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Innovations agricoles au service du développement durable

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• Les femmes et également les hommes sont souvent h<strong>au</strong>tement organisés et impliqués dans la formation de groupe pour<br />

satisfaire leurs besoins soci<strong>au</strong>x et ceux de leur groupe. Toutefois, ces compétences en matière de formation de groupe ne<br />

semblent pas être très fréquemment appliquées dans la pro<strong>du</strong>ction, la transformation ou la commercialisation <strong>du</strong> manioc, à<br />

c<strong>au</strong>se <strong>du</strong> rôle des intermédiaires.<br />

• La capacité d’accéder <strong>au</strong> capital financier (crédit formel et informel, par exemple) était très limitée. Les hommes semblaient<br />

avoir davantage accès <strong>au</strong> crédit formel que les femmes, parce qu’ils étaient détenteurs de garanties. Par ailleurs, l’accès <strong>au</strong><br />

crédit informel était équilibré pour les hommes et les femmes, dans la mesure où la valeur d’un prêt de groupe est fonction<br />

<strong>du</strong> montant que chaque membre <strong>du</strong> groupe a apporté à la bourse commune.<br />

Les impacts <strong>du</strong> projet C:AVA se ressentaient des États d’Ogun et d’Ondo <strong>au</strong>x États voisins d’Ekiti et d’Oyo. Environ 5000<br />

agriculteurs indivi<strong>du</strong>els en bénéficiaient (dès août 2010) et l’effet multiplicateur de cette propagation devenait plus évident entre<br />

et <strong>au</strong> sein des ménages (l’ensemble des parties prenantes). Les agriculteurs et les agriculteurs-transformateurs ont bénéficié d’un<br />

appui dans les activités de pro<strong>du</strong>ction et de transformation primaire, ainsi que de renforcement des capacités. Les activités des<br />

ménages de petits agriculteurs s’étaient accrues de façon substantielle de 50 livres (soit 60 euros par mois) (gains additionnels<br />

réalisés grâce à l’ajout de valeur) et la participation des femmes <strong>au</strong> projet s’est accrue de façon exponentielle, passant de moins de<br />

10 % <strong>au</strong> début <strong>du</strong> projet à plus de 85 % à tous les nive<strong>au</strong>x de la chaîne de valeur. Les avantages additionnels de l’intervention <strong>du</strong><br />

C:AVA comprenaient l’emploi des jeunes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> villageois et intermédiaire, la ré<strong>du</strong>ction des coûts des matières premières pour<br />

les utilisateurs fin<strong>au</strong>x, la ré<strong>du</strong>ction de la nécessité d’importer <strong>du</strong> blé (fait particulièrement important avec la h<strong>au</strong>sse des prix), le<br />

développement de la capacité pour moderniser d’<strong>au</strong>tres chaînes de valeur d’ingrédients alimentaires similaires et, là où il existait<br />

un avantage comparatif, la possibilité d’exporter le HQCF et la législation pour intégrer 10 % de HQCF dans le blé, afin d’obtenir une<br />

farine composite. Le projet a également accru le rendement agricole grâce à la dissémination de tiges de manioc à h<strong>au</strong>t rendement<br />

et résistantes <strong>au</strong>x maladies et a renforcé les opportunités pour les nouve<strong>au</strong>x entrants dans la transformation <strong>du</strong> manioc grâce à<br />

l’utilisation d’équipements pratiques pour les utilisateurs et les femmes. Les moyens de subsistance rur<strong>au</strong>x ont été garantis, grâce à<br />

l’accès à des marchés <strong>du</strong>rables, pour les matières premières de HQCF (avantage pour les pro<strong>du</strong>cteurs), les pâtes humides de<br />

manioc, les chips secs et les fournisseurs de HQCF (avantage pour les transformateurs).<br />

Le concept de genre a été perçu en termes plus pratiques, en lieu et place de l’approche plus stratégique qui met l’accent sur la<br />

remise en c<strong>au</strong>se des rôles des hommes et des femmes et la ré<strong>du</strong>ction des inégalités structurelles entre hommes et femmes.<br />

Une divergence commune a été la ligne de séparation entre les activités de pro<strong>du</strong>ction pour hommes et les activités de<br />

transformation pour femmes. Toutefois, ceci ne tient pas compte des <strong>au</strong>tres rôles que les femmes jouent dans l’agriculture, tels<br />

que la plantation, le désherbage et la récolte. De plus, parce que les femmes ont généralement le contrôle d’<strong>au</strong>tres activités sur<br />

leur propre parcelle, il est également plus censé de les exposer dans la pro<strong>du</strong>ction agricole <strong>au</strong>x activités <strong>au</strong>tres que la<br />

transformation et de renforcer leur capacité le long de toute la chaîne de valeur <strong>du</strong> manioc.<br />

Conclusion<br />

Le projet C:AVA <strong>au</strong> Nigeria a enregistré des succès parce qu’il a intégré dans son programme un système de développement plus<br />

équitable en termes de genre, en reconnaissant que la question <strong>du</strong> genre ne concerne pas uniquement les femmes, mais<br />

consiste à reconnaître les rôles et besoins sexospécifiques dans l’efficacité des programmes.<br />

Les femmes dans les concours scientifiques<br />

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