Fiches adultes.p65 - Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France

1 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

LES DOSSIERS PÉDAGOGIQUES
CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES
DES ÉCLAIREUSES ET ÉCLAIREURS UNIONISTES DE FRANCE
ont été réalisés grâce à la subvention accordée
par le COMITÉ EUROPÉEN DU SCOUTISME
sur le FONDS EUROPÉEN DU CENTENAIRE DU SCOUTISME 2001
Nous tenons à remercier très vivement le Comité européen
du Scoutisme à Genève pour sa contribution financière,
sans laquelle nous n’aurions pas pu réaliser cet outil
dédié aux cadres adultes du Mouvement.
LES CO-AUTEURS DES FICHES DU DOSSIER « ADULTES »
Myriam BASCH
Olivier BECHIR
Jean DANIELS
Pierre Arnaud KRESSMANN
Carine LANG-REMUNG
Hubert NICOLAS
Michel ODIER
Isabelle PRIN
Olivier RAOUL-DUVAL
Antoine ROLLAND
Hervé ROULLAND
David SAINT GIRONS
Michaël SCHLOESING
Philippe TROLLIET
Christiane WENGER
Gilles ZUBERBUHLER
Merci à Chantale Dejoie, David Honegger, Isabelle Prin
et à l’Equipe Nationale pour leurs corrections
Création maquette : Julien Delooz
Toutes les photos sont © PHOTOFEEUF
Flashage CLPR - Impression : IMC
2

Sommaire
I. LA PLACE ET LE RÔLE DES CADRES
DANS LE MOUVEMENT
1. Pourquoi le Mouvement a-t-il besoin de cadres adultes ? ...................... 5
2. Pourquoi s'engager en tant que cadre dans le Mouvement ? .................. 7
3. Les lieux possibles d'engagement : L'échelon local ................................ 9
4. Les lieux possibles d'engagement : Les échelons régional et national ...11
5. Les cadres dont le Mouvement a besoin ................................................ 13
II. LES RELATIONS CADRES / RESPONSABLES
1. Le recrutement des responsables ........................................................... 15
2. L'accueil des responsables ..................................................................... 17
3. L'engagement des responsables ............................................................ 19
4. La relation responsables-parents-cadres locaux ................................... 21
5. La relation responsables-cadres locaux-équipiers régionaux .............. 23
6. L'accompagnement des responsables : La planification des activités .. 25
7. L'accompagnement des responsables : L'organisation de l'unité........... 27
8. L'accompagnement des responsables : L'organisation des finances et du
matériel ....................................................................................................... 29
9. L'accompagnement des responsables : La dimension pédagogique .... 31
10. L'accompagnement des responsables : Les bilans .............................. 33
11. La formation et la progression personnelle des responsables ............. 35
12. Le contrôle qualité des activités ............................................................. 37
13. La gestion de conflits ............................................................................. 39
14. Les procédures disciplinaires ................................................................ 41
3 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

III. LA VIE DES ÉCHELONS : LE GROUPE LOCAL
1. L'organisation du groupe local ................................................................ 43
2. La dynamique du groupe local ............................................................... 45
3. L'assemblée locale .................................................................................. 47
4. Les parents délégués ............................................................................. 49
5. Les relations extérieures du groupe local ............................................... 51
6. Le recrutement de cadres locaux : Les publics cibles ............................ 53
7. Le recrutement de cadres locaux : Approcher et motiver ...................... 55
8. L'accueil et l'intégration des cadres locaux ............................................. 57
9. La formation des cadres locaux ............................................................. 59
10. Le développement du groupe local ....................................................... 61
11. Les liens avec les échelons régional et national .................................. 63
IV. ANNEXES :
1. Liste des documents de référence existants........................................... 65
2. Echéancier type du CGL ........................................................................... 67
3. Lexique.................................................................................................... 69
4

La place et le rôle des cadres dans le mouvement
Fiche I-1
Pourquoi le Mouvement
a-t-il besoin de cadres
adultes ?
Les E.E.U.d.F. sont un
Mouvement d'éducation
pour les jeunes,
par les jeunes
Le scoutisme est basé sur l'éducation
des uns par les autres : l'éducation
des plus jeunes par les plus vieux
en est notamment l'un des points
forts, vécu au sein de chaque unité,
de chaque équipe. Aux EEUdF, nous
avons toujours misé sur l'implication
de jeunes adultes (18-25 ans) pour
l'animation des enfants et adolescents
: nous croyons que ces jeunes
responsables peuvent constituer un
autre « modèle » pour ces enfants/
adolescents, plus proches d'eux en
âge, et potentiellement en complicité,
que les parents. Une équipe de
jeunes responsables qui se renouvelle
régulièrement est aussi un
gage de dynamisme, d'innovation,
de talents, de personnalités et de
projets toujours renouvelés.
Les cadres font partie
intégrante du projet,
pour accompagner
les jeunes responsables
Si nous souhaitons que les jeunes
soient au cœur de notre projet éducatif
et en soient les acteurs principaux,
ils se doivent aussi d'avoir intégré
les valeurs et les fondements
de ce projet. Le pari de la « co-éducation
», basé sur la transmission de
valeurs, ne peut donc être réussi que
si les différentes générations co-ha-
5 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

itent au sein du groupe local et du
mouvement : la présence d'anciens,
et le lien d'amitié et de soutien qui
les unient aux responsables, en est
la garantie. C'est généralement le
rôle des équipes régionales, plus rarement
des cadres locaux. Mais la
présence au plan local d'adultes,
plus mûrs et stables, mettant à disposition
des compétences particulières,
permet aussi aux responsables
de prendre du recul sur leurs projets
et de bénéficier d'un soutien en cas
de difficulté.
La présence de cadres veillant « en
arrière plan » au bon fonctionnement
du groupe local, est aussi de nature
à rassurer les parents.
différentes unités du groupe local (la
Meute, l’Unité, l’Équipe d’Aînés), afin
de garantir une cohérence d'ensemble
et d'entretenir une dynamique
locale.
Cette dynamique contribuera à faciliter
le passage d'une branche à
l'autre pour les enfants, mais aussi à
motiver des responsables à poursuivre
leur engagement malgré l'éloignement
lié aux études ou le départ
de leurs copains...
La pérennité
des groupes locaux
passe par la présence
de cadres engagés
L'expérience montre que la présence
au sein des groupes locaux d'adultes
engagés, plus ancrés localement
dans la durée que les responsables,
est une condition nécessaire à leur
pérennité. Au-delà de l'accompagnement
de chaque équipe de responsables,
les cadres locaux ont pour
rôle de coordonner les équipes des
Enfin, les cadres offrent également
une ouverture sur un réseau relationnel
plus large et contribuent ainsi au
rayonnement du Mouvement.
En conclusion, pour que l'arbre unioniste porte ses fruits, il a besoin
de fleurs et de feuilles (les enfants), de branches pour les
soutenir (les responsables), mais aussi d'un tronc (l'équipe de cadre
locaux) et de racines solides (les échelons régional et national,
les réseaux d'anciens et d'amis du groupe local). Chacun a son
rôle, tous sont indispensables.
6

La place et le rôle des cadres dans le mouvement
Fiche I-2
Pourquoi s'engager
en tant que cadre
dans le Mouvement ?
Les motivations pour s'engager dans un Mouvement de scoutisme
sont diverses. Elles sont d'abord liées à sa position personnelle
vis-à-vis du mouvement : ancien, parent de louveteaux
ou d'éclaireurs, membre de la paroisse… Mais chacun,
quelle que soit l'origine de son engagement dans le Mouvement,
en retire des satisfactions.
Un engagement citoyen
Le scoutisme participe à l'éducation
des enfants et adolescents : l'action
éducative est sans doute l'une des
actions qui participent le plus à construire
la société de demain. Eduquer
des jeunes, c'est aussi transmettre
et promouvoir des valeurs auxquelles
on croit, permettre qu'elles se diffusent
auprès de publics toujours
plus larges. Les parents y ont ici un
intérêt direct, et leur investissement
aura parfois simplement pour motivation
de permettre à leurs enfants
de continuer à vivre des activités de
scoutisme dans de bonnes conditions.
Et pour les autres adultes,
7 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

des personnes de milieux nouveaux,
partageant sensiblement les mêmes
valeurs : s'investir dans des activités
communes constitue alors une
ouverture sociale, des opportunités
d'échanges et d'enrichissements
personnels.
Des compétences nouvelles
n'oublions pas que rester en contact
avec différentes générations de jeunes
permet de rester en prise avec
les évolutions de la société et, peutêtre,
d'éviter de se sentir trop en décalage
avec les nouvelles générations.
Enfin, à tous ceux qui cherchent un
engagement social, le Mouvement
donne la possibilité de s'engager à
la mesure de leurs compétences et
de leurs disponibilités.
Un réseau relationnel riche
Le groupe local, et derrière lui la paroisse
et le Mouvement, constituent
un formidable réseau d'amitiés et de
relations intergénérationnelles avec
Agir au milieu de jeunes, leur transmettre
des compétences, c'est aussi
développer les siennes, et s'en découvrir
d'autres, que le milieu professionnel
ne permet pas toujours de
mettre en valeur. La co-éducation,
c'est s'apprendre mutuellement. Le
Mouvement se veut un lieu de formation
pour tous ses membres,
quelque soit leur âge !
Une forme
de témoignage chrétien
Pour les chrétiens, s'investir dans le
scoutisme unioniste constitue aussi
un engagement d'Eglise différent, un
lieu d'ouverture spirituelle où la parole
de Dieu se vit à travers le projet
et la vie de groupe.
8

Les lieux possibles
d'engagement :
L'échelon local
La place et le rôle des cadres dans le mouvement
Fiche I-3
A l'échelon local, il existe un large éventail d'engagements
possibles selon vos compétences, vos motivations, vos disponibilités
et le niveau d'implication que vous souhaitez avoir.
Les coups de main
sont utiles
dans tous les domaines
Au sein du groupe local, il y en a pour
tous les goûts ! Les besoins en coups
de main ponctuels sont innombrables
: confectionner des foulards ou
des déguisements, écrire un article
pour un journal local, faire des photocopies
ou trouver des fournitures à
tarif réduit, aménager le local, organiser
le co-voiturage ou faire les courses
pour un week-end, jouer le personnage
extérieur pour un grand jeu,
participer à l'organisation de la fête
du groupe local, trouver de l'argent
pour un grand coup (sponsors…), inviter
de nouveaux parents
à dîner et leur parler
du Mouvement...
S'engager
et partager
ses compétences
Si vous avez davantage
de disponibilité et de
désir d'engagement,
vous pouvez devenir
cadre local : il s'agit de
prendre en charge l'un
des aspects de la vie du
groupe local pour soutenir
les responsables
dans un domaine technique
et pour réfléchir à
des actions de plus long
terme au niveau du
groupe local.
9 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Il existe aujourd'hui 3 domaines principaux
d'action décrits dans le cahier
des charges du cadre local : finances
& administration, matériel & locaux,
relations extérieures. Mais on
pourrait aussi imaginer des cadres
locaux « fête de groupe », « vie spi »,
« pédagogie », « recrutement »...
Le rôle clé : Conseiller
de Groupe Local 1
Le CGL, garant de la structure et du
bon fonctionnement du groupe local,
nécessite un véritable engagement
et des compétences particulières :
avec l'équipe de cadres locaux, il
veille à la satisfaction des parents et
des enfants par la qualité du scoutisme
vécu, en conseillant et soutenant
les responsables, et en animant
le groupe local. Pour assumer ce
rôle, il doit donc bien connaître le
Mouvement, son projet et son fonctionnement,
et, outre son rôle local,
s'investir à l'échelon régional.
Un rôle particulier :
parent délégué
Enfin, la possibilité est offerte aux parents
de mieux connaître le Mouvement
en participant aux instances
décisionnelles en tant que parents
délégués (voir fiche III.4). Leur rôle est
de représenter les enfants dans les
assemblées régionales et, pour certains,
à l'assemblée générale. Il est
aussi d'assurer le relais entre les parents
et le CGL sur le projet éducatif
et la façon dont il est vécu dans les
unités.
1 : Voir cahier des charges du Conseiller de Groupe Local dans le classeur du responsable (page 15)
10

