1942, des rafles à la déportation - Mémorial de la Shoah

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LE CENTRE EUROPÉEN DU RÉSISTANT DÉPORTÉ LA MAISON D'IZIEU En mai 1941, au lieu-dit le Struthof, au cœur de l'Alsace annexée de fait par le III e Reich, les nazis ouvrent le Konzentrationslager Natzweiler. 52 000 personnes sont déportées dans ce camp ou dans l'un de ses 70 camps annexes. 22 000 n'en reviendront jamais. Le KL Natzweiler est destiné aux résistants de l'Europe tout entière qui y sont livrés à un travail épuisant au profit de l'économie du III e Reich. Un certain nombre de déportés pour motifs raciaux (Juifs et Tziganes) sont également envoyés au Struthof pour être livrés à de terribles expérimentations pseudo-scientifiques. Aujourd'hui, le site historique, protégé au titre des monuments historiques, permet de découvrir ce que fut le fonctionnement de ce camp de concentration unique en France, avec ses baraques, son four crématoire et sa chambre à gaz. Inauguré en 2005, le Centre européen du résistant déporté complète la visite du lieu par une approche pédagogique affirmée. Bornes tactiles, films, objets et photos retracent la montée du fascisme et du nazisme en Europe, la mise en place du système concentrationnaire nazi, et parallèlement rendent hommage aux résistances qui se levèrent contre l’oppression. Lieu de rencontre et de réflexion, le Centre européen du résistant déporté organise régulièrement des expositions temporaires et des conférences. Il s'est donné pour mission de diffuser les valeurs de liberté, de respect, de tolérance et de vigilance. Le Struthof, Haut lieu de la mémoire nationale et européenne, est placé sous la responsabilité de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, établissement public sous tutelle du ministère de la défense et des anciens combattants. La Maison d'Izieu perpétue le souvenir des 105 enfants et des adultes juifs qui y avaient trouvé refuge à partir de mai 1943. Sur ordre de Klaus Barbie, 44 enfants et 7 adultes furent arrêtés le 6 avril 1944, puis déportés. L’éducatrice Léa Feldblum fut l’unique survivante. Lieu d’histoire et de mémoire attaché au présent et tourné vers l’avenir, la Maison d’Izieu consacre ses activités à l’information et à l’éducation de tous les publics sur le crime contre l’humanité et les circonstances qui l’engendrent. Elle mène un travail de recherche historique sur la colonie d’Izieu et élargit la réflexion sur la transmission, la mémoire et sa construction. À travers l’évocation des enfants juifs d’Izieu et de leurs éducateurs, c’est contre toute forme d’intolérance et de racisme qu’elle entend lutter. La Maison d’Izieu est ouverte à tous types de publics, individuels, familiaux, groupes adultes, jeunes et scolaires. Deux bâtiments se visitent. Dans la Grange, dédiée à l’histoire, l’itinéraire et la vie des enfants d'Izieu et de leur famille sont retracés. Des extraits du procès Barbie relatifs à la rafle d'Izieu sont diffusés en exclusivité. Dans la Maison, dédiée à la mémoire, la vie quotidienne de la colonie est évoquée à travers les photos, lettres et dessins des enfants. info@memorializieu.eu reservation@memorializieu.eu www.memorializieu.eu www.struthof.fr _94

LE CENTRE DE LA MÉMOIRE D’ORADOUR LE MUSÉE DE LA RÉSISTANCE NATIONALE Le centre de la mémoire a ouvert ses portes le 12 mai 1999. Il a été inauguré le 16 juillet 1999 en présence du président de la République. Le centre de la mémoire est situé entre les ruines et le nouveau village d’Oradour. Ce bâtiment semi enterré se fond dans les courbes du terrain, ses façades de verre reflètent les arbres et les bords de la Glane, rappelant la vie paisible précédant le massacre. Une déchirure centrale du bâtiment par des lames d’acier rouillées symbolise à la fois la destruction (par la forme), la mémoire et la résistance au temps (par la matière). Le temps faisant son œuvre, les ruines seules peuvent-elles continuer à perpétuer à l’avenir un message de mémoire et de paix sans présence des témoins ? Le centre fournit une explication historique aux ruines du village martyr d’Oradour qui sont les vestiges de l’événement tragique survenu le 10 juin 1944, lorsqu’une unité de la division SS Das Reich massacre 642 personnes, hommes, femmes, et enfants dans ce petit bourg de Haute-Vienne situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Limoges. À l’intérieur du centre, une exposition permanente intitulée «Comprendre Oradour» présente un parcours retraçant les événements qui conduisirent à cet acte de barbarie. De l’expansion du nazisme en Europe au procès de Bordeaux, 5 espaces d’information permettent de mieux comprendre la réalité historique et l’exemplarité d’Oradour. Plus de 300 documents (archives, photographies, films, témoignages) apportent des explications sur les événements qui firent d’Oradour un symbole national et préparent à la visite du village martyr. En plus de l’exposition permanente, le centre de la mémoire organise des expositions temporaires, des conférences, des journées d’études et d’autres activités qui visent à éveiller la conscience citoyenne et à transmettre un message de paix. Le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne gère, conserve, enrichit et valorise une collection exceptionnelle de plus de 500 000 pièces sur la Résistance intérieure française. Cette collection dévolue aux Archives nationales est sous tutelle de la Direction des Musées de France et de la Direction des Archives de France ; sous convention avec le ministère de l’éducation nationale. L’association «Musée de la Résistance nationale» valorise sa collection auprès de tous les publics ; un outil au service de la collectivité. Dans les années 1960, d’anciens résistants lancent l’idée d’un Musée de la Résistance. Ils se constituent en association et, pendant 20 ans, collectent auprès de leurs camarades de lutte et de leurs familles, documents et objets. En 1985, grâce au soutien d’un comité de parrainage regroupant des centaines de collectivités territoriales, de très nombreux anciens résistants et déportés, des syndicats, des associations et de simples citoyens, un premier site du musée de la Résistance nationale ouvre ses portes à Champigny-sur-Marne. Depuis, dans le souci de faire vivre l’histoire et les enseignements de la Résistance au plan national, l’Association des Amis du Musée de la Résistance nationale donne naissance à de nombreuses associations d’amis du Musée et de nouveaux sites muséographiques en Île-de- France et en province. Chaque site, chaque association développe des activités et est devenu un acteur majeur de la politique de mémoire de sa région. www.musee-resistance.com www.oradour.org _95

