ont largement contribué à enrichir<br />
l’imaginaire collectif en nouveaux éléments particuliers, évoquant souvent des souvenirs<br />
historiques, alimentant des mythes et des légendes ou stimulant plus simplement<br />
la curiosité. C’est le cas des empreintes de vertébrés fossiles, attribuées aux traces<br />
laissées par le diable pendant ses visites nocturnes, des Ammonites (mollusques<br />
disparus) interprétées comme des serpents pétrifiés, des valves de Rudistes (mollusques<br />
bivalves disparus) associées à des dents de dragon ou encore de splendides<br />
poissons fossiles, conservés sur des plaques calcaires, considérés comme des dons<br />
dans certains lieux de culte. Mondaino ne présente pas de références spécifiques<br />
dans la tradition populaire locale (...). Ce n’est qu’en 1832 que son nom entre officiellement<br />
dans les chroniques paléontologiques, lorsque Vito Procaccino Ricci signale<br />
la présence de “corps momifiés”.» Mondaino (à l’instar de Saludecio et de<br />
Montefiore) regorge de fossiles, dont de nombreux exemplaires spectaculaires s’étant<br />
formés sur les blocs de roche tendre de “Tripoli”. Un chercheur écrivait en 1880:<br />
“l’existence d’ichtyolithes à Mondaino est déjà connue depuis longtemps par tous les<br />
naturalistes, et les voyageurs qui s’y rendront pour en prendre verront comme il est<br />
facile de satisfaire leurs désirs.” Le musée de Mondaino conserve de nombreux poissons<br />
(plus de vingt espèces) mais aussi des mollusques, des plantes rares et des restes<br />
d’oiseaux plus rares encore.<br />
Une autre exposition, organisée dans une rue du centre (Via Secondaria Levante),<br />
offre une sélection de splendides céramiques anciennes retrouvées dans le centre historique<br />
et dans les environs.<br />
Ces découvertes confirment la présence en ces lieux d’une véritable école qui<br />
s’apparente avec les grandes écoles de céramique voisines telles que celles de Rimini,<br />
de Urbino, de Casteldurante et de Pesaro. Une découverte donc très intéressante,<br />
tant pour les spécialistes que pour comprendre l’effective importance historique et<br />
artistique de la communauté de Mondaino à l’époque du Moyen Age et de la<br />
Renaissance.<br />
Quant au fromage “mis en fosse” à Mondaino, lorsqu’il est resté trois mois sous terre,<br />
il prend un goût savoureux et particulier qui le place au niveau des autres célèbres<br />
«Fromages de fosse» de la Romagne et des Marches. Excellent: il ne vous reste qu’à<br />
le goûter.
APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />
Pièces du Musée paléontologique<br />
151
Porte d’entrée de Montegridolfo<br />
Rimini> 38 km • 35 min<br />
Riccione> 26 km • 20 min<br />
Bellaria> 50 km • 50 min<br />
Cattolica> 20 km • 20 min<br />
Misano> 23 km • 20 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 290 M<br />
152
MONTEGRIDOLFO<br />
Les Malatesta défendaient leur<br />
Seigneurie des menaces représentées<br />
par le duché d’Urbino voisin<br />
au moyen de toute une série de châteaux<br />
placés à courte distance l’un<br />
de l’autre.<br />
Montegridolfo surveillait la hauteur<br />
qui sépare la vallée du Conca, sur le<br />
versant romagnol, de la vallée du<br />
Foglia, sur le versant des Marches.<br />
Il se présente comme un bourg complètement<br />
fermé derrière de hauts<br />
murs et dont l’accès est protégé par<br />
une tour et sa porte d’époque<br />
médiévale. Ce village, dont la structure<br />
est intacte, a été récemment<br />
soumis à une restructuration très soignée,<br />
dans le but de faire revivre ces<br />
lieux en les proposant comme un<br />
centre voué à l’hospitalité, au tourisme<br />
et à la culture.<br />
Montescudo<br />
Coriano<br />
Montecolombo<br />
San Clemente<br />
Riccione<br />
Misano<br />
Cattolica<br />
Gemmano<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
153
Une rue<br />
du centre<br />
A SAVOIR<br />
Le château de Montegridolfo n’était ni une élégante résidence ni une forteresse militaire<br />
mais un simple petit bourg doté de murs, ou mieux un «cassero», enceinte rectangulaire<br />
dotée d’une porte-tour construite pour sa défense. Il était habité par de<br />
riches artisans et agriculteurs. Son nom, dont l’origine est encore incertaine, dériverait<br />
d’un mot germanique signifiant broussailleux, brut. L’époque de sa construction<br />
