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6 ■ La Semaine, 25 janvier 2012 etc… Tavannes Le scoutisme est toujours bien coté ! Le Groupe Scout Pierre-Pertuis Tavannes et environs a réalisé d’importants travaux de rénovation sur son bâtiment grâce à la générosité de nombreux donateurs. Très sensible à cet élan de solidarité, son conseil de fondation manifeste sa reconnaissance dans l’attente du 100 e anniversaire qui sera célébré en 2013. Contrairement à certaines sociétés qui doivent toujours s’appuyer sur les mêmes personnes pour s’atteler à différentes tâches, le Groupe Scout Pierre-Pertuis Tavannes et environs ne doit pas remuer ciel et terre pour trouver des personnes dévouées. « C’est une question d’état d’esprit. Le scoutisme est une école de vie où les gens sont immédiatement responsabilisés. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si des personnes s’offrent spontanément pour nous donner des coups de main », explique Yves-Pierre Maeder, membre du Conseil de fondation. L’année dernière, de nombreux bénévoles ont participé aux travaux de rénovation du bâtiment des scouts tavannois, situé sur les hau- Le Club des Patineurs de Moutier organisera ses galas les 24 et 25 février prochains. Des spectacles qui vaudront le déplacement avec notamment la présence du champion de Suisse juniors, Nicolas Todeschini (Sonvilier) et du « Team Dancer » de Bâle (patinage synchro). Amélie Rossé semble avoir la tête bien vissée sur les épaules. Du haut de ses 20 ans, cette jeune femme conjugue avec réussite ses études de journalisme, son travail à la radio et son rôle d'entraîneur au Club des Patineurs de Moutier, qui compte près de 120 enfants. Entré au club il y a de nombreuses années, cette habitante de Courtételle s’est notamment illustrée avec l'équipe de Suisse à Bâle. « Ouvert à tout le monde » Le CP Moutier possède deux équipes. Les Galax'Ice sont formés Le bâtiment du Groupe Scout Pierre-Pertuis est désormais doté d’un tout nouveau système de chauffage. (ldd) teurs de Tavannes. Cette réalisation a débouché sur le remplacement des fourneaux par un poêle à pellets, la pose d’un insert dans la cheminée ouverte et l’isolation du toit. L’été dernier, des travaux préparatoires ont été effectués sous le toit par dix volontaires. Un dépliant pour dire merci Le bâtiment du Groupe Scout Pierre- Pertuis peut accueillir 30 personnes dans 2 dortoirs et 40 personnes pour les repas à l’intérieur. Il est entière- de jeunes filles âgées entre 13 et 20 ans et les Flocons d'enfants, entre 8 et 10 ans. Si les garçons sont peu présents au CP Moutier, ce n'est surtout pas un souhait des dirigeants. Amélie souligne le fait que « le club est ouvert à tout le monde. » Après avoir obtenu un très bon deuxième rang, il y a peu de temps, lors d'un concours à Zuchwil, les Galax'Ice lorgnent déjà en direction des championnats de Suisse à Biasca. Au cœur d'une plateforme romande principalement dirigée sur le patinage individuel, le CP Moutier accueille bon nombre d'enfants de l'extérieur désireux de s'adonner au patinage synchronisé. N’étant pas du genre à se mettre sur le devant de la scène, Amélie Rossé parle du club avec un grand sourire, laissant deviner un réel engoue- ment géré par une fondation formée d’anciens scouts. Ce centre est disponible pour des locations d’une soirée, d’un week-end ou encore d’une semaine et se prête tout à fait à l’organisation d’un camp, d’un anniversaire ou encore d’un repas de fête. Le Groupe Scout Pierre-Pertuis vient de publier un dépliant pour remercier les nombreux donateurs (Conseil du Jura bernois, entreprises, etc.), qui ont contribué à ces différentes rénovations par un soutien financier appréciable et apprécié. Moutier - Club des Patineurs Quand la jeunesse prend le pouvoir… Pour effacer les différences… Cet automne, le GSPP organisera le camp jurassien qui va rassembler près de 350 scouts en provenance du Jura bernois, du canton du Jura et de la Bienne francophone. L’année prochaine, le 100 e anniversaire sera célébré de manière grandiose, mais le programme des festivités n’est pas encore établi de manière définitive. Yves-Pierre Maeder rappelle