La place et le rôle des cadres dans le mouvement
Fiche I-4
Les lieux possibles
d'engagement :
Les échelons régional et national
La présence d'adultes plus âgés et plus stabilisés dans la vie
sociale et professionnelle est d'abord souhaitée par le Mouvement
au niveau local, là où se pratique le scoutisme. Mais les
lieux possibles d'engagement sont multiples à tous les échelons,
en fonction de votre parcours, de vos compétences, de
votre motivation et du niveau d'engagement souhaité.
A l'échelon régional,
l'animation et la formation
en priorité
Les E.E.U.d.F sont structurés en 14 régions.
Dans chacune d'entre-elles,
l'équipe régionale, composée de 3 à
12 membres, a un rôle d'animation,
de réflexion et de coordination de la
vie régionale. La répartition des rôles
ou postes d'action au sein de
l'équipe est variable selon les régions,
mais tous les équipiers régionaux
ont une fonction de soutien et
de formation des responsables dans
leur domaine d'activité . Dans certains
domaines, comme la pédagogie, la
légitimité de l'équipier régional repose
sur une expérience, suffisamment
récente et réussie, de responsable
d'unité, complétée des
diplômes requis (BAFA, Licence de
camp, voire BAFD). Dans d'autres
domaines, comme la comptabilité,
la compétence technique et un minimum
de capacités pédagogiques
peuvent suffire.
Les formations organisées à l'échelon
régional (stages BAFA, mais aussi
week-ends ou soirées de formation
thématiques) nécessitent l'implication
d'anciens responsables et équipiers
régionaux, mais peuvent également
faire appel à des intervenants
extérieurs dans un domaine de compétence
précis. L'animation régio-
11 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

nale repose aussi sur des temps forts,
grands coups ou projets régionaux,
pour lesquels une implication ponctuelle
mais soutenue dans l'organisation,
l'animation ou la logistique,
peut s'avérer fort utile.
A l'inverse, si vous disposez de peu
de temps, mais régulièrement,
l'équipe régionale peut également
avoir besoin de vous pour de la représentation
extérieure dans des
instances ou structures
publiques (Caisse
d'Allocations Familiales,
CRAJEP 1 ...), où notre
présence est importante
sans toutefois
exiger une réelle fonction
de représentation,
et donc une maîtrise
de la politique et du
fonctionnement du
Mouvement.
lement avoir besoin de personnes
ressources, spécialisées sur des sujets
précis et disponibles pour des
conseils ponctuels : conseiller juridique
ou fiscal, expert en immobilier,
médiateur susceptible d'intervenir
dans un conflit, mais aussi, comme
pour l'échelon régional, des personnes
disponibles pour de la représentation
extérieure ou des interventions
ponctuelles en formation.
A l'échelon national,
formation, réflexion
méthodologique et appui
aux régions
Outre les lieux d'investissement permanents
nécessitant une implication
relativement forte et une bonne connaissance
du Mouvement (conseil
d'administration, commissions nationales),
l'échelon national peut éga-
Enfin, pour les anciens encore proches
du terrain ou souhaitant reprendre
du service, les fonctions de formateur
et visiteur de camps 2 sont tout
indiquées : elles nécessitent une disponibilité
totale sur une courte durée,
très ciblée dans l'année, et ont
l'avantage de se faire généralement
en équipe et ainsi de bénéficier davantage
de la dynamique du Mouvement.
1 : Conseil Régional des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire
2 : Voir cahier des charges dans le classeur du responsable
(Formateur : page 27 - Visisteur de camp : page 29)
12

Les cadres
dont le Mouvement
a besoin
La place et le rôle des cadres dans le mouvement
Fiche I-5
Le rôle des cadres aux EEUdF est d'accompagner les responsables
dans la mise en œuvre des principes éducatifs posés
par le mouvement. Cela implique certaines compétences et un
niveau d'engagement à la mesure des responsabilités que l'on
prend.
Avoir été scout n'est pas
un pré-requis
systématique !
Avoir fait soi-même l'expérience du
scoutisme unioniste peut être indispensable
pour certaines fonctions
régionales ou nationales. Mais à
l'échelon local, c'est avant tout la curiosité
et l'intérêt pour le mouvement
et la pédagogie unioniste actuelle qui
sont importants. Si avoir vécu de ce
type d'éducation aide à mieux la
comprendre, cela peut à l'inverse
conduire à reproduire, consciemment
ou non, d'anciens schémas,
sans s'apercevoir des évolutions. Adhérer
au projet éducatif actuel du
Mouvement dans son intégralité (notamment
sa dimension spirituelle) est
donc dans tous les cas une nécessité.
13 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Des capacités relationnelles
et pédagogiques avant tout
Au-delà des compétences techniques
pour lesquelles on a pu vous
solliciter, c'est votre aptitude à dialoguer
avec les responsables, à les
amener à progresser, qui vous permettra
d'apporter un vrai sens à votre
fonction.
Etre capable de dialoguer avec des
jeunes adultes en les écoutant, en
les respectant, en cheminant avec
eux, en leur montrant de nouvelles
manières de faire sans leur imposer
des schémas et en leur permettant
de bien comprendre le sens de leur
engagement auprès des enfants...
semblent être les aptitudes indispensables
pour tout adulte qui s'engage.
Face à des jeunes adultes qui sont
parfois en manque de repères, il est
essentiel de pouvoir affirmer un certain
nombre de convictions, de témoigner
de ses propres engagements
et de leur montrer combien il
est essentiel d'être en cohérence
entre ce que l'on proclame et ce que
l'on vit réellement...
Enfin, face à une rotation élevée des
responsables, le Mouvement a besoin
de cadres qui s'engagent sur
une durée minimum (variable selon
la fonction occupée : voir cahiers des
charges), et assument les fonctions
permanentes qui permettront son
développement.
N'oublions pas enfin qu'un cadre ne
quitte pas son poste sans avoir trouvé
de successeur.
L'importance
des convictions
personnelles
et de l'engagement
14

Les relations cadres / responsables
Fiche II-1
Le recrutement
de responsables
Si chacun dans le Mouvement, quelle que soit sa fonction, doit
avoir le souci d'assurer sa succession, la réalité montre qu'il
est souvent bien difficile de s'en tenir à cette règle. Le CGL, qui a
le souci du bon renouvellement des équipes, doit alors s'impliquer
davantage.
Anticiper les départs
Il s'agit d'abord de bien connaître l'environnement
dans lequel évoluent
les responsables (études, engagements...),
leurs projets à 2-3 ans et
les sensibiliser d'emblée à la nécessité
de prévoir leur départ suffisamment
à l'avance pour trouver un successeur.
C'est aussi prévoir les mouvements
entre branches pour pouvoir se préparer
aux années « creuses ». Impliquer
alors l'ensemble du groupe local
(n'oublions pas les parents, qui
peuvent mettre un frein dans la prise
de responsabilité de leurs enfants
pour cause d'études...) dans le recrutement
des suivants (frères, sœurs,
copains).
15 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Fidéliser avant de recruter
Si tous les responsables restaient au
moins 3 ans dans leur unité, il serait
moins question de recrutement et la
transmission du savoir faire se ferait
plus facilement. L'enjeu est donc
avant tout de garder les responsables
le plus longtemps possible (voir
fiche II.3). Il est aussi important d'inciter
chaque équipe à faire le point
régulièrement sur son avenir et de la
responsabiliser sur la nécessité
d'échelonner les départs et d'intégrer
des nouveaux (même si les trois copains
se suffisent à eux-mêmes)...
bref, de tout faire pour éviter la bande
de copains qui s'en vont tous en
même temps !
Et si, malgré tout, vous devez entamer
des démarches de recrutement,
vous trouverez tous les conseils et
outils dans le classeur Développement.
Et pour les phases
de transition ou de creux,
se mouiller !
Il peut être important d'épauler temporairement
un responsable qui se
retrouve seul pour qu'il ne se décourage
pas. Donc l'aider à préparer des
sorties et week-ends et, le cas
échéant, mettre une chemise, un foulard
et s'impliquer dans l'animation !
S'il y a vacance totale de responsables
sur une année ou deux avec
perspective de relève, il est souhaitable
de maintenir une vie de groupe,
même si vous réduisez le rythme des
activités. Dans ce cas, faites le tour
de ceux sur qui vous pourrez compter
pour animer quelques activités
(anciens, parents,…) et n'oubliez pas
de faire appel à la région, soit pour la
présence d'équipiers régionaux, soit
pour le « jumelage » ponctuel avec
une unité voisine.
16

Les relations cadres / responsables
Fiche II-2
L'accueil des responsables
De la qualité de l'accueil dépend la première image du Mouvement
que le nouveau venu va se forger, et peut-être sa décision
de rester ou non. C'est donc un moment décisif à ne pas
louper !
Le premier accueil
est celui de l'unité
Le premier accueil est généralement
effectué par les responsables de
l'unité qui convient le nouveau (s'il
n'a jamais fait de scoutisme) à une
réunion de préparation, puis à une
première sortie, « pour voir ». En effet,
il est important, avant de s'engager
durablement, de « tester » l'ambiance
et de prendre le pouls de
l'unité. N'oublions pas que les premières
motivations des responsables
sont les copains et les enfants.
L'accueil du groupe local
prépare l'engagement
du responsable
Au-delà de ce premier accueil, il est
important que le CGL s'implique et
prenne le temps d'accueillir le nouveau
venu, de le connaître, de lui expliquer
à sa façon ce qu'il attend des
responsables au nom du Mouvement,
ce qu'il peut leur apporter, comment
fonctionne le groupe local...
L'accueil est trop souvent informel et
escamoté, alors que c'est une étape
primordiale, qui peut conditionner
17 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

l'implication du futur responsable. Il
doit sentir dès cet instant qu'il entre
dans un Mouvement qui a ses richesses
et, en contrepartie, ses exigences
; un Mouvement qui lui apportera
autant qu'il donnera, dans lequel
il pourra, lui aussi, se découvrir, progresser
et évoluer...
C'est à ce moment, avant la phase
d'engagement, qu'il faut lui remettre
le livret d'accueil (comprenant le projet
éducatif), lui parler de la démarche
d'engagement et l'inciter à lire
les dossiers pédagogiques de sa
branche pour mieux connaître notre
méthode scoute.
C'est enfin le moment de lui parler
de la cotisation, premier signe d'adhésion
et d'engagement bénévole. Il
est important que le responsable
puisse la payer lui-même (des tarifs
de solidarité sont conçus pour ne jamais
en faire un facteur d'exclusion).
Il prendra ainsi conscience de la démarche
d'engagement bénévole, du
coût de la structure du mouvement,
mais aussi de ce qu'il recevra en retour
(revues, formation...)
La dernière étape :
l'accueil
La dernière étape de l'accueil se situe
au niveau de la région : en participant
à l'assemblée régionale, le
responsable fera connaissance avec
l'équipe régionale.
Il découvrira davantage la dimension
du Mouvement, le type de relations
qu'il pourra s'y faire.
Le CGL veillera donc à ce que tous
les nouveaux responsables soient
présents à l'assemblée régional.
18

Les relations cadres / responsables
Fiche II-3
L'engagement
des responsables
L'engagement, matérialisé par la Promesse, est l'un des piliers
du scoutisme. L'engagement bénévole durable de chaque responsable
ou cadre détermine aussi la qualité et la régularité
des activités, et au-delà, la pérennité du Mouvement. C'est pourquoi
le Mouvement souhaite formaliser cet engagement, pour
le valoriser et le renforcer.
Un contrat d'engagement
dans le Mouvement
Après le premier accueil et quelques
semaines de participation à la vie du
groupe local, le nouveau responsable
est à même de dire s'il adhère
véritablement au projet du Mouvement
et souhaite s'engager au service
des enfants. L'éducation d'enfants
est une affaire sérieuse, on ne
peut accepter que des jeunes la considèrent
comme une simple activité
de loisir, suivie « en dilettante ». Pour
favoriser cette prise de conscience,
il leur est demandé de s'engager explicitement,
en signant le contrat que
le Mouvement propose (voir classeur
de progression personnelle). En contrepartie,
le Mouvement, représenté
19 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

par le tuteur (responsable d'unité ou
CGL), s'engage à donner au responsable
les moyens d'assumer ses responsabilités,
notamment par la formation.
C'est à cette occasion que le
nouveau responsable se verra remettre
son classeur de progression
personnelle.
Cet engagement se prend une fois
pour toute, il reste valable durant
toute la vie du responsable dans le
Mouvement.
L'engagement
dans une fonction
Il est moins formel, mais il est important
d'inciter chaque équipe de responsables
à discuter autour de leurs
cahiers des charges. Pour cela, le
CGL est incité à montrer l'exemple
en organisant une discussion avec
le responsable de chaque unité sur
son engagement en tant que
« chef d'unité » et sur son cahier des
charges.
Une démarche portée
par le CGL
Le CGL est responsable de la mise
en œuvre effective de cette démarche
d'engagement pour tous les
nouveaux responsables, soit au niveau
de chaque unité si le responsable
d'unité la porte, soit au niveau
du groupe local. Comme pour la Promesse,
la forme peut être variée :
discrète, en tête à tête, ou plus festive
avec l'ensemble du comité local,
voire en associant les enfants. A
vous, avec le comité local, de voir le
degré de formalisme que vous souhaitez
lui donner. La mise en place
d'un rituel spécifique au niveau du
groupe local peut contribuer à marquer
l'importance de cet engagement
et à le valoriser.
20

Les relations cadres / responsables
La relation triangulaire
responsables / parents / cadres locaux
Fiche II-4
Les parents qui confient au Mouvement ce qu'ils ont de plus
cher ont, en général, une certaine connaissance du scoutisme
et des attentes éducatives. Notre projet éducatif, que les responsables
s'engagent à mettre en œuvre de leur mieux, constitue
un « contrat de partenariat éducatif ». Les cadres locaux,
et en particulier le CGL, sont là pour faciliter ce partenariat.
Impliquer les parents
pour un véritable
partenariat éducatif
Intéresser les parents à notre projet
éducatif, les amener à être acteurs
et non consommateurs du Mouvement,
leur faire prendre conscience
de la nécessaire assiduité de leurs
enfants aux activités, favorisent le
respect et la valorisation de l'investissement
des responsables.
Pour cela, il faut savoir les accueillir,
leur présenter le Mouvement ; sa
démarche éducative, et par la suite,
dialoguer avec eux sur leurs enfants
(leur place dans l'unité, leurs réussites,
leurs difficultés...)
21 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Responsables et CGL :
des interlocuteurs
complémentaires
Les responsables sont les premiers
interlocuteurs des parents, donc les
premiers concernés par cet accueil
et ce dialogue.
Ils n'osent pas toujours faire le premier
pas ou peuvent avoir des difficultés
à trouver les bons mots. Le CGL
est alors là pour faciliter ce lien, conseiller
les responsables dans cette
démarche, les y aider si nécessaire.
Il constitue aussi un interlocuteur
complémentaire (et non intermédiaire)
: il peut accueillir de son côté
les parents, leur parler du Mouvement
en d'autres termes (lors de l'assemblée
locale ou de réunions spécifiques)
et développer le lien entre
parents, par des animations du
groupe local avec eux, voire pour eux.
Entretenir de bonnes
relations parents/
responsables
Si la satisfaction des enfants est une
priorité pour les responsables, celle
des parents ne doit pas être négligée.
Elle constitue même une priorité
pour le CGL. Informer les parents
correctement, régulièrement, suffisamment
à l'avance des activités
(planning, contenu, logistique) et tenir
les engagements pris, sont les aspects
les plus importants. N'oublions
pas que les parents ont aussi leurs
contraintes familiales !
Par ailleurs, certains parents, se référant
à leur propre pratique d'anciens
responsables, peuvent avoir un
regard critique sur le contenu des
activités. Ces divergences pédagogiques
avec les responsables risquent
d'aboutir à des situations conflictuelles
si le CGL ne joue pas un rôle
de régulateur. A lui, alors, de permettre
une écoute attentive de chacun et
de susciter les échanges ou les débats
pédagogiques nécessaires.
22

