Le Livre Vert - Annexes - SNDP

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Etats généraux de la presse écrite grand reporter. Il a toutefois été rappelé que les écoles agissaient sur ce point. Ainsi, l’ESJ propose depuis 15 ans une filière spécifique dédiée à la presse de proximité. 4. Audition de M. Olivier Bourgeois, directeur général de l’IFRA France L’intervention de M. Bourgeois a permis de replacer les problématiques de formation des journalistes dans un contexte international. Elle s’est organisée autour de la présentation de 10 propositions, dont le contexte et le contenu sont développés dans le document de travail disponible sur le site des Etats généraux de la presse écrite, dans la partie « contributions » du pôle 1. Pour mémoire, les propositions telles qu’elles peuvent être résumées sont les suivantes : 1. Permettre aux journalistes de s’ouvrir vers d'autres expériences. 2. Favoriser les échanges de journalistes entre différents pays, par exemple dans le cadre d’un projet européen. 3. Développer l’apprentissage de l’anglais. 4. Donner à l'ensemble des journalistes la possibilité de suivre des formations afin qu'ils soient capables d’utiliser toutes les potentialités techniques d’Internet 5. Créer un centre de recherche dans le domaine de la presse écrite chargé de réaliser des études qualitatives et quantitatives exploitables. 6. Inciter les organismes de formation à travailler ensemble sur des projets pour lesquelles ils disposent de compétences complémentaires (formation « cross média » par exemple). 7. Mettre en place des « formations-action » où l’organisme formateur assure un suivi au sein de l’entreprise de presse (tutorat, e-learning, etc.). 8. Financer une plate-forme concrète de formation des journalistes aux nouveaux médias, qui pourrait prendre la forme d’une salle de rédaction « du futur » où sont utilisées toutes les technologies les plus avancées. 9. Proposer des formations spécifiques au « middle management ». 10. Enseigner aux journalistes les nouvelles pratiques de l’audience pour une meilleure prise en compte des attentes, des besoins du public en matière d’information. Enfin, après avoir indiqué que les deux propositions majeures étaient probablement, selon lui, la 5 ème et la 8 ème , M. Bourgeois a conclu son intervention en soumettant une ultime proposition au groupe de travail : organiser en France un événement annuel ou bi-annuel, où serait présentés aux dirigeants de presse des éléments de comparaison des meilleures pratiques à l'international, afin de transmettre la culture et l’envie de l’innovation au sein des entreprises de presse. Annexes aux recommandations des pôles de débat et de proposition 8/93

