FRANCK LOZAC'H MILLE POÈMES EN PROSE
Textes en prose - Prose agréable à lire - Textes en prose - Prose agréable à lire -
Apprends à tenir Apprends à tenir, à résister au-delà de l’interdit social, parce que l’autre ne te veut pas, toi poète avec ta différence. Si tu as la ténacité, cette puissance intérieure, cette capacité de résistance, construis-toi. Par ta volonté, au fond de ta raison, avec tes chimères, avec tes violences et tes ombres de femme, seras-tu assez fort ? Que te dit-il ? : “ Cesse ! Cesse et abandonne. Cela ne mène à rien, cela n’en vaut pas la peine. Jusqu’où iras-tu dans ton stupide désespoir ? Il faut aller dehors et vers l’autre. ” Accumuler encore, écrire, écrire pour qui ? Qui me lira ? Est-ce moi ? Suis-je mon seul lecteur ? Que pouvais-je espérer dans le silence solennel de l’éternelle complicité des Dieux ? Je ne suis qu’un instrument qui produit du vers, mécanique intellectuelle de chiffres et d’inconnus. 1128
Ce sacrifice, pour quel futur ? Ce sacrifice, pour quel futur ? Dans quel bain d’excréments, de suaves émeraudes, serai-je lavé ? Saura-t-on vraiment la vérité ? Que dira-t-on à la génération autre, la lointaine, là-bas ? Ou enfoncé dans mon pic solitaire, tel l’épouvantail au milieu de la forêt, côtoyant la fleur violette inconnue de tous, sublimée par soi-même. Mon Odyssée, mon Enéide ! Il y a tant de problèmes que je n’ai pu résoudre, tant de difficultés qui me sont encore inaccessibles ! Je dois pourtant défaire ces nœuds, ces fortes résistances, ou plonger dans les gouffres obscurs pour une création de Néant. Non pas une poésie, mais des poésies, non pas une architecture, une peinture etc... Produire, créer et accéder à la première place, puis transmettre le procédé, le principe, oui : être et donner. 1129
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Apprends à tenir<br />
Apprends à tenir, à résister au-delà de l’interdit social,<br />
parce que l’autre ne te veut pas, toi poète avec ta différence.<br />
Si tu as la ténacité, cette puissance intérieure, cette<br />
capacité de résistance, construis-toi.<br />
Par ta volonté, au fond de ta raison, avec tes chimères,<br />
avec tes violences et tes ombres de femme, seras-tu assez fort ?<br />
Que te dit-il ? : “ Cesse ! Cesse et abandonne. Cela ne<br />
mène à rien, cela n’en vaut pas la peine. Jusqu’où iras-tu dans ton<br />
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