Les relations cadres / responsables
La relation triangulaire
responsables / cadres locaux / équipiers
régionaux
Chacun, à son niveau, est porteur du projet éducatif et responsable
de la qualité du scoutisme pratiqué. Les cadres locaux
et l'équipe régionale ont des rôles complémentaires dans
le soutien et la formation des responsables. Ils doivent être en
lien régulier pour assurer leurs fonctions respectives de manière
cohérente et efficace.
Fiche II-5
L'équipe régionale
soutient l'équipe locale
L'équipe régionale est responsable de
la mise en place de l'équipe locale.
Le coordonnateur régional nomme
les CGL et s'assure de leur engagement.
L'équipier régional chargé des
cadres et réseaux d’adultes, s'il existe,
veille à la mise en œuvre de leur cahier
des charges, évalue leurs compétences
et, le cas échéant, leur propose
une formation. Il est donc
l'interlocuteur privilégié des CGL, mais
pas le seul. Les équipiers régionaux
en charge de la formation, de l’administration,
d’une branche ou d’un district,
sont également des interlocuteurs
possibles en fonction de la
nature des questions soulevées.
L'équipe régionale est donc susceptible
d'appuyer l'équipe locale, que ce
soit à la demande de cette dernière
ou de sa propre initiative. Elle peut
enfin être amenée à arbitrer des litiges
entre responsables et CGL.
23 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Des rôles
d'accompagnement
complémentaires 1
On considère souvent que l'équipe
régionale est chargée du suivi pédagogique
des unités, tandis que
l'équipe locale veille aux aspects
administratifs et logistiques.
Force est de constater que cette répartition
des rôles n'est pas toujours
satisfaisante, car le suivi pédagogique,
du fait notamment de l'éloignement
géographique des équipiers
régionaux, est difficile à assurer correctement.
Il est donc souhaitable que l'équipe
locale puisse accompagner les responsables
dans tous les domaines,
dans la limite de ses compétences.
Il s'agit notamment d'alerter l'équipe
régionale en cas de dysfonctionnement
: par exemple, demander à
l'équipier de branche d'aider les res-
ponsables à mettre en place tel outil
pédagogique manquant. Le CGL
pourra intervenir à son tour dans le
suivi de ce qui aura été décidé, être
un relais vis-à-vis des préconisations
de l'équipe régionale.
Inventer les modalités
de cette relation tripartite
Chaque région, selon son organisation,
met en place des moyens adaptés
pour suivre les groupes locaux.
Certaines régions ont mis en place
un contrat annuel entre les responsables,
le CGL et l'équipe régionale.
Il permet de s'engager sur des objectifs
clairs : nombre et fréquence
des activités, qualité pédagogique,
nombre d’enfants... Il est établi et signé
par toutes les parties, et facilite
le suivi régulier des unités.
1 : Voir fiches II6 à II9 - l'accompagnement des responsables (pages 25 à 32)
24

Les relations cadres / responsables
Fiche II-6
L'accompagnement local
des responsables
La planification des activités (1)
Planifier sur l'année l'activité des unités (louveteaux, éclaireurs,
aînés) en cohérence avec l'environnement du groupe local (notamment
la paroisse) est la condition d'une bonne organisation
du groupe local, d'une cohérence pour les familles dont
les enfants participent à plusieurs activités et, au final, d'une
meilleure assiduité.
Le rythme des activités
doit être négocié
Etabli en début d'année avec les responsables
et les cadres locaux, le
calendrier annuel doit faire l'objet
d'une discussion sérieuse, négociée
et équilibrée, car il constitue un engagement
du groupe local vis-à-vis
des parents et différents partenaires.
Les activités et leur rythme sont établis
avec réalisme en tenant compte :
- des exigences éducatives du
Mouvement (pour mémoire, le
rythme souhaitable des activités
est de 2 rencontres par mois
(demi-journée, journée ou weekend),
1 semaine de camp pendant
l'année et 2 à 3 semaines de camp
l'été) ;
- de la disponibilité des responsables
(être attentif aux périodes
d'examen)
- des exigences des projets spécifiques
des unités et du groupe local.
Certains responsables peuvent être
d'abord effrayés de ce rythme et vont
avoir tendance à invoquer leurs études
pour négocier un moindre investissement.
Il est alors important de
leur faire comprendre que, sans nier
l'importance de leurs études, cela
25 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

vaut le coup d'essayer car un engagement
plus intense s'avère souvent
par la suite davantage motivant pour
eux. Par ailleurs, l'argument d'une
fréquence minimum nécessaire à la
motivation et la progression des enfants
est souvent décisif.
Le planning annuel 1
est établi dès la rentrée
Le calendrier doit comprendre et assurer
la cohérence entre :
- le planning de chacune des unités
(sorties, week-ends, minicamps,
mais aussi les réunions de
préparation entre responsables) ;
- le planning du groupe local (réu-
nions, assemblée locale, fêtes
éventuelles) ;
- le planning régional et national
(assemblée régionale, AG, grands
coups régionaux, week-ends et
stages de formation...) ;
- le planning des événements locaux
(scolaires, paroissiaux, municipaux
ou du quartier).
Cette planification est écrite et surtout
diffusée avec clarté et suffisamment
à l'avance aux parents, aux
cadres locaux, au pasteur ou membre
du conseil presbytéral chargé
des relations avec la jeunesse et
autres partenaires locaux.
Il peut être envoyé pour information
à l'équipe régionale afin qu'elle
puisse prévoir ses visites en conséquence.
1 : Vous trouverez à titre indicatif dans le classeur développement un exemple de planning : « un trimestre
d'activité en BC » (ou en BM). Demandez-le à votre Équipier Régional chargé des Cadres et
Réseaux d’Adultes
26

Les relations cadres / responsables
L'accompagnement local
des responsables
L'organisation générale de l'unité (2)
Fiche II-7
L'organisation et la bonne gestion des unités sont rarement
les premières préoccupations des responsables, plus axés sur
la préparation des animations ! Elles sont pourtant des facteurs
clés de qualité des activités. C'est pourquoi elles doivent
être garanties par les cadres locaux.
A chacun son rôle
Chaque responsable doit avoir un
« poste d'action » au sein de l'équipe.
Ce partage des tâches permet une
répartition et un allégement des responsabilités
pour chacun, mais aussi
une nécessaire acquisition de connaissances
qui entre dans le cadre
de la progression personnelle du
responsable.
Le CGL s'assure que les postes suivants
sont tenus :
- administration (gestion des inscriptions,
déclarations à Jeunesse
et Sports…)
- comptabilité (tenue régulière des
comptes d'année et de camps)
- intendance (élaboration des menus
et commandes pour les weekends
et les camps)
- matériel (achat, entretien)
- secourisme (mise en place, utilisation
et suivi de l'infirmerie)
En cas de nombre insuffisant de responsables,
certains peuvent tenir
deux postes. A l'inverse, il n'est pas
souhaitable que deux responsables
tiennent un même poste (risque de
dilution des tâches et des responsabilités),
si ce n'est provisoirement
dans une optique de passation de
relais.
27 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Exploiter le réseau
d'adultes
De même que les responsables ne
sont pas seuls pour faire fonctionner
leur unité, le CGL et les cadres locaux
possèdent des réseaux d'amis,
de connaissances, d'anciens du
Mouvement, de parents, pour les
aider dans leurs tâches.
Il ne s'agit pas de demander systématiquement
une aide extérieure,
mais plutôt de l'envisager de manière
ponctuelle, selon les projets des unités
et les besoins (exprimés ou non)
des responsables. Par exemple, tel
parent possédant une fourgonnette
peut emporter une partie du matériel
sur le lieu de camp.
Ou bien, celui-ci, bricoleur averti (et
équipé !) aidera à l'aménagement du
local. Un ancien responsable, travaillant
dans une imprimerie, fournira
des chutes de papier comme
matériel pédagogique. Ou encore,
cet ami fidèle qui travaille dans un
Parc Naturel Régional, aidera à monter
un projet sur le thème de l'environnement.
Avec son recul, le CGL
coordonnera ce réseau qu'il saura
activer à bon escient et proposer aux
responsables.
28

Les relations cadres / responsables
L'accompagnement local
des responsables
L'organisation des finances
et du matériel de l'unité (3)
Fiche II-8
Les finances et le matériel des unités sont deux domaines où
les cadres locaux jouent un rôle particulièrement important. Il
est donc utile qu'un adulte compétent, distinct du CGL, prenne
en charge chacun de ces domaines.
Les finances :
une obligation de résultat
Une bonne gestion des comptes de
l'unité est nécessaire.
Elle est même obligatoire, notre Mouvement
y étant tenu légalement, fiscalement
et moralement vis-à-vis
des tiers : ministère de tutelle, administrations,
parents…
Le cadre local chargé des finances
(ou, à défaut, le CGL) se doit donc de
vérifier que tout est en ordre, notamment
la comptabilité, et aider les responsables
si nécessaire. Il s'agit surtout
de les accompagner afin qu'ils
apprennent à bien tenir leurs comptes
et à effectuer les opérations de
29 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

clôture dans une perspective d'autonomie
à terme. Le rôle formateur de
l'adulte est ici prépondérant. Cependant
en cas de défaillance, le cadre
local chargé des finances a une obligation
de résultat et doit, en dernier
ressort, se substituer aux responsables.
La gestion du gros matériel
et des locaux :
une vision à long terme
Une bonne gestion du gros matériel
(notamment marabouts et tentes)
ainsi que des locaux nécessite une
vision à long terme. Les investissements
ne peuvent pas se faire sur
des coups de tête, l'amortissement
de ce matériel doit être inclus dans
la comptabilité de l'unité. Mais surtout,
il est plus intéressant de gérer
ce type d'investissement de manière
globale au niveau du groupe local :
grouper les achats, éviter les doublons
inutiles entre unités, optimiser
son utilisation (ex : l’équipe d’Aînés
qui ne campe pas en même temps
que les Éclaireuses-Éclaireurs peut
certainement lui emprunter son matériel
plutôt que d'en acheter). D'où la
nécessité d'une coordination par un
cadre local, même si chaque équipe
de responsable possède un bon
gestionnaire de matériel. C'est enfin
la garantie d'un bon entretien (avec
un contrôle systématique), d'autant
qu'il est plus convivial et motivant
d'organiser après les camps une
bonne journée « revue du matériel »
avec le renfort de quelques parents,
plutôt que chacun s'acquitte de cette
« corvée » dans son coin !
Parfois, il est raisonnable d'envisager
des systèmes plus légers que
l'achat : il est tout à fait possible de
louer tentes ou marabouts dans des
magasins spécialisés.
30

Les relations cadres / responsables
L'accompagnement local
des responsables
La dimension pédagogique (4)
Fiche II-9
La responsabilité pédagogique incombe aux responsables,
formés et appuyés dans ce domaine par l'équipe régionale.
Mais une vigilance de proximité et un appui par des cadres
locaux peuvent s'avérer nécessaires.
Une pédagogie exigeante
La mise en œuvre de tous nos
moyens éducatifs constitue une exigence
forte : elle nécessite une
bonne appropriation de ces moyens
par les responsables (ce qui peut
présenter quelques difficultés pour
ceux qui découvrent le scoutisme),
mais aussi des compétences complémentaires,
une bonne organisation
et une disponibilité suffisante.
C'est pourquoi elle nécessite un accompagnement
de proximité régulier,
que ne peuvent assurer complètement
des équipiers régionaux
souvent éloignés et eux-mêmes peu
disponibles. Il est donc aussi du rôle
de l'équipe locale, et notamment du
CGL, de veiller à ce que nos moyens
éducatifs soient mis en œuvre dans
les unités, de participer à l'évaluation
qui en est faite lors des visites
des équipiers régionaux, et, selon les
31 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

compétences disponibles localement,
d'aider les responsables dans
cette tâche.
Une mise en œuvre
réfléchie et planifiée
Lorsque l'unité est nouvelle ou que
l'équipe de responsables est affaiblie,
il peut être utopique de vouloir
tout mettre en place en même temps.
La réussite réside souvent dans une
mise en place progressive, cohérente
et planifiée des outils.
Les priorités peuvent varier selon les
branches, mais d'une manière générale,
les outils fondamentaux identifiant
et structurant le groupe (loi,
charte, promesse, équipes, tenue)
passent avant ceux favorisant la progression
individualisée.
De même, celle-ci s'intègre plus facilement
dans les activités lorsqu'il y
a un projet d'unité ou d'équipe.
Les outils et la manière de les mettre
en place sont décrits dans les cahiers
pédagogiques de branche (que tous
les responsables ont lus en prenant
leur fonction), et font l'objet de temps
spécifiques dans tous les stages de
formation. La mise en œuvre effective
dans l'unité ne dépend donc souvent
plus que d'une réflexion des responsables
sur la planification et
l'organisation pratique de leur mise
en œuvre.
Impulser, donner l'envie
et les moyens,
sans se substituer
C'est cette réflexion que le CGL (ou
un cadre local spécialisé) peut susciter
et accompagner si elle ne se
fait pas spontanément, à l'occasion
des retours de stages de formation
par exemple.
Le bilan annuel d'activités ou les réunions
régulières du comité local, le
projet du groupe local, peuvent être
des occasions d'une réflexion commune
responsables/parents/cadres
locaux sur tel ou tel outil pédagogique.
Ils peuvent aussi favoriser les échanges
de pratiques entre responsables
des différentes unités (la plupart de
nos moyens pédagogiques étant
communaux différentes branches) et
les initiatives ou objectifs de progrès
sur leur mise en œuvre.
32

