1942, des rafles à la déportation - Mémorial de la Shoah

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La création du CERD, inauguré en novembre 2005 par le Président de la République, est venue parachever ce travail de mémoire. Le CERD rappelle le sens de l'engagement résistant et présente l'histoire des résistances en Europe, il évoque l'ensemble du système concentrationnaire, en présentant l'histoire des principaux camps de concentration et d'extermination. Il se situe dans une perspective résolument européenne. Son fonctionnement, assuré par le ministère de la défense et des anciens combattants, est placé sous la responsabilité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Mémorial de la prison de Montluc à Lyon Lieu d'incarcération pour les détenus des procès du régime de Vichy entre 1940 et 1942, la prison de Montluc est transformée à partir du 11 novembre 1942 en un centre régional d’internement pour les autorités d’Occupation. Jusqu’en août 1944, Montluc fut un lieu de répression, de torture et d’exécution pour plusieurs milliers de résistants, d’otages et de persécutés raciaux. Si le nom de Jean Moulin est demeuré le plus célèbre parmi ceux qui y furent incarcérés, d'autres personnalités y ont été emprisonnées tel l'historien Marc Bloch. Le lieu resta également une prison pour des condamnés de droit commun. Transféré en 1947 au ministère de la justice, le fort de Montluc a ensuite servi de centre pénitentiaire. Le 5 février 1983, Klaus Barbie y fut incarcéré à son arrivée en France, avant d'être transféré à la prison Saint-Joseph pour raison de sécurité. Jugée trop vétuste au début des années 2000, la prison a fermé ses portes, les derniers prisonniers l’ayant quittée début 2009. Depuis le 14 septembre 2010, la gestion du site, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, relève du ministère de la défense et des anciens combattants, direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), et de son opérateur, l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG). Le projet culturel de la prison de Montluc, transformée en mémorial, vise à promouvoir les mémoires de la Seconde Guerre mondiale, notamment en direction des jeunes. Le soutien aux institutions ayant trait à la mémoire de la Shoah Créée et reconnue d'utilité publique par décret du 17 octobre 1990, la fondation pour la mémoire de la déportation bénéficie du soutien du ministère. Elle a pour objectif de pérenniser la mémoire de la déportation et de l'internement, quels qu'en furent le motif et la finalité. Le ministère de la défense a noué ensuite de nombreux partenariats avec des institutions plus spécifiquement en charge de la mémoire de la Shoah, en particulier la fondation pour la mémoire de la Shoah, et la Maison d'Izieu, ainsi que le mémorial de la Shoah, ou bien encore Yad Vashem France. L'État, par sa contribution, a participé activement à la création de la fondation pour la mémoire de la Shoah. Le ministère de la défense et des anciens combattants est membre de droit de son conseil d'administration. Il assure un suivi, à ce titre, des projets initiés par la fondation. Les statuts et la reconnaissance d'utilité publique ont été officialisés par un décret en date du 26 décembre 2000. La dotation en capital de la fondation provient en partie des spoliations commises pendant l'Occupation à l'encontre des personnes considérées comme juives, et d'une contribution de l'État. D'autres institutions, comme la fondation du camp des Milles, l'association Projet Aladin, le Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement dans le Loiret (CERCIL) et l'Union des étudiants juifs de France ont bénéficié de financements de la part de la DMPA. La recherche historique Le ministère de la défense et des anciens combattants détient des archives pouvant être utiles à une meilleure connaissance de la Shoah et les met à la disposition des chercheurs, après inventaire et en fonction de la législation. Ainsi le bureau des archives des victimes des conflits contemporains, localisé à Caen et qui relève du service historique de la défense, conserve, en son sein, bon nombre de fonds d'archives individuelles ou collectives. Ces fonds concernent les arrestations, les internements, la déportation, les camps de concentration, le rapatriement des survivants ou les demandes d’attribution du statut de déporté politique. _88