est également inconnue; elle semble remonter à l’an 1000. En 1148 (première date<br />
sûre), il appartenait à l’abbaye des saints Pierre et Paul de Rimini.<br />
Passé sous la domination des Malatesta à la fin du XIII e siècle, il se trouva malheureusement<br />
dans une «zone chaude», pris entre les deux seigneuries ennemies des<br />
Malatesta et des Montefeltro de Urbino. Il fut le cadre de nombreuses attaques et<br />
incursions. Au cours de l’un de ces assauts, en 1336, il fut gravement endommagé par<br />
les troupes de Ferrantino, en guerre contre son cousin Malatesta et allié des<br />
Montefeltro. Les Malatesta le reconstruisirent dès l’année suivante en le dotant de<br />
murs plus élevés et de 4 donjons. Il resta sous leur domination jusqu’en 1500 puis<br />
passa aux mains du duc Valentino Borgia qui le perdit en 1503. Le territoire fut ensuite<br />
vendu par Pandolfo Malatesta à la République de Venise qui, après six ans, le céda<br />
à l’Etat pontifical.<br />
154
MONTEGRIDOLFO<br />
A VOIR<br />
Porte d’entrée<br />
C’est l’accès fortifié au village: la belle porte, qui remonte au XVI e siècle, a<br />
subi plusieurs modifications. L’arc est surmonté par une tour qui porte<br />
encore les marques d’un pont-levis.<br />
Château<br />
La structure urbanistique est encore celle du Moyen Age; le terre-plein est<br />
entouré de murs robustes flanqués de donjons. A l’intérieur, le petit village<br />
se compose de petites ruelles bordées par les édifices principaux et<br />
par de petites maisons. La Mairie se dresse à côté de la porte d’entrée;<br />
l’autre édifice remarquable, le Palais Viviani (transformé en un hôtelrestaurant<br />
prestigieux), est construit sur les restes de la forteresse. Le centre<br />
historique reflète l’image fidèle du petit château qui a gardé toute son<br />
harmonie au cours des siècles.<br />
Les murs offrent une vue magnifique sur la côte de Pesaro et de Rimini<br />
ainsi que sur la basse vallée du Foglia.<br />
Eglise San Rocco<br />
XIV e siècle<br />
via Borgo<br />
Originairement dénommée église S. Maria ou de l’Hôpital pour le lazaret<br />
qui s’y dressait à côté, l’oratoire de Saint-Roch se dresse au-dehors des<br />
murs et conserve trois témoignages artistiques d’époques diverses réalisés<br />
sur la même partie de mur. Ces œuvres superposées, de style différent,<br />
ont été détachées puis restaurées; ces trois documents précieux relatifs au<br />
culte marial sont les suivants:<br />
• Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, d’un<br />
peintre anonyme des Marches (1427 ?);<br />
• Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, de<br />
Girolamo Marchesi (1520-1525);<br />
• Vierge à l’enfant avec saints, de Guido Cagnacci (1623).<br />
En 1987, l’oratoire a été enrichi de 14 panneaux d’un chemin de croix,<br />
hauts-reliefs sur terre cuite de l’artiste Guerrino Bardeggia.<br />
155
A VOIR<br />
Palais Viviani<br />
dessous Boutiques du centre<br />
à droite Eglise San Rocco<br />
156
MONTEGRIDOLFO<br />
A VOIR<br />
Musée<br />
de la ligne<br />
des Goths<br />
0541 855149 - 855054<br />
Il est aménagé à l’intérieur d’une structure rappelant un bunker, en dehors<br />
des murs. Il conserve des objets, documents, journaux et affiches de la<br />
propagande nazie et fasciste, opposés à ceux des alliés et du Comité de<br />
Libération Nationale (c.l.n.), ainsi qu’un riche matériel photographique et<br />
audiovisuel (films, diapos, vidéocassettes).<br />
Eglise San Pietro<br />
XX e siècle<br />
via San Pietro<br />
Il ne reste plus rien de l’édifice roman: l’église actuelle a été construite en<br />
1962 à l’endroit où s’élevaient par le passé deux autres églises.<br />
Elle conserve une Crucifixion d’un peintre romagnol anonyme du XV e siècle,<br />
fresque retrouvée par hasard en 1949.<br />
Trebbio di<br />
Montegridolfo.<br />
Sanctuaire<br />
de Notre Dame<br />
de la Grâce<br />
via Beata Vergine<br />
delle Grazie, 13<br />
Un sanctuaire célèbre dans toute la zone, encore très fréquenté.<br />
De la construction initiale (le culte remonte à 1548) il reste un beau tableau<br />
de Pompeo Morganti da Fano, de 1549, représentant l’Apparition de la<br />
Vierge, avec pour fond le château de Montegridolfo et ses campagnes.<br />
L’église actuelle, qui date de la moitié du XVIII e siècle, contient de précieux<br />