Les relations cadres / responsables
L'accompagnement local
des responsables
Les bilans (5)
Base de toute progression, le bilan est un outil incontournable
de la pédagogie unioniste. Mis en pratique dans tous les stages
de formation, il doit aussi devenir partie intégrante de la
vie du groupe local.
Fiche II-10
Des bilans réguliers
pour suivre et valoriser
la progression
Les bilans d'année et de camps paraissent
les deux points de passage
obligés, qui permettront à chaque
équipe d'identifier les éléments de
progression pour l'année suivante.
Mais des bilans plus réguliers (trimestriels
par exemple) peuvent être
utiles pour approfondir les échanges
ou certains problèmes rencontrés, en
tirer des enseignements pour la
suite, valoriser les progrès réalisés,
gagner en confiance et se donner
des objectifs d'amélioration sans attendre.
Un bilan ne doit pas être confondu
avec la résolution d'un problème à
chaud (difficulté particulière avec un
enfant, conflit entre responsables,
départ imprévu d'un responsable...),
qui peut nécessiter une ou plusieurs
réunions spécifiques. Le bilan permet
au contraire une prise de recul, une
analyse plus sereine des problèmes
rencontrés dans le trimestre, et aboutit
toujours à des perspectives positives
d'amélioration.
33 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Des bilans d'activité, mais
aussi de fonctionnement
Le point de départ est généralement
l'activité des unités : comment se sont
passés les sorties et les week-ends ?
Les enfants sont-ils assidus ? Où en
est-on dans la mise en œuvre du
projet d'unité et des outils pédagogiques
prévus ?...
Mais il est tout aussi important d'aborder
le fonctionnement des unités :
respect des plannings, anticipation
et qualité des informations diffusées,
gestion financière, logistique, gestion
des locaux et du matériel...
Enfin, un bon bilan aborde nécessairement
le fonctionnement des équipes
de responsables (équilibre des
postes d'action, compétences acquises,
relations au sein de l'équipe...),
ainsi que les relations avec les parents,
entre les unités ou avec les interlocuteurs
extérieurs.
Ces sujets ne sont pas tous passés
en revue à chaque réunion, mais il
est important qu'ils soient tous abordés
au moins une fois dans l'année.
Des bilans à géométrie
variable
Les bilans avec l'ensemble des responsables,
des cadres locaux et -
pourquoi pas - des parents délégués,
favorisent une bonne circulation de
l'information entre unités et la dynamique
du groupe local. Ils seront
d'autant plus appréciés qu'ils s'accompagnent
d'un temps convivial et
plus informel (repas en commun...).
Mais pour les gros groupes locaux,
ou dans certaines situations (notamment
en cas de problème ou de situation
tendue), il peut être préférable
de prévoir une réunion en groupe
plus restreint :
- CGL + une seule équipe de responsables
(pour une question propre
à une unité) + le cadre local
éventuellement concerné par le
sujet ;
- CGL + les chefs des unités pour
faire le point sur la gestion d'équipe
ou sur certains sujets pointus concernant
toutes les unités.
Dans tous les cas, il est nécessaire
de se poser la question du bon nombre
de participants (et de leur profil)
en fonction des points abordés : on
ne règle pas à 10 un problème relationnel
entre 2 personnes, de même
qu'on n'aborde pas la question des
relations entre unités ou de la fête du
groupe local sans que toutes les unités
soient représentées…
Il peut donc être intéressant de prévoir
un calendrier type des bilans
(avec ordre du jour et participants), à
annoncer d'emblée aux nouveaux
arrivants…
34

Les relations cadres / responsables
La formation et
la progression personnelle
des responsables
Fiche II-11
La formation des responsables est une priorité du Mouvement,
essentielle à la mise en œuvre d'un scoutisme de qualité dans
les unités. Là encore, l'équipe régionale et le CGL ont des rôles
complémentaires.
Tout responsable
doit se former
Les stages de formation, organisés
par les échelons régional et national,
constituent à la fois une obligation
et une chance pour les responsables.
Une obligation légale
d'abord, pour obtenir les autorisations
de camper des Directions Départementales
Jeunesse et Sport
(DDJS). Une obligation interne ensuite,
car les compétences d'anima-
teur et de pédagogue ne s'improvisent
pas. C'est pourquoi le Mouvement
demande à chacun de suivre
au moins un stage par an. Mais ces
formations sont aussi une chance et
une richesse. Elles permettent d'acquérir,
dans une ambiance généralement
conviviale, des compétences
utiles en dehors du scoutisme, certifiées
par des diplômes valorisables
dans le secteur de l'animation. Quel
responsable n'a pas utilisé son BAFA
pour gagner sa vie comme moniteur
35 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

de colonie ou de centre aéré ? C'est
pourquoi, si le Mouvement souhaite
faciliter l'accès à ces formations en
pratiquant des tarifs extrêmement
bas et en octroyant des bourses de
formation, il estime également normal
que les responsables y contribuent
financièrement.
Un double rôle pour le CGL
sur des thèmes éducatifs ayant des
implications plus personnelles. Par
exemple : engagement scout et études,
bénévolat et relations à l'argent,
tabac / libération vis-à-vis des substances
addictives, recherche spirituelle…
Enfin, lorsque l'équipe régionale organise
des journées ou week-ends
de formation complémentaires ciblés,
le CGL se doit d'inciter les responsables
à y participer.
Si l'équipe régionale se charge généralement
de relancer les responsables
pour les inscriptions en stage,
l'anticipation et la planification reviennent
toujours au CGL. Pour disposer
de chefs de camp qualifiés, il est souvent
nécessaire de planifier les formations
sur un an ou deux. Le CGL
peut aussi rechercher des subventions
permettant au groupe local de
contribuer financièrement à la formation
des responsables. En tant que
tuteur (au moins des « chefs d'unité »),
c'est à lui de suivre la progression
personnelle des responsables 1 , de
s'informer sur ce qu'ils ont appris en
stage, de les encourager pour la
mise en œuvre, de valoriser les acquis...
Mais les stages ne sont pas tout : le
CGL est aussi invité à contribuer directement
à la progression personnelle
des responsables en animant
au sein du groupe local des réflexions
1 : Voir cursus de formation dans le classeur de progression personnelle
36

Les relations cadres / responsables
Le contrôle qualité
des activités
Fiche II-12
Le CGL veille à la satisfaction des parents et des enfants par la
qualité du scoutisme vécu. Cela implique une certaine capacité
de contrôle, notamment sur les éléments incontournables
qui nous engagent.
Une double obligation
légale et morale
La qualité des activités de scoutisme
commence inévitablement par le
respect de la législation et de la sécurité
physique et affective des enfants
dont les responsables ont la
charge. C'est une sorte de « minimum
vital ». Si ces éléments font l'ob-
jet d'un contrôle systématique sur les
camps, la vigilance est souvent
moins grande pour les activités d'année.
Le CGL doit alors y être attentif et
vérifier que les obligations légales
sont connues des responsables (contrôle
a priori) et ont été respectées
(contrôle a posteriori), que les enfants
sont et se sentent en sécurité pendant
les activités.
37 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Un contrat de confiance
Au-delà de l'obligation légale, il y a
un enjeu de confiance entre les parents,
qui nous confient leurs enfants,
les responsables, qui s'engagent bénévolement,
et la structure E.E.U.d.F.
représentée localement par le CGL. A
chaque niveau, le « contrat de confiance
» doit fonctionner. C'est important,
pour les parents, de sentir que
l'équipe régionale ou l'équipe locale
ont confiance dans les responsables
et qu'ils se donnent les moyens, par
leur écoute et leur présence, d'assurer
que cette confiance soit durable.
Demander aux responsables de rendre
compte de leurs activités et assurer
un contrôle permet d'entretenir
cette confiance dans la durée. Le contrôle
doit aussi constituer un moyen
de reconnaissance pour les responsables,
permettant de valoriser leurs
réussites et points forts.
Le contrôle interne au
groupe local passe d'abord
par le dialogue
Au niveau local, le contrôle s'apparente
souvent aux bilans 1 faits en
équipe, ou même parfois avec les
enfants. L'auto-évaluation des responsables,
les questions posées
pour approfondir, si elles sont émises
dans un climat de confiance, permettront
généralement au CGL d'obtenir
les informations souhaitées.
Néanmoins, il peut s'avérer utile, pour
gagner en objectivité, de recueillir
par soi-même des informations en
entretenant des contacts réguliers
avec les parents et les enfants (en
faisant un tour au local à la fin des
activités par exemple). Il peut ainsi
veiller à la satisfaction des uns et des
autres et identifier les dysfonctionnements
éventuels, qui seront repris
par la suite dans les bilans.
Objectiver en faisant appel
à une tierce personne
Il est difficile d'être à la fois en position
d'accompagnement et de contrôle.
Si l'accompagnement nécessite
une proximité géographique, le
contrôle, lui, est plus ponctuel et peut
être effectué par un visiteur ponctuel.
C'est notamment le rôle des visiteurs
de camps (mandatés par la commission
nationale unioniste pour la formation)
et des visites des membres
de l'équipe régionale pendant l'année,
lorsqu'ils viennent observer la
réalité en participant aux activités.
Concrètement, pour que cela fonctionne,
il est préférable que tout le
monde accepte d'entrer dans cette
démarche, sinon cela risque d'être
compris comme de l'ingérence. On
peut aussi utiliser des outils d'évaluation
communs, que l'on peut créer
ensemble ou reprendre ailleurs.
Mais attention : qualité ne veut pas
dire « zéro défaut ». Dans notre secteur,
qui a trait aux relations humaines,
cela n'existe pas…
1 : Voir fiche II.10 - L’accompagnement local des responsables : les bilans (page 33)
38

Les relations cadres / responsables
La gestion de conflits
Fiche II-13
Les conflits sont inhérents à toute dynamique de groupe. Placé
au cœur des relations entre les acteurs du groupe local (parents,
responsables, cadres locaux), le CGL sera nécessairement
amené à gérer des relations conflictuelles.
Un rôle d'écoute
en prévention
Mieux vaut prévenir que guérir. C'est
pourquoi le CGL doit être attentif en
permanence à la satisfaction et aux
bonnes relations des uns et des
autres, à commencer par les relations
au sein des équipes de responsables.
Pour cela, il est nécessaire
de s'en donner les moyens en
ouvrant des espaces de dialogue où
chacun peut s'exprimer en toute liberté.
Cela passe par des temps réguliers
de discussion et d'évaluation
sur le fonctionnement du groupe local,
en combinant discussions collectives
d'ensemble ou en plus petit
groupe, voire individuelles si la nécessité
s'en fait sentir.
Intervenir en conciliateur 1
Lorsque l'insatisfaction se cristallise
dans une relation interpersonnelle et
se transforme en conflit ouvert, il est
nécessaire d'entamer une démarche
de conciliation. Le CGL, en principe,
est neutre et peut jouer ce rôle de
conciliateur dans la mesure où il n'est
pas personnellement impliqué dans
le conflit. Si tel n'est pas le cas, il sera
nécessaire de faire appel à un conciliateur
extérieur : un membre de
l'équipe régionale peut alors jouer ce
rôle. S'il s'agit d'un conflit entre le
groupe local et l'équipe régionale,
c'est le bureau national du mouvement
qui doit intervenir en conciliateur.
La conciliation consiste généralement,
dans un premier temps, à écouter
séparément les deux parties en
conflit, afin de bien comprendre leur
1 : On utilise aussi parfois le terme de médiateur
39 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

point de vue et les causes profondes
et immédiates du conflit. Pour cela, il
est souvent utile de refaire un historique
des relations entre les parties,
en distinguant à chaque étape-clé
les faits (ce qui s'est passé réellement,
les événements ou paroles
objectives, incontestables) et les opinions
ou sentiments (la façon dont
ces faits ont été interprétés, jugés ou
ressentis par chacune des parties,
les conclusions qu'elle en a tirées).
Dans un deuxième temps, on organise
une rencontre entre les deux
parties, qui doit permettre de revenir
sur cet historique « objectivé » pour
montrer ce qui, dans les attitudes /
interprétations / réactions des deux
parties a conduit à une escalade d'incompréhension.
S'il y a un véritable
point d'achoppement sur le fonds
d'une question, il s'agit, soit de trouver
le consensus en élargissant
éventuellement le débat à d'autres
personnes concernées ou compétentes,
soit de trancher ou de faire
trancher par la personne compétente
et légitime pour répondre à cette
question.
La dernière étape, une fois le problème
de fonds résolu, consiste à
identifier des points de progression
(en terme de méthode de travail,
d'échange d'informations, d'attitudes,
de comportement…) et à obtenir un
engagement de chaque partie sur
ces points de progression. Des modalités
de suivi particulières ou un
bilan ultérieur pourront alors être convenus
par les parties.
40

