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Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

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Sports<br />

Quart de finale de la coupe du monde 2010 Ghana-Uruguay<br />

Bonne chance aux Black Stars !<br />

C’est l’unique formation sur laquelle<br />

tout le continent hôte de ce Mondial,<br />

fonde ses espoirs les plus fous :<br />

aller en demi-finale, en finale et peut-être<br />

même remporter la coupe du monde au<br />

soir du 11 juillet prochain. Depuis le début<br />

de cette compétition, les Black Stars du<br />

Ghana font rêver l’Afrique par la beauté et<br />

l’efficacité de leur jeu. Avec l’élimination<br />

prématurée du Cameroun, du Nigeria, de<br />

l’Algérie, de la Côte d’ivoire et de l’Afrique<br />

du Sud, les coéquipiers de Gyan Asamoah<br />

savent qu’ils bénéficient du soutien de<br />

toute l’Afrique. Un énorme soutien qui<br />

implique une énorme responsabilité, celle<br />

de battre ce soir, l’équipe latino-américaine<br />

de l’Uruguay.<br />

Quelques jours après la victoire du Ghana<br />

sur les États-Unis en huitième de finale de<br />

la Coupe du Monde de la FIFA, le capitaine<br />

Stephen Appiah confiait que les joueurs<br />

ghanéens restent eux-mêmes :<br />

décontractés et heureux d'être ensemble.<br />

Pourtant, ses coéquipiers et lui-même ont<br />

déjà réalisé la meilleure performance de<br />

l'histoire du Ghana dans cette compétition.<br />

Et ce soir, c'est un match piège contre<br />

l'Uruguay qui les attend. Le milieu de<br />

Bologne évoque les valeurs qui animent les<br />

Black Stars. "Les joueurs me réchauffent le<br />

cœur. On voit bien qu'il n'y a aucune<br />

tension, aucune pression. On sourit, on<br />

chante, on rit. Je sais par expérience que<br />

plus on se met de pression, plus les choses<br />

ont tendance à se compliquer. Donc j'ai dit<br />

aux gars qu'ils devaient se libérer et que<br />

personne ne devait même penser au<br />

match. Jusqu'à un ou deux jours avant, où<br />

il faut alors commencer à se concentrer sur<br />

le match. Mais pour l'instant, on est<br />

tranquille, on s'entraîne, on rit, on chante,<br />

on danse. Je crois que c'est très important,"<br />

a indiqué Stephen Appiah. Les Ghanéens<br />

répètent depuis le début de la compétition<br />

que c'est là leur manière d'aborder le plus<br />

grand événement footballistique de la<br />

planète. Comme en 2006 à l'occasion de<br />

leur première Coupe du Monde de la FIFA,<br />

ils sont les seuls représentants du football<br />

africain dans les matches à élimination<br />

directe, ce qui implique nécessairement<br />

qu'ils sont les plus efficaces. Comme<br />

l'attestent leurs manifestations de joie<br />

après les matches, qui débordent de bonne<br />

humeur et d'esprit d'équipe, la camaraderie<br />

étant l'une des caractéristiques de cette<br />

équipe. Toute l’Afrique attend que le Ghana<br />

aborde ce soir la Céleste uruguayenne<br />

avec ce même esprit de solidarité et<br />

d’union sacrée. Good luck Black Stars !<br />

Oumarou Moussa<br />

/ONEP<br />

DR<br />

Les Black stars du Ghana...<br />

Football/Coupe du Monde Afrique du Sud 2010<br />

Programme du vendredi 2, samedi 3<br />

1/4 de finale<br />

15h00 Pays-Bas - Brésil<br />

19h 30 Uruguay - Ghana<br />

15h00 Argentine - Allemagne<br />

19h 30 Paraguay- Espagne<br />

... en action<br />

Fin de tournage pour le jeune réalisateur nigérien Moussa Djingarey<br />

Un drame nommé “Hassia” ou la “fille brisée”<br />

Le jeune réalisateur nigérien Moussa<br />

Djingarey vient de donner la touche finale<br />

à son premier long métrage. Hassia (la<br />

fille brisée), c’est le titre de ce film de 72<br />

minutes tourné en deux semaines dans la<br />

région de Maradi. Dans la suite logique de son<br />

documentaire de 52 minutes «Madame<br />

courage», le long métrage veut créer un éveil<br />

des consciences face au phénomène du<br />

mariage forcé dans les zones rurales où il est<br />

d’actualité. Hassia, tenez-vous bien, est une<br />

jeune adolescente de 14 ans. Elle vient<br />

d’obtenir son diplôme de fin de cycle primaire,<br />

et elle a pour ambition de poursuivre sa<br />

scolarité dans la grande ville. Le père de la<br />

jeune fille a quant à lui, une autre visée. Il a pris<br />

l’engagement avec un de ses cousins d’unir<br />

leurs enfants ; celui-ci en apprenant la réussite<br />