éléments du XVIII e siècle: une Vierge du Rosaire de 1751 et la «cantoria»<br />
avec son orgue, réalisée dans le dernier quart de siècle.<br />
157
Soirée dans le village<br />
158
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Procession du chemin de croix<br />
vendredi de Pâques<br />
Depuis une vingtaine d’années, une centaine de<br />
figurants en costumes d’époque participent à la<br />
représentation de la Passion du Christ. Le défilé<br />
part de l’église San Rocco, traverse tout le petit<br />
village à la lueur des flambeaux pour se conclure<br />
sur la grande place.<br />
<br />
Un château de voix<br />
juillet-août<br />
Le château abrite un festival musical, dont la<br />
voix est la principale protagoniste. Il accueille de<br />
prestigieux artistes du monde de l’opéra, laissant<br />
également de l’espace aux concerts instrumentaux,<br />
de musique classique et moderne.<br />
<br />
L’huile nouvelle sur la table<br />
2 e dimanche de décembre<br />
Une manifestation qui est devenue un repère<br />
pour les producteurs locaux et les passionnés<br />
d’huile d’olive de qualité. Remise d’un prix à la<br />
meilleure production de l’année, congrès et<br />
dégustations. Les exposants offrent des olives et<br />
des huiles de toutes les qualités et la gastronomie<br />
du jour est axée sur ce délicieux ingrédient.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 855149<br />
www.comune.montegridolfo.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
159
<strong>LA</strong> LIGNE <strong>DE</strong>S GOTHS<br />
Montegridolfo a consacré un musée très documenté à la “Ligne Gothique”.<br />
Derrière le nom de “Ligne Gothique” se cachent les traces d’un moment crucial pour<br />
l’histoire de l’Italie et de l’Europe, un moment dramatique qui a joué un rôle primordial<br />
- enregistrant le sacrifice d’un nombre considérable de vies humaines - pour la fin<br />
de la Seconde Guerre mondiale et pour la libération du territoire italien occupé par<br />
les troupes nazies.<br />
«La Ligne Gothique a été construite en 1944 par les allemands pour empêcher aux<br />
Alliés de rejoindre la plaine du Pô: si elle avait été dépassée, les Alpes, puis<br />
l’Allemagne, auraient été à la portée de la main. Egalement dénommée Ligne Verte,<br />
elle coupait la péninsule italienne en deux, de Massa-Carrara à Rimini (ou Pesaro,<br />
comme le soutiennent certains chercheurs), s’étendant sur une longueur de 320 km<br />
et atteignant en certains points une profondeur de 30 km. Elle était dotée de défenses<br />
de toutes sortes, dont des champs minés, des fils barbelés, des fossés antichar,<br />
des tranchées, des abris, des bunkers pour l’artillerie et pour les mitrailleuses. La<br />
Ligne Gothique fut attaquée par les Alliés en septembre 1944, et bien que ces derniers<br />
réussirent à en percer les premières lignes en de nombreux points, ils ne furent<br />
toutefois pas en mesure de porter l’attaque à terme. Les lourdes pertes subies, les<br />
difficultés à obtenir des renforts et les approvisionnements nécessaires pour poursuivre<br />
l’attaque ainsi que l’arrivée de la mauvaise saison forcèrent les Alliés à suspendre<br />
l’offensive. La Ligne Gothique céda après l’hiver, ayant déjà bien rempli sa fonction<br />
consistant à retarder le plus possible l’avancée des Alliés. Les pertes allemandes sont<br />
estimées à environ 75 000 hommes, entre morts, blessés et disparus, et les pertes des<br />
Alliés à environ 65 000.»<br />
C’est sur le territoire de Rimini que le percement de la Ligne Gothique enregistra l’un<br />
de ses moments les plus dramatiques. Comme le soutient l’historien Amedeo<br />
Montemaggi, «la bataille de Rimini fut la plus grande bataille de moyens jamais combattue<br />
en Italie, et l’une des plus cruciales (et méconnues) de la 2 e Guerre mondiale,<br />
combattue par 1 200 000 soldats, des milliers d’avions, de canons et de chars.»<br />
Le musée de Montegridolfo commémore ce moment grâce à l’exposition de matériels<br />
de guerre, de journaux et de documents qui permettent au visiteur de connaître<br />
de plus près ces épisodes militaires ainsi que le thème de la propagande politique.<br />
L’exposition comprend les différents équipements personnels des soldats et prévoit<br />
également la projection de films remontant à la Seconde Guerre mondiale sur les<br />
lieux voisins.