que l’uniforme scout est porté sur toute la planète avec des spécificités propres à chaque pays. En Suisse, il se compose d’un foulard, d’une chemise et de différents insignes. Le port de l’uniforme remonte aux origines du scoutisme. Outre l’habit de jeu et de travail qu’il représentait, Baden-Powell avait souhaité que celui-ci puisse effacer les différences socio-culturelles des participants et les jugements qui en découlaient. « Comparer le scoutisme à l’armée est un raccourci simpliste », signale Yves-Pierre Maeder. « C’est le port de l’uniforme qui est à l’origine de ces préjugés dénués de tout fondement. » Olivier Odiet Amélie Rossé (premier rang, deuxième depuis la droite) et les Galax’Ice. (ldd) ment. Lorena «Magic» Russo, 21 ans, également en charge des entraînements, «a patiné en équipe de Suisse avec moi», souligne-t-elle. Un duo jeune, dynamique et qui connaît le patinage est en charge d'une des meilleures formations du pays. Pas de doute: le CP Moutier a la main heureuse dans ses différents choix. Amélie Rossé estime que c’est une « grande chance de pouvoir compter sur deux équipes de patinage à Moutier». De qualité, qui plus est… (mh)
portrait La Semaine, 25 janvier 2012 ■ 7 Daniel Jabas « Mon passage au service des impôts était un accident qui m’a peut-être rendu service » Chancelier municipal de Moutier depuis avril 1993, Daniel Jabas jouira d’une retraite anticipée dès le 31 janvier. L’occasion de retracer un parcours professionnel animé qui l’a conduit jusqu’au rallye de Tunisie en passant par une rencontre avec Michel Platini. Preuve qu’il existe des fonctionnaires qui ne se complaisent pas dans la routine. Sous des apparences d’homme tranquille, Daniel Jabas dissimule une certaine impulsivité. Mais qu’est-ce qui peut bien le faire sortir de ses gonds? «Je ne supporte pas l’injustice», s’exclame-t-il. «Il m’arrive parfois de monter dans les tours en une fraction de seconde en regardant une émission TV, par exemple. En revanche, je ne suis surtout pas rancunier.» Même s’il a passé les trois premières années de sa vie à Reconvilier, Daniel Jabas se considère comme étant un Prévôtois pure souche. Après sa scolarité obligatoire, l’ami Dan a suivi les cours de l’Ecole de commerce de Delémont avant d’occuper un poste d’employé de bureau au garage Burri à Belprahon. Sa facilité d’adaptation, sa polyvalence lui ont permis de vivre des expériences dans différents domaines : « J’ai même effectué un remplacement de six mois comme enseignant à l’école primaire de Moutier et j’en garde un excellent souvenir.» Daniel Jabas a poursuivi sa trajectoire professionnelle au bar Papillon durant quelques mois en tant que serveur. Il est entré à la Municipalité de Moutier en septembre 1973 comme secrétaire de chancellerie. Le 1 er janvier 1981, un transfert interne s’opère à la Municipalité. Daniel Jabas quitte la chancellerie pour prendre la responsabilité du service des impôts: «Je suis seulement resté quatre ans à ce poste. En fait, je ne me suis jamais véritablement senti à l’aise au milieu des chiffres. Ce passage au service des impôts était un accident qui m’a peut-être rendu service. Comprenez par là que je n’aurais peut-être jamais bougé un pied de la chancellerie de 1973 jusqu’à aujourd’hui. Et ça, je le regretterais amèrement.» Un certain Michel Platini… En 1985, Daniel Jabas décide d’embrasser une carrière de journaliste. Il Sous ses apparences d’homme tranquille, Daniel Jabas dissimule une certaine impulsivité. a travaillé pour trois titres détenus par la société Sonor, soit La Suisse, La Gazette et La Semaine sportive. « J’ai suivi les années de gloire du HC Ajoie avec beaucoup de plaisir», explique-t-il. L’aventure ne lui déplaisant pas, le chroniqueur prévôtois a particulièrement apprécié ses deux expériences au Rallye de Tunisie, même si les conditions de travail n’étaient pas toujours évidentes. Dans le cadre des cours RP, Climat très serein. Selon Daniel Jabas, le climat qui règne au sein de l’administration communale de Moutier est très serein : « A l’image de l’excellente ambiance qui règne au Conseil municipal, le personnel travaille en parfaite harmonie