Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

Nation
‘’Prière contre la sécheresse’’ à la Grande Mosquée de Niamey
Le Premier ministre et plusieurs responsables politiques y ont pris part
Le Premier ministre, SEM.
Mahamadou Danda, ainsi que
plusieurs présidents d’institutions,
et des membres du gouvernement, ont
pris part hier à la Grande Mosquée de
Niamey, à une séance de prière collective
pour implorer le Tout-puissant Allah, par
Sa Clémence et sa Miséricorde,
d’accorder une saison pluvieuse
généreuse à notre pays. En effet, dans
les villes comme dans les campagnes
des régions de notre pays, s’est installée
une véritable inquiétude par rapport à
l’installation de la saison d’hivernage et
au calendrier des semis. Ici à Niamey, ce
sont les Ulémas de la Fédération des
Associations islamiques pour la
cohésion, l’appel et le développement
(FAICAD) qui ont organisé cette première
séance de prière collective à laquelle ont
L’ordonnance portant régime de la
liberté de presse adopté par le
gouvernement le 4 juin 2010 a été
promulguée la semaine dernière au
grand plaisir des défenseurs de la liberté
de presse dans notre pays. En effet, cette
ordonnance comporte des innovations
dont l’une des plus importantes est la
dépénalisation des délits commis par voie
de presse. A l’effet de partager son
contenu avec les principaux acteurs
concernés, à savoir les hommes des
médias et les acteurs de la société civile
et les hommes de loi, l’Observatoire
National de la Communication (ONC) a
organisé, hier, une conférence-débat
publique à la Maison de la Presse dont
l’ouverture a été rehaussée par la
présence de la ministre de la
Communication, des Nouvelles
participé plusieurs fidèles musulmans.
L’organisation de cette prière dite
‘’prière contre la sécheresse’’, et
classée dans la catégorie des ‘’Nafilat’’,
est un acte religieux tiré de la Sunna du
Prophète Mohamed (PSL) qui l’a fait à
son époque et qui a dit que c’est une
prière collective tout à fait indiquée
quand des communautés musulmanes
se trouvent dans le désespoir de voir
tomber la pluie, alors même que les
cultures pluviales sont leur espoir de
survie. Les Ulémas ont également
profité de cette séance de prière pour
appeler l’ensemble de la société à
respecter les bonnes mœurs, à cultiver
l’esprit de justice, d’équité et de
tolérance les uns envers les autres.
M. Bako
Technologies de l’Information et de la
Culture, Mme Takoubakoye Aminata
Boureima. La dépénalisation des délits
commis par voie de presse est un sujet
sur lequel la corporation des journalistes
a mené un combat permanent, depuis
l’avènement du pluralisme médiatique
au Niger, au début des années 1990. En
promulguant cette ordonnance, les
autorités de la Transition viennent
d’apporter un souffle nouveau au métier
de presse et affichent par la même
occasion leur volonté et désir de voir
s’épanouir enfin ce secteur essentiel à la
bonne marche de la démocratie, et de
promouvoir la liberté de presse dans
toute sa plénitude. La conférence débat
a été animée par M. Adama Harouna,
magistrat, conseiller à la Cour d’Etat.
Dans une note introductive, le viceprésident
de l’ONC, M. Ali Ousseini, a
remercié ceux qui ont honoré de leur
présence la conférence publique
organisée par son institution, avant de
s’appesantir sur l’aspect dépénalisation
qui consiste à remplacer les peines
privatives de liberté par des peines
pécuniaires, un vœu émis et soutenu
par la corporation des hommes des
médias, dont un responsable disait que
‘’la place du journaliste n’est pas dans
une prison, mais dans une salle de
rédaction’’. Le vice-président de l’ONC a
averti que cette dépénalisation suppose
aussi la responsabilité des journalistes,
et qu’elle est loin de faire d’eux des
citoyens supérieurs aux autres.
En présentant son exposé, le
conférencier a d’abord situé la
Lors de la prière
Conférence publique sur le nouveau régime de la liberté de presse au Niger
Un progrès, malgré des insuffisances et incohérences dans le texte
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Lors de la conférence
dépénalisation dans le contexte de la
proclamation de la liberté de presse qui
impose, selon lui, un changement tant de
la part des gouvernants que du côté des
acteurs des médias. La liberté de presse,
a dit M. Adama Harouna, est une
nécessité vitale pour l’Etat de droit, pour
la culture de la paix et le progrès. Il a
ajouté que pour bien juger un
gouvernement et ses actions, il faut
regarder dans ses prisons, mais aussi du
côté de sa presse. Abordant l’ordonnance
portant régime de la liberté de presse au
Niger, le conseiller à la Cour d’Etat a
procédé à une étude comparative
détaillée entre les anciens textes et la
nouvelle ordonnance sur le régime de la
liberté de presse. Il a souligné que
l’ordonnance conserve les mêmes
structures et la même démarche que
l’ancienne ordonnance, mais comporte
beaucoup d’innovations importantes,
notamment la dépénalisation des délits
commis par voie de presse, longtemps
revendiquée par les professionnels des
médias. Cette dépénalisation consacre,
selon le conférencier, la
‘’déprisonnalisation’’
et
la’’décriminalisation’’ de certaines
infractions. Elle comporte aussi d’autres
innovations non moins importantes dont
entre autres l’infraction commise par les
médias électroniques, la définition du
journaliste professionnel, la suppression
de l’enquête de moralité, la diminution du
nombre d’organes pour les promoteurs
nationaux et la limitation du nombre
d’actions réservées aux promoteurs
expatriés dans un organe de presse.
Page 2 2 juillet 2010 Sahel Dimanche
Ibro Youka/ONEP
Kader Amadou/ONEP
Cependant, note le conférencier, le
nouveau texte comporte beaucoup
d’incohérences et d’insuffisances,
notamment par rapport à la définition
de la nature de certains délits,
l’application de certaines dispositions
du texte relativement aux peines
applicables en cas d’infractions
commises. Comme insuffisances, le
conférencier a relevé aussi qu’aucune
disposition relative à ‘’l’apologie des
crimes, la provocation et la propagation
de fausses nouvelles’’ ne figure dans le
nouveau texte, tout comme la
délimitation de certaines amendes.
C’est pourquoi, en terminant son exposé,
M. Adama Harouna a suggéré la mise en
place d’un comité de lecture pour
permettre de pallier ces insuffisances et
incohérences constatées afin que le texte
permette véritablement aux médias de
jouer leur rôle traditionnel et de
promouvoir l’émergence d’une presse de
qualité dans une société résolument
progressiste.
Zabeirou Moussa
Hymne natio-
La Nigérienne
Auprès du Grand Niger Puissant
Qui rend la nature plus belle
Soyons fiers et reconnaissants
De notre liberté nouvelle
Evitons les vaines querelles
Afin d'épargner notre sang
Et que les glorieux accents
De notre race sans tutelle
S'élèvent dans un même élan
Jusqu'à ce ciel éblouissant
Où veille son âme éternelle
Qui fera le pays plus grand
Debout Niger, debout !
Que notre oeuvre féconde
Rajeunisse le cœur de ce vieux continent
Et que ce chant s'entende aux quatre coins du monde
Comme le cri d'un peuple équitable et vaillant
Debout Niger, debout !
Sur le sol et sur l'onde
Au son des tam-tams dans leur rythme grandissant
Restons unis toujours, et que chacun réponde
A ce noble avenir qui nous dit
En avant...