APPUNTI DI VIAGGIO<br />
NOTES <strong>DE</strong> VOYAGE<br />
Détail du Musée de la Ligne des Goths<br />
161
Les murs de Albereto<br />
Rimini> 18 km • 20 min<br />
Riccione> 24 km • 30 min<br />
Bellaria> 32 km • 35 min<br />
Cattolica> 24 km • 30 min<br />
Misano> 25 km • 35 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 386 M<br />
162
MONTESCUDO<br />
Montescudo est situé dans la<br />
moyenne vallée du Conca, zone<br />
de frontière entre la Seigneurie des<br />
Malatesta, la République de Saint-<br />
Marin et le Montefeltro.<br />
Le village se dresse sur une hauteur<br />
séparant la plaine de Rimini de la<br />
voie qui conduit vers les premiers<br />
monts des Apennins, dominée en<br />
cette zone par le mont Carpegna. Il<br />
occupe une position qui était stratégique<br />
par le passé, pour le contrôle<br />
du territoire, mais qui l’est également<br />
de nos jours, pour la découverte<br />
des parties les plus cachées de la<br />
Seigneurie.<br />
Le paysage, essentiellement agricole,<br />
se compose de collines entièrement<br />
cultivées, de quelques fermes<br />
disséminées dans les champs et de<br />
villages aux structures anciennes. Les<br />
traditions artisanales y sont encore<br />
vives et la gastronomie offre d’agréables<br />
et succulentes surprises.<br />
Montescudo<br />
Riccione<br />
Coriano<br />
Misano<br />
Montecolombo<br />
Cattolica<br />
San Clemente<br />
Gemmano<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Mondaino<br />
Montegridolfo<br />
163
Le centre<br />
de Montescudo<br />
à droite<br />
Albereto<br />
A SAVOIR<br />
Ces terres fertiles, situées dans une bonne position et traversées par deux fleuves –<br />
le Conca et le Marano - étaient le siège de très anciens établissements humains. Si<br />
certains témoignages semblent y révéler la présence des Etrusques et des Celtes, il<br />
n’y a aucun doute en ce qui concerne la présence des Romains: à l’époque<br />
d’Auguste, ils y établirent en effet un relais de poste stratégique pour la première<br />
partie de la route qui portait de Rimini à Rome. Montescutulum est mentionné sur un<br />
Diplôme de Othon Ier aux Carpegna, les seigneurs les plus puissants et les plus<br />
anciens des hautes terres de la vallée du Conca. Nous sommes en 962, à l’aube d’un<br />
Moyen Age qui ne verra que plus tard la naissance et l’affirmation en ces lieux du<br />
pouvoir malatestien.<br />
Les Malatesta attribuèrent à ce lieu une fonction fondamentale dans leur système de<br />
défense pour sa position à proximité du Montefeltro, territoire dont toutes les collines<br />
étaient couronnées de tours et de puissantes forteresses, comme celle de<br />
Sassofeltrio, à quelques kilomètres de Montescudo. En 1460, Sigismondo Pandolfo y<br />
construisit une imposante forteresse pour la protection de Rimini, comme le révèle<br />
une plaque du bastion sud. Les travaux de restauration des murs de la ville ont mis<br />
au jour un extraordinaire témoignage de cette époque: une amphore contenant 22<br />
médailles qui représentent le Temple de Malatesta de Rimini et Sigismondo Pandolfo.<br />
Le village fortifié de Albereto, œuvre précieuse des Malatesta, présente une importance<br />
remarquable.<br />
164
MONTESCUDO<br />
A VOIR<br />
Tour Civique<br />
XIII e siècle<br />
Belle tour qui garde sa structure du XIV e siècle malgré de successives<br />
restaurations.<br />
Glacière<br />
via S. Paolo dell’Olmo<br />
Galeries souterraines<br />
Murs d’enceinte<br />
Un rare exemple de glacière de l’époque malatestienne: située sur le bord<br />
de la place principale, elle offre une technique de construction très intéressante.<br />
Elles reliaient la forteresse à la tour de guet.<br />
Il s’agit des restes de gros murs érigés par Sigismondo, aujourd’hui complètement<br />
restaurés. Leur hauteur et leur inclinaison devaient rendre le<br />
château imprenable.<br />
Château<br />
de Albereto<br />
Albereto<br />
0541 984240<br />
Un petit bourg rural dont la structure fortifiée est exemplaire: de récentes<br />
restaurations très soignées en ont fait l’un des joyaux architecturaux de la<br />
Seigneurie. Mentionné dès 1233, le château sera renforcé par Sigismondo<br />
Malatesta vers la moitié du XV e siècle. Il se caractérise par ses murailles<br />
réalisées selon les canons de la typique «plongée malatestienne», ses trois<br />
grosses tours circulaires, son beffroi et une belle terrasse offrant un splendide<br />
panorama sur la côte de Rimini.<br />
Bois de Albereto<br />
Un beau bois d’environ 25 hectares: il peut être entièrement traversé à pied, à<br />
la découverte de plantes rares et d’un milieu singulier pour cette altitude.<br />
165
A VOIR<br />
166
MONTESCUDO<br />
A VOIR<br />
Sanctuaire<br />
de Valliano<br />
