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Innovations agricoles au service du développement durable

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La jachère améliorée permet de rest<strong>au</strong>rer rapidement la fertilité des sols et de lutter contre les m<strong>au</strong>vaises herbes. Elle utilise des<br />

plantes de couverture ou des plantes arbustives à multiple usage, qui sont principalement des légumineuses. L’IITA s’est donc<br />

engagée dans une évaluation à large échelle, notamment le Cajanus cajan, Centrosema pubescens, Mucana pruriens var. utilis,<br />

Pueraria phaseoloides et le Tephrosia candida, dans le but de les intro<strong>du</strong>ire dans des jachères. Ces légumineuses n’ont pas été<br />

intégrées dans une quelconque activité préalable de recherche sur des jachères, or elles peuvent abriter <strong>au</strong>ssi bien des parasites<br />

d’insectes que des populations de nuisibles. En conséquence, le présent travail vise à montrer le statut entomologique de ces<br />

légumineuses. L’étude a impliqué une collecte d’insectes ; une évaluation de la relative abondance des ordres d’insectes abrités par<br />

les légumineuses ; une identification des espèces d’insectes responsables de la défoliation et de la perte de cosse ; une évaluation<br />

des dommages c<strong>au</strong>sés par ces insectes.<br />

Matériels et méthodes<br />

L’étude a été entreprise à Mbalmayo, <strong>au</strong> Cameroun, situé à 30°30′ à 30°31′ N, 11°29′ à 11°31′ E, 600 à 700 m <strong>au</strong>-dessus <strong>du</strong><br />

nive<strong>au</strong> de la mer (Santoir, 1995). La précipitation moyenne annuelle varie de 1600 à 1700 mm. Les températures minimales et<br />

maximales sont, respectivement, de 18 et 27°C pour Yaoundé et de 19 et 28°C pour Ebolowa (Suchel et Tsalefac, 1995).<br />

La superficie totale de culture de C. cajan était de 25,5 m 2 avec 47 arbrisse<strong>au</strong>x ; de 11 m 2 pour le T. candida avec 18 arbrisse<strong>au</strong>x ; d’une<br />

superficie totale de 24 m 2 pour le P. phaseoloides ; de 510 m 2 pour le M. pruriens et de 4010 m 2 pour le C. pubescens. Le Cajanus<br />

cajan, le T. candida, le P. phaseoloides et le M. pruriens ont été cultivés sur trois parcelles répétées, chacune couvrant un tiers de la<br />

superficie totale pour l’espèce de légumineuse concernée. La superficie totale des parcelles de ces quatre espèces a été examinée lors<br />

de chaque visite d’enregistrement de données. Pour le C. pubescens, 1 m dans la ligne verticale centrale a été examiné pour des<br />

rangées d’une longueur de 100 m, pour quatre rangées à chaque visite, ce qui donne ainsi une superficie de 400 m 2 examinée à<br />

chaque visite.<br />

Au début des observations, le C. cajan, le T. candida, le P. phaseoloides et le C. pubescens avaient fleuri et étaient recouverts de<br />

cosses, tandis que le M. pruriens était à un stade végétatif (et n’avait pas fleuri tout <strong>au</strong> long de la période d’observation). Toutes les<br />

parties des plantes <strong>au</strong>-dessus <strong>du</strong> sol ont été examinées. La capture des insectes s’est faite <strong>au</strong>ssi bien de façon visuelle que non<br />

visuelle. La capture non visuelle a été effectuée à l’aide d’un filet f<strong>au</strong>choir d’insectes. Les surfaces des feuilles ont été rapidement<br />

examinées et raclées à l’aide <strong>du</strong> filet. Tous les insectes, excepté les papillons, ont été recueillis dans des tubes à moitié remplis<br />

d’alcool. Les insectes ont été extraits par la suite, séchés et collés dans des boîtes de collecte. Les papillons ont été tués par<br />

pincement de leur thorax puis placés dans des enveloppes. Chaque semaine, les insectes étaient triés en laboratoire et classifiés.<br />

Pour identifier les insectes, les clés d’identification d’insectes de Delvare et Aberlenc (1989) ont été utilisées. En plus des caractères<br />

morphologiques, l’écologie et l’alimentation ont également servi à l’identification sur la base des descriptions contenues dans la COPR<br />

(1981).<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

La relative abondance des ordres d’insectes sur toutes les plantes a été évaluée <strong>au</strong> regard des insectes capturés sur les parcelles<br />

tout <strong>au</strong> long de la période de l’étude, en termes de nombre d’indivi<strong>du</strong>s capturés d’un ordre par rapport <strong>au</strong> nombre total d’indivi<strong>du</strong>s<br />

capturés. Les dommages c<strong>au</strong>sés sur les parties de plantes (organes) ont été évalués à vue d’œil (feuilles perforées, feuilles<br />

ratatinées, cosses perforées). Les dommages ont été enregistrés sous forme d’indice de proportion d’organes endommagés par<br />

parcelle : 0 = <strong>au</strong>cun dommage ; 1 = 1 à 20 % de dommages ; 2 = 20 à 40 % de dommages ; 3 = 40 à 60 % de dommages ; 4 = 60 à<br />

80 % de dommages ; 5 = 80 à 100 % de dommages.<br />

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