08.11.2014 Views

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Table<strong>au</strong> 1. Principales catégories de parties prenantes, rôles et situation géographique<br />

Nombre d’enquêtés<br />

Catégorie de parties prenantes Ogun Ondo Oyo Total<br />

PME (propriétaires de séchoirs) 2 2 1 5<br />

Groupe d’agriculteurs hommes 9 14 1 24<br />

Groupe d’agriculteurs femmes 8 5 1 14<br />

Prestataires de <strong>service</strong>s 8 4 0 12<br />

Micro-transformateurs (femmes) 8 6 1 13<br />

UVT 1 2 1 4<br />

Associations paysannes 0 1 2 3<br />

Jeunes des deux sexes 0 1 0 1<br />

Dirigeants loc<strong>au</strong>x 2 1 0 3<br />

Les agriculteurs ont classé le manioc <strong>au</strong> premier rang parmi les cultures vivrières et de rente <strong>au</strong> sein des commun<strong>au</strong>tés qui ont<br />

aisément accès <strong>au</strong>x marchés de gaari et dans les zones présentant une faible fertilité <strong>du</strong> sol. Les seules exceptions ont été les<br />

villages d’Ita Ogbolu et d’Elere A<strong>du</strong>bi, où le manioc a été classé <strong>au</strong> deuxième rang après l’igname. Il a été classé <strong>au</strong> deuxième rang<br />

dans la ceinture forestière et de transition forestière, où le cacao et l’igname sont les princip<strong>au</strong>x générateurs de revenu.<br />

De façon générale, il existe des barrières économiques (relevées par 95 % des participants), culturelles (70 %) et sociales (70 %) à la<br />

participation des femmes et des p<strong>au</strong>vres dans les activités d’ajout de valeur <strong>au</strong> manioc. Les principales contraintes sont financières<br />

(85 %), de disponibilité de temps (80 %, en particulier pour les femmes ayant de jeunes enfants, qui sont limitées <strong>au</strong> négoce sur les<br />

marchés loc<strong>au</strong>x pour leurs pro<strong>du</strong>its, plutôt que de les commercialiser dans les plus grands centres urbains), les technologies<br />

d’utilisation peu commode (90 %, par exemple, des torréfacteurs traditionnels de gaari), la limitation de capit<strong>au</strong>x pour acheter les<br />

matières premières (92 %) et un manque de facilité de crédit pour investir dans l’équipement amélioré (85 %). La plupart des<br />

femmes qui ont participé à l’étude avaient de très faibles nive<strong>au</strong>x d’é<strong>du</strong>cation formelle. Un <strong>au</strong>tre facteur tient <strong>au</strong> fait que les<br />

innovations ayant le potentiel de générer des flux substantiels d’argent liquide attirent les élites locales qui sont souvent dominées<br />

par les hommes (les hommes avaient accès à des facilités formelles de crédit parce qu’ils disposaient de garanties telles que des<br />

propriétés foncières, et pouvaient facilement trouver des avals pour les prêts). La force <strong>du</strong> système actuel repose sur le fait que les<br />

transformatrices <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des villages sont relativement <strong>au</strong>tonomes, qu’elles peuvent intégrer la pro<strong>du</strong>ction et la transformation,<br />

travailler à leur propre rythme et garder le revenu généré par la vente de leurs pro<strong>du</strong>its. Du fait d’une variété de facteurs<br />

contradictoires, les jeunes partent pour les grandes cités et villes à la quête de meilleures opportunités. Ceci accentue la<br />

vulnérabilité des hommes et femmes <strong>du</strong> troisième âge.<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Rôles des hommes et des femmes en fonction des rôles de pro<strong>du</strong>ction, de repro<strong>du</strong>ction,<br />

soci<strong>au</strong>x/commun<strong>au</strong>taires<br />

La chaîne de valeur <strong>du</strong> manioc recèle différents rôles sexospécifiques pour les femmes et les hommes dans les activités de<br />

pro<strong>du</strong>ction et de transformation. Du fait de leur position sur le marché <strong>du</strong> travail, on trouve généralement les femmes dans les<br />

emplois à faible statut et <strong>au</strong> bas de l’échelle de la chaîne de valeur. Les femmes sont responsables de l’essentiel des activités de<br />

récolte, de transformation et de transport <strong>du</strong> manioc, tandis que les hommes sont souvent associés à la culture (Fig. 1). Le rôle des<br />

femmes dans la transformation <strong>du</strong> manioc se résume en une activité à h<strong>au</strong>te intensité de main-d’œuvre et en grande partie non<br />

mécanisée. Toutefois, l’implication des femmes s’accroît à mesure que la transformation devient davantage mécanisée et<br />

commercialisée.<br />

40

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!