localité Valliano<br />
Il se dresse dans une localité offrant un beau paysage rural. Son intérieur<br />
conserve d’importantes fresques du XV e siècle, parmi les plus belles et les<br />
mieux conservées de la Seigneurie, attribuées à l’école de Ghirlandaio.<br />
Musée<br />
ethnographique<br />
de Valliano<br />
localité Valliano<br />
0541 984076<br />
Les locaux adjacents à l’église abritent un petit musée consacré à la culture<br />
paysanne. La présentation moderne de son matériel permet de découvrir<br />
les différents objets, et leur utilisation, en les situant dans le contexte<br />
général des traditions populaires locales.<br />
Eglise de la Paix<br />
de Trarivi<br />
localité Trarivi<br />
Ancienne église paroissiale bien restaurée, c’est aujourd’hui « l’église de<br />
la Paix», dédiée à la fraternité des peuples qui se battirent farouchement<br />
en ces lieux durant la Seconde Guerre mondiale.<br />
Le Musée de la Ligne Gothique Orientale annexé à l’église conserve de<br />
nombreux témoignages de ces événements tragiques.<br />
167
Fête des pommes de terre<br />
168
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête des pommes de terre<br />
deuxième dimanche d’août<br />
Une riche fête de pays entièrement consacrée à<br />
ce produit et aux différentes façons de le cuisiner.<br />
Très fréquentée pour son excellente cuisine<br />
et ses nombreuses initiatives.<br />
Montescudo est célèbre pour les savoureuses<br />
pommes de terre qui poussent dans ses terres et<br />
qui se prêtent très bien à la préparation des<br />
gnocchis. La fête consacrée à ce tubercule propose<br />
des plats traditionnels et de nombreuses<br />
façons de déguster ce produit local considéré<br />
comme l’un des meilleurs de toute l’Emilie-<br />
Romagne. Les autres produits locaux (vins, miel,<br />
fromages) sont également valorisés dans le circuit<br />
particulier des «Saveurs de Montescudo»<br />
qui réunit des producteurs, des restaurateurs et<br />
des revendeurs.<br />
La localité de Santa Maria del Piano est le siège<br />
d’une ancienne tradition de terres cuites. On<br />
peut y trouver plusieurs laboratoires et centres<br />
de production. Méritent une visite les différents<br />
petits magasins offrant encore des pièces traditionnelles<br />
et un vaste choix de pièces modernes.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 984178<br />
www.comune.montescudo.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
169
UNE CAMPAGNE TRADITIONNELLE<br />
Les campagnes de Montescudo sont encore densément peuplées et l’activité agricole<br />
y a laissé de nombreuses traces très intéressantes. L’organisation des terrains, les<br />
petites routes bordées de haies serpentant entre les domaines et les belles fermes<br />
encore disséminées dans les champs, constituent les traces les plus évidentes d’un<br />
passé paysan qui a fortement influencé l’économie et la culture traditionnelles.<br />
Une précieuse recherche, organisée il y a quelques années par des professeurs des<br />
écoles de la localité pour documenter ce passé, a permis de réunir de nombreux autres<br />
témoignages, tels que des objets de la maison, du travail, du jeu et d’autres éléments<br />
variés de la vie et du monde des paysans. Aujourd’hui, ces pièces ont trouvé<br />
une place adéquate, qui en valorise les aspects tant esthétiques que documentaires.<br />
En effet, le presbytère de l’église de Valliano, petit lieu de culte entouré de verdure<br />
et gardien de fresques splendides, est le siège d’un petit musée ethnographique soigné<br />
et très intéressant. «Le musée de Montescudo propose une exposition axée sur<br />
un aspect particulier de la structure socio-économique du territoire: la maison rurale<br />
comme centre du monde paysan. Ce musée, qui a une fonction essentiellement<br />
didactique, offre la possibilité de connaître les métiers, les costumes et les usages de<br />
la population de ce lieu ainsi que l’organisation de la vie rurale fondée sur l’élevage,<br />
essentiellement porcin, sur les produits de la terre, sur l’apiculture et sur la viticulture.»<br />
Les différentes sections concernent le tissage et l’impression à la rouille sur étoffe, la<br />
viticulture (tonneaux, jarres et autres équipements liés à la vinification), les jouets et<br />
les jeux de l’enfance paysanne, la production locale de terres cuites. Le territoire de<br />
Montescudo était, et reste, un important lieu de production de récipients en terre<br />
cuite traditionnels tels que jarres, soupières, fiasques, casseroles et vaisselle variée: la<br />
visite du musée représente un point de départ pour connaître cette production,<br />
apprenant à choisir les formes les plus anciennes et les couleurs les plus traditionnelles.
APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />
Musée ethnographique<br />
171
Montecolombo<br />
Rimini> 20 km • 25 min<br />
Riccione> 22 km • 30 min<br />
Bellaria> 34 km • 35 min<br />
Cattolica> 22 km • 30 min<br />
Misano> 23 km • 30 min<br />
ALTITU<strong>DE</strong> 315 M<br />
172
MONTECOLOMBO<br />
Le village de Montecolombo a<br />
su préserver toute son harmonie<br />
au cours des siècles. Comme tous<br />
les autres châteaux des Malatesta, il<br />
se dresse sur une douce colline<br />
dominant le fleuve et la plaine. Le<br />
centre historique, qui est entouré de<br />
nombreux espaces verts, a conservé<br />
ses aspects de bourg fortifié.<br />
L’ensemble est particulièrement<br />
équilibré. D’évidents témoignages<br />
prouvent l’appartenance du château<br />
à l’efficace système de défense de<br />
cette partie de la Seigneurie très<br />
exposée aux attaques provenant de<br />
la haute vallée du Conca.<br />
La campagne est couverte de vignobles<br />
et d’oliveraies: ce lieu est l’une<br />
des «routes du paysage» de la<br />
Seigneurie, paysage qui conjugue<br />
parfaitement les centres habités et<br />
les activités agricoles. Ce point permet<br />
d’atteindre rapidement Saint-<br />
Marin ainsi que les premiers reliefs<br />
des Apennins, grâce à une route qui<br />
abandonne doucement un territoire<br />
de basses collines pour gagner les<br />
prés et les bois.<br />
Riccione<br />
Coriano<br />
Misano<br />
Montescudo<br />
Montecolombo<br />
Cattolica<br />
San Clemente<br />
Gemmano<br />
S. Giovanni<br />
Morciano in Marignano<br />
Montefiore<br />
Saludecio<br />
Mondaino Montegridolfo<br />
173
Le centre<br />
historique<br />
de<br />
Montecolombo<br />
A SAVOIR<br />
L’histoire de Montecolombo a toujours été étroitement liée à celle de Rimini. Le village,<br />
qui était déjà gouverné par Rimini en 568, passa sous la domination directe des<br />
Malatesta en 1271. Les Malatesta effectuèrent plusieurs interventions sur ce château<br />
dont l’ancienne structure remontait à l’an 1000.<br />
Construit sur une hauteur qui, une fois conquise, permettait d’accéder rapidement à<br />
la plaine de Rimini, il formait une solide barrière avec la forteresse de Montescudo.<br />
S. Savino (aujourd’hui hameau de Montecolombo) a lui aussi sa petite forteresse qui<br />
surveille la route principale et les vallées environnantes.<br />
Par un édit de Pie VII, Montecolombo se détacha de Montescudo et devint une commune<br />
autonome en 1815.<br />
174
MONTECOLOMBO<br />
A VOIR<br />
Centre historique<br />
Tout le village a gardé une structure médiévale très évidente: à remarquer,<br />
les belles portes d’entrée contrôlées par une imposante tour circulaire<br />
ainsi que les remarquables murs d’enceinte, entourés aujourd’hui d’une<br />
luxuriante végétation. L’ensemble, qui comprend aussi la tour de<br />
l’horloge, a gardé toute son harmonie; les différentes transformations et<br />
adjonctions effectuées au cours des siècles n’en ont pas altéré l’équilibre<br />
urbanis-tique qui donne une bonne idée de la vie du village d’alors.<br />
Lavoirs<br />
Ces anciens ouvrages, autrefois lieux de première importance pour la vie<br />
du village, sont aujourd’hui très rares: deux d’entre eux, dont l’un à proximité<br />
du village et l’autre dans le hameau de Taverna, ont été soigneusement<br />
restaurés.<br />
Celui du village se trouve en aval du château, desservi par une belle route<br />
aux marches pavées qui relie l’édifice au village. Documenté dès 1700, il<br />
présente une structure à plusieurs bassins de hauteur décroissante. Le<br />
lavoir de Taverna remonte par contre à 1874 et son eau savoureuse est<br />
identique à celle de la fontaine placée au centre du village.<br />
Eglise<br />
S. Martino<br />
Cette église paroissiale conserve un beau tableau représentant le saint;<br />
l’œuvre du XVIII e siècle est de Brancaleoni.<br />
Château<br />
de S. Savino<br />
localité<br />
S. Savino<br />
Beau petit hameau sur la route qui parcourt la crête de la colline en direction<br />