Les relations cadres / responsables
Les procédures
disciplinaires
Fiche II-14
On a beau être bénévole dans une association, on n'en a pas
moins un certain nombre d'obligations qui vont toutes dans le
sens de la protection physique et morale des personnes. Tout
manquement à ces obligations-là, et particulièrement en ce
qui concerne les enfants et les jeunes qui nous sont confiés,
doit être sanctionné. A terme, c'est la qualité des activités et la
crédibilité du Mouvement qui est en jeu.
Distinguer obligation
de moyen et obligation
de résultat
La qualité des activités, d'une manière
générale, relève d'une obligation
de moyen : lors de leur engagement
à l'entrée dans le Mouvement,
les responsables promettent de faire
« de leur mieux » pour mettre en
œuvre le projet éducatif. Si la motivation
et le sérieux s'étiolent, si le
rythme des activités diminue ou si
leur qualité se dégrade, on ne peut
sanctionner. Il faut en parler, cerner
les problèmes et réfléchir au soutien
que l'équipe locale peut apporter
pour améliorer les choses.
Par contre, un certain nombre de
points précis relèvent d'une obligation
de résultat et doivent faire l'objet
d'un contrôle : les aspects légaux en
sont un volet, mais aussi les éléments
inscrits dans les textes de référence
du mouvement : Règlement
intérieur, texte « Paradis artificiels »
(règles concernant la consommation
de tabac, d'alcool et de drogue) et
texte « Droits des participants aux
activités unionistes » (fixant notre
déontologie éducative en référence,
notamment, à la loi de 1998 sur le
bizutage). Le non-respect de ces textes
doit entraîner une sanction.
41 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Le CGL ne peut sanctionner
lui-même
Selon la gravité de la faute, différentes
sanctions peuvent être envisagées,
et différents échelons du Mouvement
impliqués dans l'affaire.
Dans tous les cas, le CGL ne peut
prendre lui-même une sanction disciplinaire
à l’égard d’un responsable 1 .
En cas de faute présumée ou prouvée
(non-respect des textes énoncés
ci-dessus), il doit en référer à l'équipe
régionale, qui, conformément aux
statuts, nomme les responsables ;
celle-ci instruira le dossier et prendra
la décision adéquate. L'équipe
régionale a également le pouvoir de
suspendre un cadre local ou le CGL
de ses fonctions.
Différents niveaux de
sanction
La sanction maximum est la radiation
de la personne fautive, impliquant
l'interdiction définitive d'exercer
toute activité au sein du
Mouvement. Elle ne s'applique bien
entendu que dans le cas de fautes
très graves et ne peut être prononcée
que par l'échelon national du
Mouvement.
Les sanctions intermédiaires sont la
suspension d'une fonction temporaire
ou définitive (la personne pouvant
néanmoins occuper d'autres
fonctions dans le Mouvement), ou la
limitation expresse des responsabilités.
1 : Voir fiche II-12 - Le contrôle qualité des activités (page 37)
Tous ces textes (légaux ou internes) sont inclus dans le Lien administratif distribué chaque année
42

La vie de échelons : le groupe local
L'organisation
du groupe local
Fiche III-1
Constitué dans l'idéal de 80 à 100 membres, le groupe local se
doit d'être bien organisé pour bien fonctionner et devenir un
lieu « où il fait bon s'engager » !
Un bon équilibre
des tranches d'âge !
La pérennité du groupe local n'est assurée
que si chaque tranche d'âge
constitue un « réservoir » suffisant
pour la suivante. Dans l'idéal, le
groupe local 1 comprend donc :
- une meute de 30 louveteaux (ou
deux meutes de 20 louveteaux,
l'expérience prouve qu'il est difficile
de tenir longtemps une unité
de 40 enfants),
- une unité de 30 d'Éclaireuses-
Éclaireurs,
- 2 équipes de 6 Aîné(e)s environ.
Chaque unité est animée par une
équipe de 4 responsables, les aînés
se contentant souvent d'un répondant
par équipe. Le groupe local est
coordonné par un Conseiller de
Groupe Local et animé par une
équipe de 4 à 6 cadres locaux.
Si certains maillons de la chaîne sont
faibles ou inexistants, le souci des
cadres locaux est alors de les renforcer
ou de les créer .
Les cadres locaux
ont aussi une vie d'équipe
Compte tenu des enjeux et des attendus
en matière d'accompagnement
des responsables, il est impensable
d'imaginer qu'une personne
seule puisse y répondre complètement
! Une fois nommé, et s'il est
arrivé seul, le premier souci du CGL
va donc être de s'entourer d'une
équipe de cadres compétents et
motivés 2 .
1 : Voir fiche III.7 - Le développement du groupe local (page 55)
2 : Voir fiche III.6 - Le recrutement et l'accueil de cadres locaux (page 53)
43 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Ainsi constituée, cette équipe se répartit
les postes d'action : finances,
locaux, matériel, relations extérieures,
voire « conseillers de branche »
pour appuyer les différentes unités.
Il n'est pas interdit de se doter d'une
organisation particulière pour le
montage d'un « grand coup » en
groupe local : on s'appuiera alors
naturellement sur le réseau des parents,
des anciens responsables, des
amis, dont on constituera et maintiendra
à jour un fichier, comme un
vivier des « personnes ressources ».
Il ne reste alors plus au CGL qu'à orchestrer
le tout, en veillant à ce que
cette équipe n'oublie jamais qu'elle
est là avant tout au service des responsables
et des enfants.
44

La vie de échelons : le groupe local
La dynamique
du groupe local
Fiche III-2
Le groupe local est LE lieu où se vit le scoutisme. Une bonne
dynamique de groupe local, fondée sur une communauté de
membres ayant plaisir à se retrouver et à monter des projets
ensemble, est un facteur clé de motivation et de fidélisation
des responsables. C'est aussi une condition nécessaire pour
renforcer les liens entre unités et, ainsi, rendre naturel pour les
enfants le passage d'une branche à l'autre.
Le comité local constitue
le noyau dur du groupe
local
La dynamique se crée d'abord grâce
aux liens créés entre les responsables
des différentes unités, les cadres
locaux et les parents délégués,
qui forment le noyau dur du groupe
local (appelé comité local). Ces liens
pourront se développer d'abord grâce
à des réunions régulières (pour des
bilans, des temps d'échanges ou de
formation, des projets…). Des rencontres
conviviales qui permettront
de mieux se connaître sont également
à encourager au sein du comité
local (dîner pris en commun
avant ou après les réunions, sorties
organisées en dehors du strict cadre
unioniste…).
La dynamique passe par
des projets de groupe local
Cela peut se concrétiser par une fête
annuelle de groupe, un week-end de
rentrée commun à toutes les unités
(permettant l'accueil des nouveaux
et le passage d'une branche à
l'autre), une journée « portes ouvertes
», une sortie commune parentsenfants,
voire un projet d'année ou
de camp pour l'ensemble du groupe
45 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

local. Ce sont ces activités et projets
communs qui renforcent les liens entre
unités et mobilisent les responsables,
à condition toutefois qu'ils
n'empiètent pas sur ceux des unités
et que les responsables en soient
vraiment partie prenante.
Le groupe local peut aussi s'insérer
dans la dynamique de la paroisse
avec laquelle il est lié, en s'associant
aux événements existants (cultes de
jeunes, fêtes de paroisse, activités
diaconales, etc.), tout en faisant attention
à ne pas exclure de cette dynamique
les membres non chrétiens
du groupe local.
Un réseau d'amis pour
soutenir les projets
La dynamique passe également par
mise en place d'un réseau d'amis du
groupe local, constitué d'anciens
responsables ou de parents, voire de
personnes proches (paroisse par
exemple). Ces personnes ressources
ont vocation à donner des coups
de main ou à s'impliquer ponctuellement
dans la vie du groupe local
(voir fiche I.3 - page 9).
Par exemple, un ancien CGL est sollicité
par son groupe local pour organiser
un grand rassemblement
scout destiné à fêter un anniversaire
marquant du scoutisme dans la ville.
Pour faire vivre ce réseau, il est nécessaire
d'en solliciter régulièrement
les membres (notamment pour les
projets et activités de groupe local)
et d'entretenir les contacts avec un
moyen de communication approprié,
telle qu'une feuille d'information ou
un site internet du groupe local.
46

La vie de échelons : le groupe local
L'assemblée locale
Fiche III-3
L'assemblée locale est la réunion de l'ensemble des membres
du groupe local ou leurs représentants : responsables, cadres
locaux, éclaireuses et éclaireurs, aînés et parents, représentant
leurs enfants inscrits en branche cadette et branche moyenne.
Un temps fort
pour le groupe local
L'assemblée locale a lieu au minimum
une fois par an et répond à un
double objectif :
- élire des délégués 1 parmi les parents
des louveteaux et éclaireurs,
qui les représenteront à l'assemblée
régionale, puis éventuellement
à l'assemblée générale ;
- encourager l'implication de parents
dans la vie du
groupe local et constituer
ainsi un vivier de futurs
cadres locaux.
En effet, plus un groupe
local pourra s'appuyer sur
des parents acceptant de
s'impliquer, mieux sa pérennité
pourra en être assurée.
Le Mouvement
souhaite donc que les assemblées
locales constituent
un véritable temps
fort de la vie des groupes
locaux, un moment
d'échange destiné à favoriser
l'implication d'un
nombre conséquent de
parents au sein du groupe
local en les intégrant peu
à peu.
1 : Dans une association « loi 1901 », l'ensemble des personnes adhérentes doivent être représentées à
l'assemblée générale, la représentation des adhérents mineurs étant assurée par leurs parents ou leur
tuteur légal. De cette nécessité de faire représenter nos adhérents mineurs au sein des instances régionales
et nationales de notre mouvement sont nées les assemblées locales, permettant d'élire ces « parents
délégués ».
47 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

L'assemblée locale
lance l'année
L'assemblée locale doit être logiquement
organisée lors de la reprise des
activités unionistes, généralement
début septembre, afin de permettre
aux parents délégués de participer à
l'assemblée régionale de leur région
(qui a généralement lieu, selon les
régions, entre mi-septembre et mioctobre).
Reprendre début septembre
permet aussi de relancer rapidement
une dynamique d'année,
avant que d'autres activités aient
rempli les emplois du temps.
Toutefois, s'il s'avère difficile de réunir
les parents dans une période de
rentrée chargée, une autre solution
peut être de faire l'assemblée locale
en juin pour élire les parents délégués,
puis de faire une réunion de
rentrée un peu plus tard en octobre
une fois que les nouveaux sont arrivés.
Bien doser information
et convivialité
Si l'assemblée locale est la réunion
d'accueil pour les nouveaux parents,
elle doit leur permettre de faire
connaissance avec les responsables
qui encadreront les unités du groupe
local, le CGL 2 et les cadres locaux. En
termes d'animation, préparer une activité
pour les parents, qui soit conviviale
et donne un aperçu de notre
savoir-faire en matière d'organisation
de jeux, peut donner ainsi l'occasion
de « briser la glace » !
En termes de contenu, l'assemblée
locale est aussi l'occasion de :
- rappeler les grandes lignes du
projet éducatif des EEUdF,
- informer sur les débats en cours
au sein du Mouvement, afin de
motiver les parents délégués potentiels
à se présenter,
- rendre compte de l'année écoulée
au sein du groupe local (activités
et finances),
- présenter les projets d'activité de
l'année de chaque unité et du
groupe local, voire de la région,
- régler les questions logistiques
(calendriers, cotisations, transports,
matériel, etc.) en sollicitant les
coups de main ponctuels.
2 : Conseiller de Groupe Local
48

La vie de échelons : le groupe local
Les parents délégués
Fiche III-4
Association de loi 1901, les EEUdF sont tenus d'organiser chaque
année une assemblée générale dans laquelle tous ses
membres soient représentés. De l'obligation de faire représenter
lors de cette AG des membres en majorité mineurs est née
l'idée de parents délégués.
De l'obligation légale
au choix de partenariat
Nous considérons les parents
comme nos partenaires éducatifs,
même si nous sommes bien conscients
qu'en matière d'éducation,
nous ne pouvons prétendre à un rôle
aussi important que le leur.
C'est pourquoi nous souhaitons faire
d'une obligation institutionnelle l'occasion
d'un véritable partenariat éducatif.
En tant que bénéficiaires indirects
de notre projet éducatif, les
parents sont ainsi invités à interpeller
le mouvement sur ses options
éducatives, mais aussi à être force
de propositions sur ses orientations
en fonction de leurs thèmes de prédilection.
Un système d'élection
en cascade
L'assemblée locale élit tout d'abord
les parents délégués qui les représenteront
à l'assemblée régionale.
Les parents doivent être élus à raison
d'un titulaire et d'un suppléant
49 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

par unité de louveteaux ou d'éclaireurs
du groupe local. Les modalités
de scrutin sont à la libre appréciation
du comité local. Mais ATTENTION !
Un parent qui serait par ailleurs luimême
« adhérent » du Mouvement,
c'est-à-dire cotisant en son nom propre
comme cadre local, équipier régional,
voire responsable d'unité, ne
peut être élu comme représentant
des adhérents enfants.
Lors de l'assemblée régionale, le rôle
des parents délégués est simplement
de prendre part aux votes pour
élire leurs délégués à l'assemblée
générale.
Les parents délégués
peuvent jouer un rôle
important au plan local
L'un des rôles des parents délégués
est, au niveau local, d'assurer le relais
entre les parents et le CGL sur le
projet éducatif et la façon dont il est
vécu dans les unités, voire d'interpeller
le CGL dans certains cas. Les parents
délégués peuvent être le moteur
du réseau de parents pour
l'accueil des nouveaux et la participation
aux temps forts de la vie du
groupe local (animation, mais aussi
visite de l'équipe régionale, débats
sur des questions éducatives...)
Grâce à leur meilleure connaissance
du Mouvement, ils constituent ainsi
un vivier de cadres locaux potentiels,
s'ils souhaitent s'investir davantage
ultérieurement.
Pour les délégués à l'AG,
une bonne préparation
est nécessaire
Plus que pour tout autre délégué, qui
connaît généralement mieux le
Mouvement, il est essentiel de bien
préparer les parents pour leur permettre
de jouer pleinement leur rôle
à l'AG. Un guide du délégué à l'AG
leur sera envoyé à l'avance par le
secrétariat national, si leur nom figure
bien dans le procès verbal de
l'assemblée régionale.
Les sujets d'AG sont généralement
l'aboutissement du travail du Conseil
d'Administration tout au long de l'année
qui précède. Cette préparation
peut donc se faire en participant aux
préparations de CA avec l'équipe régionale
(ou l'administrateur) pour
ceux qui le souhaitent et selon les
centres d'intérêts.
Les parents délégués ne participant
pas à l'AG peuvent également y contribuer
et servir de relais d'information
ou de consultation auprès des
parents du groupe local.
50