dans les différents services. Il faut savoir que le recrutement des employés est basé sur leurs compétences et non leur couleur politique. Il suffit d’ailleurs de faire le tour des départements pour s’apercevoir que l’administration communale de Moutier n’est pas monocolore. » Un faux problème. Une certaine frange de la population prévôtoise estime que la Municipalité de Moutier consacre trop de temps à la Question Jurassienne. Daniel Jabas apporte sa version des faits: « Je peux vous assurer que la QJ ne représente pas le 5% des activités du Conseil municipal. A la Chancellerie, le travail relatif à ce dossier est inexistant. On ne rédige jamais de rapports sur ce sujet. En clair, la Question Jurassienne n’a jamais perturbé le fonctionnement de l’administration communale de Moutier. » Son club? Le HCM! Entre Daniel Jabas et le HC Moutier, c’est une longue et belle histoire. Le Prévôtois a non seulement coiffé la casquette de président, mais celle de coach aussi. «A l’époque, les joueurs qui venaient de l’extérieur faisaient partie de la famille. Dix ans après avoir raccroché les patins, ils se déplaçaient encore en Prévôté habituellement dispensés au Centre de formation des journalistes à Lausanne (CRFJ), Daniel Jabas a suivi une conférence de presse du Conseil Fédéral à Berne. Un moment fort. Très fort même: « C’est ce jourlà que la catastrophe de Tchernobyl a été annoncée pour la première fois par le Conseil Fédéral. Bonjour l’angoisse. Je n’ai jamais vécu un moment aussi poignant de toute ma carrière de journaliste. Les gens étaient assis par terre, sur les tables. » Bref, il fallait se pincer pour y croire… Daniel Jabas garde également un excellent souvenir d’un entretien avec Michel Platini, à Moutier : « Cette interview m’a beaucoup marqué», explique-t-il. « Ce n’est pas tous les jours qu’il est possible de rencontrer un sportif qui jouit d’une telle aura. » En 1992, la Société Sonor s’est retrouvée en mauvaise posture et Daniel Jabas a préféré jouer la carte de la sécurité en retournant à la Municipalité de Moutier. Sa sagesse s’est avérée payante. Il s’est vu propulser au poste de chancelier le 26 avril 1993 suite au départ à la retraite de Jean-Marie Fleury. Aujourd’hui, c’est à son tour de passer le témoin. Daniel Jabas n’est pas avare en éloges vis-à-vis de son successeur, Christian Vaquin : « Il connaît parfaitement tous les rouages de l’administration communale pour avoir dirigé les plus grands dicastères de l’exécutif prévôtois. Christian possède donc le bagage idéal pour reprendre le flambeau. » Olivier Odiet Les compétences supplantent la couleur politique pour festoyer avec nous. Je constate que cet esprit de clubiste s’est perdu et ça me déplaît profondément. En fait, c’est le jeu de la surenchère qui m’agace. Passer d’un club à un autre juste pour le fric, c’est lamentable!» «J’y suis, j’y reste!» Par le passé, Daniel Jabas a parfois songé à s’établir dans une autre région pour y passer sa retraite, mais ce déracinement n’est plus d’actualité: «Je me suis attaché à la ville de Moutier au fil des années. La famille, les amis comptent énormément pour moi. Et puis, la qualité de vie que nous connaissons ici est également un élément non négligeable. Moutier est coincé entre les montagnes, il n’y a pas de dégagement, c’est vrai, mais il fait malgré tout bon y vivre. En vingt ans, la Ville a connu un joli développement, ne serait-ce que sur le plan des bâtiments avec l’arrivée d’une halle polysport, de la Sociét’Halle, du Forum de l’Arc, du Stand version salle de spectacle, pour ne citer que les plus importants.» Une retraite active. Excepté son regret de ne plus pouvoir mettre sa grande expérience au service de la collectivité, Daniel Jabas entrevoit sa retraite sereinement: «Je vais poursuivre la rédaction d’un roman qui touche au surnaturel. J’aime aussi bien jouer de la guitare, faire des randonnées à vélo ou a pied avec mon épouse Eve. Nous profiterons aussi de cette plus grande disponibilité pour s’évader dans le Sud de la France où nous possédons un appartement depuis une vingtaine d’années.» (oo)
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