L'OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE (ONACVG) L’histoire de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) résulte de la fusion de plusieurs organismes, créés au début du XX e siècle, pour faire face aux conséquences de la Première Guerre mondiale. Le très grand nombre des personnes affectées par ce conflit d’une ampleur sans précédent pose la question de leur prise en charge. C’est ainsi que l’ONAC-VG, établissement public d’État né au cœur de la Grande Guerre, continue à apporter un soutien moral et matériel de l’État à plus de 3,5 millions de ressortissants. Sous l’autorité du secrétaire d’État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants, l’ONAC-VG est l’opérateur majeur de la politique de mémoire combattante définie par la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense et des anciens combattants. Il est chargé de décliner localement, grâce ses services départementaux et ses missions interdépartementales «mémoire et communication», les thématiques liées au calendrier commémoratif. La rencontre avec les témoins de l’histoire, qui disparaissent progressivement, reste au cœur des initiatives mémorielles des services départementaux de l’ONAC-VG. C’est pourquoi l’Office conçoit des opérations pédagogiques et culturelles : expositions pédagogiques, théâtre, sport, promotion des porte-drapeaux, voyages sur les hauts lieux de mémoire, édition de dépliants, cinéma, concours scolaires… Enfin, depuis le 1 er janvier 2010, le rôle de l’ONAC-VG a été étendu à l’entretien, la rénovation et la mise en valeur mémorielle ou muséologique des nécropoles et hauts lieux de mémoire. En 2012, l’ONAC-VG s’investira totalement dans les commémorations de l’année 1942, l’année de la Déportation. www.onac-vg.fr www.bleuetdefrance.fr _89

La création du CERD, inauguré en novembre 2005 par le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> République, est venue parachever ce travail <strong>de</strong> mémoire. Le CERD<br />

rappelle le sens <strong>de</strong> l'engagement résistant et présente l'histoire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

résistances en Europe, il évoque l'ensemble du système concentrationnaire,<br />

en présentant l'histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux camps <strong>de</strong> concentration<br />

et d'extermination. Il se situe dans une perspective résolument<br />

européenne.<br />

Son fonctionnement, assuré par le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

anciens combattants, est p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> l’Office<br />

national <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre.<br />

<strong>Mémorial</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> prison <strong>de</strong> Montluc <strong>à</strong> Lyon<br />

Lieu d'incarcération pour les détenus <strong><strong>de</strong>s</strong> procès du régime <strong>de</strong> Vichy<br />

entre 1940 et <strong>1942</strong>, <strong>la</strong> prison <strong>de</strong> Montluc est transformée <strong>à</strong> partir<br />

du 11 novembre <strong>1942</strong> en un centre régional d’internement pour les<br />

autorités d’Occupation. Jusqu’en août 1944, Montluc fut un lieu <strong>de</strong><br />

répression, <strong>de</strong> torture et d’exécution pour plusieurs milliers <strong>de</strong><br />

résistants, d’otages et <strong>de</strong> persécutés raciaux. Si le nom <strong>de</strong> Jean Moulin<br />

est <strong>de</strong>meuré le plus célèbre parmi ceux qui y furent incarcérés,<br />

d'autres personnalités y ont été emprisonnées tel l'historien Marc<br />

Bloch. Le lieu resta également une prison pour <strong><strong>de</strong>s</strong> condamnés <strong>de</strong><br />

droit commun.<br />

Transféré en 1947 au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice, le fort <strong>de</strong> Montluc a<br />

ensuite servi <strong>de</strong> centre pénitentiaire. Le 5 février 1983, K<strong>la</strong>us Barbie<br />

y fut incarcéré <strong>à</strong> son arrivée en France, avant d'être transféré <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />

prison Saint-Joseph pour raison <strong>de</strong> sécurité. Jugée trop vétuste au<br />

début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000, <strong>la</strong> prison a fermé ses portes, les <strong>de</strong>rniers<br />

prisonniers l’ayant quittée début 2009.<br />

Depuis le 14 septembre 2010, <strong>la</strong> gestion du site, inscrit <strong>à</strong> l’inventaire<br />

supplémentaire <strong><strong>de</strong>s</strong> monuments historiques, relève du ministère <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> défense et <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants, direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire, du<br />

patrimoine et <strong><strong>de</strong>s</strong> archives (DMPA), et <strong>de</strong> son opérateur, l'Office<br />

national <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre (ONAC-VG).<br />