La vie de échelons : le groupe local
Les relations extérieures
du groupe local
Les relations extérieures servent à renforcer la notoriété et à
stimuler le recrutement au sein des unités. En ce sens, elles
sont doublement indispensables pour assurer la pérennité du
groupe local.
Fiche III-5
Les relations avec la mairie
favorisent la capacité
du groupe local
à se développer
La mairie octroie des subventions,
peut faciliter l'accès à tel ou tel service
municipal, voire trouver des locaux
dans certains cas. La première
chose est donc de l'informer régulièrement
des activités du groupe local.
Mais les relations avec les autorités
et les services municipaux peuvent
se traduire de diverses autres
façons : faire publier des articles et
des annonces dans le bulletin municipal,
organiser des rencontres régulières
avec les services municipaux
(jeunesse, finances, transports,
communication, etc.). Cela peut comprendre
également une participation
à la commission extra-municipale
jeunesse (là où une telle instance
existe !), la préparation et l'organisation
d'une permanence d'accueil à
un stand lors du forum associatif…
Les relations avec
la paroisse renforcent
l'enracinement
du groupe local
Dès lors que les activités se déroulent
au sein de locaux paroissiaux,
les relations avec la paroisse sont
indispensables. La paroisse constitue
un vivier de recrutement d'enfants,
tandis que le groupe local regroupe
la plupart des activités de
jeunesse, sans pour autant prétendre
au monopole. Les activités du
groupe local doivent alors être organisées
en bonne intelligence avec
51 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

celles de la paroisse. Le groupe local
vit, dès lors, au même rythme que
cette paroisse, sans en avoir toutes
les contraintes. Une communication
doit être réalisée sur les activités du
groupe local, non seulement lors du
culte de rentrée, mais aussi à l'occasion
des rencontres organisées pour
les parents d'enfants participant à
l'école biblique ou au catéchisme.
Il est finalement souhaitable, pour faciliter
ces échanges, qu'il y ait un
membre du conseil presbytéral au
sein du comité local unioniste.
Les contacts avec la CAF
facilitent le soutien
du groupe local
à la formation
La représentation au sein de la Caisse
d'Allocations Familiales est souhaitable
pour se faire connaître, obtenir
les informations nécessaires à l'octroi
de subventions (aide à la formation
des responsables par exemple)
et identifier les bons interlocuteurs qui
favoriseront le traitement administratif
des dossiers. Il s'agit de participer
aux commissions thématiques, ainsi
qu'aux réunions d'information.
Une telle représentation peut être
assurée par des membres du réseau
d'amis du groupe local, l'essentiel
étant, dans ce contexte, d'assurer une
présence et une remontée d'informations.
Des relations avec les
autres groupes scouts pour
un enrichissement mutuel
Il est souhaitable d'entretenir des relations
avec d'autres groupes scouts
locaux issus du Scoutisme Français
et reconnus par le ministère de la
Jeunesse et des Sports, voire de susciter
des activités et projets communs,
afin de développer la notoriété
du scoutisme au plan local et de renforcer
les coopérations avec les autorités
municipales. La mutualisation
de certaines tâches matérielles, la
mise en commun du fichier des lieux
de sorties ou de week-ends, l'organisation
d'activités ou de formations
techniques communes, sont autant
de pistes de collaboration à explorer.
52

La vie de échelons : le groupe local
Le recrutement
de cadres locaux
Les publics cibles (1)
Fiche III-6
L'objectif est de constituer une équipe aux profils complémentaires
et non de rechercher un ou deux moutons à cinq pattes
! Il faut donc chercher dans tous les réseaux du Mouvement,
en ciblant également les tranches d'âge.
Les parents sont les
premiers concernés
Soucieux de la bonne marche du
groupe local, les parents ont un intérêt
particulier à s'engager. On les
motivera généralement à partir d'un
cahier des charges bien délimité et
ciblé sur une compétence technique
qu'ils peuvent facilement utiliser. Les
anciens parents délégués sont un vivier
à privilégier : ils ont une vision
plus large du Mouvement, en connaissent
quelques rouages et ont
déjà fait une démarche d'engagement.
Attention cependant, un cadre
local doit adhérer au mouvement en
payant sa cotisation : il ne peut donc
être parent délégué en cours de mandat
(qui, lui, ne peut pas être cotisant).
53 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Cibler les anciens
du Mouvement
Le réseau des anciens responsables
du groupe local est un vivier à privilégier,
même s'ils n'habitent plus la
même ville. On remarque que beaucoup
de groupes locaux sont tissés
autour du réseau d'anciens du
groupe local.
Deux options existent : on peut tenter
de les « récupérer » dès qu'ils quittent
leur fonction de responsable
d'unité, pour un engagement moins
prenant et plus ciblé. L'inconvénient
pouvant être un manque de distance
par rapport aux nouveaux responsables
et la difficulté à leur laisser une
marge d'autonomie.
Sinon, on peut les retrouver quelques
années plus tard (via le fichier des
cotisants, celui de la paroisse...),
quand ils sont engagés dans une vie
professionnelle.
Les anciens équipiers régionaux ont
eu un engagement plus long dans le
Mouvement : ils seront sensibles à
nos valeurs et à l'argument de sa
pérennité. S'ils peuvent parfois manifester
une certaine réticence par
peur qu'on leur en demande trop, il
est important de leur proposer un
engagement ponctuel en leur faisant
sentir que le CGL est là et qu'on ne
leur demandera pas de porter l'ensemble
du groupe local.
Ne pas oublier la paroisse
S'engager au service des autres peut
être ressenti comme un engagement
de chrétien, pour donner un sens très
concret à l'expression de sa Foi. C'est
pourquoi les adultes engagés dans
la paroisse, et notamment les conseillers
presbytéraux, peuvent se laisser
convaincre. Le ciblage peut se
faire avec l'aide du pasteur. A priori,
contacter en premier la personne qui
est responsable de la jeunesse ou
un ancien responsable du groupe de
jeunes, et les personnes gravitant
autour de l'école biblique.
Enfin, le CGL ne doit pas négliger de
recruter parmi ses amis hors du
Mouvement : après tout, comme
pour les jeunes, rien ne vaut des liens
affectifs pour motiver des personnes
à « travailler » ensemble !
54

La vie de échelons : le groupe local
Le recrutement
de cadres locaux
Approcher et motiver (2)
Fiche III-7
Une chose est sûre : les appels collectifs à candidature lancés
lors des assemblées locales sont peut-être nécessaires, mais
sûrement pas suffisants. On ne recrute qu'en allant chercher
les gens individuellement, avec une démarche et un argumentaire
adaptés à leur profil.
Une approche adaptée
aux profils
Les cadres adultes n'ont pas les mêmes
sources de motivation que les
jeunes responsables. Bien connaître
leurs motivations potentielles permettra
de mettre en avant les arguments
justes qui les convaincront .
Il faut ensuite choisir le meilleur in-
terlocuteur. Il est certain qu'on aura
plus de chance de réussir à convaincre
si celui ou celle qui fait la proposition
a un profil similaire (âge, situation
sociale…) à celui de la personne
ciblée. Mais une approche faite par
les responsables eux-mêmes, bénéficiaires
directs du soutien apporté,
peut aussi s'avérer efficace.
Dans tous les cas, le GCL finit par in-
55 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

tervenir : en effet, c'est lui qui travaillera
en premier lieu avec le cadre
local. Il est donc le mieux placé
pour lui « vendre » un projet ou une
responsabilité.
Le choix du moment, enfin, est crucial
: évoquer un coup de main possible
en fin de réunion ou de culte
alors que chacun est pressé de rentrer
chez soi, ou lors d'une rencontre
fortuite dans la rue, est voué à l'échec.
Créer une occasion spéciale et conviviale
pour en parler et prendre le
temps de discuter, de convaincre, de
répondre aux objections, a de
meilleures chances d'aboutir. Pour
les anciens, privilégier les réunions
de retrouvailles. Pour un parent ou
un conseiller presbytéral, un rendezvous
individuel permet sans doute
de mieux cibler le discours.
Une démarche préparée
et suivie
L'invitation sera toujours individualisée
(même pour une réunion collective)
et faite de préférence par téléphone
plutôt que par courrier : ne
laissez aucune chance à la personne
ciblée de vous oublier !
Le rendez-vous aura été préparé par
le CGL : une accroche pour donner
envie par une brochure attractive, un
film (la vidéo présentant le Mouvement
par exemple), les photos des
derniers camps ou du grand coup du
groupe local. Puis des arguments
plus rationnels : le projet éducatif, les
enjeux éducatifs du Mouvement, les
problèmes actuels,… bref, tous les
éléments contribuant à montrer qu'on
a besoin de cadres locaux ! Puis conclure
sur des propositions concrètes
et précises pour délimiter l'engagement
et rassurer : les cahiers des
charges permettent de donner une
vision précise des responsabilités
dont le groupe local a besoin 1 . Ils pourront
cependant être adaptés aux motivations
et compétences de chacun.
La première réunion ne doit pas avoir
pour objectif de « faire signer » les
gens. Il est important de leur laisser
un délai de réflexion, puis de les rappeler
pour connaître leur décision. Un
engagement « arraché de force »
n'est jamais bon à long terme. Le
coup de fil permettra de comprendre
ce qui bloque pour un réajustement
de l'argumentaire ou une tentative
ultérieure.
1 : Voir fiche I.5 - Les cadres dont le Mouvement a besoin (page 13)
56

La vie de échelons : le groupe local
L'accueil et l'intégration
des cadres locaux
Comme pour les responsables, un bon accueil et une démarche
d'engagement explicite sont des clés de réussite.
Fiche III-8
L'accueil relève de
la responsabilité du
Conseiller de Groupe Local
L’accueil est d'abord individuel : donner
le livret d'accueil pour permettre
au nouveau cadre local de se faire
une première idée sur la structure du
Mouvement et pour les anciens de
s'y replonger. Puis le classeur de progression
personnelle et tout autre
document (Lien administratif, cahiers
de branche...) permettant au cadre
local, selon sa fonction et son expérience,
de mieux connaître et comprendre
le Mouvement et ce qu'on
attend de lui.
Un accueil collectif est ensuite nécessaire
: au sein de l'équipe locale
d'abord. Ce sera le moment d'expliquer
le fonctionnement du groupe
local, de discuter de la situation et
des besoins, de préciser les difficultés.
C'est important de savoir où l'on
met les pieds. Ainsi complétée,
l'équipe pourra alors se répartir les
responsabilités et cibler les cahiers
des charges selon les compétences
des uns et des autres.
L'accueil en comité local permettra
au cadre local de faire connaissance,
si nécessaire, avec les responsables
et les parents délégués. Enfin, les
réunions de parents ou assemblées
locales lui permettront dans un
deuxième temps de se faire connaître
des parents si cela s'avère utile
pour sa fonction.
L'engagement et
l'intégration dans
le Mouvement
Soyons clairs : hormis peut-être pour
les anciens cadres régionaux, la
motivation des cadres locaux est
avant tout… locale ! Il ne faut donc
pas les effrayer en leur demandant
d'emblée de participer à des réunions
régionales.
Par contre, un engagement explicite,
comme pour tout responsable du
57 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Mouvement, parait important, ne serait-ce
qu'à titre d'exemple. L'engagement
sur la mise en œuvre du projet
éducatif leur paraîtra peut-être
absurde dans un premier temps.
Pourtant, les cadres locaux ont également
un rôle éducatif et formateur...
à l'égard des responsables. Se pencher
sur le projet éducatif sera alors
l'occasion de réfléchir à ce rôle et à
la manière de l'exercer. Il est surtout
important que les cadres locaux discutent
vraiment avec les responsables
du cahier des charges qui aura
été défini, afin que tout le monde soit
d'accord sur ses responsabilités respectives.
Cela peut se traduire par
un écrit précis, où le rôle de chaque
cadre est explicite pour les responsables.
En effet, rien de pire pour un
cadre local que de partir sur un malentendu,
avec la consigne d'accompagner
dans un domaine des responsables
qui, en réalité, ne le
souhaitent pas et n'attendent rien de
lui...
Enfin, il est important de fixer une
durée d'engagement. Une personne
s'engagera plus facilement si elle sait
pour combien de temps. Même court
(une année), l'engagement sera toujours
renouvelable et on ajustera au
moins les responsabilités et les objectifs
éventuels en connaissance de
cause.
58

