08.11.2014 Views

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Amélioration <strong>du</strong> matériel génétique pour la résistance à la maladie de la striure brune <strong>du</strong><br />

manioc dans la région côtière <strong>du</strong> Kenya<br />

T.L. Mungoa 1<br />

Mots clés : associer les capacités, le greffage, l’inoculation<br />

Résumé<br />

La pro<strong>du</strong>ctivité <strong>du</strong> manioc (Manihot esculenta Crantz sous-espèce esculenta) dans les régions côtières <strong>du</strong> Kenya est<br />

faible, en partie à c<strong>au</strong>se de la vulnérabilité des variétés populaires à la maladie de la striure brune <strong>du</strong> manioc (CBSD). La<br />

résistance de l’hôte est la méthode de lutte la plus rentable contre la CBSD. Toutefois, la sélection de variétés<br />

acceptables, à bon rendement et résistantes à la CBSD est entravée par l’insuffisance d’informations sur les préférences<br />

des agriculteurs en matière de variétés de manioc et l’absence d’une technique d’inoculation efficace <strong>du</strong> virus de la<br />

maladie de la striure brune <strong>du</strong> manioc (CBSV). On manque également d’informations sur le patrimoine de résistance à la<br />

CBSD, le rendement des racines, le pourcentage de matière sèche (% MS), ainsi que le cyanure des racines. Les résultats<br />

d’une enquête menée dans trois districts des régions côtières <strong>du</strong> Kenya ont indiqué qu’une maturité précoce suivie par<br />

une teneur élevée en matière sèche et un rendement élevé étaient les caractéristiques préférées par les agriculteurs.<br />

L’évaluation de cinq techniques d’inoculation <strong>du</strong> CBSV a montré que les plants inoculés avec le CBSV par la greffe de<br />

scions infectés obtenaient le pourcentage le plus élevé de plants présentant des symptômes de feuilles touchées par la<br />

CBSD et le temps (nombre de jours) d’apparition des symptômes le plus court. Une analyse de la descendance F 1<br />

des<br />

croisements diallèles 9 × 9 a démontré des effets de faculté de combinaison générale (GCA) et spécifiques (SCA) très<br />

importants pour l’incidence de la CBSD et le rendement des racines <strong>au</strong> stade de semis. Les effets GCA et SCA étaient<br />

importants pour tous les traits évalués <strong>au</strong> stade clonal, mais les effets additifs étaient plus importants que les effets non<br />

additifs (s<strong>au</strong>f pour le pourcentage de matière sèche). Les parents Kaleso suivis par Gushe ont eu les effets de GCA les plus<br />

importants et les plus négatifs pour la résistance à la CBSD. Kibiriti-mweusi a obtenu l’effet GCA le plus positif et le plus<br />

important pour le rendement des racines. Trente semences hybrides résistantes à la CBSD ayant un rendement de plus de<br />

40 t/ha 1 ont été identifiées. Trente-six scientifiques issus de huit pays ont été formés à l’implantation de greffes de scions<br />

infectés sur les plants de manioc.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

Énoncé <strong>du</strong> problème<br />

Le manioc est la deuxième culture vivrière la plus importante et une source de revenus pour les commun<strong>au</strong>tés rurales de la région<br />

côtière <strong>du</strong> Kenya. Cette culture joue également un rôle important dans l’atténuation de l’insécurité alimentaire. Le faible<br />

rendement, de 5 à 9 tonnes/ha 1, réalisé dans la région, est en partie dû <strong>au</strong> faible potentiel de rendement des variétés locales de manioc<br />

et à leur vulnérabilité à la maladie de la striure brune <strong>du</strong> manioc (CBSD). La maladie provoque une nécrose des racines, rendant cellesci<br />

impropres à la consommation humaine ou à celle <strong>du</strong> bétail. Une perte de rendement allant jusqu’à 74 % a été associée à la<br />

maladie (Muhana et al., 2004).<br />

1. KARI Mtwapa, B.P. 16, Mtwapa-80109, Kenya.<br />

Les femmes dans les concours scientifiques<br />

57

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!