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Innovations agricoles au service du développement durable

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Une approche <strong>du</strong>rable pour la prise en charge <strong>du</strong> foreur de cosses de légumineuse, Maruca<br />

vitrata, sur le haricot à M<strong>au</strong>rice<br />

L. Unmole 1<br />

Mots clés : azadirachtine, Bacillus thuringiensis, chlorantraniliprole, indoxacarbe, spinosad, trichogramma chilonis<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Résumé<br />

Le haricot (Phaseolus vulgaris L.) est une culture stratégique pratiquée sur environ 360 ha à M<strong>au</strong>rice. Le Maruca vitrata<br />

(Fabricius), l’Etiella zinckenella (Treitschke) et le Lampides boeticus (L.) sont présentés comme étant les princip<strong>au</strong>x foreurs<br />

de cosse qui détruisent les parties florales et les cosses <strong>du</strong> haricot. Mais, d’un point de vue économique, il n’y a eu<br />

<strong>au</strong>cune enquête sur leur importance. Auparavant, on ne procédait à l’analyse des insecticides qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des champs<br />

pour actualiser les recommandations de lutte. Cependant, les méthodes de lutte chimique n’ont pas toujours été<br />

efficaces et les agriculteurs ont utilisé des insecticides à tort et à travers. Ces pratiques ont donné lieu à des inquiétudes<br />

d’ordre sanitaire, économique et environnemental. Le but de la présente étude était de développer une stratégie efficace<br />

et <strong>du</strong>rable de prise en charge des foreurs de cosses, reposant essentiellement sur des processus de lutte écologique. La<br />

recherche sur les foreurs de cosses a suivi plusieurs étapes : 1) une étude de 10 mois pour identifier le principal foreur de<br />

cosses et déterminer son abondance sur les haricots et <strong>au</strong>tres légumineuses ; 2) l’élaboration d’une technique peu<br />

coûteuse pour élever le M. vitrata ; 3) la recherche des ennemis naturels <strong>du</strong> M. vitrata ; 4) la recherche en laboratoire des<br />

attributs <strong>du</strong> parasitoïde des œufs identifié, le Trichogramma chilonis Ishii, pour son utilisation éventuelle dans la prise<br />

en charge <strong>du</strong> M. vitrata ; 5) le test en laboratoire et sur le terrain <strong>du</strong> chlorantraniliprole, <strong>du</strong> spinosad, de l’indoxacarbe, <strong>du</strong><br />

Bacillus thuringiensis, <strong>du</strong> Be<strong>au</strong>veria bassiana et de l’azadirachtine, comme alternatives <strong>au</strong>x insecticides à large spectre ; 6)<br />

le test de l’attractivité de quatre phéromones pour attirer les mâles <strong>du</strong> M. vitrata, pour leur utilisation éventuelle comme<br />

outil de suivi dans les champs de haricot. Le Maruca vitrata était le seul foreur de cosses économiquement important,<br />

c<strong>au</strong>sant jusqu’à 42 % de dégâts <strong>au</strong>x cosses dans les parcelles de haricot non traitées. Trois espèces de plantes ont été<br />

enregistrées comme hôtes <strong>du</strong> M. vitrata, pour la première fois à M<strong>au</strong>rice : le Phaseolus lunatus L., le Pueraria phaseoloides<br />

(Roxb.) Benth. et le Macroptilium atropurpureum (DC.) Urb. Un t<strong>au</strong>x élevé de survie des larves (87,5 %) et un t<strong>au</strong>x élevé<br />

de fécondité des femelles (241,3 ± 54,6 œufs par femelle) cultivées sur des germes de haricot mungo indiquent que ces<br />

germes conviennent comme nourriture pour la culture de larves de M. vitrata. Trois types d’agents de contrôle<br />

biologique (parasitoïde des œufs, champignons entomopathogènes et nématode) ont été détectés sur le M. vitrata dans<br />

les champs, pour la première fois à M<strong>au</strong>rice. Le Trichogramma chilonis et le nématode entomopathogène non identifié<br />

ont été récupérés par la méthode de l’exposition et le champignon pathogène espèce Metarhizium a été détecté dans les<br />

gènes de larves de M. vitrata malades recueillies sur le terrain. Le t<strong>au</strong>x élevé de mortalité des œufs (>77 %), dû à<br />

l’alimentation et <strong>au</strong> parasitisme par une femelle de T. chilonis, indique son potentiel comme agent de lutte biologique<br />

contre le M. vitrata. Le Bacillus thuringiensis, l’azadirachtine, le chlorantraniliprole, l’indoxacarbe et le spinosad ont été<br />

jugés efficaces contre les larves de M. vitrata. Les mâles de M. vitrata n’ont réagi à <strong>au</strong>cun des leurres testés, mais ils ont été<br />

attirés par les femelles vierges en cage.<br />

1. Division d’entomologie, Unité de recherche agronomique et de vulgarisation, Ré<strong>du</strong>it, M<strong>au</strong>rice.<br />

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