La vie de échelons : le groupe local
La formation
des cadres locaux
Pour assurer une présence efficace auprès des responsables
au-delà de l'aspect « technique » du cahier des charges, il est
indispensable que les cadres locaux se forment.
Fiche III-9
Le Conseiller de Groupe
Local doit se former en
priorité
Le Mouvement lui propose de compléter
ses compétences au plus tôt
après sa prise de fonction, afin qu'il
puisse assurer pleinement son engagement.
Cette formation prend la
forme de week-ends organisés chaque
année par l'échelon national
(Commission Cadres et Réseaux
d'Adultes - COCARESA). Elle est orientée
sur la connaissance du Mouvement,
le rôle du CGL dans l'animation
du groupe local et la formation
des responsables. La partie plus technique
de la formation (pédagogie de
branche, cadre légal et logistique des
activités, finances et administration,
relations extérieures,...) est à la carte
afin de prendre en compte la diversité
des compétences.
Les autres cadres locaux sont invités
à se former, si nécessaire, sur leur
domaine de responsabilité.
La formation est assurée
en priorité par l'Equipe
Régionale
L'Equipier Régional chargé des Cadres
et Réseaux d’Adultes (ou, à défaut,
le Coordionnateur Régional) est
chargé d'assurer la formation des
CGL. Leur progression ne fait pas l'ob-
59 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

jet d'un suivi formel comme pour les
responsables, mais l'Equipier Régional
chargé des Cadres et Réseaux
d’Adultes doit veiller à ce que chacun
d'eux se sente suffisamment
formé pour assurer son rôle local. Il
doit notamment assurer une formation
de base minimale si le CGL n'a
pas pu suivre le week-end national.
La formation des CGL passe avant
tout par l'échange d'expériences. Elle
doit être pratique, afin de fournir des
références, des outils utilisables rapidement.
Généralement, lors des
AREGI 1 , un temps spécifique est consacré
à leur information et aux échanges
d'expériences. Des rencontres
complémentaires en cours d'année
peuvent être organisées autour de
thèmes particuliers : les questions sur
un dossier de branche, les difficultés
et réussites de l'année, la préparation
des camps ou des assemblées
locales, l'obtention de subventions,
l'utilisation de nouveaux formulaires
du Mouvement, le recrutement de
cadres, l'entretien du matériel, ...
La formation des autres cadres locaux
est assurée en priorité par le
CGL. Mais celui-ci peut aussi transmettre
les besoins spécifiques à l'ER,
afin qu'elle organise les sessions
nécessaires. De plus, des échanges
avec ceux qui assurent ou ont assuré
une responsabilité similaire ne
peuvent être que profitables. Les
AREGI et les activités régionales sont
des moments privilégiés pour de telles
rencontres.
La formation peut prendre
diverses formes.
Outre les formations organisées à
l'échelon régional, la formation, c'est
aussi :
- La lecture des documents de référence
et des revues du Mouvement
auxquelles sont abonnés les cadres
locaux.
- La participation éventuelle aux stages
de formation BAFD organisés par
le Mouvement à l'attention des responsables.
1 : assemblées régionales, organisées par l'équipe régionale au moins une fois par an, parfois plus, pour
l'ensemble des responsables et cadres de la région.
60

La vie de échelons : le groupe local
Le développement
du groupe local
Fiche III-10
Le développement du groupe local se prévoit sur du long terme
(2 ou 3 ans), en procédant par étapes. C'est pourquoi le CGL
ne peut mener une action efficace que sur 3 ans au moins, et
si possible sur 6 ans, le temps de consolider les acquis et de
passer le relais.
Renforcer les unités
existantes en priorité
Il s'agit de veiller à la qualité des activités
1 et aux effectifs des unités , en
sensibilisant notamment les responsables
à la nécessité de recruter pour
atteindre les effectifs cibles (même
chez les aînés). Pour suivre de façon
optimum les unités, il faut veiller et
agir en priorité sur les facteurs suivants
:
- une bonne communication : des
informations claires et données en
temps utiles,
- un bon état du matériel et des
locaux,
- des finances saines,
- des équipes de responsables
compétentes ou qui le deviennent
en se formant.
Si tous ces domaines sont au point, le
reste suivra plus facilement. Par contre,
on ne peut pas agir directement
sur la motivation, l'imagination, l'efficience
des responsables, la confiance
des parents... et les effectifs ! Donc,
avant de faire une « journée copains »
pour stimuler le recrutement d'enfants,
il faut avoir un local présentable, du
matériel rangé, un grand jeu bien préparé
et une bonne communication...
1 : Voir fiche II.12 - Le contrôle qualité des activités (page 37)
61 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Renforcer le groupe local
par la création d'unités
Le groupe local ne peut se développer
que si toutes les branches sont
représentées 2 .
Il peut donc s'avérer nécessaire de
(re)créer une nouvelle unité pour assurer
une continuité entre les tranches
d'âge. On peut aussi être amené
à dédoubler une unité trop importante.
- une malle développement (offerte
à chaque unité créée), contenant
du matériel pédagogique, les documents
de branche, insignes,
matériel de jeux.
Enfin, il est important de veiller au
passage d'une branche à l'autre pour
fidéliser les enfants : anticiper ce
passage, en parler avec les responsables
et les parents, l'encourager
auprès des enfants et le valoriser au
niveau du groupe local.
Porter une attention
particulière à la branche
aînée
Pour cela, faites appel à l'équipe régionale,
qui vous proposera des
outils :
- un classeur développement, qui
comprend une méthode de création
d'unité (étude de faisabilité,
création, lancement, soutien) et
des fiches techniques (recrutement
de responsables, kit journée-copains,
kit d'activités sur un trimestre).
Constituer chaque année une équipe
d'aînés est un facteur clé de continuité,
notamment pour le renouvellement
des responsables. Mais attention
à ne pas précipiter les choses
et vouloir « récupérer » les aînés dès
17 ou 18 ans pour qu'ils deviennent
responsables : c'est le meilleur
moyen de les en dégoûter ! Il est fondamental
que les aînés vivent un
projet d'envergure avant de vouloir
(et pouvoir) en mettre un en place
pour des louveteaux ou des éclaireurs.
Trouver des répondants pour
ces aînés doit donc être une préoccupation
majeure du CGL. Ne pas
avoir de répondant bien formé compromet
fortement le fonctionnement
efficace d'une équipe d'aînés et, à
terme, sa survie.
2 : Voir fiche III.1 - L'organisation du groupe local (page 43)
62

La vie de échelons : le groupe local
Les liens avec les échelons
régional et national
Fiche III-11
Le groupe local appartient à un Mouvement. S'il doit avoir une
identité propre pour fidéliser ses responsables, il a aussi besoin
d'ouverture sur le reste du Mouvement pour bénéficier de
sa dynamique et rester en prise avec ses évolutions.
Participer à la vie régionale
L'échelon régional est d'abord un lieu
de formation et de ressourcement,
mais aussi un lieu où se vit la dynamique
du Mouvement (lors des assemblées
régionales, des projets et
grand coups régionaux). Sans prendre
le pas sur les activités locales,
les activités régionales doivent constituer
une occasion pour les responsables
de préparer et vivre des activités
de qualité avec les enfants : c'est
en tout cas dans cette perspective
qu'elles sont généralement conçues.
Pour les cadres locaux et les parents
délégués, s'ils sont parfois moins
sensibles à la dimension « dynamique
», la participation à des instances
ou rassemblements régionaux
permet avant tout des rencontres et
des réflexions nouvelles, renforce la
compréhension du Mouvement et
de sa « culture » et, nous pouvons
l'espérer, le sentiment d'appartenance.
Ce sont autant de facteurs de
ressourcement et de motivation qui
se répercuteront sur la dynamique
locale.
Le CGL, enfin, joue un rôle clé de relais
entre la région et le groupe local
: il doit se tenir informé des décisions
prises dans le Mouvement, les
répercuter et garantir leur application
au sein du groupe local. Il doit aussi
faire remonter les informations nécessaires
(calendrier des activités...)
au bon fonctionnement de la région.
Ce relais peut se faire à distance,
mais il est facilité lorsque le CGL utilise
les occasions de rencontres en
direct qui lui sont offertes. Il est aussi
important, pour le bon fonctionnement
des groupes locaux, qu'il s'implique
dans les rencontres de cadres
63 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

locaux organisées par l'équipe régionale,
qu'il témoigne de ses pratiques,
de ses réussites mais aussi de ses
difficultés. Souvent, il recevra au
moins autant qu'il donnera.
Faire participer l'équipe
régionale à la vie locale
Il est utile, pour une bonne collaboration
avec les équipiers régionaux,
de renforcer les liens en les associant
au maximum à la vie du groupe
local.
Envoyez-leur des informations régulières,
mais surtout invitez-les à l'assemblée
locale ainsi qu’aux réunions
clés du comité local... sans parler des
grands coups.
S'impliquer dans les
instances nationales
Le fonctionnement du Mouvement repose
sur la participation active de ses
membres. Nous avons l'ambition
d'être un lieu d'apprentissage et
d'exercice de la démocratie. Même
pour un petit Mouvement, ce n'est pas
toujours facile. Mais il en va de sa
bonne santé que les instances décisionnelles
fonctionnent et soient représentatives
« du terrain ». C'est
pourquoi il est important que chaque
groupe local envoie des parents délégués
à l'AREGI 2 , dont certains seront
envoyés à l'AG. D'où l'importance
de réussir les assemblées locales et
d'impliquer petit à petit les parents
délégués dans les réflexions éducatives
du Mouvement.
1 : Voir fiche III.4 - Les parents délégués (page 49)
2 : Voir fiche III.3 - L'assemblée locale (page 47)
64

Annexe 1
LES DOCUMENTS DE
REFERENCE DES EEUdF
Le Mouvement publie de nombreux outils dont les références
sont citées ci-dessous. Pour vous aider, chaque référence est
accompagnée de mots-clés.
Pour les louvettes et les louveteaux
La Meute tout feu tout flamme
(meute, règles de vie, conseil, sizaine, approche psychologique de l'enfant, l'équipe de
responsables, l'éveil spirituel, lancement d'année...)
Au Soleil de l'Aventure
(pédagogie active, promesse, sept animaux, pistes, aventure, histoire à vivre...)
En avant le camp
(projet, organisation du camp, aménagement, vie quotidienne, activités)
Le Carnet d'aventures
(tenue, territoire, histoire du scoutisme, traces, pistes, la loi)
Le Classeur des pistes
(contrat de piste, fiches de pistes, histoire des animaux)
Pédagogie optimist voile
La revue trimestrielle « Kotick » et son encart « Kotick parents »
Pour les éclaireuses et les éclaireurs
La Méthode Scoute Unioniste pour les Eclaireuses ou Eclaireurs
(fiches pratiques en dossier d’approfondissement)
Camper avec les 12-16 ans
(projet du camp, méthode, travail en équipe, postes d'action)
Le carnet Bivouac
le carnet de l'éclaireur (équipe, étapes, spécialités, tenue, exploration, choix éducatif,
nature, le camp, activités spécifiques)
Le classeur des Spécialités
(contrat, fiches de spécialités)
Le livret d'équipe
(le projet, organisation, échéancier)
Cap sur l'explo
(sécurité, formation, contrat, 1er secours)
Equipage
(dossier technique pour unités marines)
La revue trimestrielle « Bivouac » et son encart « Bivouac parents »
Pour les aînées et les aînés
Le Livret du répondant
Réussir son projet
(Catalyse hors-série)
Voyager autrement
(projet, relations nord-sud, comportements, construction et réalisation du projet)
La revue « Catalyse »
65 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Pour les responsables et cadres
Le livret d'accueil
(histoire du scoutisme, Projet Éducatif, l'engagement, organigramme)
Le classeur de progression personnelle
(accueil, tutorat, cahiers des charges de toutes les fonctions, lieux d'acquisition)
Bien préparer son camp
(préparation des camps, l'administratif, les lieux)
La vie spirituelle, le dossier méthode
La vie spi pour les nuls
(articles, compilation, moments spi, choix de textes bibliques)
Cadres et réseaux d'adultes aux EEUdF
(place et rôle des cadres, les relations cadres/responsables, le fonctionnement
du groupe local)
Le mémo guide du Scoutisme Français
(les associations de la Fédération, historique)
La revue trimestrielle le « Lien express » (une page par commission)
Et des textes de références :
Le Projet Educatif du Mouvement
Le rapport d'orientation et le programme d'action
Les droits des participants aux activités unionistes
Paradis artificiels
La vie spirituelle aux EEUdF
Documents d'aide au travail des conseillers de groupe,
cadres et chefs d'unités
La pochette de rentrée
(cotisation, comptabilité, assurances, calendriers des stages)
Le classeur de développement
(relations avec la paroisse, le forum des associations, kit journée-copains, recrutement,
activités, vidéos)
Le Lien Administratif
(réglementation des activités de scoutisme, les tarifs des cotisations, règlement
intérieur, statuts, agrément, Projet Educatif, subventions)
Documents de travail des formateurs
La déontologie de la formation
(évaluation, capacités, objectivité)
Le référentiel de capacités
(capacités à acquérir par stage, 1er et 2ème degré, chef de camp, formateur,
conseiller de groupe)
Le classeur pour la formation des aînés(es) et des répondants
Le cahier des charges de la formation
Le kit de formation à la vie spirituelle
Le kit de prévention à la maltraitance
(loi, relations éduquants/éduqués, prévention)
La réglementation des camps de scoutisme
(arrêté du 23 avril 1998)
66

Annexe 2
ECHÉANCIER TYPE DU CGL
AOÛT
Réunir le comité local :
- bilan des camps
- point sur les équipes à la
rentrée
- point sur la formation des
responsables
- répartition du matériel et
des locaux
- planning du 1 er trimestre,
discussion sur des minicamps
en février ou à
Pâques et sur un grand
coup du groupe local
- préparation de l'assemblée
locale
Organiser un éventuel grand
coup ou projet de groupe
local.
Envoyer une lettre d'invitation
aux parents et au pasteur à
l’occasion de l'assemblée
locale.
NOVEMBRE
Insister sur les cotisations.
Suivre la préparation du
grand coup de groupe local.
Recruter des cadres locaux
pour constituer une équipe.
Penser à la fête de Noël.
SEPTEMBRE
Adresser le programme du
1 er trimestre au pasteur.
Rechercher des responsables
ou répondants si nécessaire.
Suivre l'entretein des locaux et
du matériel.
Recruter des cadres locaux
pour constituer une équipe.
Annoncer la rentrée dans la
presse locale.
Se renseigner auprès de la
mairie pour d'éventuelles
subventions associatives.
Aider au lancement des
unités : vigilance sur le passage
d'une branche à l'autre.
Participer forum des associations.
Organiser l’assemblée locale.
Participer à l’assemblée
régionale.
DÉCEMBRE
Réunir le comité local :
- préparation du bilan du
1 er trimestre
- fête de Noël
- planning du 2 e trimestre
- suivi de la formation des
responsables
- point sur les relations avec
les parents et l'église
- perspectives pour les
camps d'été
OCTOBRE
Insister sur les cotisations.
JANVIER
Adresser le programme du
2 e trimestre au pasteur.
Faire le bilan des stages de
formation (Noël) avec les
responsables concernés.
Penser au camp d'été :
formation chef de camp,
AFPS, surveillant de baignade,
BAFA...
67 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