Etats généraux de la presse écrite Compte-rendu de la séance n°4 du 6 novembre 2008 A l’occasion de sa réunion du 6 novembre, le groupe de travail a fait le point sur les éléments de diagnostic et les propositions examinées lors des séances précédentes en matière de formation initiale et continue des journalistes. 1/ Les participants se sont notamment accordés sur la nécessité de faire en sorte que le journalisme demeure un métier « ouvert », qui ne soit pas réservé aux élèves sortant des formations spécialisées. Un effort en matière d’information des enfants et des adolescents est indispensable à ce titre. La diversité socioculturelle des élèves admis dans les filières reconnues doit également être renforcée, notamment au travers d’actions en matière d’attribution de bourses. 2/ Les qualités premières d’un journaliste, quel que soit le type de média dans lequel il travaille, sont la curiosité, le souci de transmettre et la mobilité dans la société. Ces qualités doivent s’accompagner d’une culture générale de très bon niveau, ainsi que d’une polyvalence du journaliste, qui doit être capable de s’adapter aux évolutions technologiques et aux différents médias pour lesquels il peut être amené à travailler. Aussi, alors même que le métier doit rester ouvert à tous, il est indispensable que ceux des futurs journalistes qui suivent un cursus de formation spécialisé bénéficient d’un enseignement de qualité, adapté à la réalité des métiers. Les formations dispensées doivent donc poursuivre leur adaptation à la révolution des nouvelles technologies de l’information. En particulier, la formation à l’Internet et au multimédia ne doit pas être considérée comme une « option » mais comme un élément constitutif de toute formation. 3/ Les cursus de formation au journalisme reconnus, sur proposition de la CPNEJ, par les partenaires sociaux au sein de la convention collective, sont actuellement au nombre de douze, contre 8 seulement en 2001. Alors que de nouveaux cursus souhaitent obtenir cette reconnaissance, la CPNEJ vient de réaliser un important travail de modification des critères de reconnaissance afin de les rendre plus restrictifs. En dépit de ces efforts, il pourrait exister une vingtaine de cursus reconnus d’ici quelques années. Sans remettre en cause la qualité des formations non reconnues par les partenaires sociaux, les participants, s’inquiètent de cette multiplication potentielle. 4/ En matière de formation continue, les participants du groupe de travail se sont accordés sur la nécessité de parvenir à un développement de son utilisation au sein des rédactions. Beaucoup de journalistes négligent ce type de formation, au prétexte que leur activité professionnelle est en soi une formation continue. D’autres, qui souhaiteraient en profiter, éprouvent des difficultés à libérer le temps nécessaire et à convaincre leurs rédactions de leur utilité. Or, la formation continue est un besoin réciproque pour les entreprises de presse comme pour les journalistes. Il est donc impératif de parvenir à une généralisation de la formation continue à l’ensemble des journalistes, quel que soit leur statut. 5/ Les membres du groupe de travail ont enfin déploré le manque de données fiables, consolidées et incontestable relatives aux métiers du journalisme. Le journalisme est aujourd’hui une profession qui s’ignore. Les efforts de l’observatoire des métiers de la presse écrite, créé très récemment, en 2004, n’ont pas encore permis de remédier à ces insuffisances. Les travaux dans ce domaine devront donc être poursuivis et renforcés. Compte-rendu des auditions de la séance n°5 du 13 novembre 2008 Cette première séance consacrée aux questions de déontologie a été ouverte par une intervention de Bruno Frappat qui a notamment souligné que les propositions auxquelles le groupe de travail aboutirait devront préserver l’équilibre entre liberté et responsabilité des journalistes. Aucune ne doit être sacrifiée au profit de l’autre. Bruno Frappat a également relevé qu’il fallait, en matière de déontologie du journaliste, se méfier de ce singulier. Les questions de déontologie doivent en effet s’envisager à différents niveaux : déontologie du journaliste, certes, mais aussi d’une équipe, d’une rédaction, d’une hiérarchie, d’un éditeur. Le groupe a ensuite procédé à 4 auditions. 1. Audition de M. Jérôme Bouvier, président de l'association "Journalisme et Citoyenneté" et des assises internationales du journalisme. Après avoir brièvement présenté les assises internationales du journalisme, M. Bouvier a rappelé qu’un groupe de travail, mis en place dans cadre de ces assises, avait rédigé, après un an de travail, une « charte de qualité de l’information ». Cette charte ne vise pas à remplacer les chartes de 1938 ou de 1971 mais à les compléter. Le texte a en effet vocation à être annexé à la convention collective des journalistes. Cette charte commune permettrait ensuite de déployer des chartes spécifiques, entreprise par entreprise. Annexes aux recommandations des pôles de débat et de proposition 9/93

Etats généraux de la presse écrite<br />

Compte-rendu de la séance n°4 du 6 novembre 2008<br />

A l’occasion de sa réunion du 6 novembre, le groupe de travail a fait le point sur les éléments de diagnostic et les<br />

propositions examinées lors des séances précédentes en matière de formation initiale et continue des<br />

journalistes.<br />

1/ <strong>Le</strong>s participants se sont notamment accordés sur la nécessité de faire en sorte que le journalisme demeure un<br />

métier « ouvert », qui ne soit pas réservé aux élèves sortant des formations spécialisées. Un effort en matière<br />

d’information des enfants et des adolescents est indispensable à ce titre. La diversité socioculturelle des élèves<br />

admis dans les filières reconnues doit également être renforcée, notamment au travers d’actions en matière<br />

d’attribution de bourses.<br />

2/ <strong>Le</strong>s qualités premières d’un journaliste, quel que soit le type de média dans lequel il travaille, sont la curiosité,<br />

le souci de transmettre et la mobilité dans la société. Ces qualités doivent s’accompagner d’une culture générale<br />

de très bon niveau, ainsi que d’une polyvalence du journaliste, qui doit être capable de s’adapter aux évolutions<br />

technologiques et aux différents médias pour lesquels il peut être amené à travailler.<br />

