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Innovations agricoles au service du développement durable

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Intro<strong>du</strong>ction<br />

Le changement climatique affecte tous les secteurs de la société à l’échelle locale, régionale et continentale, mais il n’existe pas<br />

suffisamment de données probantes pour orienter les politiques. L’examen des événements climatiques passés est essentiel, si nous<br />

voulons comprendre le présent et en tirer des scénarios fiables de changement climatique pour l’avenir. Ainsi, des collaborations<br />

interdisciplinaires et internationales sont-elles nécessaires pour repousser les frontières de la recherche et développer des modèles<br />

climatiques région<strong>au</strong>x et sous-région<strong>au</strong>x à une échelle appropriée pour les décideurs (Gebrekirstos, 2009). La configuration de la<br />

circulation atmosphérique, ainsi que la tendance des isotopes lourds à se condenser en premier et à s’évaporer en dernier, entraîne<br />

des sign<strong>au</strong>x isotopes distincts (concernant la moyenne de 0,2 % de O qui correspond à 18 O) dans les précipitations qui reflètent le<br />

degré de recyclage de la vapeur d’e<strong>au</strong> par la re-évaporation des précipitations <strong>au</strong>-dessus des masses terrestres, à partir de leur<br />

origine océanique (Bowen, 2010). Le rôle de l’évaporation provenant de la végétation terrestre dans les cycles de précipitation est<br />

un grand sujet de débat (Worden, 2007 ; Makarieva et al., 2010) et la composition isotopique des précipitations est la plus grande<br />

donnée probante disponible (Treble et al., 2005 ; Noone, 2008). L’analyse des isotopes dans les anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres,<br />

pour obtenir une indication historique datée des anciens cycles de précipitation (Leavitt et al., 2010), peut donc contribuer à<br />

déterminer un élément anthropogène des changements climatiques passés, grâce à des télé-connexions entre le couvert forestier et<br />

les précipitations plus à l’intérieur <strong>du</strong> continent.<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Dans trois projets de recherche interdisciplinaires en cours, l’analyse des anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres (dendrochronologie) est<br />

combinée avec une analyse de l’utilisation actuelle des terres et des options d’adaptation. Le Projet portant sur l’adaptation de<br />

l’utilisation des terres <strong>au</strong> changement climatique en Afrique subsaharienne (ALUCCSA) (www.aluccsa.de) est coordonné par le<br />

Centre d’agriculture et de foresterie tropicale et sub-tropicale (Georg-August Universität, Göttingen, Allemagne), en collaboration<br />

avec des instituts nation<strong>au</strong>x partenaires <strong>au</strong> Burkina Faso et le Centre mondial de l’agroforesterie. Le projet vise à élaborer des<br />

scénarios de changement climatique pour les 100 années à venir, à une échelle régionale/locale pour l’Afrique subsaharienne et à<br />

élaborer des scénarios prêts à l’emploi et des recommandations pour l’agroforesterie et les écosystèmes silvopastor<strong>au</strong>x. Le projet<br />

intitulé « Resilient Agro-landscapes to Climate Change in Tanzania » (ReACCT) est coordonné par le Leibniz-Centre of Agricultural<br />

Landscape Research, en Allemagne. Le projet ReACCT vise à évaluer les impacts région<strong>au</strong>x <strong>du</strong> changement climatique sur<br />

l’agriculture et l’environnement en Tanzanie (Morogoro) et à concevoir des stratégies et des pratiques d’adaptation pour les petites<br />

exploitations <strong>agricoles</strong> et l’utilisation des terres (www.reacctanzania.com).<br />

Les deux projets sont financés par le biais d’un plan de financement de<br />

l’adaptation de l’agriculture africaine <strong>au</strong> changement climatique, initié<br />

par le BMZ (Ministère de la coopération technique <strong>du</strong> gouvernement<br />

fédéral d’Allemagne) et la GTZ (Deutsche Gesellschaft für Technische<br />

Zusammenarbeit, Allemagne). Un <strong>au</strong>tre projet distinct, financé par la<br />

Fondation allemande pour la recherche (DFG) et portant sur la « Réponse<br />

climatique de la croissance des arbres en Éthiopie, le long d’un transect<br />

altitudinal et les implications pour le climat local et la dynamique de la<br />

circulation atmosphérique régionale », est en cours en Éthiopie depuis le<br />

début de l’année 2008. Il vise à reconstruire la variabilité climatique<br />

connue <strong>au</strong>trefois le long d’un gradient d’altitude et à examiner les<br />

variations à grande échelle de la circulation de la mousson d’été<br />

d’Afrique de l’Est – d’Asie <strong>du</strong> Sud pendant El Niños et La Niñas. Hormis<br />

ces objectifs, ces projets ont en commun l’objectif de placer dans une<br />

perspective plus large les brefs relevés instrument<strong>au</strong>x existant sur le<br />

climat en Afrique de l’Est et de l’Ouest (Fig. 1) et de faire de la recherche<br />

sur l’impact de la variabilité climatique sur l’adaptation et l’utilisation de<br />

l’e<strong>au</strong> par les importantes espèces d’arbres forestiers et agro-forestiers,<br />

en réponse <strong>au</strong> changement climatique.<br />

Figure 1. Localisation des sites de l’étude (Ethiopie,<br />

Tanzanie et Burkina Faso)<br />

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