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Le Livre Vert - Annexes - SNDP

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Etats généraux de la presse écrite<br />

font cruellement défaut alors que de grandes évolutions sont à l’œuvre. <strong>Le</strong> travail réalisé par l’Observatoire, créé<br />

en 2005, permettra de remédier à cette insuffisance mais il s’agit d’un travail de longue haleine.<br />

Une réflexion sur l’avenir des journalistes a été menée au sein de l’Observatoire par un groupe de travail présidé<br />

par Jean-Marie Charon. Deux scénarii envisageables ont été dégagés :<br />

- <strong>Le</strong> premier va dans le sens du développement du secteur, au travers du renouvellement des<br />

activités et des compétences en matière de presse écrite. La concurrence frontale d’Internet<br />

conduirait en effet à renouveler l’offre éditoriale et à innover en matière de contenus.<br />

- <strong>Le</strong> second consisterait en un basculement des principaux contenus et moyens sur le net et<br />

s’accompagnerait de la nécessité d’opérer des choix radicaux, notamment en matière<br />

d’impression ou de distribution.<br />

Ces deux scénarii constituent naturellement deux hypothèses extrêmes. La réalité de l’avenir du secteur<br />

est à chercher, sans doute, entre les deux.<br />

<strong>Le</strong> document de travail de Nathalie Barret, disponible sur le site des Etats généraux de la presse écrite,<br />

permet de brosser le portrait du secteur de la presse au travers des données existantes aujourd’hui et de<br />

faire un point sur ces deux scénarii possibles.<br />

4/ Mme Jacqueline Papet, vice-présidente de la commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes<br />

(CPNEJ), a insisté sur le caractère crucial de la formation initiale des journalistes, qui est une condition d’exercice<br />

du métier et qui doit s’articuler avec la formation continue. Douze cursus de formation au journalisme ont été, sur<br />

proposition de la commission, reconnus par les partenaires sociaux au sein de la convention collective, contre<br />

seulement 8 en 2001. Alors que 8 nouveaux cursus souhaitent aujourd’hui obtenir la reconnaissance de la<br />

CPNEJ, celle-ci vient de modifier les critères de reconnaissance des cursus afin de les rendre plus restrictifs. En<br />

particulier, cette reconnaissance n’est plus donnée à vie mais sujette à réexamen tous les 5 ans sur la base d’un<br />

rapport triennal. Une interrogation demeure, celle de l’utilité de reconnaître 12, 15 ou 18 cursus si les employeurs,<br />

majoritairement, recrutent hors des écoles reconnues. Mme Papet souhaite à ce titre qu’un débat public soit<br />

ouvert avec les partenaires sociaux, les écoles, et les entreprises – rédacteurs en chef et DRH. L’intervention de<br />

Mme Papet est disponible sur le site des Etats généraux de la presse écrite.<br />

5/ Enfin, deux jeunes journalistes, Mme Elodie Bécu, journaliste aux DNA et Mme Ada Mercier, rédactrice en<br />

chef de Mood.fr, site Internet édité par Psychologie, ont fait partager aux participants leurs réflexions sur les<br />

atouts et les faiblesses de l’enseignement qu’elles avaient reçu dans des écoles reconnues par la CPNEJ.<br />

S’agissant de leur formation, elles ont insisté sur la qualité de l’apprentissage technique du métier, ainsi que sur<br />

l’avantage décisif que représente le réseau des professeurs au sein des écoles. Ce réseau constitue le premier<br />

point d’accroche pour obtenir un CDD de sortie et, plus généralement, pour l’insertion professionnelle des<br />

étudiants.<br />

Invitées à réfléchir aux pistes d’amélioration envisageables, elles ont regretté que les formations dispensées ne<br />

soient pas plus polyvalentes. Alors que les écoles demandent très tôt une spécialisation des étudiants par média,<br />

ceux-ci, dans la pratique, sont confrontés à une grande variété des tâches : il leur faut savoir à la fois réaliser des<br />

interviews, des prises de son, des photo-reportages, etc.… En outre, il serait sans doute utile d’insérer dans les<br />

cursus une formation de type « commercial », afin d’apprendre aux étudiants comment « se vendre » lors d’un<br />

entretien (entretiens blancs, tables rondes avec de jeunes professionnels, système de parrainage avec des<br />

professionnels aguerris, etc..) ou comment vendre les piges qui sont généralement un point de passage obligé<br />

pour les journalistes débutants. Enfin, elles ont souligné que le système actuel des concours, d’une part, pouvait<br />

constituer un obstacle à la diversité culturelle au sein des écoles et, d’autre part, tendait à favoriser les étudiants<br />

ayant suivi une formation de sciences sociales, au détriment des formations scientifiques ou économiques dont<br />

les journaux sont pourtant demandeurs.<br />

<strong>Annexes</strong> aux recommandations des pôles de débat et de proposition 5/93

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