Aussi, alors même que le métier doit rester ouvert à tous, il est indispensable que ceux des futurs journalistes qui<br />

suivent un cursus de formation spécialisé bénéficient d’un enseignement de qualité, adapté à la réalité des<br />

métiers. <strong>Le</strong>s formations dispensées doivent donc poursuivre leur adaptation à la révolution des nouvelles<br />

technologies de l’information. En particulier, la formation à l’Internet et au multimédia ne doit pas être considérée<br />

comme une « option » mais comme un élément constitutif de toute formation.<br />

3/ <strong>Le</strong>s cursus de formation au journalisme reconnus, sur proposition de la CPNEJ, par les partenaires sociaux au<br />

sein de la convention collective, sont actuellement au nombre de douze, contre 8 seulement en 2001. Alors que<br />

de nouveaux cursus souhaitent obtenir cette reconnaissance, la CPNEJ vient de réaliser un important travail de<br />

modification des critères de reconnaissance afin de les rendre plus restrictifs. En dépit de ces efforts, il pourrait<br />

exister une vingtaine de cursus reconnus d’ici quelques années. Sans remettre en cause la qualité des formations<br />

non reconnues par les partenaires sociaux, les participants, s’inquiètent de cette multiplication potentielle.<br />

4/ En matière de formation continue, les participants du groupe de travail se sont accordés sur la nécessité de<br />

parvenir à un développement de son utilisation au sein des rédactions. Beaucoup de journalistes négligent ce<br />

type de formation, au prétexte que leur activité professionnelle est en soi une formation continue. D’autres, qui<br />

souhaiteraient en profiter, éprouvent des difficultés à libérer le temps nécessaire et à convaincre leurs rédactions<br />

de leur utilité. Or, la formation continue est un besoin réciproque pour les entreprises de presse comme pour les<br />

journalistes. Il est donc impératif de parvenir à une généralisation de la formation continue à l’ensemble des<br />

journalistes, quel que soit leur statut.<br />

5/ <strong>Le</strong>s membres du groupe de travail ont enfin déploré le manque de données fiables, consolidées et<br />

incontestable relatives aux métiers du journalisme. <strong>Le</strong> journalisme est aujourd’hui une profession qui s’ignore. <strong>Le</strong>s<br />

efforts de l’observatoire des métiers de la presse écrite, créé très récemment, en 2004, n’ont pas encore permis<br />

de remédier à ces insuffisances. <strong>Le</strong>s travaux dans ce domaine devront donc être poursuivis et renforcés.<br />

Compte-rendu des auditions de la séance n°5 du 13 novembre 2008<br />

Cette première séance consacrée aux questions de déontologie a été ouverte par une intervention de Bruno<br />

Frappat qui a notamment souligné que les propositions auxquelles le groupe de travail aboutirait devront<br />

préserver l’équilibre entre liberté et responsabilité des journalistes. Aucune ne doit être sacrifiée au profit de<br />

l’autre. Bruno Frappat a également relevé qu’il fallait, en matière de déontologie du journaliste, se méfier de ce<br />

singulier. <strong>Le</strong>s questions de déontologie doivent en effet s’envisager à différents niveaux : déontologie du<br />

journaliste, certes, mais aussi d’une équipe, d’une rédaction, d’une hiérarchie, d’un éditeur. <strong>Le</strong> groupe a ensuite<br />

procédé à 4 auditions.<br />

1. Audition de M. Jérôme Bouvier, président de l'association "Journalisme et Citoyenneté" et des<br />

assises internationales du journalisme.<br />

Après avoir brièvement présenté les assises internationales du journalisme, M. Bouvier a rappelé qu’un groupe<br />

de travail, mis en place dans cadre de ces assises, avait rédigé, après un an de travail, une « charte de qualité de<br />

l’information ». Cette charte ne vise pas à remplacer les chartes de 1938 ou de 1971 mais à les compléter. <strong>Le</strong><br />

texte a en effet vocation à être annexé à la convention collective des journalistes. Cette charte commune<br />

permettrait ensuite de déployer des chartes spécifiques, entreprise par entreprise.<br />

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