Innovations agricoles au service du développement durable
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Tableau 4. Revenu, coût et RCA moyens pour les systèmes de monoculture et de cultures intercalaires Système cultural Revenu (N/ha) Coût (N/ha) RCA Patate douce et ricin 164 281,10 277 745,91 0,59 Patate douce et maïs 216 194,50 184 716,34 1,17 Patate douce, ricin et maïs 216 082,51 282 629,81 0,77 Monoculture de la patate douce 170 953,30 173 365,23 0,99 Monoculture du ricin 55 127,56 214 877,10 0,26 Monoculture du maïs 128 000,00 131 012,40 0,98 Source : essai sur le terrain, 2007. Discussion et conclusion En comparant le rendement et les revenus pour la patate douce, obtenus à partir des différents systèmes de culture, il est évident que la monoculture de la patate douce a obtenu un rendement et un revenu plus élevés que les cultures intercalées – la variété TIS2532.1.OP.13 a produit le rendement et le revenu les plus élevés. Bien que le cultivar TIS87/0087 ait enregistré le rendement et le revenu les plus faibles dans le cadre du système de monoculture, ses valeurs étaient tout de même plus élevées que les rendements et les revenus les plus élevés pour la patate douce, enregistrés dans le cadre des cultures intercalaires. Les rendements et les revenus pour la patate douce enregistrés dans l’activité patate douce–maïs ont été semblables à ceux enregistrés dans l’activité de culture patate douce–ricin. Les rendements et les revenus pour la patate douce dans l’activité patate douce–maïs–ricin ont été les plus faibles des quatre systèmes de culture. Bien que le revenu de la patate douce tiré de l’association TIS2532.1.OP.13–maïs–ricin ait été le plus élevé dans cette activité, il demeurait inférieur au revenu le plus faible généré par les activités de cultures patate douce–maïs et de patate douce–ricin. Le revenu le plus élevé pour toutes les plantes a été généré par l’association TIS87/0087–maïs, tandis que le revenu le plus faible était généré par la monoculture du ricin. Le revenu tiré de la patate douce a augmenté avec la diminution du nombre de cultures. L’association TIS2532.1.OP.13–ricin–maïs a enregistré le coût de production le plus élevé, tandis que la monoculture du maïs enregistrait le coût de production le plus faible. Les coûts de production ont augmenté avec l’accroissement du nombre de cultures. L’association TIS87/0087–maïs a été l’association de cultures la plus rentable pour la patate douce. Le TIS2532.1.OP.13 a été la seule activité de monoculture rentable de la patate douce. Le meilleur système de cultures intercalaires pour la production de la patate douce a été le TIS87/0087–maïs. Innovations agricoles au service du développement Références Ewell, P.T. et Mutuura, J. 1994. ‘Reported sweet potato as being compatibly grown in intercrops with maize, cassava, sorghum and variety of other crops’. In Ofori, F. et Hahn, S.K. (eds) Tropical Root Crops in a Developing Economy: Proceedings of the 9th symposium of the International Society for Tropical Root Crops, Accra, Ghana, 20–26 October 1991. International Society of Tropical Root Crops, Wageningen, Pays-Bas. Islam, M.J., Haque, M.Z., Majunde, U.K. et Hossain, M.F. 2002. ‘Growth and yield potential of nine selected genotypes of sweet potato’. Pakistan Journal of Biological Sciences 5: 537–538. Larbi, A.H., Nwokocha, N., Smith, J.W., Anyanwu, N., Gbaraneh, L.D. et Etala I. 1998. ‘Sweet potato for food and fodder’. In NRCRI Annual Report 1997. International Livestock Research Institute and National Root Crops Research Institute, Umudike, Nigeria. Madibela, O.R., Macala, J., Karachi, M. et Madisa, M.E. 1998. ‘Dry matter yield and nutritive value of different cultivars of sweet potato for forage in Botswana’. In Proceedings of the Scientific Workshop of the Southern African Root Crops Research Network (SARRNET), Lusaka, Zambie, 17–19 août. SADC, IITA et CIP, Ibadan, Nigeria. 76
Les jeunes professionnels dans les concours scientifiques Article liminaire : Comprendre les changements climatiques passés, présents et à venir de l’Afrique de l’Est à l’Afrique de l’Ouest A. Gebrekirstos 1,2 A. Bräuning 3 , M. Van Noordwijk 2 et R. Mitlöhner 1 Mots clés : agroforesterie, isotopes du carbone et de l’oxygène, données indirectes liées au climat, dendrochronologie, région du Sahel Résumé Les anneaux de croissance des arbres et les isotopes stables dans les anneaux de croissance des arbres attestent de la variabilité climatique par le passé. Étant donné la brièveté des relevés instrumentaux sur le climat en Afrique, la dendrochronologie ajoute une perspective essentielle à plus long terme sur le changement