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Le Livre Vert - Annexes - SNDP

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Etats généraux de la presse écrite<br />

Sans avoir d’espoirs démesurés sur l’impact de la création de Prix Pullitzer à la Française (autre proposition du<br />

groupe), nous pensons que cette mesure ne peut être que positive.<br />

Plus fondamentalement, nous regrettons de ne pas avoir été suivi sur notre demande de réflexion sur la<br />

formation initiale et continue professionnelle des journalistes sur des savoirs extérieurs au journalisme.<br />

En effet, un des premiers reproches adressés par le public aux médias d’information est leur manque<br />

d’expertise sur de nombreux aspects de la vie. Il est selon nous urgent pour les quotidiens de rebâtir cette<br />

expertise, et ainsi retrouver leur crédibilité sur les contenus. Nous rappelons nos trois suggestions pour ce point :<br />

- renforcer la formation professionnelle continue SUR LES CONTENUS. Avant même des formations sur<br />

les nouvelles technologies ou les techniques d’écriture, il est indispensable que les journalistes puissent<br />

accéder à des formations sur leur domaine de compétence : histoire, géographie, religion, géopolitiquestratégie<br />

militaire, armement, économie et fonctionnement des entreprises (vaste sujet), éducation, sciences<br />

dures, technologie, droit, médecine, techniques de police, pratiques artistiques, langues, Culture générale,<br />

pratiques sportives…<br />

Proposition 1 : un investissement minimum dans ces formations (par rapport à la masse salariale)<br />

pourrait être un pré-requis pour pouvoir recevoir une partie des aides publiques accordées par l’Etat.<br />

- renforcer les relations avec les sources d’expertises : enseignement supérieur (universités, grandes<br />

écoles…), chercheurs, intellectuels, entreprises (tous secteurs), corps intermédiaires (syndicats, chambres<br />

de commerce et de métiers…). Pas de reco, mais nous aurions pu en trouver si nous avions pris le temps de<br />

discuter ce point.<br />

- les quotidiens doivent assumer leur appartenance avec le monde de l’écrit, et inventer des relations<br />

plus proches avec les autres acteurs de cette sphère : maisons d’édition, revues, magasines en tous<br />

genres. (<strong>Le</strong> Télégramme a d’ailleurs suivi en partie cette voie avec la presse magasine). Pas de reco, même<br />

remarque que point précédent.<br />

Ainsi, la proposition d’Université du vendredi midi nous parait très insuffisante face à ce problème<br />

d’expertise.<br />

Concernant le contact avec les lecteurs, le groupe Confiance a travaillé sur certains sujets, mais nous réitérons ici<br />

nos propositions :<br />

- Proposition 2 : Création d’un Conseil de presse (ou Conseil de médiation) réunissant journalistes,<br />

patrons de presse, citoyens. Il s’agit de restaurer le lien de confiance entre citoyens et journalistes, et de<br />

permettre aux journalistes de résister aux pressions contraires à la déontologie pouvant émaner de leur<br />

hiérarchie ou de pouvoirs extérieurs au journal (annonceurs, sources, sujets des articles).<br />

- Proposition 3 : Inciter fortement les médias à mettre en place un médiateur (ombudsman)<br />

réellement indépendant avec des moyens et un espace d’expression suffisants.<br />

o L’indépendance du médiateur serait garantie par un dispositif du type suivant : Chaque média<br />

verserait un pourcentage de son chiffre d’affaires à un organisme chargé de recruter, nommer<br />

et rémunérer les médiateurs de l’ensemble de la place. L’inscription d’un média à ce dispositif<br />

pourrait conditionner une part des aides publiques.<br />

Concernant la rencontre avec le monde, nous regrettons que ce point n’ait pas été discuté, les quotidiens français<br />

nous paraissant sous exploiter le potentiel de développement à l’étranger (en particulier la francophonie), ainsi<br />

que le traitement de l’actualité des pays d’origine d’une part importante de la population française.<br />

III<br />

Des propositions toujours valables<br />

Nous avons eu comme réponse aux propositions ci-dessous qu’elles ne concernaient pas notre groupe, et<br />

qu’elles seraient transmises à d’autres groupes. N’ayant eu de retour des-dits groupes, nous souhaitons qu’elles<br />

figurent dans le <strong>Livre</strong> <strong>Vert</strong>, ces propositions concernant à notre sens les contenus.<br />

Nous espérons, par l’inclusion de ces propositions dans le <strong>Livre</strong> <strong>Vert</strong>, permettre au débat de se poursuivre sur<br />

la place publique.<br />

Une partie des français ne se reconnaît pas dans les contenus des titres existants, pourquoi ne pas…<br />

Proposition 4<br />

Rediriger une part importante des aides de l’État vers des dispositifs encourageant au succès éditorial<br />

des titres et à l’apparition de nouveaux acteurs, notamment par des prêts garantis<br />

La presse générale d’information manque de diversité. <strong>Le</strong> rôle de l’État doit également être d’encourager<br />

l’apparition de nouveaux acteurs sur ce marché, qui perdureront ensuite ou non en fonction du succès qu’ils<br />

rencontreront auprès du public.<br />

Comment ? Aide à la création de nouveaux titres, dotation de l’IFCIC pour accompagner les banques sur<br />

ces projets (sur des mécanismes inspirés de ceux utilisés pour le soutien à l’industrie audiovisuelle).<br />

<strong>Annexes</strong> aux recommandations des pôles de débat et de proposition 86/93

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