de Rimini. Il conserve de beaux édifices, dont les murs du château<br />
bien restaurés. Ce petit bourg, qui a su garder toute sa vitalité et une belle<br />
atmosphère, offre une vue splendide sur la plaine et sur la partie intérieure<br />
de la vallée du Conca.<br />
175
San Savino<br />
176
A NE PAS PERDRE<br />
<br />
Fête des Tripes<br />
et des “Strozzapreti”<br />
juillet<br />
Ces deux plats robustes sont les protagonistes<br />
d’une typique fête de village dont la gastronomie<br />
et le bal sont les deux principaux ingrédients.<br />
Si les tripes en sauce sont célèbres, les “strozzapreti”<br />
le sont un peu moins: ce sont des pâtes<br />
typiques de cette région, dont le nom évoque<br />
leur forme un peu tordue, idéales lorsqu’elles<br />
sont assaisonnées de bonnes sauces riches.<br />
Certains producteurs locaux offrent une huile de<br />
très bonne qualité. Quant au vin, il a atteint dans<br />
certains chais des niveaux d’excellence absolus,<br />
non seulement grâce à certains types de<br />
Sangiovese AOC Supérieurs mais aussi pour des<br />
vinifications particulières comme celle d’un<br />
Passito raffiné. Les chais constituent de très belles<br />
visites, notamment ceux de S. Savino.<br />
Des laboratoires de terres cuites existent encore<br />
à proximité des hameaux de Taverna et de<br />
Osteria Nuova. Toute la zone vante une ancienne<br />
tradition de potiers qui produisaient des<br />
bibelots, des terrines et des pots pour toute la<br />
vallée et une bonne partie du territoire de<br />
Rimini. Des pièces traditionnelles y sont encore<br />
vendues de nos jours.<br />
Informations touristiques:<br />
tél. 0541 984791<br />
www.unionevalconca.rn.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
177
SOUVENIRS D’EAU<br />
Les lavoirs de Montecolombo ont une belle histoire, une histoire qui finit<br />
bien, car contrairement à celle de nombreux autres (autrefois tous les bourgs<br />
et tous les villages en possédaient), ils n’ont pas été détruits ou laissés à<br />
l’abandon mais soigneusement restaurés, constituant aujourd’hui un splendide<br />
«témoignage historique», peut-être plus discret que d’autres mais extrêmement<br />
rare et intéressant.<br />
Le lavoir, au-delà de sa réalisation architecturale, qui demande de particulières<br />
compétences hydrauliques, était l’un des lieux de travail et de rencontre<br />
les plus importants de la vie populaire, véritable espace de vie communautaire<br />
des femmes qui, outre à y faire leur lessive, avaient l’occasion d’y parler<br />
plus librement qu’à la maison, d’y chanter et d’y échanger leurs idées.<br />
Le territoire de Montecolombo a vu la récupération de deux de ces lavoirs,<br />
cette récupération étant devenue un bon prétexte pour “restaurer” tout<br />
l’espace concerné, en en faisant un agréable lieu de promenade.<br />
Le premier se trouve au-dessous du centre historique; on peut s’y rendre à<br />
pied, suivant une ancienne route pavée ou un petit chemin noyé dans la verdure<br />
(véritable parcours naturaliste), qui part du petit bourg de Ca’ Mini. Bien<br />
que des témoignages prouvent son existence au XVIII e siècle, l’origine de sa<br />
structure, constituée de plusieurs bassins à hauteur décroissante, est probablement<br />
plus ancienne. Ses bassins se trouvent à proximité de la source du<br />
Rio Calamino, un petit affluent du fleuve Conca; la restauration a mis en évidence<br />
les conduites en terre cuite du XVIII e siècle et les plus récentes en<br />
fonte.<br />
Quant à l’autre lavoir, il est situé dans le hameau de Taverna, un noyau de<br />
maisons qui se développe sur la route au fond de la vallée. Ce lavoir a par<br />
contre une date précise quant à la réalisation de la forme qu’il présente<br />
actuellement: il remonte exactement à 1874. Avant de rejoindre ses bassins,<br />
l’eau alimente la fontaine placée au centre du petit bourg; c’est une eau<br />
savoureuse qui, outre à remplir les jarres de toutes les maisons du pays,<br />
devait certainement être très appréciée par tous les voyageurs qui passaient<br />
par Taverna pour rejoindre la haute vallée du Conca.