de la jeune fille et son projet d’aller dans la<br />

grande ville, rappelle à son cousin leur entente.<br />

Hassia, impuissante devant la décision familiale<br />

malgré sa résistance, espère s’en sortir par<br />

l’influence de son instituteur et de sa mère,<br />

mais la volonté du père prend le dessus. La<br />

petite Hassia est mariée sans son<br />

consentement. Devenue femme au foyer, elle<br />

dut affronter les contraintes et les difficultés<br />

d’un ménage dépourvu d’amour et d’affection,<br />

tous ses rêves se sont brisés, sa joie s’est<br />

envolée. La jeune fille tombe enceinte quelques<br />

mois plus tard. Après son accouchement, elle<br />

devint fistuleuse et, indésirable pour son mari,<br />

celui-ci l’abandonne à son triste sort. L’histoire<br />

est poignante et donne à réfléchir. La petite<br />

Maïmouna Maman, rencontrée lors du festival<br />

Sukabé, joue à merveille dans ce film.<br />

‘’En termes de difficultés, pour nous, c’était au<br />

début celui de réunir les fonds. J’ai pris<br />

beaucoup de temps pour réunir les fonds pour<br />

tourner le film. Parce que c’est une histoire<br />

vraie et il fallait la réadapter à l’écran ‘’, a<br />

indiqué Moussa Djingarey. En effet, selon ses<br />

confidences, le réalisateur a dû tourner son film<br />

grâce à ses économies et des prêts contractés<br />

auprès de ses amis producteurs et réalisateurs<br />

basés en Europe.<br />

‘’Sitôt une partie des fonds réunis en février, le<br />

repérage a été effectué en mai, suivi du casting<br />

à Maradi. J’ai pu faire le tournage avec peu de<br />

moyens. Ça m’a coûté 17 millions 103 mille<br />

francs CFA. J’ai pu gérer ce que je peux gérer<br />

et certains comédiens et techniciens qui ont<br />

travaillé sur ce projet attendent l’exploitation<br />

pour être réglés. On n’a pas le choix, on est<br />

obligé de faire ainsi, parce qu’on ne peut jamais<br />

attendre un financement à 100% pour<br />

commencer à produire un film’’, a-t-il soutenu.<br />

Le choix du thème se passe de tout<br />

commentaire. Hassia, a poursuivi Moussa<br />

Djingarey, est une histoire nigérienne vécue<br />

dans notre société surtout dans la région de<br />

Maradi. ‘’J’ai tourné ce film afin de contribuer au<br />

combat pour mettre fin à ces pratiques. J’ai<br />

choisi de tourner à Maradi parce que le<br />

phénomène y sévit et puis les habitants<br />

connaissent tout à fait le problème, ce qui est<br />

un avantage déjà pour les acteurs. En tournant<br />

à Maradi, je n’aurai donc pas de problèmes<br />

pour expliquer l’atmosphère aux comédiens.<br />

Les villageois eux-mêmes ont reconnu, lors du<br />

tournage, l’ampleur du phénomène. Après<br />

chaque tournage, lorsqu’on discute avec eux,<br />

ils disent que c’est vraiment la réalité. Ils<br />

donnent même parfois des exemples dans le<br />

village. C’est pour être dans le cadre que j’ai<br />

tourné à Maradi’’, a-t-il dit. Après s’être lancé,<br />

Moussa Djingarey pense que l’aventure du long<br />

métrage de fiction est encore possible dans<br />

notre pays. ‘’Pendant des années, je ne<br />

réalisais que des documentaires, des films de<br />

commande et des petites fictions de très court<br />

métrage. Maintenant, j’ai essayé, j’ai vu que<br />

c’est faisable et que ce n’est pas trop difficile<br />

comme on le pensait. Cela ça me donne des<br />

ailes afin de continuer de tourner des fictions’’,<br />

a-t-il précisé.<br />

Dans un appel, le jeune réalisateur demande<br />

de l’aide surtout de la part des dirigeants. Son<br />

film fini en haute définition, il espère le convertir<br />

en pellicule afin qu’il soit exploitable dans les<br />

grandes salles et les festivals. ‘’C’est quelque<br />

chose qui est très coûteux, et personnellement<br />

je n’ai pas les moyens de le faire et je lance<br />

donc un appel afin que les autorités puissent<br />

nous aider dans nos démarches’’, a-t-il conclu.<br />

Message<br />

M. S. Abandé Moctar<br />

Ministère de la Promotion de la Femme et<br />

de la Protection de l’Enfant<br />

Hommes et femmes, soutenons-nous<br />

pour construire une nation de paix et de<br />

tolérance.<br />

La CEDEF est une convention internationale<br />

qui assure à la femme des droits.<br />

Page 20 2 juillet 2010 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>

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