et la variabilité climatiques et sur l’adaptation des paysages agro-forestiers et des écosystèmes forestiers. Des analyses des anneaux de croissance des arbres ont été menées dans le cadre de trois travaux de recherche internationaux indépendants, réalisés en collaboration avec différents instituts partenaires en Allemagne et en Afrique. Les isotopes stables de carbone et d’oxygène dans les anneaux de croissance des arbres du Sclerocarya birrea de la région du Sahel (Burkina Faso) ont montré des signaux climatiques forts. Des chronologies des anneaux de croissance des arbres portant sur plus de 100 ans sont en cours d’élaboration pour le Burkina Faso et la Tanzanie. Le projet en cours dans la forêt de Munessa, en Éthiopie, pourrait produire des chronologies portant sur plus de 350 ans. Enfin, les séries des anneaux de croissance des arbres, développées dans les trois projets seront combinées pour établir des modèles de corrélation à grande échelle entre la croissance des arbres et les températures à la surface des océans en vue d’examiner les télé-connexions climatiques à l’échelle du continent. Cependant, si on veut obtenir des ensembles de données représentatifs et formuler des recommandations à l’échelle du continent, il est nécessaire d’étendre l’étude à d’autres régions d’Afrique. 1. Université Georg-August de Göttingen, Institut de la silviculture, Sect. II: Silviculture tropicale, Büsgenweg 1, D-37077 Göttingen, Allemagne. 2. Centre mondial d’agroforesterie, United Nations Avenue, Gigiri, PO Box 30677-00100, Nairobi, Kenya. 3. Institut de géographie, Université Friedrich-Alexander de Erlangen-Nürnberg, Kochstraße 4/4, D-91054 Erlangen, Allemagne. 77
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Article liminaire : Comprendre les changements climatiques passés, présents et à venir de<br />
l’Afrique de l’Est à l’Afrique de l’Ouest<br />
A. Gebrekirstos 1,2 A. Bräuning 3 , M. Van Noordwijk 2 et R. Mitlöhner 1<br />
Mots clés : agroforesterie, isotopes <strong>du</strong> carbone et de l’oxygène, données indirectes liées <strong>au</strong> climat, dendrochronologie, région <strong>du</strong><br />
Sahel<br />
Résumé<br />
Les anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres et les isotopes stables dans les anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres attestent de la<br />
variabilité climatique par le passé. Étant donné la brièveté des relevés instrument<strong>au</strong>x sur le climat en Afrique, la<br />
dendrochronologie ajoute une perspective essentielle à plus long terme sur le changement et la variabilité climatiques et sur<br />
l’adaptation des paysages agro-forestiers et des écosystèmes forestiers. Des analyses des anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres<br />
ont été menées dans le cadre de trois trav<strong>au</strong>x de recherche internation<strong>au</strong>x indépendants, réalisés en collaboration avec<br />
différents instituts partenaires en Allemagne et en Afrique. Les isotopes stables de carbone et d’oxygène dans les anne<strong>au</strong>x de<br />
croissance des arbres <strong>du</strong> Sclerocarya birrea de la région <strong>du</strong> Sahel (Burkina Faso) ont montré des sign<strong>au</strong>x climatiques forts. Des<br />
chronologies des anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres portant sur plus de 100 ans sont en cours d’élaboration pour le Burkina<br />
Faso et la Tanzanie. Le projet en cours dans la forêt de Munessa, en Éthiopie, pourrait pro<strong>du</strong>ire des chronologies portant sur<br />
plus de 350 ans. Enfin, les séries des anne<strong>au</strong>x de croissance des arbres, développées dans les trois projets seront combinées<br />
pour établir des modèles de corrélation à grande échelle entre la croissance des arbres et les températures à la surface des<br />
océans en vue d’examiner les télé-connexions climatiques à l’échelle <strong>du</strong> continent. Cependant, si on veut obtenir des<br />
ensembles de données représentatifs et formuler des recommandations à l’échelle <strong>du</strong> continent, il est nécessaire d’étendre<br />
l’étude à d’<strong>au</strong>tres régions d’Afrique.<br />
1. Université Georg-August de Göttingen, Institut de la silviculture, Sect. II: Silviculture tropicale, Büsgenweg 1, D-37077<br />
Göttingen, Allemagne.<br />
2. Centre mondial d’agroforesterie, United Nations Avenue, Gigiri, PO Box 30677-00100, Nairobi, Kenya.<br />
3. Institut de géographie, Université Friedrich-Alexander de Erlangen-Nürnberg, Kochstraße 4/4, D-91054 Erlangen, Allemagne.<br />
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