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Le Livre Vert - Annexes - SNDP

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Etats généraux de la presse écrite<br />

Compte-rendu des auditions de la séance n°2 du 23 octobre 2008<br />

La deuxième réunion du groupe de travail a été consacrée à la question de l’avenir des métiers du journalisme.<br />

Elle s’est organisée autour de quatre auditions qui ont été suivies de débats permettant aux participants de livrer<br />

leurs réactions aux propos des invités et d’échanger leurs points de vue.<br />

1/ M. Daniel Deloit, directeur de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille et M. Hervé Demailly, directeur des<br />

études au Celsa, ont dressé un panorama des différentes écoles de journalisme. Ils ont notamment insisté sur les<br />

difficultés suscitées par l’augmentation du nombre de cursus dans le domaine de la formation au journalisme. En<br />

effet, 68 cursus d’enseignement au journalisme peuvent être recensés en France, dont seulement 12 sont<br />

reconnus par la commission nationale paritaire de l’emploi des journalistes (CPNEJ). Deux conséquences<br />

négatives de cette situation peuvent être relevées :<br />

- d’une part, cette augmentation entraîne mécaniquement une diminution des montants de taxe<br />

d’apprentissage que peuvent récolter les différentes écoles. Or, la taxe d’apprentissage<br />

constitue le meilleur moyen pour limiter le montant des frais de scolarité, et favoriser ainsi la<br />

diversité du recrutement au sein des écoles, tout en assurant l’équilibre de leur budget.<br />

- d’autre part, le contenu qualitatif et quantitatif de ces enseignements est variable. A titre<br />

d’exemple, les écoles conventionnées dispensent environ 1500 à 2000 heures<br />

d’enseignements par an, contre seulement 500 pour certains autres acteurs.<br />

M. Deloit a enfin soumis deux propositions à la réflexion du groupe de travail :<br />

- créer un organisme collecteur unique, paritaire, chargé de la récolte de la taxe<br />

d'apprentissage auprès des entreprises de presse et de sa redistribution, selon des critères<br />

précis, vers les seules écoles de journalisme reconnues par la profession (CPNEJ).<br />

- créer les conditions d'existence d'une plate-forme de formation continue gérée de façon<br />

paritaire. Elle serait commune aux écoles reconnues.<br />

Deux documents de travail versés par M. Deloit, disponibles sur le site des Etats généraux de la presse<br />

écrite, reprennent l’essentiel des éléments sur lesquels ont porté les discussions.<br />

2/ M. Claude Sales, ancien président directeur général de Télérama et auteur du rapport « La formation des<br />

journalistes », remis à Mme Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication en 1998, a<br />

proposé aux participants du groupe de travail une réflexion sur les enseignements à tirer du travail réalisé en<br />

1998. <strong>Le</strong> rapport complet est disponible sur le site des Etats généraux de la presse écrite.<br />

- En matière d’embauche des journalistes, les processus de recrutement passent, encore<br />

aujourd’hui, essentiellement par le jeu du « réseau ». C’est donc sur ce levier que doivent<br />

jouer les propositions de réforme dans ce domaine. A ce titre, les Etats généraux de la presse<br />

écrite devraient être l’occasion de renforcer la coopération entre éditeurs et écoles de<br />

journalisme alors que la relation entre ces acteurs, qui devrait être privilégié, est parfois<br />

négligée.<br />

- En matière d’enseignement, la proposition faite à l’époque de se limiter à exiger, comme<br />

niveau minimal de connaissances, une connaissance approfondie des 50 années passées<br />

semble encore d’actualité aujourd’hui. Il serait également essentiel d’enseigner dans les<br />

écoles que la rentabilité des journaux constitue la meilleure garantie de la liberté de plume.<br />

D’autant qu’un journal rentable peut permettre de soutenir d’autres journaux qui, au sein d’un<br />

même groupe, rencontrent des difficultés, comme le montre l’histoire du journal Télérama.<br />

Enfin, les futurs journalistes doivent avoir conscience qu’ils ont vocation, dans leur grande<br />

majorité, non pas à être des journalistes solitaires, mais à appartenir à une rédaction. Un<br />

journal est avant tout un travail d’équipe, ce qui rend difficilement compréhensible les objectifs<br />

de rationalisation des rédactions, qui conduisent à mettre à mal ces équipes.<br />

- Enfin, parmi les propositions formulées en 1998 qui pourraient être reprises aujourd’hui, peut<br />

être mentionnée celle de regrouper les écoles en « pôles de formation », regroupant 3 ou 4<br />

écoles.<br />

3/ Mme Nathalie Barret, directrice de projet à l’Observatoire des métiers de la presse, a pour sa part insisté sur<br />

la nécessité d’améliorer la connaissance que les journalistes ont d’eux-mêmes. En la matière, les données fiables<br />

<strong>Annexes</strong> aux recommandations des pôles de débat et de proposition 4/93

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