Le projet culturel <strong>de</strong> <strong>la</strong> prison <strong>de</strong> Montluc, transformée en mémorial,<br />

vise <strong>à</strong> promouvoir les mémoires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale,<br />

notamment en direction <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes.<br />

Le soutien aux institutions ayant trait <strong>à</strong> <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong><br />

Créée et reconnue d'utilité publique par décret du 17 octobre 1990, <strong>la</strong><br />

fondation pour <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>déportation</strong> bénéficie du soutien du<br />

ministère. Elle a pour objectif <strong>de</strong> pérenniser <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>déportation</strong><br />

et <strong>de</strong> l'internement, quels qu'en furent le motif et <strong>la</strong> finalité.<br />

Le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense a noué ensuite <strong>de</strong> nombreux partenariats<br />

avec <strong><strong>de</strong>s</strong> institutions plus spécifiquement en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong>, en particulier <strong>la</strong> fondation pour <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong>,<br />

et <strong>la</strong> Maison d'Izieu, ainsi que le mémorial <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong>, ou bien<br />

encore Yad Vashem France.<br />

L'État, par sa contribution, a participé activement <strong>à</strong> <strong>la</strong> création <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fondation pour <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong>. Le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants est membre <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> son conseil<br />

d'administration. Il assure un suivi, <strong>à</strong> ce titre, <strong><strong>de</strong>s</strong> projets initiés par<br />

<strong>la</strong> fondation.<br />

Les statuts et <strong>la</strong> reconnaissance d'utilité publique ont été officialisés<br />

par un décret en date du 26 décembre 2000.<br />

La dotation en capital <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation provient en partie <strong><strong>de</strong>s</strong> spoliations<br />

commises pendant l'Occupation <strong>à</strong> l'encontre <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes considérées<br />

comme juives, et d'une contribution <strong>de</strong> l'État.<br />

D'autres institutions, comme <strong>la</strong> fondation du camp <strong><strong>de</strong>s</strong> Milles,<br />

l'association Projet A<strong>la</strong>din, le Centre d'étu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> recherche sur<br />

les camps d'internement dans le Loiret (CERCIL) et l'Union <strong><strong>de</strong>s</strong> étudiants<br />

juifs <strong>de</strong> France ont bénéficié <strong>de</strong> financements <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> DMPA.<br />

La recherche historique<br />

Le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense et <strong><strong>de</strong>s</strong> anciens combattants détient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

archives pouvant être utiles <strong>à</strong> une meilleure connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Shoah</strong><br />

et les met <strong>à</strong> <strong>la</strong> disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> chercheurs, après inventaire et en<br />

fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion.<br />

Ainsi le bureau <strong><strong>de</strong>s</strong> archives <strong><strong>de</strong>s</strong> victimes <strong><strong>de</strong>s</strong> conflits contemporains,<br />

localisé <strong>à</strong> Caen et qui relève du service historique <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense,<br />

conserve, en son sein, bon nombre <strong>de</strong> fonds d'archives individuelles<br />

ou collectives.<br />

Ces fonds concernent les arrestations, les internements, <strong>la</strong> <strong>déportation</strong>,<br />

les camps <strong>de</strong> concentration, le rapatriement <strong><strong>de</strong>s</strong> survivants ou les<br />

<strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> d’attribution du statut <strong>de</strong> déporté politique.<br />

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