FÉVRIER
Impulser la recherche d'un
jumelage éventuel pour
l'été s'il n'y a pas de chef de
camp.
Suivre le grand coup.
MAI
Faire le bilan des stages de
formation (Pâques) avec les
responsables concernés.
Remettre en état le matériel
pour les camps.
MARS
Faire le bilan des stages de
formation (février) avec les
responsables concernés.
Organiser la réunion du
comité local :
- bilan 2 e trimestre, minicamp
- planning 3 e trimestrepoint
sur le camp d'été :
recherche éventuelle d’un
chef de camp, de lieu,
formation de l'équipe...
- point sur le matériel.
Suivre le grand coup.
Rechercher un successeur si
nécessaire.
JUIN
Organiser la réunion du
comité local :
- bilan de l'année
- perspectives de reprise à
la rentrée de septembre
- recherche de futurs responsables
- point sur le camp d'été
- point sur le matériel pour
chaque unité
Organiser la réunion d'informations
sur les camps pour
les parents.
Insister sur les cotisations pour
le camp d'été.
AVRIL
Adresser le programme du 3 e
trimestre au pasteur.
Organiser le grand coup de
groupe local
JUILLET
Impulser l'organisation et
l'installation matérielle des
camps, en particulier pour la
branche cadette.
Rester disponible pour
d'éventuels imprévus.
A caser dans votre échéancier :
RÉUNIONS RÉGIONALES DE CADRES LOCAUX.
Et tout au long de l'année
- Maintenir la communication avec les équipes de responsables : formation, matériel,
locaux, lieux de week-ends, relations avec les parents, l'église.
- Gérer d'éventuelles difficultés avec les parents, l'église. Si nécessaire, demander
l'aide de l'équipe régionale.
68

Annexe 3
PETIT LEXIQUE
A.G.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Instance décisionnelle suprême ayant lieu
une fois par an, dans laquelle on retrouve
des représentants des membres adhérents,
responsables, conseillers de groupe locaux,
équipiers régionaux, ainsi que le conseil
d’administration.
A.M.G.E.
ASSOCIATION MONDIALE DES GUIDES ET ECLAIREUSES
... à laquelle sont inscrits nos membres féminins.
A.O.M.C.
ANALYSE - OBJECTIFS - MOYENS - CONTRÔLE
Méthode de construction de projet très utilisée
dans les contrées unionistes.
Assemblée locale
A lieu annuellement dans chaque groupe
local, et permet aux louveteaux et éclaireurs
de contribuer à la dynamique de la
région et d'être représentés, par leurs parents,
dans les instances régionales et nationales.
AREGI
ASSEMBLÉE RÉGIONALE
A lieu annuellement dans chaque région,
et permet aux différents membres y participant
d'être représentés dans les instances
décisionnelles nationales (conseil d’administration,
assemblée générale).
B.A.F.A.
BREVET D'APTITUDE AUX FONCTIONS D'ANIMATEUR
Diplôme délivré par Jeunesse et Sports, indispensable
pour l'encadrement des centres
de vacances et de loisirs et centres de
loisirs sans hébergement.
B.A.F.D.
BREVET D'APTITUDE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR.
Diplôme délivré par Jeunesse et Sports, indispensable
pour la direction des centres
de vacances et de loisirs et centres de loisirs
sans hébergement.
B.C.
BRANCHE CADETTE
Représente la tranche d'âge des 8-12 ans,
les louvettes-louveteaux.
B.M.
BRANCHE MOYENNE
Représente la tranche d'âge des 12-16 ans,
les éclaireuses-éclaireurs.
B.A.U
BRANCHE AÎNÉE UNIONISTE
Représente la tranche d'âge des 16-19 ans,
les aîné(e)s.
Bureau
BUREAU DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Elu pour un an par le conseil d’administration
et en son sein, pour s'occuper du suivi
des affaires courantes du Mouvement, il
comprend le(la) président(e), le(la) viceprésident(e),
le(la) trésorier(e), le(la) secrétaire
et des adjoint(e)s.
C.A.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Composé de 24 membres bénévoles, il est
chargé, comme son nom l'indique, d'administrer
l'association et de mettre en oeuvre
les décisions de l'assemblée générale.
C.G.L.
CONSEILLER DE GROUPE LOCAL
Nommé par l'équipier régional et généralement
âgé de plus de 25 ans, il coordonne
le groupe local et est responsable de son
bon fonctionnement et de sa pérennité.
C.L.
CADRE LOCAL
Adulte, adhérent du Mouvement, qui prend
en charge une responsabilité particulière
au sein du groupe local.
Campisme (stage)
FORMATION
Stage de formation dont les objectifs sont
d’apprendre à aménager un camp et à l’animer
(Approfondissement BAFA).
69 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Cité de Formation
FORMATION
Rassemblement sur un même lieu de 100
à 230 personnes réparties en 3 à 6 stages
de formation, et permettant d'offrir aux responsables
d'une même unité, mais de niveaux
de qualification différents, une formation
d'équipe à travers des temps de
travail interstages.
C.L.S.H.
CENTRE DE LOISIRS SANS HÉBERGEMENT
Désigne les structures accueillant des mineurs
de plus de 6 ans en dehors du temps
scolaire, mais sans hébergement. Plusieurs
groupes locaux sont déclarés en centre de
loisirs sans hébergement, ce qui permet
d'obtenir des subventions complémentaires
de la part des collectivités locales.
C.N.
CONGRÈS NATIONAL
Rassemblement de l'ensemble des responsables
du Mouvement, dans un esprit de
rencontre, de débat et de fête. Le dernier a
eu lieu à la Toussaint 1997 à Compiègne. Il
a abouti à l'écriture de notre Projet Educatif.
COCARESA
COMMISSION CADRES ET RÉSEAUX D'ADULTES
Petit groupe de personnes nommées par
le conseil d’administration, et chargé de la
gestion et de l'animation des cadres locaux
et réseaux d'adultes, et de la communication
avec les parents.
COFI
COMMISSION FINANCES
Petit groupe de personnes nommé par le
conseil d’administration, et chargé de la
gestion, de l'animation et de la recherche
pédagogique en matière de finances.
COFO
COMMISSION FORMATION
Petit groupe de personnes nommé par le
conseil d’administration, chargé de la gestion,
de l'animation et de la recherche pédagogique
en formation. Elle valide notamment
l'obtention de la licence de camp,
indispensable pour organiser un camp.
COMA
COMITÉ MARIN
Petit groupe de personnes nommées par
le conseil d’administration, et chargé de la
gestion, de l'animation et de la recherche
pédagogique marine. Il valide notamment
tous les projets marins des unités.
COMINTERN
COMMISSION À L’INTERNATIONAL
Petit groupe de personnes nommées par
le conseil d’administration, et chargé de la
gestion, de l'animation, de la recherche pédagogique
en matière de relations internationales.
Elle valide notamment tous les
projets de camps à l'étranger et représente
l'association dans les conférences mondiales.
COPÉDAGO
COMMISSION PÉDAGOGIQUE
Petit groupe de personnes nommées par
le conseil d’administration, et chargé de la
gestion, de l'animation, de la recherche pédagogique.
Elle regroupe les anciennes
commissions branche cadette, branche
moyenne et branche aînée unioniste.
Coordo
COORDONNATEUR (RÉGIONAL)
Elu par l'assemblée régionale avec son
équipe, il a la responsabilité d’animer sa
région, notamment grâce à un certain nombre
de délégations de pouvoir du/de la
président(e) qu'il serait trop long de mentionner
ici.
C.V.L.
CENTRE DE VACANCES ET DE LOISIRS
Désignation générale de toute structure
accueillant des mineurs de plus de 6 ans
en dehors du temps scolaire ; les camps
de scoutisme sont un type de centre de
vacances et de loisirs.
D.D.J.S.
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA JEUNESSE ET DES
SPORTS
Service délocalisé du ministère de la Jeunesse
et des Sports.
70

D.R.J.S.
DIRECTION RÉGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS.
Service délocalisé du ministère de la Jeunesse
et des Sports (un peu moins que les
Directions Départementale de la Jeunesse
et des Sports)
Dix
DIX (ON PEUT ÉGALEMENT DIRE : 10)
Désigne les membres du conseil d’administration
élus directement par l'assemblée
générale, ne représentant pas une région.
On retrouve souvent parmi ces « 10 » les
représentants de commissions et les membres
du bureau.
E.N.
EQUIPE NATIONALE
Petit groupe de salariés ayant pour fonction
d'assister le Bureau dans sa mission.
Elle comprend actuellement le secrétaire
général du Mouvement, des animateurs
nationaux, des assistants et une secrétaire.
Ils travaillent au secrétariat national.
E.R.
EQUIPE RÉGIONALE
Groupe de personnes élues en assemblée
régionale par les responsables et cadres
d'une région, chargé d'animer la région et
de suivre les groupes locaux. Il en existe
actuellement 14.
J&S
JEUNESSE ET SPORTS
Il s'agit du ministère de la Jeunesse et des
Sports, administration dont dépendent les
associations de jeunesse et d'éducation
populaire. Le ministère nous délivre les autorisations
et agréments nécessaires à nos
activités via ses directions régionales et
départementales.
L.C.A
LES CLÉS DE L'AVENIR
Nom du camp national branche moyenne
qui a rassemblé en juillet 1999 en Lot-et-
Garonne environ 2000 éclaireurs et 500
encadrants. Pour mémoire, le précédent
camp national (Plein Feux sur l’Aventure)
avait eu lieu en 1982, au Chambon-sur-
Lignon.
Licence de Camp
STAGE DE FORMATION LICENCE DE CAMP
Diplôme interne aux EEUdF permettant à
des jeunes de 19 ans de diriger un camp
de scoutisme de 60 participants maximum
sans avoir démarré le BAFD (pour lequel 21
ans minimum sont requis).
Moment spi
MOMENT SPIRITUEL
Moment de réflexion, de partage et de témoignage
autour d'un texte biblique.
M.S.U.
MÉTHODE SCOUTE UNIONISTE
Démarche pédagogique transversale à toutes
les branches, définie par les EEUdF à
partir des six objectifs fondamenteaux du
scoutisme : développement physique, intellectuel,
social, sprirituel, affectif et développement
du caractère.
O.M.M.S.
ORGANISATION MONDIALE DES MOUVEMENTS SCOUTS
... à laquelle sont inscrits nos membres
masculins.
P.A.
PROGRAMME D'ACTION NATIONAL OU RÉGIONAL
Texte complémentaire au rapport d’orientation
permettant de le rendre opérationnel à
travers des actions concrètes.
P.E.
PROJET EDUCATIF
Texte officiel des EEUdF, voté à l'assemblée
générale de Tonneins (janvier 1999), présentant
les objectifs et moyens éducatifs
du Mouvement.
P.P.
PROGRESSION PERSONNELLE
Un des points clés de notre pédagogie,
plus connu sous le nom de « Pistes » en
branche cadette ou « Etapes » en branche
moyenne.
Ex. 1 : lorsque vous aurez intégré l'ensemble
des données de ce lexique, vous pourrez
vous féliciter d'avoir eu une progression
personnelle importante dans la
compréhension de notre jargon.
Ex. 2 : s'entend souvent dire d'un unioniste
qui prend conscience d'une lacune personnelle
: « j'ai encore une marge de progression
personnelle dans ce domaine ».
71 CADRES ET RÉSEAUX D’ADULTES AUX UNIONISTES

Resp.
RESPONSABLES
Jeunes de plus de 17 ans en branche cadette
et 18 ans en branche moyenne, chargés
d'encadrer les activités unionistes et
qui ont, de ce fait, un certain nombre de
responsabilités. Ailleurs, on les nomme
animateurs.
Responsable d'unité
Jeune d’au moins 19-20 ans, chargé de
coordonner les activités de l'équipe des responsables
en branche cadette ou branche
moyenne. Ayant au moins un BAFA complet,
il se forme en Licence de camp ou en
BAFD pour devenir chef de camp ou directeur
de centres de vacances et de loisirs.
R.O.
RAPPORT D'ORIENTATION
Texte adopté par l'assemblée générale, qui
fixe les objectifs prioritaires du Mouvement
à 3 ans. Il sert de cadre aux activités régionales
et nationales (programme d’actions
nationales et programme d’actions régionales).
S.F.
SCOUTISME FRANÇAIS
Fédération regroupant six associations scoutes
reconnues ensemble par les associations
mondiales : Scouts de France et Guides
de France (catholiques), Eclaireuses et
Eclaireurs Israélites de France, Scouts Musulmans
de France, Eclaireuses et Eclaireurs
de France (laïques) et nous.
S.N.
SECRÉTARIAT NATIONAL DES EEUDF
15, rue Klock 92110 Clichy
Tél. : 01 42 70 52 20 - fax : 01 47 30 40 30.
Stages
STAGES DE FORMATION « XÈME DEGRÉ »
1 er et 2 e degré : stages du cursus de formation
des EEUdF correspondant
aux sessions de formation des BAFA.
3 e et 4 e degré : stages du cursus de formation
des EEUdF correspondant aux sessions
de formation des BAFD.
Le deuxième degré, équivalent de la session
d'approfondissement ou de qualification
du BAFA, propose une spécialisation.
Aux EEUdF, les spécialisations proposées
actuellement sont la pédagogie unioniste,
l'AFPS (secourisme) et le campisme.
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