APPUNTI NOTES DI <strong>DE</strong> VIAGGIO VOYAGE<br />
Lavoir de Montecolombo<br />
179
La Route des vins et des saveurs<br />
des collines de Rimini<br />
La Route des vins et des saveurs des collines de Rimini est née<br />
sur un territoire délimité par la mer Adriatique et par deux vallées:<br />
celle du Conca et celle du Marecchia. Partant des plaines qui encadrent<br />
les plages, elle gagne les collines, les châteaux et les villages<br />
historiques de l’arrière-pays.<br />
Elle se compose de producteurs d’huile, d’entreprises vinicoles, de<br />
chais, d’agritourismes, de restaurants, de boutiques d’artisans,<br />
d’organismes publics (mairies, Province, Chambre de commerce)<br />
et d’associations de catégorie.<br />
Ces enterprises, proposent chacune des saveurs différentes,<br />
La Route des vins<br />
racontent toutes ensemble l’histoire de ce territoire.<br />
et des saveurs<br />
Le vin et l’huile, produits de pointe de ce coin de Romagne, nous<br />
des collines de Rimini<br />
accompagnent à la découverte des produits typiques et des spécialités<br />
traditionnelles, de la viande au poisson gras, de la charcu-<br />
piazzale Bornaccini, 1<br />
47900 Rimini<br />
terie aux fromages, de la «piadina» aux gâteaux typiques, des truffes<br />
au miel aux châtaignes.<br />
0541 787037<br />
info@stradadeivinidirimini.it<br />
Le tout, accompagné par des activités artisanales variées et par<br />
www.stradadeivinidirimini.it<br />
l’hospitalité innée des gens de Romagne.<br />
Voyager le long des parcours de la Route des vins et des saveurs<br />
des collines de Rimini c’est voyager dans le temps, découvrir<br />
l’héritage qu’il nous a laissé, apprécier les couleurs et les parfums<br />
Membres bienfaiteurs des saisons, écouter les gens de ces lieux.<br />
• Province de Rimini Chaque paysage est l’expression de ce que la nature et l’homme<br />
• Chambre de commerce ont créé, chaque dégustation ramène aux racines de la saveur de<br />
• Associations de catégorie la nature et du savoir.<br />
• 20 mairies de la Province Hospitalité, culture, tradition, vin et gastronomie ne sont qu’une<br />
de Rimini<br />
partie des richesses offertes par la Route des vins et des saveurs<br />
des collines de Rimini.
Les vins, les produits typiques et artisanaux<br />
Vin<br />
Colli di Rimini DOC – Vins de Romagne<br />
Huile<br />
Huile d’olive vierge extra - Colline di Romagna DOP<br />
Viande<br />
Fromage<br />
Fruits<br />
Légumes<br />
Truffes<br />
Pâtisseries<br />
Pains typiques<br />
Cochon de lait rôti, Mora Romagnola, race bovine romagnole<br />
Fromage de Fosse, Tomme de brebis au lait cru, Ricotta fraîche<br />
de vache, et de brebis, Squacquerone<br />
Châtaignes de Montefiore, Fraises de Romagne, Nectarines<br />
Pommes de terre de Montescudo<br />
Blanches et noires<br />
Saba, Savor, Bustrengo, Piada dei morti<br />
Piadina Romagnole, Bizulà, Pain de ménage<br />
Miel<br />
Liqueurs<br />
Artisanat<br />
Liqueur de noix<br />
Impression à la rouille sur étoffe
Coordination du projet<br />
pour la Province de Rimini<br />
Massimo Masini<br />
Symon Buda<br />
Francesca Sancisi<br />
Valerio Lessi<br />
Collaboration au projet<br />
de communication et textes<br />
Studio marketing turistico<br />
Alessandro Sistri<br />
Mise à jour<br />
Marino Campana<br />
Caterina Polcari<br />
Conception graphique<br />
Viviana Bucci, Multipla<br />
Assistance à la mise en page<br />
Sara Pandolfi, Multipla<br />
Photographies<br />
Tonino Mosconi<br />
Traduction<br />
Béatrice Provençal, Link-Up<br />
Autres crédits photographiques<br />
- Archives des Mairies<br />
et des Offices de tourisme<br />
de la Province de Rimini<br />
- Archives photographiques<br />
de la Division du Tourisme et<br />
de la Division de la Culture de<br />
la Province de Rimini<br />
- Archives photographiques de la<br />
Direction Générale d’Archéologie<br />
de l’Emilie-Romagne<br />
Ministère des Biens<br />
et des Activités culturelles<br />
Informations et données<br />
Division du Tourisme<br />
de la Province de Rimini<br />
Nous remercions<br />
les Mairies et les Offices de<br />
tourisme de la Seigneurie des<br />
Malatesta<br />
Impression<br />
Pazzini Stampatore Editore srl,<br />
Verucchio<br />
Achevé d’imprimer<br />
Janvier 2006<br />
Réimpression<br />
Janvier 2008<br />
Informations<br />
Province de Rimini<br />
Division du Tourisme<br />
piazza Malatesta 28<br />
47900 Rimini<br />
Tél. 0541 716380<br />
fax 0541 783808<br />
turismo@provincia.rimini.it<br />
www.riviera.rimini.it<br />
Distribution gratuite
Publication cofinancée dans le domaine de<br />
Progetto interregionale di sviluppo turistico<br />
(Legge 135/01)<br />
Coordination<br />
Regione Emilia-Romagna<br />
Assessorato Turismo.Commercio<br />
viale Aldo Moro 64 - 40127 Bologna<br />
tel. 051 283491 - fax 051 284169<br />
www.emiliaromagnaturismo.it<br />
emiliaromagnaturismo@regione.emilia-romagna.it<br />
REGIONE MARCHE<br />
Assessorato al Turismo
Info 0541 716380<br />
turismo@provincia.rimini.it<br />
www.signoriadeimalatesta.it<br />
www.turismo.provincia.rimini.it