Le Livre Vert - Annexes - SNDP
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Etats généraux de la presse écrite<br />
aux attentes des lecteurs et des annonceurs. <strong>Le</strong>ur modernisation in situ conduirait à des<br />
investissements lourds pour des temps de production extrêmement réduits.<br />
La diversité des imprimeries est illustrée par une étude récente d’un cabinet d’audit travaillant<br />
pour les comités d’entreprise qui démontre que l’écart des coûts de production entre des titres de<br />
presse gratuite (imprimeries offset au statut du labeur) et des titres de presse quotidienne peut varier<br />
de 1 à 5. Cet écart est constaté pour des produits très semblables, tirés sur des machines identiques<br />
et requérant des compétences identiques. L’étude montre que 25 % de ces écarts sont d’origine<br />
salariale, tandis que les 75 % restants, l’essentiel, s’expliquent par des différences de productivité<br />
(sureffectifs, faible emploi des rotatives).<br />
3. L’impératif de modernisation<br />
Tant pour la PQN que pour la PQR/PQD, cinq facteurs principaux de surcoût sont à prendre en<br />
compte :<br />
- Des sureffectifs importants (nombre d’opérateurs par machine, effectifs « emplois de services »<br />
et maintenance), qui se traduisent en France par une faible productivité ;<br />
- Un taux d’utilisation des capacités d’impression parfois trop faible alors que les investissements<br />
sont excessivement onéreux ;<br />
- Un faible nombre d’heures effectivement travaillées du personnel ;<br />
- Un fort absentéisme (notamment en PQN avec la règle du remplacement automatique évoquée<br />
plus haut) ;<br />
- Une rigidité de l’organisation (notamment en PQN en ce qui concerne l’encadrement) ;<br />
Un impératif d’optimisation des coûts par augmentation de la productivité des matériels installés<br />
est donc évident autant que nécessaire, pour la PQN comme pour la PQR et la PQD.<br />
Un dispositif a été mis en œuvre par accord tripartite « Etat - éditeurs -syndicats » pour ajuster le<br />
niveau d’emploi aux réels besoins. Mais il s’achève fin 2008 alors que de nouveaux besoins, inhérents<br />
à de nouvelles mutations technologiques ou à des réorganisations apparaissent et peuvent permettre<br />
d’inscrire les titres de presse dans de réelles perspectives d’avenir en améliorant fondamentalement<br />
l’économie de nos journaux.<br />
L’outil industriel peut être un des leviers de développement du journal permettant les innovations<br />
rédactionnelles et facilitant l’équilibre économique de l’Entreprise de Presse tout en constituant une<br />
offre alternative aux nouvelles concurrences issues de la gratuité ou du web.<br />
B - L’imprimerie de labeur<br />
L’imprimerie de labeur fabrique toutes les publications autres que la presse quotidienne<br />
d’information générale et politique. Sont ainsi imprimés sur ses rotatives les magazines, les news, des<br />
quotidiens spécialisés (comme certains journaux hippiques). Elle réalise en outre les imprimés<br />
administratifs, commerciaux et publicitaires, les affiches, les catalogues de vente par correspondance<br />
ainsi que certains journaux gratuits d’information.<br />
Il existe en France 5 imprimeurs héliograveurs, 31 imprimeurs rotativistes offset et une dizaine de<br />
brocheurs routeurs, employant environ 12 000 personnes (pour la presse écrite).<br />
Ces imprimeries appliquent une convention collective spécifique : la convention collective<br />
nationale du labeur. <strong>Le</strong>s coûts salariaux y sont moins élevés que dans l’imprimerie de presse mais la<br />
comparaison est à manier avec prudence du fait des différences techniques importantes entre ces<br />
deux types d’imprimerie.<br />
<strong>Annexes</strong> aux recommandations des pôles de débat et de proposition 41/93