LE CENTRE EUROPÉEN DU RÉSISTANT DÉPORTÉ<br />

LA MAISON D'IZIEU<br />

En mai 1941, au lieu-dit le Struthof, au cœur <strong>de</strong> l'Alsace annexée<br />

<strong>de</strong> fait par le III e Reich, les nazis ouvrent le Konzentrations<strong>la</strong>ger<br />

Natzweiler. 52 000 personnes sont déportées dans ce camp ou dans<br />

l'un <strong>de</strong> ses 70 camps annexes. 22 000 n'en reviendront jamais.<br />

Le KL Natzweiler est <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné aux résistants <strong>de</strong> l'Europe tout entière<br />

qui y sont livrés <strong>à</strong> un travail épuisant au profit <strong>de</strong> l'économie du<br />

III e Reich. Un certain nombre <strong>de</strong> déportés pour motifs raciaux (Juifs et<br />

Tziganes) sont également envoyés au Struthof pour être livrés<br />

<strong>à</strong> <strong>de</strong> terribles expérimentations pseudo-scientifiques.<br />

Aujourd'hui, le site historique, protégé au titre <strong><strong>de</strong>s</strong> monuments<br />

historiques, permet <strong>de</strong> découvrir ce que fut le fonctionnement <strong>de</strong><br />

ce camp <strong>de</strong> concentration unique en France, avec ses baraques,<br />

son four crématoire et sa chambre <strong>à</strong> gaz.<br />

Inauguré en 2005, le Centre européen du résistant déporté complète<br />

<strong>la</strong> visite du lieu par une approche pédagogique affirmée. Bornes<br />

tactiles, films, objets et photos retracent <strong>la</strong> montée du fascisme et du<br />

nazisme en Europe, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du système concentrationnaire<br />

nazi, et parallèlement ren<strong>de</strong>nt hommage aux résistances qui se<br />

levèrent contre l’oppression.<br />

Lieu <strong>de</strong> rencontre et <strong>de</strong> réflexion, le Centre européen du résistant<br />

déporté organise régulièrement <strong><strong>de</strong>s</strong> expositions temporaires et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

conférences. Il s'est donné pour mission <strong>de</strong> diffuser les valeurs <strong>de</strong><br />

liberté, <strong>de</strong> respect, <strong>de</strong> tolérance et <strong>de</strong> vigi<strong>la</strong>nce.<br />

Le Struthof, Haut lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire nationale et européenne, est<br />

p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> l'Office national <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants<br />

et victimes <strong>de</strong> guerre, établissement public sous tutelle du ministère<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense et <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants.<br />

La Maison d'Izieu perpétue le souvenir <strong><strong>de</strong>s</strong> 105 enfants et <strong><strong>de</strong>s</strong> adultes<br />

juifs qui y avaient trouvé refuge <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> mai 1943. Sur ordre <strong>de</strong><br />

K<strong>la</strong>us Barbie, 44 enfants et 7 adultes furent arrêtés le 6 avril 1944, puis<br />

déportés. L’éducatrice Léa Feldblum fut l’unique survivante.<br />

Lieu d’histoire et <strong>de</strong> mémoire attaché au présent et tourné vers l’avenir,<br />

<strong>la</strong> Maison d’Izieu consacre ses activités <strong>à</strong> l’information et <strong>à</strong> l’éducation<br />

<strong>de</strong> tous les publics sur le crime contre l’humanité et les circonstances<br />

qui l’engendrent. Elle mène un travail <strong>de</strong> recherche historique sur <strong>la</strong><br />

colonie d’Izieu et é<strong>la</strong>rgit <strong>la</strong> réflexion sur <strong>la</strong> transmission, <strong>la</strong> mémoire<br />

et sa construction.<br />

À travers l’évocation <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants juifs d’Izieu et <strong>de</strong> leurs éducateurs,<br />

c’est contre toute forme d’intolérance et <strong>de</strong> racisme qu’elle entend lutter.<br />

La Maison d’Izieu est ouverte <strong>à</strong> tous types <strong>de</strong> publics, individuels,<br />

familiaux, groupes adultes, jeunes et sco<strong>la</strong>ires.<br />

Deux bâtiments se visitent. Dans <strong>la</strong> Grange, dédiée <strong>à</strong> l’histoire,<br />

l’itinéraire et <strong>la</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants d'Izieu et <strong>de</strong> leur famille sont retracés.<br />

Des extraits du procès Barbie re<strong>la</strong>tifs <strong>à</strong> <strong>la</strong> rafle d'Izieu sont diffusés en<br />

exclusivité. Dans <strong>la</strong> Maison, dédiée <strong>à</strong> <strong>la</strong> mémoire, <strong>la</strong> vie quotidienne<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie est évoquée <strong>à</strong> travers les photos, lettres et <strong><strong>de</strong>s</strong>sins<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> enfants.<br />

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