Le Livre Vert - Annexes - SNDP
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Etats généraux de la presse écrite<br />
Annexe 2 : analyse du Développement du portage en France et service a domicile<br />
(extrait de la contribution SPQR SPQN)<br />
<strong>Le</strong> portage en France est sous développé par rapport aux autres pays européens.<br />
Ceci pour deux raisons : l’absence de portage multi-titre (ou en tous cas sa très faible ampleur) d’une part, la<br />
limitation des tournées dans les agglomérations représentant moins de 65% des foyers, alors qu’il couvre plus de<br />
90 % des foyers en Allemagne, aux Pays-Bas et même en Suède, où la population est beaucoup plus urbaine<br />
qu’en France.<br />
Pourquoi ces handicaps : le coût du travail, aggravé par le coût du carburant pour bien couvrir le territoire<br />
français. Cela empêche le décollage du portage multi-titre, plus compliqué et plus long à faire que le portage<br />
mono-titre, et le portage du territoire « rurbain », caractéristique du territoire français.<br />
Pourtant, le portage se développe en France, essentiellement grâce aux dispositions de la loi de 1991 qui ont<br />
permis un premier niveau de baisse des coûts du travail.<br />
Ainsi, il se porte aujourd’hui en France plus de 800 millions d’’exemplaires, livrés à domicile avant 7h00 par 18<br />
000 porteurs.<br />
Il y a plusieurs projets de développement de portage multi-titre : certains titres régionaux ont commencé sur leur<br />
agglomération principale, comme l’Alsace, Midi Libre, La Dépêche du Midi. D’autres sont en cours de mise en<br />
œuvre :Ouest-France, la Nouvelle République du Centre-Ouest. <strong>Le</strong> SPQR et le SPQN ont des projets communs<br />
qui sont potentiellement importants. Mais les coûts de main d’œuvre et de kilométrage en limite l’ampleur.<br />
A ces projets s’ajoute l’opportunité de portage des magazines et publications, qui représentent une diffusion par<br />
portage potentielle presque équivalente à celle des quotidiens. Là encore, les coûts d’exploitation ne le<br />
permettent pas.<br />
Nous sommes donc à un moment historique où le portage à domicile pourrait changer de dimension.<br />
Sa reconnaissance en tant que service à la personne pourrait rendre possible cette évolution.<br />
L’hypothèse d’un doublement en sept ans est tout à fait raisonnable à envisager :<br />
• le portage passerait de 800 millions d’exemplaires à 1 600 millions.<br />
• <strong>Le</strong> nombre de porteurs passerait de 18 000 à 36 000, autant d’emplois peu qualifiés qui joueront un rôle<br />
essentiel dans l’insertion sociale.<br />
<strong>Le</strong> coût moyen du portage d’un exemplaire de Presse peut être estimé aujourd’hui à 0,32 €.<br />
L’avantage fiscal qui en découlerait peut donc être estimé à 0,16 € par exemplaire, le montant annuel variant<br />
selon la périodicité des titres, si l’on se fonde sur la base des coûts.<br />
En terme d’impact sur le budget de l’état, la sous commission estime que cette mesure pourrait être<br />
dimensionnée sur la base de coûts forfaitaires par exemplaires portés ou des coûts réels Sur la base de<br />
l’estimation actuelle des coûts du portage, l’enjeu maximum pourrait être de 128 m€ (flux portés actuels) à 256<br />
m€ (flux portés futurs).<br />
Il est à noter pour mémoire qu’une partie importante de ces exemplaires seraient transférés de la Poste au<br />
portage. Or, selon la Poste elle-même, chaque exemplaire coûte aujourd’hui à la Poste plus de 0,40 €. Un effet<br />
indirect de ce développement du portage serait donc de diminuer le déficit postal. Cette baisse du déficit pourrait<br />
représenter plus de 200 millions €.<br />
<strong>Annexes</strong> aux recommandations des pôles de débat et de proposition 68/93